WHATEVER IT TAKES ;
Cyclop n’aime pas particulièrement la nuit.
Lorsque l’orphelinat se calme que le silence s’installe que les seuls mouvements sont dehors, causés par le vent
lorsque les orphelins dorment Cyclop lui a l’œil bien ouvert.
Seul avec ses pensées seule avec son passé ; Sybil pense à ses parents à son père mort et à sa pauvre maman.
Elle l’attend elle l’attend patiemment
mais il reste encore deux ans
sybil avait sous-estimé finalement, la vitesse à laquelle passe le temps.
Les jours ici se ressemblent ils se ressemblent tellement ; Cyclop se lève approximativement toujours à l’heure, se prépare et prend son petit déjeuner
puis les cours s’enchainent ils sont intéressants un peu difficiles parfois mais Cyclop n’est jamais contre un peu de challenge ; à chaque pause il observe les gens ou les emmerde tout dépend
il fait semblant de sociabiliser à la pause déjeuner – puis les cours recommencent et à leur fin enfin
il regagne un semblant de liberté ; mais Cyclop ne sait jamais réellement quoi en faire
Cyclop n’a pas beaucoup d’amis mais il n’en a que faire
les gens ne sont pas importants – tout ce qui compte, c’est sa mère.
Et le soir Cyclop se pose dans sa chambre et dors difficilement – il s’est habitué à son corps abimé mais
parfois (trop souvent) quand il n’y a rien d’autre à faire ce dernier aime à lui rappeler
que peu de choses vont réellement bien dans son existence
qu’il a simplement eu beaucoup de chance.
Mais ce soir, ce ne sont pas ses douleurs fantômes qui le tiennent éveillé – il est même trop préoccupé pour y penser.
Car aujourd’hui était un jour différent.
Depuis peu Cyclop sent qu’il est devenu l’observé et non plus l’observant.
Ça ne le dérange pas autant que ça l’intrigue finalement – il ne comprend pas qu’est-ce qui en lui peut être intéressant
quel est le but de ce rendez-vous a l’air si important
Alors Cyclop regarde les étoiles à travers sa fenêtre – il attend
et quand vient le temps il prend une veste son téléphone et quitte le bâtiment.
L’air est un peu frais mais ça ne lui fait aucun effet – le vent contre son bras lui rappelle que ce membre certes inutile est toujours là
qu’il a échappé au pire – et Cyclop se dit peut-être bêtement
qu’il est un survivant
et que survivant il restera.
Son rendez-vous l’attend – Cyclop le reconnait il pense, il l’a déjà vu
(cyclop observe beaucoup après tout la colonie de fourmis surdouées indisciplinée qui vit ici)
(son pseudonyme est ufo et honnêtement il l’a toujours un peu intrigué celui-ci)
Cyclop s’arrête devant lui, le salut d’un signe de tête et attend.
Le regarde de son œil valide, un peu curieusement – mais il attend.
Il n’engage pas les conversations Cyclop – il n’en a pas vraiment la possibilité
il se contente de patienter les mains dans les poches de sa veste non fermée – intrigué.