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 Il est à moi. | Gambit.

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Romeo Il est à moi. | Gambit. Mbic93
Romeo
Il est à moi. | Gambit. 926795Riddle2
Sujet: Il est à moi. | Gambit. Il est à moi. | Gambit. EmptySam 3 Sep - 10:42

    Depuis quelques semaines, Roger Adams sort beaucoup dehors. Beaucoup plus qu'à son habitude. Tellement que, parfois, on croirait que sa peau aussi blanche que celle d'un cadavre a pris un peu de couleur. Mais vous pouvez vous dire que c'est un effet de lumière. Ou juste vous interroger sur le motif étrange qui pousse Romeo à aller à l'extérieur jusqu'à risquer de perdre son teint de nacre. Jusqu'à devoir marcher jusqu'au jardin presque tous les jours, alors qu'il déteste l'exercice de toute espèce de sport.
    Et bien c'est parce que, depuis quelques semaines, Roger Adams, dit Romeo, a un plan. Et lorsque ce jeune homme a un plan dans la tête, il ne s'en défait qu'au moment d'avoir accompli ce méfait. Et ce méfait semble se matérialiser sous la forme d'un rosier. Un beau rosier blanc parfaitement entretenu par le jardinier Gambit... et par les bons soins de Romeo qui, tous les jours, vient vérifier son état, compter les fleurs, et va même jusqu'à faire des recherches sur les roses. Bien sûr, les autres l'ont remarqué. Bien sûr, on lui a posé la question. Bien sûr, il a répondu avec un sourire béat énigmatique. Et si c'était une fille, elle a eu droit à un clin d’œil et un « vous le saurez bientôt, douce enfant ».

    Et aujourd'hui, c'est le moment de passer à l'action. Et là encore, un événement paranormal semble avoir lieu. Nous sommes mardi matin. Il est 5h du matin et Romeo sort de l'orphelinat. Romeo qui cultive le sommeil indispensable à sa beauté. Romeo le grand dormeur. Romeo que l'on doit secouer tous les matins pour qu'il ne soit pas en retard. Romeo, ce matin, s'est éveillé dès la première vibration de son réveil, pour ne pas avoir à subir les commentaires et grognement de ses camarades de chambre. Et surtout parce qu'il n'avait presque pas dormi, terrifié à l'idée de rater l'heure. Il est 5h du matin, un mardi et Romeo sort de l'orphelinat avec un pot de peinture, un pinceau , une lampe de poche et des ciseaux.

    Romeo a décidé, aujourd'hui, d'offrir du rêve à toutes ses dulcinées. Toutes ces femmes qu'il vénère, admire et idolâtre. Toutes ces femmes qu'il veut protéger et embrasser. Toutes ces femmes trop intelligente pour céder à ses puériles avances. C'est pourquoi il doit passer aux choses sérieuses et leur offrir du rêve. Leur offrir une fleur qui n'a jamais existé. Leur offrir quelque chose que personne ne leur a jamais offert. Une rose bleue.
    Certes ce ne sera pas une vraie, certes elles s'en rendront compte. Mais comme on dit, c'est l'intention qui compte. Et le romantique peut se satisfaire de leur expression émerveillée et surprise quand, pendant quelques secondes, elles croiront à la supercherie. Où, pendant quelques secondes, elles vont croire à la supercherie de Romeo, tomber dans les filets de son affection, de sa passion, de son jeu d'acteur qui est devenu sa véritable peau.
    Et puis, quelle jubilation de voir leur déception et de voir que, finalement, elles attendaient quelque chose de lui ! Et puis, quelle jubilation si elles éclatent de rire. Quelle jubilation si elles s'énervent.
    Oh et puis zut, tout cela n'est que foutaises. Romeo a surtout envie de commettre une imbécillité pour tromper l'ennui.

    Il est installé. Il a trouvé SON rosier. Ce rosier qui, à partir du moment où il a décidé de le transformer, est devenu sa propriété. Ce rosier est à lui, il l'a volé à l'établissement, il l'a volé au jardinier et il en est fier. Il le considère alors il est sien. Et il peut en faire ce qu'il veut.
    Ainsi, l'adolescent mit sa lampe de poche allumée dans sa bouche, ouvrit le pot de peinture, prit son pinceau et commença son oeuvre d'art. Il avait peu de temps avant que les cours ne commencent. Et encore moins de temps avant que le jardinier n'arrive.
    Concentré, passionné, captivé, accroupi devant le rosier avec sa lampe dans la bouche et, déjà, de la peinture sur les vêtements et bientôt sur le visage, Romeo ignore tout ce qui peut l'entourer.
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Invité
Sujet: Re: Il est à moi. | Gambit. Il est à moi. | Gambit. EmptyJeu 13 Oct - 22:22

Il y avait quelque chose que Gambit aimait encore plus que s’occuper du vaste jardin de la Whammy’s House, plus que jouer aux échecs avec un excellent partenaire, et plus que passer toute une journée à lire jusqu’à en oublier de manger, captivé par l’histoire racontée par les pages d’un livre.
Contempler le lever du soleil, tous les matins. Constater des teintes à chaque fois différentes et apprécier à chaque fois cette beauté si simple de tous les jours – du moins, de tous les jours suffisamment dégagés pour qu’il y ait quelque chose à admirer, cela allait de soi.
Et puis observer ensuite l’effet du premier rayon de soleil sur une fleur encore endormie. Attendre, patiemment, que chacun de ses pétales s’ouvrent paresseusement à cette chaleur solaire timide.

Gambit possédait indéniablement une extraordinaire capacité à s’émerveiller pour un rien.

Le soleil ne se lèverait sans doute pas avant une bonne heure sinon plus, la belle saison étant passée maintenant. Mais le jardinier, les yeux grands ouverts sur l’obscurité de sa chambre, n’arrivait pas à retrouver le sommeil. Des joies de l’insomnie… hum.
Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait et il ne doutait absolument pas que ça ne serait pas davantage la dernière, mais il s’était toujours refusé à prendre des cachets, aussi légers soient-ils, afin pallier à ce problème persistant. Peu lui importait d’avoir à subir l’inconfort des réveils en pleine nuit ou l’impossibilité de s’endormir avant une heure trop avancée, il se moquait également de devoir passer la journée d’après complètement à l’ouest de ne pas s’être suffisamment reposé. Il était ce genre de personne qui, parce que ne tombant que très rarement malade, jugeaient l’organisme apte à se débrouiller seul sans aucune aide venant de l’extérieur. Et bien que les insomnies n’aient en aucun cas de rapport avec une quelconque grippe attrapée au hasard d’une rencontre, la – soi-disant – nécessité de la prise d’un remède restait, dans un cas comme dans l’autre, la même. Avec un degré d’importance différent bien entendu, mais l’idée était là.
Alors il continuait de se farcir ces « grèves » de sommeil, persuadé en son for intérieur que tout ça finirait par se réguler avec le temps. Et si ça n’était pas le cas eh bien, qu’importe ! Il mettrait ces heures ainsi libérées à profit, comme il l’avait toujours fait. Il ne manquait pas d’occupations, même ici dans ce petit espace impersonnel qu’on lui avait attribué depuis qu’il avait commencé à travailler à l’orphelinat.
Et puis la nuit était agréable, avec son voile de silence qui amplifiait le moindre bruit, aussi minime qu’il soit.

S’il évitait généralement de sortir le soir ou durant la poignée d’heures succédant minuit, préférant alors la chaleur de sa couette et un bon roman – ou à défaut, son laptop –, il appréciait en revanche prendre l’air au petit matin quand l’aube n’était même pas encore un soupçon de clarté à l’est.
Bien sûr, il appréciait davantage encore dormir du sommeil du juste mais il avait fini par se résoudre, depuis le temps, au fait que l’on n’avait malheureusement pas toujours ce qu’on voulait. Les faits étaient là, écrits en chiffres lumineux sur l’écran de sa montre.
Gambit se leva, aussi frais et alerte que s’il s’était reposé pendant une bonne dizaine d’heures – la fatigue viendrait plus tard, il le savait. Aux alentours de midi, treize heures il ne serait pas bon à grand-chose. Le café, bien heureusement, remédiait particulièrement bien à ces somnolences impromptues.

Le fond de l’air était froid, mais il n’y avait là rien de bien surprenant ; à cinq heures et des brouettes, on atteint rarement des températures tropicales en Angleterre. Gambit, très précautionneux comme à son habitude, s’était emmitouflé dans la chaude veste qu’il avait ressortie depuis peu, chose qu’il ne regretta pas dès lors qu’il eut posé un pied dehors. Le parc s’étendait sous ses yeux, peu discernable dans la nuit. On y devinait les choses plus qu’on ne les voyait mais qu’importe, ça ne l’empêcha pas de s’engager dans une allée sans hésitation. Il connaissait l’endroit comme sa poche, de toute façon.
Endroit qui, au vu de l’heure particulièrement matinale, aurait logiquement dû être désert et pourtant la faiblarde lumière qu’il discerna alors l’informait clairement du contraire. Il fronça les sourcils, peu convaincu qu’un de ses collègues ait eu des envies soudaines de jardinage alors qu’il ne faisait même pas encore jour. Et puis, prenant sur lui pour faire le moins de bruit possible, il se rapprocha de l’emplacement désigné en étant tout à la fois perplexe et curieux.

La scène à laquelle il assista alors le remplit d’effroi.
… ou pas hein, déconnez pas. Même l’exagération a ses limites.

L’élève qui se trouvait là, il n’eut aucun mal à le reconnaître pour l’avoir remarqué à de nombreuses reprises dans le coin durant ces dernières semaines. Il ne s’en était jamais inquiété, l’avait même parfois considéré avec un léger sourire sur les lèvres car appréciant de le voir se montrer aussi soigneux envers l’un des nombreux rosiers qui bordaient les allées.
Maintenant, nul doute qu’il regrettait de ne pas y avoir prêté plus d’attention que ça.
Le jeune homme, tout absorbé par son acte de barbarie, ne semblait pas avoir remarqué la présence derrière lui. Gambit voulut tendre la main et se signaler par une tape sur l’épaule de l’autre mais se ravisa finalement au dernier moment – définitivement, il n’aimait pas les contacts – et préféra un toussotement discret.

« Tu ne devrais pas être là. » Fit-il remarquer très platement, calme en toutes circonstances. Ses yeux alternaient entre l’étudiant et le rosier, se fixant un instant sur l’un avant de déraper sur l’autre. Il arborait un air franchement indécis et ne savait pas vraiment comment réagir face à ça. Ou plutôt, comment il aurait réagir au lieu de rester stupidement planté là, les bras ballants.
La colère ? Il était d’un naturel beaucoup trop calme pour éprouver quelque chose d’aussi extrême aussi facilement. La déception ? Il n’avait rien espéré, alors elle n’avait pas lieu d’être. Pas même une pointe d’agacement n’était venue montrer le bout de son nez. Il regardait l’étudiant, posant son curieux regard sur lui, et ne lui en voulait pas. Puis il regardait le rosier et sentait une once de tristesse un peu vague affleurer. Il passait toutes ses journées à entretenir le vaste parc du mieux qu’il le pouvait avec les autres jardiniers… pour aboutir à ça ?
Il fit un pas en avant et s’accroupit, caressant un pétale encore intact du bout de son index. « Quel gâchis » Laissa-t-il échapper dans un murmure, s’adressant surtout à lui-même. Puis à nouveau, il concentra son attention sur l’élève. « Pourquoi avoir fait ça ? Elles étaient si belles, blanches. »

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