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 Turn me on| PV Blossom

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Sujet: Turn me on| PV Blossom Turn me on| PV Blossom EmptyJeu 13 Juin - 23:08



par l'inconstance des actes inopportuns
Il y avait quelque chose d'insolite dans la posture d'Ailee. Des muscles relâchés dans une nonchalance indisciplinée, un tapotement régulier de ses ongles manucurés sur son classeur cartonné, des yeux trop bleus encadrés par des cils trop blonds qui vous fixaient avec une attention toute juvénile et ne se détournait pas. Une reine sans couronne affalée sur son trône d'osier, un livre ouvert sur ses jambes croisés. Ca lui arrivait parfois, de s'isolée dans les laboratoires, ses cours étalés sur la paillasse, devant un assortiments de fioles colorés parfaitement alignés. Pas de frivolité, pas d'excentricité. C'était l'un des rares moments où sa lucidité prenait le pas sur son anarchie incontrôlée. Elle poussa un léger soupir, avant de déboucher un tube à essaie rosé. Tout ça ne l'intéressait pas. Pas vraiment.
La nuit, tout les sons murmurés, chuchotés, étouffés, sanglotés, prennent leurs sens. Leurs vestiges forment une poésie inviolés. Egarée. Et elle aimait les cherchés à la source, ces mots douloureux, ces caractères scabreux. Elle aimait les voir jaillir des lèvres entre-ouvertes, se répandre dans une envolé de juron colorés. La nuit, en quelque en sorte, a sa propre symphonie. Un rythme lent, latent. Beau. Dangereusement séduisant. C'en deviendrait presque inquiétant, tout cette indécence.
La nuit a une influence qu'on ne lui soupçonne pas, qu'on ne lui reconnait pas. Elle vibre contre l'épiderme, endort les sens, attendris les mœurs.
Elle vous séduit avec son linceul de noirceur et pénètre votre cœur.

De fil en aiguille, par des gestes malhabile...

Elle soupire. S'alanguit.
Ailee se meurt durant le levant et revit au couchant. Il fut un temps où elle aurait prit la peine d'analyser cette affirmation, d'en comprendre la teneur et les aboutissement. Mais elle était Ailee, et une muse comme elle peut bien s'affranchir des lois préétablit. Elle eut un sourire un coin, un sursaut d'amusement, inexplicable, incontrôlable, presqu'imperceptible. Elle se complaisait dans cette déviance caractériel, Ailee.
Elle s'élève au rang des touts puissants et s'autoproclame omnisciente.

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Sujet: Re: Turn me on| PV Blossom Turn me on| PV Blossom EmptyVen 14 Juin - 0:32

Turn me on| PV Blossom 773699Sanstitre2
» I’m more bitch than you. «


    Les heures défilent, les nuages passent leur chemin, eux ne s’attardent pas sur ce qui ne nécessite nul intérêt. La vie est trop courte, trop injuste, trop garce ; c’est horrible, insoutenable, invivable. Mais la vie est un don, alors il faut en profiter. Tous n’ont pas la capacité de vivre ; certains survivent et d’autres se meurent rapidement. Le ciel est trop bleu et les nuages’ trop blancs ; rien n’est dans les bonnes proportions, elle commence à exécrer ce monde, à exécrer cette vie de chienne à laquelle elle se retrouve confrontée. Comment ? Comment, elle, enfant prodigue, avait pu être réduite à si vil ? Elle n’a rien à faire ici, n’a rien à faire dans ce monde ; elle vaut mieux que ça, mieux que tous ces êtres intrépides et ô combien stupides.
    Elle est là, allongée sur son lit, un bloc notes dans une main, un crayon à papier dans l’autre. La feuille est aussi vierge que celle qui s’apprête à déverser toute son inspiration. On comprend tout d’un coup pourquoi elle est une Word. Ses pensées sont incontrôlable, fugaces. Toutes autant qu’elles sont méritent le titre de fugitives. Elle n’a qu’à peine le temps de les saisir qu’elles glissent, s’échappent, s’évanouissent. Les mots sont emplis de sens, de justement trop de sens. Celui qui dompte les mots dompte la vie, dompte son esprit et dompte les débordements ; celui qui dompte la vie est le maître, le Dieu. On peut dompter les chiffres, mais ce n’est, au fond, qu’appliquer des règles déjà érigées. Alors que l’écriture n’obéit à nulle règle. Même si, dans les classes de cours, el contraire est dit ; le bon écrivain est celui qui ne s’identifie à nul autre, qui peut écrire à la première personne et faire de son héros une prostituée charmante et aguicheuse, mielleuse et délicieuse, délicate et manipulatrice de la même façon qu’il peut jouer cet homme d’affaire charismatique qui demeure pudique, loin d’être cependant puéril.

    Et voilà. Il ne fallait qu’actionner le bouton et voilà son inspiration qui se déverse sur cette page, qui la noircit. Hâtivement, elle ne veut pas perdre de temps, alors elle tourne la page, brutalement mais qu’importe. La revoilà qui s’active, qui fait bouger son crayon. Elle est là à s’exalter, à jubiler ; l’orgasme qu’elle goûte n’a rien de souillé, de physique, c’est bien plus que cela, tellement plus saint, tellement plus parfait.
    Elle se lève soudainement. Il lui faut plus d’inspiration. Elle parle de cette fille, hautaine et royale, à la démarche majestueuse et au regard éclatant. Elle parle de ce stéréotype de la blonde aux yeux bleus. Elle parle de cette garce, de cette beauté humaine, de la Déesse de la beauté et de l’esclave de l’égo. Il lui faut une inspiration. Il lui faut s’immiscer entièrement dans ce rôle.

    Blossom, habillée d’une robe blanche parsemées de ficelle noir, se hâte dans les couloirs, contourne les autres élèves et court littéralement, déjà à bout de souffle. Son inspiration. Il lui faut absolument son inspiration. Un endroit, peut-être. Un endroit majestueux, mais calme. Saint et souillé.
    Le laboratoire. Endroit loin d’être réservé aux Words, mais qu’importe. Ce laboratoire où naquit et grandit le Savoir alors que des crimes, des dissections en langage scientifique, sont commis. Elle pose sa main sur la poignée. Un bruit. Oh non, quelqu’un.
    Sa voix. Elle la reconnait.
    Blossom sourit, attend quelques secondes, puis pénètre la pièce. Son regard se pose sur cette divinité, sur cette vassale d’un égo étonnamment surdimensionné. Il n’y a pas la place pour deux déesses, pour deux reines ; laquelle des deux est la plus malsaine, la plus appropriée à pareils titres ?
    Blossom la regarde, ses yeux brillant d’une malice insalubre. Alors, sans hausser le ton, bien loin de là, d’une voix mélodieusement entraînante, elle se mit à lire les premières lignes du texte qu’elle venait d’écrire de mémoire :

    « J’arpente les rues, tous me regardent, tous m’envient. Je suis celle qu’ils désirent de manière salasse et celle que leurs esprits désirent peupler. La belle extérieurement, la bête intérieurement ; je suis Eris, déesse polémique. »

    Elle est tout sourire, fière d’ainsi exposer son récit. Elle approche de la jolie blonde et se penche vers elle, son visage face au sien, son regard baignant dans le sien, ses lèvres près des siennes, ses dents éclatantes, prêtes à mordre tandis que leur détentrice est prête à en découdre. Son texte est encore long, mais elle décide d’y insérer une nouvelle phrase, baissant les yeux vers son bloc note, s'accroupissant pour déposer l'objet sacré sur ses cuisses. Aussitôt, elle s’éloigne un peu, gribouille une flèche et ajoute quelques mots qu’elle lit à voix haute :

    « Plus couramment nommée Ailee, j’attise le mépris et pas seulement la convoitise. »

    Ailee que Blossom associe sans mal à un vampire sexy au charme irrésistible et au cœur aussi hôte des ténèbres que le fleuve du Styx.
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Sujet: Re: Turn me on| PV Blossom Turn me on| PV Blossom EmptySam 15 Juin - 1:59



fuck you, i can fly
On dit qu'elle en fait toujours trop, Ailee.
Qu'il y a toujours un moment où la fréquence de ses agissements s'approche plus de la basse provocation. Ca pulse, ça s'ébroue, ça devient plus fort que tout. C'est la tendre indécence dont jouissent ces vierges défaillantes. Elle danse dans les esprits, Ailee, elle s'y incruste comme une poudre blanche et laisse sa marque dans un bordel des plus séduisant. Surgit l'infortuné dépendant, l'homme de basse société, la femme spoliée. L'incurable toxicomane qui vient réclamé sa dose, celle qui le rend toujours toute chose. Ailee c'est ton héroïne, ton spleen, ton voyage à l'autre bout du monde et ton refuge de prédilection. Ailee, tu l'agrippes sans vraiment le vouloir et l'attire à toi à ton plus grand désespoir. Elle aimait sentir un souffle chaud qui s'échoue sur ses lèvres closes. Un sursaut d'humanité dans cet environnement dénaturé. Elle aimait attiser haine et répulsion, autant qu'amour et passion. Elle les préférait aux sentiments stériles, à l'intérêt polie, à ces convenances insipides parée de ces amitiés factices.

Chère Blossom, ta visite est toujours un indescriptible plaisir.

A n'en pas douté. Elle a un petit rire de gorge.
Ce n'est pas ce qu'on imaginerait de l'insensée création. Pas même dans ses jours les plus maussades. Elle se redresse, taquine, et effleure la courbe de ses lèvres, dévie jusqu'au contour de son oreille, soupire, entortille une mèche écarlate autour de son index.

Ta plume aurait-elle soudainement besoin d'un sursaut d'inspiration honey? De quelque chose de fort? Un stimulant? Une décrépitude artistique que tu n'as pas. Pas encore. Je savais que tu viendrais me voir Blossom, tu ne peux déjà plus te passer de moi.

Ton enjouée et enjôleur, de la dérision jetée à bout de bras, du grand art d'empêcheuse de tourner en rond agréablement enrubannée. Ce qu'on ne voulait pas voir lors de nos jours d'infortunes. Une vague de nostalgie, lorsque les doigts se glissent dans les mèches rousses, l'étreinte fugitive d'une compassion étouffée, alors qu'elle s'écarte d'un simple mouvement du bassin, le sourire au lèvre et les yeux rieurs. Et il y a cet odeur âcre qui monte dans la pièce aux fenêtre outrageusement closes, une effluve persistante, entêtante. Magnétique. L'assemblage corrosif et fantaisiste des compositions chimique, qui s'accumulent dans ces tubes inlassablement ouvert, s'éparpillent dans un entortillement sensoriels d'additifs. Les commissures de ses lèvres s'agitent dans un rictus de dérision. Outre cet égo surdimensionné, ce trop d'auto suffisance et cette imagination débordante: Qu'attends-tu d'elle Blossom?

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Sujet: Re: Turn me on| PV Blossom Turn me on| PV Blossom EmptySam 15 Juin - 15:07

Turn me on| PV Blossom 915816Sanstitre1
» You can’t join the sky, stupid girl. «

    Elle ne veut pas de cette simplicité limpide et dérisoire, ne veut pas de cette fantaisie fausse, de cette modestie feinte. Elle ne veut pas non plus de ce sourire faux, de ce rire amer, de ce ton neutre. Elle ne veut pas d’amour apocryphe, de haine profonde ou même encore de jalousie intense. Blossom fait les choses bien, Blossom aime qu’on lui fasse les choses bien. Si elle a besoin de quelque chose de sale, de fade et de surfait, elle ira trouver un orphelin dépaysé et passera la soirée avec lui, partageant un lit trop petit, tantôt sur lui, tantôt sous lui. Mais Blossom n’a pas réellement ces envies. Elle n’aime pas ce qui ne se plie pas à la règle de la droiture, n’aime pas les faits obscènes et qui, malgré la richesse de la langue française ou même encore de la langue de Shakespeare, ne peuvent être décrits avec des mots poétiques et ensorcelants. La violence peut être décrite comme une brusque tendresse, mais certains faits ne peuvent être tournés autrement. Et ce qui échappe à la littérature, Blossom ne peut le convoiter.

    Elle aime la finesse, la délicatesse, la sveltesse et la grâce. Blossom aime les courbes prononcées, les torses larges et les lèvres pulpeuses, couleur cerise. Blossom aime le caractère dur d’une personne, le défi palpant dans sa voix, l’amusement teintant son regard. Blossom n’aime pas les gens qui font comme tout le monde, qui choisissent la facilité, la simplicité. Blossom aime dire d’une manière compliquée les choses les plus simples et réduire à un rien tout ce qui dépasse sa logique. Blossom aime la différence ; Blossom ne se prétend pas différente, mais cherche les différents. Blossom n’aime pas les hypocrites, n’aime pas ce qui feignent un comportement dit poli. Blossom préfère qu’on lui dise directement ce qu’on pense d’elle. Elle ne supporte pas ceux qui se dérobent à son intelligence, ne les tolère pas et leur inflige les pires souffrances. Elle n’est pas comme ça, Blossom. Elle n’est pas indulgente, Blossom. Non, elle  est maligne mais demeure une adolescente. C’est un écrivain, Blossom, c’est une poète et une philosophe : toujours à l’affût d’un nouveau sujet à traité, d’un nouveau débat à argumenter, d’une nouvelle source d’inspiration.

    Aujourd’hui, elle veut une blonde, elle veut une mauvaise fille, elle veut une garce qui se prétend supérieure, qui se croit supérieure, qui s’autoproclame érudit mais qui n’est qu’une beauté de la nature, une erreur survenue à la Création, une sotte et vile trop belle pour ce monde, trop ingrate pour la vie. Blossom ne la jalouse pas, na jalouse guère ce physique ravageur car elle sait parfaitement qu’elle n’a rien à lui envier, elle la détentrice des cheveux regard profond, de ce visage fin, de ces lèvres tout aussi fines, de cette poitrine généreuse et de ce bassin large et de ces longues jambes. Non, elle ne la jalouse pas, seulement, elle lui octroie le plus grand intérêt en la considérant ainsi comme étant sa rivale.
    Son rire résonne et, rapidement, celui de la Word s’associe au sien, se joint au sien, se perd dans le sien, se tasse et se tait avec le sien. Un tel accueil, loin d’elle l’idée de lui causer du tort, ça allait de soi. La blonde se redresse et approche encore un peu plus son visage, ses lèvres effleurant celle de son interlocutrice sans que celle-ci ne cherche à se dérober. Les lèvres rosées esquivent sa bouche, vont rejoindre son oreille, laissent échapper un soupire tandis qu’un doigt s’active à entortiller une mèche écarlate autour de lui.

    D’un élan de sournoiserie masquée par un sourire aguicheur, la Word penche sa tête jusqu’à retrouver les lèvres de la blonde proches des siennes, tellement proches qu’il suffirait d’un rien pour qu’elle puisse les effleurer, les croquer, les embrasser et en savourer le goût, trempant sa langue dans un doux élixir divin. Oui, réellement, il suffirait d’un rien. D’une once de folie de plus, d’un courant d’air un tantinet trop fort. Blossom n’y pense plus, sa voix résonne maintenant, liquoreuse :

    « Les mots sont là, il me manque leurs pleins sens, leurs secrets. Je n’ai pas besoin d’un quelconque stimulant ; j’ai besoin de toi, my fucking gentle angel. »

    Un éclat de rire, fin et cristallin, léger en traînant, contagieux et ô combien féminin. Blossom lève la main, pose délicatement ses doigts sur le visage de la blonde, en examine les traits, les courbes et les nuances. Elle place son index sur ses lèvres et vient l’effleurer de sa bouche. Si elle retire son doigt et se penche, même par inadvertance, le contact sera initié.
    Entre filles ou pas, les deux sont salopes, les deux sont folles, les deux sont des reines ; elles peuvent tout se permettre sans jamais craindre d’être jugées ; ce sont elles et seulement elles qui ont le droit d’initier un quelconque jugement.
    Blossom baisse les yeux sur son carnet et, sans bouger l’index de son autre main, se met à écrire. Juste une phrase. Qu’elle lit à Ailee avec une fierté nouvelle, une malice malvenue débordant de sa voix onctueuse :

    « Bien que sans ailes, je peux voler. Bien que pouvant voler, je suis incapable de rejoindre les cieux ; ces ingrats se dérobent à moi, à ma volonté, à ma souveraineté. Je les effleure, uniquement de mes lèvres envoûtantes. Je le sais, bien que je ne l’admette pas, que j’ai besoin de celle dont je dépends, cette chipie de... »

    Il lui manque un mot. Pour se décrire elle-même. Comment pourrait-il combler ce vide ? Rivale ? Garce ? Reine ? Déesse ?
    Ici, elle décrit clairement et nettement la dépendance d’Ailee à elle. Blossom n’est pas modeste, elle montre clairement ce dont elle est capable et en est parfaitement fière. Alors, retirant son doigt pour qu’il ne lui reste plus qu’un très léger geste pour toucher pleinement les lèvres de la blonde des siennes, elle prononce. Rien que le mouvement de ses lèvres fait un peu plus qu’effleurer leurs des bouches.

    « Tu me décrirais avec quel mot, Ailee ? »

    Oui, Ailee, comment me définis-tu ? Toi, l’ange sans ailes incapable de rejoindre le paradis, toi l’ange déchu aspirant aux sept cieux.
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Sujet: Re: Turn me on| PV Blossom Turn me on| PV Blossom EmptyJeu 20 Juin - 23:59



diplomate dans l'âme
Tu as toujours été trop sûre de toi chérie.

Ailee adorait les jeux de pouvoir.
Ces distractions impies qui couplaient la perversion des bacchanales à l'ivresse de l'ambroisie. Un plaisir simple, un plaisir coupable, une caresse hypocrite, un sourire en catimini. Elle aimait sentir l'autre ployer sous le poids de son regard. Boire ces coupes pleines que les âmes égarés tendaient dans sa direction comme un millier d'offrandes insidieusement dérobées. C'est une danse insolite qui s'apprend avec le vice. C'est sale et disgracieux, un peu comme une injure crachée au visage de l'immaculé conception. C'est un péché mortel, et une douce addiction.
Mais elle s'y abandonnait, Ailee. Elle accueillait l'outrage à bras ouvert et s'y lovait avec complaisance.
Avec indécence.

Enfant insensée, persuadée que la muse des hommes dispose d'une quelconque ascendance divine.

Elle passe un bras autour de sa taille, replace avec affection une mèche de cheveux derrière son oreille, caresse sa joue, glisse la pulpe de ses doigts jusqu'au creux de son cou. Il n'y a plus qu'elles. La reine attentive, magnanime. Elles. Ailee et Blossom. Et les vers de la rouquine, ceux qui ont dépeint son portrait sous un angle bien particulier, tournoient dans son esprit dans la valse ironique d'un mépris imprécis. Cette attention est là, brillante dans le bleu de son regard, luisante dans le blond de ses cheveux, pulsant avec force sous le tendre de sa peau.

Rêveuse innocente, persuadée que ce qui ne peut être expliqué doit avoir des limites clairement définit.

Elle lui souffle sa sentence dans l'intimité de leurs corps outrageusement rapproché, dans un soupir, dans un murmure, pour qu'elle en soit la seule détentrice, la seule fautive. Elle incline sa tête sur le côté, entremêle quelques expirations clairsemés. Et d'un geste lent, presque tendre, esquisse un sourire maternel.

Des mots pour te décrire? J'en ai beaucoup. Trop. Ou pas assez. Humpty Dumpty, peut-être? Tu te plais à me rabaisser à demi-mot, entre deux balancement, entre deux pirouettes syntaxiques.

Ailee jouait. Ailee conquérait. Elle avait levé la tête avec ce masque préfabriqué, cet air angélique de gentille petite fille sage, malgré ses lèvres délicatement posés sur les siennes, son corps indécemment coller contre le sien. C'est l'incorrigible toupet des gens de la haute bourgeoisie. Ailee se rapprochait plus d'un poison qu'un enfant de coeur, ces petits jeux malsains qu'elle entretenait malgré les "on dit", ces partenaires, qu'elle ne considérait qu'à de rare occasion. Et elle se dérobe, l'impudente. Glisse sous le bras de sa vis-à-vis et reprend sa place face à ses fiches.
Rit.

Humpty Dumpty
Sat on a wall,
Humpty Dumpty
Had a great fall.
All the king's horses
And all the king's men
Couldn't put Humpty
Together again !


Ailee s'amusait de la classe Alpha.

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Sujet: Re: Turn me on| PV Blossom Turn me on| PV Blossom EmptyDim 23 Juin - 18:07

Turn me on| PV Blossom 699832Lalalala
» Bitch, please do not be friends, it’s more fun that way. «
 

    La muse descend réellement des Dieux. La muse a été engendrée par des êtres divins pour inspirer les vils humains, pour les guider et mettre en marche leurs plumes, les rompant dans une encre d’or avant de déverser tout leur charme, toute leur grâce, toute leur volupté et sensualité sur des feuilles vierges, alignant les paragraphes, les vers ou simplement les notes de musique sur un solfège dessiné avec soin.
    Et si Ailee désire être la muse d’humains, cette créature divine mais avilie par les années passées à être évoquées ou invoquées par maints et mains poètes ou philosophes, écrivains ou simples ignorants, qu’elle le soit donc. Blossom ne veut et ne peut de toute façon pas être la déesse vierge, mais il est dans ses cordes d’être la descendre de Perséphone, épouse du Dieu des enfers et gardienne de ce lieu. Elle n’a peut-être pas la sagesse de Prudence, mais elle n’a rien à envier à la stratège Athéna si ce n’est sa chasteté préservée.
    Mais comment ? Comment une humaine peut-être se croire déesse ? Comment, elle si vile, si sotte, peut penser être au-dessus de tous ? Il faut faire preuve, plus que d’orgueil, d’un sens irréprochable qui consiste à renier toute once de modestie. Mais Aphrodite, loin d’être pure, est comme déesse de la beauté. Qu’importe, Blossom est supérieure à tous ces imbéciles d’orphelins au quotient intellectuel surélevé.
     
    La proximité entre le visage de la muse et du sien est moindre presque inexistante et tellement exaltante, laissant le cœur de l’héritière du trône des enfers battre à tout rompre. Sa sexualité n’est pas pour autant prête à avoir un penchant pour la gente féminine, mais cela n’empêche que le corps de la blonde tellement proche du sien l’excite à un point inimaginable.
    Serait-ce dû à la divine muse qu’est Ailee ? Blossom en doute sérieusement. Il suffit de l’odeur boisée des bibliothèques, du cuit craquelé des couvertures de livres, de leurs pages blanchies ou jaunes, de leurs odeurs de vieux ou de nouveau, de cette encre à la senteur enivrante, de quelques mots bien choisis et bien placés, d’une description détaillée des sentiments d’un personnage ou d’un acte sexuel ; oui, il ne suffit que de cela pour faire jubiler la Word. Le désir orgasmique ne s’arrête pas au charnel, au vice, bien qu’il soit différent de tout autre pouvant être ressenti.  
     
    Sa bouche entrouverte, ses lèvres juste assez séparées pour que Blossom aille y joindre les siennes – bien qu’elle ne le fasse cependant pas, patience – laissent déverser des mots intéressant, une description de choix. La détentrice de la chevelure de braise baisse les yeux sur son bloc-notes tandis qu’elle fait glisser son stylo, l’encre prenant une formée penchée et fluide alors qu’elle note chacun des mots prononcés par la blonde. Elle en barre cependant quelques uns, en ajoute d’autres, peaufine le tout et apporte une touche de perfection que la muse n’a pas. Parce que muse ou pas, sang divin ou pas coulant dans ses veines, elle ne sera jamais celle dont le prénom sera évoqué avant des éloges. Seul l’écrivain a ce privilège dont il ne saurait se passer, ce privilège qui nourrit ses pensées, ce privilège qui l’encourage à toujours faire d’avantage, à toujours évoquer le nom de sa muse de choix. Et si Ailee désire être la muse, libre à elle, Blossom sera l’écrivain qui l’invoquera sans jamais un remerciement en récompense, se servant de ses atouts pour écrire de jolis mots, de jolies phrases, de jolis textes.
     
    La main de la blonde se glisse sans gêne dans la chevelure de feu, quelques unes des mèches allant entourer ses doigts. Elle fait preuve d’une agilité pareille à celle des félins, d’et une sensualité pareille à celle des filles de cabaret – et ce n’est guère une insulte. Blossom l’aime bien, cette petite tête trop blonde et ces yeux trop bleus. Elle aime bien cette fille qui fait tout d ans l’excès, jamais dans le pas assez. Elle l’aime bien tant qu’elle reste à sa place, tant qu’elle n’empiète pas sur son royaume. Du coup, par pure relativité, elle ne l’aime quasiment jamais car Ailee ne tient pas en place, jamais. Mais c’est drôle, ouvrir un sentiment de relativité est bien meilleur qu’un quelconque lien d’amitié.
    Un des doigts d’Aille glisse sur les lèvres de Blossom qui étire ses lèvres en un sourire. Elle se remémore ses premiers mots ; sûre d’elle. Oh que oui, elle est sûre d’elle.
    Humpty Dumpty ? Sérieusement ? La jeune fille éclate d’un rire cristallin en répondant, du tac au tac.
     
    « Je ne te rabaisse pas shawty, je ne fais que dire la vérité. Sois plus gentille, je préfère encore être assimilée à la belle-mère de Blanche de neige… Sauf qu’elle est un peu conne, tu ne trouves pas ? »
     
    Et au diable le langage soutenu.
    Ses lèvres se joignent à celles de la blonde qui glisser délicatement ses doigts sur sa nuque, raclant gentiment ses ongles sur sa peau. Lorsqu’elle s’éloigna et qu’elle revint à son occupation, la Word se pencha sur son cahier et se mit à gribouiller plusieurs phrases, se servant de la chanson d’Aille pour remplir un petit coin de feuille. Et puis, soudainement, elle se releva et posa son cahier sur la table face à laquelle était installée la blonde.
     
    « Je joue, je taquine, j’envoûte la détentrice de la chevelure des enfers ; je risque gros, je défie plus fort que moi ; on joue, toutes les deux, comme des gosses, comme de garces. Dis, Ailee, ça fait quoi de m’embrasser ? »
     
    Sa dernière phrase sort de nulle part alors que ses premiers mots font partie intégrante du texte qu’elle venait d’écrire et qu’elle avait mémorisé.
    Elle se glissa derrière la jeune fille et laissa ses bras passer par-dessus ses épaules, lui entourant le cou, allant y nicher son visage en fléchissant un peu des jambes. Elle laissa passer outrageusement ses lèvres sur sa tendre chair, les remplaça par ses dents, mordillant doucement, passant finalement à la langue. Tandis qu’elle se sépara, elle donna un coup sec, toujours avec la langue avant de rire doucement en se penchant d’avantage, lui mordillant son lobe de l’oreille.
     
    « On fait salopes à ton avis ? »
     
    Elle se redressa entièrement en levant la tête vers les néons de la salle avant d’étouffer un léger soupire. N’empêche, selon sa réponse, elle verra s’il allait falloir
    Souillées elles étaient, jusqu’à l’éternité étaient-elles destinées à le demeurer.
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Sujet: Re: Turn me on| PV Blossom Turn me on| PV Blossom EmptyMer 3 Juil - 5:41



souillure
Dis, Ailee, ça fait quoi de m’embrasser ?
Il faut avouer que tu n'es pas habitué à ce qu'on se préoccupe autant de tes actions. On accueil tes excentricités, les dissèques, les rejettes. On en fait une montagne pour un oui ou pour un non, mais ne t'en demande jamais l'impact. Ce serait avouer qu'on y accorde une quelconque importance. Ce serait se montrer nu, vulnérable, impuissant face à toi. Et ça, en général, tes sujets ne le souhaitaient pas.
Tu n'arrives pas à taire ce sursaut d'intérêt, à bannir cette chaleur bienfaitrice que fait naître ta rouquine, et tu arrives encore moins à mettre un nom sur votre relation. Les mots se font volages lorsque tu la sens lentement se coller contre ton dos. Te goûter. Tu la sens apprivoiser la chaire tendre sous sa langue, puis se faire plus ardente, brusquement. Saura-t-elle, Ailee, te faire réciter ta poésie? Pourtant elle semblait savoir les faire naître, ces mots, ces bouts de toi, ces bouts de vous. De nous. Et ton sourire, ton sourire de dame, ton sourire d'enfant, ton sourire de bêcheuse et de jeune insolente. Ses mains fines qui glisse sur la peau nue. Ailee qui tend les lèvres, susurre ses sucreries. A coup de verbes et d'adjectifs.

T'embrasser, c'était comme étreindre le vice et l'interdit. Violer tout ce que nos prédécesseurs auraient tentent de nous enseigner. C'était bon.

Le rire de l'enfant des dieux.
Elle se presse contre elle, une dernière fois, une première fois, des mots sur le bout de la langue.
Les yeux fascinent, le son décline. Elle exagère à peine, l'enlace avec les mots. Ailee. Sa voix rauque parcoure la courbe d'une échine, se glisse dans les creux les plus intimes, arpent les recoins d'une âme pour parvenir là où personne avant elle n'avait oser allé, jusqu'à moindre ce point de dame, ce point de femme, cette boule dans l'estomac. Elle est alanguit, Ailee, reposant paisiblement contre le corps de sa chère Blossom, avec ce sourire presque rêveur qui lui vaux sa réputation d'esprit farceur. Elle ne lui demande même pas le pourquoi de sa question, ni même si elle se sent révulsé, par elles, par eux; elle se permet juste se léger regard caressant poser sur le brun d'un regard.

On est ce qu'ils n'auront jamais, ce qu'ils désireront toujours. Ce qu'ils rabaissent dans l'espoir de s'élever en maître.

Oh, elle se fait philosophe, Ailee. Elle se tourne sur son tabouret et passe ses bras autour de sa taille, y pose son menton jusqu'à sentir la peau tendre d'un ventre. D'une de ces attitudes atypiques qu'on ne lui voit que trop souvent. Un de ces gestes tendres qui ne dure jamais longtemps, une de ces manifestation qu'on souhaite boire à la source. Souiller jusqu'à plus soif. Dans l'espoir qu'elle s'y raccrochera, elle aussi, qu'elle en deviendra demandeuse et cherchera à en recevoir d'avantage. Elle parlait avec les yeux à présent, sans tabou et sans pudeur.
Indécente à sa façon.

Te préoccupes-tu toujours des "on dit", chérie?

Telle la déloyale tentation qui vous fait abandonner toutes vos bonne résolutions. Ailee. Soupir lascif. On ne s'en méfiait jamais assez, de la jeune fille. On aurait dû, à force, savoir qu'il ne fallait jamais s'y fié, à son joli minois, à ces mots rutilants. Elle est une adolescente comme tout les autres, d'après les gens. Un peu plus excentrique, un peu plus changeante, un peu plus envoûtante. Une petite folle un peu trop prompt à l'action.
Récupérable.

Pauvres fous.

Comme s'il était possible de lui faire entendre raison.

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Sujet: Re: Turn me on| PV Blossom Turn me on| PV Blossom EmptyLun 22 Juil - 1:33

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» Don’t mind about them, they’re so idiot & we’re so perfect. «

    Le rire d’une déesse, le rire d’une foutue garce. Il retentit dans ce laboratoire, résonnait dans les oreilles de la fille des Dieux, resplendissait et se teintait de mille et unes nuances.
    Elle n’avait besoin de nulle raison valable pour rire, nulle raison valable pour être heureuse, nulle raison valable pour se départir de son masque et pour le remettre l’air de rien.
    Ce rire qui montait dans les aigus par moments, redescendait dans les profondeurs des sons graves par d’autres moments. Ce rire qui s’éteignait doucement, se perdait dans le temps pour ne plus être qu’ancienne illusion ou perpétuel souvenir.
    Ailee elle-même n’est qu’un mirage ou un souvenir, jamais toujours présente, jamais assez absente. Elle habite les esprits et étend son règne sur les plaines de la jalousie et convoitise.
    Mais voilà, le fait est que Blossom ne jalouse pas ce sombre être de lumière, ne le convoite pas non plus ; elle la surpasse, ne désire que ce qui est au-dessus d’elle et certainement pas cette tête blonde.
    Sa réponse n’en demeure cependant pas moins maligne, profonde, philosophique est presque poétique. Elles frôlent de près le vice, succombent à la rébellion. Pareils gestes, pareille étreinte et pareille intimité n’auraient jamais dû se partager entre deux filles, deux gosses.
    Mais ce sont des femmes, des anges, des diablesses, des esprits farceurs à l’imagination perfide. On ne leur dicte pas leurs conduites, pas à elles, on n’oserait pas. Elles jouent, instaurent les règles, ne les respectent probablement pas, atteignent leurs objectifs là où les autres échouent qu’à ne serait-ce que les identifier.

    « Nos... Prédécesseurs ? Ces fous, ces cons qui ne comprennent pas que nous sommes les maitresses du jeu. On triche, mais ce n’est pas interdit, hein ma belle ? »

    Oui, elles trichent. Elles usent de ce charme qu’elles ont, de ce vocabulaire sucré qui se déverse du seuil de lèvres rosées et tracées, n’appelant qu’à être embrassées, qu’à être maltraitées.
    Mais qui n’utiliserait pas ce genre d’atouts s’il en avait ? Seulement le sot, seulement l’imbécile.
    Elles ne disent pas que tricher est interdit. Mais personne n’ose ne serait-ce que faire naître l’hésitation dans les esprits des maitresses. Personne n’ose prendre le risque de se voir banni du jeu à tout jamais. Personne ne risque, personne n’est alors digne de gagner ce jeu.
    Seulement elles, déesses du temps.
    Ailee étreint Blossom, celle-ci y répond délicatement, se languit presque des lèvres de sa partenaire. Presque seulement, parce qu’elles sont douces et chaudes, mais pourtant loin d’être le Graal accueillant la liqueur des Dieux.
    Quoi que.

    Oh, la petite se fait philosophe, Blossom se fait dès lors rêveuse, profite du doux contact, s’abreuve de la voix mélodieuse de celle qui colle inlassablement leurs corps, souillant peut-être leurs images, anéantissant certainement l’espoir de quelques hommes d’un jour partager leurs lits, nuits et misérables vies.
    On dit que. On dit tellement de choses, tellement de conneries.
    Blossom feint la surprise, un sourire enjôleur sur les lèvres.

    « Hum, je pensais que tu me connaissais mieux que ça, Angel. »

    Parce que sérieusement, elle s’en tape pas mal des on dit. Sauf quand elle doit écrire, parce que l’avis des lecteurs compte.
    Malheureusement, on ne se fait pas plaisir qu’à soi lorsqu’on écrit.
    Comme pour appuyer ses dires, Blossom fait délicatement redresser la blonde avant d’aller renouveler leur baiser, y mettant plus d’entrain tandis que sa langue se mêlait joyeusement au contact, ses doigts se perdant dans l’infinité blonde que constituait la chevelure d’Ailee.
    Elle s’éloigne avant de sourire doucement.
    Doucement, des phrases naissent dans l’esprit de cet écrivain qui ne trouve plus nécessaire de mettre tout cela par écrit.
    Elle se penche d’avantage vers la muse, fait passer outrageusement sa langue sur ces lèvres n’étant pas siennes, se saisit d’une mèche blonde qu’elle enroule autour de son index.
    Elle va ensuite vers ce cou dénudé qu’elle parcoure des lèvres. Un frôlement ; même pas ; une douce chimère, un doux élixir de volupté.

    « Un écrivain doit prendre en compte les on dit. Mais là, je suis juste Blossom, jeune-fille au QI incroyablement élevé qui se complait à te gouter. Ça te plait, n’est-ce pas ? »

    Encore heureux qu’elle ne soit pas toujours prête à écrire je ne sais quoi lorsqu’elle parle à quelqu’un.
    Quoi que hein.
    Mais en même temps, c’est assez faux de dire qu’en ce moment, elle n’est que cette jeune fille que tu décris là. Parce que l’écrivain en herbe en elle n’est pas dissociable du génie qu’elle demeure. On ne peut pas dire qu’elle est ainsi, parfois sous cet angle ,d’autres fois sous un autre angle.
    Blossom est cette charmante créature venant des mers ou des cieux, personne ne le sait réellement. Cette sirène au chant ensorcelant, cet ange lumineux, cette diablesse des profondeurs des abysses d’Hadès. Parfois la femme de ce dieu, parfois sa fille, d’autres fois uniquement une pactisant, une servante, une idiote, un pion.
    Nous sommes toujours au service de quelqu’un. Nous finissons toujours asservis, soumis. Ailee l’ignore peut-être, mais le fait est que quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle fasse, la blonde demeure une enfant, une sotte, une soumise ; une humaine. Tellement faible, tellement insignifiante.
    Qu’éprouvait-elle pour les hommes ? N’étaient-ils que de viles créatures, que des tabourets se mettant à genoux devant elle pour qu’elle puisse poser ses pieds sur leurs dos musclés ? Ou alors, étaient-ils, comme dans une ruche, tellement rares qu’ils étaient considérés comme des rois ? Blossom en doutait. Blossom aimait beaucoup les hommes. Mais Blossom aimait sa petite personne plus que tout homme.
    C’est ce que tu crois, petite, mais tu oublies quelqu’un.
    Elle remisa cette pensée bien profondément en laissant son regard pétillant épouser les courbes prononcées de sa vis-à-vis. Charmante, la petite Ailee. Belle, bien sûr. Et surtout, plus que tout autre chose, puits de volupté et de sensualité, d’émotion et de folie. Une sorte de prison dans laquelle on s’emprisonne volontiers. On en jette volontiers la clef, l’enterre, qu’importe, tout est une bonne raison de passer du temps avec la créature divine.
    Blossom est cet abri dans lequel les âmes perdues se terrent, se cachent, se perdent. Tous la pénètrent, penses la sonder et ne comprennent que trop tard qu’ils se sont aventurés trop loin dans ce foutu labyrinthe qu’ils pensaient n’être qu’espace corporel prêt à recevoir de l’amour ou du désir, des coups de langues ou de dents.
    Bien sûr que ça lui plait, Blossom. Autant que ça te plait à toi. Vous êtes de vraies salopes. Vous assumez. Vous aimez. Vous vous concurrencez, comme des chiennes. Comme les chiennes que vous êtes.
    Mais les chiens ne sont pas toujours ceux de leurs maîtres. Parfois, nulle laisse n’existe pour ces enragés et la mort indigne et sale sera leur destination finale.
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