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 Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix

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Sujet: Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix EmptyDim 14 Oct - 22:01

C'était une belle journée d'automne. De début d'automne. Les arbres était encore vert. Par endroits, une fleur perçait encore le gazon impeccable de l'orphelinat. Dans le ciel bleu, un soleil venait doucement réchauffer la terre. Quelques nuages. Un léger vent les faisait circuler, agitant également les branches des arbres dans un doux bruissement. Il faisait un peu frais. Juste assez pur que les élèves préfèrent rester à l'intérieur. Mais pas suffisamment pour que rester de longues heures dehors soit désagréable. De tous, le temps préféré de Firenze.

Sur le palier, la jeune italienne s'étira en prenant une grande inspiration. La fraîcheur de l'air donnait une impression de pureté. Elle le laissa emplir ses poumons. Expira. Frissonna. C'était bon. C'était si bon. Elle avait l'impression que cette inspiration venait de la laver de l'intérieur, de la faire quitter cette morosité qu'elle avait à l'intérieur du bâtiment, à devoir côtoyer tous ces petits imbéciles. Elle ferma les yeux un instant. Ici, tout était calme. Le doux son deux feuilles frottant les unes contre les autres. Un oiseau chanta brièvement, quelque part. Rien à voir avec le brouhaha ambiant de la salle commune. Pourquoi personne ne semble pouvoir apprécier ces moments de calmes absolu où rien ne vient vos troubler, où les stimuli extérieurs se limitent à quelques sons et la fraîcheur de l'air sur la peau ? La blonde ne vivait que pour ces moments.

Reprenant une nouvelle goulée d'air, frissonnant à nouveau à l'expiration, elle se avança doucement, se dirigeant vers un point aléatoire du jardin. Elle marchait doucement. Elle voulait juste un endroit où s'allonger. C'était si rare de pouvoir avoir le parc vide. De pouvoir ainsi flâner, marcher tranquillement, sans que tu ais une personne qui vienne t'embêter avec une doléance, une chose à confier ou un besoin d'aide. Le prix de ces moments. Peut-être un peu cher, mais elle n'y pouvait pas grand chose. Elle n'avait pas envie de s'embêter avec ces choses, maintenant. Elle voulait juste... se poser. Fermer les yeux. Se laisser porter par la bise. Sentir la fraîcheur lui piquer doucement la peau. Sentir le soleil lui chauffer doucement la peau.

Au fur de son itinéraire hasardeux, elle arriva à un endroit vers lequel elle n'était jamais allée auparavant. Habituellement, il était toujours encombrée et bruyant. Un endroit que les enfants adulés. Dès qu'ils avaient du temps libre et que la journée était agréable, vous pouviez être sûr d'en voir ici une tripotée qui venait jouer. Se courir après. Jouer à cache cache. Se bagarrer. Rire. Bref, faire un capharnaüm monstrueux. Ce n'était pas eux qui allaient venir l'ennuyer, c'est sûr. Les enfants venaient assez peu se confier aux autres. Ou pas de la manière dont l'entendait les adolescents. Mais il y avait des chances qu'ils veuillent l'entraîner dans un jeux. Pas moyen d'être tranquille dans ces cas là. Et même s'ils la laissaient, ils faisaient bien trop de bruits pour que ce soit agréable de rester dans leur proximité. Nan, vraiment, elle n'aimait pas les gamins.

Mais aujourd'hui, les balançoire étaient vides. Ils faisaient déjà trop froid pour que les adultes laissent sortir les enfants trop longtemps. Elle n'allait pas s'en plaindre. Le bruit de la balançoire oscillant dans le vent avait quelque chose de reposant. De doux. C'était un bruit qui s'alliait à merveille avec le bruissement des feuilles et le chant des quelques oiseaux qui étaient encore assez courageux pour mettre leur nez dehors. Un léger grincement. Un peu mélancolique. Un petit sourire naquit sur les lèvres de l'italienne. Elle avait longtemps chercher d'un moment comme celui-là.

Sans plus réfléchir, elle se laissa tomber dans l'herbe. C'était maintenant où jamais. Ses yeux se perdirent dans le bleu infini du ciel. Elle comprenait un peu l'amour de Sky. Ne le partageait pas. Elle n'avait jamais compris ce qu'était l'amour. L'amitié, elle pouvait concevoir, bien qu'elle avait même du mal à cerner ce sentiment. L'amour... aucune idée de ce que ça pouvait être. Ses yeux accrochèrent un nuage. Le suivirent. Se plissèrent quand il passa proche du soleil. Elle resta un instant immobile. Puis ferma totalement les paupières. L'astre les chauffait doucement. Le vent refroidissaient ses mains. Sa peau picotait. Elle sourit. Ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas pu avoir un instant comme ça. Un instant de paix.
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Sujet: Re: Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix EmptyLun 15 Oct - 7:42

Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix 341068childlessbygorillainkd4qjkwf

La lumière de fin de journée d'automne est vraiment magnifique. Après avoir passé son temps enfermé dans sa chambre, devant un écran, à s'abrutir devant des lolcat et des remix de mario, sortir au grand air était quelque chose de merveilleux. De plus, personne n'était dehors, le froid sec faisant fuir les plus téméraires, c'était donc un temps parfait pour faire de la balançoire. Pas un mouflet pour vous demander votre place, pas un imbécile pour vous envoyer son ballon dans la face, le calme envahissant les lieux d'habitude si agité. Je visse mon casque sur mes oreilles, réglant le son pour qu'il soit agréable, et m'élance tranquillement vers la balançoire, ne me découragent pas devant la fraicheur de la saison, n'étant pourtant armé que d'un jean et d'un t-shirt, n'ayant même pas pris la peine de me chausser. Je fais un grand détour, marchant lentement, contournant autant que je le peux les jardins, prolongeant le plus possible ce moment. Un calme envahit mon corps, mal grès les protestations de celui-ci, engourdis et frigorifié par l'énorme différence de température qui se creuse de jour en jour ; entre la chaleur de l'établissement et la fraicheur du parc. Je tomberais surement malade, mais tant pis, au pire je ne ferais que manquer quelques cours et dormir toute la journée, rien de dramatique en somme.

Je laisse mon esprit vagabonder où bon lui semble jusqu'à me rapprocher de ma destination, où je remarque que les lieux ne sont pas si déserts que ça. Je fronce les sourcils en remarquant la forme allongée sur les terrains juste à côté des balançoires, m'arrêtant quelques instants pour réfléchir. Que faire : partir ou aller quand même m'amuser au risque de se faire déranger ? J'ai réellement très envie de me poser sur l'un de ces balancier pour m'y divertir, mais l'idée de me faire perturber dans ma rêverie me dérange encore plus que l'idée de devoir rentrer. J'hésite quelques instants encore -je n'ai pas non plus envie de jouer les gros bras-, avant de continuer ma course vers les stars du parc à enfants, misant sur ma chance pour ne pas être interrompue, bien qu'intérieurement, je savais bien que cela ne risquait pas de se produire. Je m'installe donc, changeant de musique au passage, et commence à me balancer, détaillant au passage cette inconnue qui vient de détruire mon plan parfait sans même en avoir conscience. Une fille d'à peu près mon âge, cheveux châtains et aux allures frêles. Une shape, j'l'ai déjà vu pendant des entraînements.

Je ne sais pas vraiment quoi faire, faut-il que je lui dise bonjour au moins ? Je ne crois même pas qu'elle m'est remarqué, ou alors elle ne veut pas faire attention à moi. Parfait. Je continue le mouvement de balancier sans plus prêter d'attention à l'élément perturbateur et ne me concentre que devant le paysage devant moi, laissant la musique emporter mon esprit loin. L'exercice me réchauffe petit à petit, mais la nature adore se foutre de ma gueule, et une brise se lève, me faisant grincer des dents et crisper mes doigts plus qu'ils ne le sont. Je décide tout de même de continuer mon activité décollant maintenant à chaque mouvement de balancier, manquant de peu de faire le grand looping, et tant mieux d'ailleurs. Mais bon, même avec des penchants maso, je ne suis pas devenue invincible et le froid m'engourdis de plus en plus, gelant petit à petit mes articulations et paralysant mes muscles.

Génial, maintenant je claque des dents. Dans un élan de survie, je ralentis jusqu'à m'immobiliser, ramenant mes jambes contre mon buste, les entourant de mes bras dans l'espoir de me réchauffer un minimum. Bien sûr, cette technique ne marche quasiment pas. Je soupire et retourne dévisager la fille, avant de détourner la tête. Pas envie de passer pour une perverse. Je soupirs encore, résignée, et change de musique. Je vais être malade demain. Cette pensée me fait sourire, j'ai beau être gelée, je préfère tout de même rester crever sur une balançoire pour profiter du calme. Mon sourie s'agrandit encore. Et après on dit que je suis une génie.

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Sujet: Re: Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix EmptyLun 15 Oct - 10:40

L'herbe caressait doucement ses mains. Le vent venait faire voler les mèches folles qui recouvraient son front. Les rayons du soleil venaient agréablement réchauffer sa peau. Un petit sourire sur ses lèvres, les paupières closes, l'italienne profitait juste de ce moment de calme. Un instant de paix en dehors de la furie du quotidien. Elle n'avait plus à se soucier de ce que pensait les autres. Elle n'avait plus à soucier d'agir d'une manière ou d'une autre. Elle n'avait plus à toujours réfléchir à la façon de ne pas les blesser tout en réglant au plus vite ce qu'ils lui confiaient. Elle avait juste à se reposer là, à sentir cette fin d'après-midi automnale la porter et l'emmener doucement. Elle n'avait plus à penser à rien. Elle avait juste à se perdre dans cette infinité bleu qui la surplombait. Elle ouvrit les yeux. Un sourire naquit sur ses lèvres. Un sourire heureux comme elle faisait si peu à l'orphelinat. Plus calme que ceux qu'elle pouvait faire quand elle tenait une arme en main. Plus doux que tout ceux qu'elle aurait pu faire à n'importe lesquels des orphelins. Un simple sourire de joie simple. La joie d'un instant de paix, éphémère, mais tant recherché.

Un bruit de pas se fit entendre. Le sourire disparu presque aussitôt. Encore un de ces putains d'orphelin. Il l'avait suivi ou quoi ? Personne n'avait aucune raison de venir seul ici. Les enfants y venaient pour jouer. En groupe. Ils s'amusaient jamais seuls. Elle les aurait entendu venir à des kilomètres. Et se serait esquivée bien avant leur arrivée, sans oublier de les maudire un peu au passage. Mais aucune voix, aucun cris ne s'était élevé à l'approche de cette personne. À tous les coups, ça allait encore une de ces personnes qui voulait lui parler, mais n'oser pas tout de suite. Ou pas devant les autres. Alors elle allait la déranger pendant un de ses seuls moments où elle pouvait enfin se laisser aller pour encore venir l'emmerder, hein ?

Mais enfin, il fallait bien faire bonne mesure, non ? Elle ne pouvait pas vraiment se laisser aller à refuser quelqu'un. Si elle le faisait maintenant, il y aurait de nouveau bruit qui tournerait. Il ne faudrait pas un jour pour qu'on s'interroge, qu'on la remarque vraiment. Bref, qu'elle se démarque à nouveau trop et sorte du lot. Et résumé, si elle voulait se garder la possibilité d'avoir de tels moments, il fallait qu'elle lui parle. La poisse. Pourquoi n'avait elle pas été plus intelligente et trouver un autre moyen de se fondre dans la masse ? Elle ne comptait plus le nombre fois où elle s'était fait cette réflexion... Enfin. Quand faut y aller, faut y aller.

La blonde se redressa sur ses coudes pour regarder dans la direction des pas. Haussa un sourcil. Androgyne était le terme qui qualifiait le mieux la personne qui approchait. Métisse. Tatouage et une série de boucle d'oreille atypique. Des écouteurs sur les oreilles. Mais on entendait pas la musique. Enfin un orphelin qui semblait comprendre que le but des écouteurs n'était pas de faire profiter de sa musique à tous. La longueur et le soin apportait au cheveux, ainsi qu'à la peau légèrement hâlé semblait confirmer qu'il s'agissait d'une fille. Pour le coup, elle, l'italienne n'en avait jamais entendu parlé. Elle lui disait vaguement quelque chose. Peut-être une Shape. Possible. Ça n'avait pas d'importance. Elle ne la connaissait pas, et donc l'arrivante ne la connaissait pas non plus. Peu de chances qu'elle vienne la voir pour lui confier quelque chose. Ou alors, elle avait entendu parler d'elle. Mais elle ne viendrait pas la voir avant plusieurs minutes. Autant de temps à mettre à profit.

Pour faire bonne mesure, elle lui fait quand même un sourire. Le genre de sourire sympathique et qui semble engageant. Autant éviter de lui faire peur. Si jamais elle avait entendu parlé d'elle mais n'oser pas l'aborder, il fallait mieux l'amadouer et ne pas lui faire peur. Mais aller lui parler ne ferait qu'amener plus d'emmerde. Si elle voulait venir la voir, qu'elle vienne, sinon, qu'elle aille se faire foutre.

Sans même prendre la peine de confirmer si l'autre avait vu son sourire ou non, elle se laissa retomber dans l'herbe et dans sa contemplation du ciel. Quelques instants plus tard, le bruit de la balançoire se fit entendre. Ah. Bah il fallait croire qu'il y avait bien quelques ados qui venaient ici, en fait. Elle sourit doucement Le son régulier des chaînes grinçant contre le support rajouter une véritable dimension à la scène. Un nouvel air de mélancolie. Firenze ferma une nouvelle fois les yeux pour s'en emplir. Tout collait parfaitement. Rien à redire. Elle avait bien fait de venir, en fait. Rouvrant ses paupière, elle se perdit à nouveau dans ses rêves, scrutant l'azur parsemé de nuages.
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Sujet: Re: Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix EmptyDim 21 Oct - 14:48

Le soleil reviens nous dire bonjour, me réchauffant au passage, et mes pulsions maso aussi ; je recommence donc à jouer sur ces balançoire, restant accroupi pour ne pas finir en glaçon. Les minutes passent calmement, en même temps que je prends de la hauteur, doucement, tranquillement, savourant l’instant. Bien sûr, maintenant que je suis accroupi, mes poches vont vers le bas ; donc mon mp4 glisse lentement mais surement, les lois de la gravité sont sans appel, même chez les petits génies.

Et là, c'est le drame.

Tout d'un coup, Chronos décide de changer les règles du temps, et c'est donc au ralentit que je vois l'engin quitter ma poche, prendre son envol, le câble se tendre et emporter mon casque sous la pression et le tout virevolter sous mon regard paniqué. Ni une, ni deux, je m'élance à la poursuite ma musique kamikaze, sautant moi aussi, prenant le plus d'élan possible. Je tends le bras et attrape la machine bien avant qu'elle ne touche le sol. Victoire ! J'ai. Trop. La. Classe ! C'est partit pour une danse de la victoire !

Petit problème : je me trouve à à peu près deux mètres du sol, dans une position pas très normal, et Chronos est revenue aux bonnes vieilles habitudes. L’atterrissage fut des plus honteux -et douloureux- pour une soi-disant professionnel de la voltige comme moi, faisant souffrir ma pauvre épaule dans un grand 'CRAC' sonore. Aaaaaaaargh. Je roule sur le dos comme je le peux, la larme à l’œil, essayant tant bien que mal de ne pas malmener mon pauvre bras. Plus-en mal qu'en bien apparemment. Je laisse de côté cette blessure, faisant le bilan de cette...heu, glorieuse chute. Quelques égratignures, des vêtements maintenant recouverts d'herbe et de terre, et une cheville droite douloureuse, sans compter mon membre supérieur gauche. M'enfin, j'ai rien de cassé et j'ai déjà survécus à bien pire. Et j'ai sauvé man mp4. J'enfile mon casque, vérifiant qu'il marche toujours, et me laisse choir au sol, levant mon regard au ciel, me reposant de cette certes courte mais éprouvante aventure. Maintenant faut que je trouve de l'arnica. AAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaargh. L'ironie du sort, c'est que la pensée de devoir fouiller dans mes médocs me fait plus souffrir que mon épopée. En plus, je dois me lever, ou au moins ne pas rester comater à même le sol….Rah, la flemme, y’a personne pour me juger, pas la peine de me dépêcher….Ah si, y'a l'autre fille là...rah, aller, lève toi et marche !

Ouis, sur le coup, je kiferais bien être Jesus, mais n'est pas Dieu qui le veut. Gauchement, je me force à tenir sur mes deux jambes, titubant vers l'orphelinat, pour finalement décider de me laisser m'étaler sur la balançoire en chemin. Après tout, je m'en fous des autres.

Spoiler:
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Sujet: Re: Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix EmptyJeu 1 Nov - 3:03

La fin d'après-midi d'automne, froide et douce. Un ciel bleu. Un légère bise. Le grincement d'une balançoire. Et l'italienne, allongée dans l'herbe, les yeux fermés, profitant. Une ambiance parfaite. Personne pour venir lui parler. Personne pour venir se confier à elle. Personne pour venir lui demander conseil. Personne pour venir la dérangé. Elle était là. Elle était bien. Ses pensés allait. Venait. Elle ne les retenait. Elle ne les cerchait. Elle les laissait juste vivre. Naître, se développer, grandir, fructifier, se ramifier, donner naissance à d'autre, mourir. Et le cycle recommençait. Encore. Encore une fois. Un léger souffle de vent vint caresser son visage, chassant une nouvelle fois sa frange. Une douce caresse. Une caresse glacée. La blonde sourit, remettant ses cheveux en place. Un moment des meilleurs, comme elle ne pouvait en avoir que peu.

Ça n'allait sûrement plus durer longtemps, d'ailleurs. Le temps tournait. Il allait bientôt falloir qu'elle se remette en chemin. Qu'elle rentre au dortoir. Elle avait des choses à faire. Elle devait reprendre ses cours, si elle voulait avoir ne serait-ce qu'une chance de réussir au prochain contrôle. Il n'y aurait pas sorti au club ce soir. Elle irait tout de même sûrement voir Divine. Même si elle n'était pas utilisée, les armes avaient toujours besoin d'entretien. Pour être sûr qu'ils fonctionnent correctement, elle se devait de les nettoyer chaque jour. Et ça prenait du temps. Un autre de ses temps simple, tranquille, où elle pouvait se laisser aller à une activité reposante. Une activité qu'elle aimait. Se perdre dans les pièces, le léger grincement qu'elles faisaient quand on les remettaient en place, la douceur de l'huile dont vous les enduisait et son odeur un peu âcre, les geste simple, précis, répétitifs qu'il y avait à faire pour remonter l'arme, le claquement que faisait la culasse quand elle venait se remettre en place. Toute l'ambiance qui venait avec. Un de ses rares petits moments de repos qu'elle pouvait s'offrir au cours d'une journée. Mais qui ne permettait pas de se laisser dériver comme ici. Encore quelques minutes. Juste. Quelques. Minutes. De plus.

Mais ce souhait allait être quelque mis à mal. Oh, elle allait bien pouvoir rester plus longtemps. Mais sûrement pas dans les circonstances qu'elle aurait voulu.

La chute retenti. Une masse lourde de chair et de tissus s'écrasant sur la terre encore quelque peu dure. Nan ! Nan ! Pas dans ce moment ! Pas juste maintenant ! Maintenant qu'elle aurait pu avoir un simple quart d'heure de repos en plus. Maintenant qu'elle pouvait enfin se poser et ne penser à rien. Pourquoi ? Pourquoi elle avait du venir faire de la balançoire ? Pourquoi elle avait du tomber comme une imbécile ? Nan !

Elle pourrait ne pas se lever. Elle pourrait faire comme si elle n'avait rien entendu. Elle pourrait juste rester là, alors que l'autre gémissait un peu. Après tout, le bruit n'était pas très fort. Elle pourrait toujours prétendre s'être endormie quelques instants. On ne pourrait pas lui reprocher, hein ? Elle était humaine. Elle pouvait très bien ne pas se rendre compte de tout ce qui se passe autour d'elle. Elle pourrait...

Nan. Nan, oublie. Cette fille parlera forcément. Même si elle a un peu honte, elle en parlera au moins à une amie. Et il suffirait qu'elle n'ait pas de chance pour que cette amie en parle à une autre. Et ainsi de suite. L'orphelinat serait rapidement au courant. Et ça commencerait à parler. Ça ne ressemblait pas à l'italienne. Elle aurait du réagir. Elle est toujours là pour les autres. Pourquoi elle ne s'est pas levée ? Et s'il y avait eu quelque chose entre les deux filles ? Et si elles s'étaient disputées ? Et si Firenze n'était pas toujours si aimable qu'elle semblait le montrer ? Et si... Elle ne le supporterais pas. Ce petit monde qu'elle avait mis tant de temps à construire. Elle ne supporterais pas qu'il soit balayer si négligemment. Elle ne pouvait pas prendre de risque. Elle soupira intérieurement. Il allait falloir reprendre de l'office.

Soupirant intérieurement, la blonde se leva. Elle avait eu son quart d'heure d'abandon. Il fallait croire qu'on lui en accorderait pas un de plus à la suite. Se battant doucement les fesses et le dos de ses mains pour en chasser les brins d'herbes qui aurait pu s'y coller, elle se dirigea vers l'accidentée. Elle n'était pas encore dans son champs de vision. Pas besoin de prendre un visage de circonstance. Pour ce qu'elle en avait à foutre d'elle. Elle s'approcha un peu. Entra dans la zone où elle pouvait commencer à la voir. Prit aussitôt un air un peu inquiet. Finit par arriver à ses côté. Se pencha au dessus, montrant une figure assez douce et rassurante, mais toujours avec une pointe d'appréhension. Demanda d'une voix douce:


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Au moins, j'aurais pu avoir quelques instants de paix

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