Sujet: it's for my medical condition ▬ blake Dim 13 Nov - 23:32
My friends they get me higher and higer, they're killing me with friendly fire.
Il suffisait d'un coup d'épaule, d'étirer un bras pour pousser l'un et qu'ensuite l'autre tente vainement de le faire tomber. L'un qui emmerdait le monde entier par sa simple attitude, l'autre qui tentait de se faire moins connaître de la surface de la Terre. Ça se résumait à se mordre la lèvre inférieur en dressant leurs majeurs, à chuter d'une planche à roulette et se tordre hilare de douleur puis délirer sur sa propre paume barbouillée de globules rouge. Remettre ça avec encore plus de ferveur, pratiquer cela quotidiennement comme certains prient Dieu ou d'autres font de l'exercice, et réussir à tenir sur ses jambes parées à se décrocher du sol à la moindre secousse. C'est la sensation de se faire engloutir par on n'sait quoi et d'avoir aboutit dans un tout autre endroit, une nouvelle dimension où les rires spontanés et sans raisons sont rois. Cette dimension rejointe maintes et maintes fois par pure envie d'illégalité et de s'éclipser autre part.
La naïveté de certains peut être si touchante, quand ils se tiennent là et te roucoulent que la clef du bonheur semble être de sourire et voir la vie positivement. Quels cons. Un jour, qui sait, peut-être, mais pas adolescente, pas jeune adulte, pas à trente ans, pas lorsque les soirées enivrées t'accueillent bras ouverts et avec un sourire de salope. Interdits ou déconseillés ont toujours été plus attirants après tout. De toute façon, toi, tu as toujours aimé ça. ▬ Tu supportes vraiment rien, toi. Un sourcil qui se hausse, une flamme moqueuse allumée quelque part aux abîmes de ses yeux et son regard qui vrille sur cette épave avant l'âge. Ça ressemble à une accusation, ça s'approche de la déception qu'éprouve un maître alors que son disciple faillit à tout, ça ne ressemble à rien au moment où sa bouche éclate en une cacophonie de joie d'une manière déplacée et idiote. Bêtement, un peu comme marqué tout ça, elle renverse la tête et l'incline en sa direction. Mon Dieu, qu'il est amusant, là, hors du monde, propulsé bien plus loin que le paradis et le début de l'univers. Le visage déformé par la stupidité, les sourire qui se tordent, il vacille encore au sommet de tout ça, au summum de ce qu'ils devraient éviter de faire.
Ses doigts archéologues et maladroits se glissent entre deux bouts de tissus, farfouillant le mieux qu'ils puissent, s'enfonçant au bout pour mieux prendre prise et peinant à ressortir la trouvaille. Sa main s'engouffre dans le paquet, à la recherche de l'objet de ses fantasmes. Un bruit métallique, le bout de granite qui s'appuie contre sa peau et l'odeur du gaz, la flamme qui crépite et la senteur du tabac qui prend place. Dire que, gamine, le tabac, l'alcool et le cannabis étaient ses ennemis jurés, sa bouche ne pouvait s'empêcher de moraliser quelques pauvres passants avec un « fumer tue. » , l'adolescence change bien les idées. L'adolescence rend surtout bien con inconsciemment. Ce type et elle en étaient la preuve elle-même. ▬ Tu me fais tellement rire, quand t'es comme ça. T'es vraiment trop drôle, Blake ! Tu as ressorti votre beau français du placard. La tête qui s'incline encore plus, le soleil qui ricoche et enflamme sa chevelure, la malice intrépide d'un môme qui scintille au fin fond de ses pupilles, la voilà aux commissures qui s'élargissent encore plus. Fichtre ! Qu'est-ce qu'il peut te ressembler à l'époque où tu savais encore exister, au beau milieu des limbes de ta jeunesse désenchantée.
Il te fait revivre tes indescriptibles 4:20 passés.
hs — c'est pas très bien. c'est pas trop top. c'est court. excuse-moi ;;
Blake
Sujet: Re: it's for my medical condition ▬ blake Lun 2 Jan - 1:31
Il faut réparer, recoller, me recoudre
à la foudre super glu des cieux, messieurs-dames je ne vais peut-être pas y arriver.
« Tu supportes vraiment rien, toi. »
Tu recraches la fumée que tu étais en train d'inhaler et recouvre de ton poing agrippant fermement ton joint histoire de laisser aller une quinte de toux. Ça n'est pas vraiment que tu ne supportes rien ; c'est surtout que tu ne t'y attendais pas, à cette pique. Alors, forcement, te surprendre quand tu fumes et qu'en plus, tu planes déjà, ça n'est pas forcement la meilleure des idées.
Tu n'as même pas fait attention à son ton ; tout ce que tu as remarqué était cette phrase se voulant cassante, et ce rire qui l'a suivie, s'échappant des mêmes lèvres, mais ayant un tout autre sens. Et tu ris à ton tour, comme un automatisme, comme si sa phrase t'avais fait rire après un temps de réaction, ou que son rire t'avais fait rire, ou comme si, tout simplement, tu riais comme ça, juste pour rire. Au fond, c'est ce que vous faites depuis un moment, déjà. Depuis que vous êtes sortis des cours, sûrement.
On ne peut pas t'enlever Who. Elle est la seule à te comprendre autant, la seule à pouvoir être dans le même état que toi, à rire pour rien, à t’entraîner dans ses conneries ou à suivre les tiennes, sans broncher, sans moraliser, sans même réfléchir. Vous êtes proches, finalement, Who et toi, surtout dans cet état pareil où vous n'avez à la limite même pas besoin de parler pour vous comprendre ; votre sourire idiot et votre rire bête vous permettent de communiquer sans utiliser de mots. Et au fond, même dans votre état normal, c'est un peu pareil. Le sourire idiot et le rire bête en moins.
« Tu me fais tellement rire, quand t'es comme ça. T'es vraiment trop drôle, Blake ! »
Tu ne peux pas t'en empêcher, tu continues de rire, bêtement, en faisant écho à son rire, plus clair mais tout aussi rouillé que le tien par toutes ces cochonneries illicites et interdites que vous prenez malgré tout.
Vous êtes particulièrement inutiles, quand même.
Tu poses brusquement ton pied sur le bord de ton skate, ce qui te vaut de te le prendre dans le genou, parce que, défoncé oblige, tes réflexes sont, comment dire. Très fortement réduits ? C'est pour ça que tu t'es cassé plusieurs fois la gueule tout à l'heure et que tes mains commencent à ne plus ressembler à grand chose à force. Et dire que ça te fait rire. Ça te fait rire parce que tu te dis que c'est pas tes mains. Ou alors que c'est pas des mains. Des gants, peut-être. Ou. Des lapins. … Mais non, pas des lapins, n'importe quoi. Et puis d'abord qu'est-ce que tu fous avec le Nyan Cat dans la tête.
Bref, à la base, ce que tu voulais faire, c'était ramasser ta planche. Voilà, c'est bien, tu as réussi à ne pas attraper à côté.
« Mais en fait. Si ma planche elle était multicolo...truc enfin arc-en-ciel, en posant un chat dessus ça ferait le Nyan Cat. »
… Des fois tu ferais vraiment mieux de te taire Blake. En plus t'as l'air franchement con à tenir ta planche à deux mains devant toi et à la regarder comme une poule devant une fourchette. En plus t'as même pas fini ton joint ─ mais je crois que de toute manière là t'en a plus besoin ─ et tu vas finir par le faire tomber, à force.
Mais à la place de faire quelque chose de logique et correct, tu préfères éclater de rire comme un con, comme un drogué qui plane tellement haut qu'il n'a aucune difficulté à visualiser un Nyan Cat courir parmi les étoiles.
Et là, c'est le déclic.
« Hé on s'fait une course de skate ? »
… Ou presque. Tu laisses retomber tes bras, sans lâcher ta planche qui manque tout de même de réussir à se défaire de ta poigne inattentive, et tu regardes la rousse.
« … Mais en fait t'as pas de planche. Ben euh. On a qu'a le faire sur la mienne ! »
À deux sur une planche, mais bien sûr Blake. Tu fronces les sourcils et laisse finalement tomber ta planche par terre.
« Non en fait j'ai la flemme. »
Du coup, tu fouilles dans ta poche à la recherche de ton briquet après avoir lâché un magnifique « Putain sa mère la pute il s'est éteint ce con. » en regardant ton joint, et au moment de le rallumer... tu explose de rire. Comme ça, pour rien.
Invité
Sujet: Re: it's for my medical condition ▬ blake Lun 14 Jan - 23:51
Hid away ’til I was eighteen Only saw colours on a tv screen
Vous ne faites pas partie de la crème de la crème. Vous ne brillez pas sous le feu des projecteurs et les gens ne se disent pas « oh que j'aimerais être comme eux. » ; mais vous n'êtes pas dans l'ombre. Ce n'est pas par rapport à votre quotient intellectuel ou encore vos résultats scolaires. Vous vous encrez juste dans l'envie de poursuivre votre vie comme si de rien n'était. Et en même temps non.
Vous êtes Blake et Who, vous avez vendu votre identité pour une durée encore indéterminée car, au point où vous en étiez, vous n'aviez plus vraiment rien à perdre. Cette "nouvelle" existence n'est qu'une pause, vous avez appuyez sur stop sans savoir quand vous enclencherez à nouveau la lecture. Votre vie réelle flotte quelque part derrière ses murs en mode standby, impossible de la percevoir quand votre environnement a été chamboulé et que chacun de vos repères se sont dissipés. De petits oisillons, voici ce qui vous définit le mieux. Vos parents ne vous ont pas abandonné, quitter serait plus juste, mais vous le percevez ainsi. Et vous n'êtes pas encore prêts à vous envoler du confortable et rassurant nid. Si vous agissez par des actes stupides et des comportements puérils, ce n'est qu'une mascarade pour ne pas avoir à grandir plus. Vous êtes en pleine fougue de la jeunesse et, pourtant, dans vos esprits fulmine une manière de penser bien trop avancée pour votre âge et peut-être que parfois vos propres pensées vous échappent. Au Diable ces adultes qui utilisent votre malheur, rien ne vous importe plus que de vivre, d'expérimenter et de voir comment les choses se tournent.
〇〇〇
▬ Putain sa mère la pute il s'est éteint ce con. Il explose de rire, soudainement. Peut-être plutôt préféré l'indica à la sativa quand tu fumes avec lui. Comme ça, il sera chill. ▬ Fallait peut-être le faire un peu moins pur et mettre un peu plus de tabac. Ton menton se lève en direction de la bouillante boule poinçonnée dans le ciel, une de tes mains suit le mouvement et couvre le point qui attaque ta rétine, mais ils baissent tout les deux brusquement. T'imagines si le soleil s'éteignait d'un coup ? On crèverait je crois. Le fil de ta réflexion vient se perdre dans les contrées lointaines de ton esprit. Tant pis. Une autre fois peut-être. Ce n'est pas non plus l'instant pour monter des théories de conspiration.
Ta poitrine ne ressentait que rarement la solitude ; il y avait assez de personnes pour te tirer le bras et t'entraîner quelque part. Ton muscle cardio-vasculaire ne se serrait jamais en compagnie de Blake, la tristesse ne venait pas s'inviter et il y avait comme une sorte de sérénité. En le fixant, ton pied s'occupe à bouger légèrement la planche laissée à terre de droite à gauche, tu lui craches ta fumée monoxyde de carbone à la gueule et ta bouche ricane. De temps à autres, des questions pendent à tes lèvres et tu les ravales secs en sachant que viendra un moment où ton ami y répondra. Il t'est toujours fort amusant cette idée de connaître tant de petits détails à propos de tes amis mais de ne jamais savoir l'important, ne pas savoir quel nom ils portent et si celui-ci leur sied ou pas. Si ils possèdent un nom composé ou à plusieurs syllabes, si peut-être certains ont le même ou d'autres des versions proches. En toi, vous n'êtes que des anonymes qui n'ont pas besoin des détails futiles comme une identité pour s'apprécier.
▬ Fais tourner la fin au lieu de te la jouer solo. C'est pas cool.