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 Sometimes I do wonder.

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Invité
Sujet: Sometimes I do wonder. Sometimes I do wonder. EmptyDim 23 Jan - 17:02

She's the one

PSEUDONYME : Wonder
NOM : Roy
PRÉNOMS : Wendy, Diana
QI : 161
DATE DE NAISSANCE : 14 / 03
ÂGE : 15 ans
SEXE : ❒ M ✔ F
ORIGINE : Anglaise, de Norfolk.
Sometimes I do wonder. 002rz

Something in the night


Couleur des cheveux : châtains
Couleur de la peau : type caucasien
Tatouage/Piercing ? : aucun
Couleur des yeux : noisette
Taille en centimètres : 168
Corpulence: un peu ronde, dans la moyenne

Your own worst ennemy


Souriante
Agréable
Patiente
Compréhensive
Charitable
    Avide
    Lâche
    Cruelle
    Calculatrice
    Inhumaine

    « Salut, tu va bien ?
    – Ouais, plus ou moins...
    – Allez, raconte-moi.
    – J'ai un problème avec Joanne. Elle est super chiante, elle m'a encore engueulé, pour une histoire conne en plus.
    – Oh, ce n'est pas ta faute, tu sais. Elle voulait sûrement bien faire. Ça s'arrangera.
    – T'as raison. Merci ! Et toi, ça va ?
    – Oui oui. Je dois y aller, il faut que j'emmène Cathy à son cours de danse.
    – Cathy, c'est ta petite sœur ? T'es vraiment une grande sœur en or.
    – J'ai pas de mérite, tu sais, elle est vraiment trop chou.
    – A plus tard alors !
    – Oui, bien sûr ! Tu m'appelleras et tu me racontera ce qui s'est passé avec Joanne.
    – Ok, Wen ! Tu sais, t'es vraiment une fille sur qui on peut compter.
    – Oh, merci, c'est trop gentil. »

    « Wendy ? T'as pas vu Corentin ? On s'est disputés, j'ai peur qu'il l'ai mal pris...
    – Tiens, salut Joanne ! Justement je l'ai vu ce matin.
    – Est-ce qu'il t'as parlé de moi ?
    – Oui, mais ne t'inquiète pas. Il s'en veut beaucoup.
    – Le pauvre, je me demande si je n'ai pas été dure avec lui...
    – Je sais. Demain, tu vas l'appeler et t'excuser. Tout va s'arranger. Il m'a dit qu'il regrettait d'avoir encore été à côté de la plaque.
    – Oh, tu pense ? Merci ! Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
    – Les amis sont faits pour ça, Jo.
    – T'es vraiment super, j'insiste. Et toi, ta journée ? T'as fait quoi ce matin ?
    – Je suis allée au cinéma avec ma sœur, c'était chouette.
    – Elle s'appelle comment déjà ta sœur ?
    – Mélanie. »


Wonder est une jeune fille sage. Une gentille. Wonder est effacée et souriante. Wonder ne juge pas les gens. Wonder s'intéresse en classe. Wonder rit beaucoup. Wonder pourrait être votre meilleure amie. Wonder n'est jamais jalouse. Wonder semble respirer la bonne humeur. Wonder n'a jamais semblé insatisfaite.
Wonder a beaucoup trop d'imagination. C'est un défaut.
Ça s'appelle la mythomanie.

Elle ment compulsivement. Elle est douée à ça. Vous voyez tout ces orphelins surdoués ? Elle, c'est à ça qu'elle emploie son intelligence. À mentir efficacement. Elle ne laisse rien paraître. Elle raconte des anecdotes qui sont inventées de toutes pièces. Elle crée des détails sur sa vie à glisser ça et là dans les conversations. Jamais les mêmes, jamais aux mêmes personnes. C'est là sa force. Inconsciemment, chacun pense en savoir un peu d'elle. Jamais la vérité. Jamais sa stratégie n'est mise à jour. Car Wonder est diablement cohérente avec elle même, et ce qu'elle vous dit n'est que ce qu'elle veut que vous entendiez. Pourquoi ? Elle est tordue.
Croyez-le ou non, mais elle a dans sa tête des fiches bien rangées sur chaque être auquel elle a déjà adressé la parole. Elle n'oublie pas les mots. Les conversations qu'elle a eu dans sa vie sont gravées dans son impossible mémoire informatique. Juste les conversations. C'est fou comme ça marche, le cerveau humain.

Il serait faux de dire que sa vie est parsemée de mensonges. Il n'y a tellement rien en dessous de ce mensonge qu'on ne peut pas même appeler ça une vie. Elle tisse des existences factices qui défilent sous ses doigts. Elle bâtit des châteaux de carte qui s'effondrent sans bruit. Elle invente constamment cette autre fille, celle qui s'appelle Wonder, et qui n'existe que pour vous. Cette fille qui pourrait si bien être votre meilleure amie.


On donne aux rats de la cervelle d'homme
les rats ne crèvent pas.


Personne n'a de considération pour les rats.
Les rats sont des animaux méprisables et haïs. Les rats n'ont rien d'exceptionnel. Les rats n'ont aucune sympathie pour les autres ni pour eux. Les rats vivent dans la puanteur des égouts en rêvant du jour où ils pourront monter à la surface, et ce jour là dévorer les pieds des bébés. Les rats n'ont rien de « mignon », contrairement à ce que certains dessins animés puérils ont pu vous faire croire. Le rat n'est pas une douce souris blanche. Le rat ne vit pas, il survit dans des conditions déplorables, il se vautre dans sa médiocrité du moment qu'il est en vie. Le rat s'attire le dégoût, et le rat s'en fout. Il ne se donne même pas la peine de le faire savoir. Il vit en souterrain et on lui fait l'honneur d'oublier sa pitoyable existence. Mais le rat est une créature si méprisable que, comme, le cafard, on voudrait oublier qu'il a des rêves. Ou plutôt des ambitions. Et le rat est un survivant, ce n'est pas la saleté et l'absence de lumière qui vont le mécontenter. Lentement, il se terre dans l'ombre, comme le cafard. Vous aves entendu dire que les cafards résisteraient même à une guerre nucléaire ? Les rats sont pareils. Ils attendent leur heure, celle où ils viendront vous dévorer. Tous ensembles, avec leurs millions d'yeux vides et leurs museaux répugnants, les rats attendent.
Parfois, il arrive qu'on se demande quelle pulsion les animent. Pour un peu qu'on les en soupçonnent capable, les rats sont intelligents, d'une intelligence particulièrement effroyable. Celle de la survie propre. Il se trouve toujours quelque scientifiques pour mettre les rats en cage et les observer buter contre les murs. Pour les regarder dans leurs univers étriqués. Ils en déduisent que le rat est modérément doué de raison. La vérité, c'est que le rat ne veut pas que vous sachiez qu'un jour il pourrait tout aussi bien se jeter sur vous. Cela viendra pourtant un jour. Mais on l'a déjà dit, le rat est patient.

Wendy est un rat.
Wendy ne vous considère pas comme un être doué d'estime. Elle fait semblant pour que vous la laissiez être votre animal de compagnie. Elle vous manipule petit à petit et vous continuez à croire qu'elle est une gentille fille.
Wendy vous hait de cette haine morne qui anime les pupilles d'un rat. Elle piétine votre humanité depuis qu'elle a admis qu'elle n'en n'avait pas. Elle ne se confrontera pas à vous, pas pour le moment. Elle est lâche. Comme un rat, elle attends son heure.
Et sachez que ce jour là, elle vous dévorera.

Devils & Dust



    Définissez vous en une phrase.
      a. Non.


    Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?
      d. Un poisson rouge.


    Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?
      a. Finnegans Wake de James Joyce.


    Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.
      e. « Je comprends ce que tu ressens... »


    La petite manie dont vous vous passerez bien ?
      c. Faire des private jokes.


    Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.
      e. Lécher les bottes du professeur pour m'accorder un délai supplémentaire si j'ai pas la flemme...

Born to run


IN THE DAY WE SWEAT IT OUT IN THE STREETS OF A RUNAWAY AMERICAN DREAM
AT NIGHT WE RIDE THROUGH MANSIONS OF GLORY IN SUICIDE MACHINES
SPRUNG FROM CAGES OUT ON HIGHWAY 9
CHROME WHEELED, FUEL INJECTED AND STEPPING OUT OVER THE LINE
OH, BABY THIS TOWN RIPS THE BONES FROM YOUR BACK
ITS A DEATH TRAP, IT'S A SUICIDE RAP
WE GOTTA GET OUT WHILE WERE YOUNG
CAUSE TRAMPS LIKE US, BABY WE WERE BORN TO RUN
Yeah, that's what we were...



A trois kilomètres de Norwich, en descendant la colline et en sortant de la dernière banlieue de Highsbury, on arrive sur Mensburry Hills. Sorte de ville conçue comme un immense parking, elle s'étend sur tout le bas côté de ce qui était autrefois une vallée. Elle n'a pas de centre. Sur toute sa superficie s'étalent des résidences serrées les unes contre les autres alternées ci et là par des entrepôts. À l'origine, il s'agissait d'un squat d'ouvrier qui par la suite devint une ville entièrement peuplée par des mineurs. Aujourd'hui, elle s'est énormément développée mais elle ne fut pas intégrée à l'agglomération la plus proche, bien que tous ses habitants y travaillent. Elle demeure une sorte de lieu à part et « à côté ».
Les citoyens de Mensburry Hills n'ont pas de maire mais un conseil, composé de certains d'entre eux, élus tous les deux ans. Il y a un commissariat fourni de trois policier et une caserne de pompier avec un effectif tout aussi léger pour la taille de la commune. En cas de besoin, on fait appel aux services des villes voisines. De toute façon, il n'y a pas beaucoup de délinquance.

Mensburry Hills est un de ces villages refermés sur eux mêmes où l'air sent la moisissure et où la moindre incartade a le goût amer du charbon. Ses habitants sont des adeptes sans le vouloir de l'esprit de clocher. Toutefois il est rare qu'un étranger s'installe là-bas. Tout comme ceux qui en partent sont quasiment inexistants. Au cimetière en dehors où ils sont enterrés, vous verrez que la moitié de plaques indiquent les défunts comme nés et décédés au même endroit. Durant leur vie ils voyageront, ils travaillerons et iront forcément à l'extérieur. Mais comme les voitures reviennent se garer dans leurs garages glauques le soir, même après la route si libre qu'elles ont roulée, les habitants reviennent un jour où l'autre s'y ranger.
On vit dans l'ombre grise à Mensburry Hills et on y meure dans l'approbation générale.

La jeunesse ici n'a pas plus d'espoir que leur parents. Il n'y a rien à faire, rien à voir. Rien qu'un long terrain vague sur lequel se perdre, sans même un arbre auquel se pendre. On ne crie pas pour ne pas se rendre compte qu'on ne vous entendrait même pas. On espère silencieusement en attendant ses dix-huit ans, quand on pourra se casser, mais on ne lutte pas contre la fatalité. On sait qu'on y crèvera comme un chien sur le bas-côté, après avoir trop couru derrière les voitures.
On se laisse aller à une morosité de rigueur, et la vie dès la naissance n'est qu'une antichambre de la mort.



WENDY LET ME IN I WANNA BE YOUR FRIEND I WANT TO GUARD YOUR DREAMS AND VISIONS
JUST WRAP YOUR LEGS ROUND THESE VELVET RIMS AND STRAP YOUR HANDS ACROSS MY ENGINES
TOGETHER WE COULD BREAK THIS TRAP
WE'LL RUN TILL WE DROP, BABY WELL NEVER GO BACK
WILL YOU WALK WITH ME OUT ON THE WIRE
CAUSE BABY I'M JUST A SCARED AND LONELY RIDER
BUT I GOTTA FIND OUT HOW IT FEELS
I WANT TO KNOW IF LOVE IS WILD GIRL I WANT TO KNOW IF LOVE IS REAL
Oh can you show me?



« C'est facile pour toi. Tout les parents voudraient que tu sois leur fille.
– Oh, non, Joannie. Ne recommence pas. Tu sais très bien que tout les ados rêvent d'être toi. »
Elle sourit. La flatterie résout toujours tout. Joan, satisfaite, saute du muret et regarde Wendy. Elles sont derrière un bâtiment gris où on stocke des voitures en pannes. Il fait gris partout, du ciel au bitume. Encore un samedi après-midi à zoner.
« Bon, Wen, où on va maintenant ? Je me fais chier. »
C'est toujours la même chose. On s'ennuie, ici, Jo. Tu n'as pas encore compris ? Elle regarde son amie avec un air interrogateur.
« Si tu veux, on peut aller à la fête chez Casey. »
La rousse prend un air ravi. C'est pile la réponse qu'elle attendait. Wendy ne donne que les bonnes réponses. Mais son amie minaude juste un peu, pour le plaisir.
« Oh, tu en as envie ? Je ne sais pas... Oh, et puis si ça te fait plaisir. »
Tu attends que je te dise merci ?



« Wendy. J'ai quelque chose à te dire.
– Plus tard, je dois aller voir Joannie, elle a perdu son sac.
– Arrête, elle se passera bien de toi cinq minutes. »
Elle abandonne et le regarde d'un air agacé qui signifie « fais-vite. J'ai tellement mieux à faire que de m'occuper de toi », mais en même temps elle sourit. Et c'est un sourire qui a l'air vrai. Un sourire qui fait gentil. La musique en fond sonore ne l'empêche pas d'entendre Corentin reprendre son souffle. « Hm... heum. » Il ne sait pas trouver ses mots.
Si Wendy avait été une personne normale, elle se serait énervée et serait partie. Ou elle aurait pianoté sur son bras, montrant son mécontentement. Mais elle est conciliante. Elle lui prends la main et le regarde droit dans les yeux.
« Écoute, je vais aller voir Jo. Je repasse dans dix minutes, viens me voir et tu me dira ce que tu as a dire. Ça marche ? »
Il n'a pas le temps de répondre qu'elle est déjà partie et que trois personnes sont arrivée entre temps. Pas d'espoir de la rattraper.

La fête bat son plein. C'est une soirée glauque d'ados pré-pubères. La maîtresse des lieux a les cheveux blond fade et du vernis rose Barbie qui tranche avec son top qui se veut trash. Elle accoste Wendy en criant comme un goret. Il semblerait que tout compte fait, on aie trouvé de l'alcool. La brunette lui parle calmement et la laisse partir vers la salle de bain où elle trouve Joan, les cheveux roux filasses et la tête dans l'évier. Elle a l'air de vomir.
« Oh, me regarde pas comme ça... »
Puis elle se met à pleurer, en faisant un bruit de bébé geignard. Elle étouffe un sanglot. Wendy s'approche d'un air décidé et lui rince le visage.
« Calme-toi. Tout va bien.
– Ma mère va me tuer.
– Mais non. Il n'est que dix heures. On a largement le temps. Tu va te laver, d'abord. Et puis on rentre. »
Elle se laisse faire, les yeux dans le vague. Au moment où elle devrait se déshabiller, son regard part en vrille et elle se laisse tomber dans la baignoire.
Elle soupire. Elle gémit et pose sa tête sur le mur en carrelage blanc.
« Wendy. Arrête de faire cette tête de bonne sœur. C'est vrai... Tu vas craquer, un jour. »
Elle déblatère, bien sûr, c'est sa première cuite. Mais une drôle d'impression, une ambiance lourde se fait ressentir entre les deux jeunes filles. Wendy fronce les sourcils et ce n'est pas de l'inquiétude pour Joan. C'est du mépris.
« Ne t'en fais pas pour moi. »
Un instant, la rouquine semble se rendre compte du changement produit. Mais elle rit nerveusement et son crâne retombe sur son épaule. Elle n'a rien vu, elle ne veut rien voir.


« Vous êtes sûrs qu'on ne vous raccompagne pas ?
– Ne vous inquiétez pas, madame, on habite juste à côté l'un de l'autre. Et puis, qu'est-ce qui pourrait arriver à ici ? rit-elle.
– Tu as sûrement raison. Merci d'avoir ramenée Joannie. Bonne nuit, vous deux ! »
Le silence est pesant tandis qu'ils avancent. Corentin n'a pas ouvert la bouche de tout le trajet. Wendy sent bien qu'il se passe quelque chose, mais son instinct lui dit que ce n'est pas une bonne idée d'y venir. Mais l'atmosphère est lourde, autant la briser le plus vite possible. Sa voit lui semble abrupte, hésitante.
« Au fait, tu n'avais pas quelque chose à me dire ? »
Il la regarde. Il a un air grave qu'elle ne reconnaît pas. Elle semble si fragile, et lui si vieux tout d'un coup. Au fond, ni l'un ni l'autre ne veulent entendre ce qu'il va dire. Parce que ça va tout gâcher.
Comme si ce qu'ils avaient était bien.
« Wendy. »
Il prend un air sérieux.
« Je t'aime. »
Elle fait celle qui n'a pas compris. Celle qui ne s'y attendait pas. Sa bouche forme un o, ses sourcils adoptent la mimique de la peine. Elle le regarde avec pitié. Comme on regarde un sans-abri ou un chien galeux. Avec un certain mépris sous-jacent, ce mépris qui guette sous chacune des ses paroles.
« Non. »
Il est incrédule. Depuis quand est-ce une réponse ?
« Tu ne m'aime pas. »
Elle lui fait ses yeux de « tu sais que ce que je dis, je le dis pour ton bien ».
« Tu aimes Joan. C'est ta copine.
– On avait treize ans, franchement. C'est un truc de gamin. On n'a jamais été amoureux.
– Arrête de dire n'importe quoi, enfin. On a quatorze ans. Est-ce vraiment plus vieux ? Et puis, bien sûr que vous êtes amoureux. Il est tard.
– Mais, tu ne comprends vraiment pas ce que j'essaye de te dire ?!
– Corentin. C'est toi qui ne comprends pas. »
Il s'arrête troublé. Elle a encore cet air de pitié. Ne vois-tu pas que tu n'es rien pour moi ? Et il sent de la haine monter. Contre cette petite conne. Mais bien sûr, elle sourit, et que peut-on lui dire ? Wendy est un ange. C'est sa marque de fabrique.
« Ne t'en fais pas, tu sais. Je ne suis pas le genre de fille dont on tombe amoureux. »
Et sur ce, elle recommence à marcher, avec cette air d'innocence et de bonté pure. Il la suit et ensemble ils remontent l'allée, de maisons en tout point semblables aux leurs. Dans la ville-maison de poupée où ils sont encore des enfants.
Comme s'ils ne se trainaient pas déjà comme des cadavres.
Comme si le fruit n'était pas pourri jusqu'au trognon.



BEYOND THE PALACE HEME-POWERED DRONES SCREAM DOWN THE BOULEVARD
THE GIRLS COMB THEIR HAIR IN REAR-VIEW MIRRORS
AND THE BOYS TRY TO LOOK SO HARD
THE AMUSEMENT PARK RISES BOLD AND STARK
KIDS ARE HUDDLED ON THE BEACH IN A MIST
I WANNA DIE WITH YOU WENDY ON THE STREETS TONIGHT
IN AN EVERLASTING KISS
Ho !



« A y 'hule ! »
Wendy regarde l'homme avec curiosité. Il lui semble ne jamais l'avoir vu, et pourtant, tout le monde se connait dans le coin. Il est chauve, un peu gros, et porte un Marcel blanc. Il est en sueur. Ses yeux sont rouge. Il parle avec difficulté.
« Ha iye 'hule... », répète-t-il.
Sa voix lui dit quelque chose. Tout d'un coup, elle reconnaît le second adjoint du conseil, Walters. Tiens, il n'a pas des cheveux, lui, d'habitude ? Tout s'explique, en voyant la perruque qu'il tient à la main. Wendy l'observe, et oui, effectivement, les cheveux correspondent, c'est bien lui. Il articule lentement, d'une voix rauque, aux accents désespérés.
« Tu ferais bien de partir.
– Qu'est-ce qui se passe ?
– La ville brûle. »

Elle descend la pente abrupte du plus vite qu'elle le peux. Dick Walters la suit, de son souffle crachotant. Dans sa tête, plusieurs choses lui viennent à l'esprit. Les hurlement qu'elle croit entendre, bien que ce soit trop loin. La lumière dont elle ne peut dire si elle vient du brasier ou des lampes des habitations. Elle se demande où a pris le feu. Elle s'interroge vaguement sur ses parents, et les visages de Joan et Corentin passent devant ses yeux. Mais il n'y a qu'une chose qui ai de l'importance. Le fait qu'elle se soit trouvée dans la bibliothèque, aux limites de la ville. Le fait qu'elle ai pu s'échapper la première, qu'elle soit saine et sauve.
It's me against the world, and this time I won.
Puis la voilà en bas. Le conseiller municipal téléphone au loin. Il peste contre les secours qui ne peuvent pas arriver plus vite. Wendy se demande un instant ce qui est arrivé aux pompiers de la caserne.
Puis elle voit l'immense rougeur se déployer dans le ciel et elle comprend qu'il n'y aura plus rien.



HIGHWAY'S JAMMED WITH BROKEN HEROES ON A LAST CHANCE POWER DRIVE
EVERYBODY'S OUT ON THE RUN TONIGHT BUT THERE'S NO PLACE LEFT TO HIDE
TOGETHER WENDY WE CAN LIVE WITH THE SADNESS
I'LL LOVE YOU WITH ALL THE MADNESS IN MY SOUL
SOMEDAY GIRL I DON'T KNOW WHEN WERE GONNA GET TO THAT PLACE
WHERE WE REALLY WANT TO GO AND WE'LL WALK IN THE SUN
BUT TILL THEN TRAMPS LIKE US BABY WE WERE BORN TO RUN
Come on, Wendy, tramps like us,
Baby we were born to run.



La ville était trop isolée.
Quelle idiotie, penser qu'ils n'avaient besoin que d'eux mêmes.
Toutes ces victimes qui auraient pu être sauvées.
Beaucoup sont morts de leur blessures, non ? Et les autres qui ne se rétabliront jamais vraiment...
Une vraie hécatombe.
C'était où, déjà ?
Pas loin de Canterbury, non ?
Ce ne serait pas Highsbury, plutôt ?
Peut-être, j'ai oublié.
Et vous savez ce qui va se passer ?
Aucune idée.
Ah, moi, je les ai entendus à la radio. Ils vont reconstruire pour les survivants.
C'est glauque.
Tu sais, ces gens là n'ont rien, à part leur communauté.
C'est peut-être une raison.
Sûrement.


« Wendy ! Oh, Wendy ! Tu es vivante ! Je ne le crois pas ! Wendy ! Wendy ! »
C'est Casey, la fille de la fête. La fête, c'était il y a six mois. Et le Grand Incendie de Mensburry Hills, comme on l'appelle, parce que c'est au moins aussi horrible que celui de Londres, ça fera bientôt un mois.
« Casey... » dit-elle doucement en la laissant l'étreindre. « Casey...
– J'ai cru que tous le monde était mort ! Tout le monde ! J'étais à dans le train pour New York avec Maman... on devait visiter Ground Zero, puis on a eu l'appel du conseiller...
– Calme-toi, Casey. Tout va bien maintenant.
– Wendy, arrêtte ! » Elle la regarde d'un air affolé. « Non, tout ne va pas bien ! Tu n'a pas à me rassurer ou quoique ce soit ! C'est plutôt à moi ! Wendy, tes parents !
– Oui... Oui », balbutie-t-elle.
Il y a deux parties d'elle qui se séparent. L'infime partie qui veut pleurer. Et l'autre, celle qui croit en elle comme un monstre, comme une plante carnivore, tandis que Casey continue à parler, tremblante.
« Et... et tous les autres ? Il y en a d'autres, comme toi, Wen ?
– Je ne pense pas. »
Elle reprend sa respiration.
« J'étais devant la bibliothèque », dit-elle lentement. « Il était trop tard pour rendre mon livre. J'ai croisé le conseiller municipal, il téléphonait. Le feu s'était déjà propagé, et avait explosé dans le parking. Avec les voitures, tu comprends... On a pu sortir dans la vallée, en contournant l'autoroute. »
Elle s'interrompt.
« Et... Et ceux de notre âge ? Ils sont tous...?
– Oui. » Cette fois, sa voix ne tremble plus et c'est comme si le monstre avait enfin dévoré l'autre. « Ceux des maisons à l'ouest, comme Corentin, ont brulés entièrement. Ils ne pouvaient s'échapper nulle part. D'autres ont eu plus ou moins de chances. Joan, par exemple, était trop blessée. »
Elle regarde dans le vide derrière elle. Il n'y a définitivement plus rien de cet endroit morbide.

Mais elle était plus intelligente. Elle avait survécu. Elle n'était pas morte cette nuit, et elle ne mourrait pas là-bas, dans cet endroit où l'on enterre les hommes. Tout avait brûlé, et toute sa vie d'avant.
Les policiers qui enquêtaient sur les causes de l'évènement lui avait fait passer un test. Elle acceptait bien sûr d'être transférée à la Wammy's House. Tout pour s'éloigner d'ici. Mais elle ne laisserait pas tomber le masque, au contraire. Plus les yeux qui l'observait étaient nombreux, plus excitant était le jeu. Wendy serait Wonder. Encore plus gentille, douce et aimable. Encore plus à l'écoute de vous. Encore plus prête à tout.

HRP


SURNOM : Aiiw.
DATE DE NAISSANCE : 18 / 01 / 96
ÂGE : j'ai 15 ans depuis peu.
SEXE : FEMME
AVATAR : random brunette, de ravenskar ici.
DÉCOUVERTE DU FORUM : partenariat Aisling.
NOTE SUR 20 DU FORUM : 18. C'est vraiment un modèle de forum *w*
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Dernière édition par Wonder le Sam 5 Fév - 10:48, édité 4 fois
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Feuille de personnage
Wammy’s: House
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Âge: 17
Sujet: Re: Sometimes I do wonder. Sometimes I do wonder. EmptyDim 23 Jan - 19:14

Bienvenue sur Wammy's House !

Alors selon le questionnaire ton personnage est...tadadam, un ALTER, je te laisse finir ta fiche !
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Invité
Sujet: Re: Sometimes I do wonder. Sometimes I do wonder. EmptySam 5 Fév - 10:48

    Merci : D je n'ai pas changé quoique ce soit, il me semblait que dans son caractère de base Wendy était déjà très ALTER. J'espère que ça ira.

    Heum, fiche terminée o/ avec sûrement beaucoup de fautes, je suis une flemmarde et j'ai pas relu. Signalez moi s'il y en a trop et je ferais une vérification.
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Feuille de personnage
Wammy’s: House
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Âge: 17
Sujet: Re: Sometimes I do wonder. Sometimes I do wonder. EmptySam 5 Fév - 21:09

Validée très chère ♥
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