Aller, racontage de life!
J’dois vous faire un topo d’toute ma vie? Hu hu…
C’est pas bien compliqué, j’ai une super mémoire. Genre, limite, c’est mon super pouvoir. Ouais, j’suis Memory girl, yeah! Nan, sérieux. Déjà, j’retiens trop bien les paroles de chansons. Pis il me reste beauuuuuucoup de souvenirs. J’me souviens super bien des conversations aussi. J’pourrais vous sortir des conversations que j’ai eu en primaire, carrément. Par contre, pour retenir les cours, c’pas ça. Arh, arh. Mais bon, on s’en fout, là, FLASH BACK!
A part la haine ou le mépris
Petite fille j’avais déjà un caractère affirmé. Limite exactement la même que maintenant, mais en miniature. Hyper active, tout ça…
Par ici plus personne ne sait couvrir ses plaiesJe tenais pas en place, souvent je faisais des « fugues ». Je partais, je faisais du chemin, j’allais explorer des coins que je connaissais pas. J’faisais ça dés la maternelle. Ça faisait vraiment chier mes parents.
Elle sacrifie toutes ses envies à l'infiniIls étaient super inquiets à chaque fois. Souvent, c’est la police qui me ramenait à la maison. J’ai déjà passée des nuits dehors. J’ai de l’expérience pour devenir clocharde, j’crois bien.
Et c'est ici que tout finiraÇa, plus mes grosses bêtises, et le fait que je me laissais pas faire, quitte à insulter mes profs, j’étais vraiment une gosse à problèmes. J’ai jamais eu la moyenne d’ailleurs, les études ça m’intéresse pas.
Au paradis, elle aura ce qu'elle voudraJ’ai souvent fais pleurer ma mère, j’ai souvent énervée mon père, j’me suis souvent pris des baffes, j’ai jamais aimée mes parents.
Elle deviendra ce qu'elle voudraOn se reverra tous les jours dès notre retour
Ouh ! Eh !J’me souviens que j’étais au CP. Pendant l’une de mes promenades loin de la maison, il y avait un mec qui mendiait.
Tu verrasIl avait de long cheveux blond et sale, une barbe naissante, un super vieux chapeau pas beau sur la tête. D’un marron caca. Il avait un grand manteau sombre, ses fringues étaient rapiécés. Il faisait mort j’ai pensée à ce moment là.
Que nous resterons intactsJ’m’en était approchée, sans même le savoir. En fait, sous toute sa crasse, de près, on voyait qu’il était jeune. ‘Fin, genre, la vingtaine quoi.
Devant chacun de nos actesA ce moment où j’étais toute proche de lui, il avait relevé la tête, et soutenu mon regard. Je l’ai tout de suite aimé. A ce moment là je ne comprenais pas vraiment pourquoi, j’avais pas les mots pour l’expliquer, pas assez de vocabulaire. Maintenant, j’peux le dire. Il est pas du genre à juger les autres, ce type. J’ai senti au moment où il m’a regardé qu’il était différent de mes parents, des policiers, des profs… De tous les adultes que je connaissais à cette époque.
Affectifs de nos étatsCe jour là on est juste rester à se regarder. On s’est regardé comme ça au moins une heure, peut être plus, sans bouger. Il faisait sombre après, et je suis rentrée chez moi.
Quand on se voit courir sous les pluiesJe suis retournée le voir, ce mec là. Je m’étais assise à coté de lui, sans rien dire. Lui non plus disait rien. Pis, un jour, j’ai parlée. Et il m’a répondu. Qu’il attende comme ça, qu’il fasse comme moi, me regarde, ne dise rien, puis, après, me répond… Ça m’avais beaucoup plus. J’l’ai vraiment aimée ce type.
Agressés par l'ennui, ou l'envieIl était musicien. Il m’a expliqué, quand je lui posais la question, que parfois, quand il pouvait, il jouait dans des bars, mais c’était rare. Il mangeait pas à sa faim. Quand j’ai compris ce que ça voulait dire, je partageais mon gouter avec lui. J’allais le voir chaque jours. J’avais même pris l’habitude de piquer des trucs dans le frigo.
Un revolver chargé dans la pocheEt il me parlait. Pas comme on parle à une gamine. Il m’écoutait, et me parlait sérieusement. Répondant à chacune de mes questions.
Parce que le monde est drôlement moche !Les années passaient, et toujours, j’allais le voir. Aux horaires où j’avais l’habitude de le retrouver, il revenait au point de rendez-vous. L’endroit de notre première rencontre. On s’asseyait par terre, sur le trottoir, adossé contre le mur d’une boulangerie. Ce devait être dur pour lui, il mange presque que ce que je lui donne et il reste devant une boulangerie, voyant les clients entrés et sortir.
Et tu verras !Je m’étais intéressée à la musique pour lui. J’avais chipée le walkman de ma mère pour lui. Celui qui marchait avec des piles. Je crois que ça lui faisait plaisir. On avait chacun une oreillette dans l’oreille, et il fermait les yeux. Quelque soit le CD. On ne parlait jamais quand on écoutait. C’était un moment important. Il ne fallait pas briser ce moment. Je suis pas sure d’arriver à bien l’expliquer… C’était… Magique. Je sentais la musique entrée dans mes oreilles et se propager dans tout mon corps. C’était magnifique. Ça picote partout… C’est juste… Incroyable… Ça me fais un tel effet… Comme un bonheur intense qui te prend tout entière. Ça explose à l’intérieur de toi. Tu as envie de crier, de bouger… Danse! Chante! Même maintenant, l’effet est toujours le même…
Et tu verras
Qu'un jour dans notre vie
On nous illuminera
Qu'un jour dans nos esprits
Le rêve continueraJe préviendrais la terre entière que c’est toi qui m’a fais
Mes parents me laissaient sortir, ils ne cherchaient même plus à savoir où j’allais tant que je rentrais à la maison. J’avais pas l’impression de faire partie de cette famille. J’étais juste de passage. Pour le manger et dormir. Un peu comme dans un hôtel, une auberge, ce genre de trucs.
Je ne lui ai jamais demandée son nom, il ne m’a jamais demandé le mien. Ça n’avait pas d’importance. L’important c’était qu’on était ensemble. On parlait, on ne disait rien, on mangeait, on se regardait, on écoutait le walkman… Peu à peu il s’était mit à me sourire. Lui qui semblait si triste, je l’égayais un peu. Il m’a dit, quand j’avais neuf ans, qu’il tenait beaucoup à moi. Il m’avait expliqué que depuis longtemps il avait perdu l’envie de jouer. Qu’il n’était plus capable d’écrire un morceau. Qu’il dépérissait. Et que moi, j’étais venue un jour, et je m’étais mise à danser comme une petite note fluette et joyeuse sur sa partition blanche. Que je lui donnais de l’espoir, une envie, celle de me revoir. C’était ses mots. Je n’ai rien dit à ce moment là. Je suis restée un peu choquée, et puis j’ai juste souri. Un beau sourire je pense, un de ceux qu’il aimait. J’étais une note de musique. Si je pouvais… Lui faire le même effet que celui que j’ai quand j’écoute des musiques, j’en était plus qu’heureuse. Un peu comme si mon existence servait à ça. Il suffit que je chante, souri, et danse, et je pourrai rendre les gens heureux. Oui. Je veux qu’il me regardent, et que j’arrive à leur communiquer mon bonheur, pour qu’ils sourient eux aussi.
Ce fut la seconde grande étape dans ma vie, je pense. La première était de découvrir la musique. La deuxième était que je pouvais moi-même être la musique.
Quelques jours plus tard, j’ai chantée pour lui. Devant la boulangerie, j’ai fais mon show. J’ai chantée et dansée. Peut être n’ai-je pas une très jolie voix, peut être que je danse n’importe comment. Je faisais juste comme je le sentais. Comme quand la musique entrait en moi, je la laissait me guider. Peut être était-ce un peu ridicule, mais je m’en fiche.
A la fin, j’avais remarquée que des gens c’étaient arrêtés et me regardaient. Toujours euphorique, je les avait saluer, comme un artiste. Le bras droit contre mon ventre, le gauche loin de moi, le haut du corps penché. Et ils m’avaient applaudis.
L’effet que ça vous fait…J’avais commencée à prendre des trucs en photos. Des trucs « inutiles ». Genre les passant. Ou les objets de la vie quotidienne. Dans les photos aussi il y a un truc. J’en ai pleins qui sont flous. Je les aime. Je les aime toutes. Mais je ne l’ai jamais pris en photo, lui. Je n’ai jamais voulu. J’ai assez de « photos » de lui dans ma tête. Peut être. Peut être que dans quelques années j’oublierais son visage. Et peut être à ce moment je regretterais. Mais pour le moment je pense que même si j’oubli son visage, je ne l’oublierais pas lui, et il ne m’oubliera pas, c’est ça qui a de l’importance.
Et puis je penserai comme toi
J’étais amoureuse de mon musicien raté. J’en étais persuadée à l’âge de douze ans. C’est pas bien, parce qu’il est plus âgé que moi, je sais. Peut être avait-il la trentaine à ce moment. Mais il est mon monde. La musique me maintient en vie, ses flux coulent dans mes veines, et ça, c’est grâce à lui. C’est un peu de lui dans mon sang. Je chantais pour lui, presque chaque jours. Parfois je chantais tellement que j’avais des extinctions de voix le lendemain. Parfois je dansais tellement que j’avais des courbatures le lendemain. Mais je m’en fichais. En plus, je m’améliorais. Je pense que j’ai une jolie voix maintenant, les gens l’écoute et se taisent. Je danse toujours « n’importe comment », mais ça captive le regard. Je pense qu’il est fier de moi. Ça me rend heureuse. Je ne le fais plus pour lui maintenant, je le fais pour moi d’abord, pour vivre, car c’est devenu vital, mais pour les autres aussi.
Viens le désir dans nos veines
Je voudrais encore que tu m'aimes
Oui avant que tu me dises
Je voudrais encore que tu me brisesCe type c’est quand même mon premier amour. Et toujours je l’aimerais. Même si je sort avec quelqu’un, me marie, ai des enfants… J’aimerais cette famille que j’ai faite, mais je l’aimerais toujours lui aussi. Je ne l’aime pas comme un amoureux, ni comme un père, un mentor, le plus grand des amis… Je l’aime juste. Tout court. Et simplement.
Je pense et je prie tous les jours pour toi
Un jour, il n’était pas là. Le lendemain non plus. Le jour suivant encore moins. Il n’est jamais revenu. J’étais déçu. Pas triste, déçu. Déçu que ce soit déjà fini. C’était quelque chose qui devait arrivé. Au moins j’en ai profitée. Pendant six ans. Je n’ai pas à me plaindre. Après tout, il sera toujours là. Dans chaque chansons, chaque notes, chaque instruments… Et toujours, il y aura un peu de lui dans mes veines. Ce furent six belles années.
Je crois que j’aimerais devenir chanteuse.
Comme une vie fade et si triste à pleurer
Je passais plus de temps dans ma chambre. A la maison, donc. Et je devais faire face à mes parents. Je me souviens de chaque disputes avec ma mère. A cause de mes notes, d’abord. Puis avec mon look, que j’ai commencée à cultivée peu avant mes treize ans. Un mélange entre gothique et punk. Je m’étais teint les cheveux en noir. Me fringuais en noir, avec quelques couleurs flashy. Et puis j’étais vulgaire. Je parlais un peu comme de la merde. J’étais toujours fourrée avec mon walkman, enfin, celui de ma mère, mais ça faisait tellement de temps que je l’avais pris que c’était devenu le mien. Puis, j’avais pas vraiment de vie social, je rejoignais même pas les marginaux de mon collège. Et je répondais aux profs, aussi. On ne pouvait pas me rabaisser sans que je réplique. Et apparemment je suis assez douée en répliques. Je cassais tout le temps les gens. J’avais des heures de colle, des rapport… Je me suis fais exclure de mon collège quand j’étais en quatrième. Je me souviens des mots de ma mère. Plus blessante que ma mère vous trouvez pas je pense. Ou si en fait. Y a moi qui répondais à ses insultes. Je pense qu’elle avait oubliée que j’étais sa fille, que je venais de son ventre, qu’elle me devais un peu de respect plutôt que de me traiter de tous les noms. Moi je l’ai jamais considérée comme ma mère. Je l’appelais « Maman » comme si ça avait été son prénom. Alors non, je la respectait pas non plus. Et les cris s’aggravaient de jours en jours. Mon père était complètement dépassé. Même quand ma mère lui demandait de faire quelque chose il ne faisait rien. Qu’est-ce qu’il aurait pu me faire d’abord? Et ça, ma mère ça l’énervait encore plus.
Ils disent qu'ils sont innocents
Mais moi je ne le crois pas non ! non ! non !Toujours en quatrième je me suis intéressée au punk, au hard rock… Et pour faire chier ma mère, je l’écoutait sans mon walkman. Je fermais la porte à clé, et mettais je son à fond. Ça fait peut être un peu cliché, mais ça l’énervait et ça j’adorais. En plus la musique rapide résonnait dans tout mon corps. Mon cœur battait en rythme avec le tempo. Et entendre ces mecs crier c’est juste trop fort.
Je m'endors dans l'asphyxie générale
_ Et puis tu sais, j’me disais…
_ Quoi?
_ Ben… Qu’on pourrait sortir ensemble.
Ça m’avais fais sourire.
_ Ok.
Je n'embrasse pas
Non je n'embrasse pas comme çaJ’ai acceptée, j’avais envie de voir ce que ça faisait de sortir avec quelqu’un. C’était un mec de l’école où j’avais été transférée. Il y avait que des cas là bas limite. Je m’étais fais des potes, de sacrés délinquants. Eux ils faisait pas que répondre. Si vous leur cherchés des problèmes vous êtes morts. C’était une bande, ils m’avaient acceptés parmi eux. J’avais l’impression d’être entrée dans la mafia. Ils venaient au collège, qui était aussi un lycée, séchaient pratiquement tous les cours, fumaient, buvaient, vendaient des trucs à des gens… C’est mal ce qu’ils font, mais moi je m’en fous. Notre groupe était sympa. Le chef était un terminal, on avait un peu près tous des âges différents, on avait même un sixième avec nous.
Celui avait qui je suis sorti c’était le frère du boss, une classe en dessous de moi. On s’est jamais embrassé même s’il me la demandé plusieurs fois. C’est pas parce qu’il avait un an de moins, ça je m’en foutais, même s’il faisait ridicule à coté de moi et qu’on avait pas l’air d’un couple, c’est juste que j’avais pas envie.
Pardonnez-moi
Pardonnez moi cher amiCes gens là fumaient genre deux paquets de cigarettes par jours chacun limite. Moi j’en ai jamais touchée aucune. On m’a souvent proposée mais je refusais. Ils disaient que j’étais coincée. Mais ils me trouvaient sympa et drôle alors ils me gardaient avec moi.
Je m’en fous, je voudrais te donner un baiser
Mon premier baiser je l’ai eu avec une fille. Une du groupe. Elle avait de long cheveux teint en rose, surement avec des rajouts vu la masse que ça faisait. A mon avis ils étaient bouclées de nature, ça se voyait qu’elle les lissait, ça les rendaient rugueux. Y avait des coins qui étaient frisés aussi. C’était son style. Elle était fringuée façon « Lolita », les robes à froufrous, et les pompes à grosses semelles, toujours rose. Ça lui allait bien quand même. Ou peut être est-ce juste que j’avais l’habitude de la voir comme ça. On passait pas mal de temps ensemble. On était toujours fourrée ensemble, même avec les autres. Elle adorait me coiffer. Toujours à me faire des minis tresses. Mais genre à fond. Elle en faisait partout, aucunes mèches n’étaient épargnés, et tous les jours. J’avais toujours les cheveux bouclés à cause de ça. M’enfin, c’est pas comme si ça me gênais non plus. On était vraiment de bonnes potes. Un jour je lui ai dit que j’aimerais bien me faire des mèches. Elle m’a dit qu’on était pas obligées de passer chez le coiffeur, et m’a invitée à dormir chez elle parce qu’elle avait l’habitude de les faire, les colorations. Avec tous ses cheveux rose, je la crois.
Je me souviens que sa chambre était pas très grande. Elle avait un lit double au milieu de la pièce, une mini penderie encastrée dans un mur, une commode, pleins de peluches, de maquillages, d’accessoires. Et tout était rose. Mais ça m’allait. Parce que c’était elle, c’était son monde.
On avait prit de quoi faire des mèches rouge. Elle voulait m’en faire des rose, elle m’a fait ses gros yeux larmoyant avec sa lèvre inférieure ressortie, mais j’ai pu avoir rouge quand même. Les yeux doux ça marche pas avec moi.
On était en sous-vêtements. Il faisait pas froid, et puis c’était marrant. Même ses sous-vêtements étaient à froufrous. Les miens étaient noir. En fait, on faisait un drôle de duo. Elle m’avait fait les mèches, on avait attendu que ça sèche. Elle avait enlevé mon vernis qui commençait à s’écailler, et m’en a mis une autre couche, rouge. Puis elle m’a vernis les doigts de pieds aussi. On parlait un peu de n’importe quoi, comme à chaque fois. On pouvait parler de ce qu’on voulait, même des trucs insignifiant. On pouvait s’énerver. Elle parlait de son père, moi de ma mère, et on était d’accord pour dire que c’était des enfoirés. Mais j’pense qu’elle l’aimait quand même un peu son père, comparé à moi.
Après ça on a regardé la télé, elle en avait une vieille toute petite dans sa chambre, sur la petite commode en face de son lit, télé qui était entourée de peluches. On pouvait commenter. Ça dérangeait pas l’autre, qu’on parle. On disait des conneries sur les acteurs. On disait qu’ils jouaient trop mal, ou « Han, lui il est trop bô! ». On leur donnait des conseils aussi, comme par exemple quand un gars devait se confesser et qu’il devenait ridicule.
C'est à CANARY BAY OU ! OU !
Des filles y habitaient par millierAprès ça, elle a prit l’un de ses gros coussins et me l’a éclaté au visage. C’est parti en bataille de polochons.
C'est à CANARY BAY OU ! OU
Des filles qui s'aimaient et s'embrassaient, armées !Je me souviens de nos rires qui chantaient à l’unisson.
Et dans la nuit et sous la lunePuis je m’étais retrouvée sur elle.
Elles s'embrassaient, s'amusaient quand elles voulaientOn riait encore, et on reprenait aussi un peu notre souffle, car entre les coups de coussins c’était les mains chatouilleuses qui nous mettait K.O.
Et elles se baignaient toutes en short dans les écumesOn se regardait, et elle a commencée à me caresser la joue.
Et elles dansaient , s'amusaient comme elles voulaientJe n’ai pas trouvée ça étrange. Ça paraissait tout à fait normal en fait.
EH ! EH ! dans cette baie personne ne pouvait accéderEt c’est moi qui me suis penchée pour l’embrasser. C’était agréable. Ses lèvres étaient un peu mouillées. Après j’avais relevée ma tête pour regarder ses yeux. C’est elle qui a donnée le deuxième baiser. Peut être que je l’aimais. Peut être pour ça que ça paraissait si normal.
Une baie en secret où personne ne peut allerJ’ai cassée avec mon copain après.
Car ce jour rien ne sert de le nier
Sera le dernier
J’étais en vacances d’été, les plus grosses vacances, avant de rentrer en seconde. Pendant un an je suis sortie avec ma lolita. Ma mère est devenue dingue. C’était dur à la maison, alors souvent j’allais dormir chez mon amoureuse. Comme ce jour là. Puis c’est la police qui est venue me voir, chez elle.
Aujourd’hui tout est gris
Le ciel et même la vie
Juste un mauvais jour _ Nous avons quelque chose à vous annoncer. Vous feriez mieux de vous assoir.
Je crois que j’avais déjà compris. Je les regardais, tranquille.
_ Non, c’est bon.
Le monde avance
Encore plus vite chaque jour Et ils m’ont dit que mes parents étaient mort. C’était juste un cambriolage. Mais ma mère s’est réveillée. Elle fait jamais rien de bien cette femme. Elle à vu le cambrioleur, a essayée de l’arrêter, lui a paniqué. Et il l’a tué. Mon père est descendu, réveillé par le bruit. Cet imbécile. Il est mort ensuite. Ils ont arrêté l’assassin.
Dans le mauvais sens
Au point de non-retour A la fin du récit ils attendaient quelque chose. Que je réagisse.
Ma lolita ma prise dans ses bras, elle pleurait. Elle pleurait. Et pas moi. Moi, je m’en foutais. Je n’avais aucune réactions car ça ne me faisait rien. Mais qu’est-ce qu’ils ont pu être con quand même.
Tout tourne à l’envers
Plus de marche arrière Et devenir orphelin bien avant le matin
J’avais pas vraiment de famille qui voulait de moi, et je voulais pas vraiment de cette famille. Ils m’ont fait passer un test de Q.I avec d’autres trucs dont cette fiche que je suis en train de remplir. Mes parents n’ont jamais pensés à m’en faire un. Avec mes notes comme témoin, ils ne voulaient pas être encore plus ridiculisés avec un Q.I qu’ils jugeaient en dessous de la moyenne. Mais ils s’étaient trompée. J’étais au dessus de la moyenne. J’avais des notes de merde parce que je foutais rien en cours. J’écoutais pas le prof, et prenais pas de note. C’est peut être là mon génie. Malgré que je foutais rien, que j’ai jamais eu la moyenne, je n’ai jamais redoublée.
Puis je me suis retrouvée dans un bureau, assise tranquille devant un homme blond.
_ La Whammy’s house est un orphelinat pour surdouées. Tu imagines bien que les surdouées orphelins est une chose rare, ici vous n’êtes qu’une centaine d’élèves.
_ Ok.
_ Bien. Il y a aussi une chose que tu dois savoir, tu ne peut pas garder ton nom.
_ Alors ça, ça ne me dérange absolument pas!
_ Il faut que tu en trouve un qui commence par la première lettre d’un de tes prénoms.
_ Obligé? Peut pas le faire avec le nom de famille?
_ Si, tu le peux.
_ Hum… Alors…
J’aimais vraiment cette idée. Je voulais un nom qui pète. Pas quelque chose qui commence avec un S. Pas avec un L non plus parce que je n’aime pas « Lidya ».
_ Alors, Peekaboo!
_ Peekaboo, tu es sure?
_ Oui.
_ Bien, je le note…
_ Hé hé hé!
Le proviseur blond relève la tête vers moi.
_ Qu’est-ce qui te fais rire?
_ Juste… J’ai l’impression de renaitre.
Il me regarde sans rien dire d’abord, puis me sourit.
_ Bienvenue dans ta nouvelle vie, Peekaboo.
Aujourd'hui enfin je suis un nouveau né, ok?