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 Prends mes mots qui degoulinent.

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Sujet: Prends mes mots qui degoulinent. Prends mes mots qui degoulinent. EmptyVen 22 Avr - 23:57

(Bon apres plusieurs mois de greve j'ai decide de me remettre a ecrire des nouvelles un peu. Du coup premier essai. J'ai peur que le tout soit trop lourd niveau images, et mochement niais, mais bon. Je vous laisse juger, merci d'avance a ceux qui jetteront un coup d'oeil. )

    Je crois que j’ai un paquebot dans le cœur.
    Je crois qu’il flotte, doucement, comme une ombre un peu morte sur l’océan des sentiments que je n’ai pas écoulés. Je crois qu’il tangue, un peu, parfois, à demi-mots, entre les cris aigres de quelques mouettes égarées et les rayons d’un soleil noir qui plus rien ne chauffe. Je caresse sa carcasse de ferraille que bientôt les embruns rouilleront d’un revers de doigt, j’appelle un courant qui ne viendra pas, moi j’ai pas de marées à l’âme, moi j’ai pas de vent dans les voiles.
    Je crois que j’ai un paquebot dans le cœur.
    Un navire qui n’a jamais vogué.

    […]

    Froncement de sourcils tandis que mes doigts tremblants tachent de diriger le tube de rouge, alors que celui-ci achève de déposer une timide couche carmine sur mes lèvres. Bouche en cœur, appendices qui se replient, se frottent, et mon regard face au miroir qui se cambre. Face à moi un visage un peu pale, un faciès vaguement étonné qui se fixe comme pour mieux se reconnaitre, faut dire que je me perds entre les courbes nouvelles de mes cils, entre mon rose aux joues et mes paupières alourdies d’ombres, je sais plus vraiment pourquoi j’ai tracé tout cela, ne reste que ma peau qui hurle, mes pupilles qui se noient dans les couleurs trop criardes dans leur lâche pâleur. Cocotte me murmure tendrement la glace, est ce ainsi que l’on t’aimera tendre idiote ? Comme l’ombre d’une catin, le soupçon d’un soir d’amour, d’un désir qui ne naitra pas. Oh, ma putain des réverbères éteints ce n’est pas toi qu’aujourd’hui encore l’on remarquera, oh ma tapine, remballe tes grimaces et tes sanglots non éclot, range ta mascarade, raccroche tes artifices, ce n’est pas demain la veille que l’on te verra. Sourire pourtant, tandis que sortant de la salle de bain, je traverse le hall, et me dirige vers la porte.
    Mer d’huile.
    […]

    -Vous êtes belle.

    Les mots claquent comme une lame qui se brise.
    Assise sur mon banc, je n’ose presque lever les yeux, clore par un lever de paupière ce zeste de charme non entamé. Mes doigts timides s’emmêlent, s’accrochant l’un à l’autre, tristes naufragés sur leur radeau de chair. Et les courants qui m’emportent.

    -Vous … vous trouvez ?
    -Evidemment. Votre rouge a débordé d’ailleurs, c’est la première fois je suppose ? Vous savez à quoi vous me faites penser, avec votre rose encore un peu trop longue pour la saison, vos ballerines neuves qui viennent sans doute de sortir du placard pour la première fois ? A une fleur à peine éclose. Une beauté un peu inavouée qui ne demande qu’à croitre. Ne manque qu’un petit coup de … pouce.


    Et sa voix qui court, et ma machinerie qui surchauffe. Remballe tes rêves petite fille, ceux là ne sont pas pour toi.

    -Je …
    -Vous rougissez, j’ai touché juste il me semble. Mais excusez moi j’ai dut vous paraitre bien direct ! Je suis photographe, alors au fil des ans, on prend le coup d’œil vous savez …
    -Vous leur …


    Mes yeux se lèvent enfin, plongeant dans l’écume glacée des siens. Pupilles qui me toise avec douceur, sourire un peu condensant, chaleureux pourtant.

    -Vous leur … dites toutes cela aussi … à toutes les autres ?

    Remballe tes rêves, petite fille.
    Tu perds pied pourtant.

    Un silence, un regard interrogateur. Sourire de nouveau.

    -Evidemment que non, je ne suis pas un don Juan éperdu comme vous semblez le croire.

    Sa main glisse vers sa poche, en tire un rectangle de carton qu’il me tend.

    -J’aimerais beaucoup vous voir poser devant mon objectif un de ces jours. N’hésitez pas, tout ce qu’il vous manque c’est un soupçon de confiance en vous.

    Sourire tendre, tandis qu’il se penche vers moi, et des marées d’espoirs vains, moi j’ai le cœur en chaloupe, et ses lèvres qui murmurent.

    -Je sais reconnaitre une beauté lorsque j’en vois une.

    Avant de se retourner et de partir, me laissant pantoise sur mon banc.
    Vaguelettes.

    […]

    -Je peux vous tutoyer ?
    -Allez-y.
    -Tu as été superbe.
    -Vous … tu … trouves ?
    -Evidemment. Ce fut un plaisir de travailler avec toi. Contrairement à beaucoup, tu ne cherches pas à séduire l’objectif. Tu te contentes d’être toi-même, malgré une légère part de réticences qu’il te reste à vaincre.


    Son bras glisse par-dessus la table, venant remplacer une mèche folle derrière mon oreille, oiseau de mer égaré entre les marées d’écumes. Et plonger dans les profondeurs de ses pupilles tandis qu’il murmure, un doigt contre ma joue rougissante.

    -Je sens déjà un pétale croitre, je crois.

    Je me lève.

    -Je. Je dois filer. Merci pour le thé.
    -Tu reviendras ma douce ? Il faudra au moins que je te montre les clichés, une fois triés.


    Et je crois que, quand je me suis retournée, avec mon cœur battant la chamade et mes vagues qui faisaient des roulades, ça a fait une trainée de bonheur éclaboussée, une trainée de joie rougeoyante sur les crêtes, et je crois que j’ai sourit, sourit face à ses mots chimères, ces mots trop attendus pour en être vrais, et je crois qu’au dessus d’un océan un soleil s’est allumé, je sais plus vraiment, ça poussait depuis trop longtemps, alors j’ai ouvert les écoutilles toutes grandes, ça a pris toute la place, ça a tout inondé. Et j’ai sourit. Murmuré.

    -Oui.

    Premiers remous.

    […]

    Je crois que j’ai toujours pensé cela. Que je n’en demandais pas plus.
    Je crois que j’ai toujours désiré cela, blottie dans la douce idée que lorsqu’on avait plus rien à attendre, que seule cette catin de solitude refroidissait les draps de sa présence, chaque mot, chaque geste, aussi frêle soit-il était un présent d’une force inespérée. Qu’il me suffisait de cela, d’une gouttelette, d’une éclaboussure, d’une de celles que les autres ramassent en flots moutonnants, d’un éclat de rien, d’une brise contre ma ferraille pour que celle-ci reluise, et qu’importe que l’on m’aime à demi-mots, à gestes déjà consumés, tant pis pour les tempêtes qui font danser les navires, moi je voulais juste tanguer doucement, tant que l’on m’aime, tant que l’on m’aime …

    Alors ça à tout envahit. Ca a débarqué comme un vent du Nord que seuls les sifflements des vagues annoncent, ça a cogné contre la coque, s’est infiltré dans la cale, a afflué jusqu’à la proue, débordé par-dessus le bastingage, ses mots doux, ses sourires, ses « tu es belle » par dizaines, ça allait venait entre ses lèvres, délicieuse litanie dont le gout semble se perdre, et nos rires qui résonnent lorsque nos voix s’entremêlent, et mon âme qui s’emballe lorsque je croise son regard sous ma fenêtre, ramasse le bouquet au pas de ma porte, et les petites attentions jamais espérées, remballe tes songes gamine, tout cela n’est que mot d’amour tant jetés qu’ils ne veulent plus rien dire.
    Et mon navire qui tangue pourtant.
    Embruns salés.
    […]

    -Je suis heureux de te voir.

    Je n’ai le temps de sourire, que déjà je m’envole.
    Je ris, tandis qu’il me fait tourner, je crois que ça a un vague gout de bonheur, de ce gout pâteux et informe qui prends à la gorge, moi j’ai la joie-vertige, moi j’ai l’euphorie-mal de mer. Elle tourbillonne pourtant, oh mon extase. S’il savait comme j’aime ses mots.

    -Tu m’as manqué.
    -Toi de même ma belle.


    Autrefois j’aurais vomis ses mots là par-dessus la rambarde. Autrefois j’aurais crié au mensonge, aux bouchées de rien, et pourtant mes yeux se ferment, remballe tes rêves petite fille, et pourtant mes paupières se baissent, je crois que le bonheur donne des ailes, et ses paroles qui dansent, dont je ne saisis plus le sens, qu’importe, tant qu’il reste avec moi, tant qu’il reste avec moi.
    Tant qu’il ne reste qu’avec moi.

    Le reste, je ne m’en souviens plus. Ne reste que mes pupilles au fond des siennes, « il faut que je t’avoues quelque chose » avait-il murmuré, ne reste que le silence, et les mots qui s’abattent, telle une lame sur un récif.

    -Je t’aime.

    Le reste je ne m’en souviens plus. Ne reste que mes bras qui l’enlacent, ne restent que mes yeux qui dégoulinent, ça a emplit la machinerie, bouché les cheminées, inondé les écoutilles, trop plein d’amour, inespéré, inespéré, et mes bras qui s’accrochent, et mes bras qui hurlent des mots qui poissent, mon chéri, mon amour, dis moi, dis moi, dis moi, emplit moi de cet amour qui dégouline par tout tes pores, de tes mots qui contaminent, oh dis moi, dis moi, dis moi.

    -Tu resteras avec moi ?

    Rien qu’avec moi ?

    -Evidemment.

    Je chavire.

    […]

    Avis de tempête.
    Orage dans ma tête, amour mal de mer au bord des lèvres, je sais pas ce qui me retient de fuir, d’hurler peut être, comme pour couvrir le rugissement des vagues qui se déchainent, les cris de l’équipage déserté, panique à bord, les espoirs et les illusions d’abord. Je sais pas ce qui me retiens de tout balancer, de gerber ces moignons de sentiments fanés, je sais pas ce qui me retiens de tomber, alors que mes yeux vos fixent, tes lèvres qui effleurent les siennes sur le pas de ta porte, ta main sur ses hanches, ses mains qui farfouillent ta chevelure. Vos visages qui se détachent. Ton regard qui croise le mien.

    Sans un mot je me retourne. Avant de partir en courant, je ne veux pas de tes cris, de tes excuses bafouillées, de tes « ma chérie » si clichés, triste romance que les flots emportent. Remballe tes rêves petite fille, au fond t’en étais qu’une de plus entre les courants.
    Je sombre.
    […]

    -Non, ne dis rien. Tu es désolé, c’est cela ?
    -Je t’aime.


    Silence, les mots s’écrasent contre la proue, et mes yeux s’écarquillent. Je sais pas pourquoi je t’ai laissé entrer, avec ce flot d’excuses toutes prêtes que je te croyais voir porter. Je ne sais pas pourquoi, je t’ai ouvert ouvert ainsi la porte, comme peut être dans l’espoir de ne que mieux pouvoir te repousser, pointer d’un doigt railleur ta mauvaise foi, te cracher tes chimères au visage, comme pour oublier le sel que j’ai tatoué au cœur. Me voila bien prise au dépourvu pourtant.

    « Je t’aime » répète t’il doucement, alors que ses doigts viennent caresser ma chevelure, « je t’aime, je t’aime » et chaque syllabe m’immole, et chaque mot me tue, et pour l’autre il n’y a plus de place, et mes rouleaux se font raz-de-marée, « je t’aime, je t’aime », oh par pitié, tais toi. « Je t’aime », et les larmes qui perlent au coin des mes yeux, « je t’aime », et c’est l’inondation sur mes joues, « je t’aime », et mon corps sanglotant qui se blottit contre le tien, « je t’aime », et ses larmes là sonnent comme un pardon. « Je t’aime », et je comprends, chez lui ya trop de place, ça s’échappe par tout ses pores, trop d’amour a donner, trop d’amour que je n’ai su recevoir, moi j’avais pas assez de place, il a fallut d’autres bras, d’autres mots à murmurer, trop à donner, trop à donner.

    Et mes bras qui agrippent sa chemise, que mes larmes trempent.
    Une dans la centaine. Qu’importe.
    Chaloupe à la mer.
    […]

    -Dis mon amour …

    Occupée à picorer des épinards dans mon assiette, je pose mes couverts.

    -Oui ?
    -J’ai. J’ai une question à te poser …


    Silence tandis qu’il farfouille dans sa poche, regard étonné tandis que j’attends sans comprendre, je suis un brin fatiguée, avec le champagne qui coule entre mes veines, le velours de ma robe qui me gratte, et les lumières trop vives du restaurant ; silence, attente, et soudain un écrin noir qu’il ouvre, et c’est la chute, je crois que tout chavire tandis que les larmes se précipitent au bord de mes paupières, boursouflure, feu d’artifice de bonheur, ressort tes rêves petite fille, hurle qu’importe aux autres, tu seras la seule, l’unique, ressort tes rêves petite fille, lui ne scintillera que pour toi, et les « oui » qui se précipitent par milliers au bord de mes lèvres, et …

    -Tu crois … tu crois qu’elle lui plaira ?

    Naufrage.
    Ne reste plus rien que le silence, les regards sans gêne des autres clients, tandis que la gifle retentit, magistrale, tonitruante, que je me lève, me dirige vers la porte dans un claquement de talons, sans regarder en arrière.
    Moi je crois que j’ai un paquebot dans le cœur.
    Un paquebot qui a trop navigué.
    Touché-coulé.



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Invité
Sujet: Re: Prends mes mots qui degoulinent. Prends mes mots qui degoulinent. EmptyDim 24 Avr - 17:26

    C'est... triiiiiiiiiiste ToT Sheina pourquoi tu écris toujours des nouvelles aussi tristes ? Je vais pleurer moi ;____; Mais bon, c'est tellement bien écrit que je te pardon//VLAN !!

    J'en veux d'autre °^° *droguée*
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Sujet: Re: Prends mes mots qui degoulinent. Prends mes mots qui degoulinent. EmptyLun 25 Avr - 17:15

    Wow *w* J'aime ! Et la métaphore avec le navire n'est pas du tout lourde, au contraire elle est juste ce qu'il faut. Et pis l'histoire est bien trouvée, enfin, je sais pas, elle m'a vachement touchée :3 Nan sérieux, j'ai vraiment adoré ! J'en veux tout pleins d'autres, ton style est bvfdrtyujkiytfrtg (Merci Arpy pour ce commentaire constructif)
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Invité
Sujet: Re: Prends mes mots qui degoulinent. Prends mes mots qui degoulinent. EmptyMar 26 Avr - 4:58

Merci a toutes les deux, c'est gentil, ca fait vraiment plaisir. *v*
Bon. Ecrit pour un concours, ayant pour theme "Lettre d'amour." Encore une fois c'est pas joyeux (evidemment que voulez vous /o/ /sort ) et bizarre, ouais. Enfin c'est une premiere version. j'essairais de retravailler par la suite, on verra.

    Mon obsession,
    Comme un gout d’amertume au bord de mes lèvres, je crois que c’est encore ton nom qui y flotte. Comme une migraine au creux de mon crane, une boursouflure au fond de ma poitrine, je crois que. Oh, sans doute le sais déjà trop bien. Encore aujourd’hui, une cigarette à la main dans le bureau, une plume dans l’autre, je t’imagine, me délectant de ce tableau vivant un brin trop kitch que je ne t’offrirais pas. A l’instant même, je dessine l’image de lèvres serrées, comme pour cacher une moue rieuse peut être, oui toujours le même sens de la provocation ma névrose, on ne se refait pas, vois tu. On ne se refait pas, je t’avais bien prévenu, je ne sais même pas pourquoi je prends la peine de t’écrire ses mots là, faut croire que par ta faute je flanche déjà un peu, mais je t’avais prévenu, qu’un jour je partirais avec mes clics, mes clacs, les méandres des creux de nos reins, et tes songes en fumées, et quelques mots d’adieux gribouillés au rouge à lèvre sur la vitre du miroir. Obstiné comme tu es, tu n’as guère dut te résoudre à les effacer d’ailleurs, comme tu ne te résoudras à jeter cette lettre malgré l’ordre que je t’en donnerais, mais ne cherche pas amour, n’épuise tes pupilles sur ces lignes qu’une fois encore tu reliras, tu n’y trouveras d’autres réponses que les maux que je t’offre.
    Oh, mon amour, moi je ne te les dirais jamais.
    Oh mon amour, c’est un serment que je te fais là, c’est ma plus belle promesse, que je dépose là. Moi je ne te les dirais jamais. Moi je ne te les dirais jamais.

    Je les engloutirais, les mastiquerait jusqu’à la moelle, les avalerait, les enfermeraient des tréfonds de mon gosier, moi je scellerais mes lèvres, en bannissant à jamais ces deux mots là. Moi je les garderais, les conservant comme le plus beau des présent, car vois tu, une fois ces oiseaux de mauvais augure là lâchés, il ne reste plus rien, juste une douce vérité sur laquelle on se vautre, comme pour la retenir un instant de plus. Mais mon amour à moi, mon amour à moi sera présent sans cesse renouvelé, ma tendresse sera doute sans cesse renaissant de ses cendres, ma douceur sera coup de vent dans les plaines de ton affliction. Moi je ne te le dirais jamais. Moi je m’enfuirais, grifferais ta nuque des ongles de mon indifférence, des injures de mon silence, moi je me moquerais d’elles, et surtout de toi, lorsque tu croiras fuir dans leurs étreintes malhabiles, moi je t’oublierais amour, oui je t’oublierais, j’annihilerais jusqu’à l’ombre de ton nom sans aucun remord, moi je m’en iras, pour te sauver de ces « toujours » dans lesquels on se noie, pour t’épargner le spectacle des rides naissantes sur mon front, et des poches que les longs soirs d’amour et d’oubli creuseront sous mes yeux. Moi je partirais, comme je file à présent, et tu pleureras amour, tu hurleras mon nom sur les paves et dans les fonds des bars, tu vomiras mes caresses dans les squares et les troquets, et puis tu m’oublieras, jusqu’à ne plus que me faire fantôme, le jour où tu lui murmureras « oui » tendrement au pied de l’autel. Et ce jour là, ce jour où tu oseras enfin te clamer libre, et surtout heureux, sincèrement et simplement heureux, ce jour là, amour, oui ce jour là, je reviendrais avec mes clics et mes clacs, et mes baisers à consumer, comme la plus infamante des taches au milieu de ton petit bonheur plastique, juste entre le chien et la seconde de tes têtes blondes au creux du tableau de ton bonheur familial. Et ce jour là, amour, crois moi bien, ce jour là, jamais ne me haïra tu autant. Et ce jour là, crois moi bien, plus jamais ne quitterais tes pensées.
    Saurais-tu me trouver plus belle façon d’aimer ?

    A présent, il est temps de nous quitter. Temps pour moi de déchirer cette lettre que je ne t’enverrais pas, tout ces mots prendraient trop de place dans un cœur comme le tien. A présent, je m’enfuis, gardant au creux de mes lèvres, ces deux mots qui jamais ne te seront destinés.
    Plutôt que des mots, c’est des maux que moi je t’offrirais par milliers.
    Bien à toi.

    L.

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