Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Dim 15 Nov - 20:53
Ceux-là ricanèrent en s’en allant joyeusement. Ils avaient bien réussi leur coup, les infâmes… Lie ne les avait absolument pas vu venir. A vrai dire il ne s’était aperçu de leur présence autour de lui qu’une fois pris dans les mailles de leur filet. « Lie, viens voir ! Y a des surimis au buffet » Aussi, comment aurait-il pu résister à une proposition si alléchante ? Tss… Il aurait dû s’en douter : on ne mange pas de surimis lors d’une fête de halloween… Quoique… ç’aurait put ? C’est orange, non ? Buuuh… Que des fourbes, ces membres du club d’hôtes. Il se jura que plus JAMAIS, jamais, il ne se laisserait piéger. Enfin voilà, maintenant c’était un peu tard pour raisonner. Ils avaient réussi à lui faire enfiler cette espèce de combinaison ORANGE qui piquait AFREUSEMENT et qui sentait la naphtaline et dont la fermeture éclair s’était coincée dans son T-shirt ce qui faisait qu’il ne pouvait plus l’enlever. De plus, ils lui avaient déniché ce maudit bonnet dont il n’arrivait pas à se débarrasser. Citrouille. Haan… Lie eut beau se rouler par terre, se frotter énergiquement contre un mur et se précipiter en pleurant vers une cliente avec des yeux chibi, RIEN n’y fit. Il était tout simplement condamné à rester citrouille au moins jusqu’à la fin de la soirée, que ses tortionnaires veulent bien lui dégoter une paire de ciseaux afin de le libérer. Affichant un air extrêmement blasé, Lie s’en fut bouder dans un coin sombre de la pièce dans laquelle était installé le club d’hôtes, grognant et tirant la langue à quiconque osait s’approcher de lui. Il n’était rien de dire que pour lui, cette soirée était une véritable torture : outre le fait d’être emprisonné dans la peau d’une courge, il devait aussi supporter les vociférations et les hurlements d’une bande de monstres fortement alcoolisés ou dont le taux de sucre dans le sang avait éveillé des instincts jusqu’alors ignorés. Il repensa amèrement aux fêtes de halloween qu’il passait au manoir, seul en compagnie de son majordome et de sa gouvernante : tous les bonbons étaient pour lui, il n’y avait pas de cris, pas d’agitation… Pas d’enfants. Pas de vie, à bien y repenser. Maintenant il se souvenait de l’ennui mortel que lui inspiraient les halloweens d’antan… Il se revit, seul, blasé, devant des douceurs qu’il empilait sans vraiment s’en amuser, songeant aux autres petits garçons occupés pendant ce temps à récolter des bonbons dans des déguisements amusants que leurs mamans leurs auraient cousus comme il avait vu faire à la télévision… Lie soupira en s’allongeant sur le dos : en fin de compte il avait bien envie, lui aussi, de quelques bonbons.
Lie se releva péniblement dans une salle maintenant vide. Des cris et des rires lui venaient assourdis des étages inférieurs. Ses pupilles s’étaient dilatées à cause de l’obscurité. Halloween, dernier jour avant l’hiver. Avant l’hibernation. L’agitation de notre petit spécimen monta en flèche. En observant ce diagramme des hormones produits par les glandes surrénales de Lie vous pourrez constater que la courbe de la production d’adrénaline atteignait des sommets. Tout son petit organisme, après avoir longuement reposé des semaines durant était en ce jour parfaitement éveillé. Comme cela arrivait environ une fois par mois, Lie était sortit de sa torpeur. Généralement ce phénomène se produisait lorsqu’il rencontrait un quelconque défit à relever ou une épreuve qui mérita qu’il s’y intéresse. Or aujourd’hui, plus que toutes les autres fois, Lie se sentait en éveil car il se trouvait dans son élément : la nuit. Halloween, fête des monstres mangeurs de bonbons. Rien, en fait, ne faisait vraiment peur dans leurs déguisement, mais avec un peu d’imagination on parvenait à se faire de petites frayeurs en observant bien l’un ou l’autre. Lie referma la porte le plus doucement possible afin de ne pas attirer l’attention. Il se mis à marcher sur la pointe des pieds et, arrivé à la hauteur d’une petite fille qui n’avait vraisemblablement pas compris que le but de cette fête était d’effrayer puisqu’elle était déguisée en princesse, Lie ouvrit grand ses bras et sauta sur elle en grondant. Après avoir lâché un petit cri aigu, la fillette laissa tomber son sachet de bonbons dont la citrouille tueuse s’empara furtivement avant de s’éloigner en riant. Rapidité, précision, Lie retrouvait la devise des Parasits.
La lune montra sa face malade au détour d’une fenêtre. Lie rasait le mur en silence, son petit sac de sucreries dans la main. Wammy’s House semblait avoir changé de visage en l’absence de Roger. Toute d’orange et de noir, elle avait revêtu sa robe automnale. Le petit garçon s’arrêta un instant face à une espèce de potiron que l’on avait sauvagement vidé et dans lequel on avait creusé des yeux et une bouche afin de laisser filtrer la lueur menaçante de la bougie qui se consumait à l'intérieur. « … » Quelle barbarie. Il prit la pauvre chose sous son bras et continua son chemin en réfléchissant distraitement aux fondements premiers de cette fête. Halloween : Fête d’une mort édulcorée. Tous ici avaient perdu leurs parents mais d’aucun n’y pensait réellement. C’était bien, ça, ou pas ? Sans doute que oui. Un bon moyen pour canaliser toute cette violence. Enfin, Lie atteignit la salle commune où la majorité de l’orphelinat s’était réunie. Comme son fauteuil fétiche était occupé par deux orphelins il se glissa au dessous : cachette parfaite pour observer sans être vu. Après s’être roulé en boule, il ouvrit enfin le petit sac qu’il avait chipé. Réglisse et guimauve, confiseries à la pomme, barres de chocolat, fraises tagada, oursons en gélatine, caramels, friandises acidulées… Lie finit par trouver son bonheur : une merveilleuse sucette enroulée en escargot d’orange et de noir qui semblait particulièrement brillante et appétissante…
Prenez garde, la citrouille tueuse vous observe ~
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Lun 16 Nov - 21:54
La veille au soir, en bon chrétien, Timothée pria pour que son Halloween soit calme et serein.
Certes, il ne croyait plus en Dieu depuis ses 10ans, mais il faisait toujours une petite prière dans les moments de grands malheurs… Comme la veille d’Halloween. Avant son arrivée à la Wammy’s House il n’avait que faire d’Halloween, ce jour-là était un jour comme les autres pour lui, comme l’était son anniversaire. La seule différence était qu’il refusait toujours d’aller ouvrir la porte ce jour-là, de peur de croiser quelqu’un de son école. Car il savait bien qu’Halloween était la journée des farces, et la pauvre victime qu’il était en avait eu bien assez comme cela durant l’année ! Après son arrivée ici, il avait réussit à s’enfermer dans sa chambre ou dans quelque lieu secret durant toute la journée, avec des vivres, jusqu’au matin venu. Ainsi, il avait deux jours où il se lançait ainsi en pèlerinage dans les lieux les plus sales et les plus incongrus de l’orphelinat : Halloween et le 1er avril, jour hait entre tous. Comme toute personne normalement constituée, Timothée n’aimait pas les fêtes joyeuses à ses dépends.
Malheureusement, cette année, un paramètre avait échappé à son plan de fuite de son dortoir. Un paramètre de 1m55 nommé Sky. Et oui, il ne savait pas que la jeune fille était toujours très frustrée le jour de Halloween. En effet, l’amoureuse du ciel, pour une raison inconnue aux mortels, ne pouvait supporter de mettre autre chose que du blanc sur son corps maigrelet. Et qui d’aussi loufoque que Sky peut se contenter d’une seule couleur dans son costume d’Halloween ? Pas elle, en tout cas. Alors, chaque année, elle se contente d’un costume blanc, blanc ou blanc… et s’ennuie en grommelant.
Mais en quoi cela concerne-t-il notre cher Timothée ? Et bien, le jeune castrat partage le dortoir de la timbrée. Or, quand il décida à tenter une sortie discrète en direction de la porte, il se fit repérer par l’ennemie. Il vit alors s’allumer dans les yeux de Sky cette lueur de bonheur et d’illumination, cette étincelle qui lui faisait toujours craindre le pire… Et il avait eu raison. Sa très chère amie s’était mise en tête de le déguiser pour l’occasion… Et de faire en sorte qu’il garde son costume jusqu’à minuit (Sky a trop vu de films Disney).
C’est ainsi que Truth se retrouva près du banquet grommelant intérieurement sur la surabondance de sucrerie (ou de cochonnerie, comme il préférait le dire), tout en tirant fréquemment sur sa jupe qu’il jugeait beaucoup trop courte. Non, mais franchement, qu’elle idée était passée dans la tête de Sky ? Lui mettre une jupe ! Il y avait toujours un imbécile immature pour soulever les jupes des filles, surtout les timides. Sauf que Truth avait une non-virilité à dissimuler, saperlipopette ! Certes, pour le commun des mortels, cette jupe était très acceptable, mais pour le jeune homme c’était inadmissible. Cet imbécile de tissu osait s’arrêter juste au dessus de ses genoux, merde ! De ses genoux ! Certes, il avait de grandes jambes pour son 1m76, mais quand même ! Ses genoux !
Truth était donc en fixation psychologique sur ses genoux dénudés, choqué au possible de laisser autant de peau visible aux yeux des mortels. Quelqu’un allait s’apercevoir d’un problème… c’était obligatoire… Certes ses jambes étaient parfaites, magnifiques, c’était ses jambes quoi ! Mais il ne pouvait ressembler assez à une fille pour mettre une robe, si ? Non. Vraiment. Quelqu’un allait remarquer quelque chose… Quelqu’un allait soulever sa jupe… C’était obligatoire… Il allait mourir.
Et puis, d’abord, franchement, pourquoi en Petit Chaperon Rouge ? Il n’était en rien petit, surtout si on le supposait femme, comme tout le monde. En plus, le petit chaperon rouge était censé être blond, dans les contes, il avait toujours imaginé le Chaperon blond aux yeux bleus ! Lui était brun aux yeux noisette… Vous comprenez le problème ? Et puis, Rouge quoi ! ROUGE ! Certes ce n’était pas du rose, ni du jaune, mais c’était du rouge. Du rouge vif. La discrétion, tu repasseras ! Et son deuil, dans ton ça ? Certes, cela datait de 7ans, mais tout de même, il avait pris l’habitude de s’habiller en noir ! Et tout le monde s’était habitué à le voir en noir ! Qu’est-ce qu’ils allaient penser, à le voir ainsi, en robe blanche cent fois trop courte, une sorte de cape rouge surmontée d’un chaperon entourant son visage sans émotion.
Et en plus, pourquoi avait-elle mis du faux sang sur cette ignoble robe ? Et pourquoi avait-elle fait dépasser ce couteau de boucher du panier d’osier qu’il devait se trimballer ? Et pourquoi donc des poupées vaudous étaient-elles cachées sous la serviette à carreaux rouge et blanc ? Elle avait quoi dans la tête, cette cinglée ? Pourquoi lui avait-elle fait mettre une costume aussi ridicule et décalé ? Le Chaperon Rouge version meurtrière… Quelle preuve de mauvais goût !
Bref, qui était donc à cette fête pitoyable et démoniaque ? Tout en gardant la posture de la petite victime forcée à porter un costume indécent, Timothée se mit à observer son entourage. Elle passa sur quelques personnes importantes, quelques hurluberlus, une vache ne sachant pas parler anglais, une folle en princesse des imbéciles, un mouton déguisé en rat jaune, une infirmière et le prince des clochards en plein flirt, un chat ridiculement mécontent, des vampires comme on en voit chaque année, un Justice en pleine forme, une agoraphobe en pleine crise, une Aphrodite splendidement normale, un chat caché sous un fauteuil et… Lazy. Timothée n’avait pas reconnu son tyran avec ce masque d’Hannibal qui allait parfaitement à son esprit barbare. En reconnaissant son pire ennemi (ou plutôt, son pire persécuteur), le jeune homme se cacha instinctivement derrière une plane avant de se rendre compte de la bêtise de ce qu’il venait de faire.
Bon, gauche, droite, personne ne l’a vu. Ils étaient tous obnubilés par leur petite personne, parfait. Il se décala donc de la plante où il s’était un instant réfugié et commença une fuite distinguée et discrète. Enfin, c’était un peu compliqué avec cette tenue et ces maudites chaussures rouges qui avaient l’ignoble caractéristique de claquer sur le sol. Où est-ce que Sky avait trouvé ces horreurs ? Finalement, grâce à de nombreuses années d’expérience, Truth réussit à se camoufler parmi les gens totalement anormaux qui se trouvaient là.
Ainsi, Truth se retrouva dans l’endroit opposé à la situation géographique de Lazy… Malheureusement, obnubilé par son Satan personnel, le jeune castrat travesti en oublia les autres dangers susceptibles de fondre sur une jeune fille timide et discrète en tenue de Petit Chaperon Rouge en ce joyeux et merveilleux jour d’Halloween.
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Mer 18 Nov - 11:16
Autumn ne fichait bien d’Halloween au sens strict du terme. Tout ce qui lui importait, c’était faire la fête. Tout pouvait être un prétexte pour s’amuser et organiser une petite sortie, après, le fond, on s’en fichait, non ? Seule la forme comptait. Oh, le jeune homme savait que Halloween l’aurait crucifié au mur avec ses bougies de torture pour avoir osé insinuer une chose pareille, un tel sacrilège, mais c’était bel et bien ce qu’il pensait, tout bas cependant. Un peu blasé comme raisonnement. Après tout, il l’était, et ce depuis que sa vie avait commencé à prendre des allures de plaisanterie grotesque tant elle était catastrophique. Ca n’arrive qu’aux autres, dit-on… Foutaises ! Un jour ou l’autre, quelque chose finira toujours par vous tomber dessus, et à ce moment-là, vous regretterez d’avoir négligé les malheurs des autres pour votre tranquillité personnel. Hasard ou Justice ? Mystère.
Il était maintenant tant d’aller se préparer, grand temps même, car Akio était un peu en retard. Il avait passé sa matinée à coudre en catastrophe le costume de Crimson, aussi vite et bien qu’il l’avait pu, et son début d’après-midi à rêvasser en sa compagnie. Ce dernier l’avait même mené dans un salon de thé absolument sublime pour qu’il puisse y manger des gâteaux, mets qu’il affectionnait par-dessus tout. Outre les cochonneries sous la table puis aux toilettes, la journée s’était globalement déroulée dans le calme. Mais il était en retard.
L’ancienne idole venait de sortir de la salle de bain et avait formellement interdit à Crimson de venir le voir. Son déguisement serait une surprise, ou plutôt, ce que cela donnait sur lui. La veille, ils avaient décidé – ou plutôt, Akio avait fait son petit chef et avait imposé sa décision à Christopher – qu’ils s’habilleraient en tandem Battle Royale. Crimson avait l’uniforme de garçon et Autumn avec l’uniforme de fille, évidemment. Presque un véritable travesti… Après tout, il vénérait les minijupes, les tenues efféminées et les kimonos d’apparat.
Le nippon avait cousu ce cosplay il y a quelques années maintenant, mais il n’avait guère beaucoup grandi entre temps. Une chance. L’uniforme était déjà posé sur son lit, prêt à être vêtu. Akio mit la chemise blanche et la boutonna tout en se demandant quelle culotte mettre. Détail qui avait son importance puisqu’on la verrait sûrement à un moment où un autre quand : 1) il serait pompette ; 2) il danserait sur la table ; 3) il tournoierait sur lui-même ; 4) ferait l’idiot ; 5) provoquerait Crimson. Important, donc. Le jeune androgyne opta donc pour une culotte toute blanche, sans artifice particulier. C’était tout aussi bien. Il l’enfila, suivit d’un élégant jupon blanc et de la jupe beige à larges plis. Le jupon laissait apparaître ses froufrous délicats sous la jupe, et c’était sans doute une des raisons pour laquelle Autumn adorait cet uniforme : il était adorable, non ? L’Asiatique vêtit le blazer assorti et noua la cravate rouge ornée de l’initiale de l’école autour de son cou gracile avant de le boutonner. Pour finir, il enfila des loose socks blanches et mit ses souliers noirs et féminins.
Plutôt fier, le jeune homme s’admira un moment dans la glace avant de passer aux finitions : éclaboussures de faux sang sur le cosplay, ses mains et son visage, tâches écarlates aux genoux et aux coudes – il s’efforçait à ce que tout fasse naturel –, perruque aux longues mèches brunes et raides pour incarner Mitsuko, son personnage préféré, et enfin faucille à la lame émoussée en guise d’arme, évidemment. Akio attacha cette dernière à un lien autour de sa taille fine pour ne pas avoir à la porter, la laissant pendre derrière lui. Ce serait peut-être un peu gênant pour marcher, mais tant pis. Autumn fixa son reflet d’un œil critique avant de se dérider : le résultat lui semblant satisfaisant.
L’ex idole sourit à son reflet sanglant puis sortit de la chambre afin de rejoindre la Common Room. Il espérait que Crimson soit déjà là pour le retrouver directement. Il n’aimait pas trop traîner dans la foule… Et puis il avait du mal à supporter les quelques regards méprisants qui semblaient lui dire « tu vois, tu te tapes un homme alors que tu nous a soûlé avec ta fameuse ‘phobie’. Tu n’ai qu’un comédien, un emmerdeur. ». Pourtant, ce n’était pas de la simulation. Il s’était simplement habitué à la présence de Christopher, et s’était laissé apprivoiser par sa gentillesse et son calme. Tout le monde peut changer d’avis, non ? Et puis ça ne changeait rien à la donne : Akio avait toujours peur. Les seuls vrais hommes qu’il tolérait étaient Crimson et Silence. Les autres, il ne les supportait pas, trop effrayé.
Autumn pénétra dans la pièce bondée et une vague de bruit et de chaleur le heurta de plein fouet. Un peu émoustillé par l’ambiance de fête et malgré tous les hommes qui évoluaient dans la pièce, le garçon y entra avec une certaine euphorie propre aux fêtards. Frétillant, il se glissait aisément entre ceux qui restaient comme des potiches au bord de la piste de danse, et ceux qui, courageux, commençaient à bouger au milieu des statues d’orphelins. Akio rejoignit tout d’abord Halloween et chantonna gaiement :
« Joyeux anniversaire, Hallooo~ Encore une fois. C’est ton jour aujourd’hui ! »
Du coin de l’œil, balayant la pièce du regard pour trouver Crimson, il aperçu Seth, un de ceux qui passaient leur temps à l’humilier et le bizuter dans cet orphelinat de surdoués pourris et cruels. Mais Autumn le lui rendait bien et son regard noir ne pu que se durcir en le voyant, haineux. Puis, méprisant, il détourna la tête et se reconcentra sur Halloween. Crimson n’était visiblement pas encore arrivé.
Spoiler:
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Sam 21 Nov - 23:00
[ Je sais que mes posts sont miteux, mais veuillez lire à partir d'ici s'il vous plait, important pour la suite des choses =D (enfin j'y suis arrivée putain de bordel de merde) ]
S’il y avait bien quelqu’un qui s’était préparé des mois et des mois à l’avance pour Halloween c’étaient Ghost et Willow. Et enfin le moment de la libération approchait.
Et s’il y avait bien quelque chose qu’ils adoraient c’était les fêtes, tout simplement parce qu’ils étaient les maitres absolus dans l’art du déguisement. Leur chambre devait ressembler à une loge de comédien tant on pouvait y trouver diverses perruques, divers vêtements et costumes tout aussi surprenants les uns que les autres, et bien entendu de la cire à faire des masques. Ils pouvaient aisément se faire passer pour quelqu’un d’autre au sein de la Wammy’s House. Et les ridicules costumes que les autres orphelins pouvaient confectionner n’arriveraient jamais à la hauteur de leur talent, ils étaient les souverains absolus dans ce domaine, et bientôt souverains absolus tout court. Oh, ils auraient pu participer gentiment et montrer leurs meilleurs costumes, ils en avaient des idées oh que oui, ils en débordaient…et quand ils voulaient bien se déguiser c’était pire que ressemblant, ils auraient effrayé même le plus apathique des orphelins. Ils auraient trouvé le pire costume de tous les temps et auraient facilement remporté le premier prix tant leur jeu aurait été parfait, tout le monde savait à quel point les jumeaux adoraient se déguiser. On se souvenait du jour où on crut que la réincarnation d’Hitler était allée rendre visite à Illicit. Les fois où Near s’était soudainement mis à jouer du tambour en petite culotte et pousser des cris hystériques. Le jour où Lazy s’était roulé dans les pâquerettes puis avait donné des cadeaux à tout le monde. On se souvenait parfaitement de tous ces coups foireux. Amusant ? Ah ! Cette fois ci ça allait être beaucouuup moins marrant.
Bref, les deux rouquins auraient pu choisir le costume le plus monstrueux, sauf que leur humeur n’était pas vraiment à aller effrayer les orphelins d’une façon si superficielle.
A l’heure où la fête avait déjà bien commencé il manquait deux personnes : eux bien sûr. Nikolaï avait pourtant bien insisté pour qu’impérativement tout le monde se rende dans la Common Room, les fraudeurs ne savaient pas ce qu’ils rataient. De ce fait pratiquement tout la Wammy’s House, même les plus asociaux, même ceux qui avaient pas envie, même ceux qui ont pas rédigé de post se trouvaient aux alentours de la salle de jeu aux décorations effrayantes à couleur de jus de carotte.
Ils sortirent un peu plus tard, les couloirs étaient vides, totalement vides. Ils ne ressemblaient à rien de connu, à des fantômes noirs. C’était très simple et très sobre mais ça leur permettait d’une part de ne pas être reconnus et d’autre part de se déplacer facilement. Pas question de porter un costume d’Hulk qui anesthésie chaque mouvement pour ce jour si important.
« Dépêche toi Will faut faire vite ! »
Oui, ils devaient faire vite. Les voilà en train de parcourir l’orphelinat, l’orphelinat qui était devenu une véritable trappe à rats. Qui s’était donc occupé de la fête ? Qui s’était occupé de d’autoriser que l’orphelinat soit entouré de barbelé ? Qui avait prédit une surprise pour ramener tout le monde dans la jolie Common Room ? Nikolaï. Et pourquoi Nikolaï était si étrange ? Tout simplement parce qu’il avait le couteau sous la gorge. Et oui, tout ceci n’était qu’un gros mensonge monté de toutes pièces par les jumeaux et leur groupe.
Ghost se rendit au QG du Host club qui cette fois ci n’était pas garni de jolies fleurs et autres banquets destinées aux potentielles clientes mais était devenu un véritable bunker. Il y avait des écrans de partout, un micro, un ordinateur, des fils et des fils, des boutons, bref, un véritable délire informatique. Il alluma les écrans, divers recoins de la Common Room apparurent devant ses yeux mis clos et enflammés d’une lueur diabolique. Il éclata même d’un rire très inquiétant, nerveux et hystérique tant la pression et l’impatience se faisaient sentir. Il ne fallait pas que ça rate, il ne fallait pas. « L’ainé » des jumeaux observa la pièce, Nikolaï tenait bien son rôle bien, bien, tout le monde était à peu près là, parfait, ils avaient l’air de bien s’amuser tous ces petits crétins, ils avaient l’air joyeux, certains avaient l’air de s’aimer, certains étaient fiers de leurs pitoyables costumes, quelles petites vermines. Oh, s’il avait juste pu les faire brûler tous ensembles. Il fouilla énergiquement l’écran des yeux et remarqua enfin ce qu’il cherchait. Aphrodite. Aphrodite qui regardait dans sa direction. Comment faisait elle donc pour deviner d’où il regardait ? Son regard doré perçant semblait directement communiquer à travers la mini caméra qu’il avait dissimulée parmi les décorations la nuit dernière. Ils n’avaient pas beaucoup dormi cette nuit là d’ailleurs tant les préparatifs étaient importants. Bien. Aphrodite était prête. Elle attendait juste le signal pour agir. Le rouquin se sentit un peu impressionné par le sang froid et l’assurance dont elle était en train de faire preuve. Bon. Et l’autre ? Justice… Justice. Ah. Il le remarqua, il était en train de violer un môme, bon, parfait, il rentrait dans son rôle de prédateur. Tout se passait comme prévu. Des gouttes de sueur dues à l’excitation roulèrent sur le visage de Ghost, les dents serrées en un sourire narquois, il était le Dieu qui avait le pouvoir sur cette salle. Et bientôt le Dieu de tout l’orphelinat.
Il attendit un petit moment, il entendait les cloc cloc de la minuterie. Tout se jouerait à la seconde près. Attrapant son téléphone portable il composa rapidement un numéro et murmura, suave.
« Will ? Tu es en position ? »
L’autre jumeau était dans une salle sombre de l’orphelinat, là où personne ne devait entrer, là où l’on pouvait tout manipuler, couper l’eau, couper l’électricité, couper la wifi, la borne du réseau central était entre ses mains, il décrocha, tout aussi impatient que son clone.
« Peuh. Et comment que je suis en position, j’attends ton signal. »
« Attend… ça y est Niko est en train de prononcer son discours à deux balles. »
Le blond paraissait très angoissé, il monta sur la petite estrade, captivant l’attention de la foule d’orphelins et de profs, déclarant que la surprise était pour très bientôt, dans une minute, dans une minute il serait minuit.
Tic tic… chaque seconde courrait dans la peau de Ghost qui avait les yeux rivés sur l’écran et sur l’horloge quand enfin les quatre petits zéros apparurent.
« Tain, vas y, MAINTENANT ! »
Willow arracha le câble et fit sauter les plombs en moins d’un millième de seconde.
Les écrans étaient presque totalement noirs, restait plus qu’à faire confiance aux deux dingues. Le plan était en route.
Ghost et Willow se précipitèrent chacun hors la pièce où ils se trouvaient et partirent en direction de la Common Room, munis de lunettes infrarouges pour se repérer, tels deux spectres.
Ça ne faisait que commencer.
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Sam 21 Nov - 23:03
« Maintenant note ; note le plaisir de voir trembler quelqu'un face à toi, note la satisfaction que tu tires de cette situation... »
Oui, qu’il voit. Qu’il sente la malheureuse Phobia morte de peur. Quelle extase… Quelle joie que de voir cette créature pétrifiée par les centaines d’araignées pendantes au bout des doigts de Ju’, comme des fils de soie, comme une prison, comme une toile, un piège dont elle ne pourrait pas se sortir. Et Swann, ici, qui observait. Encore et encore. « Trembler face à toi ». Oui. Ce que Swann n’était pas sensé savoir, à son plus grand dam, c’était que bientôt, se serait son propre corps qui tremblerait. Pauvre, pauvre Swann. Justice agita alors sous les yeux de sa proie les petites créatures grouillantes sur ses doigts, et jeta ses mains vers le haut, afin qu’une ou deux tombent dans les cheveux de la jeune fille. Hahaha ! Qu’est-ce qu’elle faisait pitié, la pauvre enfant. Ait peur, ait peur, ma petite. Resté à ces côtés, Swann observait la scène. Pauvre petit, il paraissait prendre pitié pour la phobique… Encore tant à apprendre, ah, vraiment.
Et puis, tout en riant, ce rire sadique qui lui était si connu, il se retourna. Le rire cessa à l’instant ou il posa ses yeux sur la magnifique créature qui se trouvait un peu plus loin, accoudée au bar. Aphrodite. Oh bonheur, oh magnificence des yeux. Aphrodite, cette femme parfaite, cette idole, cette muse qu’il aimait tant. Elle était donc arrivée. Simplement vêtue, comme il l’imaginait. Belle, comme toujours. Souriante. Ô le beau sourire. Sourire forcé, qu’elle adressait à tous ceux qu’elle croisait. Enfin. Enfin. Elle était là. Enfin. Enfin. Le jeu commencerait. Enfin. Enfin, il trahirait Swann, mais qu’importe, l’enfant lui pardonnerais, c’était sur. Un regard vers Aphrodite, puis vers l’entrée de la common room. Personne. Alors c’était que bientôt… bientôt… oui. Enfin. Il l’aiderait. Justice était heureuse. Heureux qu’elle l’ait choisi. Enfin, il se sentait important aux yeux de son aimée. Justice rangea ses araignées, remarquant que l’enfant restait immobile. Les deux petites bêtes se baladaient toujours dans la chevelure de Phobia, ce qui ne la ferait pas bouger de sitôt, bien qu’il ait peur d’un cri strident à tout moment.
Un regard vers la droite, un regard vers la gauche, un autre vers les coins du mur, lui suffit à remarquer que les caméras étaient bien situées. Ils avaient tout prévus. Vraiment pas bêtes. Machinalement, son regard se posait un coup sur Phobia, puis Swann, puis Aphrodite, puis les murs. Machinalement. Deux minutes ainsi. Justice… aurait-il peur ? Non, jamais. Il avait juste peur, oui, mais uniquement de la décevoir. Il ne l’accepterait jamais. Jamais, au grand jamais, il ne pourrait vivre se sachant haïs par son aimée, la muse de sa vie, la représentation de sa déesse sur terre. Déesse de l’amour, déesse de la souffrance du cœur. Il ne pouvait plus faire demi-tour. Mais, au fond, peut-être que cette situation l’aiderais ? Non, il ne voulait pas prendre la place des jumeaux, non, il ne souhaitait rien de ça, mais il avait maintenant la plus grande chance de sa vie de se rapprocher de Aphrodite. Oui, quelle chance.
Un geste sur, et Justice renvoya son apprenti-lui sous son long manteau. Il ferma les boutons, un rire forcé au bout des lèvres, afin de donner confiance à l’adolescent qui l’adorait tellement. Aphrodite, calme, comme toujours, attendait. Justice, attendait. Tout le temps semblait s’arrêter alors. Les gestes, les rires, les coups, les sourires, de tout les orphelins ici présent tournait a présent au ralentit. Il ne suffisait plus qu’attendre. Et puis, soudain. Enfin. Le bibliothécaire menacé commença à parler. Mouvements de lèvres, délicats, doux, calmes, un pointe de peur dans la voix, pourtant. Mais personne ne s’en rendrait compte, bien sur. « Parle, parle… » « Parle, parle encore… Nikolaï », pensa-il, au fond de lui, presque en chuchotant. Swann, lui, bougeait vaguement. Il ricanait gentillement, comme si cela était un jeu. Un jeu, comme d'habitude. Mais ça n'était pas le cas. Non, loin de là. Les secondes paraissaient des heures, tout était calculé. A la seconde près. Tic-tac. Plus qu'à attendre. Mouvements légers que Justice pouvait observer tout autour de lui. Tic-tac. Bientôt. Enfin. Quelques secondes.
CLAC. Le néant. La nuit, obscure, la nuit d'halloween, effrayante et angoissante. Le néant, dans la common room. Bien sur, personne ne s'inquiétait. « Minuit, l'heure du crime ». Quel beau proverbe.
Rapidement, il ouvrit un bouton de son manteau, s'approcha de Swann, lui adressa un sourire qu'il ne verrait pas.
« Swann. Désolé, mais là, je te place au même statut que les autres. Je t'aime bien, tu sais... Il faut une expérience à tout. - Nh? … »
Le mouchoir enduit de chloroforme que Ju' avait jeté dans sa poche s'extirpa avec facilité de la pochette placée dans le manteau. L'autre était badigeonné d'éther, pour Phobia. Il le mit sur la visage de Swann, qui tomba doucement sur le sol, se retrouvant alors à l'air libre. Le discours avait été prononcé, il avait entendu, alors il ne s'était douté de rien. Comme tous, bien sur.
Voilà. Et de un. <3
Il s'approcha de Phobia, pétrifiée sur place. Elle avait surement pu écouter Nikolaï, elle aussi.
« Oui, la surprise est dans peu de temps, » chuchota-il à l'oreille de la jeune fille.
Et hop, deuxième mouchoir. Éther pour elle. Première fois qu'elle sniferait de l'éther. Il fallait un début à tout, non?
Il enfila les lunettes à infrarouge que lui avaient fourni les jumeaux, et mis Swann en sac à patate sur ses épaules. « eh oui, mes mignons. Pensez à la chance que vous avez. <3 » justice « enfila » Phobia sous un bras, qui prononçait maintenant des bruitages plutôt incompréhensibles, bientôt, elle dormirait comme une masse. Oh, oui, génie de la science. Merci à ses hommes passionnés. Ses deux adolescents sous le bras, il se dirigea vers la sortie. La discrétion, comme toujours, était de rigueur, et Justice y était maintenant habitué. Il passa en travers des enfants, professeurs, adolescents, camés, de tout ceux qui étaient susceptibles de le croiser. Encore de la joie. Plus pour longtemps.
Il ouvrit, doucement, délicatement, la porte de la common room. Il se faufila à l'extérieur, et referma derrière lui. Bientôt, il aperçut Aphrodite. Qu'elle était belle, qu'elle était belle... Elle déposa ces propres otages près de l'entrée. Justice lui adressa un petit sourire, comme pour lui dire « Tu es géniale, vraiment ». Tant pis s'il y avait ou non une réponse de sa part, mais elle était près de lui, et c'était ce qui comptait. Non loin de là, Ghost et Willow, installaient les grillages électriques tout autour de la grande salle de l'orphelinat. Elle déposa une gosse. Toute petite. Mais… elle était un peu grosse. Voire même très grosse. Pourquoi Aphro’ avait décidée de prendre cette moche fille pas belle et obèse ? Bien. Elle était un peu inutile. Oh oui, qu'est-ce que cela serait beau. Jour magnifique, jour sublime, jour de toute beauté. La gamine, Jasper n'y avait jamais vraiment fait attention. Elle s'appelait Bella*, de ce qu'il en savait. Bah, aucun intérêt.
Il fallait faire vite. Très vite. Aphrodite et Justice se dirigèrent vers les escaliers, enfants sous le bras. Le brun se dépêcha, monta les marches deux à deux, arriva vite au QG du host club. Il n'y avait jamais vraiment mis les pieds, mais il fallait avouer que le boulot fournit pour le changer en salle informatique avait été impressionnant. Très impressionnant, même. Il se dépêcha de déposer Swann et Phobia, et se redirigea vers la common Room. Aphrodite montait encore les escaliers, se fatiguait. Elle était bien trop frêle pour porter le poids de deux corps (parce que elle était vraiment grosse, Bella, et qu’il fallait être deux pour la porter –pour ceux qui n’ont pas compris le fin jeu de mot, elle pèse le double d’un poids normal-). Justice s'empressa de la rejoindre sur sa marche, qu'elle avait du mal à monter.
« Donnes voir, on doit se dépêcher! »
Il attrapa avec force la gamine sous les bras, et ils s'empressèrent tout deux de la ramener à deux dans leur QG.
Il ne restait plus qu'attendre les autres, et tout pourrait commencer.
Justice aura aidé Aphrodite, elle l'aura choisi, elle l'aura souhaité à ces côtés. Et tout cela suffisait amplement aux yeux de Justice, encore plongés dans le noir de l'orphelinat.
Quoi que. Que serait une fête si on ne s'y amusait pas?
*j’accuse Line pour le choix de ce nom. (pwahaha jsuis une balance, je sais.)
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Sam 21 Nov - 23:04
Jetant un coup d’œil à sa montre, elle constata qu’il ne restait plus que quelques minutes avant que l’horloge n’indique minuit, alors que discrètement, un sourire réjouit glissa sur son visage poupin. Enfin. Silencieusement, ses yeux se posèrent sur les décorations parmi lesquelles était cachée la caméra. Ghost et Willow devaient être prêts eux aussi. Ils n’avaient plus qu’à attendre Nikolaï. Et la fête, la vraie, pourrait commencer.
Détournant son regard vers l’entrée, elle aperçut justement le blond qui arrivait, l’air tendu, malgré la contenance joyeuse qu’il essayait de se donner. Se réjouissant intérieurement, elle vit le bibliothécaire traverser la salle, et grimper sur la scène. Echangeant un regard avec Justice, elle lui lança un sourire discret. L’heure était enfin arrivée. Oh qu’ils se réjouissent pendant qu’il en était encore temps, qu’ils profitent de ce pauvre simulacre de fête, tant qu’ils ne savaient pas ce qui les attendaient. L’heure de la fuite était enfin arrivée. Mais d’abord, elle voulait s’amuser. Juste un peu. Profiter enfin de cette liberté qu’elle était sur le point de retrouver. Car le retard d’Aphrodite n’était pas dut à sa complexe toilette. Non, la déesse avait profité de l’ambiance festive et de l’agitation qui régnait à l’orphelinat, pour aller retrouver Nikolaï discrètement, afin de le convaincre de se plier à leur plan, sa diversion étant essentielle à son bon déroulement. Bien sûr la jeune fille s’était aussi armée d’arguments particulièrement… solides. Oui, le bibliothécaire savait parfaitement qu’il devrait se plier à leurs conditions, s’il ne voulait pas qu’elle se charge d’embellir sa bien aimée Khythin, et cet idiot de Rainbow, entreprise dont elle se serait pourtant chargée avec joie. Et autant dire que les goûts, en matière d’art, d’Aphrodite, n’étaient pas ceux de tout le monde…
C’est donc avec une joie feinte qu’elle vit celui-ci monter sur la scène, disposée pour l’occasion au fond de la Common Room, surplombée d’un grand écran de téléviseur, et annoncer à tout le monde que la surprise allait bientôt commencer. Alors qu’un murmure d’excitation parcourut l’assemblée, elle parcourut froidement du regard, la salle à présent pleine de monde. « Oui riez, pendant que vous en avez le temps… » Nikolaï parlait toujours, alors que doucement mais sûrement, les secondes s’égrenaient inéluctablement vers l’heure fatale. Soudain, les aiguilles de la grande horloge de la salle se rejoignirent, dressées à la verticale, alors que soudainement, tout s’éteignit. Un immense voile noir, immense, oppressant, qui s’étendit, alors que des murmures d’excitation retentirent. Se retenant pour ne pas éclater de rire, il ne fallait pas se trahir, pas tout de suite, elle enfila les lunettes infra rouges que les jumeaux leur avaient passé à elle et à Justice. Justice… Etrangement elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un frisson d’excitation, à la pensée de pouvoir partager ce moment de gloire avec le jeune homme. Les deux rouquins importaient peu quand à eux, ils n’étaient que deux pions dans ce plan, qu’ils avaient soigneusement planifié ensembles, mais lui… Un mouvement de colère la parcourut soudainement alors que cette pensée la traversa. Non ! Tous, sans exception n’étaient que des marionnettes entre ses mains, des futurs cadavres à ajouter à sa collection, des vermines qu’il convenait de plier, alors que tout leurs regards convergeaient vers elle. Rien que vers elle… Elle ne laisserait personne détruire ce qui serait enfin, son moment de gloire.
Telle une ombre, elle commença à avancer à travers la salle, vers la victime qu’elle avait repérée, une petite fille, déguisée en sorcière, du nom de Bella si elle se souvenait bien, et qui pleurnichait à présent toute seule, en demandant « pourquoi il faisait tout noir. » D’une poche cousue sur sa robe, elle sortit un flacon de chloroforme et un mouchoir, qu’elle badigeonna de liquide, avant de le plaquer rapidement sur le visage de la fillette, qui poussa un glapissement de surprise, puis s’évanouit. Rapidement, elle rattrapa l’enfant, et commença à la traîner vers la sortie où elle devait retrouver Justice, zizaguant entre de nombreux orphelins, qui commençaient à s’agiter, impatients. En silence, elle referma la porte et échangea un sourire avec Justice, qui venait d’arriver, portant Swann et Phobia. De nouveau troublée par la proximité de son compagnon, elle saisit rapidement le corps de Bella et commença l’ascension des escaliers, suivit par le garçon. Cependant, cette montée s’avéra beaucoup plus difficile qu’elle ne l’aurait crût, et gênée par ses bottines, sa robe bouffante, et le poids de la fillette, qui ne devait pas s’être gênée pour se goinfrer au buffet, elle vit avec frustration Justice la dépasser, ses deux otages avec lui. Bien sûr la force physique de la jeune femme ne pouvait égaler celle de ce dernier, mais elle ne put s’empêcher de lui lancer un regard noir, qu’il ne sembla pas remarquer, trop plongé dans sa tâche, et finit par disparaitre, hors de son champ de vision. Arrivée à mi course, maudissant intérieurement l’enfant, elle vit soudain Justice réapparaitre, qui, après lui avoir dit de se dépêcher, ce à quoi elle répondit avec un regard noir, l’aida à saisir le corps de l’obèse enfant, qu’ils remontèrent ensembles jusqu’au QG de l’Host Club. Suivit de son compagnon, elle entra dans la salle, sans lui accorder un regard ni un merci. Elle qui leur était tous si supérieure, ne devait de comptes à personne. Alexandra lança un regard dénué d’émotion à Ghost qui les attendait, parmi une panoplie d’ordinateurs et de machines installées pour l’occasion, avant de prononcer d’un ton froid, tout en commençant à lier les pieds et les mains des otages avec l’aide de Justice.
-Tout est prêt. A toi de prendre la suite.
Ce plan avait été mis en place par les jumeaux, il était donc juste de leur laisser avoir leur propre instant de gloire. Et surtout, elle avait quand à elle, un rôle particulièrement important à jouer dans cette mise en scène plus que macabre. Alors que le rouquin brancha le micro, connecté à un haut parleur placé dans la Common Room, elle tira à elle la petite fille, et se plaça devant la caméra, reliée au grand écran de téléviseur de la salle. Ghost fit quelques manipulations, puis, soudainement, la lumière se ralluma dans la grande salle, alors que l’image d’Aphrodite tenant la fillette apparut à l’écran, et que la voix du garçon retentit dans le haut parleur.
"HAAHAHHAA. Vous nous entendez pas vrai? Vous avez rien remarqué hm? Pas vu qu'il manque vos chers amis? Bon ok vous pigez rien, donc on va vous expliquer, nous, les grands, Ghost et Willow les beaux, les magnifiques, les merveilleux,, vos rois, (et Aphrodite et Justice) nous sommes emparés Swann, Phobia, et Bella*, et si vous ne faites pas ce que nous disons nous les tueront, les violeront sans pitié ! Attention on rigole pas, ceci n'est pas un entrainement, ceci n'est pas une stupide farce pour Halloween, ceci est le début de notre règne sur la Wammy's House. Hahahah vous essayez de sortir? Tout est condamné, vous vous êtes faits piéger comme des pauvres rats, remerciez Nikolaï. C'est inutile d'essayer de téléphoner, nous avons coupé tout le réseau de l'orphelinat, c'est inutile d'enfoncer la porte, des champs de barbelés électriques vous attendent dehors. D'ailleurs au moindre mouvement brusque vous savez ce qui va se passer."
D’un geste sûr, elle sortit un scalpel, glissé dans une poche dissimulée contre son décolleté, et caressa avec amour la lame étincelante, tout en lançant un regard provocant à la caméra, alors que déjà un murmure de colère et des protestations s’élevèrent à travers l’assemblée. Un couteau de cuisine aurait été nettement mieux, mais aurait cependant été trop difficile à transporter sur elle. Elle devrait donc se débrouiller avec les moyens du bord. La petite fille, commençait déjà à émerger lentement, sûrement parce qu’elle n’avait pas utilisé assez de chloroforme, ce qui jouait cependant en leur faveur, quelques cris ne feraient qu’égayer la scène. Avec les jumeaux ils avaient convenus qu’elle torturerait légèrement un des otages, afin de montrer qu’ils ne plaisantaient pas. Cependant, alors que sa lame commença à tracer un sillon rougeâtre sur la joue de l’enfant, qui à présent sortie de son état vaporeux, commença à pousser des gémissements, puis des cris d’horreur de douleur, une envie la prit, puissante, irrésistible. Pourquoi se contenter de cela ? Elle était libre à présent, libérée de toutes ces entraves, et le désir montait en elle, cette folie frénétique de détruire, faire couler le sang, le sang vermeil magnifique et brillant, le sang à l’odeur enivrante qui tachait ses mains et ses vêtements. Et avec un sourire dément et jouissif, elle posa le scalpel contre la jugulaire de l’enfant, avant de la trancher net. Les cris retentirent, strident, le sang gicla.
Le corps de l’enfant, qu’elle lâcha, tomba à ses pieds, agités de soubresauts convulsifs, alors que le liquide rouge et poisseux continuait de se déverser de sa gorge et de couler sur le sol. Et éclatant de rire, elle plongea ses mains dans la masse d’hémoglobine, enfin, c’était si beau, si bon, enfin ils la découvraient dans toute son horreur.
"Merci, merci Aphrodite, vous voyez qu'on rigole pas hahahahha, nous tueront les autres si vous ne vous calmez pas..."
Et le jeu ne faisait que commencer. <3
*L’auteur dénigre toute référence douteuse quand au choix de ce nom. 8D
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Mer 25 Nov - 21:25
[HJ: Aphrodite, je voulais dire que...ma soeur se nomme Alexandra et ton post m'a hautement perturbée ♥ (mais c'était génial quand même)]
Les pires instants passent toujours plus lentement que les moments d'extases, fait reconnu universellement, ayant sans nul doute une explication métaphysique ultra compliquée et autrement plus intéressante que ce post. Quoi qu'il en soit, le temps ne passait plus. Il s'était arrêté à l'instant même, à l'exacte seconde où l'obscurité était tombée sur l'orphelinat. Dès lors, les têtes s'étaient tournées, anxieuses, inquiètes, souvent amusées cependant, de cette farce d'Halloween. Heretic essayait de remettre de l'ordre dans ses idées, mais l'entreprise se révélait périlleuse, comme toujours. Tout d'abord parce que ses idées représentaient toujours une espèce de vrac informe dans son esprit, ensuite parce que ce qu'il venait de se passer était tout simplement inconcevable.
En premier lieu, il y avait eu ce discours de Nikolaï, alors qu'il discutait gaiement en compagnie d'Orchid et Elych. Il avait d'ailleurs maudit le surveillant pour ça, mais comme ses rancunes ne durent jamais plus de deux secondes, sa rancoeur fut vite mise de côté. Puis il se souvenait d'une agitation, et d'un trou noir. Rien de grave...ce devait être une farce. Une simple farce. Mais alors pourquoi avait-il si peur ? Pourquoi n'arrivait-il pas à concevoir ce qu'il venait de se produire ? Là juste devant leurs yeux. Un écran, Aphrodite, un couteau, du saaaaaang. Du SANG. Oui voilà, le mot clef, c'était ça. Et Ghost & Willow. Et Justice. Maintenant, il fallait tout remettre dans l'ordre.
La lumière s'était miraculeusement rallumée, et tous les regards s'étaient entrecroisés. Il avait jeté un coup d'oeil amusé autour de lui, il se souvenait bien avoir attendu quelque chose, sans doute Roger costumé en zombie ou une idiotie dans ce genre. Cet instant étrange de flottement n'avait pas duré longtemps, bien vite, les écrans de la Common Room s'étaient allumés et le véritable spectacle s'était enfin dévoilé. A cet instant là, une fois avait empli la salle commune, inquiétante, transformée de telle sorte, et pourtant si peu, pour que l'on ait peur, pour que l'angoisse naisse, mais que les accents familiers de la voix de Ghost soient reconnus par tous.
"HAAHAHHAA. Vous nous entendez pas vrai? Vous avez rien remarqué hm? Pas vu qu'il manque vos chers amis? Bon ok vous pigez rien, donc on va vous expliquer, nous, les grands, Ghost et Willow les beaux, les magnifiques, les merveilleux,, vos rois, (et Aphrodite et Justice) nous sommes emparés Swann, Phobia, et Bella*, et si vous ne faites pas ce que nous disons nous les tueront, les violeront sans pitié ! Attention on rigole pas, ceci n'est pas un entrainement, ceci n'est pas une stupide farce pour Halloween, ceci est le début de notre règne sur la Wammy's House. Hahahah vous essayez de sortir? Tout est condamné, vous vous êtes faits piéger comme des pauvres rats, remerciez Nikolaï. C'est inutile d'essayer de téléphoner, nous avons coupé tout le réseau de l'orphelinat, c'est inutile d'enfoncer la porte, des champs de barbelés électriques vous attendent dehors. D'ailleurs au moindre mouvement brusque vous savez ce qui va se passer."
Comme de bien entendu, une panique digne du meilleur film d'action américain s'empara des orphelins les plus sensibles et des murmures angoissés s'élevèrent partout dans la salle. Heretic, pour faire simple, ne comprenait strictement rien. Il avait envie de crier au fake, mais la vue de l'étincelant couteau, scintillant comme un avertissement dans la main de la psychopathe de service ne l'engageait guère à jouer les suspicieux. Il avait envie de hurler de désespoir, mais l'effet aurait été comique et on l'aurait sans doute expédié chez les beaux messieurs en blouse blanche dès la fin de cette farce. Il avait envie de partir, follement même, et il hésita à le faire, jusqu'à ce qu'il comprenne enfin le sens des paroles du maléfique Ghost. Pas. d'issue. Il eut soudainement l'impression de faire partie d'un jeu vidéo, et il ne tenta même pas de chasser cette impression de son esprit: après tout, si tout cela n'était que fiction, ça l'arrangeait. Et même un petit Resident Evil était préférable à cette foire générale. D'ailleurs, Pyramide Head!Matt l'aida à se plonger totalement dans l'ambiance, si bien qu'il resta un moment coi, au milieu de cette foule grouillante de panique.
Mais le spectacle ne faisait que commencer. Un élan de protestation s'empara de la salle, des orphelins cherchaient à sortir, tentaient de mesurer le pour et le contre, certains septiques riaient encore, persuadés qu'il ne s'agissait que d'une grotesque comédie. Heretic n'en pensait rien, il aurait aimé être plus crédule et pouvoir se persuader que tout cela n'était qu'une mascarade, mais quelque chose dans le visage d'Aphrodite, à l'écran lui disait que non, non, tout était terriblement vrai... et la suite des évênements lui donna cruellement raison. La jeune psychopathe caressa tout d'abord la gorge de sa victime, doucement, presque gentiment... puis rapidement, inexorablement, et puisqu'il fallait un avertissement, une preuve de leur détermination, elle fit couler le sang. On cria, on protesta, on bougea, on était terriblement impuissant. Heretic ne sut comment réagir. C'était...impensable. Impossible. La Wammy's recélait, certes, son lot de malades, mais jamais il n'eut imaginer une telle chose. Il déglutit, croisant les doigts, espérant vainement pour la vie de la jeune enfant.
Pour rien. Le scalpel se mut comme par enchantement. Clic clac, le sang coula d'autant plus. Goutte par goutte, formant une tâche abjecte au sol. Les yeux rivés sur l'écran, tous les orphelins suivaient l'immode spectacle, subjugues, interloqués (peut être amusés pour certains cas ?), anéantis, mais tous complétement muets.
Un cauchemar... "Merci, merci Aphrodite, vous voyez qu'on rigole pas hahahahha, nous tueront les autres si vous ne vous calmez pas..."
Alors quoi ? Rester imbéciles, dévoués à cette abjecte farce ? Accepter cette terrible mascarade ? Cautionner des actes aussi répugnants ? Mais allons, même pour le pire des humains, c'était impossible ! Personne ne pouvait se résoudre au silence, même pas ici... c'est pourquoi ce devait être une blague. Ce ne pouvait qu'être ça. Un peu de faux sang, de l'organisation, le tour était joué. Ah ah ah... Heretic se tourna du côté de Zero, toujours à ses côtés, il ne prit pas la peine de détailler le chef du meilleur groupe de l'orphelinat (un peu de subjectivité n'a jamais tué personne) et murmura simplement, comme pour se rassurer. " On a pas de soucis à se faire, c'est faux, tout est fauuux.. "
Et si tout était vrai alors ?
Spoiler:
Au moins j'aurais posté 8D
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Jeu 26 Nov - 18:53
A ce moment là, la fête paraissait battre son plein, tout se passait impeccablement comme une soirée normale, comme si tous les orphelins étaient... normaux ou presque. Malgré le monde qu'il y avait dans la salle, jusque là, Orchid se sentait bien, munie d'un sentiment de tranquillité, sans angoisse de la foule et du nombre. On aurait presque pu croire qu'elle était totalement délivrée de sa phobie. Ce n'était bien évidemment pas le cas, malheureusement. Alors pourquoi paraissait-elle non anxieuse? Parce qu'elle était bien, elle était simplement heureuse. Erlina n'avait jamais véritablement connu de soirée qu'elle pouvait profiter pleinement sans soucis, même la dernière soirée organisée par l'orphelinat n'avait pas été... probante. Elle n'avait pas eu l'occasion de pouvoir danser avec son cavalier... il n'était jamais venu la chercher. La jeune fille dans sa rare élégante tenue avait en outre passer sa soirée sur une chose en coin ou près du buffet. C'était assez pathétique mais comme elle n'affichait jusque là aucune figure triste. Elle n'était pas rancunière non plus, elle avait juste un peu déçue. Néanmoins, cette soirée d'Halloween n'avait rien à voir. Là, elle était en compagnie de gens qu'elle trouvait drôle, qu'elle appréciait et avec qui elle pouvait discuter : Zero, Heretic, Arpège, Elych... et tous les autres.
D'ailleurs, elle était restée un peu statique face à la boutade de sa jeune camarade Arpège. Elle pouvait mettre beaucoup de faux sang sur sa robe et elle ressemblait à un boudin blanc. Ho? Vous n'imaginez pas un seul instant la drôle d'image qui lui traversa l'esprit. Une grosse tenue de saucisse blanche dans laquelle seuls ses bras, jambes et visages échappaient, couverte de ketchup. Elle ressemblait donc à un gros boudin? L'effet de la Dame Blanche était totalement raté dans ce cas là, une saucisse n'avait rien d'effrayant... Omettant ce petit détail dans un coin de son vaste esprit très porté sur l'imagination burlesque, elle préféra humblement répondre par un petit rire complaisant ainsi qu'un sourire.
Toute personne plus ou moins censée aurait logiquement choisi de se badigeonner de fausse hémoglobine dans les toilettes mais Orchid n'avait aucune idée de comment procéder pour que cela fasse naturel. Alors qu'elle débouchonna son petit flacon et qu'elle s'apprêtait de demander une petite aide aux filles présentes, voilà que brutalement, le courant fut coupé. Pouf, d'un coup, comme ça. Tous les plombs avaient sautés. Manque de bol, les surprises n'étaient jamais une bonne chose pour une fille comme Orchid, car étonnement égalait maladresse. Il était bon aussi de noter que l'Irlandaise n'avait même pas prêter attention au discours du charmant Nikolaï tellement elle rêvassait.
" Ho! Non! Zut! J'ai fait tomber mon flacon... ne bougez pas, vous risqueriez de vous salir... "
Voilà que les choses commençaient bien. Une panne de courant, une salle qui déjà s'annonçait cradingue. Alors que dans sa bonne volonté elle s'accroupit pour tâter le sol afin de récupérer son flacon, ne faisait pas attention qu'elle s'en salissait les mains, elle fut brusquement interrompu par les éclats de rires des jumeaux. Il ne fallut alors que quelques minutes pour que la lumière fut rétablie et aux mêmes instants un écran de télévision s'alluma avec à l'image, en direct, de la terriblement angoissante Aphrodite. Elle avait un air peu amical - et le mot était faible - et avait à ses côtés une petite fille qu'Orchid pensait avoir déjà croisé mais cela s'arrêtait simplement à un vague sentiment de déjà vu.
Erlina était encore accroupie, se releva lentement avec ses mains salies de rouge et un flacon vide dans les mains. L'orpheline de la télévision tenait un objet brillant, en métal, un scalpel. C'était dangereux de jouer avec ce genre d'outil. Les jumeaux vociféraient un discours qu'elle n'écouta qu'à moitié. Elle retint prioritairement que les bougres tenaient Phobia, Swann et la petite Bella. Mais c'était affreux!!!! Ils jouaient encore un de leurs mauvais tours! Il était vrai qu'Halloween était une fête où l'on devait se faire peur mais quand même! Là, cela ne paraissait pas très drôle. L'autre information qu'elle capta, c'était que toute fuite était impossible, qu'elle était elle et ses camarades enfermés dans la salle. C'était encore moins drôle! Il y avait beaucoup d'élèves qui étaient claustrophobes!!! Comment ils allaient faire dans ce cas là?
Un peu perturbée, fronçant les sourcils un peu inquiète, Orchid était en train de réaliser O combien ils étaient nombreux dans la salle. Un très mauvais sentiment de pression et d'angoisse commençait à la saisir dans sa poitrine. Pour tenter de se rassurer, elle regarda ses camarades, comme si elle cherchait un regard rassurant à travers eux pour se calmer. Erlina se forçait tant bien que mal à conserver un sourire, bien maigre pour une fois, mais un sourire quand même en pensant que c'était une horrible farce. Mais voilà qu'à l'instant où elle daigna lever la tête vers l'écran de télévision, sans aucune une once de pitié, Aphrodite égorgea la pauvre petite fille Bella.
" Ho! Non!!! mais c'est horrible! "
Ce macabre spectacle et l'idée d'enfermement fit naître des mouvements de mécontentement, et un large brouhaha commença à se faire entendre. Pire! La foule de gens commençait à gigoter un peu partout comme des fourmis ou des lions qui tournaient en cage. C'était pas bon.... vraiment pas bon... l'angoisse montait... elle montrait encore et encore... cette pression qui lui serrait le corps, ce sentiment qu'elle pouvait se faire bousculer et piétiner à tout moment par une horde d'individus., tous les regards... tout ça.
Heretic tenta de se montrer rassurant en parlant avec Zero, comme si il cherchait à avoir une confirmation que tout n'était qu'un coup monté auprès de lui... Ho! Mais quel drame! Et à vrai dire, Orchid ne pensait déjà plus à savoir où était le vrai du faux... sa peur, elle, elle était vraie, elle était là.
Naturellement prise dans sa phobie qui ressurgissait, elle ferma les yeux, les plissa fortement comme si elle voulait chasser une image de son esprit, prise de petits tremblements comme si elle avait froid. Bien plus pour elle, elle murmura alors tout doucement...
" Il y a personne, il y a personne... il n'y a pas de foule... y en a pas... Il y a personne... je ne suis pas toute seule... il n'y a personne... "
En réalité, dans son esprit, les seuls mots qui trouvèrent échos étaient qu'elle ne pouvait pas quitter la salle si tout était fermée. Il n'y avait pas un endroit où elle pourrait être loin du monde, loin de la pression, loin de la foule, des gens... Finalement, elle se prit la tête entre les mains, conservant les yeux fermés et se bouchant les oreilles... oubliant que ses mains étaient pleine de faux sang, salissant sa perruque blanche...
" Il y a personne, il y a personne... Il y a personne qui s'agite... "
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Ven 27 Nov - 15:22
Ah, niaiserie mes amis, tout un monde ! Si Crimson avait eu à décrire la matière en laquelle son cœur était taillé ces dernières semaines, il aurait sûrement choisi la guimauve. Parce que la guimauve, c’est ridicule. Et ridicule…c’est exactement ainsi qu’il se définissait. Ridicule et amoureux. Amoureux et ridicule. L’amour, ça rend ridicule. Et sur lui, l’effet était aussi positif que négatif : il continuait de rougir pour un oui pour un non, et encore plus quand Autumn ouvrait à peine la bouche. Oui, ridicule, c’était le mot, et à quoi bon s’attarder sur un être débile et blasé ? Voilà un post qui commence bien ~ [pour finir mal, sûrement]. Christopher avait beau être un pédophile doublé d’un gay, il était heureux de son sort. Juste parce que Autumn était entré dans sa vie, si monotone avant lui. Et l’adjectif « heureux » valait bien la peine d’écrire sur son cas un pavé de niaiseries. Avec l’ex starlette dévergondée, le cynisme dont faisait naturellement preuve Crimson s’était dissous dans de la guimauve, malheureusement. Eurk. Pour un ex blasé – nerveux – etc, le concept avait de quoi le perturber. T’es en couple, tu comprends ? Non, il ne comprenait pas, parce que depuis la mort de – feu – Amanda Sherman, il ne comprenait plus grand-chose à la vie. Alors se faire posséder par l’amour et toutes ces jolies choses roses entraînées par ce même sentiment, ça le rendait formidablement HEUREUX. Oui, parce que heureux, ça existait finalement dans son vocabulaire d’anti social forcené. Ohh, gloire et joie (…etc), vous avez devant vous un homme qui assume sa pédophilie gay <3 et puis, merde aux préjugés hein.
Bref, il avait passé une adorable journée – lambda – avec l’objet de ses pensées, pour une fois que les jumeaux n’étaient pas dans le coin. Mais il était loin d’imaginer ce qui l’attendrait le soir même, lui et ses camarades de prison ~ Ce n’était d’ailleurs possible pour personne d’imaginer la tragédie qui aurait lieu dans la Common Room, cet massacre organisé narré par Ghost et Willow…
Dooonc. Pour cette soirée, Autumn lui avait joyeusement imposé l’uniforme sanglant de Battle Royal. Puis, après avoir ajouté qu’il allait s’habiller, il l’avait, tout aussi joyeusement, mis dehors. Le jeune homme était retourné dans sa chambre, son costume sous le bras, la tête un peu ailleurs. Jusqu’à là, il avait vécu dans la bref pensée que le monde était trop difficile pour lui et, qu’à ce niveau, mieux valait vivre comme une larve, ou mieux, un moine. Une nouvelle fois, Akio l’avait sauvé. De la chasteté tout du moins, et aussi de l’indifférence ambiante.
Le grand brun se déshabilla, étudiant au passage son corps long et fin. Ses côtes étaient un peu trop visibles sous sa chair pâle. Et dans l’obscurité de la pièce, il ressemblait plus à un sac d’os qu’à autre chose. Crimson repoussa cette désagréable pensée – celle que, de toutes façons, il était vraiment trop mal foutu pour plaire mais que osef, il plaisait quand même et que c’était bien agréable, bla, bla - et enfila son uniforme. C’était du beau travail. La chemise collait parfaitement à son torse et le tout lui donnait un air d’étudiant égaré. Le jeune homme tira doucement sur ses manches. Il était élégant pour une fois. Prenant un tube de faux sang, il éparpilla quelques tâches sur l’ensemble. Battle Royal. Le concept lui était encore assez obscur à ce moment là. Il avait regardé le film le matin même pendant qu’Autumn cousait. La mort d’élèves innocents, tiens… Il trouva la chose malsaine. Et voilà que le soir, il se retrouvait costumé comme s’il venait d’y participer. Un peu de sang entre ses mèches noires, le regard froid, les vêtements froissés. Il serra plus étroitement les courroies de la prothèse, avant de se sentir fin prêt pour cette soirée qui, en fait, serait la première qu’il ne passerait pas dans sa chambre. Le grand brun sortit dans le couloir, le cœur battant. A la salle commune, il y avait déjà beaucoup de monde. Il faillit reculer, mais voir Autumn dans un coin, merveilleux dans son uniforme féminin, l’empêcha de rebrousser chemin. Crimson avança d’un pas. Les élèves grouillaient autour de lui comme autant de bestioles soudain lâchées dans la nature. Encore un pas. Puis, accélérant, il s’arrêta devant la starlette aux longs cheveux :
« …Bon…soir...Autumn. La perruque te va à merveille. »
Il se penchait pour l’embrasser avec tendresse quand soudain les plombs sautèrent. Les voix dans l’ombre le firent sursauter. Il n’aimait pas ça. Christopher glissa doucement sa main dans celle de son amant. Les jumeaux étaient entrés en scène. Il écarquilla les yeux. Effrayant Aphrodite… Vers quoi les menaient ils ? Il tremblait, puérilement. Les voix criardes ne présageaient rien de bon. Et de nouveau, la lumière crûe, les cris, l’horreur. Une enfant fut égorgée à quelques mètres de lui. Christopher connut la peur, celle qui s’insinue dans tous le corps jusqu’aux organes les plus secrets. Dans sa main, celle d’Autumn, qu’il s’efforçait de retenir prisonnière. Et si les jumeaux s’en prenaient à lui ? Et si tout finissait là ? Il leva les yeux vers le plafonnier et tira doucement l’ex idole contre lui. Etait ce utile, vraiment, de dire qu’il le protégerait ? Il ne se retrouverait pas coincé par la peur cette fois ; s’il pouvait sauver Akio, il le ferait.
Il avait tout simplement décidé de sortir de cette horreur blasée qui clouait ses pieds au sol. Il les tuerait un jour, lui-même.
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Ven 27 Nov - 17:22
What... What the Hell? What the fuckin' hell?! Les jumeaux étaient fous, complètement fous! Il fallait tuer ces gens, tous! Justice, Aphrodite, Willow, Ghost... Ils devraient tous mourir, ils étaient bien trop dangereux! Comme Roger pouvait-il les laisser en liberté dans cet orphelinat, c'était au plus profond d'un asile qu'on aurait dû les coller, et en cellule d'isolement, encore! Voire pire, dans le département collage! Et séparés, avec ça! Mort, tué... Aphrodite l'avait tuée... Cette élève au nom, certes d'un mauvais goût flagrant, mais ce n'était qu'une enfant... Et elle avait l'air d'adorer ça, mais bordel, rendez-nous une enfance normale! Les yeux fixés sur l'écran, Haze tentait avec peine de réprimer le tremblement de ses mains, le souffle court. Il se doutait bien qu'Halloween allait être moyennement tranquille ( quand on connait la présence de Sky dans la maison, on n'est plus en sécurité nulle part), mais là... Ca dépassait l'imagination. Ca n'avait pourtant pas si mal commencé... Revenons une demi-heure en arrière...
Une demi-heure earlier:
" Haaaaze? - ?"
Oui, parce que les paroles étaient souvent inutiles avec Sky, non seulement elles ne la faisaient jamais changer d'avis, mais elles donnaient souvent de la matière en plus à engloutir à son innarétable machine infernale à fabriquer des idées débiles. L'embêtant, c'était qu'elle n'en avait souvent pas besoin et que, vu le sourire lumineux en parenthèse horizontale qu'elle affichait présentement, sur le seuil de sa chambre, elle avait l'air d'en avoir sortie une sacrément destructrice.
" Tu vas venir à Halloween..."
C'était bien ce qu'il craignait... Et ce n'était pas fini, manifestement, les phrases de Sky ne se terminaient jamais par des points de suspension.
" ... Et je sais en quoi tu vas te déguiser!"
Oh, merde.
" Dégage d'ici, que j'entre! J'vais te montrer!"
A la vue du regard déjà conquérant de la jeune folle qui se tenait devant lui, les 179 petits ouvriers se mirent en marche dans la tête du bleu, que faire, que faire, que faire?! Il analysa toutes les possibilités, Sky était sur le seuil, lui dans la chambre, ça laissait UNE possibilité avant le drame! Il s'apprêtait à claquer la porte et à la verrouiller à double-tours quand une minuscule petite voix en lui se dit que, finalement, ce n'était peut-être pas pire que tout, cet Halloween... Fatale erreur! L'idée fut mise en pièce et désagrégée par son système immunitaire mental, elle résista cependant un demi-quart de seconde... Suffisamment pour que la petite fille se faufile dans la pièce. Damn... Ce fut donc ainsi qu'en deux temps, trois mouvements, un déshabillage et un pillage en règle de l'armoire de Lazy (" c'est pas moi, c'est elle." serait, plus tard, la seule phrase qui permettrait à Hugh Sanders de survivre à la fureur du commerçant, quand à savoir celle qui le permettrait à la petite Carlo, Kira seul le sait...), Haze fut brisé, déshonoré, souillé... Et travesti. Surtout travesti, en fait. Ce fut donc après un repeignage (rude), une coloration noiratre et un habillage d'un goût plus que douteux que notre ex-futur garçonnet au cheveux bleus se retrouva féminisé. Habillé ainsi d'une robe noire au goût vaguement gothique mais qui évoquait plus la livrée d'un serveur au féminin, d'un noeud d'étudiante que sa relookeuse avait eut la mansuétude de lui accorder (merci Sky, c'est gentil...), d'une veste immaculée délicieusement bouffante rehaussée par de longs gants carmins, Haze paraissait plus vraie que vrai. Sa féminité soulignée (selon l'experte, encore une fois) par une paire de bas à délicat motifs de résilles... On lui aurait sauté dessus pour moins que ça. La touche provocante était complétée par un petit chapeau rond rouge sang que l'intéressée dont l'intéressée avait eut la bonne idée de l'affubler pendant la finition de son maquillage blanchâte qui, après coup, le faisait ressembler à une geisha... Voyez, plutôt . [ cliquez sur moi]
Après reflexion, cela ne lui allait pas si mal, mais... Mais... Enfin, mais, quoi. Sky l'avait donc trainé à Halloween après avoir fait un crochet par la chambre de Truth (un émouvant sentiment de compassion avait étreint le jeune garçon à l'idée que cette pauvre Truth partageait la vie quotidienne de cette folle...), le laissant un instant seul en jurant que s'il n'était plus là à son retour, ça allait " flingueusement venter!" ( connerie d'amplitude 8 sur l'échelle du fou qui repeint son plafond, celle-là...). Donc, ils y étaient allés, Sky était allé se cacher derrière une plante verte pour surveiller Truth... Aux dernières nouvelles, elle y était toujours, mais il était vrai que les dernières nouvelles dataient du moment où elles s'y était mise, après ça Haze avait tenté de s'éloigner de ladite plante verte sans trop faire de vague... C'était là que tout avait dérapé, la télé s'était allumée, et un spectacle surréaliste s'était joué devant leurs yeux...
Fin du flash-back, Nowadays, present time:
... Et maintenant, que faire? Aphrodite était folle, elle n'hésiterait jamais à faire subir n'importe quoi à n'importe qui... Elle n'attendait même que ça, apparemment! Il avait entendu des bruits sur elle, il les pensait exagérés ou dus à la petite nature de certains orphelins de l'endroit (dit-il...), mais cette... Cette chose était bonne pour le couloir de la mort! En tant que bourreau plus qu'en tant que prisonnier (parce qu'on vit dans un monde injuste), qui plus est! Calme-toi, Haze, calme-toi... Hugh se força à respirer lentement, à détourner ses yeux de l'immonde spectacle qui se déroulait sur l'écran et à ne plus faire attention à la péroraison des jumeaux... Peur... Non, il n'avait pas peur, pas peur... A la vérité, il était terrifié. Terrifié de se dire qu'il vivait sous le même toit qu'une psychopathe pareille et, tout naturellement, face à la terreur, son esprit d'humain (et de lâche, qui plus est), fut une énorme envie de meurtre envers Aphrodite. Et bizarrement, lorsqu'il saisit cette envie, sa peur s'atténua un peu... Au final, ils étaient tous des meurtriers, pourquoi avoir peur? Bon, d'accord, il avait peur... Il tourna la tête en tout sens, histoire de trouver quelqu'un, n'importe qui qu'il connaisse, n'importe qui sur qui s'appuyer... Quelqu'un!!
Il pensa à courir, à se tirer, n'importe quoi... Mais il ne put que rester immobile, les bras ballants au milieu des bruits, au milieu des voix diffuses autour de lui qui tentaient de se rassurer, de se parler, de chercher un peu de soutien... Ici, chacun cherchait à se cacher ou à grapiller auprès des autres les miettes d'humanités qu'il pouvait trouver, l'assurance qu'il existait encore un peu de raison dans ce monde devenu fou... Mais tout entrait par une oreille et ressortait par l'autre, Haze était totalement paralysé, comme si une immense vague de flemme venait de s'abattre sur lui. En plus, il avait oublié sa dopamine... Et si il s'endormait?
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Dim 29 Nov - 0:47
Pour l’occasion, Lazy avait posé sur son faciès le masque du plus célèbre cannibale du cinéma, Hannibal Lecter. Psychologiquement et physiquement, ce masque était fait pour lui. Ce soir là, il rayonnait de sadisme ; du moins plus que d’habitude. Après l’avoir longuement observé, Vain laissa un léger sourire s’installer aux creux de ses lèvres pales, à présent la soirée pouvait commencer véritablement et il comptait bien en profiter. Sans surprise, il laissa sa main entre celle du dealeur. - Longtemps oui. J’ai eu peur que tu ne me laisse seul entre leur griffes. Plus détendu à présent, il adressa un regard circulaire à la salle. Les orphelins n’avaient pas fait les choses à moitié, les costumes de la plupart étaient abominablement réussis. Celui de Leather qui venait de pénétrer dans la pièce l’était encore plus. Le roux fronça les sourcille et se crispa lorsqu’il le vit s’approcher et il s’éloigna légèrement de Lazy, étrangement crispé. Vu de près, le junky était encore plus monstrueux, mieux valait ne pas savoir ce qu’il avait fait pour en arriver là. Après tout, il était connu pour être des plus excessifs.
Les mots qu’il laissa glisser hors de ses lèvres étaient des plus déplacés, rupture ? ha …. Apparemment il avait envie de briser la très récente et fragile harmonie de son couple. Et de quelle rupture parlait-il au juste ? Vain lança un regard perplexe et couvert de reproche au dealeur et s’apprêta à ouvrir la bouche, interrompant, par la même occasion, la transaction illégale qui devait avoir lieu. Mais il n’en eu pas le temps car à cet instant, Nicolaï venait d’achever un bref discours et les plombs sautèrent, plongeant la salle dans l’obscurité et provoquant une violente vague d’excitation au sein de l’assemblée.
Levant les yeux au plafond, il fut stoppé dans son élan. Très originale cette sois disant surprise, personne ne s’y attendait. Il soupira, tout cela était franchement puéril et dénudé du moindre intérêt. Du moins c’est ce qu’il pensa jusqu’à ce que les lumières ne se rallume, que la figure de la célèbre Aphrodite et d’une fillette n’apparaissent sur l’écran qui avait été spécialement installé dans la salle et que la voix de Ghost ne retentisse dans un puissant écho.
Autan dire que cette fois ci il avait fait très fort. C’est alors qu’il eu un geste étrange, il s’accrocha inconsciemment au bras de Lazy. Non, jamais il n’admettrait que voir l’autre sadique trancher la jugulaire d’une gamine ne l’avait pas laissé de marbre, des meurtres, il en avait vu d’autres après tout. Et de toute façon tout était faux, tout n’était qu’un jeu des jumeaux marginaux, ni plus ni moins, c’était pour le moins stupide. Très rapidement, lorsque la jeune fille eu terminé sa besogne, il le lâcha et vint murmurer à son oreille, durant un court instant de flottement.
- Toi qui es toujours au courant de tout, dis moi que tu savais que ça arriverait.
Qu’est ce que ca faisait ? Pas grand-chose. Il aurait juste préféré se trouver parmi les spectateurs et non les figurants de cette scène ce soir là. Bientôt, lorsque tous auraient vraiment comprit ce qu’il se passait ici se serait le chaos le plus complet. Il y’avait peu de chances que la totalité des personnes ici réagissent avec sang froid. C’était purement impossible. Mais qu’est ce qu’il était venu fait ici au juste ? Le voila qui commençait déjà à regretter ce petit sacrifice qu’il avait fait pour son amant. Il aurait mieux fait de rester cloitré dans sa chambre ce soir là.
Le pire dans tout ça c’est qu’il se retrouvait coincé ici, sans rien connaitre de la suite des événements à attendre que les choses passent. C’était des plus frustrants. Blasé, il dévisagea Lazy en espérant que lui, où n’importe qui d’autre, lui en apprenne un peu plus sur les événements. Tout cela était stupide. Tout cela ne valait pas la peine, c’était un coup monté, si ce n’en était pas un c’était une chose démesurée. Quel était au juste l’intérêt de vider tel un goret, une fillette de son sang ?
Juste un coup monté…. ? Espérons le …
Arpège
Feuille de personnage Wammys: H / A Double Compte: Screen, Jesse Âge: 17 ans / 25 ans
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Dim 29 Nov - 13:13
{ She held the world upon a string But she didn't ever hold me} { She had the world - P!ATD }
Pour une fête d’Halloween, l’ambiance était étrangement joyeuse. Des enfants courraient dans tous les sens, se faisaient peur et explosaient de rire. Non, cela n’avait rien de palpitant. La seule chose lugubre était peut être –je dis bien peut être- la décoration qui était plutôt bien faite. Et encore, les bonbons étaient de toute les couleurs, ce qui contrastait avec le noir et orange qui habitaient la Wammy’s House. Les costumes étaient plutôt bien réussi, il fallait l’avouer. Et.. inattendus, la plus part du temps ! Mais ce qu’Arpège voulait pour ce soir, c’était une bonne dose d’adrénaline, un jeu effrayant, de l’alcool pour faire tourner les têtes. Elle voulait une musique qui faisait dresser les cheveux sur la tête, des cris faisant couleur une perle de sueur le long du dos. Une véritable fête d’Halloween ! Même si Nikolaï s’était donné à fond, ce n’était pas à la hauteur des espérances d’Arpège. Oui, il fallait reconnaître qu’il y avait des enfants parmi les orphelins de la Wammy’s House, et le surveillant n’avait certainement pas voulu traumatiser ces pauvres petits pour la sécurité de leurs nuits prochaines. Ah.. Arpège soupira. De temps à autres, cela était assez handicapant de vivre avec des enfants, même si la vie sans son Lolly était impossible. Il fallait savoir vivre en faisant des sacrifices.
Halloween débarqua avec une robe extravagante, mais tout à fait magnifique. Elle avait le dont de bien s’habiller celle-là ! Arpège lui souhaita un joyeux anniversaire. C’était assez ironique, mais bien calculé, sa date d’anniversaire. Ce surnom lui allait drôlement bien. Même si Arpy était la plus sexy parmi toute les orphelines de la Wammy’s House, Hallo était bel et bien la reine de la fête. La musicienne agrippa le bras d’Hérétic et lui fit un petit clin d’œil accompagné d’un sourire enfantin. Les orphelins étaient de plus en plus nombreux. La jeune femme ne pu s’empêcher de pouffer lorsqu’elle aperçu Near déguisé en Pikachu. C’était certainement là une fantaisie de Lust qui, comme Arpège, s’amusait à ridiculiser le petit successeur albinos de L. Lorsque Seth pénétra dans le Common Room, elle se crispa et déposa un baiser sur la joue d’Hérétic. Pourquoi ? Ne posez pas trop de questions concernant le caractère d’Arpy, je vous pris. Elle lâcha son ami pour se servir un cocktail orange à fond rouge. Elle en bu une gorgée. Jus d’orange et grenadine. Pas très originale mais délicieux. Arpège descendu le verre en moins de deux et laissa filer entre ses lèvres un soupir de contentement. Aphrodite entra dans la champs de vision de la jeune femme. Son sang ne fit qu’un tour. C’était la haine parfaite entre elles. Haine dissimulée derrière des sourires hypocrites. Dès qu’elles se parlaient, des menaces de morts étaient sous-entendues dans chaque phrase. C’était un jeu auquel Arpège se prêtait entièrement.
Soudain, ce fut le noir complet. On entendit la salle retenir sa respiration, surprise par cette coupure de courant soudaine. On pu même reconnaître un soupir de Nikolaï qui était entrain de faire son discours inutile. Les enfants commencèrent à paniquer en poussant des petits cris. Certains, plus cons et plus grands, en profitèrent pour faire peur aux autres. Arpège s’était complètement figée. Son cœur s’était accéléré une fraction de seconde. Elle DETESTAIT ne pas savoir ce qui se trouvait derrière elle. C’était une des rares choses qui l’horrifiait légèrement, et dans le cas d’une obscurité totale, il y avait de quoi la stresser. Mais elle arrivait sans problème à ne pas y penser. Soudain, ses pensées se mirent à fonctionner à cent kilomètre à l’heure. Il y avait une ambiance glauque. Trop glauque. On entendit un petit cri étouffé. D’un seul coup, la lumière s’alluma à nouveau. On pu voir cette sorcière d’Aphrodite tenir Bella contre elle. Beaucoup hurlèrent, certains restèrent calmes, des enfants pleurèrent, effrayés. Une voix retentit dans les hauts parleur de la Wammy’s House, puis une deuxième. On pouvait reconnaître facilement les rires froids de Ghost et Willow, les deux « fouteurs de merde ». Ils expliquèrent qu’ils avaient pris en otage Swann, Phobia et Bella. Arpège serra les poings. Mais qu’est ce que c’était que ça ? Que se passait-il ? De toute manière, ce n’était que du grand n’importe quoi. Cette idée se retira de la tête de la jeune femme lorsqu’Aphrodite sortit un petit scalpel de son décolleté. Elle l’approcha doucement de la gorge de Bella. Toute la salle retint son souffle. La rivale d’Arpy fendit lentement la trachée de l’orpheline. Le sang commença à couler. Cri de la part de la pauvre fillette qui commençait à sembler se réveiller. Si personne ne faisait rien, elle allait bientôt mourir ! Et personne ne fit rien. Un flot de sang jaillit sous la lame d’Aphrodite qui montra un sourire de contentement. Elle était folle, folle. N’importe qui était en danger ici, désormais. Arpège haïssait la jeune femme. Il fallait faire quelque chose pour arrêter Justice et sa bande de détraqués. Pourquoi Roger n’était-il pas là ce soir ? Lui aurait su comment les arrêter. Malheureusement, les orphelins étaient presque livrés à eux même. C’était la panique dans le Common Room. Arpège s’approcha rapidement d’Heretic et planta son regard dans le sien.
« T’as vu Lolly ? Où est mon frère ? »
Elle avait beau montrer une apparence calme, elle était paniquée pour le petit. S’il lui arrivait quelque chose, elle ne se le pardonnerait jamais. Jamais jamais jamais. Elle n’attendit même pas la réponse d’Heretic, elle se mit à chercher dans la foule qui s’agitait. Elle l’aperçut, seul. Sa tignasse blonde était secouée. Elle l’attrapa fermement par le poignet. Arpège voulait qu’il ne lui arrive rien. Elle ne voulait que son bien, même si pour cela, elle devait lui crier dessus.
« Lolly, va t’mettre dans un lieu sûr ! J’vais voir c’que j’peux faire. Je t’aime. Allez, file morpion ! »
Arpège regarda l’enfant s’éloigner, et elle tourna les talons. Elle se repassa la soirée dans sa tête. Elle était arrivée vers 21h40. Elle avait plaisanté avec Orchid, avait un peu dragué Heretic. Ensuite, Halloween était arrivée en criant. Puis, dès que la salle avait été bien remplie, les jumeaux avaient coupé l’électricité. Dès qu’il l’avait rallumé, Aphrodite avait.. tué Bella. Quelqu’un était mort ce soir. Mort. Il y avait une morte à la Wammy’s House. Une enfant, en plus. Il ne fallait pas que quelqu’un d’autre meurt. Ni Swann, ni Bella, ni personne. Et puis, on ne pouvait pas laisser cette folle d’Aphrodite, ces tarés de Ghost et Willow et ce crétin de Justice s’emparer de la Wammy’s ! Il fallait faire quelque chose pour empêcher ça. La musicienne tira un peu sur sa « robe » et se dirigea vers la première personne qu’elle vit : Haze.
« Haze Haze Haze. On fait quoi là ? »
Elle sous-entendait bien sur « On fait quoi pour détourner les plans d’Aphrodite ? ». Car, si Arpège voulait sauver les vies de ses camarades, elle voulait surtout ruiner les idées de son ennemie. Fu fu, cela allait être pour le moins excitant. Halloween commençait enfin.
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Dim 29 Nov - 22:41
Merde… mais c’était quoi ça? Une blague, particulièrement glauque certes, mais une blague, non ? Et pourtant, ces cris, ce sang, cette jouissance, ces larmes qui coulaient sur son visage, ces cris qui retentissaient à travers la salle, cette réalité qui lui crachait toute son horreur au visage, mais il continuait à s’accrocher, une blague, une blague, fermer les yeux, laisser venir les nuages afin de masquer la lumière, parce que c’est toujours ainsi, on s’accroche à des mensonges, ça fait moins mal, comme quand sa mère était morte, prétexter qu’elle était simplement endormie, et fermer les yeux, fermer les yeux… Et autour c’est un monde qui s’effondre…
C’était pourtant une soirée qui avait superbement commencée, et qui promettait d’être particulièrement amusante, malgré la teinture ratée et les chaussures oubliées. C’est avec de grands cris de joie, sensés imiter ceux d’un cheval au galop, qu’il avait traversé la salle, portant Mello sur le dos, manquant plusieurs fois de trébucher, ou de renverser un autre orphelin au passage, parce que tout de même, il était pas si léger le blondinet, trop de chocolat si vous voulez mon avis. Le seul problème était que le pacifiste, en pas si bonne monture que ça, n’avait pas compris la destination désirée par le blond, et l’avait donc emmené, pris par son entrain, à travers plusieurs tours effrénés de la salle, avant de finalement le déposer au buffet, après s’être fait fortement houspiller par son cavalier, qui entre temps, avait fortement commencé à manquer de patience. Après cela, il avait donc commencé à sautiller d’un groupe à l’autre avec joie, saluant et échangeant quelques paroles enjouées avec chacun, malgré le fait que certains n’avaient pas accueilli son arrivée avec joie, notamment End et Angel, qui l’envoyèrent directement balader, agacés de voir quelqu’un déranger leurs ébats. Et soudain, Nikolaï était arrivé et avait commencé à prononcer son discours, étrangement son grand frère lui avait semblé un peu tendu, enfin c’était sûrement le trac, et puis c’était drôle cette surprise dont il ne lui avait pas parlé, alors qu’il l’avait aidé à tout organiser, enfin, le bibliothécaire avait sans doute voulut que lui aussi puisse en profiter au même titre que les autres, quelle gentille attention. C’est donc avec surprise, alors qu’il sautillait de joie et d’excitation parmi la foule, qu’il vit soudain les lumières s’éteindre et que la salle se retrouva plongée dans l’obscurité la plus totale. Il se sentait un peu gêné dans cette obscurité, et ne put s’empêcher de sursauter, quand il sentit une personne inconnue le frôler, mais c’était aussi cela le but même d’Halloween, se faire peur. Il aurait bien aimé être avec Taz, afin qu’ils puissent profiter de la fête ensemble, malheureusement, il n’avait pas aperçu le rouquin de la soirée. Bah, il devait sûrement profiter d’une charmante demoiselle, comme à son habitude, pensa t’il avec un demi sourire, à travers la salle obscure.
Quelques minutes passèrent, une série de seconde, vide, longue déroutante, où absolument rien ne se passa, mais la surprise, elle était où alors ? Soudain, les lumières se rallumèrent, et il ne put que plisser les yeux face à cette agression lumineuse qui vint irriter ses rétines, quand le téléviseur, collé au mur, sur la grande scène, s’alluma, faisant place à Aphrodite, tenant une petite fille, ah ou il s’en souvenait, Bella, il avait souvent l’habitude de lui donner des bonbons, pas étonnant qu’elle était si grosse, après. C’étaient donc elles qui avaient organisée la surprise. Aphrodite lui avait toujours semblé un peu effrayante, surtout après qu’elle lui ai menacé de venir lui trancher la gorge dans son sommeil, alors qu’il avait voulut lui proposer de participer à une bataille de bombes à eau, Taz, quand à lui, semblait la craindre comme la peste, enfin, il comprenait le pauvre rouquin, même s’il était persuadé que son œil crevé par la déesse n’était dût qu’à un accident, et avait toujours rêvé de réconcilier le rouquin, et la jeune fille. Oui, au fond, Aphrodite était une bonne personne, comme le prouvait le fait qu’elle avait aidé à organiser une surprise pour tous. Quelle gentille attention, non ?
C’est donc avec excitation qu’il attendit la suite des évènements, quand la voix nasillarde de Ghost, se mit à retentir dans les hauts parleurs, oh tiens, lui aussi était de mèche, mais de quoi parlait t’il, une histoire de rois, ou quelque chose du genre, tiens il avait même pris la peine de préciser que ce n’était pas une blague, afin d’augmenter le réalisme de leur petite mise en scène. Pas une blague…
Et subitement, il vit briller quelque chose dans la main d’Aphrodite. Un scalpel. Qu’elle approcha d’une main sûre de la gorge de Bella. Tout de même, quelles bonnes actrices toutes les deux, les cris de l’enfant, ce sourire réjouit sur le visage de la jeune femme, s’il ne savait pas que tout cela n’était que mise en scène, il aurait presque crût… Il y aurait presque crût…
Et tout se bouscula, hurlement de douleur, sang qui gicla, cris dans la salle, rire d’Aphrodite, corps de la gamine, agité de soubresaut, et du sang, du sang, du sang sur le corps de Bella, sur la lame et les main de la déesse, du sang, du sang, trop de sang… Horreur qui se bousculait devant lui, non c’était faux, une mise en scène, une blague de mauvais goût, jamais elle n’aurait pu faire ça, de la folie, un mort à l’orphelinat, impossible, du sang, du sang, pourquoi, merde… Larmes amères qui coulaient sur ses joues, yeux fermés, c’est beau les mensonges, du sang, du sang… Une blague. Cela ne pouvait être qu’une blague.
Et retirant ses mains tremblantes de son visage, il éleva la voix, tentant de s’adresser à la foule, en une tentative vaine.
-Calmez vous, cela n’est qu’une blag…
Mais déjà son assurance s’ébranla, grosse boule coincée dans sa gorge, alors que les mots ne voulaient plus sortir, et s’évanouirent dans le vacarme de la foule. Rien qu'une simple plaisanterie…
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Mer 2 Déc - 16:28
Ah ça commençait bien !
Rainbow lui adressa la parole. Halloween tira la langue d'un air satisfait et enleva sa couronne d'un air magistral pour la déposer sur la tête du blondinet d'un air très important et hautement concentré, à la manière de Napoléon sauf que Holly était plus grande que l'empeureur. Elle s'esclaffa en le voyant coiffé ainsi, avec sa barbe verdâtre et ses chaussettes et commença à partir dans un trip. Rainbow ressemblait-il à cela après une nuit avec une/une sadique ? Elle imaginait la scène. La fille avec le visage pixélisé car anonyme, quoique brune qui fouettait le blond aux cheveux teints. Et puis elle lui retirait les chaussures pour lécher ses pieds et le faire mourir de rire... puis sur les pieds mouillés elle mettait des cailloux pointus, pour fourrer le tout dans la première paire de chaussettes trouvées. Elle fut tentée de demander à son chef si il venait de passer une bonne nuit, et s'il était bien accompagnée. Mais allait-elle le faire ? Cela manquait de tact et de finesse non ? Oh et puis si Halloween connaissait la finesse même Carla Bruni serait une adepte de l'élégance classieuse, ce qui est loin d'arriver. La fillette se tut quand même, non à cause de cette réflexion sur la politique française mais plutôt car un autre blond débarquait, l'ignorant. Mello demandait au pauvre Barbe Bleue, non, Barbe Verdâtreàlacouleurnonidentifiée de le rapporter au buffet. Holly fit alors de gros mouvements, sceptre à la main, comme si elle voulait tenter un plaquage de football américain au tyran. Elle faisait une sorte de haka, vous savez la danse des terribles All Blacks, l'équipe de rugby néozélandaise qui avait battu, écrasé les Bleus hahaha et puis Dimitri il a rieeen fait /me sort pour ne pas se faire massacrer par une armée d'araignées géantes Elle pensa se jeter sur Mello mais Spade l'interrompit dans sa danse. Elle prit alors normalement son sceptre, se tint droite, se recoiffa et rajusta ses vêtements d'une manière très soignée et maniaque, avec tout l'honneur et la dignité qui lui restaient (donc autant que Ségol... d'accord je m'attaque plus à la politique française)
"Hem bonjour compatriote /elle fit un mouvement brusque de l'épaule et toussa pour éclaircir sa voix/ Spade hum oui effectivement je te connais hum et hum moi oui c'est Halloween hum merci d'être venue à ... la fête."
Elle avait eu beaucoup de mal à ne pas dire MA fête. Car c'est Nickie qui l'a organisée, pas elle. Même si elle l'avait harcelée durant totu le mois d'octobre, mais déçue et lasse, elle avait essayé d'oublier sa fête préférée. Donc ce 31 octobre elle l'avait oublié par choix de mémoire. Si si ça existe. Comme moi qui avais oublié mon anniversaire un jour et... revenons en à l'intrigue puisque Miruru insiste è_é Donc Halloween parlait avec une grâce exagérée, caricaturale, comique, par cette absence de sourire et d'expression débile sur le visage de l'Américaine. Mais elle s'aperçut que les deux blonds n'étaient plus là. Ah. génial. Rainbow courait, Mello sur le dos. Tiens. Sans vêtements, ç'aurait été fort drôle. Holly recommença à rire toute seule et s'écroula presque tellement c'était drôle. Mais oui ! C'est lui, le sadique qui avait léché les pieds à Rainbow ! Oubliant tout ce tact, elle cria:
"EEEEH ! RAINBOW, LES MASOCHISTES, C'EST LE BIEEEN ! SI VOUS VOULEZ, JE VOUS PRETE MES BOUGIES A POINTES ET AUTRES ACCESSOIIIIRES !"
Ayant dit ça avec un grand sérieux également, elle sourit d'un autre air satsifait et ramassa sa couronne qui était tombée au départ effréné des beaux amants à la chevelure dorée. Il ne manquait plus que Heretic et puis Angel, rajoutons, rajoutons; et Berenice et Amour (et autres férus de la mythologie) se seraient extasiés sur la Toison d'or vivante recherchée notamment par Castor et Pollux entre autres en plein acte d'amour. Bref, regard vissé sur le duo d'éphèbes, ses yeux en brillaient presque. Son regard se reporta sur Spade. Oh. On aurait dit un chat. Comme Lust. Et WildCat. Lust n'était-elle pas lesbienne ? Elle imaginait les ébats amoureux des deux chattes (hem hem) et l'une d'entre elles donner naissance au mignon chaton qu'était Spade. Ah mais en tant que chat, il avait Lie aussi. Bah, on dira que c'était le deuxième fils à notre couple de félines. Et Lie par son sourire chassa Spade de la litière qui vint voir Halloween qui trouva tout de suite grâce à son don de divination (ou d'imagination) l'histoire de la famille Aristochats de WH. C'était parfait. Elle eut un sourire mielleux. Puis les lumières s'éteignirent. Aaah ! Halloween s'extasia. Vraiment bien organisé. Elle entendit ces voix. Vraiment bien organisé. Bravo Nickie. Elle fut contente de l'ampleur de SA fête /spaf/ et fut heureuse que les jumeaux, ainsi que le couple de psycho aient accepté de jouer en tant qu'acteurs pour SA fête. Elle rit. Ah, cela lui faisait plaisir, d'être considérée ainsi... Puis il y eut le tranchage de gorge. Des souffles choqués s'élevèrent dans la salle. Halloween continuait à sourire. C'était vraiment bien fait, oui, vraiment.
Mais elle se rendit compte de quelque chose.
L'odeur de sang commença à se répandre. La plupart des gens ne sont pas sensibles à cette odeur. Mais il y en a qui le sont. Holly faisait partie de ceux-là. Elle connaissait cette odeur, bien trop... Quand sa mère, dans ses violentes quintes de toux soudaines crachait du sang à en vomir. Quand son oncle était obligé de tuer plusieurs de leurs lapins qui lui servaient dans son numéro de magie parce qu'ils ne pouvaient plus les nourrir. Tout ce sang, toute cette odeur qu'elle avait sentie durant sa vie, tous ces souvenirs, horribles, horrifiques... Ses yeux commencèrent à s'humecter. Elle devait rêver. C'était bien fait, mais ça allait trop loin. Elle voulait sangloter et courir se réfugier sous la jupe de Owl ou la pyramide de Matt, elle s'en fichait, mais partir et ne plus avoir cette odeur de fer rouillé qui la bouleversait. Cela lui faisait peur, cela lui asséchait la gorge, les yeux, tout le liquide de son corps partait dans ses mains moites... son sceptre lui glissait des mains. Si les portes étaient condamnées, les fenêtres l'étaient elles ?
Elle commença à courir, peu importe les circonstances. Il lui fallait de la fraîcheur, de l'air, sortir, vraiment, tout ça c'en était trop, Nickie a exagéré, vraiment trop... Elle courait le plus vite possible, mais c'était difficile, compte tenu du monde et de son état... elle ne savait pas quoi faire d'autre. Arrivant devant, elle eut un espèce de bloc psychologique. Pouvait-on casser les vitres ? Si oui, elle ne pouvait le faire seule.
Elle se retourna, avec un air perdu, un regard vitreux, et un soubresaut nerveux.
HJ; Dites-moi qu'il n'y a pas de fenêtres dans la common room et je me tue xD
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Jeu 3 Déc - 0:00
- Ah ! je savais pas que vous aviez monté un club audio visuel. En tout cas, un peu foireuse l’animation… La moitié de l’orphelinat semble totalement traumatisée. Ouais… Vous ne savez vraiment plus quoi faire pour les stimuler.
J’incline la tête sur le côté pour sourire à Nicolaï qui ne daigne tourner la tête. Genre ouais… C’est pas grave, t’es pas obligé de me snober…uh ? OK, trop bizarre le gars… Il a les lèvres complètement collées l’une à l’autre dans un sourire figé extrêmement effrayant… Ses yeux sont ouverts mais il ne regarde rien… Ah ! Mais il transpire comme un… comme un… comme un baseballeur ! Malade ? J’agite la main devant ses yeux pour obtenir une réaction. Il ne cille même pas. Son expression - ou plutôt, son manque d’expression - m’effraie. Ça aussi ça fait partie du jeu ? Euh… Je ne veux vexer personne mais ce n’est pas vraiment drôle… C’est même… Assez consternant. Non pas que je sois contre ces petites soirées Halloween, c’est sympa, jovial… Pour l’occasion, j’avais même pris la peine de me procurer un déguisement, contrairement aux années passées : j’avais réussi à me dégoter le déguisement de Beetle Juice et même de la teinture verte pour les cheveux. Mais je n’ai pas foncièrement envie de jouer à avoir peur. J’ai eu ma dose, pour le coup. Pas besoin d’un Nicolaï à fond dans ses idées tordues pour avoir envie de hurler. Non mais le pire c’est que ça commence vraiment à dégénérer… Les gens ne sont pas bien, le jeu va trop loin. Il faut savoir s’arrêter, des fois. Quand une blague n’est pas bonne on s’arrête et on évite de s’embourber jusqu’aux genoux. Ça va mal finir cette histoire, il y en aura forcément un pour prendre cette connerie au sérieux et défoncer la vitre. Nicolaï, réagit, quoi ! Et puis merde… Ne me dis pas que c’est vrai ? T’as perdu le contrôle, c'est ça ? Je me tourne lentement vers le téléviseur et scrute le regard d’Aphrodite ainsi que celui de Justice. La même flamme, la même folie… J’y crois pas. Et pourtant, il faut se rendre à l’évidence : Bella, aussi bonne actrice soit-elle, ne serait jamais parvenue à feindre d’une manière aussi convaincante la mort. Aphrodite jamais ne se serait prise au jeu de s’inscrire à l’option audiovisuel pour effrayer « ses petits camarades » le soir de Halloween. Pas son genre. Jamais Roger, alors qu’il rechignait déjà pour installer des poubelles dans suffisamment d’endroits n’aurait financé l’achat d’un matériel de théâtre aussi sophistiqué pour une mascarade pareille. Non, je n’y crois pas. Peut-être un peu excessif, sans doute emporté par la terreur et le refus d’y croire, j’attrape Nicolaï par les épaules et le secoue mollement. Il est aussi inerte qu’une poupée de chiffon. Lentement, il laisse aller son menton vers l’avant. Ses cheveux glissent devant ses yeux et ses lèvres tremblent. Je le lâche, ne sais plus bien quoi faire. Lui donne finalement une petite tape sur l’épaule comme pour lui redonner du courage. Allons, si notre Nicolaï se met à flancher, mais où va-t-on ? D’ailleurs…. Où allons nous ?! Je me retourne et contemple la foule. Les murmures montent en crescendo et parfois se transforment en cris. Certains orphelins essaient de rire… d’autres se sont mis à pleurer. On se précipite déjà vers la porte ou vers les fenêtres. Ça grouille, ça gigote. Ça s’énerve, ça s’emporte.
-Calmez vous, cela n’est qu’une blag…
Rainbow a perdu la fin de sa phrase. Son visage s’est figé. Et voilà que toute l’assurance qu’il nous restait s’est éteinte. Avec lui, par lui. La crainte a profité qu’il n’avait pas terminé sa réplique pour s’immiscer dans nos cœurs. Cette fois, pour de bon, je n’y crois plus. Les murmures affolés renaissent de plus belle. Ce sont autant de petites mouches dont le bourdonnement nous rappelle qu’il y a non loin de là un cadavre. Un cadavre et bientôt deux si cela continue. Swann ! Phobia ! Jamais je ne…
- STOP.
J’ai levé les bras. Comme ça, sans vraiment réfléchir. J’ai appelé le silence alors que je ne sais même pas avec quoi le combler, maintenant. Des mots des mots des mots… De mots qui rassurent… Des mots qui font renaitre l’espoir… Mais vite ! Des mots, avant qu’il ne soit trop tard.
- Blague ou pas… On devrait commencer par écouter jusqu’au bout. Du calme ! Ils ont parlé de Swann et de Phobia, souvenez-vous.
Ma voix est neutre forte et assurée. A m’entendre j’aurais presque envie de m’écouter. Pour l’instant, je suis psychologiquement stable. Mais si l’on se fie à la vitesse à laquelle bat mon cœur et à la sueur glacée qui coule dans mon dos on peut comprendre que cette sérénité est totalement fausse. Je. Crève. De. Trouille. Peur pour ma peau ? Pas vraiment, au final si c’est pour me faire attraper de la même façon que Bella je crois que je serais capable de me débarrasser d’Aphrodite sans problèmes, à coups de dents s’il le faut. C’est plus l’idée d’être entravé dans mes mouvements qui m’insupporte. Un mélange de claustrophobie et d’agoraphobie. Je m’imagine mal coincé dans cette petite pièce de merde soumis au bon vouloir de quatre tarrés. Mauvais délire, man. Je tiens à ma liberté, ne pénétrez pas ma bulle personnelle d’espace vital, MERCI. Et puis… J’ai fortement envie d’aller aux toilettes, là. Ça fait un moment déjà, je SAVAIS que j’aurais pas dû attendre poliment que Nicolaï ait fini son petit discours à deux balles mais maintenant c’est urgent. Et on fait comment dans ces cas là ? Je me vois mal demander à la télévision – qui, d’ailleurs, je me le demande maintenant, est équipée ou non d’un micro – « Excusez-moi messieurs les agresseurs, est-ce que je pourrais aller aux chiottes tandis que vous continuez votre show ? ». Aucun film d’horreur ne présente ce cas de figue… A part ce certain film de zombies légèrement scato sur les bords mais sa compte pas… Les protagonistes sont pas censés avoir envie de faire pipi à l’entrée en scène des méchants. Y a que dans la vraie vie que ça vous arrive ces incommodités là. Je me sens… Tellement……… débile.
E D I T : WAAH ! Admirez la fille qui a réussi à poster à 0:00
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Sam 5 Déc - 22:46
La peur, sournoise, qui te prend tout à coup, t’enserre le cœur, te fait souffrir et te laissant suffoquer. Tu trembles, pauvre petite chose et tu respire difficilement devant le spectacle qu’on t’a forcé à regarder. C’est un serpent vicieux qui voudrait te faire mourir mais qui te rend simplement malade. Oui, tu es malade de peur. Malade, sentant la bile remonter ta gorge, tu fermes la bouche, tu sers les dents. Tu essaies de rester digne, de paraître rassurante mais tes grands yeux clairs ne mentent pas, on peut venir lire ton effroi dans tes pupilles sombres, venir voir briller l’incompréhension au fond de tes iris tendre. Et ton corps, parcouru de spasme se fatigue. Tu transpire et la sueur ruisselle dans ton dos, sous ta robe de velours noir ; mais ça, personne ne le verra. Tu n’es pas assez atteinte pour t’oublier, cependant. Heureusement pour toi. La peur ne te rend pas fragile à ce point. Tu chancelles en voulant esquisser un pas et tu te rattrapes à la table des friandises dont tu étais si proche. Tu as baissé les yeux et tu pleures intérieurement. Tes yeux sont secs et ton cœur crie sa colère et son désespoir. Ce soir, une amie est morte et plus jamais son sourire ne pourra éclairer tes sombres jours de solitude. Et si tu ne fais rien, si tu ne réagis pas, d’autres finiront dans le même état. Courage, la peur n’a pas anéanti toute ta volonté. Si tu cherches bien, au fond de toi, il t’en reste bien assez pour te relever et surmonter tes craintes…
***
La soirée avait pourtant bien commencé. Snow était arrivée à peine en retard dans sa jolie robe noire et blanche – ses couleurs habituelles pour ne pas changer – et son chapeau pointu, trop lourd pour rester droit, tombant légèrement en arrière, une fausse araignée accrochée au bout d’un fil, pendant dans son dos, du bout de ce même chapeau. Une fois n’est pas coutume, pour cette merveilleuse fête païenne, elle avait lissé ses belles boucles blondes ; ainsi, ses longues mèches lisses tombaient-elles dans son dos et sur ses épaules, glissant avec grâce, accompagnant chacun de ses mouvements, lui donnant un air plus mature, rappelant qu’elle avait à présent presque seize ans. Ses formes harmonieuses et loin d’être proéminentes étaient dissimulé sous le tissu lourd qu’elle portait pourtant comme une légère robe de printemps. Des pendants et un tour du cou orné d’une araignée venait agrémenter le tout ; il ne lui manquait plus qu’un hiboux ou un chat noir et un balais pour compléter le costume de la sorcière typique, celui qu’on pouvait retrouver partout. Mais elle n’avait pas voulu s’encombrer de ce genre de chose et avait choisi d’afficher une certaine sobriété. Certes son costume était loin d’être original mais elle l’aimait tout de même et trouvait ce banal costume de sorcière tout à fait à son goût. En même temps, c’est pas comme si ça la rendait moche à souhait. Ses yeux cernés de noir, maquillés de manière à faire ressortir le bleu étrange de ses iris, étaient attentifs aux convives déjà présent et elle notait avec joie que tous, même les cas les plus sociaux de l’orphelinat, avaient fait des efforts pour le déguisement. Si on oubliait End, qui ne semblait pouvoir se dépêtrer de ses éternels même vêtements. Mais, loin de le juger et trouver cela dégradant, elle ne lui trouvait qu’un peu plus de charme et de classe. Et puis, quel beau couple il formait avec Angel. Un peu comme Matt et Mello. Ou comme Den et Viper. Ou encore Seth et Lethal. Et passons le reste, Snow aimait tous les couples de la Wammy’s House. Parce qu’au fond, même en ayant grandit, même en ayant murit, elle restait cette éternelle enfant qui ne voulait et qui ne savait pas haïr les autres. Et même si certains suscitaient chez elle un sentiment de crainte, ils étaient bien rares… Mais malheureusement présent. Ainsi, se tint-elle tout le long de la soirée, loin, oui, très loin, le plus loin possible de la belle jeune fille aux cheveux verts. Pas trop loin du buffet non plus, ainsi, elle évitait d’aller vers les autres, et se contentait de les saluer, les complimenter et discuter avec eux lorsqu’ils venaient se servir à la table garnie. Et lorsqu’elle était seule, elle observait les décorations, pensant que Nickolai avait fait du bon travail et qu’il avait drôlement bon goût. Elle ne remarqua pas les caméras installées par les jumeaux ni quoi que ce soit d’autres d’étrange durant tout le temps que dura la petite « intro » post-minuit de la fête.
Et puis, ce fut le drame. Enfin, le premier qu’allait vivre Snow sur les deux de la soirée. Tout d’abord, Nickolai monta sur la petite estrade et commença à leur faire un joli discours sur la fête et bla bla bla – oui, je l’avoue, elle n’écouta pas vraiment, son esprit vagabondant ailleurs à ce moment là – et il parla d’une surprise. Minuit sonna et tout devint noir ; ce fut à ce moment là, seulement qu’elle revint à la réalité. Légère panique intérieure, tout était sombre comme dans les temps troubles de son enfance mais la pièce n’était pas vide, bien heureusement : des murmures, des rires et quelques froissements de vêtements se faisaient entendre. Sa frayeur passa donc rapidement, au final, se rassurant seule grâce à ses bruits, n’osant cependant, esquisser le moindre geste. Et puis, la lumière revint… Et sur l’écran de télévision, un spectacle affligeant, une horreur et dans ses yeux pâles se figèrent à jamais les mouvements du crime commit par Aphrodite…
***
Comment, Diable, avait-on pu en arriver là ? Où avait-on commis une erreur pour qu’un tel drame arrive dans l’enceinte de l’établissement ? Snow était perdue, Snow ne comprenait pas ; non, méprise, elle ne comprenait plus. Il était évidemment impossible que tout cela ne soit qu’une mise en scène, il suffisait de connaître un tant soit peu les quatre lascars pour savoir de quoi ils étaient capables… Que ce soit les jumeaux diaboliques, que Justice le solitaire ou Aphrodite la sanguinaire… Mais ce qu’elle trouva curieux, dans un court moment de lucidité, fut cette association. Qui contrôlait qui dans cette histoire ? Après tout, les quatre acteurs principaux de cette pièces macabres étaient tous de fervents prêcheurs de leur liberté et de leur volonté d’évoluer en solitaire… Enfin, en duo dans le cas de Ghost et de Willow mais au final, à eux deux ils n’étaient plus qu’un… L’un n’allait pas sans l’autre. Trêve de bavardages, concentrons-nous de nouveau. La panique semblait s’être emparée de la salle, la plupart des orphelins ayant des réactions plutôt prévisibles : des pleurs, des cris ou bien des rires en pensant à une supercherie, qui finissaient par se transformer en tic nerveux. Certains voulait rassurer les autres, leur faire reprendre espoir sans y arriver, tel Rainbow qui tomba carrément dans les vapes, anéantissant le peu d’espoir restant qu’il essayait de forcer à rentrer dans leurs têtes et dans leurs cœurs. Etrangement, la jeune fille resta froide, ne se précipita pas à son chevet, alors même qu’elle l’aimait bien, alors même qu’elle en avait envie. Non, mensonge, elle n’en éprouvait même pas l’envie. Mais alors quoi, me direz-vous, Snow était-elle devenue froide, ignorante des autres ?! Non, bien sur que non. Elle était simplement hantée par la peur, cruelle et sans pitié qui mordait son cœur et figeait ses jambes. Ses yeux étaient humides mais elle ne pouvait pas pleurer. Elle aurait voulu trouver des bras réconfortant et s’y abandonner tout entière sans aucune crainte, s’endormir pour ne plus se réveiller qu’à la fin de ce mauvais rêve, ne s’en rappelant que comme d’un cauchemar d’une nuit sans lune… Rien de plus, rien de moins que son imagination qui aurait travailler de façon sordide. Mais malheureusement, elle ne pouvait s’offrir ce luxe : il n’y avait plus personne dans les bras duquel se blottir pour se cacher et pour tout oublier.
Et puis, il y eut ce retour au calme et Snow tourna la tête, regarda Bee, comme la plupart des autres orphelins d’ailleurs, stoppés, tous ou pour la plupart, dans leur crise de démence et d’effroi. Et ce qu’elle annonça calma un tout petit peu la crainte que ressentait la jolie blondinette ; parce qu’elle avait raison, la grande adolescente avait tout à fait raison, il ne fallait pas se laisser gagner par la folie destructrice de l’anxiété, il fallait rester calme, aussi dur que fusse cet exercice, il fallait garder son sang-froid, faire preuve de courage, se reprendre et réfléchir. Allez, petit flocon de neige, reprends-toi, toi-aussi, il te faut vaincre tes peurs ! Le brouillard qui avait cerné son esprit commença à se dissiper et, comme rassurer et convaincue par les mots de Bee, elle se laissa aller dans une profonde réflexion, alors qu’elle observait les visages des quatre protagonistes sur l’écran de télévision. Oui, il fallait attendre la suite, savoir ce qu’ils attendaient d’eux ; et surtout, en aucun cas, ils ne deviendraient les roi de la WH*, non, en aucun cas il ne fallait laisser une telle chose arriver ou bien l’orphelinat finirait en orgie, c’était sur. Ou en bain de sang, au choix… Car de toute façon, il ne pouvait y avoir quatre rois, quatre commandants, quatre empereurs… Choisissez le termes que vous voulez, ça ne changera rien à la donner du problème. Il y aurait forcément des discordes au sein du petit groupe… Après tout, la blonde était quasiment certaine qu’Aphrodite se croyait manipuler les autres, que Ghost et Willow pensait la même chose et que Justice ne devait pas être loin de cet état d’esprit non plus… A moins que l’admiration qu’elle lui soupçonnait pour Aphrodite ne le pousse à élire celle-ci au statut de reine. Au fond, ils étaient tous plus fous les uns que les autres. Et si, Snow avait continuer à penser, elle aurait même rajouté qu’ils étaient bons pour la psychiatrie et la camisole de force… Mais elle avait fait le vide et s’était concentrée sur la télé. Et à présent elle attendait. Ils attendaient tous. La suite des évènements. Savoir ce qui allait leur arriver. Et secrètement, elle espérait, qu’aucun mal supplémentaire ne serait fait. Ni à Phobia, ni à Swann, ni même à n’importe qui d’autre. Il y avait déjà eut un mort, c’était bien assez, bien trop même. Plus personne ne devait mourir ce soir, plus personne ne devait souffrir ce soir. Alors oui, ensemble, il fallait qu’ils attendent, qu’ils écoutent et ensuite, seulement ensuite, pourraient-ils peut-être réagir pour faire quelque chose et se sauver tous. Oui tous. Battle royal à la WH*, ce n’était pas pour ce soir…
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Dim 6 Déc - 1:38
C'est beau de rêver.
Regarde, là-haut, il vole ! Ca y est, il a appris à voler ! Il va maintenant pouvoir découvrir le monde seul, il est maintenant un oiseau accompli, grâce à sa maman qui l'a nourri durant tant de jours, grâce à sa maman qui l'a poussé du bec pour l'inciter à prendre son envol. Prendre son envol. Et voler haut, voler loin, voler libre et majestueux, roi du ciel, roi du monde. Prendre son envol. Les bras horizontaux, les yeux fermés, elle volait. Elle volait avec les oiseaux, et elle chantait avec eux, de sa petite voix d'enfant retrouvée. Elle volait, oui, elle volait. Avec des ailes, des vraies ailes, composées de fines et délicates membranes transparentes semblables à celles des libellules. Elle volait, heureuse de cette liberté retrouvée. Il avait juste suffi qu'elle ouvre les yeux, et qu'elle les voit sortant de son dos, ses ailes toutes neuves qui depuis si longtemps n'attendaient que le vent. Comment avait-elle pu ne pas les voir ? Comment avait-elle pu ne pas les sentir repousser ? Mais à présent, elles étaient là. Et si elle les avait vu, c'était grâce à cet havre de paix qui, sous l'apparence d'un orphelinat pour surdoués, la protégeait de tous les dangers de dehors, la protégeait de l'enfer alors. C'était grâce à tous ces gens qui lui avaient prouvé qu'Autrui n'était pas le seul Démon à contrôler la terre, qu'Autrui n'était rien, juste une minorité face à d'autres êtres, d'autres personnes. Et grâce à elles, elle avait ouvert les yeux, grâce à elles, elle avait vu. Et à présent, elle volait, le vent faisant danser sa chevelure blanche en arrière et soulevant malicieusement l'unique jupon de sa robe noire de coton. Il faisait froid, oui il faisait froid, et les rafales de vents lui procuraient de délicieux frisson. L'hiver arrivait à grand pas, et elle était prête à le recevoir, à voler entre les tous premiers flocons. Parce qu'elle ne les manqueraient pas, ces flocons, elle jaillirait dehors dès la première petite gomme blanche tombée, et elle déploierait ses belles ailes toutes neuves, et elle volerait haut, et elle volerait loin, comme cet oisillon devenu grand et maître du ciel, maître du monde. C'est si beau de rêver...
Elle aimait beaucoup Halloween. C'était le jour des monstres et des bonbons à tout va, le jour du noir et des couleurs flash, mais aussi le jour des fantômes. C'était le jour où les Esprits pouvaient se montrer en se faisant passer pour de la matière. Etant petite, la fillette s'habillait de la robe la plus raide qu'elle avait, une robe blanche et trop large qui lui allait jusqu'aux genoux, et elle se couvrait les épaules d'un chaperon rouge. Elle se promenait dans son jardin et se battait avec un loup imaginaire contre lequel elle gagnait tous les ans. Cette année-là, il n'y avait pas de grands méchants loups mais des démons aux dents pointues comme celles des loups qui n'attendaient que de croquer leurs victimes. Cette année-là, la jeune fille ressortirait pour la première fois son déguisement. Enfin... Non, elle n'avait pas de chaperon à sa taille, et elle ne pouvait pas sortir en acheter un. Elle ne pouvait pas et ne le voulait pas non plus. Elle sortit donc une de ces quelques robes blanches qu'elle ne mettait jamais. Enfin, elle sortit plutôt une chemise de nuit, ou du moins un vêtement qui y ressemblait assez, au joli col orné d'un petit froufou qui contournait la base du cou de la jeune fille, un joli petit col blanc serré par un joli petit ruban blanc. La chemise de nuit alors descendait le long du petit corps de fillette en formant de nombreux plis verticaux. Elle s'arrêtait alors un peu au-dessus des genoux un peu éraflés et se mettait à onduler tout autour des jambes de l'enfant comme le faisait fidèlement la dentelle. Les bras quant à eux étaient cachés dans les manches jusqu'aux poignets où elles les serraient étroitement, ornées à ses extrémités par un tissu semblable à de la soie qui s'ouvrait sur les petites mains délicates. Au risque de perdre ses pieds, l'enfant les avait laissés nus, car c'était tellement mieux un fantôme sans chaussures... Et elle avait même mis du caoutchouc au bout de sa canne pour étouffer les claquements, car un fantôme, c'est une présence silencieuse...
Mais pourquoi s'était-elle mis tout ce mal pour se déguiser ? Elle qui gardait en général ses petites robes noires toutes simples, détestant s'habiller autrement pour Halloween, une fête où Autrui s'amusait, une fête où la petite se répétait incessamment qu'elle n'était pas Autrui mais elle-même, pourquoi s'était-elle pris toute cette peine si c'était pour rester dans sa chambre ? Parce qu'elle n'y resterait pas. C'était à cause du bibliothécaire qui l'avait tourmentée, lui et sa bonne humeur farceuse. Il l'avait incitée à aller participer à cette fête juste en sortant de la chambre, et l'avait forcée à lui promettre de le retrouver dans la Commom Room avec toute la Wammy's House réunie. Il l'avait obligée, et elle ne pouvait se résoudre à rester dans sa chambre à minuit, étant donné qu'il détenait un otage, à savoir un des si précieux dominos de l'enfant, celui avec les deux carrés chacun ornés d'un point blanc. C'avait été dur pour la petite de garder son sang froid sachant que perdre un seul de ses dominos était pour elle un véritable désastre. C'était pourquoi elle se regardait dans le miroir d'un air soucieux, avec sa robe – sa chemise de nuit – blanche, sa canne dans une main, l'autre main tout simplement vide. Parce que non, il était absolument hors de question qu'elle perde un autre domino, d'autant que cette perte-là serait définitive, alors qu'il y avait des chances qu'elle retrouve son premier domino. C'était bientôt minuit... Bientôt, bientôt... Pourquoi minuit tenait-elle tant à venir si vite ? Elle n'avait nullement envie de se retrouver confronté à tant de monde, elle détestait le monde en fait. Le matin devant les salles de cours, elle avait trouvé le moyen de faire abstraction de ce sentiment, du moins de le réduire, mais dans la Commom Room, avec des dizaines et des dizaines d'orphelins surexcités, ce serait plus dur. Maudit bibliothécaire ! Elle aurait voulu qu'il la laisse tranquille, comme il l'avait souvent fait avant quand elle venait juste emprunter un livre. La fillette déverrouilla sa chambre, franchit la porte et prit bien soin de la verrouiller derrière elle, comme d'habitude. Elle cacha la clef sur elle. Et elle partit en route vers la fête d'Halloween. Le lendemain, ce serait Toussaint ; le lendemain, ce serait la fête des morts.
Abyss était tendue, très tendue, et le ridicule et l'originalité de certains déguisements n'y changeait rien. Certes, le chien du Chocolat Carnivore avait sur sa tête un étrange triangle à mystérieuse référence, certes le Blanc Rocher était déguisé en pikachu – on se demandait qui avait eu cette idée... – certes grouillaient de nombreuses sorcières et même un petit chaperon rouge – et dire que la fillette avait presque failli se déguiser ainsi... Oh ! Etait-ce le Brumeux, là-bas, les cheveux noircis et les jambes partiellement dénudées car recouvertes uniquement de leggings en dentelles surmontées d'une robe féminine ? On voyait bien que certains étaient bien décidés à s'amuser pendant Halloween. La jeune fille aperçut alors une chevelure oh combien familière ! et tira dans son esprit le signal d'alarme. Que faisait-elle ici ? Elle était censée haïr tout l'orphelinat, alors que diable faisait-elle ici ?! Le cœur de l'enfant accéléra d'un bon cran son rythme déjà pas très tranquille tandis que la petite cherchait à cacher sa présence peu discrète dans les ombres noires, non loin de la porte encore entre-ouverte, sortie de secours au cas où la Reine des Enfers se montrerait menaçante. Elle jeta un coup d'œil à l'horloge de la salle commune alors que le bibliothécaire montait sur l'estrade et commençait un discours dans son micro, un discours tellement vide et sans entrain que la fillette détourna vite le regard. Peu d'orphelins d'ailleurs semblèrent s'y intéresser car il y avait presque autant de bruit dans la salle. Le discours se termina alors, la fillette regarde une nouvelle la pendule. Plus que quelques secondes, et il serait minuit. Plus que quelques secondes, et elle pourrait enfin prétendre pouvoir récupérer son si précieux domino. Plus que quelques secondes, et tout se terminerait. La lumière s'éteignit alors soudain. Le brouhaha s'interrompit tout aussi brusquement pour ne laisser place qu'à quelques voix isolées agréablement surprises par cet événement. C'était la fête d'Halloween, alors autant faire peur en plongeant le monde entier dans les abîmes de l'obscurité. Abyss n'aimait pas trop cette surprise. Elle adorait le noir mais être entourée de monde dans l'obscurité la plus totale, dépourvue de toute défense, avec la Reine dans les parages... Non, elle n'aimait pas cela. Dépêchez-vous de rallumer les lumières, s'il vous plaît, dépêchez-vous... Mais le noir perdurait, et l'enfant commençait avoir peur. Elle commença alors à tâtonner autour d'elle avec sa canne telle une aveugle, les sens déployés. Des souffles s'étaient accélérés, la plupart des orphelins étaient immobiles mais certains se mouvaient. Il était absolument certain que la Reine des Enfer fasse partie des quelques uns qui s'activaient, c'était une occasion trop belle pour prendre quelqu'un, c'était une occasion trop belle pour effrayer le monde entier. Où était la porte ? La jeune fille continuait de tâter avec sa canne et écrasa malencontreusement un pied avec le bout en caoutchouc Elle ignora la plainte surprise et énervée et continua de chercher, de plus en plus angoissée. Et si la Reine s'approchait par derrière, et si elle se jetait sur elle, et si...? Là ! Ca y est, elle avait trouvé la porte ! Elle attrapa la poignée, l'actionna... mais la porte refusa de bouger. Abyss se mit à trembler. A cet instant la lumière se ralluma, un écran dont le rôle était juste là resté obscur s'alluma aussi. La Reine était là. Ce qui voulait dire que la Reine n'était plus dans la salle commune. L'enfant souffla. Elle était à nouveau en sécurité. Vraiment ? La voix des jumeaux retentit, effrayante. Ils avaient capturé trois personnes. L'une d'elle était dans l'écran, fermement tenue par la Reine. Les deux autres étaient ailleurs, on ne savait où. Et l'une d'elle... Swann ? N'était-ce pas le nom commun de la Couleur ? La fillette fronça légèrement les sourcils tandis qu'un éclat argenté brillait dans l'écran : la Reine s'était saisi d'un scalpel. Elle approcha la lame de la gorge de sa victime qui suait et gémissait de peur. Non... Non... Elle allait... Elle allait...
Silence... Tout disparaît, le brouillard t'enveloppe dans son linceul. Passe ta main sur ta poitrine : il n'y a plus rien. Plus de cœur pour s'affoler, plus de poumons pour respirer. Mais voilà que le silence disparaît, remplacé par des voix distantes. Approche, approche... De la lumière, marche vers la lumière... C'est comme un tunnel, mais n'est-ce pas un tunnel ? Serais-tu en train de mourir ? La réponse est là-bas, alors vas-y, vas-y, cours-y. Plus vite, plus vite, cours... Tu aperçois des silhouettes au loin, elles se rapprochent, de plus en plus vite. Tout à coup, les murs des ténèbres s'effondrent, apparaît une porte. Une voix de femme crie, une voix de petite fille crie. Une silhouette alors apparaît, forçant un autre petit corps à franchir la porte, un corps plus petit, plus frêle, plus sale. Mais que fais-tu ici ? La petite fille se remet à crier, plus fort, beaucoup plus fort, son visage se déforme, elle se débat tandis que la femme au visage tordu par la colère la tire plus fort. Qu'attends-tu ? Vas-t-en, vas-t-en ! Les petites jambes tentent de retenir le petit corps en arrière, mais elles n'en ont pas la force, la femme est trop forte, beaucoup trop forte. Pars ! Vas-t-en vite ! Dépêche-toi ! Les petites jambes se glissent vers celles de la méchante femme. Pars ! PARS ! La femme bascule dans l'escalier d'à côté... Non ! NOOOON ! Craquement, hurlement ; la mort s'abat, sans pitié ; les yeux se révulsent, tout éclate dans un tonnerre infini, tout se brise dans un arc-en-ciel de souffrance, tout s'effondre, c'est affreux, affreux, affreux !
Le corps sans vie de la victime glissa sur le sol dans un bruit mat. Dans la salle commune, parmi les cri horrifiés, les larmes terrifiés et les rires stupéfiés, on entendit le bruit mat du bois sur le parquet. La petite fille était recroquevillée contre un mur tout près de la porte, les genoux remontés tout contre elle, les yeux emplis de larmes, le corps tremblant comme une feuille. La Reine... La Reine.. La... La fillette étouffa un sanglot angoissé. Elle voulait fermer les yeux, oublier ce qui s'était passé là, juste là, mais sous ses paupières défilaient des images les unes après les autres, des images affreuses, des images qu'elle voulait oublier à tout prix mais qui l'assaillaient de toute part. La mort avait frappé, impitoyable. La mort avait frappé, et l'enfant sombrait, elle sombrait dans le néant, sombrait dans les abysses qui lui ouvraient grands les bras dans un rire dément.
Aujourd'hui, c'est la Toussaint, c'est la fête des morts et des faucheurs.
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Lun 7 Déc - 14:38
Spoiler:
Snow a écrit:
Et puis, quel beau couple il formait avec Angel. Un peu comme Matt et Mello. Ou comme Den et Viper. Ou encore Seth et Lethal.
Cherchez l'intrus ! *TOUSSE TOUSSE* XD
Et pour ce post, don‘t get me wrong : I LOVE MATT. >_<
Il fixait Matt dans les yeux. Vous savez, avec ce regard éteint que l’on offre uniquement à ceux dont l’existence même nous laisse profondément de marbre. Iris ébènes qui regardaient l’espèce de… truc qui se tenait devant lui. La pyramide semblait ravie de trouver un compatriote connu dans cette masse de déguisements incongrus. La pyramide semblait beaucoup aimer Pikachu. Near se demanda vaguement ce que Lust et Matt pouvaient bien lui trouver, et encore. Trouver cette petite chose jaune mignonne, il n’y avait rien de plus humain. Mais le voir lui déguisé en cette créature, ça ne devait pas faire exactement le même effet, non ?… Mais apparemment sur le rouquin, si. L’albinos ne chercha pas à tergiverser sur le sujet de toutes façons. Savoir qu’il venait de gagner l’affection éphémère du gamer simplement à cause de son déguisement ne lui faisait aucun effet, si ce n’était de l’indifférence teintée d’une légère pointe d’agacement. Parce que c’était qu’elle avait de la tchatche, la pyramide.
Matt : « Wha Near, tu fais pika-pika pour moi? Blabla Mello soit en Sacha pour te capturer lololrofl blabla smash bros brawl blabla fan de pikachu blabla »
…
Ce garçon n’était pas foncièrement méchant. Mais qu’il puisse ne penser qu’une seule seconde que Near avait décidé de lui-même de se déguiser en Pikachu montrait que soit il avait mis son cerveau en pause pour la fête d’Halloween, soit il était définitivement crétin. Mais comme il était dans le top des orphelins, cette option était à proscrire. Le petit génie qui se faisait tripoter l’oreille par une groupie pyramide continuait de le regarder sans expression. Il ne sentait pas d’animosité dans le dialogue du meilleur ami du blond accro au chocolat, mais l’entendre parler d’asocial avait son petit côté ironique quand même. Near n’avait pas envie d’argumenter, il n’avait pas non plus envie de rester en compagnie de Matt. Pas qu’il ne l’aimait pas, mais presque. Pourquoi tentait-il de discuter amicalement ?
Near : « … pika. »
Voilà, inutile de dire des millions de choses. Peut-être que ça lui suffirait et qu’il allait le laisser tranquille maintenant ? Mello n’allait pas être content, en plus, s’ils copinaient trop, n’est-ce pas ? Near s’efforça de ne pas se laisser influencer par les émotions paradoxales qui l’envahissaient parfois lorsqu’il pensait à ce sujet, et se contenta de tortiller mollement ses cheveux autour de son index. Ce n’était pas le moment de penser à ces choses-là. Enfin, Matt insistait pour le faire bouger jusqu’à la Common room, et finit par s’éloigner. L’albinos se retrouva donc là, debout, petit, rond, jaune, à regarder les autres et à se demander dans quel coin il pourrait aller s’asseoir pour observer l’animation de loin, tranquillement, sans être écrasé par la pression humaine qui l’entourait. Il croisa quelques orphelins, jeta un vague coup d’œil à Mello, ignora Lust le plus magistralement possible pour ne pas qu’elle le force encore à faire des choses qu’il allait regretter, et il s’installa un peu plus loin, sur un rebord de fenêtre. Plus que quelques longues heures à attendre. Il jeta un œil par la fenêtre, et quelque chose lui parut différent. Il plissa légèrement ses paupières pâles, et colla son petit nez à la vitre, pour voir ce qui était posé dans l’herbe autour de la Wammy’s. Etrange…
Et puis sans prévenir, de l’agitation. Pas d’adultes pour la gérer. Les quatre dangers publics de l’orphelinat qui avaient pris le pouvoir. Un meurtre en direct sous leurs yeux à tous, et l’expression dangereuse de la jeune fille aux cheveux verts qui les observait à travers l’écran. Les voix horripilantes des jumeaux qui leur annonçait en d’autres termes que leur fin à tous était proche. Sous le joug de Ghost, Willow, Aphrodite et Justice. Near sentit ses nerfs se tendre, imperceptiblement. Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ça du tout. Il ne tremblait pas, il ne disait rien. Mais il fixait l’écran. Les images défilaient dans sa mémoire immédiate, et il tentait d’analyser convenablement la situation. Ce n’étaient que quatre adolescents sans scrupules qui les menaçaient là, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter si l’ensemble des autres réussissait à s’opposer à eux. Mais les orphelins de la Wammy’s avaient beau être des génies, ils n’étaient que des êtres humains. Et les êtres humains sont égoïstes. Ils allaient d’abord penser à leurs vies, penser à protéger leurs proches. Et au diable tous les autres. Il voyait déjà Arpège se précipiter pour mettre Lolly en sécurité, et les couples se tenir la main fermement. L’ambiance de fête s’était littéralement évaporée, dissoute par le poids de cette atroce atmosphère angoissante. Des meurtriers. Near avait horreur des meurtriers. Il regardait l’écran avec un air déterminé, froid, et définitivement en colère. Mais que pouvait-il faire ? Il n’avait pas de larbins, ils n’avaient pas d’armes, et lui, il était tout seul.
Ca ne lui avait jamais posé de problèmes d'être tout seul. Jusqu’ici.
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Lun 7 Déc - 23:10
Curieusement Halloween, qui était censé être LA journée la plus sombre de l’année, était joliment colorée. Rien qu’à voir la ribambelle de déguisements qui défilaient dans la Common Room, on se serait cru à la gay pride, toute colorée et plein de gays et pas gays aussi. Bref, cette journée avait quelque chose de bien plus joyeux que le bal de Noël dont End avait gardé un souvenir plutôt amer. Rien que de repenser aux feux d’artifices des jumeaux qui avaient foutu le feu aux rideaux… chouette fête alors. Conclusion, laissez faire les jeunes. Il ne pensait pas que quelques minutes plus tard il regretterait vraiment cette phrase. Roger était partit en voyage, dieu sait où, et curieusement, toute la tension avait été relâchée. Un peu trop apparemment.
Angel apparu habillé tout de cuir devant son seme, c’était la dernière chose à faire s’il voulait s’en sortir indemne pour cette soirée. Il n’aurait pas pu se déguiser en un fantôme ou en gentille chauve souris ou quelque chose d’un peu plus décent ? En nazi… End cligna des yeux, à vrai dire il n’avait jamais imaginé qu’Angel soit capable de ce genre de chose. Comme quoi, son pseudonyme lui allait bien mal. Il y avait quelque chose d’absolument effrayant dans son costume, le petit air niais. On pensait directement au nazi qui fait le mal avec le sourire, ce qui est encore plus terrible qu’en vrai. Son déguisement de sado maso était réussi…
« Je ne sais pas si je suis qualifiable de mignon, mais toi tu es définitivement terrifiant. »
« Je vais prendre ça pour un compliment, merci. »
Le plus terrifiant dans tout le tas était probablement Angel, non sérieusement, cet air niais le faisait vraiment flipper. Aucune importance, la peur rend un homme fort.
« Mais si, tu es mignon, tu t'es déguisé en sado maso, c’est mignon d’avoir des tendances douteuses. » Fit-il d’un ton moqueur.
« Il te manque plus que le collier à piques, la laisse et les jarretières et tu seras parfait. »
Fallait avouer que…débarquer en Louise Hardwich devant tout le monde, comment voulez vous que End ne se moque pas de lui ? Et en plus de ça il tripotait gentiment son fouet, qu’il était mignon, vraiment.
« Sérieusement, le fouet, tu l’avais déjà ou tu l’as emprunté ? »
Non, End, c’est mal de charrier son petit ami, vraiment, quoique il avait vraiment envie de connaître la réponse à cette question. Parce que de toute évidence il ne l’avait pas trouvé dans les affaires de Lolly, mais sait on jamais.
End parcouru la pièce du regard, Viper semblait bien s’amuser avec Den, elle aussi faisait flipper. Chacun avait l’air de plutôt s’amuser. Il vit le petit rassemblement de Dark Nightmares dans un coin, plutôt mourir que d’aller sociabiliser joyeusement avec Zero et ses chiens chiens, non, il allait profiter de cette soirée, profiter parce qu’il n’y avait jamais l’occasion de faire la fête dans cet orphelinat de malades mentales, pas même une occasion pour sortir dans Londres. Alors, personne ne l’empêcherait de passer un bon moment. End se mit à sourire et prit Angel par les épaules, l’obligeant à le suivre pour aller, il ne savait où. Quand soudain la nuit tomba, sans prévenir.
Il y eu un silence, signe de la surprise générale puis des murmures, des cris, des rires. Bref, ce dont un humain a besoin pour se repérer dans le noir et s’assurer qu’il n’est pas seul dans son désarroi. On n’y voyait vraiment rien. Puis, un micro, et Nikolai qui prenait la parole, annonçant une surprise. Il y avait une sorte d’inquiétude dans sa voix qui ne présageait rien de bon. End en profita pour grogner à l’oreille du blondinet, espérant l’effrayer… et le rassurer en même temps en grand protecteur qu’il était, d'ailleurs il ne le lâchait pas et s'affalait sur lui.
Quand soudainement il sentit quelque chose lui écraser le pied et protesta dans un râle grondeur et un « Ouch » (à l’anglaise, naturellement). De toute évidence c’était un talon ou quelque chose du genre, et ça lui avait bien défoncé le pied. Enfin, rien d’insupportable. Il retrouverait le crétin qui lui avait fait ça plus tard.
La lumière revint soudainement, éblouissant les orphelins, et deux voix insupportables pestèrent, celles des jumeaux. On pouvait les reconnaître malgré les grésillements des hauts parleurs. Une pièce était projetée sur un mur de la Common Room. ..et plusieurs évènements se déroulèrent tandis que personne ne disait plus un mot et se contentait d’écouter attentivement le discours de fou furieux proclamé par des fous furieux. S’il avait bien compris ils se déclaraient rois cette bande de macaques en furie ? Après le meurtre de cette gamine qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam.
Après que Ghost ai fini des plaintes, des cris et des gémissements s’ensuivirent. Tout le monde était en train de paniquer sûrement comme ces psychopathes l’avaient voulu. Ils avaient bien préparé leur coup, les enfoirés. Pas question qu’ils se laissent faire comme de vulgaires insectes si ?
« … »
Tous avaient beau être surdoués, il n’étaient pas des Hercules capables de changer le cours des choses par la simple force de leur volonté (on est pas dans Naruto). Le pire c’est que Ghost, Willow, Aphrodite et Justice n’avaient même pas pété un fusible, non ils étaient comme ça naturellement, et ils n’hésiteraient sans doute pas à exécuter les otages. Il voyait déjà les orphelins se rassurer en se disant qu’ils n’étaient pas à la place des otages. Merde. Pas question de rester là les bras croisés, il n’y avait vraiment rien à faire ? Ne se retrouvaient-ils que comme des souris en cage ? Comment pouvaient-ils avoir bloqué les issues ? Il y avait forcément un moyen de faire craquer les portes…
End partit en direction d’une des portes de la Common Room, après s'être s'assurer qu'Angel n'allait pas disparaître d'un coup lui aussi, et être exécuté. Les portes...fermées, depuis quand ? Il tourna la poignée, la secoua sauvagement, tellement sauvagement qu’il l’arracha et elle lui resta dans les mains.
« …Merde ! »
Ils avaient bidouillé les poignées hein ? Le brun commença à donner des coups de pieds dans la porte, pas des petits coups de pieds qu’un ado fout dans son cartable parce qu’il s’est disputé avec ses parents, non, le genre de coup de pied qui fait vraiment mal, il fallait faire craquer ce truc. Quitte à jouer les héros autant jouer le mec qui a encore de l’espoir.
« …Ouvre toi, sale porte ! »
Mais il n’allait pas y arriver tout seul, ça c’est sûr, y’avait pas un mec costaud dans le coin ? Ah non, que des tapettes *ahem*. End s’amusait gentiment à défoncer la porte quand la voix d’un des jumeaux, il ne savait pas lequel, retentit encore.
« Z’êtes mongols ou quoi ? Les issues sont bloquées, et de toute façon dehors y’a des barbelés, HAHAHA trop drôle de vous voir vous agiter comme des merdes. Et si vous ne vous calmez pas je donne l’autorisation à Aphrodite de tuer… la gentille Phobia ♥ elle meurt d’envie de la dépecer, la coquine. »
Putain, il voulait pas la fermer le petit con ?
Cette histoire puait vraiment.
*aidez End à défoncer la poorte 8D*
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Dim 13 Déc - 15:57
Lazy serra la main de son amant, les yeux tournés vers la foule bruyante et enjouée. Il s'était habitué à l'idée de passer la soirée avec Vain, collé à lui et à ses lèvres pulpeuses, percées d'un anneau, rouges et tièdes. Dignes d'un mannequin suédois qui serait passé une cinquantaine de fois sur le billot. Elle attirait son regard, cette jolie bouche de suceuse, encadrée des parenthèses mutines de son sourire. Malgré tout ce qui s'était passé, c'était ce sourire qu'il... « aimait » - faut bien mettre en guillemets tout ce qui paraît trop irréel pour un type dans son genre – Il mourrait d'envie de l'embrasser, de mordiller ses si jolies lèvres. Si seulement il n'y avait pas ce masque pour museler ses ardeurs et...Leather qui, d'un pas chancelant, s'interposait entre eux pour lâcher d'une voix sensuelle, en sous entendus bien sûr, ce qu'il avait sur le coeur. Oui, Lazy l'avait séduit. Oui, Lazy avait trompé Vain avec lui. Oui, il lui avait dit qu'il l'aimait. Mais tout ça, c'était du passé – le dealer n'avait jamais rien ressenti pour la loque brune, il avait seulement joué avec lui pour en tirer un maximum d'argents – oh, le vilain garçon ~ Et puis, Leather l'avait largué quand il s'était aperçu de l'arnaque, il avait échappé aux mains glacées du dealer. Dommage, s'était dit ce dernier, c'était amusant de lui faire désirer l'impossible. Mais tant pis. Le jeune rocker était un élément bien trop incontrôlable et il avait eu beau jouer à l'amoureux, le brun avait fini par voir clair dans son jeu. Jeu compliqué pourtant. Lazare ne pouvait plus martyriser Vain, il fallait bien que son sadisme s'exerce d'une autre façon. La voix qui sonna à ses oreilles était remplie d'amertume. Ah, il avait blessé Leather, c'est vrai, tiens. Lazy emmêla ses doigts à ceux de Vain et glissa dans la main de Leather un cachet d'amphétamine. Il prit en échange le joli petit billet qui fit, un instant, briller ses yeux :
« Comme tu peux le voir, ça va très bien. Tiens. Prends ça et dégages. Tu ne vois pas que tu es...de trop ? »
Tu as toujours été de trop, Laine. Leather était un adolescent qui jouait avec le feu, c'était aussi la raison pour laquelle l'amour qu'il avait pour le dealer était né sans doute, avant d'être remplacé par la...haine ? Peuh, il n'en avait rien à faire. Leather ne valait pas Vain, bien sûr. Lazare attendit, avec patience, que le jeune homme daigne partir. Et, la présence sanglante évanouie, se tourna vers son amant. Vain l'avait bien trompé une, deux – trois, quatre, cinq ? - fois, il mettrait sûrement cette histoire de côté :
« N'y fais pas attention. Il a trop bu visiblement.»
La bouche rouge de son amant brillait, comme un petit joyau gorgé de sang, attirante. Lazy se rapprocha d roux, serrant sa main avec chaleur. C'est à ce moment là que la lumière s'éteignit brusquement. Qu'il était original Nikolaï. C'était le coup classique. Plonger tout le monde dans le noir et attendre les hurlements faussement effrayés des plus petits. La farce était éculée, inutile, et n'avait jamais effrayé le dealer. Peut être parce qu'il n'était pas assez influençable. Il ne prit pas la peine de se rapprocher encore plus de Vain ; ç'aurait été humiliant pour lui de le croire terrifié par ce manque de lumière. La chaleur au creux de sa main pâle lui suffisait.
Des ricanements brûlants montèrent de l'obscurité, des rires que Lazy connaissait bien. Les jumeaux jouaient. Comme chaque année, ils avaient monté leur petit farce pour effrayer. Ah, les petits diablotins ~ La scène qui suivit le laissa de marbre. Faux sang sûrement. Mais le sourire d'Aphrodite, la plaie béante, le sang épais et fade...laissaient penser que la scène n'était un jeu imaginé par les Moores. Lazare frémit, imperceptiblement. Le sang de la gamine coulait sur ses vêtements, aspergeait les mains de la tueuse. Les yeux de cette dernière brillait d'un éclat bien trop cruel pour être un effet de lumière. La déclaration des jumeaux le glacèrent presque. Ainsi, ils étaient tous pris au piège ?...Ils avaient tout manigancé dans leur coin, croyant que les élèves ne parviendraient pas à s'enfuir ? Les yeux verts du dealer s'assombrirent. Le corps de l'enfant s'écrasa par terre lorsqu'Aphrodite le lâcha. Il fallait qu'il parvienne à s'en sortir, lui au moins, et Vain. Les autres, il s'en foutait. Ils pouvaient bien crever ici, sous les aiguilles ensanglantées de la folle, mais lui, il devait survivre. S'il passait du côté des jumeaux en les menaçant de dévoiler leur sale petit secret...? Mais la situation pouvait ensuite passer aux mains des orphelins...Raah. Il ne parvenait pas à mettre ses idées correctement en place, le regard attiré par tout ce sang, aussi rouge que les lèvres de Vain :
« Non. Je ne savais rien. Mais ce n'est pas une de leurs farces. Il faudrait... » Murmura t il sèchement, sans terminer sa phrase
Un mauvais sourire fendit ses lèvres. Il avança d'un pas. Dans son dos, End s'acharnait sur la porte. Ca ne servirait à rien. Il fallait bien que lui, Lazare, vire dans l'illégalité officielle un jour. Repérant d'un coup d'oeil rapide les caméras, il se tourna vers l'estrade :
« Eh, vous savez ce que je peux dire aux autres, non ? Alors je vous rejoint. Sinon, je parle. Et même vos chers camarades vous verront comme des...monstres ? Oh, plus que maintenant. Vous êtes pitoyables. Laissez moi vous rejoindre. Moi et Vain. Et je vous aiderai »
Il laissa échapper un ricanement glacé, laissant voir sa véritable nature – hypocrite, noire, méchante -, et glissa une main derrière sa tête pour défaire les sangles de son masque. Sa main retourna ensuite se blottir dans celle de Vain. Il n'avait pas peur, il savait que les jumeaux haïssaient ce secret. Soit ils le tuaient, sans lui laisser le temps de réagir. Soit ils le prenaient dans leur camp. Après temps, un QI de 203, ça ne se refuse pas, n'est ce pas mes mignons ? Et Vain n'en souffrirait pas, de découvrir cette facette de Lazy qu'il connaissait déjà. Il avait dit qu'il...l'aimait, un jour. Elle pouvait bien accepter ça, sa petite poupée alcoolique au visage de porcelaine. Lazy leva les vers Aphrodite, un mauvais sourire en travers du visage. S'il entrait dans le camp des Moores, il demanderait sa part des bénéfices. Oh oui, il pouvait se révéler aussi dangereux qu'eux.
Tout ça pour protéger Vain aussi ?....Peut être.
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Jeu 17 Déc - 20:42
Il avait bien fallu du temps à Leather pour obtenir la confiance de Cynical. Il lui en avait fallu énormément et plus encore pour obtenir son amour. Et ce crétin d'alcoolique avait tout gâché. Lui, qui commençait tout juste à croire à nouveau à l'amour et toutes ces conneries, au fait que oui, les hommes pouvaient changer, avait été désillusionné avant même qu'il ne puisse goûter entièrement au fruit défendu. Ce connard, cet enfoiré, ce salopard l'avait trompé.
Il se souvenait encore du sourire niais et du regard tendrement amoureux que lui avait lancé Leather lorsqu'il lui avait lancé, sincère : « J'attendrais que tu sois prêt. » Des foutaises ! Emporté par sa putain de passion et par ses putains d'amis, il s'était donné à un autre que lui, sans même attendre que Cyn ne cède. Constantin n'avait pas pleuré en voyant un inconnu prendre son petit ami. Il n'avait même pas empêché la chose, ayant secrètement espéré que Leather,dans son esprit embrumé par l'alcool, se souvienne quand même vaguement que quelque part, il existait. Mais non. Il l'avait entendu gémir de plaisir, il l'avait entendu supplier le connard de le prendre plus fort encore. Et il n'avait rien fait.
Le français s'était barré une fois le spectacle terminé, sans laisser un mot. Il avait fait Ramsgate-Londres en bus avant de faire Londres-Winchester en taxi. Et une fois rentré, le blond n'avait pas adressé un mot à la starlette. Il lui crachait presque au visage, se sentant juste... Trahi. Trahi. Y avait-il meilleur adjectif que celui-ci ? Il avait été trahi. On avait écrasé sans pitié le mince espoir que son cœur disloquant s'était difficilement efforcé de nourrir. C'était foutu. Il ne croirait plus jamais en personne. Seuls ses précieux bouquins demeureraient dignes de confiance, comme ils l'avaient toujours été.
D'ailleurs, quand Constantin était rentré, il s'était jeté sur sa bibliothèque pour s'emparer de Walden, roman de Henry David Thoreau qu'il appréciait énormément. Peut-être que lui aussi, il aurait dû aller vivre dans les bois. Loin du monde, seul face à la nature. Sans amour déchu. Sans connard pour s'accrocher à vous et vous faire perdre toutes convictions pour finalement vous briser sans remord. Et même, si le pauvre Laine semblait le pleurer chaque jour, et même si lui-même regrettait de ne plus l'avoir à ses côtés, il n'empêchait que Leather, âme adolescente en perdition, méritait cette punition.
Même si au final, le type qui s'était pris un coup de poing alors que merde, il n'avait rien fait, c'était lui.
Puis vint Halloween. Constantin n'était pas réellement habituée à cette fête, typiquement anglaise et américaine. En France, y'avait trois gamins paumés qui sonnaient aux portes et on leur donnait trois fraises tagadas, basta. Non, ici, fallait se déguiser, ce genre de connerie. Il en était blasé. Encore plus que d'habitude.
Alors Constantin se déguisa, puisque telle était la tradition et que les tradition, c'est sacré. Il arriva naturel à la fête. Pas de masque de Scream, pas de hache dans la tête, pas de déguisement de loup-garou... Non, il était juste en lui. Jean droit,vans, t-shirt aux armoiries London Calling, veste en cuir imprimée union jack et écharpe – parce que Diable, on se les cailles, au pays du thé – sur le même drapeau, mais en noir et blanc. Et si on lui posait la putain de question « en quoi t'es déguisé ? » il répondrait naturellement en assassin qui se fond dans la foule pour chercher sa prochaine victime. Comme ça se serait fait et on lui foutrait la paix.
Et surtout, éviter de croiser Laine, plus laid et ignoble que jamais, sous couvert de prostitué violenté et traîné dans la boue. Ce que sûrement, il avait été, était et sera toujours un peu au fond de lui.
Se caler dans un coin, avec de la lumière et de la bouffe. Puis lire, voilà. Lire, c'était bien.
Assis loin des regards, il toisa vaguement le monde autour de lui. Near, en son surprenant costume Pikachu. Au loin, il détailla un Heretic en vampire. Zero en Jack O'Lantern.. Matt en Pyramid Head – il frissonna, par ailleurs. Silent Hill, pas sa tasse de thé. Puis décida de lire, enfin. Laine ne l'approcherait plus. Et qu'avait-il à craindre, de toute manière ? Il n'était connu par personne. On l'oublierait vite. Très vite. L'écrasant poids de l'anonymat, encore et toujours. Mais dans cet orphelinat, c'était plutôt une bénédiction. Être connu revenait à avoir quand même un certain grain de folie (énorme, le grain, énorme...) qui vous démarquait de l'autre, sûrement plus fou que le précédent encore.
Alors être ainsi ignoré, c'était bien. Quitte à subir la solitude. Il fallait faire des choix, dans la vie. Et Cynical avait vite trouvé ses priorités.
Quoiqu'il en soit, la seule chose que trouva Constantin à penser quand les lumières furent éteintes fut, texto « Merde. Plus de lumière pour lire. Les blagues, ça ne peut pas se faire dans le jour, putain ? »
Il n'avait pas peur. Oh non, il en aurait fallu bien plus pour le terroriser. Comme, par exemple, Nikolaï qui faisait un discours trop alambiqué, même pour lui, pour être vrai. Comme, par exemple, la tête des jumeaux sur grand écran. Comme, par exemple, Aphrodite et Justice tenant quelques otages. Comme, par exemple, la belle Lilith, dont le regard possédait était allumé par ce petit grain de folie cité au-dessus. Madonne meurtrière qui n'hésita pas, lorsque les lumières se rallumèrent, à égorger une pauvre orpheline. Un flot de sang jaillit de l'artère sectionnée, aspergeant les adolescents du premier rang.
Un meurtre. Du sang. Énormément de sang. Une impasse. Plus d'issues. Seuls. Ils étaient seuls.
Il était seul. Seul contre eux. Qui le protégerait ? Qui tiendrait sa main ? Personne. Il n'avait plus personne.
Il tourna un regard vers le quatuor terrifiant. Il posa ses yeux gris sur le cadavre, qu'il devinait encore chaud et dont il voyait, dans les yeux figés pour l'éternité, la lueur bientôt éteinte de la peur. Et tourna de l'œil.
A défaut de pleurer. A défaut de hurler.
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Ven 18 Déc - 21:29
Haze balaya la salle de son regard qui prenait l'intensité d'une ampoule basse température, il posa un œil vaguement sceptique sur Near qui, malgré son QI démesuré, n'avait pas l'air d'en mener large... irréfutable preuve de la supériorité de la matière sur l'esprit dans un espace fermé, l'immaculé autiste n'était même pas foutu de faire quelque chose. Et ça se targuait de devenir L... Positivement consternant, un pas de plus vers le désespoir et l'endormissement total. A la limite, c'était presque la preuve que G&W auraient été plus compétents en tant que L que l'autre... Enfin, le grand défaut était qu'ils avaient l'air d'avoir présentement des projets bien plus malsains que de s'amuser à coincer (et plus si affinité) des criminels. Pourquoi diable Roger ramenait-il ces malades dans son orphelinat puisqu'il savait pertinemment qu'ils ne vivraient que pour le foutre en l'air? Décidément, les adultes étaient d'une irresponsabilité... Qui nous amènerait un sauveur? Ah, tiens d'ailleurs, maintenant qu'il y pensait: que foutait Mello? Cette soirée aurait pu être l'occasion idéale pour enfoncer Near et prouver la supériorité ultime de sa suprématie absolue. Eh bien non, le blond faisait on ne savait quoi on ne savait où ( du moins IL ne savait quoi IL ne savait où), qui sait même s'il n'avait pas rejoint le ténébreux quatuor et leur non moins ténébreux coup tordu? On ne pouvait plus faire confiance à personne, de nos jours...
Au pire, il avait toujours un atout dans sa manche, histoire de passer outre le danger, mais il aurait préféré ne pas avoir à s'en servir... Appeler Sky pour une telle peccadille était un pari risqué et elle risquait presque de vouloir aider les autres pour installer une Cielocratie dans le bâtiment... Non, vraiment, il allait éviter. D'ailleurs, qu'allait-il faire, au juste?
" Haze Haze Haze, on fait quoi?"
Tiens donc, ses pensées parlaient avec une voix de fille, maintenant? Haze se tourna avec un sourcil levé vers... Arpège. Pourquoi elle lui parlait, au juste? Avec un minimum de bon sens, on aurait pu remarquer qu'il n'avait pas le profil idéal d'un sauveur du monde (ou même d'un rôle secondaire dans ce genre de film), pourquoi ne pas demander à Lazy? ... Ah non, pas Lazy. Bon, à Zero, alors! ... Ah non, pas Zero (pourquoi, au fait?). Bon, d'accord, on allait voir ce qu'on pouvait faire. Resté en arrêt avec un sourcil haussé, Haze eut une moue interrogative vers la jeune fille.
" Éventuellement, on pourrait peut-être débrancher l'écran et les baffles?" Dit-il d'une voix très très basse.
Non, parce qu'il n'avait pas très très envie qu'on sache que l'idée venait de lui si elle réussissait... Ou même si elle manquait. SURTOUT si elle manquait. Bon, il était peu probable que les prises soient visibles à l'œil nu, les jumeaux ne pouvaient pas être cons à ce point (du moins en principe), mais il y avait sans doute des fils ou un truc dans le genre qu'on pouvait couper avec un canif. Il devait bien y avoir un truc qui coupait dans la salle, non? Si possible avec une poignée isolante, parce qu'il n'avait pas envie de sacrifier quelqu'un -enfin, c'était plus le quelqu'un que lui que ça embêterait remarquez-. Bon, maintenant, il suffisait qu'Arpège y aille ou qu'on réussisse à trouver quelqu'un d'assez fou pour braver les foudres de Ghost et Willow. Ça n'allait pas être une mince affaire et il était hors de question qu'il fasse ça lui-même...
... L'Atout, peut-être? Mais comment la convaincre? On pourrait peut-être lui promettre une nuit avec Den? Restait à trouver comment la convaincre qu'elle n'y arriverait pas sans nous... Mouais, on était pas beaucoup plus avancé. Entre ceux qui étaient pétrifiés, ceux qui tombaient dans les vapes et ceux qui faisaient du lèche-bottines pour tenter de sauver sa peau (genre que les jumeaux avaient peur de Lazy, quoi...), ça faisait un sacré ramassis de bastringues. Que faire, alors...? Que faire? En général, dans les films/histoires/jeux/RPs, c'est ici que le courageux kamikaze arrive et se sacrifie pour la masse... Hélas, nous n'étions pas dans un RP. Quoique.
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Sam 19 Déc - 18:20
Surtout, oublier que plusieurs d'adolescents débiles et potentiellement dangereux évoluaient partout autour de lui. Surtout, bien oublier cela... C'était sans doute pour cette raison que Lucifel c'était isolé dans le coin le moins fréquenté du buffet – près de l'eau minérale – et tournait le dos à la fête. Il veillait bien à ce que personne ne le touche et s'efforçait de ne pas penser à la foule. Sinon, Lethal en était certain, il détalerait de la salle en courant, s'il ne faisait pas un malaise avant. La foule, les contacts,... Tout ça le répugnait. Il n'y avait que Sam qui pouvait le toucher longtemps et intimement sans qu'il ne fasse une crise névrotique aiguë.
Bon... Quand Seth arriverait, il se sentirait sans doute mieux, apaisé. Plus apte à faire face à sa phobie mouvante et rugissante qu'était ce mur d'adolescents fêtards. La fête d'Halloween, il aurait voulu la passer dans sa chambre, avec son PC, à geeker jusqu'à l'épuisement. Il aurait écrit des fics d'horreur spécial jour des citrouilles, aurait été abondamment félicité, comme d'hab, et ça aurait été bien. Mais non ! Il avait fallut qu'il se retrouve là, au milieu des orphelins hostiles – ou pas.
Samaël, grouille-toi !
Et comme si Dieu existait et l'aimait bien, Lucifel sentit une main familière se glisser dans son cou et une voix tant désirée se couler dans son oreille :
« Meooow... »
Lethal se retourna vers lui et ne peut s'empêcher de sourire en coin à travers la mine désapprobatrice qu'il arborait. L'Islandais détailla son frère : comme il s'y été attendu, il était plus ou moins habillé comme d'habitude. Le jeune homme soupira et lança dans sa langue maternelle :
« Samaël, je m'ennuie ici, je n'aime pas ça du tout en plus. Et tout le monde a l'air affreusement stupide, moi compris. On peut s'en aller ? »
Mais Sam ne l'écoutait pas. Il regardait l'entrée. Lucifel suivit son regard et aperçu Leather, dans un sale état, encore plus pitoyable que d'habitude. C'était fou ce que ce cas social pouvait inventer pour se rendre intéressant... Tche ! Du coup, son frère ne l'écoutait même pas. Haha. Tout ça pour un crétin qui se la jouait écorché vif sans ami et sans personne. Non mais quel boulet... Il n'avait qu'à être moins con et gérer sa vie au lieu de faire n'importe quoi. Lulu détourna la tête et se reconcentra sur son verre, blasé. Cette soirée était de plus en plus naze.
Les lumières s'éteignirent.
Ouais, de plus en plus naze. Prostré dans son coin, verre d'eau à main, Lethal soupira bruyamment. Ce discours de Nikolai, cette connerie de lumières qui s'éteignent... Quelle plaie. Sam profita de l'obscurité pour lui peloter les fesses. Il s'y était attendu à ça... Manimal était le roi du harcèlement sexuel, comme lorsqu'il était censé le déguiser, il en avait profité pour le prendre sauvagement sur le sol, excité par ses piètres tentatives d'évasion. Mon Dieu...
Seulement, la soirée vira carrément à l'enfer. Dès que les jumeaux apparurent, cruels, Lethal se raidit, soudain en état d'alerte. Attentif, il ne perdit pas une seule miette de leur discours qui allait de mal en pis. Activé par le danger imminent, le jeune homme se mit à réfléchir à toute vitesse. Si les jumeaux les prenaient vraiment en otage, que devrait-il faire ? Avant tout, c'était la santé et le bien-être de Sammy qui était prioritaire. Ils auraient pu s'allier aux jumeaux, mais en tout honnêteté, l'Islandais pensait que toute collaboration était vouée à l'échec. La solution était donc de survivre à deux, sans se préoccuper des autres. A eux deux et en s'entraidant à fond, en étant parfaitement soudés, en symbiose, ils s'en sortiraient. Ça avait toujours marché jusqu'à présent.
Une fillette fut assassinée sous leurs yeux par Aphrodite. Le sang gicla, rouge et puissant. Lethal fut prit d'un violent haut-le-cœur qu'il contenu avec peine, parcourut de sueurs froide, une main plaquée sur sa bouches, les yeux révulsés. Il se détourna, serrant vivement la main de Sammy dans la sienne. Il devait paraître fort, pour Seth, même si la vue de tout ce sang était une épreuve presque insurmontable pour lui, parce qu'elle lui rappelait un fameux vingt-trois Janvier.
Impérieux, il tira son faux jumeaux, le força à se mettre par terre et l'entraîna rapidement sous les tables du buffet. Cachés par les nappes et provisoirement à l'abri, Lethal pourrait réfléchir en paix et observer sans être vu par une petite ouverture. Sans lâcher la main de Sam, il regardait en silence ce qui se passait dehors, le cœur battant, l'estomac retourné.
Oui, il aurait vraiment dû rester dans sa chambre.
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Lun 21 Déc - 18:54
Autumn se déhanchait sur la piste de danse quasi-déserte en attendant Crimson. Tout en dansant sans trop y penser, le garçon travesti avait regardé tous les autres orphelins, presque un par un. Certains avaient l'air con – Rainbow, Matt, Lucifel, Near –, d'autres se la jouaient beau gosse style – Zero, Heretic, Seth, End, Vain, Justice et les trois quart de la salle en fait –, d'autres avaient trop l'inspi – Cynical, Lazy –, d'autres étaient glauques – Leather –, d'autres étaient là pour choper ce soir – Arpège ( et lui-même, accessoirement... ? ) –, d'autres se croyaient genre trop flippant – Mello –, d'autres étaient hors-sujets – Aphrodite – Bah ouais... Une... bergère ? wtf ? ! ... Bref. C'était mythique. Seulement, il ne voyait pas les jumeaux... Bizarre. Akio arqua un sourcil fin et noir. Il aurait pourtant cru que les clones se feraient une joie de venir à cette fête, juste histoire de leur en mettre plein la vue en changeant de costume toutes les demi-heures, mais aussi pour les gaver toute la soirée. D'où the question : where are the twins ? ( Not in the kitchen... Brian y est déjà ).
Même si l'ex idol ne pouvait pas les voir en peinture ces deux abrutis décérébrés, il aurait quand même aimé les avoir à l'œil. Sans ça, le garçon avait l'impression qu'ils allaient surgir du néant pour lui faire la misère. Il grimaça légèrement rien qu'en imaginant ce qui pouvait potentiellement se passer avec les « grumeaux ». Ils pouvaient mettre le feu à sa perruque, lui déchirer son cosplay, lui jeter un verre le punch à la tête, ou tout simplement le chambrer. Dans tous les cas, ce serait ennuyant, contrariant et bien exaspérant. Enfin dans un sens, tant mieux si les boulets roux n'étaient pas là... Manquait juste Crimson.
D'ailleurs, quand on parle du loup, en voilà la queue ( plutôt bien membré le loup d'ailleurs, et... //SBAF ).
Le brun s'arrêta devant lui, les joues roses et balbutiant, comme à chaque fois qu'il se trouvait en sa présence. C'était assez amusant d'ailleurs.
« …Bon…soir...Autumn. La perruque te va à merveille. »
Le susnommé sourit et passa une main fine dans les cheveux noirs artificiels, un peu poseur.
« Merci ! Et moi, je ne suis pas peu fier de l'uniforme que je t'ai cousu : il te va parfaitement bien, tu es radieux ! »
Crimson se penchait sur lui pour l'embrasser lorsque les plombs sautèrent. L'ex idole se raidit, l'échine hérissée. Non mais c'est quoi cette surprise de merde ? Akio détestait ce genre de délire, style « on éteint la lumièèèèèreuh et quand on rallumera, ce sera trop biiiiiien ». Pff. En plus, ça avait surpris son petit ami – facilement impressionnable le brave homme : une lumière s'éteint et il ne sait plus quoi faire – et celui-ci ne l'avait pas embrassé. Autumn poussa un soupir excédé et plaqua une main dans la nuque du brun pour attirer son visage à lui et finalement capturer ses lèvres avec passion, à l'abri des regards, dans l'obscurité. Crimson était un peu nerveux : il le sentit lorsqu'il glissa sa main dans la sienne et la serra. Apparemment, il avait raison de s'inquiéter, puisque leur baiser fut rompu par la sale tête rousse des CEC – Chieurs En Chef ( made in Belette & Co. ).
Mais l'exaspération de l'Asiatique laissa vite place à la peur. Le discours que tenaient les jumeaux ne semblaient pas être une blague de mauvais goût – ou plutôt si, mais ils la mettaient à exécution lui semblait-il. Akio, tendu, enfonça ses ongles dans la paume de Christopher. Lorsque ce fut à Aphrodite d'intervenir, Autumn détourna les yeux, assaillit par l'horreur en voyant son scalpel. Il préférait ne pas regarder dès maintenant pour ne pas assister à une potentielle scène épouvantable qui resterait à jamais gravée dans sa mémoire. Et il eut raison. Les cris terrifiés et affolés le lui indiquèrent. Il se nicha vivement contre Crimson, cachant son visage dans son torse, tremblant de tous ses membres. Il ne voulait pas savoir. Il ne voulait pas savoir. Il ne voulait pas...
La panique ambiante, palpable, le prit à la gorge. Stressé par les cris, par le discours des jumeaux, par la pression qui l'écrasait, il se dégagea soudain des bras de son amant pour se jeter vers les portes, aussi agité qu'un animal en cage. Sans prêter attention au reste, Autumn fit comme End, les nerfs à vif : il donnait de violents coups de pieds dans la double porte verrouillée dans le fol espoir de la faire céder, prêt à tout pour sortir de ce guêpier.
Invité
Sujet: Re: ~ Halloween Party is coming. Dim 10 Jan - 14:34
C’était injuste. Je dirais même plus, c’est pas juste.
Chaque année, Sky se répétait cette phrase comme une gamine boudeuse… qu’elle était. Non mais franchement… Franchement ! C’était injuste ! On était bien d’accord là-dessus ! Tout ça parce qu’elle ne pouvait supporter de mettre autre chose que du blanc… Comme si c’était de sa faute si elle ne sentait extrêmement mal à l’aise dans un vêtement de couleur, hein ? N’importe quoi… Bref, elle se trouvait, chaque année, obligée de se trouver un costume immaculé… Ce qui réduisait fortement les possibilités. Comme celles de mascotte ridicule, de diable, de Yoshi, de bourreau, de voleur, d’assassin, de sorcière, d’arc-en-ciel, de Teletubbies, de Bisounours, de Power Rangers et autres déguisements enfantins (et ridicules, soit) que Sky rêvait de pouvoir porter un jour. C’était inadmissible !
C’est ainsi que, chaque année, Sky se faisait un plaisir (non partagé, certes) d’habiller certaines personnes. Enfin, pas à son premier Halloween. Non, la première fois, Sky s’était levée le 31 octobre sans comprendre pourquoi tout le monde était ridicule et pitoyable… Et avait halluciné devant telle cérémonie… Les Autres étaient vraiment très étranges. Je vous laisse imaginer son désarroi face à Noël, le Nouvel An, Pâques, Carnaval et autres. Oui, franchement, pourquoi les Autres devaient-ils imaginer des excuses bidon pour faire la fête ? Ils n’étaient pas assez intelligents pour la faire quand ils voulaient ?
Enfin bref. Cette année, faute de Noki, Sky avait jeté son dévolu sur Truth et Haze. Deux larves aux vêtements toujours insipides et qui ne pouvaient rien lui refuser. Mine de rien, elle passa une nuit à réfléchir à ces costumes. Bon, certes, durant la moitié du temps elle partit dans des délires incompréhensibles au commun des mortels, durant un quart elle observa le ciel et c’est seulement dans le dernier quart de temps restant qu’elle essaya de constituer une idée logique et ordonnée de son plan d’action. Nous passerons le fait que, finalement, elle ne suivit absolument pas ce qu’elle avait prévu. Elle oublia même un instant que nous étions la soirée d’Halloween… Enfin bref, Sky, quoi.
Pour ce qui est des costumes en question et de la manière très pédagogue et délicate dont Sky les enfila à ses victimes… Allez voir Haze et Truth, ça ira plus vite et ça m’économisera de la place.
Ainsi donc, Sky était placée derrière sa plante verte à observer Truth. Mais elle se lassa vite et alla observer les ignominies posées sur le buffet… Des bonbons, des sucreries, de la nourriture, de la Mort. Elle fit une grimace, puis chassa rapidement de la main un ou deux plats d’un bord de table pour s’asseoir. Provoquant ainsi la destruction de deux assiettes et l’éparpillement de beaucoup de ces affreuses choses censées nous nourrir. Ainsi, son 1m55 juché sur la table, elle jeta un coup d’œil à l’ensemble des orphelins éparpillés dans la pièce. Berk. Ces Autres étaient vraiment laids. Tiens, d’ailleurs, comment réussissaient-ils l’exploit d’être aussi laids ? C’était incroyable !
Elle ne savait pas quoi faire. Or, elle détestait ne pas savoir quoi faire. Alors, elle décida qu’elle devait faire quelque chose. Donc, elle agrippa une poignée de bonbons et… non, elle ne les mangea pas, ne rêvez pas. Elle préféra en prendre un pour le lancer. Oui, le lancer. Elle préféra donc prendre un bonbon pour le lancer en direction de… Oui, en direction, car il faut savoir que Sky ne sait absolument pas viser et n’a presque pas de force dans ses petits bras maigres. Elle préféra donc prendre un bonbon pour le lancer en direction de Zéro. Oui, Zéro, pourquoi ? parce qu’elle avait envie. Elle préféra donc prendre un bonbon pour le lancer en direction de Zéro, tout en déclarant… Oui, en déclarant, comprenez ici qu’elle ne cria pas à tue-tête comme elle en a l’habitude, qu’elle ne chanta pas, qu’elle ne murmura pas, qu’elle ne posa pas une question…. elle déclara juste. Elle préféra donc prendre un bonbon pour le lancer en direction de Zéro, tout en déclarant :
« Un ! »
Oui un, comme 1, vous savez comme un pamplemousse, un appareil photo, un oiseau, un ordinateur, un livre, un pantalon, un déguisement, un bonbon, un regard, un tue l’amour, un homosexuel, un nuage, un parallélogramme, un églogue, un paroxysme, un ami, un truc, un papier, un lubrifiant, un pédophile, un arrêt cardiaque, un obèse, un lilliputien, un Télétubbies, un horaire, un embarras, un couloir, un magot, …. un un quoi. Elle préféra donc prendre un bonbon pour le lancer en direction de Zéro, tout en déclarant : « Un ! » Puis, avec un second bonbon, le lança cette fois-ci en direction d’Heretic. Oui d’Heretic, puisqu’il était à côté de Zéro, pour une fois que Sky suit une certaine logique. Elle préféra donc prendre un bonbon pour le lancer en direction de Zéro tout en déclarant : « Un ! » Puis, avec un second bonbon, le lança cette fois-ci en direction d’Hérétic en disant : « Deux ! » Oui deux, comme 2, vous savez comme deux…
Bref, Sky se mit à compter les orphelins présents dans la salle tout en essayant de leur lancer un bonbon chacun, en ratant immanquablement son coup. C’est ainsi que diverses personnes reçurent un bonbon sur la tête alors qu’elle ne les comptait pas et que le sol se vit être parsemé de petits trucs bizarres et tout de suite bien moins appétissants que dans leur assiette. Elle commençait à se lasser de son jeu lorsque, au milieu du discours ennuyant de cet ennuyeux de Nikolaï, un petit rebondissement lui promis un nouveau jeu. La lumière s’éteignit.
Aussitôt, la jeune fille fut aux aguets, prête à crier au chat dès qu’il se présentait. Ou autre farce ridicule que les Autres avaient le don d’inventer, au plus grand amusement de l’amoureuse du ciel. Elle crut entendre des bruits de pas et de course, mais elle espérait tant que ce n’était pas juste une coupure de courant qu’elle aurait entendu n’importe quoi. Ainsi, la première chose qu’elle fit lorsque la lumière revint fut de se mettre debout sur la table pour voir l’état des orphelins. Mais avant qu’elle ne puisse noter qui avait eu peur du noir, le grand écran s’éclaira. Aphrodite était là, tenant contre elle une gamine ignoble, une lame à la main. Ce que dirent les jumeaux, Sky n’y porta pas grande attention, elle l’oublia même complètement dans les secondes qui suivirent, hypnotisée par cette petite chose dangereuse entre les mains blanches de la meurtrière. Elle observa attentivement le sang s’écouler de la gorge de l’enfant, ignorant ses vagissements et la figure sadique de la folle assassine. Elle enregistrait juste ce qu’il se passait sur ce corps Autre, le liquide rouge si étonnant. Elle ne frémit pas lors de la mise à mort, elle se mit juste sur la pointe des pieds pour mieux voir. Elle dévorait la scène du regard et dans ses yeux brillaient comme de la satisfaction ou du contentement. Durant toute l’agonie de l’orpheline, Sidney plissa les yeux pour mieux remarquer quelques détails capitaux pour elle. Enfin, lorsque le corps ne bougea plus et qu’Aphrodite partit dans son délire de tueuse en série, elle se détacha de la scène pour observer ce qu’il se passait autour d’elle.
Des évanouissements, des cris, des gens qui n’y croyaient pas, des imbéciles qui cognaient à la porte, des lâches qui se cachaient sous la table… Elle regarda tout cela sans aucune émotion apparente. Ces Autres l’ennuyaient profondément à présent. Quels comportements insipides ! Elle venait d’assister à un acte très intéressant et voilà qu’elle était replongée dans son quotidien… C’était si incroyable, la mort d’un Autre ! Tellement… étrange. Elle n’y avait jamais vraiment prêté attention jusqu’à présent, obnubilée par l’éternité de son ciel. Elle se promit de chercher d’autres morts à voir. Car apparemment, cela ne se passait pas toujours de la même manière. C’était vraiment curieux…
Machinalement, elle se mit à chantonner une de ces chansons pour enfants qu’elle adorait. « Une souris verte, qui courrait dans l’herbe, Je l’attrape par la queue, je la montre à ces messieurs, Ces messieurs me disent… »
La chanson s’arrête. Sky venait de remarquer un spectacle sidérant du haut de son perchoir. L’espèce de vache à lait était en train d’approcher son navet travesti. Alerte, alerte ! La jeune fille sauta du haut de sa table, faisant un peu voler sa jupe sans qu’elle n’en ait cure. Elle se dirigea droit vers l’étrange duo composé de Haze et de Arpège. Les rares personnes un peu éveillées la laissèrent passer, elle évita ou poussa le reste. Elle avait en effet besoin de beaucoup de place. Pourquoi donc ? Elle était pourtant toujours la même. Ses longs cheveux noirs, ses yeux noisette en amande, sa petite taille, sa maigreur, ses vêtements blancs,… Bon, certes, elle avait fait l’effort de mettre une robe un peu mieux que ce dont elle avait l’habitude. Mais pourquoi les gens mettaient-ils tant d’espace entre elle et eux ? Peut-être à cause de sa folie hypothétiquement contagieuse ou des dégâts qu’elle pourrait provoquer par son inconscience. Cela pourrait, et c’était peut-être un peu, mais le fond était pour autre chose. Vous ne voyez pas ? Vraiment pas ? C’est pourtant bien visible…
Sky, en ce jour, était ailée. Deux ailes blanches magnifiques, confectionnées avec un soin jusqu’alors étranger aux habitudes de Sidney. Elle avait eu cette idée l’année auparavant et, depuis ce jour, avait passé un temps fou à assembler les délicates plumes immaculées. Elle qui ne pouvait pas rester plusieurs minute sur le même sujet, elle qui oubliait toutes ses obligations et même ses projets, elle qui pouvait s’intéresser follement à quelque chose avant de s’en séparer sans un regard. Elle qui ne connaissait la constance que dans son Amour et dans sa curiosité avait monté le fabuleux projet de ces ailes. Elles étaient comme une image de son amour, comme une déclaration au ciel. Elles étaient la démonstration de sa volonté de s’élever dans le ciel. L’ensemble faisait un peu plus d’un mètre de haut et un mètre cinquante de large. De quoi obliger les Autres à laisser le passage.
Sidney ne s’arrêta que lorsqu’elle se retrouva face au duo. Elle mit alors une main sur sa hanche et pointa l’autre en direction de la face d’Arpège (oui, personne ne lui a apprit qu’il ne faut pas montrer du doigt). Elle lâcha alors : « Dégage Crôa Crôa, Haze est trop endormi pour être bon au lit. Va voir ailleurs. »
Puis, décidant que l’histoire était close, elle se tourna vers Haze avec un grand sourire : « Au fait, Haze, tu trouves pas qu’elle a trop de la chance Lucy ? »
Sky n’avait pas peur. Tant que les volets ne seraient pas fermés et qu’elle pourrait toujours observer le ciel, elle ignorera tous les dangers.
| Je n'ai pas encore relu, j'éditerai sûrement pas la suite pour retirer les lourdeurs et les fautes d'orthographes. |