Sujet: Life is a Mystery (Cas bb) (aka Hammer) Mer 6 Mar - 12:50
Just like a prayer, I’m gonna take you there.
Sous les roues de l’Impala, le bitume était lisse, chaud et noir, et sous les roues de l’Impala la route était un délice. Caresse douce contre son pouce, le volant glissait contre la paume de sa main. Cuir contre peau, vibration dans le dos. Le volant éraflait ses doigts, ses yeux éraflaient la route. Un froissement de manteau à ses côtés, il jeta un coup d’oeil au passager. Du coin des lèvres, il sourit et augmenta le volume de la radio. Un des avantages d’avoir son frère à l’autre bout du pays, c’était l’absence de soupire exaspéré provenant du siège passager. Alors les paroles de The final countown résonnait dans la voiture plus bruyamment que jamais. Et du bout des doigts, du bout de tout son être, il tapotait en rythme, humant/beuglant les paroles avec une humble passion. Dean avait plus de trente ans, Dean vivait à la dure, Dean pouvait chasser tout seul. Mais s’il avait une excuse pour que Castiel reste à ses côtés, il s’en servait. S’il avait une excuse pour avoir, sur le siège passager, un ange dont la colonne vertébrale était aussi droite que la route, il s’en servait. Après tout ce qu’ils avaient vécu ensemble, il s’en servait. Le voir assis là, alors qu’il pourrait être sur les lieux en un froissement d’ailes. Le voir assis dans ce qui devait être, dans sa tête, une boite de converse dans lesquels les humains se déplaçaient. Castiel, contrairement au reste de son espèce, avait plus tendance à être fasciné que dégoûté par la technologie humaine, et il fallait dire que c’était à la fois exaspérant et incroyablement flatteur. Parce qu’un gars qui ne savait pas se servir d’un micro-ondes, c’était exaspérant, mais un être céleste qui était captivé devant le plat préparé qui en sortait, il y avait de quoi s’encenser. La voiture, c’était une perte de temps. Et Castiel perdait du temps avec lui. Il devrait culpabilisé, Dean, il savait qu’il devrait. Mais il ne s’était pas senti aussi bien depuis longtemps. Une fois la chanson finie, alors qu’ils rentrèrent dans la ville où l’enquête les attendait, le petit humain dans sa boite de conserve baissa le volume de la chanson suivante pour parler.
- Cas.
Il s’éclaircit la gorge.
- Cas, pas que j’doutes de tes talents, mais va falloir me laisser faire sur ce coup là.
Coup d’oeil à son compagnon dans le rétroviseur, sourire taquin.
- La pauvre femme vient de trouver son mari empaillé dans son lit. La derniere chose dont elle a besoin c’est d’un type qui lui parle de démons et qui interroge ses poissons rouges, kapish ?
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