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 Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel

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Invité
Sujet: Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel EmptyDim 24 Juil - 22:33

    } Freakin' to the sound let's toss it around
    Come on now, I feel the rythm as I hit em
    You boost that is as I slide up in there {


    Citation :
    Loelia : dis-moi Cancel, pourquoi est-ce que voir deux mecs ensembles ça te met dans un tel état ?
    Cancel : ... Parce que c'est absolument jouissif et tellement romantique, et tellement passionnant, et tellement prenant, et tellement excitant... haaaa comment faire pour ne pas aimer ça ?! Si j'étais un mec je crois que j'aurai de sérieux problèmes d'erections. Trop d'orgasmes visuels dans cet orphelinat, si tu savais...
    Loelia : hm... j'aime le yaoi mais tout de même, tu es un extrême. Et bien explicite, puisque je ne sais pas !!
    Cancel : Tu sais que je sors rarement de ma chambre et souvent, dans ces rares cas, je croise les plus beaux mâles que la terre ait porté ; à croire que l'intelligence sied naturellement aux gens beaux.... enfin, exit ma soeur, parlons juste des hommes. Ici y en a pleins, je ne peux pas faire un pas sans trépigner, devenir hystérique, crier... Je crois que je fais peur aux plus petits d'ailleurs. Mais comment taire ma passion ?! ah, c'est si compliqué. ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥
    Loelia : ... En effet, les mots me suffisent, je ne veux même pas imaginer... J'entends mon Homme m'appeler. On va au cinéma ce soir, voir le dernier Harry Potter.
    Cancel : SNNNNNAAAAAAAPPPPPPPPEEEEEEEEEEEEEEE fikjseugsyubgcsysy ♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥[...]♥♥
    Loelia :... Oui bon je te laisse à ta groupitude. Tchao, je te donnerai mes impressions en revenant.

    Loélia est hors-ligne.

    Cancel soupira ; son amie l'avait quitté une fois de plus un peu trop rapidement. Elle observa sa chambre plongée dans la pénombre de cette pluvieuse soirée d'été ; le mauvais temps à Winchester semblait être une chose récurrente, elle n'aimait pas ça. Enfin, dans le cadre bien sur de ses très très très rares sorties... Passer la porte de sa chambre était déjà une aventure en soi alors se rendre dans le parc et expérimenter les joies merveilleuses de la vie extérieures, très peu pour elle. Elle s'étira, laissant son dos craquer, silhouette féline et écouta son ventre grogner ; tiens, en voilà un qu'elle savait mécontent de son jeun de la journée.
    Ce n'était pas de sa faute, elle avait écoulé son stock de gâteau/chips/tucs/bonbons et autres pots de nutella du même genre. Cancel ne savait pas se nourrir correctement, c'était un fait indéniable et les anciens directeurs de pensionnats s'arrachaient les cheveux avec elle : elle n'aimait pas les légumes, ne mangeait ni pâtes, ni riz, ni blé, refusait catégoriquement d'avaler autre chose que du cochon ou du bœuf... Même le poisson pané lui faisait horreur. Il pensait que cette gamine n'était pas très nette dans sa tête.
    Par contre, pour le sucré, aucun soucis, elle avalait tout se qui passait à porter de ses doigts. Si bien qu'elle avait une alimentation totalement déstructurée. Alors imaginez maintenant, libre comme l'air ou presque, à la WH*... M'enfin, elle n'était pas spécialement énorme puisque qu'il lui arrivait trop souvent de ne pas manger du tout sur les jours de fins de réserve.
    Et on était justement ce jour là ; et son estomac criait au scandale. Elle détestait ce bruit, soupira. Il était 19h, peut-être qu'ils étaient tous au self, en train de se goinfrer ? Parfait, direction la cuisine, ce serait libre dans les couloirs, elle pourrait faire son zombie sans effrayer personne !!

    Après un nouveau soupir, un "je m'absente" sur une dizaine de pages (chat, forums, sites en tout genre) ouvertes sur son netbook tout neuf, elle se leva, grimaçant en sentant ses jambes ankylosées ; ptêt qu'il allait falloir qu'elle se remette à Wii sport. Ou au moins qu'elle fasse un tour de sa chambre toutes les heures. Non, ça n'allait pas, c'était de précieuses minutes perdues sur ses temps de connections !!
    Elle se traina donc jusqu'à sa porte, fut aveuglée par le couloir allumé, tâtonna pour trouver l'interrupteur et permettre à ses jolies prunelles bleues de survivre à cette agression contre-nature. Révoltant, franchement ! Ce gâchis d'électricité, là...
    Elle commença à arpenter le couloir, tranquille, jusqu'à apercevoir la porte des douches des mecs entrebâillées ; la curiosité est sans doute un vilain défaut mais, avouez qu'il était tentant pour la grande blonde de jeter un œil vite fait, pour repérer d'éventuelles traces de beaux gosses en train d'utiliser les douches pour un plaisir... Différent de leur usage habituelle.
    Oui oui, Cancel rêvait éveillée ; mais c'est beau le rêve, il paraitrait même que ça permet de vivre. Ou de survivre dans certains cas que nous ne déclinerons pas ici.
    Et elle s'approcha, se pencha, vit une silhouette qu'elle ne reconnue pas se faufiler dans une cabine. Un brun. Mais des bruns ici, y en avait à la pelle. Svelte ; même argument. Comme des blonds d'ailleurs. Y avait trop de mal pour lui donner des orgasmes visuels en réalité, c'était le vrai problème, elle était beaucoup trop sensible à ce genre de chose.

    Et là, une idée la frappa, vicieuse, parfaite. Un sourire dément éclaira son visage et ses yeux brulèrent d'une lueur passionné. Elle savait ce qu'elle allait faire, le dernier yaoi en date qu'elle avait lu, allait lui servir de modèle ! Elle fit chemin arrière, effraya deux gamins qui passaient là et s'enfuirent en courant, retourna dans sa chambre. Il y avait un point que beaucoup semblait ignorer sur elle : elle aimait les mangas, le yaoi et tout et tout, mais aussi le cosplay. Et avoir de l'argent, permettait de s'offrir des tenues merveilleuses... Et très utiles dans un cas comme le notre.
    Son sourire d'ovni sur la figure, elle glissa quelques affaires dans un sac à dos et ressortis de la pièce sombre aux allures de taudis ou de bordel -au choix- qui lui servait à dormir et à vivre ; et elle prit de nouveau la direction des douches, étrangement gaie. Elle aperçu une tignasse claire s'engouffrer dans la pièce peu de temps avant qu'elle n'atteigne la porte ; son sourire devint carnassier, ça sentait la scène yaoi à pleins nez, son esprit carburant à fond. Surtout qu'elle avait pris deux costumes, ne voulant pas perdre de temps à choisir et laisser sa proie - devenue à présent pluriel - filer avant qu'elle ne puisse assouvir ses fantasmes du moment.
    Elle trépignait d'avance, on pouvait presque percevoir le tremblement de son excitation alors qu'elle louchait de nouveau à l'intérieur, vérifiant que le second garçon s'était lui aussi enfermé dans une cabine.

    C'était le cas.
    Et elle entra. Sans un bruit, à pas de loup, furtive comme un chat, écoutant le bruit des douches, imaginant l'eau brulante ruisseler sur les muscles fins de ces magnifiques corps nus, offerts tout entier à son esprit échauffé et obscène ; elle en aurait presque bavé, les yeux brillants d'étoiles, si elle avait été un personnage de manga. Mais ce n'était pas le cas.
    Il faisait chaud, très chaud dans la pièce embrumée de vapeur et elle se débarrassa de sa veste avec nonchalance, le tissu n'émettant aucun bruit traitre en tombant dans un lavabo ; les douches l'aurait couvert de toute façon. Le bruit d'un shampooing qu'on ouvre, qu'on referme. Elle imagina les frictions dans les cheveux, l'expression faciale du garçon... Ah ! arrête de rêvasser bêtement, se sermonna-t-elle, agit !
    Rapidement, avec une efficacité monstre - et surtout parce que les vêtements étaient à portée de main - elle les échangea avec ceux de son sac à dos, riant grassement à l'intérieur d'elle-même.
    Les vêtements volés prirent la place de leurs remplaçant dans son sac, ouvrit une fenêtre pour évacuer la brume chaude - elle voulait voir le résultat ! - et elle se cacha dans une cabine d'en face, attendant avidement, la sortie des deux garçons, impatiente.
    Elle tentait de se maîtriser, ne voulant pas trahir sa présence. son téléphone vibra contre sa cuisse, couvert par les douches et elle jura tout bas avant de lire le texto qu'on venait de lui envoyer. Une validation pour un forum ; bah ça attendra la fin de son entreprise, elle était un peu occupée là !
    Elle entendit un cri de colère, suivi de jurons étouffés puis d'un loquet qui s'ouvre.
    Elle reporta son attention sur ce qui se passait dans la salle de bain, le portable toujours dans la main.

    Et put profiter largement de la scène.

    [ la tenue de Roméo
    La tenue d'Ember (la fille)]
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Invité
Sujet: Re: Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel EmptyLun 25 Juil - 17:22

    « Pas mal Ember. Continue à détaler comme un lapin et tu seras bientôt aussi rapide. Mais muscle toi un peu bordel ! » Bah voyons. Ember appréciait la boxe, mais pour ce qui était de la musculation elle-même, il n'avait pas de temps à perdre pour ça. Et puis, le temps qu'il faisait en athlétisme comme aujourd'hui lui était largement suffisant. Il remerciait d'ailleurs intérieurement Lux, car grâce à elle, il était maintenant plus doué en course et athlétisme que tout autre sport - de toute façon, même en tant que Shape, il n'en pratiquait que deux alors ! Ce qui ne plaisait pas du tout à ce bon vieux prof de sport qui venait de lui reprocher sa musculature. Emmanuel, légèrement essoufflé, les mains sur les hanches, fixait son professeur avec attention, sans expression particulière. Un léger rire s'échappa soudainement de ses lèvres, avant qu'il ne fasse demi-tour. Il n'avait pas envie de perdre son temps à lui répondre. Les adultes tels que lui n'étaient pas des humains très intéressants. Car les adultes étaient d'ores et déjà de simples robots, avec un quotidien mou et monotone. Bref, ils n'étaient pas bien captivants.

    Alors, même s'il entendait les cris enragés de l'homme derrière lui qui demandaient une explication pour ce rire moqueur et insolent, il continua de s'avancer vers l'orphelinat, quittant le terrain de sport. Il avait fait sa part du contrat - sois exercer son sport en tant que Shape - et il l'avait bien fait en plus de cela ; il ne fallait pas lui en demander plus. De la musculation, et puis quoi encore ! Mais bref, il ne tarda pas plus et, une fois à l'intérieur du bâtiment, il se dirigea vers son dortoir afin d'attraper un haut, un pantacourt, un boxer et une longue serviette blanche, avant de filer vers les douches. Son visage d'angelot de démon souillé par la sueur méritait d'être fraîchement lavé. Son corps entier ! D'autant plus qu'aujourd'hui avait été une journée plutôt chaude, et qu'il n'avait donc qu'une envie : se prendre de l'eau glacée dans la figure. Alors, il longea les couloirs du bâtiment jusqu'aux salles d'eau, une serviette blanche aux odeurs de lessive exquise autour de la taille, les vêtements entre les bras. Sans crier gare, il s'introduit dans les douches masculines, déposant ses affaires sur le banc à proximité. Il n'y avait étrangement presque personne - c'était pourtant une des heures de pointe. Mais il arrivait parfois que les orphelins aient d'autres occupations ... Comme une bagarre, ou autre du même type. Bref, des choses futiles qui n'en valaient pas forcément l'intérêt ; et ne valaient pas une bonne douche bien fraîche après du sport intensif. Il quitta la partie des bancs et des lavabos pour rejoindre celle des douches, et se rendre compte qu'il était étrangement seul - du moins pour l'instant. Il accrocha la serviette à un crochet implanté dans le mur, avant de pénétrer dans la douche à proximité.

    Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'il fût enfin lavé et rafraîchi. Il poussa alors la porte plastifiée sur le côté afin d'en sortir, des gouttes d'eau ruisselant de ses cheveux ébènes sur le carrelage de la salle. Sa main empoigna la serviette qu'il avait auparavant accroché au mur, et il la passa au départ au-dessus de ses épaules, tel un enfant, sentant l'air frisquet des fenêtres de l'orphelinat le traverser. Il resta un instant ainsi, avant de se rendre compte que quelqu'un d'autre était là, quelqu'un d'autre avait prit sa douche. Mais il ne chercha pas à connaître l'identité de la personne, et se dirigea directement vers les bancs, les hanches à présent entourées de sa serviette. Il attrapa alors ses affaires, mais fût surpris par la texture étrange de celles-ci. Et ce n'est que lorsqu'il les déplia totalement qu'il comprit que ce n'était évidemment PAS ses affaires. Alors, réflexe obligatoire, il jeta un coup d'oeil sur la totalité des bancs, restant là où il était, mais ne trouva rien. Le brun décida d'examiner un peu plus les vêtements, et se rendit compte que, pire encore, les vêtements qui restaient étaient un vulgaire cosplay féminin plutôt osé. Son regard se blasa, alors qu'il tenait devant lui la petite robe japonaise. Il la laissa retomber avec le reste, déposant ses mains sur ses hanches. On avait donc échangé ses vêtements. Et les personnes responsables n'attendaient qu'une seule chose : qu'Ember se trimbale avec dans les couloirs. Mais ils étaient cons ou quoi ? Il pouvait très bien repartir en serviette sans avoir à mettre cette tenue débile. Par contre, ça l'embêtait un peu d'avoir à chercher ses vêtements ... Il y tenait, quand même. Il n'avait pas que ça à faire, d'en racheter. Et, alors qu'il se croyait seul ... il se rendit compte d'une façon un peu spéciale qu'il ne l'était pas. Quelque chose me dit que son plan de secours de la serviette partirait bientôt en fumée.
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Romeo Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel Mbic93
Romeo
Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel 926795Riddle2
Sujet: Re: Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel EmptyMar 30 Aoû - 9:48

    C'est l'été. Les oiseaux chantent, les enfants sont contents, il y a des fruits dans les arbres, il fait beau, il fait chaud, on laisse la doudoune dans le dortoir, on va bronzer au soleil, les filles peuvent sortir les robes d'été, des couples se forment, des couples s'affichent, des couples copulent presque derrière les buissons du parc, des couples se déclarent leur amour tout au long du repas quand tu es juste derrière, des couples se font des mamours même dans les couloirs, des couples envahissent la Wammy's House.

    C'est la saison des chaleurs et Romeo est célibataire. Romeo, si vous êtes une fille, vous le connaissez forcément. Tout simplement parce qu'il vous as forcément abordé pour vous dire à quel point vous étiez charmante. Non pas de « hé mam'zelle t'sais qu't'es charmante vazyyy » mais plutôt un « Très chere demoiselle, vous rayonnez ce matin jusqu'à m'éblouir. Me permettrez-vous de me présenter à une si charmante personne ? ». L'idée est la même, l'effet est parfois le même, mais la présentation est radicalement différente. Et c'est ce qui compte. Romeo, vous le connaissez aussi si vous êtes un garçon, parce qu'il vous tape sur les nerfs à coller les filles, ou qu'il vous fait rire avec ses idioties tout la journée, ou alors parce que Romeo prend tellement soin à être différent et visible qu'il réussi.
    Mais Romeo est célibataire. Romeo qui se dévoue au sexe féminin depuis qu'il a eu l'âge de comprendre la différence entre les sexes. Romeo qui ne gaspille pas une seconde à chercher celle qui accepterait son amour débordant et obsédant pour le beau sexe. Romeo est célibataire et c'est un comble.

    Alors ce matin-là, Romeo décida de se prendre en main. De faire un effort pour plaire. Un peu. Même s'il se trouvait actuellement charmant et parfait, il semblait que son délicat gibier n'était pas de cet avis. Toute la journée, il se prépara. Physiquement et mentalement. Surtout mentalement. Car physiquement, il avait juste du passer une heure à retrouver une tenue de sport dans sa garde robe qui pouvait se prêter à tout, sauf à la pratique sportive. Puis il y eu les 3h nécessaires pour qu'il se décide à sortir de sa chambre. Puis il mit une heure à accéder à l'extérieur, s'étant lancé dans quelques discussions passionnantes sur son chemin. Car si Romeo est célibataire, Romeo est ami avec la plupart des jeunes filles dont il recherche l'amour. Espérant encore et toujours qu'elles le voient un jour comme un homme. Un jour.

    Bien, Romeo est sur le départ, c'est à dire dans un coin TRES isolé du parc. Baskets au pied, jogging bleu immonde, T-shirt indigo et insipide, il ne veut vraiment pas être découvert dans cette tenue par une de ses dulcinées. Enfin, il veut surtout que personne ne le voit faire du sport. Parce que Romeo est totalement exempt de muscles. Car quand Romeo ne sèche pas les cours de sport, Romeo fait croire qu'il est albinos et donc très très très fragile voyons monsieur le professeur, vous ne pouvez pas me laisser pratiquer alors que je risque d'être très dangereusement blessé, ça risque d'influencer votre carrière vous savez. En sachant que ça, c'est surtout de la teinture et des lentilles rouges, et le fait qu'il voie rarement la lumière du soleil. Ça nuit au teint.
    Bref, Romeo est sur le départ. Il commence à sautiller (ou se tortiller) sur place, à accélérer sa respiration, à s'étirer (ou bouger dans tous les sens). Puis s'immobilise. Se concentre. Son sourire légendaire disparaît l'espace d'un instant. Ses sourcils se froncent. Ses yeux rouges deviennent perçants. Il s'élance.

    Cinq minutes plus tard, Romeo arrête son footing. Ce qui signifie qu'il s'écroule sur le sol après avoir haleté pendant trois minutes, attrapé un point de côté et sué assez pour qu'il approche du traumatisme crânien.
    Dix minutes plus tard, Romeo se lève, plutôt fier d'avoir fait un peu de sport. Il va sûrement avoir plein de muscles après ça et peut-être qu'il arrivera à trouver une petit amie. Peut-être. Il espère. En attendant, il a impérativement besoin d'une douche car il déteste puer. Et alors que sa décision était presque matinale, voilà que le soir arrivait. Il se dirigea donc vers l'orphelinat, bien décidé à accéder aux douches de la manière la plus discrète possible pour que personne n'ait à sentir son arrivée. Il ne pourrait supporter d'être vu ainsi par une belle jeune fille. Ce serait le coup fatal.

    La douche, pour Romeo, c'est presque une religion. Il peut être très bordélique mais tient absolument à la propreté de son corps. Il déteste dégager des odeurs autre que celle de son parfum (dont le nom restera secret, c'est professionnel). Il déteste l'été qui le fait suer alors qu'il ne bouge presque pas de la journée. Il déteste l'été qui l'empêche de porter des tenues sophistiquées. Et qui l'oblige à prendre trois douches par jour. Voire quatre dans les mauvais jours comme celui-ci.

    En entrant dans la salle de bain, Romeo ne remarque rien. A peine note-t-il qu'il y a quelqu'un dans l'autre douche. Ça ne peut être qu'un homme, après tout. Durant la douche, Romeo ne remarque rien non plus. A la sortie, non plus. Emmitouflé dans sa serviette rose de manière tout sauf sensuelle, il se dirige vers ses vêtements un peu comme un zombie. L'effort du jogging l'avait complètement lessivé.
    Puis il découvre les vêtements. Exubérants, vifs, compliqués, un peu XIXeme. Parfait. Il ne se pose même pas la question du genre du vêtement. Il ignore tout du cosplay et des mangas. Il s'en moque. Cette robe est bien mieux que ses survêtements puants. Devant le miroir, il va même jusqu'à féminiser un peu sa coupe de cheveux. Ses lentilles ne sont pas là, tant pis, il gardera ses yeux noisettes. Il est toujours beau de toute manière.

    Il n'a même pas le temps de réaliser la signification de la disparition de ses vêtements et de ses lentilles que la porte de l'autre douche s'ouvre pour laisser un brun.... Ember ? Oui, sûrement ça. Il s'en moque un peu, il a un épi résistant. Puis il jette un regard vers le jeune homme, puis sur les vêtements bleus et il comprends que lui aussi est une victime. Et là, Romeo fit LA connerie. Il oublia qu'il était en robe.
    Il voulu s'élancer vers lui. Pourquoi s'élancer ? Un des mystères de la vie. Toujours est-il qu'il s'élance, que son pied rencontre le tissu, que le tissu rencontre le sol, et que Romeo rencontre le sol. Enfin, il aurait connu le sol s'il n'avait pas presque volé et qu'il n'avait pas, au passage, totalement déséquilibré l'autre jeune homme. Et fait tomber la serviette. Et n'avait pas totalement écrasé Ember.
    Romeo se redresse et analyse un instant la situation. Il est en robe. A quatre pattes. Au dessus d'un homme. Nu.

    C'est l'été. C'est la saison des amours. C'est la saison des chaleurs. Et sa dulcinée a une chose d'étrange entre les jambes. Une plus grosse que la sienne.
    Sacrebleu.
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Invité
Sujet: Re: Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel EmptyLun 24 Oct - 22:40

    } Tell me would you kill to save for a life
    Tell me would you kill to prove you're right
    Crash, crash, burn, let it all burn
    This hurricane's chasing us all underground {


    Ah l’été, n’était-ce pas la plus belle saison de l’année ? La saison où les jeunes hommes sont en pleines chaleurs ? Ou la sueur coule à flot sur les muscles délicats et les corps raffinés de ces délicieux orgasmes ambulants ?
    Son plan était absolument parfait et elle était là, dans sa cabine de douche, retenant sa respiration, à la limite de sentir son cœur cesser de battre, de peur qu’on ne la capte immédiatement.
    Elle vit le « blond » sortir, sans se poser de question, à la limite de l’attitude zombie et se vêtir de la belle robe de reine de cœur qu’elle lui avait choisie avec, lui semblait-il, joie et bonne humeur ; c’était un détail à retenir, Roméo aimait se travestir… Enfin du moins ça ne semblait pas le gêner le moins du monde… Mais c’est qu’il allait finir cosplayer H24 aux conventions ce petit !! Un large sourire carnassier étira ses lèvres pâles avant qu’elle n’entende de nouveau une porte s’ouvrir ; elle se concentra de nouveau et cette fois c’est le brun qu’elle vit sortir.
    Elle observa son parcours dans la salle de bain, le vit déplier la belle robe chinoise et la délaisser de manière hautaine. De là où elle se trouvait elle avait reconnu Ember ; connaissant son caractère grâce aux bruits de couloirs – plus qu’à sa propre expérience – elle ne s’était pas attendu à ce qu’il passe le vêtement…
    En même temps tant mieux, elle pouvait baver tout à loisir en matant son corps svelte et en vint presque à maudire cette foutue serviette enserrant ses hanches délicates, promesses d’une vue lumineuse à laquelle elle n’avait malheureusement pas accès.
    Mais l’instant était trop beau, il fallait qu’elle l’immortalise, elle ne pouvait pas garder ça pour elle seule, il fallait faire partager les copines yaoistes des forums et autres blogs…

    Elle avait levé sont téléphone en position appareil photo, mode rafale pour être sur d’en tirer une ou deux particulièrement réussi sur le lot. Elle déclencha la première prise, après avoir bien entendu vérifié qu’aucun bruit ne la trahirait.
    Son imagination fertile travaillait déjà à trouver des scènes toutes plus orgasmiques les unes que les autres quant Roméo entra en scène, subitement. Elle eut juste le temps de le voir s’élancer, enclencha une nouvelle série de photo dans sa surprise, enregistrant ainsi toute la scène. Comme un ralenti de cinéma elle le vit se précipiter sur Ember, sans lui laisser le temps de réagir, se prenant alors les pieds dans la magnifique robe – et elle pria de toutes ses forces à ce moment là pour que le tissus ne se soit pas déchirer : cette tenue lui avait couter une petite fortune – et se rattrapant maladroitement à la serviette du brun, décrochant cette dernière pour le plus grand plaisir de la blonde qui photographiait encore, plus intéressée que jamais, les yeux brillant de mille lueurs obscènes ; elle les vit tomber tous les deux mais elle était trop loin pour visualiser correctement la scène, pour l’immortaliser : Roméo travesti en magnifique reine de cœur surplombant un Ember nu comme un ver…
    La scène devait être d’une splendeur comme on en voyait rarement. Elle ne pouvait rester cacher, c’était trop dur… Temps pis pour sa couverture et les cris qui allait suivre, elle devait le faire, elle devait s’approcher avant que tout ne s’effondre !!

    Ember n’avait pas esquissé un geste pour se couvrir qu’elle était déjà à leurs côtés, mitraillant de-ci de-là en trépignant, folle hystérique qu’elle était devenue, lorgnant avidement sur la chose malicieuse qui semblait tenter de se cacher dans les plis de la robe de l’autre garçon.
    Bien sûr il y avait un risque que le brun mécontent ne s’en prenne à l’appareil… Mais malicieuse petite geek elle avait fait en sorte grâces aux dernières mises à jour technologiques de mettre ses photos en lieu sûr sur un serveur privé dans les méandres de la toile…
    Alors voilà, tout ce qu’elle avait pu photographier depuis le début était bien sagement enregistré hors de porter des jeunes hommes, et elle seule avait les nombreuses clés pour accéder à ces fichiers pleins de trésors… Surtout lorsqu’il risquait d’en faire jaser plus d’un.
    Finalement peut-être qu’elle allait les garder pour elle, en secret, ces petites photos… Ou pas. Elle était encore indécise.

    Elle avait arrêté de mitrailler les deux adolescents et semblaient danser un ballet hypnotique, sans queue ni tête, débordante d’une énergie nouvelle, son téléphone au bout de la main. Un peu comme une indienne en pleine danse de la joie… Mais en hystérique… Et faisant des bruits pour le moins bizarres.
    En réalité Roméo et Ember pouvait avoir peur, elle avait une expression sur le visage à effrayer un cadavre, un zombie, un vampire, une sorcière… Bref une créature de film d’horreur. En fait elle-même avait la tête d’une méchante sorcière là, ses mèches blondes volant dans tous les sens dans un fouillis improbable, son expression de fanatique, sa tenue légère qui suivait ses mouvements et le bruit de ses chaussures qui résonnaient sur les carreaux froids… La scène faisait froid dans le dos.
    Elle dut se rendre compte que ce qu’elle faisait était peut-être un peu malvenu et elle finit par s’immobiliser, les regardant avec une lueur cupide au fond des yeux. Qu’ils étaient beaux tous les deux comme ça ! Mais bien sûr la scène n’était pas éternelle, ils ne pouvaient rester ainsi indéfiniment ; mais qu’importait ? Elle avait eut ce qu’elle voulait, un bon moment orgasmique avec deux beaux mâles de la Wammy’s House.

    Quant aux conséquences de ses actes, qui s’en préoccupait ?!
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Invité
Sujet: Re: Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel EmptyMer 26 Oct - 0:27

Généralement, on avait du mal à duper Ember. De quelconque façon qui soit. Parce que c'était quelqu'un de très observateur et au courant des choses, et puis surtout prévoyant, as de la déduction. Mais il y avait des choses qui, même par l'homme aux sens les plus aiguisés du monde, ne pouvaient être déduites. Comme se retrouver sans ses affaires parce qu'une yaoiste acharnée les avaient échangées avec des cosplay. Ou comme se retrouver par terre, nu, avec un blond travesti sur lui.

Alors non, il n'avait pas vu venir le travesti vers lui. Il n'avait pas prévu qu'il marche sur sa fichue robe – qu'est-ce qu'il faisait vêtu de ces costumes ridicules ? C'était pour toute la wh ou … ? – et qu'il se raccroche par la suite à la seule chose à laquelle il pouvait se raccrocher : la serviette d'Emmanuel. Sauf que ce dernier n'avait QUE sa serviette sur lui, évidemment. Et tout s'était enchaîné ; Romeo avait chuté sur lui tout en le mettant à nu, le faisant tomber à son tour ; il ne pouvait pas amortir sa propre chute et en même temps se rhabiller, ce n'était pas possible. Et entre les deux, Ember n'allait pas faire le pudique évidemment. Ses réflexes le poussèrent évidemment à amortir le choc, appuyant sur le carrelage froid et mouillé ses mains tendues. Bon, alors, il avait moins mal au cul, tout de suite. Mais quand même un peu mal, d'autant plus qu'il avait amortir le choc de son corps mais celui d'un autre, en plus de ça. Et le garçon se redresse – parce qu'en plus il s'était collé à Ember en tombant, EN PLUS – découvrant son visage tout à fait inconnu au brun. Mais c'était qui, cet albinos en robe, là ? Et qu'est-ce qu'il foutait à quatre pattes le cul en arrière au-dessus de lui ? Bon, oké, le tissu cachait un peu l'entre-jambe du Shape mais pas la totalité. Il n'en était pas gêné – c'était un mec oui ou non le travesti ? – mais plus agacé qu'autre chose, en fait.

Et là, une tornade. Quelque chose d'inopiné, d'impossible à arrêter.

Cancel. Ou la demoiselle qu'on ne voyait que très peu en dehors de sa chambre et de son ordinateur. Il la connaissait de nom, comme ça. Mais là tout de suite, il avait autre chose à faire que de penser à qui elle était vraiment. Parce que la demoiselle était arrivée en trombes dans la douche, comme si elle avait été là depuis le début, les mitraillant de photos comme une paparazzi. W T F. Qu'est-ce qui se passait, là ? Ember resta un bon moment perplexe ; tout ça avait été trop étrange et trop rapide à la fois pour qu'il réagisse directement. Enfin, elle s'immobilisa, au plus grand bonheur d'Ember ; non mais franchement, il n'était pas violent mais c'était pas comme si il n'avait pas pensé à lui briser son engin si elle ne cessait pas sa crise d'hystérie là tout de suite. Néanmoins, elle gardait toujours cette expression avide de choses dont elle seule avait le secret – mais dont on pouvait facilement deviner le contenu. Gros silence. Blanc. Elle s'était arrêtée. Ca s'était calmé. Enfin, le « brun ténébreux » comme on aurait pu le surnommer par le biais de clichés face au petit angelot qui se dressait devant lui, tourna justement la tête vers celui-ci, les lèvres toujours refermées et la moue sérieuse et peut-être un peu froide sur les bords. Le fixant un instant, il finit par arquer son sourcil droit, du genre « tu fais quoi là tu m'expliques ? ». Non parce qu'il s'était toujours pas relevé. Alors d'abord on s'occupe du travesti et après de l'hystérique. Des milliers de moyens d'effacer ces photos lui étaient parvenus en tête en quelques secondes ; détruire l'appareil, évidemment. Et puis si elle avait des copies … Bah ! Il demanderait à son petit geek de Matt de s'en occuper en échange de quelques clopes. Il serait sûrement – non, certainement à la hauteur.

Finalement, alors qu'il était, depuis tout ce temps, appuyé sur ses avant-bras, il finit par se redresser et pousser doucement Romeo, tirant sa serviette de sous ses genoux afin de la remonter. « Dis-moi, tu es bien entreprenant toi ... » Il rattache sa serviette dans un nœud sur le côté, avant de relever ses yeux marrons aux lueurs carmines vers le blond. « Soit un peu plus doux la prochaine fois, t'as failli me castrer. » Mais il ne se relève toujours pas, car, malgré le fait qu'il ait un peu poussé Romeo, celui-ci est toujours sur lui – à son grand plaisir ou pas. « C'est toi, tout ça ? demande-t-il en regardant Cancel. C'était plutôt bien monté, je vois là beaucoup d'efforts et un certain professionnalisme mais ... à vrai dire … Je préférerais que tu me donnes cet appareil si tu n'y vois pas d'inconvénient, dit-il en tendant la main vers elle. » Euh, même si tu en vois un en fait. C'était plutôt dit de ce ton là.
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Romeo Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel Mbic93
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Sujet: Re: Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel EmptyVen 13 Jan - 13:09

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_____Vous savez, je vais peut-être vous apprendre quelque chose, mais Romeo est un homme.
_____Derrière ses attitudes maniérées, sa superficialité, ses vêtements (surtout ici et maintenant), sa faiblesse physique, sa passion pour les vêtements et pour les histoires à l'eau de rose. Oui, même derrière ses grands yeux aux longs cils, il reste un homme. Malgré une absence presque totale de virilité, de fierté ou de carrure, cela ne l'empêche d'être de ce sexe. Tout comme sa facilité à éclater en sanglots à tout moment ou sa manie de passer une demie-heure devant la glace tous les matins.
_____Oui, en vérité, Romeo était de sexe masculin. Et s'il n'avait jamais eu souvenir d'avoir dessiné de phallus sur une quelconque surface ou objet public, il avait tout de même un sale ego assez sur-dimensionné. Et là, avoir juste devant son nez la preuve de son infériorité phallique était un affreux coup porté à ce fameux ego.
_____Romeo était mortellement vexé.

_____Mais avant qu'il ne puisse reconstituer son égo en miette en se prouvant intérieurement qu'il valait mieux que ce sale brun décadent et définitivement et bien moins beau et intelligent que son humble personne, avant de pouvoir matérialiser cette très simple pensée Cancel arriva. Cancel, une si jolie blonde qu'il ne voyait pas assez, une délicate demoiselle à l'exubérance et à l'imagination tels qu'ils imposaient le respect même à un maître dans le domaine tel que Romeo. Cette magnifique fleur arriva en trombe et, avant même que Romeo ne lui explique que ce n'était pas là la place d'une jeune femme (voyons, des douches masculines !), elle avait commencé son... attaque.
_____Romeo n'avait rien contre les photos, au contraire il les adorait et l'un de ses jeux les plus fréquent était de faire soudainement irruption dans des prises photos de parfaits inconnus ou de vagues connaissances. De manière similaire, il poursuivait presque Waterlily pour se faire filmer et faisait fréquemment pression sur Die pour participer à toutes les représentations de théâtre possible. Il aimait se montrer en spectacle, être immortalisé sur la pellicule et se faire observer par le plus de gens possible.
_____De manière similaire, Romeo n'avait rien contre le ridicule. Et si son comportement l'était de manière récurrente, voire omniprésente, c'était souvent loin d'être involontaire. Être ridicule lui permettait de briser les barrières entre lui et les autres : on aimait sa compagnie, on ne le prenait pas véritablement au sérieux et ainsi il pouvait aller un peu n'importe où pour faire un peu n'importe quoi avec n'importe qui. Le ridicule est un spectacle qui peut apporter bien plus facilement des spectateurs que l'héroïsme ou les pleurs.
_____Ainsi, face au téléphone de Cancel, Romeo eu une réaction peut-être un peu inhabituelle : il sourit à l'objectif. Plus qu'une habitude, cette attitude était devenue un instinct pour lui et lui fit complètement oublier la réalité de la situation et l'écrasement de son égo.

_____Cela lui revint à la mémoire lorsque la dissipation du choc permit à Ember de réagir. Romeo se retrouva alors rejeté en arrière et, après un petit déséquilibre, finit par s'agenouiller, ayant trop peur de tomber de nouveau pour se lever complètement. « Dis-moi, tu es bien entreprenant toi... -Je crains de ne pas avoir eu véritablement le choix. - Soit un peu plus doux la prochaine fois, t'as failli me castrer. » Ah tiens, il aurait du y penser et mieux viser avec son genoux... Cela aurait peut-être dissipé la profonde impression de ridicule qu'il ressentait actuellement. Car si Ember ne savait absolument pas ce qu'il se passait sous la ceinture de Romeo, ce dernier, lui, le savait. Et de ce simple savoir, il avait l'impression d'être dominé par le brun. Et pour quelqu'un d'aussi indépendant que Romeo, c'était insoutenable. Il se moquait royalement de la dégradation physique. Mais là, se sentir inférieur à un simple membre de la plèbe... Il ne pouvait le supporter.
_____Et puis Ember se dirigea cette fois vers Cancel... hors, il était absolument hors de question que ce dernier victime une simple et pure jeune fille sous les yeux d'un gentleman héroïque tel que Romeo ! Ainsi, pendant que le nudiste incendiait presque la pauvre et innocente adolescente, Romeo cherchait comment la protéger. Et tout en réfléchissant à cela, Romeo avait observé Cancel. Cancel et ses yeux brillants, son sourire béat et son espèce de danse folklorique que ce ridicule faux-albinos qualifiait dans sa tête de quintessence de l'attendrissement. Sa passion était adorable et son énergie vivifiante. Pas un instant, Romeo ne pensa au mal qu'elle pourrait lui faire avec ces photos : il n'avait besoin de personne pour cela. Mais alors que son cerveau de surdoué (qui reste encore à prouver) chauffait tout en effectuant un bilan de la situation, il réalisa ce qu'il clochait, depuis le début. Quelque chose ne collait pas. Ce qu'il se passait n'était pas normal. Non, il ne pensait ni à sa pratique exceptionnelle d'une discipline sportive, ni à son habillement, ni au non-habillement d'Ember, ni à leur position, ni aux fantasmes de Cancel. Non, tout cela relevait presque du quotidien pour un orphelin de la Wammy's House. Non, ce qui détonnait dans le paysage était tout autre chose. Juliet n'était pas là.

_____Juliet, la poupée de Romeo, cette espèce de chiffon vaudou à robe, sa fidèle amie imaginaire qu'il emportait partout où il allait et qui l'aidait à se faire accepter avait été kidnappée. Au moment où il réalise cela, le visage de Romeo rougit, puis blanchit, avant de verdir et de se teinter de bleu. Il avait des vertiges et la guerre avait alors débutée dans son cerveau. Deux factions s'opposait : l'instinct qui le poussait à reprendre à tout prix sa dulcinée et sa passion et son respect légendaire pour la gente féminine. Car le kidnappeur n'était autre que Cancel qui n'avait pas du remarquer la poupée au milieu des vêtements. Et si l'absence de Juliet était l'une des pires choses que l'on pouvait faire à Romeo, il lui était physiquement impossible de porter directement atteinte à une femme... ou du moins, pas en public.
_____C'est pourquoi un époustouflant dégradé de couleur qui sembla passer relativement inaperçu, Romeo retrouva sa contenance et sa blancheur. Par contre, son sourire lumineux habituel face à une représentante du beau sexe avait disparu pour le sourire poli qu'il réservait aux hommes qu'il n'appréciait pas véritablement et ses yeux rouges s'étaient sensiblement refroidis tandis qu'ils avaient commencé à fixer la détentrice de son trésor. Exactement comme Ember juste avant lui, Romeo tendit à son tour le bras vers elle mais, lui, lui parla d'une voix douce tandis qu'il exposait sa requête : « Je comprends que vous ayez développé beaucoup d'efforts et d'énergie dans votre entreprise mademoiselle, mais je crains de devoir vous demander de me restituer sur le champ la poupée qui accompagnait mes vêtements. C'est quelque chose de précieux et, malgré mon affection pour vous, je ne peux vous laisser la garder en votre possession. J'espère que vous ne le prendrez pas personnellement et que vous aurez la présence d'esprit de vous exécuter sans que notre relation ait à souffrir d'un quelconque trouble. »
_____C'est ainsi que Cancel se retrouva face à deux mains tendues et de quatre yeux rouges fixés sur elle, quémandant chacun un objet et ne supportant pas le refus. Et il était hors de question de fuir ces deux jeunes hommes qui, chacun à leur manière, devaient être d'une ténacité particulièrement développée.
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Sujet: Re: Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel Le jour maudit ou quand Romeo rencontre Ember, mise en scène par Cancel EmptyDim 29 Jan - 11:15

} Disarm me with your loneliness just like always before
Deceive me out of my emptiness telling me how you love {


    Ah… Il aurait été tellement merveilleux que les deux garçons ne bronchent pas en voulant absolument avoir son téléphone portable – enfin surtout les photos qu’il contenait. Le plan aurait été parfait, absolument. Mais Ember n’était pas le genre à laisser passer ce genre de chose au hasard, surtout dans les mains d’une blonde hystérique qui risquaient de faire une crise à chaque fois qu’elle les regarderait et ainsi de rameuter tout une troupe pour savoir ce que ce tapage signifiait.
    Pauvre petit brun, si seulement tu savais tout ce qui se cachait sous la chevelure dorée, tu éprouverais sans doute plus de la peur que de l’énervement. Et en plus elle te regardait, droit dans les yeux sans se soucier de ta main tendu, un léger sourire en coin comme si elle te provoquait… Cherchait-elle la bagarre ? Loin d’elle cette idée, elle était juste dans un tout autre monde, un monde sans poneys bleus qui mangeaient des arc-en-ciel et faisaient des cacas papillons… Dans un monde osé tout en clair obscur, jeu d’ombre et de lumière et où seul les mecs se trouvaient présent.
    Pas une greluche à l’horizon, niaise à en mourir, hideuse à en mourir, pour lui casser son trip. Finalement elle observa les doigts tendus, la paume ouverte, son cerveau enregistrant ce qu’il lui demandait. Elle eut un pas de recul en se redressant. C’était hors de question, absolument hors de question, elle voulait garder les preuves magnifiques rien que pour elle.
    Et puis il aurait été évident que si elle avait confié l’appareil trop facilement, c’était que les photos avaient été copiées ailleurs et donc que leurs présences sur le téléphone n’avaient pas d’importance, n’est-ce pas ? Alors elle laissa glisser l’objet de sa convoitise dans son soutien-gorge – oui, je vous assure qu’il reste un peu de place – sachant que c’était bien mince comme barrière pour qu’il le récupère.

    Parce que, réfléchissons, croyez-vous franchement qu’il était du genre à s’arrêter à ce détail ? Qu’il n’irait pas le chercher même si elle l’avait laissé tomber dans un endroit encore plus délicat ? Elle, en était convaincu, c’était juste pour voir jusqu’où sa patience pouvait aller, jusqu’où il était prêt à se corrompre devant témoin – Roméo qui ne laisserait pas une fille se faire violenter sans rien faire, de plus.
    Comme quoi, la blonde qui passait ses journées enfermés dans sa chambre, connaissait de nombreux points faibles des orphelins, et savaient s’en servir à son avantage. Machiavélique ? Quand il s’agissait de yaoi in live, certainement !!
    Elle ne reculerait devant rien pour arriver à ses fins. Si bien que quand l’albinos se leva à son tour et finit par lui aussi, tendre la main paume ouverte dans sa direction, elle observa les deux mains inquisitrices qui semblaient attendre quelque chose. Mais dans le cas de Roméo, ce n’étaient pas au téléphone qu’il pensait, d’ailleurs les photos ne semblaient même pas l’avoir émoustillé ne serait-ce qu’un peu.
    Arquant un sourcil elle frappa soudain du poing dans sa main un sourire ravi sur les lèvres.

    « Ah si je sais. Attends-moi là deux minutes ! »

    Si elle avait remarqué un changement d’attitude chez Roméo à son égard, elle n’en fit pas le moindre commentaire et ne s’en offusqua pas. Après tout, il était intéressant de constater que Roméo ne voulait que la poupée, et même pas les vêtements… En même temps la robe de cosplay lui allait à merveille et pour l’albinos c’était le début de la fin.
    En acceptant d’enfiler le vêtement, il venait par la même occasion de fournir à Cancel un nouvel ami à prendre en photo pour assouvir ses fantasmes les plus fous dans les cosplays les plus merveilleux qui soient… Fait de sa main ou encore commandé à des couturiers de haute renommée. Et ainsi, Roméo et son meilleur ami formerait un duo de cosplayer choc pour son plus grand plaisir.
    Et pendant qu’elle échafaudait ce plan astucieux elle s’était dirigée vers la cabine où elle avait entreposé les vêtements. D’ailleurs, elle ramena le tout, la poupée dans une main – elle la tenait délicatement comme s’il s’était agis d’un chaton nouveau né – et le tas de vêtements soigneusement plié dans l’autre, en équilibre instable.
    Revenant vers les deux jeunes hommes, elle commença par fourguer les habits dans les bras d’Ember – ça l’occuperait quelques instant – et elle se dirigea vers Roméo posant Juliet délicatement dans ses mains tendues. Elle aimait bien cette poupée, elle avait un truc qui lui rappelait des souvenirs indistincts dans sa mémoire et les yeux brillant, elle demanda franchement à l’Albinos.

    « Elle te plait cette robe ?! J’ai pleins d’autres tenues du même style dans ma chambre, homme ou femme, aristocrate ou gens du peuple. Je suis sur que tu trouveras ton bonheur !! »

    Et moi aussi, pensa-t-elle intérieurement. Et sans plus de manière, ignorant totalement Ember, les vêtements dans les mains, le regard assassin, attendant visiblement le téléphone, elle attrapa la main libre de l’albinos, le plaçant tout à fait innocemment entre le brun de mauvaise humeur et elle – si si, très innocemment même !! 8D – en déclarant, les yeux brillant, une moue suppliante au coin des lèvres, se dandinant d’un pied sur l’autre, en proie à une excitation fascinante.

    « Tu ne voudrais pas poser pour moi ?! S’il te plaiiitt !! »

    Ses mains étaient étrangement chaudes alors qu’elle était si peu vêtue. Et l’extravagante bourgeoise qu’elle était faisait des yeux de chien battu à Romy pour tenter de le persuader. Mais il était Roméo, n’est-ce pas, il ne pouvait pas refuser l’offre d’une si charmante demoiselle… Enfin, si ses calculs étaient justes.
    Et pendant ce temps, les photos avaient eu le temps de faire leur bout de chemin un peu plus loin, se multipliant encore et encore, dans des domaines complexes, sur une grande partie de l’internet invisible.
    Et si Ember pensait pouvoir soudoyer Matt, il ne fallait pas oublier les liens amicaux qui unissaient la blonde et le roux. Après tout, entre geeks on se comprend…

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