Le soleil pointait à peine le bout de son nez à l'horizon, perçant avec tact et délicatesse la fine couche nuageuse qui s'étendait d'un bout à l'autre du ciel, lui donnant la profondeur noir de l'infini, que déjà l'adolescente était debout, parfaitement bien réveillée et de bonne humeur. Ses longs cheveux blonds étaient nattées en deux longues tresses qui battaient dans son dos. Commençant par les relâcher, elle observa l'ondulation ainsi produite et visiblement satisfaite du résultat, les attacha en deux couettes hautes, coiffure qui lui redonnait l'air d'une gamine. Souffrant sans doute du complexe de Peter pan, la fillette ne se voyait pas avoir quinze ans mais elle acceptait cette fatalité en ne changeant ni ses habitudes ni sa façon d'être. Les écouteurs bien installés dans ses oreilles, elle brancha son baladeur - musique au minimum car elle avait l'ouïe sensible - et elle se mit à arpenter les couloirs encore plus ou moins désert de l'orphelinat à la recherche de quelque chose d’intéressant à faire. Depuis le temps qu’elle était ici, elle connaissait les locaux par cœur et elle n’avait même plus besoin de regarder les nombreuses intersections pour savoir où aller pour se rendre à tel ou tel endroit. Mais c’était nettement plus compliqué de prendre les chemins au hasard en se concentrant sur la musique que son oreille percevait distinctement de tous les autres bruits présents dans le couloirs.
Ses pas finirent par l’amener devant la porte conduisant au grenier et elle n’hésita pas à en franchir le seuil, pas du tout intimidé par ce lieu qu’elle empruntait suivant pour aller sur le toit et y rejoindre Vampire pour des moments en toute tranquillité. Montant les marches avec une gaieté non dissimulée – un peu la tempête après le calme de la nuit, un besoin d’évacuer son trop pleins d’énergie sans pour autant inquiéter son entourage d’un tel comportement. Les lieux étaient désert, dans le vieux débarra il n’y avait pas un chat. Observant les vieux objets entreposés en bazar dans la pièce, elle ne put empêcher ses lèvres de s’étirer en un sourire paisible devant tant de désordre ; elle aimait cela, ce lieu paisible parmi ces objets d’une autre époque, usés et dépassés. En regardant les recoins de plus près, elle ne tarda pas à y découvrir un vieux grimoire tout poussiéreux. Curieuse, elle cala son MP3 dans sa poche et une fois ses mains livres, se saisit du précieux ouvrage en se demandant quel genre d’histoire il pouvait bien contenir ; soufflant sur la couverture pour débarrasser le volume de sa poussière, elle observa le dragon gravé dans le cuir brun et elle alla s’asseoir sur un banc près de la fenêtre. Il faisait plutôt sombre dans la pièce et ça sentait le renfermé mais elle s’en fichait, ça n’avait pas d’importance. Elle avait fait une trouvaille intéressante et ne comptait pas la lâcher avant d’en avoir appris plus. Parmi toutes les vieilleries du monde, il n’y avait rien de plus intéressant pour Snow qu’un livre dans le genre de celui-ci ! La quatrième de couverture était vierge de tout résumé ce qui ne l’étonna pas et elle ouvrit le livre en douceur de peur qu’il ne tombe en poussière entre ses doigts ; quelques pages jaunies sans aucune écriture puis enfin on annonça le titre, un titre en latin et un sous-titre anglais : The Snow World. Rigolant intérieurement de cette coïncidence, l’adolescente entreprit de lire le premier chapitre. Elle connaissait ce conte de fée d’un auteur inconnu mais ça n’empêchait pas une relecture de cette version bien plus ancienne que tout ce qu’elle avait pu lire jusqu’à présent. La musique toujours calée sur ses oreilles, s’accordant parfaitement à sa lecture, elle n’était plus présente dans la Wammy’s house, elle chevauchait un dragon derrière un fier dragonnier qui cherchait à sauver son monde comme tous les héros de fantasy ou presque.
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Sujet: Re: Interlude ||Octave|| Enae Volare Mezzo ~ Era Sam 6 Déc - 23:23
Ca commence en général à cause d’une connerie et là, c’est le commencement de la fin. Parce que tout et n’importe quoi peut être prétexte à une rechute. C’est dans ce genre de moment que des mots cons comme « tractopelle » ou « gastéropode » prennent un sens carrément cocasse. Et t’essaies de t’arrêter parce que ta prof de physique te regarde de travers en faisant « hm hm ! » toutes les deux minutes, alors tu penses à des trucs tristes, genre le jour où ton hamster Vodka à crevé, ou le jour où t’as confondu le dentifrice avec la crème de pieds pour tan grand-mère. Mais tu continues à rire comme une truie, t’as les larmes aux yeux, tu émets de petits grognement ou de petits couinements, au choix, et si t’as de la chance t’as même le hoquet. Et en général, le fou rire c’est LE moment où ton prof te regarde droit dans les yeux et que dans tes yeux y’a écrit « j'ai pas appris ta leçon gros con, à la place j'ai regardé La Petite Sirène. Mais steuplait interroge moi pas, j'ferais c'que tu veux, s'tu veux j't'arrange un coup avec la meuf du CDI même » Mais lui il s'en fout de ce qui a écrit dans tes yeux. Et là, t’es bien dans la merde, parce que je te rappelle que t’es même pas capable d’aligner cinq mots de suite. "Donne moi la définition d'une fonction affine". Alors tu lui sors une définition que tu viens d'inventer là, tout de suite. La premier mot tu le dis normalement, au deuxième tu commence à bêler en mettant des coups de coude à ton voisin qui se fout de ta gueule et le troisième mot, c’est mort. Tu te tapes la définition à recopier 15 fois. Mais en plus, quand t’oublies de faire ta punition, t’es doublement dans la mouise, pour ne pas dire, jusqu’aux oreilles. Pour accentuer ta souffrance, il te sors une question pas possible à résoudre pour lundi prochain sous peine de ne pas voir la lumière du jour tous les samedi matin pendant 4 heures de colle. « Pour en revenir à la question du courant alternatif et continu je me demandait pourquoi les industriels ont opté pour une production de courant alternatif plutôt que du courant continu? » Le truc à manger sa cravate quoi.
Point tenté par l’idée de pourrir en début de week-end dans une pièce de 30m², Octave, bien décidé, rampa courageusement vers la bibliothèque le soir même. Du rayon de l’électricité on l’envoya à l’économie, puis au commerce, puis à l’écologie, vers le fonctionnement d’une turbine, Rhumkoff et sa bobine... jusqu’à ce qu’on lui dise qu’il n’y avait pas ce genre de bouquins et qu’il pouvait joyeusement aller se faire mettre ailleurs avec ses questions à trois centimes la minute. Nullement découragé, l’orphelin prit le chemin du grenier où il y avait un tas de vieux trucs profondément inutiles. Néanmoins, il espérait y trouver ce qu’il cherchait. La lune perçait déjà le sol luisant de ses rayons blafards alors que la pluie battait avec rage contre la frêle fenêtre. Il y avait tant de poussière que l’orphelin n’osait toucher quoi que ce soit de peur que ça ne parte en poussière. Assis en tailleur derrière une pile de caisses en bois, il feuilleta distraitement quelques manuels datant d’avant l’apparition des dinosaures jusqu’à ce qu’un sommeil aussi profond que lourd fit clore ses paupières. Quel dommage...
Le réveil fut, certes, pas très délicat. Un rapide coup d’oeil à son portable lui permit de constater qu’il n’était pas loin de sept heures. Passant une patte d’ours dans sa nuque douloureuse, il fit bruyamment craquer sa colonne vertébrale, puis ses hanches, genoux et finit le concert par les orteils. Se relevant avec peine dans fracas assourdissant du parquet, il sortit de derrière sa tanière tel un homme des cavernes de sa grotte. Tarzan, à ton service. Secouant la tête de droite à gauche, il redonna un peu de volume à ses poils lorsque ZBLARF ! Ciel ! Quelqu’un était là ! Ecarquillant les yeux un peu plus que prévu, il jaugea l’inconnue avec toute la condescendance dont il était capable. C’était quoi ce truc, là ?
Sujet: Re: Interlude ||Octave|| Enae Volare Mezzo ~ Era Dim 7 Déc - 10:25
Le dragon venait d’amerrir dans un lac perdu entre deux valons et la princesse Snow, portée par son fier chevalier aux cheveux gris – bah oui qui voulez-vous qu’elle imagine d’autre en chevalier que Vampire ? – et aux yeux mauve jusqu’à la grève où il la déposa en douceur. Ils devaient se rendre à la cabane du vieux sorcier qui se trouvait un peu plus loin pour lui demander un élixir contre la maladie de la neige dont elle était frappée. C’était une maladie abominable qui faisait blanchir les cheveux et la peau et qui vous faisait sentir le sucre à trois kilomètres à la ronde comme un bonbon sur lequel vous avez envie de sauter dès que vous le voyiez… Autrement dit c’était une maladie qui ne vous permettait pas de vivre tranquille. Autour d’elle, tout était blanc et elle se demandait comme le lac avait fait pour ne pas geler mais c’était évident, c’était parce qu’il était magique ! Alors qu’elle avançait dans la neige, dans une robe blanche comme la poudreuse et rembourrée de fourrure, quelque chose craquait à chaque fois qu’elle faisait un pas. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale, il y eut un mouvement brusque et non-contrôlé et le livre tomba par terre dans un bruit indélicat. Elle sursauta et revint à la réalité, dans le grenier de la Wammy’s House ; il n’y avait plus de musique dans ses oreilles et après avoir ramassé délicatement le livre, elle constata que la batterie du MP3 était à plat. Observant la lumière du jour dehors, elle put constater que ça devait faire un peu moins d’une heure qu’elle était là et les nuages couvraient toujours l’horizon comme un champ noir et duveteux. En entendant du bruit, elle quitta la fenêtre du regard et elle posa ses deux yeux turquoise sur l’orphelin qui venait d’apparaître dans son champ de vision et qui semblait à peine se réveiller. Avait-il dormi ici, dans le grenier ? Il y avait la marque du plancher sur sa joue, ça ne faisait donc aucun doute mais pourquoi ? Reconnaissant la crinière sombre et le visage diaphane de l’adolescent elle attendit en silence qu’il la remarque, ne voulant pas lui provoquer de frayeurs en imposant sa voix au silence qui régnait dans le débarras. Et lorsqu’enfin il sembla capter qu’il n’était pas seul, il posa des yeux ronds comme des billes sur son visage innocent où un petit sourire amical étirait ses lèvres pâles et vierges de toute artifices féminin.
« Bonjour Octave, je m’excuse si je suis la cause de ton réveil. »
Elle ne se souvenait pas avoir déjà eut une conversation entière avec l’orphelin depuis qu’il était arrivé à la Wammy’s en décembre dernier, ce qui ferait bientôt un an, un an de plus qu’elle fêterait le quatorze du même mois. Elle croisa ses mains l’une sur l’autre sur son livre en se demandant quelle attitude adopter pour ne pas blesser l’orphelin en face d’elle mais c’était assez compliqué puisqu’elle ne le connaissait pas, elle ne savait rien de lui. Alors pour le moment elle restait naturellement calme et souriante. Peut-être la trouverait-il niaise, naïve et fausse mais ça n’avait aucune sorte d’importance pour la jeune adolescente : elle n’avait pas pour habitude de s’occuper du regard ou de l’avis des autres sur elle-même. Elle pouvait sentir le dragon gravé dans la couverture de cuir sous ses doigts et elle se demanda ce qui allait se passer dans la suite de l’histoire. Si elle avait encore été plongé dans l’ouvrage, elle aurait pris Octave pour le grand sorcier censé guérir la princesse Snow du royaume d’Asaya mais bon, il lui fallait cesser de rêver éveiller et laisser son attention au jeune homme debout en face d’elle.
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Sujet: Re: Interlude ||Octave|| Enae Volare Mezzo ~ Era Lun 8 Déc - 13:49
Penchant la tête sur le côté dans l’imitation parfaite d’un abruti fini, il fixa attentivement la jeune demoiselle qui lui rappelait vaguement l’héroïne Lolita de Nabokov. Un véritable appel au viol, donc. Mais n’étant ni un pédophile, ni un obsédé –quoi que, fait discutable, je vous l’accorde- Octave resta de marbre, pour ne pas dire tout à fait indifférent devant ce charme enfantin un tantinet glauque. L’avait-il déjà vue quelque part ? Peut-être, cela dit, les gens se ressemblaient tant ici et l’orphelin pouvait très bien la confondre avec une autre brebis galeuse du troupeau de Lolicon. C’était une petite figurine hideuse avec des poils blonds sur le crâne et un sourire tranchant tout choupinou sur le visage. Ouais, c’est moche, et ça fait peur qui plus est. Le type même de fille qui te pose des questions profondément débiles « T’écoutes pas de R’nB ?Haaan, genre euh, skyrock, MTV BASE, ça t'évoques rien? Merde, mais euh t'écoutes pas la radio alors? » ou « C'est une quoi ta veste? Mort de rire y'a pas de marque? Mais tu t'fais pas taper des fois ? » Bin non, je ne me fais pas taper mais, toi, je vais finir par te péter la gueule si tu continues. Et la liste est longue. Parce que à partir du moment-ou tu ne fais pas ce que la pub elle t’a dit, ce n’est pas la peine. Sache que d'après une récente enquête réalisée auprès-des 15/25 ans, si la mode était à la plume dans le cul, les poules se cailleraient les meules. (D'ou je sors cette enquête? Du même-endroit que ta plume,HUHUHU.hm).
- Tes excuses ne sont pas acceptées.
Non, mais elle s’attendait à quoi, à un miracle ? A vrai dire, il ne se souvenait pas de la raison exacte de son réveil, mais autant faire comme tout le monde et chercher un coupable le plus vite possible. Parce que ce qui reste inexpliqué, on n’aime pas hein. Oui, ce sont les petits hommes verts qui dessinent des dessins sur tes champs de blé avec leur soucoupe volante pendant que tu dors. Non, ils n’ont rien d’autre à faire. La jeune fille semblait avoir subi un lavage de cerveau, un peu comme tous les orphelins d’ailleurs. Las, Octave scruta le front de celle-ci en quête d’une énorme cicatrice. Mais rien. Sa majesté recula d’un pas, voir même deux, ne voulant pas risquer d’attraper ce que la lolicon avait, quoi que c’eut été. Cette chose la perturbait : on croirait le père Noël déguisé en civile. Le doute grimpa encore plus lorsqu’il repensa à l’accueil : elle connaissait son pseudonyme. Bon, en même temps, ça ne le dérageait pas plus que ça étant donné que c’était un gain de temps et de salive. Ou bien il l’avait déjà rencontrée, ou bien elle avait accès aux fichiers de Roger ce qui était vraiment peu probable.
- On se connaît ?
Demanda t-il en soulevant un sourcille vaguement interrogateur. Hm, hm, il aurait peut-être fait mieux de se taire parce qu’elle allait certainement avoir le besoin de continuer leur échange verbal. Et puis, qu’est-ce qu’elle foutait là ? Ce n’était pas un endroit pour les jeunes filles surtout lorsque des vieux avec un QI de crêpe bretonne comme Octave traînaient dans les parages. L’animal pouvait d’ailleurs dire avec certitude qu’il était un aimant à cas sociaux. Et elle n’échappait certainement pas à cette sacro-sainte règle. Il ne savait pas pourquoi, ils le repéraient de loin.
Sujet: Re: Interlude ||Octave|| Enae Volare Mezzo ~ Era Lun 8 Déc - 16:48
Si elle avait dû faire un constat de ce qu’elle avait sous les yeux, Snow aurait sans doute décrété que l’attitude d’Octave était étrange, très étrange mais comme elle n’était du genre – loin de là – à étudier les autres sous tous les angles comme des sujets d’expériences, elle ne sembla ni peinée de son reculé, ni perturbée par sa manière d’être. Peut-être ressemblait-elle à un alien pour le jeune adolescent en face d’elle ?! Oui, la flagrante ressemblance avec le personnage de l’histoire faisait d’Octave un parfait sorcier. Tant pis s’il ne voulait pas accepter ses excuses, elle ne pouvait rien faire d’autre pour lui. Haussant les épaules sans perdre son doux sourire, elle laissa sa voix cristalline rompre le silence qui avait prit place dans le grenier.
« Soit… Tant pis pour moi »
Elle ne trouvait pas l’adolescent déplaisant, juste curieux à sa manière. Il était vrai que la large majorité des orphelins qu’elle côtoyait auraient répondu « ce n’est pas grave » ou encore « tu es toutes excusés » mais Octave était différent. De prime abord, il ne ressemblait à aucun autre mais comme elle ne se fiait pas à ses premières impressions… Puis vint la sublime interrogation du « on se connaît ?! » qui ne lui fit tout aussi chaud et froid que le reste. Parce que Snow était une mémoire vivante et qu’il lui suffisait d’une rencontre pour se souvenir de vous toute sa vie…bon peut-être pas de l’infirmière qui l’avait fait naître, mais on en était pas loin, vraiment pas loin ! Alors il n’étai pas incongru que le jeune franco-russe ne sache pas qui elle était et qu’elle si. Parce qu’elle était ce qu’elle était et que ça suffisait. La réponse vint donc tout naturellement alors qu’elle faisait mine de réfléchir pour trouver s’ils avaient déjà discuter ou non ensemble.
« Non, mise à part si se croiser dans les couloirs peut convenir à ta définition de connaître. Mon nom est Snow. »
Le calme et l’innocence qui se dégageait de l’adolescente pouvaient paraître factice et pourtant sa franchise se sentait dans sa voix. Peut-être qu’Octave n’aimait pas ce genre de personne, fleur délicate, poupée de porcelaine qui pensait plus aux autre qu’à elle-même. Il y avait toujours cette peur de blesser au fond de ses pupilles, un trouble qui ne voulait pas la quitter même en présence d’une personne que rien ne semblait toucher. Pour se ficher de tout, la jeune fille savait que ce n’était pas forcément vrai, que cette attitude n’était là que pour cacher des douleurs plus profondes. Mais elle ne questionnerait pas le jeune brun, elle n’en avait ni l’envie ni le besoin. Elle n’avait pas envie de le connaître plus, de lire au plus profond de lui et de ce qu’elle pouvait voir ou comprendre, il n’avait pas plus envie de ça qu’elle. Mais au fond, elle ne pouvait qu’émettre des hypothèses et c’en était presque handicapant. Elle n’avait pas jugé utile de relancer la conversation, aucune question intéressante ne lui venant à l’esprit pour prolonger leur échange. Bien qu’il était sans doute enrichissant et intéressant de discuter avec une personne tel qu’Octave. De toute manière pour Snow, il était intéressant d’avoir des échanges avec tout le monde, que ce soit quelqu’un de renfermé comme Eris à quelqu’un de très extraverti comme Mello, alors ça ne comptait pas vraiment.
Elle ne trouvait pas le silence spécialement pesant ou gênant, s’en accommodant très bien ; il lui était facile de s’adapter aussi bien à une pipelette qu’à un être renfrogné et il était plus agréable pour les autres, pensait-elle, d’être ainsi compréhensif. Néanmoins l’erreur est humaine, et peut être que ce doux silence d’automne dérangeait l’orphelin debout en face d’elle ; si c’était le cas, il pouvait très bien le briser à sa guise.
Invité
Sujet: Re: Interlude ||Octave|| Enae Volare Mezzo ~ Era Mer 10 Déc - 20:24
Il essaya de se donner bonne conscience en ne faisant aucun préjugé, mais les résultats étaient peu concluants. C'est prouvé scientifiquement : au bout de quinze secondes de concentration très exactement, des idées farfelues envahissaient son esprit genre "mhh, mais qu'est-ce qu'elle fout la cette tâche... ça fait depuis longtemps qu'elle est là ? Pourquoi personne ne l'enlève" ou "Et si je pisse dans mon froc, est-ce que j'aurais plus chaud ?" ça marche aussi avec "ça fait quoi si j'essaye de toucher mes globes oculaires ?" Ca fait que tu peux très vite devenir borgne. Ou comment bousiller 10minutes de réflexion intense dans une vaine tentative de ne pas sortir moulte remarques pleines de sous-entendu graveleux.
- « Non, mise à part si se croiser dans les couloirs peut convenir à ta définition de connaître. Mon nom est Snow. »
Les gens s’efforcent de flinguer tes rêves en te ramenant tout le temps à la réalité. Mr Tronchdecake fait partie de ces gens là. Mr Tronchdecake, comme son nom l'indique, travaille à La Poste. Il a une tronche de cake de compèt', avec pas de cheveux sur le dessus. Mais Mr Tronchdecake est astucieux, il a ingénieusement regroupé tous ses ptits poils de tête sur le haut de son crâne, pour créer-une illusion capillaire. Et Mr Tronchdecake a besoin de 26minutes pour te vendre 4 timbres. Les " Mr Tronchdecake " sont aussi disponibles en " Madame Facedepet", assise juste devant lui à cet instant présent. Nan, ça n’incite pas au rêve. Une fois de plus, l'incapacité des orphelins à choisir un pseudo respectable était tout simplement aberrante. Toujours à s'appeler par des noms profondément débiles, ayant de préférence un sens des plus burlesque, pour ne pas dire carrément cocasse. Style Word, Cold, Justice, Only...Non mais tu t'es jamais dis que c'était pourri de s'appeler Arc-en-ciel ? Bouh la honte. Quoi que si t'es hippie ça change tout, bien évidemment. Si tu choisis un truc ridicule, autant le rendre un peu drôle comme ceux des indiens : gâteau Brulé ou Jus de vit. En fin de compte ça revient au même que de s'intituler Chaise. Ah ouais, ça fait tout de suite moins classe. Tu te vois avoir le nom d'un objet, toi ? Ouais bah quand Octave aura des enfants, il les appellera Cassoulet et Pujadas avant de les vendre sur Ebay. Ou encore Con et Connasse comme ça sa règle tout.
- Globalement, que ce soit dans le Larousse ou le Robert, on tombe à peu près à la même définition. Après, cela dépend. Faut-il juger le mot sur son acception métalinguistique, ou sur son acception philosophique ? Une étude étymologique scierait-elle à mademoiselle, ou faut-il se pencher sur l'acception contemporaine et orale du mot ?
Débita t-il calmement avant de s’assoir sur le sol grinçant et ramasser les quelques feuilles restantes sur lesquelles il avait eu le temps de griffonner quelques joyeux imbroglios qui, en ce matin douloureux, ne semblaient plus vouloir dire grand chose. Récupérant le stylo bic il fronça quelque peu les sourcilles en ne sachant pas trop par quelle corne prendre le taureau. Ne pas le prendre du tout était peut-être la réponse, que ce soit au sens propre ou figuré. Cet exercice lui cassait les couilles, mais d’une force ! Prof de physique, sois maudit par la mère des truies de la forêt ! Raclure de brosses à chiottes.
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Sujet: Re: Interlude ||Octave|| Enae Volare Mezzo ~ Era