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 Grumpy - YOU DUMBDUMB.

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Sujet: Grumpy - YOU DUMBDUMB. Grumpy - YOU DUMBDUMB. EmptyMer 6 Mar - 19:04


Grumpy

Ton nom tu ne peux pas vraiment dire si tu l’aimes ou non, c’est un nom c’est tout on te l’a donné ce n’est pas comme si tu avais eu à le choisir ou que tu pouvais forcément le changer. Si on te demandait ce que tu penses de ton nom tu pourrais simplement dire qu’il est peut-être un peu trop long et que tu en as marre lorsqu’on te demande de le répéter. C’est pourtant pas si compliqué à retenir GALLAGHER MAC AN BHREITHEAMHNAIGH.


It's either real or it's a dream.
Comme énoncé précédemment ton nom est Gallagher Mac An Bhreitheamhnaigh remplacé par la suite en GRUMPY indubitablement due à ton sale caractère. Jusqu’à preuve du contraire tu es un HOMO-SAPIENS DU GENRE MASCULIN. Tu as vu le jour en 1996 UN CERTAIN 21 JUIN premier jours de l’été. Cette douce et charmante période à la con où le soleil vous nique bien les yeux et où ces saloperies de moineaux vous réveillent  le matin bien trop tôt pour que cela soit acceptable. Tu as donc 16 ANS. Ton QI s’élève à 170 POINTS ce qui n’a pas vraiment d’importance pour toi.

Tu es originaire de Roundstone, un petit village de la région du Conamara situé dans le comté de Galway à l'ouest de la province de Connacht du si joli pays d’où sont originaires ces charmants leipreachán. Autrement dit, tu es IRLANDAIS. Tu séjourne à la Wammy’s House depuis JUIN DERNIER. Tu as pas mal de sale manie, en effet tu as tendance à t’exprimer bien plus fort que la moyenne des gens, sans aucune finesse et de façon ASSEZ RUDE malheureusement tu n’as pas comme projet de changer cela.
Tu as un physique assez commun, ta silhouette étant néanmoins ATHLÉTIQUE pour cause le baseball que tu pratiques depuis plusieurs années déjà. Bien que ta taille soit légèrement en dessous de la moyenne des gens de ton âge, tu ne  t’en inquiète pas vraiment, ta croissance est tardive voilà tout, bientôt tu seras un géant. Non ? Allez-vous faire foutre tu sais ce que tu dis.160 CENTIMÈTRES c’est pas si petit en plus de ça. Tu as les cheveux NOIR, pas ébène, corbeau, charbon, ou je ne sais quoi, non juste noir il n’y a aucune différence, le noir c’est noir un point c’est tout. Ton génotype prit la décision que tes yeux seraient GRIS FONCE bercé par de gargantuesques cernes dégueulasse, on pourrait dire qu’elles font ton charme malgré tout ?...Tant pis tu t’en fous. Ta peau est RELATIVEMENT PALE, le fait que tu ne sors pas beaucoup de chez toi n’arrange rien, Tu n’as NI TATOUAGE NI PIERCING, à quoi ça sert de se trouer la peau tu te le demande.


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On pourrait dire de toi que tu as un tempérament assez difficile, tu fais souvent preuve d’impatience, d’arrogance, tu es aussi un tantinet lunatique.
Tu es sujet à des sautes d’humeur fréquentes et des crises de colère. Autrement dit tu es assez irritable. Tu as toujours été comme ça et faire des efforts pour paraître plus agréable envers les ceux pour qui tu ne portes aucun intérêt ne fais pas réellement partie de tes priorités, loin de là,  tu peux apprécier  les gens pour ce qu’ils sont alors à eux d’en faire autant, dans ces circonstances il est plausible que tu fasses preuve de bonne volonté et de compromis pour passer un peu moins comme un enfoiré de première.

En dépit de ton arrogance, ton obsession de vouloir toujours tout contrôler et ton attitude désinvolte, tu es aussi fidèle, protecteur, sincère et très attentif  au bien-être des personnes qui te sont chères. Tu possèdes énormément de volonté, de persévérance et de détermination.

Tu es également quelqu’un de très émotifs malgré ce qu’on pourrait croire au premier, deuxième ou troisième coup d’œil en fait, ce qui à défaut peut te rendre vulnérable. Ton côté –trop- sensible te pousse parfois au pessimisme, allant jusqu’à être possessifs avec une jalousie démesurée. Tu te montres aussi très méfiant, et ta confiance est difficilement accordée.

Tu as besoin de beaucoup de soutient, de sécurité et de tranquillité pour te sentir bien. Tu peux te montrer très nerveux et angoissé lorsque tu es confronté à une situation auxquelles tu n’as aucun contrôle.



Définissez vous en une phrase.


Sérieusement, t'as pas quelque chose d'autre à faire que me demander ça ?


Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?


Une corde.


Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?


Harry Potter de J.K Rowling.


Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.


« Plus vite ! Hé que ça saute ! Allez ! Merde ! »


La petite manie dont vous vous passerez bien ?


Caser des citations partout.


Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.


M'excuser auprès de la personne que j'ai insulté il y a trois semaine. Peut-être. On verra.


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[Remerciez MAY et HAYA pour les noms apocalyptique des deux personnages secondaires apparaissant en premier dans l'histoire]


Complètement affalé sur le canapé, s’enfonçant de plus en plus dans les vieux coussins en cuir, à ses côtés son imbécile de pote se marrant face à ce chez d’œuvre culturelle oh combien intéressant, Gallagher n’avait jamais vu un film aussi pourrit de toute sa vie. Un de ces navets qu’on pourrait juste qualifier de « la plus grosse merde de l’histoire du cinéma »,  en quelques mots : Un clown qui un jour sans aucune foutue raison décide de lapider tout le reste de sa troupe, mais attention, ce n’est même pas comme s’il y avait une justification à toute la putain de folie qui l’avait frappé en pleine gueule le poussant à commettre des meurtres, non, juste un bonhomme sans histoire, sans passé ni avenir qui un jour en se levant dans son pauvre pyjama trop coloré pour que ce soit supportable visuellement parlant, s’est dit « tiens si je butais mes potos ». Gallagher ne supportait décidément pas ce genre de films, il n’y avait pas d’intrigue pas de péripéties, rien, juste un tas d’hémoglobines et de rire sardonique d’un mec perturbé pour on ne sait quelle raison.

Malgré cette interminable complainte interne, il continuait de s’abrutir devant la TV, -oh tiens voilà qu’il nous sort une tronçonneuse comme c’est original-, il poussa un long soupir d’exaspération, ça lui paraissait interminable et le film n’avait débuté que depuis 34 minutes et 26 foutu secondes.

C’était Juanes, son meilleur ami, qui avait amené ce DVD, il éprouvait une inexplicable fascination pour les clowns et toutes ces conneries de psychopathe se complaisant de là si jouissive souffrance qu’éprouvent leurs victimes.
Jetant un coup d’œil à l’horloge au-dessus de la télévision, un rictus agacé naquit sur le visage de Gallagher, on aurait littéralement pu dire que sa bouche formait un parfait arc de cercle allant d’un bout à l’autre de sa mâchoire, un peu comme les caricatures représentant des gens de mauvaise humeur qu’on voit lorsqu’on longe la plage, ces dessins moches considérablement exagérés et coutant la peau du cul, vous voyez, juste à côté du stand tenu par ce mec rasta aux lunettes de soleil  vendant ces colliers de perles en plastique, tentant désespérément de te faire croire qu’elles sont authentiques.  

Il était à présent 16h 53 ce qui signifiait qu’il lui restait encore 7 minutes avant que son grand frère ne rapplique. Pas qu’il ne l’aimait pas son frangin, juste que Murène était le mec le plus exaspérant de la planète, le plus gros trouduc’ qu’il connaissait en fait, peut-être encore pire que Juanes, sûrement même, il avait TOUJOURS quelque chose à dire, on aurait pu le lancer sur le sujet le plus inintéressant du monde comme « pourquoi les fourchettes on 4 piques et non 5, après tout on a bien 5 doigts à chaque main pourquoi les fourchettes c’est pas pareil» qu’il trouverait de quoi argumenter.
Murène avait même obtenu le surnom de « The insufferable » et même avec la plus grande bonté du monde, Gallagher n’aurait pas pu prouver le contraire, son frère était insupportable, c’était un fait et il avait déjà perdu 28 secondes de paix ou presque à se faire cette réflexion.

Il fallait qu’il mette à profit ces 392 secondes restantes, jetant un coup d’œil à la face de piñata à ses côtés, qui arborait toujours son éternelle expression du mec tout droit sorti du sous-sol d’Eric Forman après avoir partagé 18 sandwichs avec son pote David le gnome autour d’une putain de tarte aux pommes tout droit sortie du four de Niles Rochester.
Mouais, ce grand dadet n’allait juste rien changer à la situation. A l’heure actuelle il était surement parti tellement loin dans les tréfonds de son esprit encore plus grummeux qu’un escargot qui se serait fait rouler dessus 48 fois d’affilée qu’il était juste impossible de le réintégrer à la réalité, aurait-il été plus simple de demander à un chameau habillé en cosmonaute de faire de la capoeira sur la bosse.

Il ne lui restait plus qu’à accepter son triste sort, aucun évènement aussi foutrement bénéfique soit-il lui aurait épargné la migraine que les propos de son frère allaient lui provoquer.
La porte s’ouvrit et le visage « bonjourc’estmoilemecagaçantquivateprendrelatête » de Murène apparut telle une trainée de morve gluante et visqueuse sur un Klenex.




Gallagher ne put relater la suite des évènements lorsqu’on lui demanda quelques heures plus tard, dans son lit d’hôpital, s’il avait le moindre souvenir de l’incident qui venait de se produire. Il avait souhaité tellement fort que quelque chose se passe, et même s’il n’aurait pas pu générer un pareil désastre par je ne sais quelle force électromagnétique ou tout autre bordel tout droit sorti d’un manga de magical girl pour gamines pré-pubères complexée par leurs manque de seins apparent, il ne put s’empêcher de penser que la fuite de gaz provoquant l’explosion de la poissonnerie juste à l’étage en dessous duquel il se trouvait bien tranquillement posé sur son bon vieux canapé, venant de tuer son père était d’une quelconque façon de sa faute. Ce n’était de toute évidence pas le cas mais allez expliquer à un gamin de 11 ans  qui vient d’apprendre la mort de son seul parent que c’est juste « la faute à pas de chance » si de telles merdes arrivent. Pendant quelques secondes, Gallagher resta comme figé, tout autour de lui s’était immobilisé, bloqué dans le temps, ce moment n’étant pas encore réel dans son esprit, comme s’il était revenu aux 16h53 devant son film nul à côté de son abruti de meilleur ami, son emmerdeur de frère sur le chemin de la maison, son père en train de gueuler à ses clients de quelle manière il était préférable de cuire le saumon ou je ne sais quelle autre créature flasque tout droit sortie de la flotte.

C’était une vieille habitude qu’il avait prise au marché de la ville le dimanche matin de s’ exprimer au moins 10 tons au-dessus de la moyenne, il se revoyait à ses côtés du haut de ces 5 ans, à cette époque il l’accompagnait constamment, de une parce qu’a cette période il avait encore la foi de se lever le dimanche matin, -parce que c’est connu, quand t’es môme, t’as littéralement un réacteur dans l'derrière, que tu te couches tôt ou tard car t’as voulu jouer les ptits cons à pas respecté l’heure du dodo, tu pète la forme.- Mais également parce qu’il aimait bien rester là, derrière le comptoir de la petite camionnette remplie de glacière puant le croustibat, lisant ses livres de contes préférés, souvent des histoires de princesse trouvant l’amour et le bonheur à la fin de l’histoire soit dit en passant,  à écouter son paternel hurler des « VENEZ !! IL EST FRAIS MON POISSON ». Mais là contrairement à ses contes, la fin était entièrement différente. Il aurait peut-être dû continuer à l’accompagner, ils auraient pu passer ainsi plus de temps ensemble, à se fritter comme à l’accoutumée, son géniteur et lui ayant  tous deux un trop fort caractère pour que leurs discussions se passent toujours dans le calme.
Toutefois, qu’est-ce que ça aurait changé en fin de compte? Il y aurait tout même eu cette explosion et son père serait toujours mort. Elles allaient lui manquer ces disputes dorénavant, il ne put s’empêcher de se demander pourquoi dans ces moments-là, les premières choses auxquelles on pense ne sont pas les bon moments vécus mais plutôt ceux qu’on ne vivra plus jamais. Lorsqu’il revint à la réalité, face au médecin qui arborait un air grave, tentant de paraître le plus empathique et compatissant possible, il sentit ses joues humides et sa gorge nouée. Il avait passé plus de 10 minutes à pleurer sans dire un mot, en se répétant encore et encore que c’était fini dorénavant.

Avalant avec difficulté sa salive, il réussi à articuler un semblant de question presque inaudible concernant son frère et son meilleur ami. Il appréhendait la réponse qui suivrait et cru sentir son cœur s’arrêter en voyant le visage du docteur s’assombrir. Au fur et à mesure qu’on apportait des détails à l’histoire, des flashs lui revenaient à l’esprit, il avait de plus en plus l’impression qu’on lui parlait d’étrangers et que ça ne le concernait pas, que ce n’était pas de sa putain de vie dont il était question. A présent, il revoyait le corps de son frangin éjecté plus loin un quart de seconde suivant l’explosion, non loin du sien, celui de son pote étalé sur le sol, bloqué par les morceaux du plafond venant s’écraser de part et d’autre de la pièce. Il entendit les sirènes des pompiers retentir au loin, ils habitaient dans une petite ville et ne mettraient pas longtemps à arriver. Puis ce fut le trou noir, tout le rouge qui l’entourait s’était transformé en obscurité comme s’il flottait à présent dans le vide, un immense et interminable vide. Un peu plus tôt, il se plaignait de la nullité d’un film et la seconde d’après il se retrouvait avec un père décédé, un ami encore en soin intensif et un frère dans un coma à durée indéterminée. Il sentit une colère tellement forte croitre en lui faisant naitre une haine démesurée au point qu’elle aurait pu éclater les gueules bardées des cheveux de toutes les taches prenant des photos du haut de la tour Eiffel, comme on écrase sans aucune considération un banc de fourmis faisant simplement leurs jobs comme de bonnes larbines pendant que leur reine se la coule douce au fond de son trou. Il ne savait même pas exactement envers qui ou quoi il éprouvait une telle émotion, contre le monde entier probablement.




Complètement affalé sur un fauteuil en velours vert, à ses côtés, sa cousine semblant fascinée par l’émission oh combien mortelle qui passait à la TV, Gallagher qui avait maintenant 13 ans et des poussières n’approuvait toujours pas les choix de son « chumTV » -expression totalement inexistante désignant le dude inutile qui te tiens compagnie devant la télé. - cette fois-ci, le programme était de l’ordre de la botanique, on pouvait voir oh combien c’était fascinant de voir que la méthode de capture des Heliamphora était semblable à celle des Sarracenia. Il jeta un coup d’œil à sa cousine, elle répondait au nom de Kathaleen. Elle était grande et élancée, les cheveux bruns coupés court, coiffés d’une façon qui lui allait plutôt bien, il fallait le dire. Le teint clair, elle mettait inlassablement un rouge à lèvre vert assorti à ses yeux couleur Jade. Elle s’habillait toujours élégamment d’où sa passion pour la mode. Elle avait deux ans de plus que Gallagher. Ce dernier adorait sa cousine, et c’était réciproque, elle s’était toujours comportée de façon douce et bienveillante avec lui, ce qui fut doublement le cas après l’incident, sans elle, n’aurait-il probablement pas réussi à surmonter tout ça, il le savait et lui en était véritablement reconnaissant.

C’était elle et sa mère, qui l’avaient recueilli suite à la mort de son père. Sa vie avait alors changé du tout au tout, faut-il avouer que lorsqu’on a vécu si longtemps avec juste son père et son frère, on se la joue un peu comme Mike Lowrey, avec deux femmes ta vie se transforme d’un coup en celle de Marcus Burnett, pas que ce soit nul, au contraire, il aimait réellement passer du temps avec elles, mais Martin Lawrence c’est pas Will Smith il faut dire ce qui est.
Il avait alors appris à ne plus s’habiller comme une tache, pas qu’il se payait le look de Carlton Banks et de l’oncle Rico réunis, ce qui aurait été un drame aux yeux de la race humaine, disons juste qu’il n’y avait pas de réel effort. Sa cousine le surveillant de près à ce sujet qu’elle jugeait primordial, valait-il mieux l’écouté. L’un des bon points de ce nouveau départ si on peut dire, fut de ne plus se nourrir presque exclusivement de mouton ou de poisson, avec un père dans le métier c’était merlan frit presque tous les jours, autant vous dire que ce fut un drame pour lui lorsqu’il vit pour la première fois la petite sirène, polochon se trouvant toujours dans son assiette après cela.  Avait-il également dû prendre l’habitude de ne plus rien faire à longueur de journée ayant arrêté le Baseball qu’il faisait déjà depuis plusieurs années, sa motivation étant redescendue plus bas que terre. Erlina, sa tante s’inquiétant pour son neveu qu’elle voyait se renfermé sur lui-même de jours en jours. Naturellement, il y avait les cours, ce qui pour Gallagher, semblablement à la majeure partie des adolescents, représentait l’éducation scolaire comme l’association parfaite entre un ennui aussi profond que l’estomac de Dean Winchester et un emmerdement aussi titanesque que les muscles d’Arnold Schwarzenegger. Autant s’était-il retrouvé contraint de trouvé une activité dite plus constructive que de rester pendant des heures face à un écran de télévision ou d’ordinateur. Ce ne fut pas vraiment une mince affaire, pas qu’il n’ait aucun centre d’intérêt, mais Gallagher était plutôt difficile et capricieux. Kathaleen fut bien tenté de lui apprendre l’art de la couture mais voyant la gueule qu’il tirait lorsqu’elle passait des heures sur sa machine, ce n’était même pas la peine de tenter le coup. Finalement après diverses tentatives, s’était-il retrouvé à passer la majeure partie de ses après-midis à la bibliothèque. Lisant en premier lieu l’intégralité du rayon romance, un sujet qui semblait le passionner sous bien des aspects. Trouvant les émotions humaines assez captivantes. S’était-il par la suite orienté vers des ouvrages plus complexes. –Sans omettre les bouquins sur les crabes, car les crabes c’est trop cool. Presque même aussi cool que les films de John Hughes, la scène finale avec la tondeuse à gazon de can’t buy me love, ou encore la déclaration de Jamie à Aurelia -Ainsi était-il devenu nettement plus attentif et curieux envers son entourage, le trouvant plutôt intéressant à observer.



Derrière l’hôpital de Roundstone, il y avait un grand parc entouré de hautes haies recouvertes de fleurs, en son centre un petit pont ralliait le bord d’un plan d’eau suffisamment grand pour alimenter les saules pleureurs environnant à une gloriette en bois, Gallagher aimait bien s’y rendre, juste un putain de décor comme il les aime, tout droit sorti des films d’amour aussi niais qu’une bouteille de sirop de fraise. Et puis c’était calme et il n’y avait pas grand monde surtout en journée, juste les malades de l’hôpital qui sortaient quelques fois prendre l’air.

Préférant se faire cramer la gueule au fer à repasser chauffé à 158° puis jeté en pâture aux requins après s’être fait farcir comme une dinde de noël puis découpé en steak plutôt que de voir les gueules d’opossum pendus depuis 8 ans à la ceinture de Davy croquette des gens de son école, Gallagher avait préféré passer sa journée à continuer sa lecture de la veille, nettement plus intéressé par l’histoire d’Orphée et Eurydice, que les péripéties sexuelles d’Aileen, la présidente de teputown, quitte à se faire sermonner par sa tante, il avait l’habitude, et puis il avait quand même passé tout un trimestre à sécher presque jour pour jour sans qu’elle ne le sache. Pour ne pas se faire attraper, Il avait ses techniques,  se prenant alors pour l’agent J,  dommage que K ne soit pas avec là, mais après tout pour ce genre de mission, J n’avait pas besoin de lui.

Après s’être posé sous un arbre, il sortit son livre de son sac à dos aussi défoncé que les godasses de Sangoku avant de se torcher les doigts dans le pif son record de vitesse face à Crilin. Il avait hâte de savoir ce que lui réservait la suite, Orphée venait de réussir à faire fléchir Hadès grâce à sa musique et il allait enfin retrouver sa bien-aimée.
Après quelques minutes de lecture, une ombre apparut au-dessus de sa tête.

« Qu’est-ce que tu lis ? »

« Orphée »

Il répondit sans apporter le moindre regard à la personne qui venait de le couper dans un moment, aussi important soit-il.

« Aah… il se retourne à la fin.»

Ok, déjà il s’était fait déranger mais en plus de ça, on venait de lui balancer la fin de l’histoire comme on jetterait une saloperie de couche sale à la poubelle des chiottes publiques. Est-ce que c’est vraiment si difficile d’être en paix dans cette vie ? Les gens n’ont-ils vraiment AUCUNE considération pour autrui ? Eh bien il faut croire que non. Levant la tête vers le perturbateur il découvrit un sourire espiègle, en plus il était fier de sa connerie quoi, enfin c’était plutôt elle que « il », dans tous les cas ELLE venait de lui pourrir son moment de tranquillité. Gallagher dû lui lancer le regard le plus exaspéré de l’univers pour qu’elle se mette à rire comme ça. D’accord, il avait saisi, elle était complètement folle et avait fui sa camisole juste pour venir le faire chier.
Il entreprit avec exacerbation de lui expliquer  pourquoi son mécontentement était alors proche du paroxysme, toutefois voyant qu’elle ne se séparerait pas de son sourire à la con, il préféra abandonner sans pour autant réprimer le soupir de contrariété coincé au fond de sa gorge.

« Comment tu t’appelles ? »

Mais fiche-moi la paix bordel.

« Gallagher » Elle se mit à rire à nouveau sans aucune raison, à croire qu’il se tapait le nom d’un clown tout droit sorti d’une comédie de merde en rediffusions sur jimmy.

« Moi c’est Shanley»

Comme si j’en avais quelque chose à foutre.

Elle prit place à côté de lui, il avait juste envie de se lever et partir, ou alors de lui péter la gueule à coup de burin mais c’était une demoiselle et si on apprend bien quelque chose dans les films d’amour, c’est qu’il faut être gentil avec les dames. Et qu’elles ont toujours raison aussi mais ça c’est des conneries de discours féministe.  
Elle l’accabla encore de questions, n’ayant visiblement pas remarqué qu’elle l’emmerdait plus qu’autre chose. Lui demandant s’il était un des patients de l’hôpital, ne prenant pas la peine d’ouvrir la bouche ce qui aurait gâché de sa salive, pas qu’il y tienne, ça aurait été le summum de l’imbécilité, juste qu’il ne voulait pas avoir à faire le moindre effort pour cette briseuse de fin d’histoire, il se contenta donc de tourner la tête de droite à gauche pour signifier une réponse négative, elle lui apprit que c’était son cas à elle. Il lui demanda alors ce qu’elle avait, pas que ça l’intéresse ou qu’il la prenne en pitié, mais à présent il n’avait plus rien à faire et c’était toujours mieux que d’aller se faire chier en classe, elle lui révéla donc qu’elle était atteinte de la maladie de Wilson. Il n’avait strictement aucune idée de quoi il s’agissait, et  se retrouvant face à un silence, elle entreprit de lui en raconter vaguement le symptôme. En quelques mots, une accumulation de cuivre dans l’organisme se manifestant par des atteintes du foie et du système nerveux. Gallagher n’en demanda pas plus ne sachant pas si ce sujet la mettait mal à l’aise, elle n’ajouta rien non plus de son côté. Ils discutèrent encore un bon moment, autrement dit elle lui parlait et lui se contentait d’écouter ou au moins de faire semblant. Elle paraissait contente de pouvoir se confier à quelqu’un, bien que les sujets qu’elle abordait fussent sans grand intérêt. Comme quoi de la fenêtre de sa chambre elle pouvait voir tout le parc, c’était comme ça qu’elle l’avait repéré, la belle affaire. Il apprit également qu’ils avaient le même âge, que sa couleur préférée était le rouge, que l’une de ses passions était le dessin et qu’elle lui montrerait son travail s’il le désirait.

Au bout d’un certain temps, une dame, sûrement la mère de la demoiselle, leurs cheveux étant du même roux orangé, vint les interrompre, elle semblait  à la fois furieuse et inquiète, ce qui lui donnait une expression assez comique. Elle déblatéra tout un tas de réprimandes à l’attention fille et, comprenant qu’elle devait alors partir, Gallagher se leva prêt à en faire de même, avant de se quitter elle l’attrapa par le bras «  Désolé pour la fin de ton livre en fait » un rire amusé  s’échappa de ses lèvres. C’était quoi ces gens qui croyant qu’il suffit de s’excuser pour que tout redevienne pour le mieux dans le meilleur des mondes, elle s’est cru ou celle-là ? Dans Barney ou l’ile aux enfants ?

« Tu seras là demain ? » toujours le même petit sourire malicieux collé au visage.
Elle ne prit pas la peine d’attendre une réponse pour disparaître.

Probablement pour la même raison que la veille, il était revenu le lendemain, et les jours qui suivirent. Malgré la première confrontation désastreuse au possible, ils apprirent à se connaitre au fil du temps. Il s’était moqué d’elle quand elle lui révéla qu’elle jouait au procureur général toute seule dans sa chambre, lui renvoyant l’ascenseur lorsqu’il lui avoua aimer les films romantique, ça l’avait vexé mais il ne pouvait décemment pas lui en vouloir très longtemps, il suffisait qu’elle lui fasse un grand sourire taquin suivi d’une excuse qu’elle ne pensait probablement pas pour qu’il passe à autre chose.




Une vraie boule de feu était venue se planter devant lui, un gros bisou au but purement farceur s’était posé sur sa joue et une expression embarrassée s’était dessiné sur son visage.

« Eh Grumpy ! » Il avait eu beau lui répéter de ne pas l’affubler de ce surnom ridicule, elle n’en faisait décidément qu’à sa tête.

« J’ai rêvé de nous la nuit dernière ! On venait d’une autre planète, notre peau était grise et on avait des cornes, les tiennes étaient vachement petites » elle se mit à rire, s’assit ensuite sur l’herbe et lui fit signe de prendre place à ses côtés, ce qu’il fit.

« Oui je vais bien merci de demander, la vie ? Oh bah super tout baigne dans l’huile telle une frite en vacances aux Bahamas. »

« Blaaaarrrr t’es chiant. Je disais donc, on était tous les deux et on se battait contre plein de monstres c’était super. J’avais une canne un peu comme dans Dardevil le truc cool tu vois et toi le truc pour couper le blé là. » Elle lui lança un regard plein de malice, indéniablement fier de sa moquerie.

« hmhm, et ensuite ? » Préférant ne pas faire de reproche, ça lui aurait fait bien trop plaisir.

« On avait tous un animal qu’on appelait lusus, c’était une sorte de gardien. »

« Laisse-moi deviner, le tien était un dragon ? » Pour une raison complètement absurde pour peu qu’il y en ai une, écharpait littéralement le sens un tant soit peu logique de Gallagher, elle adorait les dragons, en ayant dessiné des cahiers entiers.

« Gagné !  Toi tu avais un crabe ! Et tu gueulais encore plus que d’habitude. » Il ouvrit la bouche, prêt à répliquer ce coup-ci mais elle ne lui en laissa pas le temps et continua son histoire saugrenue, la planète sur laquelle ils se trouvaient avait pour nom Alternia, elle habitait dans une maison arbre ou elle pendait des peluches dragon de toutes les couleurs par des branches, Gallagher trouvait ça bizarre mais elle ça semblait l’enthousiasmer plus qu’autre chose.

« J’étais aveugle aussi, et j’avais des lunettes rouges super cool. » Elle sortit un petit carnet à dessin de sa poche, et lui fit un rapide croquis.

« Tu portais vraiment des trucs pareils ... ? » Elle lui donna un coup de coude amical et lui tira la langue avant de se mettre à rire.



Gallagher avait réellement appris à l’apprécier, il se sentait bien en sa présence bien que ce soit une emmerdeuse de première catégorie championne olympique des casse-cul de l’univers, il pouvait être vraiment lui-même en sa compagnie, elle ne lui en tenait pas rigueur lorsqu’il se ramenait de mauvaise humeur ou faisait des remarques cinglantes. Réciproquement lorsqu’elle lui lançait moquerie sur moquerie. C’était devenu leur quotidien à tous les deux.

Néanmoins certains jours elle semblait « différente »,  comme s’il était question d’une tout autre personne, sujette à des crises de colère ou de rires spasmodiques comme une sorte de tic stéréotypé. Parfois, elle avait même du mal à parler ou faisait des mouvements brusques complètement involontaires.

« Eh Grumpy »

« Hm ? »

« Je vais probablement mourir tu sais. » Elle n’avait encore jamais abordé ce sujet, se contentant de badiner au sujet de sa maladie, racontant à quel point c’était cool ces anneaux de Kayser-Fleishcher rouge cuivré entourant ses iris.

« …Arrête de dire des conneries, ta maladie se soigne, qu’est-ce que t’as à être si pessimiste d’un coup. » Mine de rien ça l’inquiétait énormément, il avait eu beau faire des recherches sur internet, voir que en effet cette maladie se soignait, il avait inévitablement cette boule à l’estomac qui ne voulait pas partir.  

Elle marqua une pause et repris « Je sais, mais on l’a détectée trop tard, mon foie est trop endommagé » elle pointa son indexe jusqu’à son crâne, les yeux de Gallagher suivirent le mouvement « Ils ont aussi repéré la présence de plusieurs lésions. »

Il ne sût quoi répondre, ne pouvant pas admettre une seule seconde qu’il soit envisageable qu’elle le quitte un jour ou l’autre.

« Autrement dit, je suis foutue » Elle avait essayé de dire ça sur le ton de la plaisanterie, mais au son de sa voix, on y décelait une grande tristesse et de la crainte. Elle fut prise de tremblements, Gallagher ne sût dire si cela était dû à l’angoisse ou alors à l'un des nombreux symptômes de sa maladie. Il sentit une vague de colère monter en lui. Elle n’avait pas le droit de laisser tomber aussi facilement, il y avait forcément une solution, elle devait s’accrocher. En lui hurlant tout ça au visage, il espérait réellement que ce soit le cas.



Et ce fut le cas pendant un moment, elle semblait moins faible, pouvait rester en sa compagnie quelques heures de plus par jours, elle avait même le droit de rentrer chez elle certains soirs.

« Tu viens dormir chez moi demain ? » Le froncement de sourcils qu’elle reçut en réponse lui fit lever les yeux au ciel.

« Ça va, on va pas te bouffer, sauf peut-être mon dragon domestique mais ne t’en fais pas, il ne prendra qu’une jambe »

« Hein ? »

« C’est une blague imbécile ! »

« J’avais compris merci ! » avait-il répondu d’un ton agacé.

« Bon tu viens oui ou non ?! »

Un hochement de tête de son ami fit naître un grand sourire au coin de ses lèvres.

Kathaleen avait donc joué les grandes sœurs pesantes, lui posant tout un tas de questions, heureuse de voir que son cousin s’était enfin fait un nouvel ami. Elle voulut lui préparer ses vêtements, son sac et tout le bordel comme à un mouflet de 5 ans qui suce encore son pouce, ce qui avait particulièrement agacé Gallagher. Elle finit donc par laisser tomber, lui rappelant néanmoins de ne pas venir les mains vides, c’était une remarque de maman emmenant pour la première fois son pauvre petit poussin à peine sorti de l’œuf chez son tout nouveau copain. Toutefois, ça lui avait donné une idée.

C’était embarrassant de l’admettre, mais il n’avait jamais dormi ailleurs qu’au nid familial, mis à part chez Juanes qui après avoir déserté l’hosto suite à l’explosion de la poissonnerie, était reparti aussi rapidement qu’un coup de maracas au Mexique, ses parents ne voulant plus jamais foutre les pieds là où leur môme avait manqué de se faire calciner.



Rien que la chambre aurait pu lui éclater les yeux si les couleurs avaient eu un quelconque impact physique. On venait littéralement de le balancer dans un pot de peinture aussi apocalyptique que « l’alternate 1985 » dans retour vers le futur 2.

« T’as vu ! Je l’ai redécoré comme dans mon rêve où on vient d’une autre planète ! » Elle semblait réellement fière de son travail que Gallagher n’osa pas lui faire de la peine en lui révélant  à quel point la déco aurait pu faire crever un sportif d’une crise cardiaque rien qu’en posant les yeux sur un bout de mur. Il y avait des peluches de dragons partout, comme dans sa chambre d’hôpital, elle lui avait présenté en tant que « scalemate » et ils avaient apparemment tous un nom différent, des livres de droit dans tous les coins, lui révélant un jour qu’elle projetait devenir avocate ou du moins un métier dans cette branche, avec l’énergie et la volubilité qu’elle avait, il était sûr qu’elle pouvait réussir.

« Ah tiens en fait. » Il fouilla dans son sac et en ressortit une sorte de cadeau emballé à la va vite dans du papier journal relatant probablement le merdier dans lequel pataugent jusqu’à la raie du cul chaque être humain de cette foutue planète. Il lui tendit, une expression embarrassée sur le visage.

« Ooh comme c’est mignon, tu m’as même fait un cadeau ! » Une fois de plus elle s’était moquée de lui, et ce fut à son tour de lever les yeux au ciel.

En ouvrant le paquet, elle y découvrit les lunettes qu’elle avait dessiné quelques semaines auparavant, elles n’avaient pas été très compliquées à réaliser, juste une vieille paire qui ne servait plus et un matériel adéquat avaient fait l’affaire. Elles atterrirent presque instantanément sur son nez.

« Alors, de quoi j’ai l’air ? »

« D’une fille tout droit sortie d’une autre planète. » Elle lui fit un sourire, semblant satisfaite de cette réponse.

Elle se dirigea vers le miroir afin d’examiner de quoi elle avait l’air, à son expression ça paraissait lui plaire, cette idée se confirma d’ailleurs lorsqu’il constata qu’elle ne quitta pas ses lunettes de toute la journée. Ils passèrent leur après-midi au bord de la mer à parler de choses et d’autres, une glace à la main, jusqu’à ce qu’elle propose d’aller regarder le coucher du soleil à bord d’une barque. Il ne voyait pas quelle pouvait être la grande différence selon l’endroit où on se place, le soleil reste le soleil, la plus grosse boule du monde et pourtant la plus casse-pipe. Mais si ça pouvait lui faire plaisir, il n’allait pas rechigner. Il prit place dans l’une embarcation longeant la plage et rame en main, ils quittèrent la côte. Une fois arrivé à un point qu’elle jugeait acceptable, elle lui fit signe de s’arrêter et, voyant le soleil s’évanouir au loin, elle se leva et intima à Gallagher d’en faire de même. Lorsque que l’astre lumineux sembla ne faire qu’un avec l’océan, ce dernier repris alors ses teintes chaleureuses. La situation, aussi niaise soit-elle, était parfaitement comparable à la vie de cette nana aux longs cheveux tout droit sorti des studios Disney. On aurait pu dire alors qu’on voguait sur le soleil, ils étaient devenus des putain de pirates cool au possible. Ils partirent tous les deux dans leurs délires de gosses encore gavés au jus de rêves jusqu’à ce que leur océan magmatique s’évanouisse complètement derrière l’immense étendue saline.

« Eh, Grumpy. »

« Quoi ? »

L’un des petits sourires taquins dont elle avait le secret naquit au coin de ses lèvres « Nan rien » Il ne chercha pas à comprendre ce qu’elle avait encore derrière la tête, cette fille pouvant déballer une connerie au dixième de seconde, ça n’avait probablement pas une importance capitale à la survie de l’humanité et quand bien même ce fusse le cas, ils n’en avaient strictement rien à taper et l’un et l’autre.

Ils rentrèrent quelques temps plus tard, après un bon repas nullement composé de poissons et un film de Gallagher qui sembla beaucoup amuser la demoiselle, ils s’endormirent à moitié affalé l’un sur l’autre.


Elle l’attendait son petit air narquois inlassablement scotché à la gueule toujours les fameuses lunettes sur le nez « Eh Grumpy, ma mère a pris une photo l’autre soir, t’es en train de baver c’est crade ! » elle lui montra la photo, scrupuleusement fière d’elle d’avoir repéré ce détail.
En jetant un coup d’œil au cliché, il lui lança un regard exacerbé « Putain, il t’en faut peu, en plus t’es pas mieux t’as vu comment t’es étalé comme un gros tas ! »

« Tu prends autant de place que moi ! ‘’Gros-tas gher’’ »

« C’était franchement très nul »

« Shhhhh ! Tu ne comprends juste pas mon humour. »

« Je ne vois vraiment pas de quel humour tu parles. »

« Raaaah ce que tu peux être agaçant ! » Elle lui colla la photo dans les mains « T’as intérêt à la garder touuuute ta vie »

Il jeta à nouveau un coup d’œil à la photo, ce qui fit naître un léger sourire sur le visage de Gallagher et une remarque taquine de la part de Shanley.



Ils retournèrent souvent l’un chez l’autre après ça. Gallagher réintégra quelques fois les cours sans pour autant avoir une assiduité des plus remarquables. Il avait cependant repris le baseball, se trimballant alors avec sa batte la majeure partie du temps, ce qui lui donnait un air de sale petit con prêt à frapper sur tout ce qui bouge. Shanley, de son côté, faisait des rechutes de temps à autre, mais les médecins parvenaient continuellement à stabiliser son état, elle suivait avec une régularité minutieuse le régime pauvre en cuivre qu’il lui était donné. Aussi aberrante soit-elle, la vérité étant qu’il y a bel et bien du cuivre dans la bouffe.

L’été arriva, puis l’automne, et finalement ce fut au tour de l’hiver d’apparaître comme le veut la logique de ces foutus saisons qui t’obligent à te la jouer maître de la météo devant prévoir si oui ou non on il était nécessaire de revêtir son putain de manteau. Les symptômes de la maladie de Shanley avaient repris, elle passait ses journées dans sa chambre d’hôpital. Il venait la voir chaque jour, aussi longtemps que les visites le permettaient. Elle faisait toujours un effort pour paraître forte et enjouée, malgré cela il lui arrivait de craquer, elle restait alors des heures durant dans les bras de Gallagher. La gardant serrée contre lui comme si c’était la chose la plus précieuse de l’univers. Un jour, elle n’avait même pas pu se lever de son lit. Ils étaient restés tous les deux allongés l’un à côté de l’autre, main dans la main. Ils n’avaient quasiment pas ouvert la bouche. Tous deux ayant simplement besoin de la présence de l’autre. Cette fois-ci, le médecin traitant l’avait autorisé à rester et, à un moment donné, la nuit étant déjà bien avancée, les étoiles faisant leurs show de prosti-pute depuis un bon moment déjà, elle s’était tourné vers Gallagher, lui faisant signe de s’approcher un peu plus près, de une pour que personne ne les entendent, et de deux parce qu’elle avait à présent du mal à s’exprimer plus fort qu’en murmurant. Elle avait apparemment discerné une discussion entre médecins plus tôt dans la journée, il sembla interloqué et attendit la suite.

« Ils ont dit que je ne passerais probablement pas la nuit. » Elle avait dit ça avec toutes les émotions du monde dans la voix, à la fois triste, déçue et surtout résignée. Il la regarda déconcerté, à défaut de sa colère habituelle, ce fut l’anxiété, l’angoisse et la nervosité qui s’empara de sa personne. Il ouvrit la bouche, prêt à démentir mais ce fut un refus catégorique d’écouter sa controverse qu’il reçut de Shanley. Elle reprit à nouveau la parole, lui demandant de l’amener voir le lever du soleil comme lorsqu’il était venu chez elle la première fois. Ce fut à son tour d’obtenir un refus. Elle insista malgré tout, ne voulant pas passer ce qu’elle qualifiait de « ses dernières heures » dans une chambre d’hôpital déprimante au possible.

Il l’avait porté sur son dos jusqu’au bord de mer. Il ne fut pas chose aisée de passer inaperçus devant la foule d’infirmières occupant chaque couloir de l’hôpital. Il la déposa dans une des barques en prenant soin de bien l’envelopper dans des couvertures, grimpa à son tour et se mit à ramer. Une fois suffisamment éloigné de la côte, il s’arrêta et vint se poser à ses côtés, passant un bras autour de ses épaules pour lui tenir chaud. Elle appuya sa tête contre la sienne et attendirent ensemble le lever du jour.

« Eh, Grumpy. »

« Oui ? »

« Merci »

« De quoi ? »

« D’être mon meilleur ami. »

Elle lui sourit, il la serra dans ses bras.

« Eh Shanley, le soleil se lève regarde. »

Il n’obtint aucune réponse.


Le cataclysme mélodramatique dans lequel il s’était retrouvé fut aussi pénible à surmonter qu’une poussée d’acné purulente sur la gueule d’un adolescent mal dans sa peau. Elle était morte par sa faute. C’était du moins ce qu’avaient dit les parents de Shanley lorsqu’ils les retrouvèrent.

Il ne vint pas à son enterrement, préférant garder d’elle cette image de fille un peu casse-pied à se marrer pour un oui ou pour un non.

Dorénavant, il ne sortait plus de chez lui et ne parlait presque plus à Kathaleen, sa tante, face à cette situation qui la dépassait complètement décida de faire appel à un psy.



Quelque mois plus tard il se retrouvait dans sa nouvelle chambre, dans une nouvelle ville d’un nouveau pays, prêt à laisser derrière lui toutes ces emmerdes qui lui revenait sans cesse à la gueule mais décida malgré tout de garder le surnom Grumpy ne pouvant résolument pas se défaire.



There's nothing that's in between.

Eh! Moi c’est RIRI, merci à May pour ce magnifique surnom qui rappelle un canard. Je suis née le 22 OCTOBRE 1993. J’ai donc 19 ANS. D’après mes boobs je suis UNE JEUNE FILLE FRAICHE ET PURE, j’ai découvert le forum GRÂCE A MAY, c’est d’ailleurs LE PREMIER sur lequel je m’inscris. Et encore un grand merci à Koko pour les codes, c’est trop beau je t’aime "I shit it".





Dernière édition par Grumpy le Lun 17 Juin - 15:26, édité 8 fois
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Sujet: Re: Grumpy - YOU DUMBDUMB. Grumpy - YOU DUMBDUMB. EmptyMer 6 Mar - 19:39

I shit it hehehe.

Notre cher adoré et adorable râleur au nom de famille imprononçable est un Shape il te faudra donc penser à rajouter quelque part dans sa présa une petite phrase pour indiquer sa spécialité sportive.

bon courage pour son histoire hehe. ♥
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Sujet: Re: Grumpy - YOU DUMBDUMB. Grumpy - YOU DUMBDUMB. EmptyJeu 7 Mar - 14:34

d'accord May avait raison cette histoire est badante.
mais elle est juste tellement.
tellement.
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah.


validé Grumpy.
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Sujet: Re: Grumpy - YOU DUMBDUMB. Grumpy - YOU DUMBDUMB. EmptyJeu 7 Mar - 18:09

Urgh c'est gentil sweetie, (la gêne-ation est à son comble) les vôtres sont justes toutes trop bien quoi.

Mercii <33



shooosh ton histoire est magnifique.
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