Sujet: Ceci est ma blouse, et TU SAIGNES DESSUS è___é Sam 27 Déc - 22:27
[PV : l'autre Paresseux là, qui pisse le sang sur ma blouse...]
Que les journées pouvaient être longues quand on devait travailler. Travailler... je vous jure, je veux dire travailler. C'était un mot parfaitement inconnu dans le dictionnaire de votre Reine adorée, qui, on le sait, n'oserait jamais se rabaisser aussi bas... Il n'y avait que le plaisir dans la vie de cet illustre personnage. C'est pourquoi il s'était octroyé quelques libertés à son job. Comme, par exemple – simple exemple... - pouvoir faire reposer allègrement ses jambes sur le bureau et se limer les ongles nature peinture. Des lunettes sur le pif – il y avait pensé, cette fois, il s'attelait à polir ses ongles, et à leur donner un bout rond, comme les ciseaux, pour ne pas être tranchants... la gentille blague... Le vernis n'était pas loin, posé ostensiblement sur le bureau. Sur le bureau, où finalement il trainait bien peu de choses qui avait un quelconque rapport avec son travail.
Le problème avec ces imbéciles d'orphelins, c'est qu'ils n'étaient pas assez stupides pour se faire mal. Pourtant, c'est vite arrivé une blessure. On joue, paf, on s'tord la cheville, bam le genoux, et voilà ! C'est réglé ! Mais certes, certes, les jeunes de l'orphelinat était tous trop vieux pour jouer et se bouger un tant soit peu. Ah, les ados... misérables créatures. Ça reste avachi à glander ou à se violer dans les coins sombres de la bâtisse... pas de quoi se faire mal encore. Oui, non parce que l'activité sexuelle ça peut être dangereuse. Mais non, pas de frein qui se pète, pas d'anus défoncé, pas de coude ou de genoux endoloris... c'est à ce demander s'ils baisaient vraiment. Enfin, qu'importe. Jalender se faisait chier royalement. Et il n'en était qu'à son majeur gauche ! Il remonta ses lunettes, songeant à l'effet que ferait un monocle. Non, c'était plus amusant de remonter ses lunettes.
Ce qui amusait également Jalender, c'était sa tenue. Comme il bossait, il s'était évidemment habillé comme il se devait de l'être : en infirmière. Même s'il n'était qu'assistant, cette tenue était la seule raison qui l'avait poussé à prendre le poste. Si, si, la tenue de fétichiste qui n'a jamais été portée que par des fetich' d'ailleurs, je vous mets au défi de trouver une infirmière avec une robe courte et trop légère, flanquée de ce signe de croix rouge qui n'a pas beaucoup de sens pour l'occasion, de ce couvre chef singulier rouge et blanc et lui aussi croisé, de ce genre de bas, à fines résilles blanches, et de ces talons compensés blanc et rouge également. Il avait même des gants qui lui arrivaient à mi-bras, dit ! La complète ! Donc oui, si vous en trouvez une comme ça, donnez moi l'adresse de l'hosto, je me fais porter malade direct ! Mon numéro c'est le 0810 00 81 10 merci les gars ;) !
Bref, pour en revenir à notre petite Reine bien installée, elle était à présent savamment avachie, non sans élégance, sur le fauteuil noir de cuir qui siégeait gaiement à côté du bureau. J'oubliais presque de parler de ses cheveux ! Non parce évidemment, il fallait que la coupe aille avec le reste ! Avec les lunettes, en plus... alors pour le coup, elle avait arrangé ses cheveux en un joli chignon, légèrement strict mais suffisamment relâché pour ne pas faire secrétaire coquine - ce n'était pas le but. Deux mèches relativement conséquentes flottaient de chaque côté de tempes, cachant de temps à autre une petite partie de ce faciès si fin. Le chignon était transplanté d'une très belle barrette toute d'ébène et d'ivoire, et de plume. Blanches, les plumes, vous vous en doutez bien ! Elle tourna mollement sa tête ainsi coiffée et regarda par la fenêtre. La lumière grisâtre mais magnifiquement argentée que le ciel déversait généreusement à travers sa mer de nuages pâles et malades traversait tranquillement la vitre. Elle s'étalait sur le sol, tout aussi molle et paisible. Another lovely day... Over the rainbow, quoi. Parce que bien sûr, il faisait gris, comme d'ordinaire en Angleterre. Ah les rosebeef, c'était pas le meilleur coin de la planète pour bronzer ! Jalender soupira et retourna à son ouvrage : l'annulaire à présent. Dieu que cette journée était quelconque !
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Sujet: Re: Ceci est ma blouse, et TU SAIGNES DESSUS è___é Dim 28 Déc - 17:58
Le papier râpait contre sa peau fine ; Lazy était assis dans son fauteuil Louis XIV, couleur sang, ses jambes fuselées croisées avec élégance. Couper du papier était une tâche ingrate certes, faite pour les larbins, mais il fallait bien passer par là un jour ou l'autre. Donc, l'adolescent n'avait d'autre choix que de s'occuper lui même de découper les feuilles de ses bilans. Falsification. Il dissimulait des chiffres, les photocopiait, les recollait. Seul Stone était au courant de cette tricherie que Lazy effectuait au nom des Parasits.
Les ciseaux crissaient, le sang battait aux tempes du jeune homme. Il était vêtu pour sa part d'une chemise blanche largement ouverte sur son torse de neige, d'un pantalon serré, et d'une veste sombre qui enserrait ses formes sèches. Quant à l'intérieur, au mental en particulier, l'Homme ne pensait à rien, hormis à son activité actuelle, y mettant une certaine concentration qui vidait ses yeux verts. Ses prunelles froides ne reflétait que l'éclat dangereux des lames. Une bague argentée cerclait son majeur, quelques mèches sombres avaient glissé dans son visage calme...
La porte claqua soudain brutalement contre le mur immaculé de la chambre, laissant le passage à un jeune homme vif, aux cheveux couleur argents hérissés en piques agressifs. Les lames du ciseaux dérapèrent sous la surprise, pour aller se planter directement dans l'index de l'adolescent. Lazy grimaça et émit une faible plainte, tandis qu'une tache rouge se formait déjà sur la peau claire :
« Oow, Sorry Lazy. J'voulais te... raconter un truc en express et, 'fin, pas trop grave ? » Demanda Stone, passant une main nerveuse dans ses mèches ébouriffées par le gel ; il se mordit doucement la lèvre inférieure, déjà percée d'un anneau, et cala son regard sur son leader
Celui-ci fixa son doigt, inerte. La douleur éclata dans sa tête, ses prunelles, écartelées par la lumière, aimantées sur la plaie saignante. Il retira avec prudence les lames teintées de rouge et appuya sur les lèvres sanguinolentes de son index un pan de sa chemise. Le tissu immaculé s'imbiba aussitôt de sang ; Lazy savait la blessure superficielle mais à force, son hémophilie pouvait le tuer :
«Cela ne fait rien ; je ne pense pas que ce soit trop grave mais je vais quand même aller à l'infirmerie. » Marmonna-t-il dans sa barbe inexistante
Quel crétin... Ces gens devaient pourtant avoir assez de QI pour savoir frapper aux portes avant d'entrer ; il soupira en se levant et tint son doigt blessé prudemment contre son torse. La vision du sang l'hypnotisait, cette teinte vermeille, parfois sombre, qui s'écoulait en flot brûlant de plaies. Ce n'était pas la première fois qu'il sentait son odeur acide ; il avait toujours évité de se blesser, sa maladie sanguine ne datant pas d'hier. Enfant, il avait failli mourir, lorsqu'il était tombé sur la tête ; mieux valait donc éviter les conséquences de cette hémophilie dégradante. Son doigt l'élançait, lui faisait connaître sa présence, et son fluide vital s'étalait sur sa chemise, abondant et rouge profond. L'adolescent retroussa le nez, dérangé par le parfum acide :
« Je t'accompagne ? » Hésita son compagnon, un sourcil haussé par l'attente ; il détourna les yeux, tentant de se faire discret
Lazy se dirigea vers la porte, tout à fait calme. Ce n'était pas ça qui allait le tuer, ni l'abattre ; mais l'idée de son beau corps couverte de cicatrices blanchâtres... Il frissonna :
« Non, je préféré y aller seul, Stone. Attends moi ici. » Et sans attendre de réponse, il ouvrit la porte
Il voulait le faire culpabiliser, sentir sa peur, sa nervosité à l'idée d'être boudé par sa Majesté Lazy. L'inquiétude infusait dans l'esprit du punk. Tant pis pour lui. L'adolescent brun sourit en coin avant de s'aventurer dans le couloir. Abandonnant le garçon, il se dirigea d'un pas félin vers l'infirmerie. Inutile d'arborer un air de martyr, il gardait son doigt serré dans le tissu spongieux, l'expression froide. L'odeur du sang remonta à son nez, lorsqu'il poussa la porte du local, découvrant affalé sur son bureau l'aide. Ah. Bien occupé visiblement. Lazy se contenta de lever sa main bandée :
« Je me suis coupé... »
Le bas de sa chemise avait acquis une consistance spongieuse, sanguinolente. La blessure devait être plus profonde finalement ; l'adolescent perdit son sourire en notant l'apparence excentrique de la... femme ? Haha, Earley Queen, l'être étrange qui hantait les lieux... Et ses ongles, mon dieu, quelle horreur. Lazy haussa un sourcil, sous ses mèches errantes :
« Je ne vous dérange pas au moins ? »
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Sujet: Re: Ceci est ma blouse, et TU SAIGNES DESSUS è___é Dim 28 Déc - 19:03
Jalender sifflottait Feel For You tranquillement, tout en s'occupant des ongles de sa mains droites à présence. Que l'electro est simple à siffler quand même, rien à voir, par exemple, avec un morceau subtil de piano où il vous faudrait siffler toutes les notes sans y arriver véritablement, parce que bon, l'art de siffler est bien réduit face à l'art du piano. Enfin, l'art du piano qui est traiter avec amour pour l'artiste. Parce que y a des pianistes hein, qui n'ont de pianistes que le nom. Bon, je m'égare, mais tout ça pour dire que les sons minimaliste de l'electro, ça se sifflotait trop bien ! Le commercial a ses avantages, il ne faut pas l'oublier ! Alors qu'elle en était à son majeur droit, la porte de l'infirmerie s'ouvrit, laissant apparaître un élève.
Ah, enfin un peu d'action, Jal avait prévu de faire la sieste après sa séance de manucure. Il lui fallut un temps avant que son cerveau se remette en marche, après quoi elle reconnu Lazy, son valet de Trèfle. Mine de rien, il l'avait nommé Valet de Trèfle, mais il n'avait pas une grande relation (contrairement à Octave par exemple, comme vous avez pu le comprendre, ou encore Tears, comme vous le savez, n'est-ce pas ? Hé hé, Tears chounet, mon petit serviteur de Cœur !) Breffons, l'autre tige d'un mètre quatre vingt six se pointa tout penaudement, et finit par ouvrit sa bouche délicate :
« Je me suis coupé... »
Pour dire ça, non mais j'vous jure... C'est pas la mort hein, une chtite coupure ! Les gens de nos jours, ils ne supportent vraiment plus rien du tout. Han j'me suis couppppéééééééééééé je saiiiignnne... ah... non mais c'est vrai, il est hémophile lui non ? Hu hu ! Chochotte va, mouhahahah ! Bon, ça marche t'as une excuse mon pauvre chou. Lazy s'approcha de Jalender en lui montrant sa vilaine blessure, et sa chemise qui devait être blanche, à l'origine... sérieux c'est moche l'hémophilie, vous vous rendez compte ? Pauvre chemise quoi... Perso j'aimerais pas être les vêtements d'un mec qui pisse son sang à chaque fois qu'il s'égratigne... enfin, juste comme ça quoi...
« Je ne vous dérange pas au moins ? »
Pourquoi les gens ont ils des questions stupides dans le genre ? Manière, j'vais pas te laisser crever, même si tu me dérangeait – quoique... Earley, qui n'avait toujours pas bouger le cul de sa chaise et les pieds de son bureau, comme vous avez pu le remarquer, finit par répondre :
« Hmmmn, on va dire que non. Par contre, mon chéri, tu vas éviter de tâcher mon parquet ok ? C'est super salissant le sang, alors va t'en gicler ton hémoglobine ailleurs. » Elle tanqua ses yeux dans ceux de Lazy, vert au possible. Amusant contraste, tu savais que le vert et le rouge sont des couleurs primaires qui sont foncièrement opposées ? Ouais aucun rapport, mais c'est ce qui me passait par l'esprit à ce moment là. Bon, dans un élan d'amabilité, et avec un sourire narquois, Jalender décida de se lever, elle laissa sa lime à ongle sur le bureau et se dirigea vers l'espace aménagé – une petite chambre dont la porte était un rideau fin et richement décoré. Elle y pénétra pour aller chercher une bassine et revint dans la salle principale :
« Tiens, laisse ton torchon là-dedans et donne moi ton blouson, je vais le suspendre. » Et sans vraiment attendre que Lazy se bouge (après tout, il ne portait pas son surnom pour rien) elle lui retira la veste et alla l'accrocher au porte manteau. Pour la chemise par contre, il avait tous les éléments nécessaires pour se demmerder seul : la bassine, deux bras, des mains. Tiens bon!
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Sujet: Re: Ceci est ma blouse, et TU SAIGNES DESSUS è___é Dim 28 Déc - 20:30
L'adolescent leva les yeux au ciel, les lèvres serrées sur le reproche qui figeait sa langue entre ses lèvres ; il déplia doucement le morceau de chemise, exposant une plaie goutante, glauque, une main ouverte de sang. A croire que tout se vidait par ses petite entaille. Et puis un blouson ?!!! Elle traitait de blouson sa magnifique veste burton ?... Sans blague, il y avait vraiment des gens dont on pouvait se demander la provenance. Earley Queen, avec sa tenue de streap teaseuse, sortait elle d'un peep show ou d'une grande école [il fallait au moins ça pour être accepté comme aide à l'infirmerie] de médecine ? Difficile de juger, lorsqu'on voyait l'imbécillité précoce de ces traits délicats.
Lazy ramena en arrière, de sa main valide, les quelques mèches abandonnées qui avaient glissé contre sa nuque. Il déboutonna lentement sa chemise tachée, évitant de frôler au passage sa main qui le brûlait. La plaie continuait de ruisseler au dessus la bassin, formant peu à peu une flaque rouge, acide. L'éclat sanguin agressait le regard :
« J'aurai besoin d'un coagulant. » Inutile de discuter avec ce genre de personnes ; elles ne valaient pas le moindre intérêt. Vêtue érotiquement, certes, mise en valeur par la blouse blanche ; Lazy songea un instant à caler sa main sanguinolente sur son épaule frêle. De telles « fashion victims » devaient hurler d'horreur à la moindre tâche.
Lazy exprima son profond mécontentement par un soupir profond ; il attendait avec patience que l'être insolite daigne lui apporter une aide médicale minimum. Parce que la perte sanguine commençait sérieusement à le fatiguer. Il plissa ses yeux en amante, regardant le tas de tissu froissé, imbibé, qui gisait au fond de la bassine en tas informe. Il le remua pensivement et provoqua un concert de « splach splach » désagréable. Difficile de croire qu'il avait déjà perdu tant de sang. Ca puait l'hémoglobine à dix mètres. Un vrai film d'horreur, et ça continuait. Il se tourna vers Earley Queen, la regarda des pieds à la tête. Silhouette affriolante. Trop femme pour être vraie. Et après ?.... Il ne la connaissait pas plus que ça. Ses prunelles vertes se fixèrent sur sa taille, ses formes :
« Hm... » Rien de bien vicieux là dedans, juste un certain intérêt pour les choses qui sortent de l'ordinaire ; ces phénomènes avaient le don d'attirer son attention. Bien sûr, dans un premier temps, c'était l'étude du cas, puis dans un deuxième, l'évaluation de l'exploitation possible de la... chose enfin identifiée. Earley Queen, un titre royale pour un être de sexe X.
Lazy secoua avec patience sa plaie, attendant l'aide, les sparadras, les bandages. Tout ce dont il avait l'habitude. Il lui semblait que cela devait être la première fois qu'il se retrouvait, avec une blessure, face à l'énergumène. Il fallait donc s'attendre à un peu de nouveauté. Portant un instant, vaguement, son doigt à sa bouche, il le suça. Aspira le sang avec une certaine avidité. Ses lèvres se tachèrent de vermeille :
« Je disais cela de manière ironique bien sûr ; il est évident que votre activité me paraissait... Hum.. peu contraignante. »
Ton poli. Sourire narquois. Regard glacé. Torse nu au milieu de l'infirmerie, ses muscles minces et peu appuyés se dessinant élégamment sous sa chair diaphane ; l'adolescent regarda ailleurs, un peu partout même ; la pièce n'avait pas de charme. Seul l'énergumène n'était pas fade. Bon point pour elle. Elle jouait, visiblement, beaucoup sur l'excentricité et les facettes doubles. Du moins, c'est ce qu'il avait entendu courir comme rumeur dans l'orphelinat. Lors de leurs rares discussions, Lazy avait pu prendre compte de son caractère bariolé. Et après, il aimait à étudier les cas sociaux courants de près... Les minutes passaient et la situation ne s'améliorait pas ; Lazy attendait. Il frissonnait. La situation n'était, certes, pas critique mais elle pouvait le devenir. Une seule coupure. Du sang en abondance.. Il laissa son regard errer sur sa plaie, s'en délectant, glauque. Il allait clairement survivre. Tant qu'on ne lui colle pas sur le doigt un sparadras ridicule... [style Hello Kitty]
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Sujet: Re: Ceci est ma blouse, et TU SAIGNES DESSUS è___é Dim 28 Déc - 22:36
Il avait enfin retirer cet abject vêtement. Tant mieux. Alors que Jal revenait pour lui administrer ses petits soins, le brun, manifestement impatient, cru bon de dire :
« J'aurai besoin d'un coagulant. »
Naaan, jure ta mémé ! J'croyais que tu venais ici pour me prendre sur la table, tout sanguinolent ! Oh oui, prends moi grand fou ! Non parce que bon, Jalender avait beau aimer le SM et le fétichisme, et tant d'autres pratiques relativement mal acceptées par le commun des mortels, les délires du sexe ensanglanté, c'était vraiiiiiiiiiment pas son truc. En plus on était à l'infirmerie, nan ? Breffons... alors que sa Majesté allait répondre, Lancelot l'a devança :
« Je disais cela de manière ironique bien sûr ; il est évident que votre activité me paraissait... Hum.. peu contraignante. »
Et ta sœur ? Ou autrement dit : ''Y dit qu'y voit pas le rapport.'' Enfin, Lazy devait le voir, lui. Sans tenir compte de sa dernière remarque, Jalender rétorqua :
« Oui, j'imagine bien que vous n'êtes pas ici pour jouer les exhib' ! » Que le « vous » l'ennuyait. Mais bon, elle voulait faire la bonne hôtesse, être gentille et distinguée, éviter les : « ouais je suppose bien que t'es pas la pour t'toucher » ou autre, qui aurait certainement traversé la bouche de son homologue masculin. L'espace d'un instant, l'idée qu'il se vide de son sang, là comme ça tout de suite amusant grandement la petite Reine. Puis, il lui revint en mémoire que tout de même, elle était la pour assister l'infirmière et donc qu'il fallait pas qu'elle laisse crever ce pauvre ado. Earley se décida de facto à prendre le brun par la main et l'entrainer dans la salle aménagée qui se composait d'un lit et de tout le matériel nécessaire à des interventions primaires. Là, elle poussa Lazy pour qu'il s'affale dans le lit sans faire d'autres commentaires. C'était bien un lit, c'était moelleux, doux, niquel. Alors pas besoin de l'ouvrir.
« Garde ton doigt dans la bouche, si tu taches le parquet je t'assassine. » Précisa t-elle, en omettant cette fois la grâce ou la politesse, pendant qu'elle cherchait de quoi soigner le pauvre malade. Earley s'assit sur le tabouret tournant qui était à côté du lit et de la table - à mi-chemin entre les deux, quoi. Ensuite, elle se munit d'une compresse qu'elle passa rapidement sous l'eau – de l'évier qui était installé dans la chambre, et du désinfectant. Elle se retourna et, s'approchant de Lazy, prit son doigt et l'essuya en ayant une violente envie de lui enfoncer le doigt rien que pour faire mal, mais elle se retint, et se contenta de lui désinfecter le doigt, avant de presser légèrement la plaie avec la compresse. De l'autre main, elle entreprit de saisir une nouvelle compresse et le sparadra. Hop, une fois le tout rapatrier sur le lit, Jalender s'attela à faire une jolie petite poupée au doigt de Lazy. « On peut savoir comment tu t'es fait ça, mon Lancelot ? » Demanda t-elle tout en enroulant le sparadra autour du doigt meurtri de l'autre ténébreux. Une fois son travail fini, elle esquissa un joli sourire, et puis, pour bien faire son boulot jusqu'au bout, elle se leva pour attraper une petite sucette simple et rouge, et se rassit en la tendant à Lazy : « Tiens, pour toi mon chou ! » Avec son largeee sourire que vous commencez à bien connaître, et ses yeux en version smiley, wesh t'as vu ! Mouhahaha, rien qu'à sa tête, ça valait le coup de le prendre pour un con ! Allez, stop la ténébreuse attitude pour deux minutes l'ami ! Et le sourire de Jal de ne jamais décroître.
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Sujet: Re: Ceci est ma blouse, et TU SAIGNES DESSUS è___é Mer 14 Jan - 11:41
Elle le prenait clairement pour un môme, autant lui rendre la pareille. Cette sucette dans sa main, il la serrait déjà, presque à la casser, les jointures blanches. Il détestait ça, qu'on ne reconnaisse pas sa maturité. C'était vexant de se prétendre grand et puissant pour se retrouver propulsé à un stade de gamin par une chose dont on ne pouvait même être sûr du sexe. Affalé sur le lit dans une position tout à fait décontractée, le beau dealer se prit d'humeur à sourire à pleines dents. Dans le genre « je t'offre un sourire parce que tu m'as donné une sucette », mais en messages subliminals, ça donnait déjà autre chose, de nettement moins poli.
Une main calée sous sa nuque, les jambes croisées, le dos appuyé contre le mur, l'air aussi froid qu'à son habitude, Lazy lança un regard sceptique à la friandise, puis à son doigt soigneusement langé. Les deux prenaient une tournure trop enfantine vraiment ; c'était pitoyable. Le jeune homme brun se redressa face à l'énergumène, respirant l'odeur suave qui planait dans la pièce. Désinfectant et sang, parfums aigres et métalliques. Et puis une touche de féminité, quelque chose de floral. Le mélange était charmant :
« Je coupais du papier et mes ciseaux ont dérapé »
C'était la vérité, ou du moins les trois quarts de ce qui pouvait être la vérité. Lazy se souvenait encore de la sensation froide des lames qui fendaient la peau. L'instant avait été bref mais exhalant. Il n'en avait rien montré à Stone mais la morsure glaciale qui avait traversé son épiderme avait fait palpiter son coeur l'espace de quelques secondes. Un peu de danger, un soupçon de sang dans sa vie bien rangée. Il lui fallait bien un truc aussi ridicule au bout du doigt pour se rendre compte à quel point la situation était absurde. Stone aurait fait un peu attention, il ne se serait pas coupé. Tout avait une base. L'événement qui avait propulsé l'acolyte dans sa chambre, puis la source de l'événement elle-même. X personne qu'il allait trouver. Parce que tout était de sa faute. Sans « elle » il n'aurait pas eu à contempler le visage d'Earley Queen. Cette dernière avait beau être originale, ce n'est pas ça qui la sauvera. Jugement Dernier. Lazy n'avait rien d'un grand fanatique mais il croyait un minimum dans les mystères de la religion. Dieu, tout ça. Le mythe de Judas surtout le fascinait. On ne manquait pas de Judas à la Wammy's House et tout le monde clamait la sainteté de Mello. Le baiser de la mort lui viendrait sûrement d'un proche.
A cette vision totalement Hors Sujet, le brun charmeur perdit un peu de son sourire triomphant. Il n'avait pas envie de rester là, à regarder Earley Queen en mangeant des sucettes et à disserter sur des choses totalement éloignées du problème intiale. Il n'avait plus l'âge, lui qui n'aimait pas se souvenir de sa petite enfance, cette époque de larvation qui avait duré quatre longues malheureuses années :
« ...Merci »
Il n'avait pas tellement envie de parler, surtout à quelqu'un d'aussi excentrique. Ses papiers devaient l'attendre dans sa chambre et il commençait à avoir froid. Abrégeons donc. Qu'elle lui donne ce médicament. Il avait d'autres choses plus importantes à faire, changer de chemise accessoirement, mais voir des clients, trier les documents et la marchandise, recompter la recette. Tous ces petits détails qui faisaient sa vie quotidienne :
« Tout est bon ? J'aimerai partir. »
Sourire mesquin, regard blindé. Le jeune homme descendit du lit avec souplesse ; il avait toujours la même attitude, de façon à être paré pour n'importe quel cas de figure. Un psychopathe italien [référence à un projet abandonné v_v] aurait très bien pu prendre les orphelins en otage durant les vacances qu'il aurait gardé la même attitude réfléchie. Et, mine de rien, c'était ce qui lui allait le mieux. Lazy avec un sourire goguenard ?... Non.
Le seul, l'égocentrique Lazy doit garder son regard immuable. Tant pis pour les petites fourmis qui constituent la plèbe de la Wammy's House. Certes, il ne fallait sûrement pas sous estimer Earley Queen . Ni même s'en faire un ennemi ; loin de là était l'intention de Lazy. Juste regagner sa chambre et se replonger dans ses problèmes nombrilistes. Moi, Moi et Moi. Et les Autres. D'un regard circulaire à la pièce, Lazy en étudia soigneusement la décoration, histoire de s'occuper un peu. Sa perte sanguine n'allait pas non plus le forcer à rester couché:
« Joli parquet.... »
Commentaire bidon ouais. Mais l'infirmerie n'avait rien d'intéressant en elle-même. Quant à son étrange occupant, osef...
Invité
Sujet: Re: Ceci est ma blouse, et TU SAIGNES DESSUS è___é Jeu 15 Jan - 2:42
« Je coupais du papier et mes ciseaux ont dérapé »
HA HA HA. Voilà tout ce que pensa Jal, sans pour autant le manifester – tenue professionnelle oblige. Sans vraiment broncher d'un pouce, l'autre commença à manifester son ennui. Il avait pris la sucette, mais ne l'avait pas entamé. Qu'est-ce que Jalender pouvait bien faire s'il était aussi peu coopératif ? Ben bouffe la merde, c'est du sucre, c'est bon pour prévenir les hypoglycémies, tsais ! Mais non, Lancelot restait de marbre. Tu sais mon chou que c'est pas comme ça que t'aurais conquiert Guenièvre. Oh mon Dieu ! Heureusement que Lazy n'avait pas à séduire Earley. Imaginez le désastre. Désolée mon chou, je les préfère dur et actif... ouais, le genre dur à cuire mais pas à faire bander quoi. Parce que les mou-je-ne-me-bouge-pas-le-fion-viens-donc-me-chauffer-toi, ça excédait Jal au plus au point, et d'ailleurs en de pareils cas, elle souriait et s'en allait chercher le tison. Je vais te montrer de quel manière je me chauffe, moi...
Enfin tout ce que l'autre princesse trouva à émettre fut un :
« ...Merci. Tout est bon ? J'aimerai partir. »
Han, han, "I wish to go", "Me gusta salir", "Ich möchte gehen", "Non, je sais pas l'dire en jap ni en russe, cherchez pas !". J'aimerais partir. Ben part... qu'est-ce t'attends ? Ah, oui, j'oublais. Le fameux petit medoc qui te coagule le sang, qui te le rend 'normal', toi pauvre hémophile qui est ANORMAL MOUHAHAHA ! Que tu as dû être traumatisé quand tu étais gosse – et que ceux qui auraient des réflexions n'omettent point qu'il est 2:21 et que oui, je le sais, je ferais mieux d'être couchée, endormie, en train de rêver de chose si tendres que je ne compte point vous les conter. Ce n'est pas pour les petits enfants, désolée... Ce petit medoc donc, qui était posé sur le plan de travail de notre chère Reine. Elle se retourna, le prit, et répondit à Lancelot :
« Ben... casse toi. » En prenant bien soin d'afficher son fameux sourire et de faire tourner la potion magique, que dis-je, l'onguent, entre ses doigts et de façon ostensible. Un jeu parfait de sourcils et c'était dans la poche.
« Et quant au parquet... » Continua t-elle, jouant toujours avec le médicament, « je dois reconnaître, il est beau. C'est pourquoi tu as dû comprendre, je ne voulais pas que tu le tache. Il est trop beau pour que quiconque le pourrisse, et ce pour quelle que raison que ce soit. Alors pour que toi, mon doux, tu le salisse, c'est vraiment mort : n'y compte même pas. »
Et si vous essayez de compter les pieds je vous rétorque qu'ils sont à douze, dix, douze, dix, ça ne correspond à rien, mais c'est déjà bien que ça rime et que ça tienne un rythme. Nah. Je vous accorde aussi le fait que décidément, dans le genre je suis capable d'enchaîner n'importe quelle connerie juste pour le plaisir de m'entendre parler, Jalender se posait là. Pour en revenir à des facéties plus intéressantes, c'est-à-dire à notre chère Jalender et à ce qui la traversait – NON pas de vit ma belle ! Je t'ai vu ! - c'était, comme vous l'avez déjà supposé, que si Lazy croyait s'en tirer aussi facilement, il pouvait bien se rouvrir le doigt et crever en se vidant de son sang par torrent. Earley avait toujours rêvé d'assister à une exécution en public. Fut-ce d'un ordre ou d'un demeuré...
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Sujet: Re: Ceci est ma blouse, et TU SAIGNES DESSUS è___é