Dans la vie, il y avait les choses qu’on regrettait, et les choses qui, plus que des remords, nous causaient un emmerdement profond. Pour un être humain habituel, c’était déjà dur à supporter. Pour Hurricane, c’était pire. Parce qu’il avait une sainte horreur d’obéir à des lois qui ne l’intéressaient pas, qu’il n’y voyait aucun intérêt, et que selon lui, il n’y avait rien qui faisait plus perdre son temps que se faire punir par une autorité supérieure qu’il aurait volontiers découpé en tranches puis préparé en sauce pour la faire bouffer à des cochons avec la grippe A qui allaient se faire abattre. Certes, c’était peut-être un peu exagéré, mais il suffisait de peu pour que le surnom de l’italien prenne tout son sens. Malheureusement… Silence n’était pas du genre à se faire marcher sur les pieds par un blanc-bec de trois têtes de moins que lui. Merde. Dommage. Alors, notre jeune adolescent irrité avait beau hurler et piquer une crise monumentale, extériorisant sa rage sur quiconque se trouvait à sa portée, et en l’occurrence le surveillant, ça ne changerait rien aux faits : c’était la quinzième fois qu’on le surprenait à fumer dans l’établissement, la soixantième fois qu’il se battait avec Navy et l’encourageait à taper sur les autres, la troisième fois qu’il gueulait sur Silence ainsi que la deuxième fois que ses réserves illégales de dynamite explosaient par accident (oui je vous jure, par accident, c’est possible, de quelque manière que ce soit)… alors Roger le dieu suprême de la WH avait décidé qu’il était temps de faire quelque chose pour développer son aptitude à sociabiliser et à se comporter correctement en société. Ca lui suffisait pas de le punir, il fallait en plus qu’il trouve une raison totalement bidon pour le mettre en colle et lui faire subir la pire chose au monde.
L’idée même faisait rager l’italien dans les couloirs, les dents serrées sur sa cigarette désormais éteinte, alors qu’il marchait d’un pas agacé vers le lieu de sa sentence. Et dieu qu’il ne l’avait pas méritée. Sincèrement, on n’avait pas idée. Ca relevait du suicide, et le vieux devait très bien le savoir. Il fallait toujours qu’il leur fasse confiance avec cet air tranquille de vieux grand-père, alors qu’il savait très bien qu’il allait causer la troisième guerre mondiale à chacune de ses tentatives de faire quelque chose de bien pour les cas sociaux qui pullulaient dans son établissement.
Ah, voilà. La porte. The Door. The Door can read into your soul, the door can see into your-… Bref. Il regardait la porte, avec cet air sur le visage, cet air de rage intense qui n’a pas d’autre manière d’être exprimée que par un regard noir, et une aura dévastatrice tout autour de vous. Chose que l’italien savait faire parfaitement, et là, il n’avait vraiment pas besoin de se forcer. Il fallait qu’il ouvre la porte, et il savait qu’il allait le faire, parce que malgré son endurance à la course et son énergie adolescente, il savait très bien que parfois, il fallait s’incliner devant la supériorité de certains types. Alors il entra. Dans un lieu qu’il n’avait aucune envie de visiter, et encore moins un lieu qu’il avait envie d’honorer de sa présence dans un but de coopération à la vie en société.
Cuisiner. Sérieusement, CUISINER. En théorie, cuisiner n’était pas compliqué, et ce n’était pas ça qui faisait grommeler Hurricane tout seul dans son coin : la cuisine n’était rien qu’une application de base de trucs que tout le monde savait, et ça n’allait quand même pas prendre des heures de cuisiner des spaghettis pour toute la Wammy’s House… Ce qui le faisait réellement chier au plus profond de son être, c’était le fait qu’il n’allait pas devoir faire ça tout seul. Oh, ça aurait pu être pratique d’avoir deux trois larbins pour les obliger à le faire à sa place, mais non, il fallait que la seule personne collée le même jour que lui (ou bien alors Roger l’avait fait exprès?…) ce soit une certaine personne. Une certaine personne dont la simple vue donnait à l’italien des pulsions de violence. C’était physique. Il savait en ouvrant la porte qu’il y avait une probabilité qu’il lui tombe dessus directement, et qu’il ne puisse pas s’empêcher de lui en coller une juste pour la forme, mais ça n’aurait pas été marrant parce que cet abruti n’était pas aussi réactif que Navy dans ce genre de situations, et qu’il n’esquivait pas à moitié aussi bien que Dew ou Lust, alors… il s’en passerait. De toutes façons, lorsqu’il pénétra dans la grande pièce carrelée et vide du moindre adulte, il ne vit pas son meilleur ennemi non plus. Très bien, il fallait en profiter le temps que ça dure. Il jeta un œil à droite, un œil à gauche… les ustensiles étaient propres, les lieux aussi, et il se dirigea vers une table sur laquelle il s’assit, rallumant sa clope d’une main à l’aide de son briquet. Les consignes étaient claires. Avant 20h, avoir préparé assez à manger pour deux services, et avoir cuisiné un dessert de leur invention. En fonction de la qualité de la chose, ils seraient repentis. Ou alors ils devraient refaire des colles tous les deux jusqu’à ce que mort s’ensuive… enfin, jusqu’à ce que leur attitude s’arrange, quoi.
Lui, il savait cuisiner des pâtes. Dans toutes les variations possibles. Pour le reste, si l’autre con voulait innover, il aura qu’à se démerder tout seul. Il l’imaginait déjà avec un petit tablier à essayer de faire quelque chose de bien en bon maniaque qu’il était, et ça faisait légèrement ricaner l’adolescent aux cheveux argentés, qui aurait donné n’importe quoi pour le regarder faire. Mais il savait que ça n’aurait aucun intérêt de faire le con, surtout qu’il ne comptait pas passer le reste de ses soirées libres à faire la bouffe et la vaisselle avec cet enfoiré à couronne.
Tiens, voilà la porte qui s’ouvrait.
You gotta keep'em separated.
*
Dernière édition par Hurricane le Lun 7 Déc - 13:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: Bash it up } PV Den Sam 14 Nov - 17:38
Tako Head =D
Aussi loin que remonte sa mémoire, il semblait à Den qu’il avait toujours aimé les choses nettes, propres, et tout particulièrement les choses rangées. En réalité, il n’était pas maniaque depuis toujours. Ca c’était passé lorsqu’il avait sept ans. A cette époque, Danny réfléchissait de façon parfaite, ses vêtements étaient parfaits, sa maison était parfaite, ses parents était parfaits. Il vivait dans une harmonie parfaite et ne cherchait pas à s’en défaire. Alors qu’il devait prendre un cours par correspondance, on lui changea subitement de professeur. Celui qu’il avait depuis toujours était mort. Celui qui paraissait immortel était mort. Sous le choc, il avait décidé tout de même d’adopter son comportement parfait et de s’adapter. Sauf que ça n’avait pas été possible. L’homme était lui, quelqu’un qui n’était pas parfait. Et ça, Danny l’avait remarqué immédiatement. Il s’agissait d’un homme avec une barbe de trois jours, qui semblait ne jamais avoir touché un peigne de sa vie, qui avait toujours des vêtements trop grands ou trop étroits, qui avait parfois une chaussure lacée mais pas l’autre, et par-dessus tout, qui avait un dossier. Ce dossier était composé de feuilles pour tous les élèves à qui il donnait des cours. Et il était constamment mal rangé. La première fois qu’il l’avait vu, le petit garçon avait bloqué. Il avait beau réfléchir, rien dans cet homme n’était parfait. En fait, Den ne le savait pas à cette époque, mais c’était à ce moment là, pour la première fois de sa vie qu’il rencontra un homme normal. Et même si à son âge, et avec sa vision des choses, cet homme semblait totalement dérangé, il était bel et bien comme vous et moi. Pour en revenir à cette histoire, au deuxième cours avec cet homme, lorsqu’il lui avait tendu une fiche d’Italien alors qu’il devait lui passer de l’Anglais, Danny s’était levé furieusement, est était allé faire un caprice à sa mère en lui disant qu’il ne voulait plus jamais voir cet homme chez eux, que c’était un pauvre qui n’avait rien à faire ici. Oui, à cette époque, Danny Ender était quelqu’un d’odieux. D’ailleurs, il tenait ça de sa mère. En fait, cette façon maniaque de voir les choses, Den la tenait de sa mère aussi. Depuis toujours, il avait était parfait, parce que c’était ainsi qu’il devait être et qu’il ne pouvait pas en être autrement. C’était comme ça qu’ils l’avaient éduqué. Et ils en étaient plutôt satisfaits, à l’époque. Jusqu’à cet évènement. Enfin, cet accident.
Finalement, si quelqu’un faisait réaliser à Den qu’il tenait ça de ses parents, il essaierait probablement de s’en détacher. Mais il ne le réalisait probablement pas, et restait donc ainsi. Heureusement pour lui, et surtout, heureusement pour les autres, cette perfection était pratiquement totalement partie en même temps que sa considération pour ses parents comme tel. Même si, évidement, il lui en restait quelques traces, et donc, une maniaquerie parfois bien marquée. Forcément, ayant eut quelques soucis aigus de bordélismes avec certaines personnes…Dont principalement Weasel, Berry & Soren, il lui arrivait de légèrement se laisser aller dans sa vague de folie ménagère et perfectionniste. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, Den devait aller en cuisine afin de…Aussi bizarre que cela puisse paraître, cuisiner. Pas que ce soit pour le plaisir, hein. Comme d’habitude, il s’était fait collé pour une raison stupide. Il s’était de nouveau endormi en cours. Il faut dire que Den s’endormait très souvent en cours, à cause de ses nuits blanches passées à dessiner…Quelque chose qui au final était moche. Cuisiner. Cuisiner ? Sérieusement, Den savait cuisiner. Il se rappelait lorsqu’il était encore chez lui, avoir fait de bons plats. Avec sa sœur. Même si c’était lointain, et très vague. En fait il ne s’en rappelait pas, mais, à cette époque, il se contentait de faire la présentation du plat et des assiettes, tellement la cuisine n’était pas son fort. Enfin, il ne s’agit là que d’un détail. Pour en revenir à ce qui se passait à présent, il y avait une grosse différence, entre cuisiner gentiment avec Alice, et cuisiner gentiment avec Hurricane. Den fronça les sourcils en pensant à lui. Roger avait peut-être eut une pulsion peace & love, mais il aurait pu leur éviter ça. Surtout si l’autre tête de poulpe se mettait à lui taper dessus. Den regarda d’un air blasé les marches qu’il descendait en soupirant. Se taper dessus…Ca se répandait un peu trop dans l’orphelinat. Imbéciles qui ne savent se défendre que par des coups. Il ne comprendrait jamais ces autochtones. Il arriva finalement devant la porte, et se stoppa, lassé à l’avance. Il souffla lentement. Quitte à passer deux heures à préparer le repas avec lui, autant les passer dans la bonne humeur, parce que sinon, il n’allait pas tenir. Il abaissa alors la poignée et ouvrit la porte, décidé. Evidement, l’autre tête de poulpe était déjà là. Tché. Il eut un instant de bug. Il fallait qu’il soit gentil. Calme, et gentil. Juste le temps d’une préparation, pas longtemps…Oui, il pouvait le faire. Faux sourire de sortie. Il s’approcha légèrement de lui, puis soudainement fit un grand sourire sarcastique à l’adresse du garçon aux cheveux argentés.
-Tako Head! On s’y met? Parce que j’ai une idée…Et si on cuisinait du poulpe, hein ?
C’était sorti tout seul. En fait, le sourire aussi. Finalement, ça allait être strictement impossible de faire des faux sourires et une fausse entente. Il garda son même sourire. Et puis, ce serait tellement moins drôle. Après tout, Hurricane n’était pas n’importe qui. C’était son meilleur ennemi.
Dernière édition par Den le Mar 9 Mar - 13:05, édité 3 fois
La recette parfaite, à l’entente de la proposition de son collègue, se dévoila soudain dans son esprit illuminé. Il n’avait même pas eu besoin de réfléchir longtemps. Il voyait déjà les cartes des menus, c’était du grand art. « Paté de Princesse en Croûte » en entrée, accompagné d’une petite liqueur de Miss Universe, qui précéderait le plat principal qu’il appellerait, hum, réfléchissons un peu… « Tortellini aux côtelettes de Maniaque Princier, à l’italienne ». Et en dessert, de la cervelle de singe blond en sorbet. Appétissant, n’est-ce pas ? Crétin de blond qui commençait les hostilités à peine entré dans la cuisine. Mais ce n’était pas pour déplaire à l’italien qui avait mieux à faire que perdre son temps en politesses hypocrites avec ce type. C’était non seulement un gâchis de leur temps à tous les deux, mais en plus ça n’avait absolument rien de distrayant. Alors que se supporter mutuellement alors qu’ils ne pouvaient pas se sentir, ça, au moins, ça avait le mérite de mettre un peu d’intérêt dans la punition. Hurricane se sentait d’humeur optimiste, et il se leva, les mains dans les poches, observant Den de haut en bas avec un air de dédain profond qu’il réservait à cette jeune créature prétentieuse qui lui faisait face. On pouvait presque sentir une tension électrique les entourer, simplement parce qu’ils étaient dans la même pièce et obligés de s’adresser la parole. Mais ce n’était pas de la haine pure, c’était juste… drôle. Oui. Drôle. A condition que Miss Angleterre ne cherche pas les problèmes trop intensément. Déjà que « takko head », en plus d’être un surnom bidon sorti de dieu sait où, eut le don de lui faire faire un rictus crispé et agacé, parce que non, il n’avait absolument pas une tête de poulpe. Un poulpe c’était visqueux, gluant, plein de pattes, et pas beau. Il avait rien en commun avec ça, si ?… Quoi ses cheveux ? Même pas vrai. Surnom sorti tout droit de l’imagination d’un abruti congénital qui ferait mieux de se couper la frange et s’acheter des lunettes. Ca commençait bien.
Hurricane : « Commence pas à chercher les embrouilles, enfoiré. J’ai déjà prévu comment on allait s’y prendre et j’accepte aucun réclamation. Tu vois les casseroles là-bas ? Bah tu vas faire un truc comestible pour tout le monde, et moi je vais rester assis là et superviser les opérations. Mais si tu veux cuisiner du poulpe, tu peux toujours courir, parce que tu seras jamais foutu de l’attraper avant. »
Rictus.
En réalité, il n’avait pas l’intention de laisser Den tout faire, parce que si le blond se trouvait avoir soudain l’envie pressante d’être un monstrueux petit hypocrite rapporteur comme il avait l’air de l’être, il pourrait par inadvertance dire à Silence que l’italien s’était tourné les pouces toute la soirée, et il n’avait vraiment pas envie de subir la vengeance du surveillant concernant cette affaire. Quoique, Den était assez bête pour aller se plaindre chez Tears, et là forcément c’était pas tout à fait la même donne.. Mais bon. S’il fallait cuisiner, il cuisinerait, parce qu’il pensait parfois à ce que Toby lui dirait s’il était là, et là il lui aurait dit de faire sa punition comme il pouvait pour être débarrassé le plus vite possible. C’était quand même fou ce que ce garçon avait raison souvent !
Hurricane : « Mais sérieusement, t’as une idée de ce qu’on pourrait faire ? Parce que c’est pas qu’y a rien dans les placards, mais moi et la cuisine ça fait deux. Et si tu te fous de ma gueule, je trouverai une autre utilité à cette poêle à frire ! »
(L’écraser sur ta tête, entre autres)
Parce que s’il savait faire cuire des pâtes, il était profondément empoté pour tout le reste. Même faire la vaisselle quoi. Il la faisait aussi bien que son alter-ego Gokudera. Peut-être qu’au fond, ce n’était pas vraiment une mauvaise idée de laisser Den faire tout le boulot, si Roger ne voulait pas que sa cuisine finisse en champ de bataille. Quoique, elle avait de grande chance de finir comme ça de toutes façons, puisque le vieux gérant avait eu la si charmante idée de réunir en ces lieux deux tempêtes. L’envie de s’allumer une cigarette devenait de plus en plus forte, mais il résista. Il ferait face à cette épreuve avec bravoure. Et l’ennemi pourrait être aussi blond et aussi rayé qu’il le voudrait, il ne le fera pas plier. Il ne sera pas meilleur que lui et il ne sera pas celui qui récoltera tous les compliments, si compliments il y aurait. Hurricane n’aimait pas perdre, et il n’aimait pas Den, alors perdre face à Den, hors de question. Il attrapa un couteau et le tendit à son meilleur ennemi.
Hurricane : « Fais voir ce que tu sais faire, abruti. »
Rictus bis. Ca risquait de devenir drôle. En espérant qu’il ne venait pas de tendre à l’ennemi l’arme qui causerait sa perte.
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Sujet: Re: Bash it up } PV Den Sam 5 Déc - 23:06
Shallot. What Else?
Hurricane ne tarda pas à répliquer. Den sourit légèrement, il s’y attendait. A la fin de sa phrase, Den se repassa en vue les animaux que ses camarades pouvaient bien posséder dans leurs chambres. Remarque, à par Viper…Non, personne ne possédait un beau poulpe à découper…Quel dommage. Remarque, ils pouvaient toujours tondre les cheveux d’Hurricane. Avec un peu de chance, ils étaient gluants à souhait pour un bon plat de Poulpe. Un sourire passa vaguement sur le visage de Den alors qu’il s’imaginait arriver avec une tondeuse. Non, le plus comique était probablement la tête d’Hurricane une fois qu’il serait chauve. Den arbora un sourire pensif, comme si c’était une sorte de rêve de le voir chauve un jour, puis il fut coupé dans ses pensées par futur chauve :
-Mais sérieusement, t’as une idée de ce qu’on pourrait faire ? Parce que c’est pas qu’y a rien dans les placards, mais moi et la cuisine ça fait deux. Et si tu te fous de ma gueule, je trouverai une autre utilité à cette poêle à frire !
Ah. Non, il ne souriait pas vraiment. En fait, il n’avait pas vraiment pensé à ça. Les talents culinaires d’Hurricane…Au fond, s’il ne savait pas cuisiner, c’était normal. C’était Hurricane après tout. Ce dernier attrapa soudainement un couteau. Den eut un mouvement de recul, par réflexe. Il eut comme un soulagement quand il lui demanda de montrer ce qu’il savait faire…Quoi que. Il regarda tour à tour Hurricane, puis le couteau qu’il lui tendait. Grand silence pesant durant quelques secondes. Puis soudainement il se saisit du couteau et arbora un grand sourire sarcastique, tournant et maniant le couteau comme si il le faisait depuis toujours.
-La cuisine ? Voyons, tu parles à un prince. Je vais te montrer un diner royal à la hauteur de moi-même. Tu vas voir, jamais tu ne mangeras aussi bien !
Il se retourna lentement et leva les yeux au ciel. Mais quel crétin. Il se serait tué pour sa ‘‘modestie’’. Même si il avait touché une seule fois à des ingrédients, et encore puisque lorsqu’il habitait avec ses parents, il avait des cuisiniers pour faire ce travail, rien dans sa mémoire ne semblait pouvoir lui être utile. Et voila, à force de faire le malin avec sa soit-disante royauté…Il soupira imperceptiblement, puis se repris. Bon, il avait dit qu’il assurerait. Il allait assurer. Après tout, il était un prince, c’était vrai. Et un prince se devait de tout savoir faire…Ou pas. Il se dirigea vers les placards et les ouvrit, puis pris des ingrédients qui semblaient être à peu près de la même couleur. Des ingrédients qui semblaient aller bien ensemble, quoi. Il regarda tour à tour les ingrédients sortis. Deux tomates, un steak, une pomme, quelques fraises, un poivron, une cerise, et cinq piments. C’était joli le rouge. Mais ça manquait un peu de couleur. Il rajouta une carotte, et se saisit de nouveau du couteau. Ok. Et là, il devait faire quoi ? Il fixa le couteau durant quelques secondes avec un air… d’autoroute. Comme si il espérait que le couteau se mette soudainement à parler et dise « Là, tu coupes en rondelles cet ingrédient. Allez. Oui, le rouge un peu biscornu. Voila. Tu peux le faire. Oui. Maintenant, tu prends… » Avec une petite danse d’encouragement digne du beau couteau de cuisine qu’il était, vous voyez le genre ? Le genre de truc qui était strictement impossible, quoi. Den regarda de nouveau les ingrédients et commença à couper le piment. Il se rappelait avoir fait une recette, avec ça…Il y avait pas mal de temps. A moins que c’était l’autre truc un peu plus rond, à droite. Il lui semblait que y’avait aussi des oignons dedans. Ou plutôt des échalotes. A moins que c'était une pomme de terre... Il se frotta lentement le menton et ouvrit le placard de nouveau. Sauf que y’avait pleins de trucs. Trop de trucs.
…
Il se tourna soudainement vers Hurricane pour lui tendre un autre couteau, un sourire sarcastique sur les lèvres :
-Tiens, toi, coupe deux échalotes. Tu dois pouvoir faire ça, non ? A moins que tu ne saches pas de quoi il s’agisse.
Sourire en coin. Il se retourna afin de commencer à couper ses piments. Il commençait déjà à galérer. C’était quoi ces pépins bizarres là…En plus il sentait que sa peau allait faire une irritation. Merde. Ça s’enlevait, la peau, là ? Tout en commençant à couper le premier piment comme on couperait une patate, il commença à réfléchir lentement. Au fait…Ça ressemblait à quoi, une échalote ?
Dernière édition par Den le Mar 9 Mar - 13:11, édité 2 fois
L’italien s’empara du couteau qu’on lui tendait. Symbolique du geste : on se bat à armes égales, vieux frère, et même si on va sans doute finir par s’entretuer avec, au moins on sera sur la même ligne de départ. Il n’aurait pas pu manier son couteau de la façon habile dont se débrouillait le blond, mais avec un peu d’entraînement, il pourrait sans aucun problème faire carrément mieux. Cette pensée lui remonta le moral. (oui il lui en faut peu) Il écouta sans rien dire d’abord la modestie si brillante de son collègue, et leva les yeux au ciel, derrière son dos. Un plat à sa hauteur… Bah voyons. Ca ferait pas très grand déjà. Et c’était quoi sa hauteur ? Il était stupide, pas intéressant, prétentieux et blond, sincèrement, ça motivait pas. A la limite, ils allaient débarquer dans la salle à manger avec des tas d’assiettes contenant de la bouffe rayée coiffée de petites couronnes en sucre. Ah… s’il savait cuisiner, ça l’aurait peut-être même fait sourire d’essayer de le faire, mais c’était hors de question, exclu d’office. Si Den ne faisait que faire le malin, comme il le soupçonnait de le faire, alors ils n’étaient pas rendus.
Poussant un soupir agacé, Hurricane s’approcha du plan de travail et planta brutalement la pointe de son couteau de cuisine dans la planche à découper qui traînait là, avant de tourner légèrement la tête vers le prince pour lui faire un sourire assuré. Oui, parce que si Den était sûr de lui sérieusement, il ne fallait pas qu’il se laisse impressionner ou donne l’impression d’être paumé.
Den : « Tiens, toi, coupe deux échalotes. Tu dois pouvoir faire ça, non ? A moins que tu ne saches pas de quoi il s’agisse. »
Il le prenait pour une brêle ou quoi ? Il ne savait peut-être pas cuisiner, mais ce n’était pas la peine de remettre en question jusqu’à l’existence même de son intelligence. Les légumes et les fruits, on apprenait ça en maternelle, même hors de la Wammy’s House. Saloperie de chose blonde.
Hurricane : « Contrairement à toi, je sais lire. Les échalotes c’est le truc là qui ressemble à des oignons mais en plus fin. »
Quelle explication délicate, pleine de bon sens et témoignant d’un talent culinaire impressionnant, n’est-ce pas ? Hurricane et son grand savoir. Ou pas.
Hurricane : « Tu veux faire quoi exactement ?! Je vais pas faire le larbin, alors précise un peu ta pensée, prince de mes deux ! »
Il attrapa des échalotes et les posa sur la planche à découper, et jeta un œil dans les placards. Juste pour la forme. Et pour voir un peu ce qu’il y avait. Tout et rien à la fois, une cantine et un restaurant mélangés, c’était assez compliqué de trouver tout ce dont on avait besoin pour une recette de base, et c’était à la fois possible de trouver des ingrédients incongrus qu’on n’aurait jamais pu trouver si on en avait eu besoin dans une cuisine ordinaire. Des dizaines de possibilités s’offraient aux deux adolescents colériques qui s’attelaient à la lourde tâche qu’était celle de nourrir tous les ventres de l’orphelinat. Tiens, de la salade. L’italien se demanda vaguement pourquoi elle était dans le placard. A côté du sucre. Qui lui-même était à côté d’une petite souris. Qu’elle était mignonne. L’italien la fixa pendant de longues minutes, elle le fixait aussi, et ils avaient une sorte de lien mental, qui mis en veille l’esprit critique de l’argenté pendant un court instant.
Hurricane : « … »
En fait, il avait vaguement en tête l’image de Den qui se mettrait à hurler d’une voix aigue en se projetant sur une chaise pour se mettre à l’abri si jamais il voyait la souris, telle une princesse complètement stupide. Décidément, le blond se prêtait parfaitement à toutes ces métaphores ridicules. L’italien finit par se reprendre, et prit la souris sans hésitation entre ses doigts, l’empêchant de le mordre, avant de la balancer par la fenêtre pour la voir s’enfuir en couinant dans les hautes herbes. Il se rinça les mains, même s’il n’aurait pas vu de problèmes dans le fait de contaminer toute la WH* avec la peste… et il se remit devant son plan de travail. Bon. Couper des échalotes. Ca ne pouvait pas être si compliqué. Il reprit le couteau, saisit le légume, et coupa. En deux. Ca tombait en miettes cette connerie… Ah, avec un peu de logique il aurait pu se douter qu’il fallait enlever un peu les couches supérieures… Bien, il semblait qu’il n’avait plus qu’une seule alternative. Il s’éloigna de la cuisine pour aller vers son sac qu’il avait laissé là, vu qu’il était venu juste après les cours, et il en sortit un ouvrage. Qu’il déposa d’un coup sec sur le plan de travail, sans faire attention à comment le blond pourrait réagir. Il l’ouvrit, décidé, en plein milieu, et se mit à lire. Lunettes sur le nez. Concentration to the extreme.
Hurricane : « … »
Au bout de quelques temps, il se redressa et s’adressa à Den d’un air autoritaire :
Hurricane : « Tu t’occupes de tes échalotes tout seul comme un grand. Moi, je m’occupe du dessert. A en lire ce livre de cuisine, c’est beaucoup plus compliqué à faire, alors je m’en charge, parce que je te fais pas confiance ! D’accord ? Bah, je te demande pas ton avis de toutes façons. »
Il se tourna, remonta ses manches, et attrapa le sucre, giclant sur le côté la planche à découper et les innocentes petites échalotes découpées en deux qui souffraient en silence. L’italien venait de comprendre intensément la théorie, la pratique allait venir toute seule, n’est-ce pas ? Il allait tenter un dessert super compliqué pour pouvoir faire taire Roger and Co, et il serait tranquille, plus besoin de venir en colle avec ce type derrière lui dont la simple aura lui donnait des envies de meurtre.
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Sujet: Re: Bash it up } PV Den Mar 29 Déc - 20:21
AH AH AH AH AH AH( Heu...WTF? )
Den était donc entrain de couper ses piments avec une maladresse assez impressionnante. Vous vous demanderez peut-être pourquoi ? Eh bien, le fait était que, à présent, le piment précédemment coupé ressemblait plus à de l’hémoglobine pourrie qu’à ce à quoi il devrait ressembler. C'est-à-dire à du piment coupé. Enfin, ça n’avait pas l’air de déranger Den plus que ça. Au contraire, il était même plutôt fier de lui, et arborait un petit sourire satisfait, comme si personne n’avait jamais aussi bien réussi à découper un piment. Ce qui était loin d’être le cas. La voix d’Hurricane le coupa dans sa contemplation, et il se retourna afin de regarder d’un air blasé l’étiquette des échalotes. Et bien quoi ? Ca arrivait à tout le monde de ne pas savoir de quoi il s’agissait. En plus, « des oignons en plus fin » ? Pourquoi ça s’appelait « échalotes » et pas « petits oignons rouges », dans ce cas ? En tout cas, c’était beaucoup plus esthétique qu’échalote. Echalote, échalote, il lui en foutrait des échalotes. Den planta violemment le couteau dans l’hémoglobine comme si le piment allait payer à la place des échalotes. Tête de poulpe reprit soudainement la parole et lui demanda quelque chose. Quelque chose qu’il ne s’attendait pas à entendre.
-Tu veux faire quoi exactement ?! Je vais pas faire le larbin, alors précise un peu ta pensée, prince de mes deux !
Blocage psychologique intense sur la première question. Tiens, c’était vrai. Il voulait faire quoi, au juste ? Lui-même ne savait pas trop. Il suivait son instinct. Son improvisation. Bon, il était sur que son improvisation, jusqu’à maintenant, ne lui avait pas vraiment été d’une grande utilité, puisqu’il était connu que Den était quelqu’un qui avait une improvisation…De merde, il fallait le dire. Mais bon, il fallait bien lui laisser sa chance, hein ? [ Oui oui, on parle toujours de l’improvisation de Den ] Bon, le tout était de trouver un nom de recette qui fasse nom de recette, parce qu’il ne comptait pas dire à Hurricane que la recette qu’il était entrain de mettre au point était basée sur une petite part de souvenirs incertains et sur une grande part d’imagination. Ca ne ferait pas très sérieux. Au pire, si c’était dégueulasse, il accuserait la recette. Il rechercha son inspiration sur les produits aux alentours. Puis ce fut soudain la révélation du siècle. Ou pas.
-On va faire un curry de poivrons ponctué d’un poulet à la sauce pimentée.
Oh ouaais. La classe. Il fit un sourire satisfait. Inventé sur mesure. En tout cas, ça sonnait bien. Restait à savoir s’il y avait un poulet dans le frigo. Remarque, pitié, pas de poulet entier. Des escalopes, d’accord. Mais si c’était un animal et tout ce qui allait avec, non merci. Alors qu’il commençait à découper d’autres ingrédients au pif, le nez en l’air, il se demanda comment s’en sortait Hurricane et se retourna vers lui, d’un œil curieux. Ce dernier venait de sortir un livre assez imposant et le lisait avec une concentration bien visible, des lunettes sur le nez. C’était assez déconcertant. Den tiqua. Se pouvait-il…Qu’Hurricane soit un expert en la matière ? Un vrai cuistot ? Si c’était le cas, il allait vite se rendre compte que Den était pire que nul dans ce genre de choses. Et il ne manquerait pas de se foutre de lui, ce qui serait plutôt agaçant. L’argenté releva soudainement la tête vers lui, sérieux :
-Tu t’occupes de tes échalotes tout seul comme un grand. Moi, je m’occupe du dessert. A en lire ce livre de cuisine, c’est beaucoup plus compliqué à faire, alors je m’en charge, parce que je te fais pas confiance ! D’accord ? Bah, je te demande pas ton avis de toutes façons.
Un autre coup de couteau dans l’hémoglobine qui était entrain de devenir légèrement liquide. Ce qu’il pouvait être agaçant. Den fulminait. Beaucoup plus compliqué à faire, bien sur oui. Mais si jamais il était vraiment bon, il allait faire un truc bien. Et ce serait trop frustrant si Den faisait moins bien. Non, c’était impossible. Il avait les capacités. Il suffisait de réfléchir. Mais il avait un énorme désavantage, face à Hurricane. Lui, il avait un bouquin. Pas Den. Et en plus, il savait ce que c’était que des échalotes. Pas Den...Ce dernier plissa les yeux. Il fallait qu’il arrête de penser à ces putains d’échalotes. Mais il faut dire que c’était exaspérant, quand même. Ingrédient stupide. Soudainement, une lueur éclaira son regard. Il venait de penser à une provocation qu’il se sentait obligé de sortir, parce que c’était pas ses talents culinaires qui allaient l’aider. Il se retourna, appuyé contre le meuble, perfide :
-Il faut dire qu’on n’a pas la même façon de cuisiner. Certains ont besoin d’un bouquin, d’autres pas, parce qu’ils ont le talent. Enfin, je suppose que ça doit être une question de…Capacités.
Et il ponctua sa phrase d’un grand sourire sarcastique, parce qu’il le valait bien. Incroyable mais vrai, Den arrivait à être infernal même avec les capacités à cuisiner de certains poulpes. Et il en était fier de lui, même. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher. C’était plus fort que lui, ça serait tellement moins drôle si ils cuisinaient dans leur coin comme deux bons orphelins sages et obéissants. Non, il fallait pimenter la chose. Et du piment, ils en avaient. Il faut dire que, dans ses pensées, Den s’était mis à couper tous les autres piments, et voila que dix se retrouvaient en pâtés les uns sur les autres, en se demandant sur quel taré ils étaient tombés pour avoir réussi à finir ainsi. Un taré comme Den.
Dernière édition par Den le Mar 9 Mar - 13:12, édité 1 fois
Ca allait être une recette de tous les diables. Il l’avait devant les yeux, son gâteau au chocolat fondant avec crème anglaise maison et glace à la vanille maison. Il avait la foi, et il savait pertinemment que quand il avait la foi, il réussissait. La détermination ne suffit pas toujours, mais Hurricane avait bien plus que simplement la foi : il avait la foi hurricanienne. Et ça, ça battait tout. Il en salivait d’avance, parce qu’il avait un faible pour les desserts au chocolat. Au moins, ça sauverait les papilles gustatives des gens qui auraient eu le malheur d’ingurgiter la chose pimentée bizarre que le blond allait leur servir… L’italien, à travers ses lunettes, jeta un œil au plan de travail devant le rayé pour voir ce qu’il trafiquait, et il remarqua une jolie purée rouge (ou quelque chose de semblable), qui semblait être issues de ce qui avait été du piment quelques minutes auparavant. Et puis c’était QUOI d’abord un curry de piment ?! Et depuis quand la bouffe était ponctuée ? C’était quoi ce nom à la mord-moi-l’nœud ?! L’argenté fouilla dans sa mémoire de gourmet (gourmet incapable de faire la cuisine mais on n’est pas obligé d’être cuistot pour apprécier la bonne chère n’est-ce pas?…) et chercha quelque chose de semblable, mais il ne trouva pas. Et pourtant, quel inculte, le curry de poivrons existait vraiment ; mais il ne le savait pas, alors il se contenta de ricaner intérieurement de la stupidité et de l’inconscience de son jeune camarade. Et puis ça allait faire masse de poivrons et de piments, là. Ceux qui aimaient pas ça devront se contenter du dessert : et quel dessert ! Ha ! L’italien ferma son livre de cuisine d’un coup sec et s’empara des ingrédients nécessaires à la préparation de la glace d’abord, parce que c’était ce qui allait prendre le plus de temps. Y aurait-il assez de chocolat pour faire au moins deux gâteaux ? Ouais, forcément, dans la réserve à bouffe au fond de la cuisine, il y en aurait sûrement assez pour tout un régiment, surtout avec un Mello dans les parages. Il était fier d’avance, n’imaginant pas une seconde la probabilité d’un échec cuisant. Les échecs étaient réservés aux faibles, aux démotivés, et aux crétins comme Den. Et comme il ne faisait partie d’absolument aucune de ces catégories, il ne pouvait que penser positivement. Par contre les piments et les échalotes commençaient à lui monter au nez, et ça piquait ces saloperies. Pas autant qu’un oignon, mais c’était quand même sournois, une échalote. Alors, comme poussé par une flamme divine, Hurricane s’avança vers le blond qui massacrait les piments comme un psychopathe et attrapa tous ceux qu’il avait déjà coupés pour les flanquer au fond de la poubelle. Comme ça, d’un coup. S’essuyant les mains sous les yeux de son confrère, il ricana, et retourna devant sa casserole dans laquelle fondaient au bain-marie plusieurs plaquettes de chocolat empilées les unes sur les autres sans aucune classe.
Hurricane : « T’attendras que j’ai fini pour faire ton plat débile, tes ingrédients me déconcentrent. »
Non, il n’avait absolument pas honte de ce qu’il venait de faire ou de dire, alors qu’il aurait du. Il avait un peu de mal à se rendre compte du nombre de fois où il agissait de façon totalement immature, stupide et insensée, et il était toujours persuadé d’avoir raison, comme un gamin qui n’a pas encore compris les limites à ne pas franchir. Il n’avait pas envie de démarrer une bataille de bouffe, mais il n’avait pas pu s’en empêcher. Bah, y’en avait plein d’autres des piments, suffisait de recommencer ! Ou alors il pouvait toujours fouiller dans la poubelle, ça changerait pas grand-chose au goût final de son plat de toutes façons ! -insert evil laugh here- Autant dire que la réplique du blond juste avant le méfait de l’italien ne lui avait pas plu. Pas plu du tout. Elle l’avait laissé bloqué quelques secondes dans un état de rage inqualifiable, cette rage nerveuse qui vous envahit quand quelqu’un que vous n’aimez pas vous dit un truc pas forcément faux mais tellement débile que vous sentez tous vos muscles se tendre, en vous empêchant d’attraper un truc pour lui balancer à la gueule. Il avait fait preuve d’un self-control prodigieux cette fois, en ne mettant que la bouffe à la poubelle.
Hurricane : « Question de capacités hein ?! »
Il grognait mais la répartie lui manqua quelques instants ; il savourait sa victoire sur l’armée Piment tout en grommelant sur l’embuscade verbale que lui avait tendue son rival. Puis il lui fit un rictus victorieux. Gamin jusqu’au bout. Non, il ne se sentait toujours pas ridicule…
Hurricane : « Et tu comptes faire comment si le sous-doué culinaire que j’suis censé être te met des bâtons dans les roues ? J’te déconseille de faire le malin trop longtemps, boulet, parce que j’ai pas envie de rater ma part du boulot juste à cause de ta présence. »
Whoops. Envolées toutes les bonnes résolutions d’être sage pour ne pas être collé encore une fois avec ce cher prince à rayures. Chassez le naturel et il revient au galop. Était-ce sa faute s’il ne pouvait pas le supporter et s’il éprouvait un malin plaisir à l’embêter ? Fier de lui, l’italien s’en retourna à ses moutons chocolatés qui cuisaient dans la casserole, et il se mit à découper des bâtonnets de vanille pour la glace. Et comment on faisait une crème anglaise déjà ? Il avait fermé son livre par pure fierté, mais maintenant il se retrouvait comme un gland avec du lait et de la vanille sans savoir ce qu’il fallait faire avec. Un peu de logique, t’es censé être un génie, que diable. Mais un génie, souvent, c’est uniquement bon dans son domaine. Ah, en cours, il était doué, en stratégie et en technique. Mais alors en pratique de choses courantes de la vie, c’était plus du tout la même chose. Il avait entendu que L était pareil, alors finalement, pourquoi s’en préoccuper ? Sauf que là, il fallait bien qu’il fasse un effort. Il ne pourrait pas y échapper. Et son dessert serait parfait.
Huhu. Curry de poivrons ponctué d’un poulet sauce pimentée… Lol…
8D.
Invité
Sujet: Re: Bash it up } PV Den Mer 21 Avr - 14:08
Et il se remit à prendre son pied en faisant de la bouillie de piment, un sourire satisfait de lui sur le visage. Mais il y avait quelque chose qui clochait. Après sa provocation, Hurricane n’avait absolument rien dit. Den avait sentit qu’il fulminait dans ses gestes devenus plus brusques, mais aucune contre-attaque verbale. Aucune. C’était très étrange, mais le sourire de Danny s’agrandit. Bah, peut-être qu’il avait tout simplement compris que Den lui était supérieur et qu’il ne pouvait rien contre ça. Il ricana intérieurement, le nez en l’air, quand soudainement il se rendit compte que l’homme à tête de poulpe s’était approché de lui. Ca y’est, il allait le tabasser. Den fit un bond sur le côté, le couteau bien en main, avec une tête effrayée qui disait un truc du genre « Tu t’approches, j’te plante ! » Mais le regard de l’argenté se tourna soudainement sur la magnifique confiture de piments qui faisait à présent bien vingt centimètres de hauteur. Den rigola légèrement, gêné, puis soudain se stoppa, les yeux écarquillés. La scène aurait pu se dérouler au ralenti, qu’il n’aurait probablement rien pu faire. Mais Den était persuadé d’avoir vu une lueur démoniaque dans son regard, lorsqu’il avait pris tous les piments et qu’il les avait jetés à la poubelle, comme si de rien n’était. Den était resté bouche bée, déconnecté de la réalité. S’il avait été un tant soit peu sensible, il se serait agenouillé devant la poubelle, aurait hurlé à la mort « Poouuuurquoaaaaa ?! » sur un fond de musique tragique, et aurait pleuré toutes les larmes de son corps en traitant Hurricane d’assassin. Mais non, parce que Den n’était pas du genre sensible. Il était plutôt du genre à dire, après ce genre de chose « La vengeance est un plat qui se mange froid ». Expression qui s’accordait d’ailleurs parfaitement avec l’ambiance. Enfin bref, il bloqua pendant un certain temps, fixant Hurricane comme s’il s’était transformé en démon. Jusqu’à ce qu’il réalise qu’il venait de lui adresser la parole. Il avait dit « Et tu comptes faire comment si le sous-doué arbitraire que j’essuie et que j’ai mangé hier te met des bâtons dans les choux ? » Oui… Non en fait ça ne pouvait définitivement pas être ça ! Il regarda sur le côté, blasé. Il y avait une chose dont il était sûr, par la suite, il l’avait traité de boulet. Et ça, ça ne faisait pas trop plaisir à Den. Parce que le boulet qui l’avait ralenti dans son travail et anéanti son chef-d’œuvre, jusqu’à preuve du contraire, c’était lui. Son curry de poivrons ponctué d’un poulet à la sauce pimenté ne pouvait subsister sans ses poivrons, non de non ! Que faire… Il observa d’un œil vide la crème qu’était entrain de faire l’autre tête de poulpe. Et le pire, c’est que ça avait l’air bon. Il soupira, quand soudain, lui vint une idée. Les idées de Den, dans ce genre de situation, n’étant généralement ni très bonnes, ni très matures, il était très probables qu’il s’agisse d’une idée foireuse. Surtout si elle était sortie tout droit d’un duo de son imagination et de son improvisation, qui, rappelons-le, laisse carrément à désirer. Revenons-en donc à cette idée pas forcément lumineuse. Den s’empara de quelques ingrédients dans les placards, en sifflotant, et bidouilla deux trois trucs à l’autre bout de la pièce pendant qu’Hurricane était en pleine concentration mentale sur le découpage de branchettes marrons bizarres. [Si si, Den ne sait pas à quoi ressemble de la vraie vanille] Puis, les mains derrière le dos, il s’approcha à droite d’Hurricane, et lui adressa un grand sourire :
-Tu sais quoi ? T’as tout à fait raison. ON va commencer par le gâteau. Tiens, on va relever un peu le gout.
Et sans prévenir, il versa dans la casserole ce qu’il tenait dans les mains, c'est-à-dire un bol entier contenant un mélange jaunâtre et vert où flottait un piment. Puis, le même sourire sur les lèvres, il se mit à siffloter et alla chercher deux-trois autres trucs en fouillant un peu partout dans la cuisine. « Hop-là ! Une tomate, ça donnera de la couleur ! ». Il balança le légumes en rigolant puis prit une banane, l’éplucha et jeta la peau dans la casserole : « Ca, c’est pour les vitamines ! » Il lui fit un clin d’œil qui n’était pas très visible contenu du fait qu’il avait les cheveux devant les yeux, et alla farfouiller dans le frigo. Il trouva du saucisson et du jambon. Se frottant le menton, il amena les deux à Hurricane, faisant mine d’être perplexe et ennuyé par un choix trop important pour être choisit à la légère : -Hééé dis, ô maître poulpe, à ton avis, qu’est-ce qui ferait plus un dessert complet ? Du saucisson ou du jambon ?
Sur ces mots, il fit un grand sourire qui voulait dire clairement que tout ceci n’était qu’une belle ironie du sort qui n’avait ici qu’un seul but : Se venger d’Hurricane. Enfin bon, il était tout de même certain, que, pour faire un dessert complet, tout comme un repas complet, il fallait au moins un légumes, du sucré, et du salé, un fruit, et bien sur, ah bien sur, de la viande ! Voila pourquoi le saucisson et le jambon étaient e-ssen-tiels pour cette magnifique recette. Ah, les dons culinaires de Den étaient vraiment spectaculaires. Quelle révélation ! Il en aurait presque eut les larmes aux yeux, s’il ne jubilait pas de sa petite vengeance, le p’tit prince. Quoi qu’il en soit, pour la recette, n’hésitez pas à contacter Den. Il vous la donnera sans aucun problème. Restait juste à voir si elle allait convenir à Hurricane. Et puis, qu'importe, Den avait gagné.
Heu... Disons que c'est du piment, la tache, sur son t-shirt. *sbaf*
Dernière édition par Den le Lun 28 Juin - 8:44, édité 1 fois
Elle bouillonnait tranquillement au bain-marie, la jolie sauce au chocolat. Il fondait lentement, le bonbon sucré et brun qui allait faire partie d’un gâteau absolument délicieux qui ravirait les papilles gustatives de tout l’orphelinat. Elle sentait bon, la vanille qu’il découpait avec l’agilité et la douceur d’un maître, en pensant déjà avec joie à la petite coupelle de crème qu’il servirait avec le gâteau, en imaginant aussi Den servir un plat totalement bidon et pas bon. Bien entendu, qu’il était naïf de sa part de croire que son meilleur ennemi en resterait là. D’ailleurs, ce rôle-là ne lui était pas attribué pour rien. S’il se laissait faire, ça serait bien pratique, mais il fallait avouer que ça n’aurait plus vraiment beaucoup d’intérêt. Enfin, ça aurait vraiment été bien, pour une fois. Juste pour cette fois. Que le cerveau malade et complètement dérangé du blond ne se mette pas en action pour trouver une vengeance aussi évidente que débile. D’un autre côté, l’italien ne pouvait pas se défendre en disant qu’il n’avait rien fait. Il l’avait bien mérité. Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse, hein…
Sur son visage si fier quelques secondes auparavant se lut soudain une terreur propre à celui qui voit son chef d’œuvre être réduit à néant par un élément sur lequel il n’a aucun contrôle. Aurait-il été un peintre qui voyait son plus beau tableau réduit en cendres par un incendie que ça aurait été pareil. Un truc jaune, un truc un peu verdâtre, un piment. Dans le chocolat fondu. Miam. Ca ressemblait à une potée auvergnate qui aurait moisi plusieurs mois au fond d’une cale pleine de rats. Et ça sentait la mort, soudain, dans la cuisine qui fleurait bon la vanille et le chocolat. Sous ses yeux ébahis, une tomate voltigea gracieusement jusqu’à la casserole, puis deux, puis trois, puis une banane épluchée, et la mixture avait pris une teinte marron profondément immonde. Elle dégageait une fumée étrange qui emplissait la pièce d’une odeur infecte. Mais Den ne semblait pas en avoir eu assez, et soudain l’italien se réveilla de sa léthargie choquée, conscient qu’il aurait pu l’empêcher au moins d’ajouter les tomates et la banane, et il poussa un hurlement d’une colère terrible témoignant de son courroux divin. Du genre « AAAAAAH MAIS CA VA PAS BORDEL, T’ES COMPLETEMENT CON MA PAROLE !!!! » avant d’éteindre le feu sous la casserole pour réduire le massacre, et de courir ouvrir la fenêtre pour faire profiter tous les voisins du talent de la princesse qui avait encore perdu la raison. Princesse qui semblait à présent joyeusement hésiter entre du jambon et du saucisson, visiblement très contente d’elle. Hurricane, lui, bouillonnait. A l’intérieur, son sang semblait plus chaud que la braise, et il regardait le résultat raté dans la casserole avec un regard terriblement sombre. Ah ouais. Ah ouais. C’est à ce petit jeu là que tu veux jouer ? Tu veux vraiment jouer au plus con avec moi ? Je te préviens, j’ai des chances de gagner… Le maître poulpe sentait son cerveau poulpesque tourner à cent à l’heure pour trouver quelque chose qui ferait se mordre les doigts cet audacieux qui ne méritait plus que la potence et se faire balancer des toma-… Hé bah voilà. On ne pouvait pas faire plus historique, plus simple et plus profondément abruti. Non vraiment, Hurricane avait de l’expérience en matière de cons. Il suffisait de penser comme eux. Utiliser ce qu’il avait sous la main, tel un McGuyver culinaire.
Hurricane : « Tu sais quoi ? J’ai une meilleure idée ! Je vais m’occuper du plat principal ! Que penses-tu d’un bon jambon cru agrémenté d’une délicieuse SAUCE TOMATE ?!! »
Et de projeter avec fougue la boule rouge et fruitée droit sur le visage de Den. Et il savait lancer, il savait que le projectile atteindrait son but, comme prévu. SPLASH. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Les yeux brillants d’une lueur démoniaque et les muscles tendus par la haine vengeresse, l’italien fit une réserve de tomates dans ses bras et commença à en jeter plusieurs sur Den, sans même chercher à se cacher ou à s’abriter. Même si Den avait dans les mains un gros saucisson qui aurait pu faire mal s’il avait atterri sur sa tête argentée, il n’avait pas peur. Il était fort improbable que le blond y pense tout de suite, puisqu’il serait d’abord follement occupé à se laver puisque ce jeune homme détestait la saleté, et il aurait largement le temps de le recouvrir de tomate de la tête jusqu’aux pieds avant que le blond ne puisse faire quoi que ce soit. Mais une fois encore, son meilleur ennemi ne l’était pas pour rien. Il fallait s’attendre à de la réplique, plus ou moins immédiate. Au fond, la situation devenait plus marrante qu’il ne l’aurait pensé : ils allaient sans doute se taper encore plusieurs heures de colle à se supporter mutuellement, mais la punition actuelle avait le mérite de le faire s’amuser un peu.
Invité
Sujet: Re: Bash it up } PV Den Jeu 22 Juil - 15:20
Den jubila lorsqu’il vit le faciès de son meilleur ennemi se décomposer devant la couleur de la mixture. Faisant mine de réfléchir toujours aussi intensément entre le saucisson et le jambon, il retenait un fou rire comme il pouvait. Mais il sentait parfaitement venir, au fond, la vengeance de notre ami le poulpe. Les ondes néfastes de sa colère se propageaient bien trop facilement jusqu’à lui. Den savait pourtant ce qui allait se passer. C’était évident. C’était évident, mais il ne suffisait pas d’y penser pour le réaliser. Il fallait le vivre pour que la gravité de la chose atteigne son cerveau, pour qu’il prenne conscience que la tomate, eh ben, oui, malheureusement, ça tache. Après avoir joyeusement réfuté son idée de jambon et de saucisson en proposant le jambon cru, Hurricane décida de lui lancer une tomate, et en plus, de bien viser. Il eut un moment de vide, et la tomate s’écrasa dans un bruit écœurant sur son visage, avant de dégouliner, dégouliner, dégouliner… Den baissa la tête sans un mot et observa le jus couler le long de son haut auparavant immaculé. La tomate tomba au sol. Et là ce fut le choc le plus terrible de sa vie. Tellement terrible qu’il en mourut…presque. Il s’apprêta à hurler à la mort mais fut coupé par un bombardement de tomates qui venait du poulpe psychopathe, emporté par une frénésie meurtrière de venger son dessert. Den observa la catastrophe sans un mot puis soudainement releva les yeux vers lui. Il essuya d’un revers de manche son visage et son regard déterminé le foudroya. Regard qui signifiait ici : C’est la guerre. Il balança tout à coup le saucisson dans la tête de Hurricane avec une force digne d’un mini Hulk. [oui parce que quand même, Hulk, ce serait un peu trop demander. ] Puis il s’écria :
-Non, mets du saucisson, ça va mieux avec la sauce tomate !
Sur ces mots il sauta derrière la porte du frigo qu’il ouvrit à la volée pour faire bouclier et réserve de munitions, puis il chercha rapidement le moyen de continuer sur sa lancée. Premier choix en vue, première idée. Là, des œufs. Une lueur démoniaque dans le regard, il s’en empara et commença à les lancer les uns après les autres sur Hurricane en lui disant : -Et ajoute des œufs, ce sera parfait.
Les douze œufs y passèrent tous, bien que certains allèrent s’exploser sur le mur de la cuisine, la plupart se rendirent parfaitement à leur destination, c'est-à-dire la tête d’Hurricane. Il s’apprêta à continuer en lançant tout ce qui se trouver à sa portée dans le frigo, il oublia cette idée en voyant le tableau magnifique qu’il venait de réaliser. S’arrêtant pour observer son chef-d’œuvre, il regarda avec délectation ses deux derniers œufs parfaitement lancés couler le long des cheveux argentés du poulpe. Puis, tout à coup, il croisa les deux mains, et des étoiles se dessinèrent dans ses yeux papillonnants : -Waow ! On t’as déjà dis que t’étais vraiment trop sex avec des œufs sur la tête ?! Ca renforce le côté un peu luisant du poulpe qui est en toi ! Tu devrais te trimballer comme ça tous les jours !
Puis il rigola, et, un grand sourire sarcastique sur les lèvres, il s’appuya sur le frigo, le toisant du regard : -T’en fais pas, c’est bon pour les cheveux, il parait…
Et c’est ainsi que, de jubilations en jubilations, Den sentait que la victoire lui appartenait. Même s’il ne savait plus trop à quoi était censée ressembler la victoire, à présent. Rien ne pourrait l’atteindre, car son bouclier la porte du frigo était là, incassable défense. Ah, quelle amie, cette porte de frigo. Quand au repas qu'ils étaient censés préparer, eh bien advienne que pourra. Il s'amusait trop pour laisser tomber la partie et tenter de préparer un vrai repas, à présent.
If it's that, the war, then I want to wage war more often. Huhu
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Sujet: Re: Bash it up } PV Den
Bash it up } PV Den
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