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 A Plague on both your houses ••• End

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Angel
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Sujet: A Plague on both your houses ••• End A Plague on both your houses ••• End EmptyLun 21 Nov - 23:59

    A Plague on both your houses ••• End Tumblr_lv0z6hRowa1qzv76ko1_500

    Quelques pas légers retentissaient au fond du couloir principal du grand bâtiment. Angel avançait d'un pas morne, un sandwich à la main, le regard perdu dans le vide, avec cette expression sur le visage qu'ont parfois ces gens dans la rue qui semblent avoir perdu tout intérêt pour leur existence. Il marche mollement, sans bruit, en chaussettes, croise parfois quelques élèves qui lui jettent un oeil étonné mais qui n'osent pas le déranger, de peur qu'il se retourne vers eux lentement avec le visage d'une Sadako blonde prête à les exterminer sur place. En réalité, il est trop las même pour s'énerver. Même s'il croisait Dainty à cet instant il la regarderait tristement et passerait son chemin.

    Il aurait pu retourner à sa chambre comme ça et finir la journée dans cet état si ses pas n'avaient pas fini par le mener jusqu'au panneau d'affichage, plaqué contre l'un des murs du palier qui menait vers le rez-de-chaussée et la salle commune. Par réflexe, sans doute, mais aussi par ennui. Et ce qu'il vit le glaça d'effroi.

    Le professeur de théâtre ne lui avait jamais inspiré de rage ou de mécontentement. Pour être honnête, le petit blond le trouvait même assez drôle, charismatique et pour le moins plaisant. C'était un homme qui faisait bien son métier et qui y apportait une petite touche personnelle. En tant qu'alter, Angel aimait faire du théâtre et faire des activités de groupe. C'était même son petit plaisir favori. Mais à cet instant précis, on aurait dit que le grand type classe avait décidé de se montrer sous sa véritable forme : un petit mécréant sournois et salaud. Enfin, peut-être n'était-il simplement pas au courant qu'End et lui n'étaient plus ensemble (cette pensée serra le petit coeur du blond d'une douleur sourde), et ignorer cette nouvelle lui avait fait commettre une erreur prodigieuse.

    En effet, le professeur avait décrété qu'une pièce de théâtre serait jouée à Wammy's House, comme ils le faisaient régulièrement, mais cette fois-ci les rôles avaient déjà été distribués, sans casting, sans rien. Fallait-il que, de toutes les pièces britanniques, il prenne celles qu'ils avaient déjà joué et adapté des millions de fois dans leur tendre jeunesse, cette oeuvre du grand Shakespeare que les jeunes anglais avaient presque tous fini par détester de l'avoir trop rabâchée...

    Romeo and Juliet, by William Shakespeare.
    Ceci n'est pas un devoir facultatif.


    Lead :
  • End as Romeo
  • Angel as Juliet
  • Green as Friar Lawrence
  • Hurricane as Mercutio
  • Dew as Benvolio
  • Cyanide as Chief Capulet
  • Ember as Chief Montague
  • Fatal as The Nurse
  • Disaster as Tybalt
  • Pure as Lady Capulet
  • Romeo as Paris
  • Panzer and Shadow and Samson and Gregory

    Ca ne pouvait être qu'une très mauvaise blague. Pourquoi Die n'avait-il pas très raisonnablement choisi Romeo pour jouer Romeo ? Il était parfait pour le rôle. Et pourquoi lui devait-il jouer une... Ah. La question était dérisoire. A l'époque, les femmes ne pouvaient pas être actrices et les rôles féminins étaient remplis par des hommes. Il regarda la suite de la liste, et y vit pourtant des noms féminins. Il n'arrivait plus à bouger, ni à émettre le moindre son. Le petit blond ne savait tout simplement pas quoi faire. Il fallait absolument qu'il fasse quelque chose.

    Son pas de course provoquait des craquements rapides dans le bois du parquet et quelques coups de coude inattentifs envoyèrent valser des petits qui se trouvaient malencontreusement entre le blond et le bureau du professeur de théâtre. Arrivé devant la porte, il faillit frapper, et se demanda s'il devait dire quelque chose. Il pensa à certaines scènes de la pièce, son coeur s'emballait, et il frémissait d'angoisse à l'idée même de devoir jouer ça avec End, End qu'il ne voulait plus approcher à des kilomètres.

    Il frappa.
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Wammy’s: House
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Sujet: Re: A Plague on both your houses ••• End A Plague on both your houses ••• End EmptyMer 30 Nov - 23:23


    Quand on a 18 ans c'est toujours la même rengaine qui revient, et revient. Qu'on est pas sérieux, que tout est vain, qu'on est personne. On te pardonne tes erreurs parce que tu es jeune. Non. Ce n'était pas ça. Son histoire avec Angel n'était pas rien, ce n'était pas qu'une passe, ce n'était pas qu'une putain d'histoire sans lendemain, et c'est ce que personne ne voulait comprendre. « oh, il l'a trompé ? » « oh, enfin. » « on s'y attendait. » « c'est End après tout. » « quel petit con, tromper Angel. » « alors qu'il l'aime à la folie. » « il sait pas profiter de ce qu'il a. » « finalement il est comme tous les autres. » « encore une fausse histoire d'amour. » « c'est redevenu un déchet il paraît. » « Angel aussi ressemble à un fantôme tu l'as vu? » « tromper c'est dégueulasse. » « tu vas voir que d'ici un mois il se sera refait toute la WH. » « en fait il attendait que ça. » « il s'est lassé de lui. » « pauvre Angel, il a été naïf. » « on a tous été naïfs. » « ça me déçoit. » « dire qu'on avait failli y croire. » « pff. » « comme il ose faire ça. » « il va vite guérir lui, c'est un mec, alors qu'Angel... » « Angel c'est un mec aussi tu sais... » « ah oui, j'avais oublié. » « j'veux pas y croire. » « c'est qu'un gosse. » « il se croit tout permi. » « c'est même pas la faute de Dainty. » « et y'a des gens qui continuent de rester à ses côtés. » « c'était juste du cul pour lui finalement. » « pas de l'amour. » Certes mais s'ils savaient que quand un garçon te tromper ça lui fait autant de mal qu'à toi. Pourquoi ils le font quand même ? Mystère.

    Pour End ça n'avait jamais été une histoire comme ça, en l'air, histoire de ne pas être seul, histoire d récolter un peu d'amour. Il aimait Angel, de toute son âme, il était prêt à tout lui donner, tout. Mais il y avait eu cette nuit de soupirs entre les draps, une voix qui n'était pas celle du blondin, il n'avait pas vu les ailes qu'il avait l'habitude de voir ce soir là. Il n'avait pas entendu de voix lui murmurer son prénom au creux de l'oreille, et une main lui prendre la sienne, et c'est là qu'il s'était rendu compte qu'il avait commis une horrible erreur. Ç'avait été du cul avec Dainty, voilà, mais il y avait perdu goût. Pourquoi avait-il cru que ça aurait pu lui apporter du plaisir alors qu'entendre un « je t'aime » sincère n'était que son seul plaisir et bonheur depuis maintenant deux ans ? On ne pouvait même parler de quelqu'un qui aurait « craqué », il n'avait jamais été oppressé par l'amour qu'ils avaient partagé, ce n'était pas non plus de la lassitude, ou de la curiosité, c'était une histoire d'hormones à la con et une paire de sein qui avait réchauffé le creux de ses reins ce soir là.

    C'était la guerre froide à la WH, il y avait le clan « pour End » et le clan « contre End », il ne blâmait pas ceux qui le disaient connard, il les comprenait et reconnaissait parfaitement qu'il avait merdé. C'était limite s'il se demandait comment des gens comme Arpège pouvaient rester à ses côtés dans ces moments là. Il n'avait pas voulu créer un tel chamboulement, il s'en foutait, ça l'aurait arrangé s'ils avaient pu régler leurs problèmes tout seuls, comme des grands. Mais les fuites existent, et les gens ne sont pas aveugles, ils avaient bien du constater que le couple n'en était plus un, eux qui avant n'avaient pas honte de s'afficher. Le brun n'avait ressenti une aussi grande culpabilité, même pas dans son passé. Déjà qu'il n'avait pas une très grande estime de lui-même, là elle était partie s'enterrer six pieds sous terre si ce n'est plus.

    Remord était devenu ses nuits et ses jours. Il n'allait presque plus en cours, il ne voulait pas voir Angel en classe. Il ne sortait plus de sa chambre, il ne voulait pas affronter le regard des autres, en fait il ne sortait que pour fumer, et des fois enfreignaient les règles et allaient s'en griller une sur son lit, se foutant royalement de ce que pourraient dire les surveillants, il n'en avait plus rien à foutre de rien. Et s'il se faisait renvoyer cela l'arrangerait bien. Il avait perdu espoir de reconquérir son prince, il était trop honteux pour ne serait-ce que lui adresser la parole encore une fois. Oui, End a peur. Une peur dévorante qui lui lacère l'estomac toute la journée, et la nuit c'est encore pire. End vivait presque dans l'attente de ce jour, qu'il espérait, n'arriverait jamais. Mais à avoir trop peur on finit par avoir envie que ce jour arrive, pour ne plus le redouter désespérément. C'était ce qui l'avait emmené à enfreindre les lois qu'il s'était fixées. Angel tu ne tromperas pas. Angel tu aimeras. De « je t'aime » tu le combleras. Pour Angel tu vivras. L'amour tu lui feras, avec toute la tendresse dont tu es capable.
    J'ai dis s'il te plait, s'il te plait n'insiste pas.

    Il n'y aurait plus que cette phrase pour le tuer à jamais.

    Mais un autre événement devait vouloir le sortir de son désespoir, allait-ce le ramener encore plus bas ou le sortir de tout cela ? Seul le futur pourrait le dire.

    Quand il vit l'écriteau que Die avait posté End ne dit rien. Il ne se mit même pas en colère, il ne bondit pas de joie. Pourtant cela était tout sauf de l'indifférence, simplement il ne savait pas comment réagir, il ne savait plus comment il devait réagir. Il était en colère, juste contre Die en fait. Il se moquait de lui putain, il voulait le faire souffrir jusqu'au bout, oh, le prof de théâtre en était tout à fait capable, oui, il aimait bien faire chier les autres, juste pour s'amuser. Putain, de quel droit il pouvait faire ça. End se dirigea directement dans le bureau de professeur, histoire de régler avec lui certains détails et lui demander plus ou moins gentiment de changer les rôles. D'ailleurs d'où il prenait un mec pour Juliette ? Enfin, il s'intéressant tellement aux élèves Die après tout, que ça ne serait pas étonnant qu'il n'avait pas remarqué qu'Angel était bel et bien un homme.

    Quand il arriva, il était en colère, il trouva la porte du bureau ouverte, et s'arrêta net, Angel était dans le bureau.

    ▬ Non Angel, non, j'en ai rien à foutre de ce que tu penses d'accord ? C'est comme ça et c'est comme ça, c'est moi qui décide et je vais pas changer tout ce que j'ai prévu pour ton petit plaisir. C'est pas parce que t'as des emmerdes avec les autres élèves du groupe que tu peux te permettre de me demander un truc pareil. Oh tiens, voilà End, super, je vais devoir tout réexpliquer. Je hais les gosses.

    Le brun, aux cheveux noirs, entre dans le bureau d'un pas décidé, ignorant totalement le blond. C'est dur de l'ignorer, de pas le regarder, putain, mais il ne peut rien faire d'autre.

    J'en ai rien à foutre que vous vouliez pas changer vos plans, vous allez changer ça tout de suite, je m'en fous je viendrais pas à votre cours si vous changer pas les rôles.

    ▬ Oh que si End, tu viendras, parce que sinon je fous Angel avec un autre Romeo.

    End s'arrête, crispé. Il joue à quoi là ?

    J'en ai PLUS RIEN A FOUTRE.

    ▬ Tu verras, tu viendras.

    Il crispe les poings, il veut le frapper, il veut le frapper, puis l'adolescent a le malheur de jeter un coup d'oeil à Angel. Son Angel. Comment il ose dire ça, comment il ose envenimer les choses, comment il peut se montrer pareil. Alors il sort, il fuit, une nouvelle fois et va se caler contre le mur, un peu plus loin. Il s'allume une clope, dans le couloir, comme ça. Rien à foutre, plus rien à foutre.
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Angel A Plague on both your houses ••• End 726300angelaabv5
Angel
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Sujet: Re: A Plague on both your houses ••• End A Plague on both your houses ••• End EmptyVen 23 Déc - 0:07


    Tellement d'arguments lui venaient en tête : le professeur de théâtre n'en avait cure. Il n'avait rien voulu entendre, rien. Et ça n'avait pas été faute d'insister.
    Vous ne pouvez pas me faire ça, monsieur. Ce n'est pas aussi simple, monsieur. Je vous en prie, je vous demande ça en tant qu'adulte, monsieur. Je suis incapable de remplir ce rôle convenablement et je viens de vous expliquer pourquoi, vous ne pouvez pas me faire ça, monsieur.
    Jusqu'au ton de sa voix implorait la pitié, la clémence. Ce n'était pourtant pas tant demander. Simplement trouver quelqu'un d'autre pour le rôle de Juliette. Peut-être même quelqu'un d'autre pour le rôle de Roméo. Le petit blond ne pouvait pas s'imaginer une seule seconde donner la réplique, en face, main dans la main, ou même à un balcon, à End ; il ne s'imaginait pas non plus devoir le regarder faire ça avec quelqu'un d'autre. Le monde lui en voulait-il à ce point ? Comme si sa douleur et sa tourmente solitaire ne lui faisaient pas assez de mal, il fallait que tout ce qui l'entourait lui rappelle cruellement la réalité ? Angel n'avait jamais aimé de la réalité que les choses positives, et il avait toujours fait son possible pour n'en tirer que du positif. Mais ces dernières semaines n'avaient été que nuits à laisser couler des larmes silencieuses qui lui brûlaient les yeux, et à se demander pourquoi il n'était pas capable de pardonner. De se pardonner. De pardonner à Dainty. De pardonner à End, qu'il n'aurait jamais voulu voir s'éloigner de lui. Le simple fait de le croiser dans les couloirs faisait battre son coeur à tout rompre et pourtant sa raison lui ordonnait de l'ignorer, de baisser les yeux, et de tenter de passer une journée normale.

    Qui parvenait-il à tromper ? Même pas lui-même. Il n'était plus que l'ombre de la petite chose joyeuse qui gambadait sans raison le long des parquets cirés de l'orphelinat en se faisant une joie d'aller à son prochain cours. Chaque leçon était une torture, chaque minute passée à fixer le lent mouvement des aiguilles lui rappelait qu'après les cours, il serait tout seul dans son lit à se souvenir d'à quel point le brun lui manquait. Déjà romantique desespéré de naissance, avoir le coeur brisé ne lui rendait décidément pas service. Le moindre recoin de l'orphelinat, la moindre peluche, la moindre musique et le moindre orphelin lui rappelait End et il fallait à chaque fois qu'il retienne ses yeux de s'embuer. Il se sentait profondément pathétique et petit et faible, et triste, et vide, mais il ne pouvait rien y faire. Tant qu'il ne réussissait pas à retirer de son esprit les horribles images mentales d'End et de Dainty en train de faire des choses indécentes, il n'arriverait pas à regarder son ex-petit ami en face.

    Et Die devant lui qui semblait tellement insensible à son désespoir. Pouvait-on être à ce point cruel ?

    Soudain, à côté de lui, une odeur familière, et devant lui une voix ; il le fixa, lui, cette fois, extrêmement surpris de l'attitude que prenait le brun.
    Sur la défensive. Agressive. Voire énervé. De la colère ? Voilà ce que la nouvelle de la pièce de théâtre provoquait en lui ? De la colère ?


    End ▬ J'en ai rien à foutre que vous vouliez pas changer vos plans, vous allez changer ça tout de suite, je m'en fous je viendrais pas à votre cours si vous changez pas les rôles.

    Die ▬ Oh que si End, tu viendras, parce que sinon je fous Angel avec un autre Romeo.

    End ▬ J'en ai PLUS RIEN A FOUTRE.

    Die ▬ Tu verras, tu viendras.

    Et avant même que le blond n'ait pu dire ou faire quoi que ce soit, le beau brun en colère s'était éloigné d'un pas empli de rage. Angel ne pouvait pas encore lire dans les pensées et tout le malheur du brun qui se lisait sur son visage et dans ses actes n'avait pas forcément la même valeur pour quelqu'un qui le voyait de l'extérieur. Le petit blond avait beau connaître End, il avait l'impression qu'en réalité, il ne savait plus rien de lui. Absolument rien. Erwan pouvait être malheureux comme il pouvait simplement être retourné à son état naturel. Etait-il sincère dans ses excuses ? Etait-il juste agacé ? Pour l'instant, peu importait. Sa réaction face à Die laissait Angel emprunt d'une perplexité sans nom. Pourquoi....

    Lentement, la colère s'insinuait de nouveau en lui aussi.
    Il se détourna de Die et au moment où End lui jetait un oeil, il commença par murmurer, puis haussa la voix, les poings serrés, presque surpris d'entendre le son de sa propre voix avec cette intonation mauvaise.

    Angel : « « Rien à foutre? » « Changer les rôles? ».... »

    La colère nourrie par la déception et la douleur n'apportait jamais rien de bon. Angel n'était qu'un être humain.

    Angel : « A quoi tu joues, End ? Pourquoi ça te met tellement en colère ? Pour qui tu te prends ? C'est moi qui devrais être en colère, et moi j'étais simplement effrayé à l'idée de jouer cette pièce, toi tu débarques en hurlant que tu ne viendras pas et que tu n'en as rien à foutre ?! Dis-moi que c'est une plaisanterie ?.... »

    Il ne savait pas gueuler et il ne savait pas parler méchamment. Aussi, ces mots s'emmêlaient à moitié dans sa gorge pendant qu'il les prononçait. Sa rancoeur n'en restait pas moins vivace ; comment End pouvait-il se permettre de se montrer aussi dédaigneux ? Prétendre être malheureux sans lui et repousser avec autant de dégoût une proposition d'avoir un contact humain décent ?

    Angel : « C'est toi qui a choisi d'aller coucher avec cette fille. C'est toi qui a décidé que l'alcool était une excuse valable pour oublier tout ce que tu avais pu me dire. C'est toi et toi seul qui osait encore hier prétendre que tu étais désolé, et voilà que tu n'en a « plus rien à foutre »... C'était à ce point agréable, avec elle, de- ?... »

    Il s'étrangla à moitié dans sa phrase et dans ses larmes naissantes. Il n'y arrivait pas. Il aurait pu dire tellement de mauvaises choses mais il n'y arrivait pas. Pourquoi End était il si beau et pourquoi l'aimait-il autant ? Pourquoi les choses ne pouvaient-elles pas rester éternellement simples ?

    Angel : « Je vais demander à Die de mettre quelqu'un à ma place. Pourquoi pas Dainty ? Ou n'importe qui d'autre ? Pourquoi pas Ginger, tiens ! Pourquoi pas Arp-... »

    Il s'interrompit, détournant la tête, et sa conscience lui somma de se taire. Le venin des paroles prononcées sous le coup de la colère, il ne le connaissait que trop bien, et il avait déjà assez mal comme ça. Se taire semblait soudain la meilleure solution. Tenter d'argumenter en pleurant le rendait pitoyable, les yeux rougis et les phrases entrecoupées de respirations nerveuses ; il valait mieux pour lui qu'il retourne dans sa chambre et qu'il se demande une énième fois pourquoi il n'avait pas été capable de contrôler sa colère et se montrer raisonnable. Bien entendu, il penserait plusieurs heures après à toutes les réactions normales, calmes et douces qu'il aurait pu avoir, qu'il aurait dû avoir. End allait peut-être finir par le détester, finalement.
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End A Plague on both your houses ••• End End10
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Wammy’s: House
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Sujet: Re: A Plague on both your houses ••• End A Plague on both your houses ••• End EmptySam 4 Fév - 15:49

Now that I've lost everything to you
You say you wanna start something new
And it's breakin' my heart you're leavin'
Baby, I'm grievin'
But if you wanna leave, take good care
I hope you have a lot of nice things to wear
But then a lot of nice things turn bad out there



    Non, c'était de sa faute, ce n'était pas Dainty, ce n'étaient pas les hormones, ce n'était pas Angel, ce n'était pas Die, ce n'était pas Dieu. C'était lui, End, seul coupable dans cette histoire. Il avait bêtement essayé de reporter la faute sur quelqu'un d'autre parce que c'est toujours plus simple ainsi, blâmer quelqu'un... c'était lui, lui et lui seul qui avait brisé son couple dans lequel il se sentait pourtant si bien. Alors qu'il s'était juré de tout faire pour protéger Angel, pour ne jamais le faire pleurer, de lui apporter tout ce qu'il pouvait... voilà qu'il l'avait brisé, trompé, roulé, détruit. Ça lui rappelait cette situation avec sa sœur et son père... encore une fois c'était de sa faute. Bordel. Il avait envie de rentrer dans sa chambre et d'aller chialer. Vraiment. Comme si ça pouvait soulager sa culpabilité, à chaque larme il se souviendrait de toutes les erreurs qu'il avait commises. De tous les jours heureux qu'il aurait pu couler aux côtés d'Angel si seulement il n'avait pas faiblit. Le brun allait bien mieux depuis quelques temps, grâce à son petit ange.... il avait envie de se prendre le visage entre ses mains et hurler. Comment pouvait-il arranger ça ? C'était sûrement trop tard.... Il en venait à se dire qu'il n'aurait jamais dû sortir avec Angel, parce que ce dernier aurait sûrement été plus heureux sans lui... il n'aurait pas eu à subir tout ça. Il s'en voulait tellement.... il voulait le lui dire... mais rien ne sortait de sa bouche hormis le silence.

    Il était redevenu un enfant, incapable d'agir par lui même, attendant qu'on fasse tout pour lui. C'était impressionnant de voir à quel point il était pathétique comme ça, il se la jouait insensible depuis toujours, et même en cet instant, alors qu'il était probablement le type le plus sensible de Wammy's House. Angel devait le savoir depuis le temps. Sous cette carapace neutre il y avait pourtant toute une palette d'émotions diverses. Sinon il ne se sentirait pas aussi mal. Il aurait voulu se débarrasser de tout ça, il aurait voulu.... ne jamais connaître Angel ? Non.... l'idée le rendait encore plus malade. Mais si c'était vraiment fini il voulait le remercier de lui avoir fait connaître le bonheur. Mais encore une fois sa fierté mal placée le retenait. Il n'était pas du genre beau parleur, il ne savait pas exprimer ce qu'il ressentait si ce n'est avec des câlins et des baisers. Il savait vaguement dire « je t'aime », puis rougissait bêtement, parce qu'il le pensait tellement... Ce qu'il savait c'est qu'au moins tout ce qu'il avait vécu avec Angel n'était pas un mensonge. Il n'avait pas prévu de le tromper, n'en avait même pas eu envie, ça s'était passé, c'était tout.

    « A quoi tu joues, End ? Pourquoi ça te met tellement en colère ? Pour qui tu te prends ? C'est moi qui devrais être en colère, et moi j'étais simplement effrayé à l'idée de jouer cette pièce, toi tu débarques en hurlant que tu ne viendras pas et que tu n'en as rien à foutre ?! Dis-moi que c'est une plaisanterie ?.... 


    La vérité c'est qu'End était un gros lâche. Il fuyait quand il le pouvait, il avait l'air inébranlable comme ça alors que la moindre petite chose qui concernait Angel l'effrayait au plus au point. Sois un homme une bonne fois pour toute, et dit ce que t'as sur le cœur. Putain, Erwan, réagit. Pourquoi tu réagis pas, pourquoi t'essayes même pas de sauver ce qui est le plus important pour toi.... t'as tellement peur de te prendre un vent, t'as tellement peur de lutter pour rien que tu préfères rien faire, mais c'est pas la solution, tu le sais.

    Concernant la pièce, c'est vrai, il ne pouvait pas jouer avec Angel, il ne pouvait pas l'embrasser et sentir le dégoût de l'autre sur ses lèvres. Il ne pouvait pas lui dire des mots d'amour que d'autres avaient inventés, ça lui rappellerait des souvenirs devenus douloureux...

    « C'est toi qui a choisi d'aller coucher avec cette fille. C'est toi qui a décidé que l'alcool était une excuse valable pour oublier tout ce que tu avais pu me dire. C'est toi et toi seul qui osait encore hier prétendre que tu étais désolé, et voilà que tu n'en a « plus rien à foutre »... C'était à ce point agréable, avec elle, de- ?... »



     ... 

    Il ne le regardait pas, il n'en avait pas le courage. Angel avait raison, il ne pouvait pas se trouver d'excuse. Quelle stratégie adopter ? Faire celui qui n'en a plus rien faire ? Le supplier ? Lui dire ce qu'il avait sur le cœur ? Se mettre en colère ? Il avait l'impression que tout le menait au même résultat, le vide. Mais le vide lui faisait encore plus peur. Il ne voulait pas y retourner.

     Je vais demander à Die de mettre quelqu'un à ma place. Pourquoi pas Dainty ? Ou n'importe qui d'autre ? Pourquoi pas Ginger, tiens ! Pourquoi pas Arp-... 


     …... non. 

    Il n'y avait personne dans le couloir, tant mieux. Ça faisait un bout de temps qu'il n'était plus seul en sa présence... à chaque fois qu'ils se croisaient il y avait des gens, qui se taisaient, parfois ricanaient ou murmuraient... et ils s'ignoraient royalement.... End avait bien essayé d'aller parler à Angel un moment, mais les amis de ce dernier l'en avaient empêché en prétextant qu'Angel ne voulait plus le voir. Il avait voulu les pousser, les prendre par le col et leur ordonner d'aller chercher Angel, mais il était repartit, la queue entre les jambes.

    Le brun s'adossa contre le mur, regardant ailleurs.

     ….. arrête, je t'ai déjà dit que je regrettais, j'ai pas envie de jouer avec qui que ça soit, encore moins avec toi, nous prendre en Romeo et Juliette c'est le meilleur moyen pour lui que sa pièce sonne faux. 

    Il hausse un peu la voix, et se tourne, le bras au dessus de sa têtre, contre le mur, l'autre main sur la hanche, à une certaine distance d'Angel.

     J'ai pas envie ok ? C'est tout, je t'ai déjà dit que je regrettais, et non je.... j'en ai plus rien à foutre.... ok? 

    C'est sa voix qui sonne faux, douloureuse, comme s'il faisait tout pour faire souffrir Angel encore une fois...

     Ferme la avec Dainty et les autres je.... j'en ai rien à foutre, je... c'est qu'une putain histoire de cul, je... JE L'AIME PAS OK. SI JE POUVAIS TOUT EFFACER JE LE FERAIS POURQUOI TU VEUX PAS COMPRENDRE CA. D'ailleurs si je pouvais effacer depuis le moment où je t'ai rencontré …. je ….

    Le brun se tourne vers lui, les dents serrées. Il est plus en colère que triste pour le coup.

    MAINTENANT JE VAIS DEGAGER DE TA VIE ET, COMME CA TU AURAS PLUS A SOUFFRIR, ALORS CETTE PIECE JE VAIS PAS LA FAIRE. TU SAIS QUOI JE VAIS MEME ME BARRER DE WAMMY'S HOUSE TIENS.

    Putain.

    Il s'était rapproché d'Angel, lui criant à moitié dessus. En vérité il se criait sur lui même. Un peu trop près, il se détourne rapidement, et s'appuie de nouveau contre le mur. Il y avait vaguement pensé, mais maintenant ça pourrait être sérieux n'est ce pas...

    End, si t'en as plus rien à foutre pourquoi ça te dérange de jouer dans la pièce ?

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Angel A Plague on both your houses ••• End 726300angelaabv5
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Sujet: Re: A Plague on both your houses ••• End A Plague on both your houses ••• End EmptyJeu 15 Aoû - 0:36

How hard can feels hurt
(et dire que maintenant on multishippe comme des oufs, c'est encore plus dur à jouer.)



    Il lui semblait soudain que l’orphelinat était vide. Qu’il n’y avait plus personne d’autre qu’Erwan et lui. La ville entière, vide. Le monde, un caillou sans vie. Il n’entendait plus rien d’autre, ne pensait plus à rien d’autre, à rien d’autre qu’au garçon qui lui faisait face. Ce regard enflammé, sombre et agressif, qui le détruisait depuis toujours dès qu’il était dirigé vers lui. Il ne le touchait même pas mais il réussissait à lui faire mal, tellement mal. Ne lui avait-il pas fait promettre un jour de ne jamais le regarder comme ça ? Non… Probablement pas ; et c’était trop tard maintenant.

    Et il se permettait de lui asséner des coups de plus en plus agressifs en plein dans la poitrine : qu’il n’en avait plus rien à foutre, il l’avait déjà dit plusieurs fois. Autant de coups de couteau dans le cœur. Que ce n’était qu’une « putain d’histoire de cul », le blond ne voulait pas l’entendre. Il avait bien compris que ce n’était qu’une histoire de cul : mais le cul avait-il si peu de valeur pour lui ? Angel du haut de ses rêves et de ses délires de gosse immature mettait une valeur sentimentale monstrueuse dans l’acte d’aimer : unir son corps à celui d’un autre ne pouvait pas être motivé simplement par de purs instincts animaux. Ils n’étaient plus des animaux… Pouvait-on réellement passer une nuit torride avec quelqu’un qui ne nous inspirait pas ne serait-ce qu’un tout petit peu d’amour ? Pouvait-on réellement pénétrer une femme sans la regarder, sans l’entendre, sans être avec elle vraiment et uniquement, pour au moins quelques minutes ? Oh, l’idée le détruisait trop pour qu’il ne s’acharne à y penser.
    A chaque fois qu’il croyait sincèrement pouvoir les pardonner, il revoyait la scène dans sa tête, l’imaginant à chaque fois plus tendre et plus intense, chaque fois plus forte, et à chaque fois les deux êtres qui s’unissaient n’avaient absolument pas besoin de lui.
    Pendant les longues minutes qu’avaient duré l’acte, Angel avait été rayé de l’équation, purement et simplement.
    Il n’aurait jamais pu faire une chose pareille à End.
    Ca lui brûlait le fond de la poitrine, ça lui donnait envie de vomir, et le brun devant lui se permet de continuer à hausser le ton, à proférer des choses que le blond n’avait pas envie d’entendre. Pourquoi s’acharnait-il comme ça ? Ne croyait-il pas avoir fait assez de dégats ? Ne voyait-il pas qu’il avait déjà transformé le petit innocent crédule et naïf qui lui faisait face en épave ayant perdu toute foi en l’humanité ?

    Ca ne lui suffisait pas d’avoir ramené un petit ange rêveur à la dure réalité de la vie ?

    End ▬ Ferme la avec Dainty et les autres je.... j'en ai rien à foutre, je... c'est qu'une putain histoire de cul, je... JE L'AIME PAS OK. SI JE POUVAIS TOUT EFFACER JE LE FERAIS POURQUOI TU VEUX PAS COMPRENDRE CA. D'ailleurs si je pouvais effacer depuis le moment où je t'ai rencontré …. je ….

    … Hein ?

    End ▬ MAINTENANT JE VAIS DEGAGER DE TA VIE ET, COMME CA TU AURAS PLUS A SOUFFRIR, ALORS CETTE PIECE JE VAIS PAS LA FAIRE. TU SAIS QUOI JE VAIS MEME ME BARRER DE WAMMY'S HOUSE TIENS.

    End ▬ Putain.


    Angel cessa de réfléchir, les yeux écarquillés, comme s’il venait de recevoir l’ultime coup de hache. Il cessa de réfléchir parce que devant lui, ce n’était pas le jeune homme qu’il avait réussi à sauver de ses démons, ce n’était pas le jeune garçon un peu taciturne mais profondément drôle et aimable pour qui son cœur brûlait.

    Devant lui, si proche, à cet instant, se tenait le môme perdu et agressif, froid et désagréable, qu’il avait rencontré à l’orphelinat des années auparavant.
    Et evidemment, la seule réaction qui lui venait spontanément restait la même. L’attraper par les mains, lui sourire, lui dire que tout irait mieux, et qu’il n’avait plus à s’en faire. Sourire pour deux, lui montrer à quel point le monde était beau, lui montrer que l’être humain était encore capable de le surprendre, de pardonner, de rire, d’aimer, que la vie en valait la peine. L’embrasser doucement et lui dire que tout le reste n’avait pas d’importance : parce que le reste n’avait pas d’importance. Qui était Dainty pour briser ce qu’ils avaient réussi à construire ? Que valait vraiment une petite erreur de jeunesse, par rapport à ce qui se produisait quand ils s’enlaçaient tendrement au creux d’un lit un soir d’hiver ?
    Lui dire en l’entourant de ses bras qu’il ne le laisserait pas tomber, qu’il pouvait bien faire toutes les erreurs du monde, et qu’il l’aimerait quand même. Lui rappeler que l’amour, le vrai, ne disparaissait pas comme ça. Il pouvait se cacher, s’endormir, s’effacer doucement, mais il serait toujours là.

    Mais devant cet air mauvais qu’il ne supportait pas, face à ces mots qui lui faisaient autant de mal que des coups de poings, le petit blond ne parvint qu’à verser des larmes, silencieuses autant que faire se pouvait, tremblottant un peu, tenant à peine sur ses jambes.

    Angel : « …C’est ça que tu veux faire ? Me marcher dessus et partir ? Me crier dessus et m’oublier ? Tu veux t’enfuir parce que tu as fait une bêtise et que je n’arrive pas à te pardonner ?... »

    Il détestait pourtant tellement pleurer. Ses yeux lui faisaient mal et il n’arrivait qu’à peine à parler correctement, chaque syllabe entrecoupée par des sanglots idiots.

    Angel : « … Et… me laisser… tout seul ? »

    Sa voix l'abandonna pour les deux derniers mots, et il ne pouvait plus le regarder dans les yeux. Qu'il était difficile d'avoir 16 ans et de sentir le grand amour vous filer entre les doigts.



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