PSEUDONYME : Maschera | Masque, en italien. NOM : Cry | Aucun jeu de mot accepté ! PRÉNOM(S) : Matteo | Non. Pas de Matt qui tienne. QI: 171 DATE DE NAISSANCE : 01 / 04 | Et je blague pas. ÂGE : 17 ans. | Bientôt la libération de ce trou à rat ! SEXE (✔) : ✔ M ❒ F | Vous l'attendiez celle-là, hein ? ORIGINE : Anglaise. | Mon père a vécu en Italie.
Comme une fille, mais en mec.
Couleur des cheveux : Blonds. Couleur de la peau : Pâle. Tatouage/Piercing ? : Non.
Couleur des yeux : Noisettes. | Avec lentilles rouges pour faire peur aux grands-mères. Taille en centimètres : 183cm | Et en pleine croissance ! Corpulence: Mince. Très.
Tu détestes Maschera. Tout d'abord, il fait exprès de déranger. Mais oui, tu nous le jures, on dirait qu'il prend un sale plaisir à te torturer ! Tantôt habillé en femme, tantôt en homme, il ne correspond pourtant jamais à chacun des deux sexes. Mais merde, il peut pas le dire directement, qu'il est un mec ? Comment veux-tu qu'on imagine un mec avec une voix... comme ça ? Une voix sensuelle, lente, avec un faux accent italien qui charme. Une voix définitivement féminine. Nous sommes-nous déjà fait draguer par un homme à la voix de femme ? En tout cas, toi, oui. Bien sûr, au début, tu es déboussolée, tu te laisses faire, tu es entre la répulsion et l'admiration, tu es hypnotisée par un personnage qui te dépasse, toi, petite gamine superficielle. Alors tu te laisses aller à penser des choses impensables. Et puis un jour tu comprends enfin : Maschera ne te verra jamais comme une petite amie potentielle. Ni même comme un objet sexuel potentiel. Maschera hait le sexe. Maschera hait le corps féminin. Maschera hait le corps masculin. Maschera vous jalouse royalement. Nourrie de cette certitude, tu commences à dépasser l'attirance physique pour te lier d'amitié avec cet énergumène. Et là c'est le gouffre. Tu découvres qu'il est doté d'un égoïsme des plus profonds. Seul son bien-être importe, seule sa tranquillité, surtout. Maschera, il veut la paix. Il veut atteindre l'oisiveté parfaite. Et il est prêt à tout pour l'avoir. Il est lâche, hypocrite, lèche-botte, manipulateur, menteur, comédien, voire violent dès que sa personne est en jeu. Il n'a pas de fierté, et ça te dégoûte. Surtout quand tu vois comment, au fond, il règle bien son compte. Parce qu'il est malin, le bougre, et il a un don pour la manipulation. Il a un dossier sur chaque orphelin qu'il complète soigneusement. Il adore fouiner la vie des gens, déterrer leurs sales secrets, les exposer à la face du monde et jouir de leur souffrance. C'est un fouille-merde sadique et pervers. Et tout ça, à cause de sa paranoïa. Pas vraiment maladive, mais carrément obsessionnelle. Il se croit perpétuellement menacé. Pour les raisons les plus absurdes qui soit. Et c'est pour ça qu'il se protège toujours de n'importe quelle situation imaginaire. Et que, au final, il ne lui arrive pas grand chose.
Mais cet aspect pitoyable et ridicule de Maschera, tu es l'une des seules à le connaître. Les autres le voient comme un empêcheur de tourner en rond, un mec bizarre qui ne traine qu'avec des filles et chante tout le temps. Avec une certaine classe, une certaine distance... Beaucoup de défauts, certes, mais un charisme qui compense. Ah, s'ils savaient ! S'ils l'avaient vu se pisser dessus face à une araignée. S'ils l'avaient vu faire des yeux doux à un prof' pour pouvoir rendre son devoir en retard. S'ils l'avaient vu se ronger les ongles parce qu'il avait la certitude absolue d'être poursuivi par une fane en folie désirant le violer avant de l'entraîner dans une cérémonie vaudou. S'ils avaient vu son sourire malsain alors qu'il te menaçait à l'aide de secrets. Ah, voilà, malsain ! Ce mec est malsain !
Et pourtant, tu restes avec lui. Tu restes dans cette ambiance haineuse cachée derrière des sourires hypocrites où vous vous faites des coups par derrière. Maschera, c'est un peu comme un pote gay. Il te conseille sur du maquillage, il te prévient gentiment dès que ta robe te fait un trop gros cul, il discute avec toi des potins de l'orphelinat, il se moque des mochetés et il critique les couples heureux. Avec lui, tu peux parler de tes règles, de ton coup d'hier, de ton string ou de la pute d'à côté. Certes, il se moquera de toi derrière une phrase hypocrite bien placée, mais bon, tu lui rendras plus tard. Oui, tu restes avec lui même s'il te dégoute. Même s'il déteste tout ce qui ne « correspond » pas. Car Maschera est un maniaque. Mais pas seulement du rangement. Il n'aime pas les étrangers, les analphabètes, les moches, les imbéciles, les béotiens à la musique, les homosexuels, les pauvres... Ca le révulse. C'est encore qu'un sale richard conditionné par son père élitiste. Un sale môme.
De toute façon, Maschera ne peut pas te blairer. Tu n'es qu'une pute. Et tes copines aussi, c'est toutes des salopes. Et ton mec, c'est une brute. Et tous ses potes sont vulgaires. Il vous déteste tous. Tous. Vous êtes pitoyables avec vos relations obscènes. Vous êtes écœurant avec votre sentimentalité, avec votre corps... Tu le sais qu'il te jalouse, en vérité ? Oui. Mais tu l'oublies bien facilement dès que tu sens son regard haineux et méprisant posé sur ta poitrine « encombrante et flasque ». De toute manière tu es pitoyable. Tu ne mérites rien. S'il te supporte, c'est pour s'amuser à te torturer. Et toi, pauvre inconsciente, tu songes à le défier sur son terrain. Mais comment blesser quelqu'un sans fierté ? Comment atteindre celui qui a fouiné ta vie dans tout ce qu'elle a de plus horrible ? Comment surprendre quelqu'un qui pourrait croire que le président des Etats-Unis veut sa peau ? Tu ne sais pas mais tu t'escrimes à lutter avec tes petites répliques puériles tandis que la lame de Maschera s'enfonce toujours plus dans ton coeur. Et mine de rien, tu le prends en modèle. Tu admires sa grâce. Tu admires le fait qu'il arrive à faire croire au monde qu'il a un minimum de courage. Tu admires sa sensualité si particulière, ce charme hermaphrodite déroutant. Tu admires sa combativité pour atteindre la fainéantise éternelle. Tu admires sa culture et son éducation. Et le fait qu'il ne se soit pris d'affection pour quiconque à l'orphelinat. Tu l'admires de survivre avec le pire des mal-être, avec le pire des corps, avec le pire des caractères. Oui, tu l'admires de pouvoir se supporter lui-même.
Mais il y a une chose que tu aimes chez lui. La seule chose qui soit restée pure et intacte. La seule chose qui le rende vraiment beau. Sa voix. C'est tout ce qu'il a. Une voix donnée par les anges qu'il entraîne et protège avec vénération. Cette voix qui l'a maudis en le condamnant à rester entre deux sexes. Chanter, c'est la seule chose au monde qui puisse le rendre heureux.
Oui, sa voix définit tout ce qu'il est. Un castré.
Comme une tapette, mais intelligente.
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Définissez vous en une phrase. Sérieusement, t'as pas quelque chose d'autre à faire que me demander ça ?
Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ? Les hauts de Hurle-vent.
Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ? Les 120 journées de Sodome du Marquis de Sade.
Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement. « Le si n'aime pas le ré pour la centième fois ! »
La petite manie dont vous vous passerez bien ? Caser des citations partout.
Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.
Lécher les bottes du professeur pour m'accorder un délai supplémentaire si j'ai pas la flemme...
Comme un mec, mais sans couilles
« Canta, Matteo ! Plus haut ! Ancora ! » Depuis combien de temps étaient-ils là ? Deux heures ? Trois ? Le père et le fils, enfermés dans leur cave, l'un sur son piano, l'autre chantant. Plongés dans leur musique, enfouis dans leur passion, ils oubliaient le temps et jouissaient en rythme, le sourire aux lèvres, ne s'arrêtant que pour boire. A chaque composition du père, à chaque proposition du fils, la chanson devenait de plus en plus belle et ils ne se rendaient même pas compte combien ils étaient beaux. Qui profitait de cette musique ? Eux. Juste eux. Parfois les spectateurs, lorsque Matteo participait à un concert. Mais ils ne pouvaient vraiment jouir de la musique. Hypnotisés par leur égoïste passion, leur fécilité était toute contenue dans l'acte et jamais dans le partage. Aucun autre ne pouvait comprendre la fièvre qui les prenaient lorsqu'ils jouaient ensemble. Aucun autre ne pouvait jouir aussi bien qu'eux de leur propre musique. Et chaque jour le niveau augmentait, chaque jour le petit garçon apprenait de nouvelles choses. C'était leur temps à eux deux, qui leur permettait de supporter leur quotidien étouffant. Un piano et une voix, juste ça dans une pièce remplie de disques et de partitions, une pièce habituée à la musique classique et à l'opéra, une pièce où résonnait souvent leur mélange absurde d'anglais et d'italien que seuls eux comprennaient.
« Cry, Matteo ! Again ! » Pourquoi la boue est-elle toujours attirée par la pureté ? Pourquoi personne ne comprend ce petit ange innocent ? Pauvre Mattéo, maltraité depuis tout petit, victime sublime de la haine la plus innocente du monde. Il n'y a que des enfants pour être aussi cruels. Un cruauté sans pareille car parfaitement naïve. Mais tout cela, l'enfant peu le supporter. Le regard mauvais des garçons, les gloussements des filles, le haussement de sourcil de la maitresse, il s'en moque de tout cela. Cela n'existe pas pour lui, il se moque exclu à cause de sa voix, à cause de sa passion, à cause de ses membres trop frêles ou à cause de son nom de famille. Son père lui a appris à ignorer les imbéciles. Oui, ce sont des ignares et puérils qui ne cherchent que des choses futiles, qui se perdent dans des relations sans sens, qui ne connaissent rien à la réalité du monde. Mattéo, habitué à passer son temps avec son père, s'est toujours senti loin des gens de son âge. Si l'on se moque de lui, si on le maltraite, c'est parce qu'ils savent qu'il les méprisent, qu'il les hait, qu'il les juge inférieurs et qu'il n'est jamais allé vers eux. Parce qu'il les trouble, ces pauvres enfants, il les trouble avec son regard sérieux et cette impression étrange, cette intuition qu'il a toujours été loin d'eux. Mattéo se moque d'eux. Car dès 17h30 il ira chez lui, dans sa cave, il ira chanter avec son père et oubliera tout. Tout. Et sera enfin heureux.
« Mattéo, finis ta soupe s'il te plait. » Le petit garçon, assis seul à la table, face à sa soupe froide, fait une grimace avant de prendre sa cuillère pour la plonger dans le liquide visqueux. Encore une fois, son père et lui sont sortis très tard de la cave. Encore une fois, sa mère et sa petite soeur avaient déjà mangé. Encore une fois, son père est monté se coucher en ne mangeant presque rien. Encore une fois, il se retrouve seul face à une assiette froide. Pendant ce temps, sa mère aide Melodia avec ses devoirs. Sa petite fille chérie, son enfant bénie. Les deux femmes sont presque autant liées que le père et son fils. Comme s'ils s'étaient partagé les deux enfants, de manière inconsciente. Souvent, il entend sa mère pleurer, seule, dans un coin. Parfois, il va la voir pour essayer de la consoler, inconscient que ses berceuses ne font qu'aggrandir la blessure. Oui, le petit garçon ne peut pas comprendre sa mère, pauvre jeune femme tombée amoureuse d'un professeur de musique passionné, émerveillée. Pauvre mariée qui se retrouvre délaissée, oubliée, parce que son fils ainé est devenu la raison de vivre de son mari. Pauvre mère qui se retrouve à haïr et jalouser son propre enfant.. Pauvre bourgeoise qui se doit de garder la tête haute, qui se console en chouchoutant sa fille, qui fait toujours des efforts pour attirer l'attention de son mari, qui fait croire à ses amies que sa famille est parfaite et épanouie. Imbécile de gamine qui ne peut pas avancer seule.
« Mat' ! Mat' ! Attends ! Laisse-moi entrer, je veux t'écouter chanter ! » Melodia est émerveillée par son frère. Son grand frère si beau, si incroyable, qui arrive à avoir l'attention de leur père, qui chante si bien, qui ressemble à une fille, qui se tait souvent mais qui la rend tellement heureuse dès qu'il ouvre la bouche. Melodia ne rêve que de cette cave, ce lieu sacré où les deux hommes de sa vie se retrouvent. Elle veut assister à ces séances de beauté. Elle veut faire de la musique. Elle veut apprendre, elle aussi, à être aussi belle. Oh oui, elle veut devenir comme eux ! Mais le père n'accepte que son fils dans son antre. Pourquoi ? Car son fils a un don. Il est surdoué. Il a une voix en or. Et lui, Daniel Cry, a été choisi pas le Seigneur pour rendre cette voix aussi belle que celle des anges. Rien ne peut interférer dans cette mission divine, et surtout pas sa fille qui n'a aucune capacité au dessus de la normale dans le domaine de la musique. Il n'a pas de temps à perdre avec les incapables.
« Joyeux anniversaire Mattéo ! -Merci mon oncle. » A 9 ans, le garçon ressemble déjà à un robot. Dès qu'il est loin de son père, il a l'air dénué de tout sentiment, parlant d'un ton monocorde et ne s'intéressant à rien. Ses notes en chute libre lui ont valu un test de QI, récemment. Une chose parfaitement ennuyeuse qu'il s'est empressé de terminer. 171. 171 quoi ? Ca, il ne le sait pas et, puisque son père a l'air de s'en moquer, il s'en moque aussi. Seul son père possède la clé de ses sentiments, seul lui a le don de faire sourire son fils. Lui et son piano. Mattéo ne se définit que dans cette cave où seul son oncle est accepté. Un oncle riche, plus riche que son frère, et passioné par la musique, mais moins que son frère. Un oncle intrigué par cet enfant si dur et en même temps si innocent. Il vient souvent, rien que pour l'écouter chanter, que pour lui parler. Tout comme Daniel, il est tombé amoureux de la voix de l'enfant et, tout comme Daniel, veut tout faire pour l'écouter à jamais. « Dis-moi Mattéo, aimes-tu chanter ? -Oui mon oncle ! Plus que tout ! -Voudrais-tu pouvoir chanter pour toujours ? -Oui. -Alors ton cadeau d'anniversaire va te plaire. »
« Dis, maman, il va bien Mat', tu crois ? -Mais oui, il va bien, ne t'inquiète pas. Comment est le gâteau au chocolat ? -Bon ! » Ce que ne sait pas cette douce enfant de sept ans, c'est que à cet instant précis, son cher grand frère recevait le remède contre la puberté. La solution finale pour qu'il puisse chanter toute sa vie. Oui, ce soir-là il allait être béni pour rejoindre la voix des anges. La capacité exeptionnelle d'avoir une voix de femme avec la capacité respiratoire d'un homme. Ce soir là, Daniel Cry castra son fils.
« Sors d'ici ! SORS ! » Melodia ne comprend pas. Pourquoi son père est-il enfermé seul dans la cave ? Pourquoi Mattéo est-il en train de pleurer dans sa chambre ? Pourquoi crie-t-il ? Pourquoi a-t-il perdu sa douceur ? Pourquoi sa si belle voix est-elle devenue hystérique et lui brûle-t-elle les oreilles ? Pourquoi doit-elle souffrir ? Melodia ne peux pas comprendre. Mattéo a été trompé par la seule personne qu'il n'a jamais aimé et n'aimera jamais. Son paradis est mort.
« Non canterò più. » Mattéo ne chantera plus. C'est une promesse. Mélodie ne peut pas comprendre ce qu'il dit, encore une fois. Jamais Daniel et Mattéo ne parlaient italien en dehors de la cave. Avant aujourd'hui. « Non canterò più. » Il murmure encore ces mots, allongé dans son lit, sa soeur à ses côtés. Sa voix est douce et evanescente, elle ne comprend pas mais aime ce frère qui la regarde avec un regard affectueux. Comment peut-elle savoir ce qui couve dans le coeur de son frère ? Comment peut-elle savoir que, à cet instant, il se moque de sa magnifique ignorance ? Il va se venger. Il va le faire regetter. Cet enculé va souffrir.
« Mattéo, viens avec nous ! -Jamais ! » L'adolescent crie du haut des escaliers. Aller à la messe ? Et puis quoi encore ? Il ne croit plus en Dieu. Ca non. Depuis un an, à présent, Mattéo cultive sa vengeance, amoureusement. Cette haine n'a pas de place pour l'amour en Dieu. Il ne parle plus à son père. Il ne chante plus. Il crie sur sa mère. Il ignore sa soeur. Il n'y a plus aucun lieu de bonheur pour lui mais il s'en moque. Il cultive sa puérile rebellion de pré-adolescent. Sauf que cette rebellion plonge son père dans la dépression, pauvre vieil homme qui a tout donné à son fils. Tout, sauf la dignité. Va crever ! Le dernier coup est pour ce soir. L'achèvement total. Le petit garçon va dans le grenier chercher un pot de peinture et une échelle. Puis il va devant chez lui et écrit en lettres capitales, en rouge, sur le mur face à la rue ces quelques mots : « DANIEL CRY A CASTRE SON FILS, MATTEO CRY. DANIEL CRY A TUE SON FILS, MATTEO CRY. » Puis il prit le bus, un sentiment d'allégresse au coeur, comme s'il était devenu libre de tout. Il alla droit chez son oncle. Et ne revint pas.
« Maschera, appelle-moi Maschera. » Tout recommence, Mattéo est mort et Maschera est né. Un monstre est né. Un être égoïste et lâche, perfide et vicieux, hypocrite et lèche-botte, fainéant et abandonné. Avec ce sale sourire, ce sale plaisir de choquer les esprits, cette manière de se comporter qui trouble. Il va se laisser pousser les cheveux. Il va s'acheter des lentilles. Il va mettre des jupes. Il va se mettre en costard. Il va se maquiller. Il va séduire certaines filles. A son gré, à son bon plaisir, changeant de sexe juste pour te faire chier. Oui, te faire chier. Plus de haine, plus d'amour, juste de l'égoïsme et un mépris détaché. Maschera a 12ans.
« Maschera, alors, c'te robe ? -Une abomination. Je te l'avais dit, que c'était impossible de m'acheter une robe dans du prêt-à-porter. Je n'ai pas l'énorme fessier féminin, moi ! -'Rête un peu de chougner, pauv' bourges ! -Perfectionniste et superficiel, nuance. Bref, aide-moi à la retirer ! » Arpège soupire et rentre dans la cabine pour aider son ami. Depuis quelques mois, le castré et la stérile sont devenus amis. Amis de shopping, amis de potins, amis de mauvais coups, amis de remarques sarcastiques diverses et variées. Ils aiment tous les deux choquer et emmerder le monde. Même s'ils représentent deux mondes opposés, ils ont tellement de ressemblances qu'ils ont accroché. En quelque mois, les deux gamins de 14ans sont devenus un duo de pestes inconstestées. Maschera abandonnait même sa clique d'amies-victimes pour aller avec la musicienne, bien plus forte et assumée que ses disciples. Et puis, ce que Maschera n'avouerait jamais, c'est qu'il est fasciné par Arpège. Dès qu'elle s'était présentée, il s'était pourtant dit de ne pas l'approcher, elle allait lui faire du mal, un nom pareil laissait présager de la musique à l'horizon. Mais il est tombé dans le panneau. Royalement. Il l'écoutait jouer discrètement, au loin, savourant secrètement jusqu'à ce qu'elle vienne le voir.
« Hé machin, j'veux savoir un truc. » Maschera hausse un sourcil et regarde de haut celle qui ose l'aborder. Derrière lui, quelques filles qui le suivent chuchotent en observant Arpège, déjà à cet âge elle avait sa réputation. Et Maschera était toujours le premier à se moquer de cette « prostituée à cordes », cachant depuis cinq ans sa passion écrasante pour la musique. Il la dissimulait à lui-même, avec tout l'égoïsme et toute la haine qu'il avait au fond de lui. « Oui, que veux-tu ? -C'est vrai qu't'es un mec ? » Un sourire gourmand naquit sur le visage de Maschera et ses yeux se mirent à briller, il adorait cette question. Il pencha un peu la tête, regardant enfin dans les yeux son interlocutrice de ses yeux rouges sangs. « Effectivement. Pourquoi, ça t'intéresse ? » Dans ces moments-là, il faisait toujours attention à sa voix, la rendant encore plus sensuelle, plus féminine, accentuant encore son faux accent italien. A présent, elle allait lui tomber dans les bras. « Eh beh ! J'suis sur le cul ! » … Et lui aussi. Il découvrait un énergumène qui allait très vite l'amuser et occuper ses journées.
« 60.20 » Maschera a 14 ans, il fait 1m70 et pèse 60kg. Soixante kilos. Sans une once de muscle. Ses yeux deviennent durs, il serre les poings et les dents. Il est gras. Il est gros. Il va bientôt avoir du ventre, des fesses et un double-menton. Il faut qu'il réagisse. Ce soir-là, il finira agenouillé face à la cuvette des toilettes, cherchant à expulser ce qu'il vient d'ingurgiter. Maschera hait le gras, l'ignorance, la vulgarité, la laideur, la pauvreté. Il hait les muscles des hommes. Il hait les formes des femmes. Il ne veut pas faire partie de leur caste épaisse et écoeurante. Avec leurs hormones sexuelles. Leurs ovaires. Leur sperme. Quelle horreur ! Plutôt crever que de devenir comme ça. Oui, il serait prêt à crever pour y avoir droit.
« Une autre Arpège ! Une autre ! » Il te hait. Sale pute. Avec ta guitare et ta voix grave, ton exhibition de musique. Tu es sale, tu es laide, tu es maudite par la musique. Il te jalouse tellement en t'observant et en t'écoutant attentivement. Il doit être celui qui t'écoute le mieux, celui qui profite le plus de ton talent. Et de tes fautes. Il prend un plaisir masochiste à noter chacune de tes faiblesses dans ce domaine, mais se garde bien de les révéler. Reste seule dans ta merde ! « Hey Machin, y a besoin de deux voix pour celle-là, tu m'accompagnes ? J'suis sûre qu'tu la connais. 'Ttends, j'ai mis où les paroles ? » Non mais de quoi je me mêle ? Maschera observe son amie avec des yeux exorbités. Le faire chanter ? Lui ? Elle a fumé ? Et puis d'accord, pourquoi lui ? « Hey ! Pourquoi moi ? -Pourquoi pas ? » Et puis il se souvient que, en dehors de ses exhibitions musicales, Arpège est une de ses meilleures amies. Et qu'il est logique qu'elle lui demande à lui, plutôt qu'à ces filles aux grands yeux qu'elle connait à peine. Et puis cette chienne avait souvent cette manière décontractée de lui faire des compliments sur sa voix. « Allez... Un, deux, trois. » Maschera chanta-t-il ? Il hésita, un temps, puis se lança. Un grand sourire naquit sur son visage, reflet de celui reignant chez la guitariste. Maschera chanta et ne s'arrêta plus.
« Canta Arpège ! Plus haut ! Ancora ! -Eh oh, tu te calmes avec ton italien merdeux ? » On aurait pu croire que, en retrouvant le chant, Maschera retrouve une certaine gentillesse. Qu'il perde un peu de son égoïsme en retrouvant le partage de son don. Mais non. Toujours égoïste. Toujours fainéant. Toujours insupportable. Toujours manipulateur. Mais maintenant il a quelque chose à aimer. Il aime chanter. Il chante tout le temps, depuis trois ans, en pensant à son père qui ne l'entendra plus jamais.
Comme Maschera, mais en vrai.
SURNOM(S) : Sissi/Sky/Truc/Trousse/Truth/Machette DATE DE NAISSANCE : 12/06 ÂGE : 17ans. SEXE (✔) : ❒ M ✔ F AVATAR : Afuro Terumi de Inazuma Eleven. DÉCOUVERTE DU FORUM : A cause d'Arpy qui, à l'époque, était Noki ^^ (Soit il y a 2-3 ans.) NOTE SUR 20 DU FORUM : No note. J'adore ce forum, qui est un de mes préférés ! Le nouveau contexte est génial, j'aime le principe des nouveaux groupes. Par contre, je suis pas très rose et j'aime pas trop l'idée de qualité/défaut dans la fiche.
Dernière édition par Maschera le Dim 6 Fév - 20:36, édité 7 fois
Suite aux réponses aux questions, il se trouve que ton personnage est un Word ! Tu peux donc adapter plus ou moins ton personnage à cette particularité.
Bonne continuation !
Invité
Sujet: Re: Maschera | Canta ! Dim 6 Fév - 20:39
Et voilà, fiche terminée ! Je ne me suis pas beaucoup relue (genre en diagonale) alors j'espère ne pas avoir laissé trop de fautes... Si oui, précisez-le et je recorrige.