Sujet: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Sam 27 Déc - 18:07
Demain peut attendre. Il n’y a plus de demain…
*____28 Mars 2005
*____End- 13 ans, arrivé à Wammy’s House le 15 février, c'est-à-dire il y a moins de deux mois…
*____Salle de permanence…pour l’instant…
Le soleil filtrait doucement à travers les carreaux…c’était une lumière douce, pure, annonçant le début de la journée…tranquille puisqu’on était dimanche. Quelques orphelins étaient déjà sortis jouer…tout paraissait si tranquille à cette époque…la salle de jeu serait bientôt remplie, le parc plein de petits cris stridents et joyeux, on pourrait même voir des rats de bibliothèque arpenter entre les rayons gardés par Nikolaï…bref l’orphelinat serait vivant, rempli de couleurs, certainement…si les enfants et les adolescents n’aimaient pas tant dormir à 10 heure du matin. Bref la plupart préférait faire ce qu’il leur plaisait. Et personne n’aurait dû se retrouver en salle de permanence à cette heure ci de la matinée. La grande salle de permanence…fenêtre ouvertes donnant sur le parc dont les couleurs principales viraient du vert au brun, porte à peine fermée, on pouvait entrevoir les couloirs du 1er étage, sombres et presque hostiles..., tables bien alignées, aussi lisses les unes que les autres, certaines étaient taguées, d’autre avait subi les foudres de quelque surdoué psychopathe ou violent…Le tableau marine servant généralement à écrire les exercices des punitions à faire pour les collés...salle de permanence baignée dans une lumière terne et encore très faible, lumière du ciel d’Angleterre, lumière douce à peine mielleuse, décidément incapable pour le moment de réveiller les esprits les plus endormis. Simplement un esprit avait décidé de ne pas dormir cette matinée de repos bénite. Un esprit avait décidé de réfléchir toute la nuit pour finalement se perdre dans les abysses et recommencer à angoisser. Il avait passé à peine deux heures à dormir, comme toutes les nuits depuis la tragédie familiale…Et on ne peut pas tout oublier comme ça, il ne l’avait pas oublié, il le revivait chaque nuit, comme un éternel cauchemar dont on ne peut pas se sortir…Il était complètement plongé dedans à présent et ne savait plus quoi faire.
Habillé tout en noir…un chapelet sur son t-shirt et sa veste noirs, ses cheveux noirs, assez courts, dos du cou dégagé, celui-ci courbé en avant, des mèches noires venant cacher son front à peine bombé, son regard qui fut un jour si ardent, qui fut et était si vif, humain et respirant la vie, respirant l’envie de voir le futur, l’envie de connaître le monde, l’intérêt humain minimum… Un regard à présent si vide, si froid, si sombre sans aucune nuance d’un quelconque sentiment, d’une dernière sensation, d’un voile qui donnerait l’impression d’avoir à faire à quelqu’un…encore…un regard, encre de chine, comme un énorme gouffre, ces pupilles aussi ébènes que les iris cachées par des mèches de la même couleur…non on ne pouvait décidément rien distinguer, ah et si seulement ces yeux en amande n’était pas entourés d’une masse encore plus noire, paupières, ligne sous les yeux…on croirait à deux grands trous noirs, quelque chose d’à peine d’humain, comme un cadavre livide, maigre, pâle, blanc même gris tellement ce corps ne se nourrissait plus, tellement ce corps se retrouvait à l’abandon, tellement ce corps subissait des crises de folies chaque nuit, tellement ce corps manquait de sommeil et d’énergie…Un corps froid dans des vêtements noirs…Juste en apparence…plus un petit nez retroussé, et une bouche à peine développée, fermée, ne souriant pas, une apparence de statue, un véritable modelage fait de pâtes à modeler blanche et noire, que quelqu’un pourrait facilement écraser, mais dont on pourrait avoir peur par son manque d’expressions…
Oui End était là….assis sur une chaise contre un mur, mal assis sur sa chaise, les jambes vers l’extérieur du bureau, les pieds reposant sur le sol, ni trop bas ni trop hauts, des converses noires aussi, propres mais ayant servi, la nuque baissée, lui-même adossé au mur froid, un coude sur le bureau, l’autre sur le dossier de la chaise…l’air de rien…l’air d’être dans une sorte de sommeil plus que profond ou de léthargie inguérissable. End était comme un pantin calme sur sa chaise…il réfléchissait…pourquoi dans la salle de permanence ? Parce qu’il n’y a personne normalement à cette heure ci et surtout aujourd’hui…Un petit nouveau associable, encore un, non, il ne voulait voir ni connaître personne…puisque personne ne pouvait l’aider, c’est donc logique…il n’y avait qu’une seule personne qui lui manquait, mais elle était dans un état de traumatisme assez impressionnant….Faut être fort ? Ouais facile à dire quand t’es vieux et que t’as réussi à glisser entre les problèmes…Comme d’hab encore quelqu’un qui ne pouvait pas le comprendre…Le regard sur le sol dur, ses pieds relâchés mais bien posés dessus il rêvait, doucement…il avait envie d’oublier…de se souvenir que des bonnes choses…il était dans cet orphelinat maintenant mais même s’il s’enfuyait cela ne servirait à rien….Il n’avait même plus envie de revenir à l’époque où tout semblait aller bien…semblait parce que tout ça n’était qu’illusion de toute façon…..Comme ici…oui…le petit brun, la moitié de son visage caché par une masse de cheveux sombres, pensait, perdu dans les méandres de son cerveau fatigué, essayant encore de classer les informations, essayant de trouver un sens logique à cette vie de merde……mais il n’y en avait plus apparemment, et ça ça lui donnait mal à la tête. Il avait trop mal à la tête, elle menaçait d’exploser, ses tempes le faisait souffrir, pourtant il avait prit au moins une douzaine de doliprane ce matin, non ? Sait plus’ Quelle sensation…celle de ne plus croire en rien du tout…et de vouloir quand même s’accrocher à la première chose qui apparaitrait…Un gamin de 13 piges, plus que déprimé, suicidaire même peut être, maintenant complètement dérangé à cause d’insomnies nerveuses…un gamin au QI surdéveloppé, et qui en avait souffert justement. Un gamin trop intelligent pour vouloir voir et accepter les horreurs du monde. Un gamin niais et sensible, mais qui s’enferme petit à petit dans une prison de glace…
Non ce n’était vraiment pas pour rien qu’End avait choisi ce pseudo quelques semaines auparavant… il ne croyait plus…
Le regard sans vie, posé on ne sait où…peut être dans son délire capillaire…peut être loin de tout, ce regard charbon ne vit même pas. Ces oreilles voulant se boucher à jamais n’entendait même plus…aucune réaction, le menton du garçon, posé dans sa main gauche s’agitait simplement au son des battements de cœur….End n’avait pas vu, il n’aurait jamais dû le voir…
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Sam 27 Déc - 20:59
Il avait 14 ans lui, ajoutés d'une certaine tendance à la froideur, et d'un regard glacé qui en disait long sur son état d'esprit, figé et immuable. Cruel peut-être, déjà, à cet âge tendre où certains enfants entraient à peine dans l'adolescence. Lazy, pour sa part, abordait déjà la maturité clairsemée des adultes. Son apparence restait classieuse ; ses chemises éternellement blanches ouvertes sur ses clavicules fines et pâles, ses pantalons serrés, ses vestes trop larges et pourtant élégantes sur sa silhouette mince d'enfant encore ; on lui donnait largement trois à quatre années de plus cependant. L'Enfant était long et sec, un arbre presque. Son visage effilé n'avait plus rien d'enfantin pourtant ; un sourire de prédateur, qu'il gardait souvent au coin gauche de ses lèvres, l'oeil alerte et glacé, des joues creusées par l'adolescence, un nez aquilin, des pommettes tranchantes. Non, Lazy n'était plus un enfant depuis longtemps ; et même, lui était-il déjà arrivé de jouer avec une poupée, une voiture en toute innocence ? Ceux qui avaient pu le connaître enfant ne pouvaient se souvenir de l'avoir déjà vu avec un jouet entre les mains. Bébé, Lazy n'avait été qu'un paquet mou. Enfant, il était devenu adolescent. Adolescent, il était déjà adulte. Il n'y avait pas de place sur ses traits pour la candeur mutine des jeunes pré pubères, juste cette éternelle froideur, inutile dans une société normale.
Sauf, qu'à la Wammy's House, tout le monde était égocentrique, personne n'était « normal » ; rares étaient ceux qui se souciaient du cas des autres. Rien pour eux, tout pour moi. Le profit avant tout, certes. Chacun regardait son petit nombril et Lazy apprenait à tirer avantage de cette lacune commune ; son projet prenait peu à peu forme, il avait déjà commencé à vendre quelques objets de menus usages : brosses volées à la va vite sur les étalages, maquillage au rabais, chaussons de lutin facétieux, rien de bien grave encore. Il savait déjà que là était sa voie, lorsqu'il effleurait avec une rare tendresse les billets verts. Ils étaient légers et peu consistants, sans valeur en cas de crise, mais leur matière râpeuse rassurait en quelque sorte l'adolescent brun, qui ne se lassait plus de les caresser avec une douceur exagérée. Dans ce micro organisme où les gens égoïstes étaient communs [Den, Mello, tous par certains côtés], la seule maxime valable d'intérêt restait : Penses à toi, emmerdes les autres. Il suffisait de regarder les orphelins, Ghost & Willow par exemple, pour comprendre que ces derniers avaient adapté la règle à la lettre. Sois égoïstes et emmerdes les autres. Sois égoïste et emmerdes les autres. SOIS EGOISTE ET EMMERDES LES AUTRES !... Lazy souriait pensivement en voyant ces crétins, ces nombrilistes se refermer sur eux-même comme autant de clapets. Il assumait lui, totalement. Son charisme s'en retrouvait assuré. Il respirait l''arrogance et le mépris. Parce qu'il n'y avait jamais eu personne pour lui apprendre à être humble, amical ; à sourire pour se faire aimer. C'était son élégance qui faisait ses marques. On l'achetait. Il était pris d'un sourire de pitié pour ces orphelins qui croyaient payer le bon prix pour un « made in china ». « Je pense à moi et je vous emmerde » claironnait fièrement son regard glacé. Une prunelle sombre qui nageait au milieu d'un lac vert parsemé de paillettes jaunâtres. Le regard de l'Enfant Lazy était un marécage d'icebergs...
Son corps mince et long avait acquis une certaine fragilité, ses os saillaient doucement sous sa peau diaphane, le faisant paraître encore plus maigre. L'enfant, l'adolescent était devenu un sac d'os, à peine enrobé d'une chair mince ; trois ans auparavant, à son arrivé, il n'était pas différent, même pas intimidé. Pourquoi avait-il choisi ce pseudonyme, alors qu'il se souvenait encore de son premier prénom ?... Richards ; quelqu'un à l'orphelinat l'avait utilisé, il l'avait mémorisé. Il s'appelait Richards Weight. Il s'appelait aussi Lazare Ravlek. Tout ça était devenu Lazy. Il ne changeait plus, sa personnalité s'était figée, réglée à la minute près sur un schéma identique en tout point à celui du jour précédent...
Ce jour là, comme les autres, ne devait pas être différent ; le jeune garçon avait repoussé ses mèches encore courtes derrière ses oreilles en coquillages délicats, il s'était vêtu d'une chemise blanche, habituelle, accompagnée d'un slim gris qui moulait à la perfection ses formes sèches. Le corps de Lazy se rapprochait parfois, malgré son ossature d'oiseau, du modèle grecque. Histoire d'illustrer sa beauté un peu ténébreuse, ses yeux sombres et sérieux, ses lèvres fines... Il s'étira un instant paresseusement, ankylosé. Ne savait pas où aller. Ses prunelles froides glissèrent sur les murs de sa chambre. Rien de plus impersonnel. Blanc. Blanc. Blanc... Aucune décoration, peu de livres sur les étagères. C'était vide. Lazy se baissa et prit dans son bureau un sachet plastique rempli d'herbe séchée. Il n'en vendait pas encore mais il fallait bien une première fois, restait à trouver un pigeon.
Ses pas le menèrent automatiquement à la salle de permanence. Instinct oblige, il sentait qu'il allait y trouver quelqu'un, n'importe qui certes. Il sourit à nouveau, pour lui-même. Dans la salle, il y avait un garçon. Un nouveau. Un brun. Rien de particulier en apparence, hormis son regard éteint. Il ressemblait à un dépressif. Une victime potentielle donc. Le visage fin de Lazy s'éclaira d'un rayon de soleil lorsqu'il entra dans la pièce. Il regarda le garçon. Qui avait l'air de penser à lui et d'emmerder les autres.
« Salut... »
Sa voix était encore claire, presque angélique ; enfant par là. Elle s'éleva. Il dévisageait le garçon :
« Comment t'appelles tu ?.... »
Il gardait ses yeux fixés sur le nouveau, sans ciller, respirant tranquillement, paisible. Il se savait charismatique. Il connaissait la faiblesse des humains. Les enfants sont les plus faibles, dépressifs qui plus est. Il allait l'attraper, l'emprisonner, l'écraser. Rendre à ce regard fixe une lueur de vie, même haineuse. Et ce plastique qu'il serrait dans sa main refermée allait l'aider dans sa tâche. Be Happy. Regardes le, cet enfant sec, et... souris. Be happy.
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Sam 27 Déc - 23:01
Fallait-il encore espérer ? Espérer dans cet orphelinat de tarés rempli de psychopathes, d’insensibles, de sadiques, de stones, ou alors d’enfant ayant développé au fil du temps un caractère plus qu’angélique ? Toutes ces personnalités n’étaient finalement qu’un moyen de se défendre des autres habitants, chaque personne ici était brisée d’une manière ou d’une autre, plus ou moins forte, plus ou moins grave, mais tout le monde avait eu un passé sordide ou inhabituel. Ce qu’il leur restait à faire…échapper au dur et froid regard des autres, et pour ça rien ne vaut la méchanceté. Ou le nombrilisme. « Aimes toi et ne pense plus aux autres…ils sont là pour toi, pour te servir finalement…parce qu’il n’y a que toi qui compte…plus personne d’autre ne te fera subir ce que tu as vécu dans le passé…alors ne t’attaches pas…et pour ça repousse les autres….le plus fort possible ». Ainsi est fait l’élève destiné à devenir un successeur potentiel de L, plus que d’avoir un reste de compassion qui définirait un être humain nous avions des cas sociaux suicidaires, ou complètement fous… Parce qu’en plus d’être un orphelin, le Wammysousien est un surdoué. Finalement ce sont eux les plus sensibles, ce sont eux qui voient le monde comme il est exactement, ce sont eux qui ne comprennent pas pourquoi ça arrive, parce qu’ils refusent de croire à la fatalité… Orphelin + surdoué + école où la compétition est encouragée = personne peu équilibrée. Et ça c’était la dure loi de Wammy’s House. Chacun se protégeait comme il pouvait, devenant une statue de glace, d’innocence, ou que sais je d’autre encore ? Finalement oui….c’est comme ça que l’on doit devenir pour se faire une place ici…profiter des autres…Est-ce qu’un seul chef de clan ne profite pas des autres dans le fond dans cet orphelinat de dingues ? Est-ce qu’une seule personne pense aux autres ? Oui en apparence, mais ces hypocrites ne souhaitent ils pas se protéger aux aussi ainsi ? Bah oui, ils aiment tout le monde, et ils pourront recevoir de l’amour en retour, donc les gens ne leur feront pas de mal…C’est comme ça que le monde marche généralement…sauf quand l’on tombe sur les mauvaises personnes…Et il en regorgeait à Wammy’s House. Pas pour dire que le vice est partout, mais s’en est pas loin…sûrement…
Pour End tout était clair à présent…et c’était son père qui lui avait ouvert les yeux… cruellement mais certainement… et ainsi brisé ses rêves d’enfant…oui le petit brun était sorti brutalement et soudainement de l’enfance pour tomber directement et du jour au lendemain dans l’adolescence…si déprimante…réelle, sans pitié, existante, comme un énorme mur à franchir, certains y arrivent très facilement, d’autres ont du mal à grimper, la plupart se cognent mais sont bien obligés de poursuivre cette ascension qui forge l’adulte…et quelques uns s’assomment dessus…pour ne plus se relever, pour sombrer définitivement…Et parfois personne ne les aide à franchir cette épaisse barrière, regardant les ados mourir comme des rats, crever comme des cafards, des loques inhumaines puant la faiblesse… Les surdoués sont faibles ? Neh. Ça doit être vrai, et les autres font semblant d’être forts et réussissent dans la vie… Ou alors les douloureux passés auraient-ils bâti des pierres glaciales dénuées d’un quelque reste de sentiment prouvant qu’ils seraient bien humains ? Fort ou faible…là n’est pas la question et on pourrait débattre des heures durant…mais simplement End ne pouvait plus oublier cette vérité qui s’était inévitablement imposée à lui…la famille…à quoi ça sert ? A te faire souffrir ? Alors qu’elle est censée de protéger ? C’était complètement délirant…On lui avait laissé croire…et finalement merde quoi. Merde ! Il voulait oublier là, vraiment …c’est tout ce qui lui importait….
Perdu dans ses pensées, comme toujours depuis deux mois, le corps sombre, ressemblant à une ombre au milieu de nulle part reposait tranquillement sur une chaise quelconque, dans une positon quelconque, à un endroit quelconque, dans une pièce quelconque, c’était pas important de toute manière, plus rien n’était important…le cerveau marchant à plein régime mais ne se focaliser que sur un thème précis – c'est-à-dire le classement d’information- End n’avait ni entendu ni vu ni même imaginé la présence d’une autre personne dans la pièce.
Un enfant, à la carrure d’adolescent, diaboliquement beau pour son jeune âge, un peu trop même, à l’ossature aussi fine que celle du plus jeune, aux cheveux d’un jais profond, aux yeux teinte émeraude, à la prestance parfaite, enveloppé dans des vêtements eux aussi parfaits…trop parfait pour être honnête…Et Dieu il ressemblait à End. Un air familial, qu’il aurait pu sans aucun doute retrouver sur le visage de son père… pour ça il se méfierait…Mais c’était impressionnant. On comprenait pourquoi nuit et jour des idiotes de mouches finissaient par se coller à une ampoule pour griller. Les humains sont comme des mouches…eux aussi ils sont superficiels et sont attirés par la beauté, eux aussi finissent cramés par la lumière qu’ils pensaient divine, et finalement eux aussi tombent sans personne pour les retenir… L’adonis approcha…Mais End ne le voyait pas…Il savait qu’il était là, mais il ne savait pas…et en fait il s’en foutait complètement…il était dans une sorte de deuxième monde que personne ne pouvait infiltrer et toucher de ses mains sales…sinon il se les salirait encore plus…
« Salut… »
Ondes, ultrasons, douces mielleuses à ses oreilles, mais qui n’avaient en aucun cas une répercussion dans son cerveau : elles entraient, sans qu’aucun message nerveux n’apparaisse dans la matière grise de l’enfant, elles ne servaient qu’à indiquer la présence d’un intru dans le territoire…Pourtant chacun aurait dû être charmé par cette voix claire et nette…Sans commentaire…End savait qu’il était là mais sans plus…
« Comment t’appelles-tu ? … »
Analyse en cours…pas dormi cette nuit…une heure ou deux…lobe occipital en purée…médocs…Analyse en cours…ton de la voix interrogatif…question…seul avec moi…donc me parle…je crois…question pour moi donc…question réponse …dialogue…répondre…c’était quoi la question déjà ?...Appeller…nom…tu…mon nom donc…mon nom c’est quoi ?...c’est Erwan Hydride non ?...Hydride comme l’autre….plus jamais…nom de famille en commun…donc Hydride à rayer…donc c’est Erwan mon nom……mais orphelinat…Wammy’s House….anonymat…pseudo…donc mon pseudo….choix…vie…Fin….End
« End… »
Il avait mit plus de quatre minutes à répondre…Ses lèvres s’étaient entrouvertes comme un ancien reflexe, sans que cela ne lui demande d’effort insurmontable. Il avait parlé mais n’était pas vraiment sûr de s’en rendre compte…on lui posait une question…autant répondre…même cette réponse avait été formulée si doucement que son interlocuteur n’avait pas dû entendre…un murmure, d’une voix assurée mais si faible, l’air de dire « ça a de l’importance ? ». Il n’avait pas levé les yeux non plus…il ne savait même pas à quoi ressemblait celui à qui il "parlait". Et même s’il avait levé les yeux il n’aurait rien vu sous ses mèches noires… Un seul mot…vide…mais il s’en fichait…il voulait rester seul mais qu’on s’occupe de lui…qu’on lui donne un moyen de se sortir de cette léthargie au moins…
…pas grave…
Dernière édition par End le Ven 9 Jan - 17:14, édité 1 fois
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Dim 28 Déc - 3:03
Cas en cours d'analyse. Jeune. Défectueux. Malheureux. Ecrasé. Pitoyable... et aveugle. Le mauvais sourire de l'Enfant s'élargit ; il devine qu' « End » ne lèvera pas la tête. Le coin gauche se releva malicieusement, dévoilant les dents parfaitement alignées et immaculées. Il redressa la tête avec fierté et dévisagea la jeune loque : « Moi, c'est Lazy. Je suis ici depuis 3 ans »
Dieu que c'était passé vite ; il ne s'en était presque pas rendu compte. Trois ans qu'il était là, preuve qu'il n'avait rien à l'intérieur, rien d'autre qu'un sourire en apparence. Lazy était la superficialité incarnée ; il n'avait rien vécu mais avait tout vu ; c'était là la source de son mépris. Son regard erra longuement sur la jeune loque, essayant de lire sur son visage dissimulé derrière les mèches sombres son histoire, pourquoi il s'était brisé et comment. Un tel visage ; la cassure avait du être nette, on avait du entendre son coeur se briser au moment propice. Un « crack » masochiste. Un bruit qui avait du l'ébranler, sa vie se fendre et la vie quitter ses prunelles qu'il imaginait noires. Un bon petit client en somme. Le vieil Enfant se nourrissait du malheur des autres, pour compenser sa propre faiblesse, cette dernière trop bien dissimulée pour être un jour découverte. Contrairement aux autres, on ne devait pas pouvoir le toucher. Il se souvenait du visage de sa mère adoptive, Lucy Ravlek. Elle avait souri en partant. Elle avait deviné. Mais elle avait quand même fermé la porte. La porte de l'âme de Lazy. Richards était devenu Lazare, conforme aux attentes de ses parents ; il n'avait jamais émis de plainte. L'Enfant était un être délicieusement hypocrite, qui se plaisait à poignarder les autres dans leur dos. La jeune loque rejoindrait le statut d'adolescent instable, il avait bien la tête de l'emploi. Mmh, et ce ne serait pas étonnant qu'il soit suicidaire en plus...
« T'es malheureux ? » C'était la première question qui lui était venue à l'esprit. Pourtant elle ne se posait pas ; bien sûr que la jeune loque avait l'air malheureuse. Et même, c'était pitoyable. Le Nouveau ne valait la peine que de devenir un vendu, un client de Lucifel Jeune. D'accord, ce dernier n'était certes pas humbles mais il avait tous les atouts en main pour se vanter autant qu'il le voulait. Beauté, intelligence, âme inexistante. Seul défaut : Lazy avait autant de personnalité qu'un grille pain, largement ; la machine devait même en avoir plus que lui. Dans ce cas, ce n'était pas un compliment.
Lazy perdit un peu son sourire triomphant à cette pensée, les lèvres closes à nouveau. La jeune loque expirait le malheur ; en le poussant un peu il aurait des bons résultats :
« Je suis le vendeur officiel de la Wammy's House. J'ai une chose qui pourrait t'intéresser si tu te sens trop mal. »
Sa voix enfantine prenait des accents graves ; il muait un peu, c'était encore lointain mais l'Enfant achèvait sa transformation. Il reprit son rictus, observa son vis à vis, cherchant des conclusions philosophiques à ce comportement autistique. Ses longs doigts jouèrent avec le paquet plastique, manipulèrent la drogue verte et en imprègnèrent sa poche. Il l'avait acheté à un dealer rencontré dehors, lors d'une visite scolaire. Roger n'y avait vu que du feu. L'échange s'était passé tranquillement et l'Enfant s'était retrouvé avec un sachet de marijuana... Difficile de se dire que cette herbe verte faisait tant de victimes dans le monde ; l'odeur en était âcre et désagréable, sucrée pourtant au fond. En soi, c'était écoeurant mais pour les petits jeunes c'était l'idéal. L'adolescent tritura la fermeture du sachet machinalement, essayant d'y placer un prix. Dix Livres. Trente Livres. Il fallait allécher le client. Et celui-là ne devait pas y connaître grand chose, grand naïf qui avait l'air de s'être pris un mur conséquent dans la figure.
Le brun retroussa son nez aquilin, comme s'il était dérangé par une odeur étrange. Ses cheveux sombres glissèrent, avant qu'il ne les repousse, d'un geste sûr :
« End.... C'est bien cela ? »
Son oreille avait saisi l'accent aïgu du E, la douceur nasale du N, et la langue qui frotte contre les dents du D. Un nom définitif, certes. Déprimant. Lazy ferma un oeil, adoptant une pause nettement plus négligée, épaules lâches et cravate à demi défaite sur son torse imberbe.
Jouons à un jeu dangereux toi et moi. Regardes et succombes. Je te parlerai et te sourirai en retour. Mais il n'y aura rien à attraper...
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Dim 28 Déc - 15:52
« Moi, c'est Lazy. Je suis ici depuis 3 ans »
Lazy…Lazy…hum ? Le doux nom mélodique avait résonné aux tympans de l’enfant comme si on lui avait annoncé la découverte du graal Pourquoi ? Lazy…ce n’est pas que c’était difficile à prononcer mais il y avait quelque chose de faux qui sonnait dans ce pseudo…Est-ce qu’il s’en fichait réellement de savoir que son interlocuteur s’appelait Lazy ou pas ? Il avait au moins une information sur l’identité de ce dernier vu qu’End n’avait toujours pas relevé pour regarder le dénommé Lazy. Est-ce que savoir qu’un orphelin a choisi un mot de fous pour son nom définitif était vraiment important ? Certainement pas, de plus ce nom s’apparentait à l’un des 7 péchés capitaux non ? C’est qu’il n’était pas net…pourtant c’était la paresse…dans ce cas on aurait dû s’attendre à une éponge humaine rampant sur le sol, incapable d’accomplir ne serait ce qu’un mouvement de petit doigt sous prétexte que c’était fatiguant…on aurait dû s’attendre à un petit prince sur son trône de gloire et de richesse, ne faisait que profiter de ses valets qui l’auraient servi jusqu’à en perdre eau et sang…on aurait dû s’attendre à un être incapable de faire des efforts et ma foi moins dangereux qu’un pissenlit. Le problème à Wammy’s House c’était qu’il y avait ceux qui choisissaient le mot qui leur correspondait le mieux pour en faire leur pseudo, ceux-ci prenaient tout au pied de la lettre, ne voulant pas briser les règles de l’orphelinat, et oui ça serait mal….Et il y avait ceux qui profitait de ce privilège justement pour s’inventer un nom définitif servant à piéger ses victimes. Ainsi Aphrodite avait elle choisit le doux nom de la déesse de l’amour, ah oui quand on entend ce magnifique nom de déesse symbolisant le sentiment le plus superficiel qu’un ai pu découvrir jusqu’à ce jour n’avait on pas envie de se jeter dans les bras de la douce dénommée Aphrodite ? Raté. De même pour Mello, Howl, Vanilla…. Quand à ceux dont on pouvait abuser rien qu’en entendant leurs pseudos…Rainbow, Sugar…Bref des niais. Mine de rien les pseudos étaient très importants à Wammy’s House, et Lazy, que cachait ce pseudo finalement ? Douce paresse...cruelle paresse….inévitable paresse….paresse contre laquelle lutter…paresse défaut de l’homme….innocente paresse…. Peut être qu’en se disant tout ça la loque aurait dû se méfier du prédateur. Il ne se sentait pourtant pas comme une proie. Il se sentait comme une charogne qu’un vautour de tarderait pas à dépecer et achever…et il ne fallait certainement pas être paresseux pour accomplir pareil effort. Ou alors c’était End qui était paresseux ? Malheureux peut être un mot plus approprié, s’il s’était appelé « Sad », peut être que tous les gros durs de l’orphelinat se seraient jetés sur lui pour l’achever… « End » c’était pas mal non plus dans le genre, on pouvait sentir toute la tristesse contenue dans ces simples trois lettres…En même temps ça devait être un surnom qui repoussait n’est ce pas ? On n’a pas envie de connaître la fin non ? Tous les êtres humains recherchent ils une part d’éternité dans leur médiocre petite vie ? Construire un empire financier n’est il pas la preuve qu’on souhaite accéder à un statut divin ? Pourquoi la mort vient elle tout prendre comme ça ? Parce qu’on est humains c’est tout…Ce qui était sûr c’est que si ces deux là se présentaient à un entretien d’embauche en utilisant leur pseudo ils auraient peu de chances d’être pris. On ne veut pas d’un paresseux, on ne veut pas d’un dépressif. Tout n’est qu’une question d’apparence finalement…et Lazy avait dû le comprendre…ce pseudo n’était que superficialité.
« Je suis le vendeur officiel de la Wammy's House. J'ai une chose qui pourrait t'intéresser si tu te sens trop mal. »
…Propose de l’aide ? End était toujours dans son état ensommeillé, il ne bougeait pas, respirait calmement, à un rythme plus que stable, on aurait cru à une machine enregistrant le pouls programmée pour faire croire que le malade est encore en vie…Il n’avait pas parlé, il n’avait pas bougé ne serait ce qu’un petit doigt, seuls ses paupières clignaient, à un rythme tout aussi parfaitement inquiétant. Sa poitrine d’enfant se soulevait lentement et peut être pas assez sûrement qui sait…Bref… Analyser la phrase encore une fois…c’est désagréable de réfléchir…Analyse en cours…Propose de l’aide ? Pourquoi ça serait dans mon intérêt ? Encore un hypocrite…vendeur ? Bah oui, faut payer c’était évident, cherche qu’à remplir son porte feuille…ça doit être compréhensible…un peu de gentillesse ça se vend hm ? Oui finalement, c’est comme les putes qui vendent leur corps, les humains ne sont pas gratuits, quoiqu’ils fassent ils ont besoin qu’on leur rende la pareille c’est évident …sinon il n’y aurait qu’une seule personne qui ferait un effort…on appelle ça l’esclavage… vendeur officiel ? Pourquoi ya pas marqué Lazy en gros sur un panneau dans le couloir alors ? Titre bien trop élogieux…veut se donner des airs, faux vendeur officiel donc illégal…donc ce qu’il vend est illégal également….et alors ? Tout est illégal dans ce pays….Parler de bombes c’est illégal, désespérer c’est illégal, s’amuser un peu c’est illégal, et puis merde adieu toutes les règles de ce foutu pays. …si je me sens trop mal ? Comme c’est gentil, trop gentil pour être honnête… peu importe. Pendant qu’il pensait à tout ça et que ça n’arrivait pas à son cerveau, End se demanda vaguement s’il avait besoin de cette chose dont ce Lazy parlait….peut être…pourquoi pas essayer ? Et même s’il c’était cher peu importe il était friqué…tss, son putain de père ne reverrait jamais sa fortune….elle partirait dans on ne sait quel louche investissement, il y avait assez pour tenir toute une vie…c’était tombé du ciel comme ça, End n’avait pas l’habitude de l’argent…il avait été gardé dans la naïveté de sa mère, son père l’avait enfermé à un bureau…pour quoi faire finalement ? Ne rien connaître à la vie ? Non il ne connaissait rien…il se trouvait que la loque était un parfait pigeon en ce moment…s’il était dans son état normal…disons…antérieur peut être qu’il aurait pu réagir…du genre « Je veux tous les détails sur ce truc que tu me proposes…et me ment pas… » . Il n’était pas niais au point de ne pas savoir que la drogue est dangereuse pour la santé, il n’était pas stupide, mais simplement il était mou, là maintenant…il était perdu et se serait raccroché à la première chose qu’il voyait….
« End.... C'est bien cela ? »
Le petit brun releva les yeux vers son interlocuteur en entendant prononcer son pseudonyme en guise de « oui » muet. Il allait agir ? Qu’il fasse….qu’on agisse pour lui, il n’avait plus envie de rien faire…c’était peut être égoïste, c’était peut être égocentrique. Il observa un dixième de seconde l’enfant…ou l’adolescent qui lui faisait face, caché derrière de sombres mèches couleur nuit…Il s’en fichait en fait…il n’eu pas le temps ni l’envie de repousser ses cheveux pour regarder le visage de ce Lazy….peu importe….la statue ne bougea toujours pas…s’il insistait pas grave, s’il s’en allait sans lui donner ce moyen d’aller mieux, dommage, il avait pourtant envie de savoir ce que cela pouvait bien être….autant essayer, ça ne lui coûterait rien de toute manière…enfin si, mais pas beaucoup. Il baissa encore les yeux et souffla dans sa paume ouverte qui cachait à moitié ses fines lèvres et son adorable menton encore enfantin. Il avait tout d’un gamin qui va entrer dans l’adolescence sans savoir ce qui l’attend….il avait décidé de tout oublier…et ça marchait, quand on veut on peut.
«...»
Dernière édition par End le Ven 9 Jan - 17:15, édité 1 fois
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Dim 28 Déc - 19:25
{It's your right and your ability To become…my perfect enemy…||
« Alors.... »
Le garçon devait être aussi malléable que de la pâte à modeler, vu son regard. Ses yeux sombres dans lesquels se plantèrent les émeraudes glacés du joli brun ; il cherchait à fouiller en lui, à lire ses problèmes pour mieux les tourner à son avantage. Certains orphelins de la Wammy' House n'avaient rien d'enfants de choeur. Retords, névrosés et psychopathes. Aphrodite oui. Et Brutal qui avait été mis en asile avant même de montrer ce qu'il valait. L'orphelinat était un gigantesque asile de fous, d'imbéciles heureux, de mégalomanes, de paranoïaques, de mythomanes, d'hystériques, d'échantillons de maladies psychiques les plus graves et les plus tordues. Après, l'histoire du QI était accessoire ; les plus grands savants sont aussi les plus dérangés. Ce n'était pas pour rien que les formules chimiques dangereuses avaient été inventées sous le coup de l'inadvertance. Bombe A. Acides en tout genre. La Wammy's House allait lâcher de sacrés prédateurs dans la nature. Au final, ils étaient tous plus ou moins destinés à un avenir cruel. Ceux qui ne serait pas L finiraient frustrés et rageurs. Futurs catastrophes ambulantes. « Poussière, tu es poussière et tu redeviendras poussière. ». L'humanité était peu de choses à côté de cela, quel que soit le QI. Et d'ailleurs, à quoi bon être intelligent si c'était pour détruire les autres ?
Dans le cas de Lazy, c'était sa « raison de vivre », mais il ne le savait pas encore. Il croyait qu'il se délectait des larmes par... compassion. Il pensait encore qu'il avait quelque chose au fond de l'âme, même très vague et insaisissable. Mieux valait se remplir de larmes et de gémissements, adopter la mode sadique qui courrait actuellement dans l'orphelinat. Pleurs salés, gémissements des enfants qu'il entendait. Lui-même ne faisait encore rien de grave, il se contentait de regarder et d'apprendre de la brutalité des autres. Mello et Zéro qui se battaient dans la poussière, le sang vermeil qui coulait sur le sol, les victimes des jumeaux, les sourires apeurés des faibles. A la Wammy's House, comme ailleurs, la loi était celle du plus fort. Lazy, pour sa part, ne se faisait pas inutilement harceler ; il savait gifler les agresseurs d'une parole bien placée. Ses jeunes années avaient fait grandir sa culture générale ; il savait donc utiliser à loisir ce qu'il sentait dans l'âme des autres, griffer l'esprit à la recherche des points faibles, espionner et conclure. Con-clu-sion. Le regard verdâtre de l'Enfant s'illumina d'une faible lueur d'intérêt ; il restait à bonne distance, méprisant et droit. Un pas en avant. Un rictus. Un oeil alerte et charismatique :
« ... Suis moi. »
Il resserra l'étreinte de ses doigts sur le plastique lisse, palpant les éclats amères de l'herbe à fumer, dont l'odeur montait jusqu'à son nez. Pas de culpabilité. Cinquante livres pour une première fois, ça pouvait aller. Tout était une question d'habilité. L'adolescent Lucifel présenta à son interlocuteur un sourire aux accents plutôt mauvais :
« De la qualité... Je peux t'aider.»
Il lisait dans les yeux noirs une demande silencieuse, un SOS dont la jeune loque ne devait même pas se rendre compte elle-même. Ou peut-être que si, mais là n'était pas la question. Le visage que lui offrait son vis à vis était fin, ravagé par la dépression, méprisable. La naissance des lèvres était douce, les paupières effilées. Plutôt un joli garçon songea Lazy, sans se départir de son rictus. Sous alimenté même. Il quittait, lui aussi, l'enfance. Ils devaient donc avoir, à quelques mois près, le même âge. L'Enfant lui donnait treize, quatorze ans au maximum. Car il n'y avait rien de mature dans ce regard mort. Une larve.
Lazy se tourna lentement vers la porte de la salle, grande ouverte sur un couloir anonyme. Un rayon doré revint jouer dans ses mèches éparpillées, éclairant au passage son visage d'une lueur d'Enfer. Il comptait retourner vers sa chambre, avec ou sans... « End ». Poser la drogue sur la table et la vendre à d'autres si la jeune loque ne prenait pas son parti dans cette affaire.
Une fois dos à lui, l'Enfant laissa son visage félin se fendre d'un méchant sourire. Sa poitrine étroite se soulevait doucement, au rythme de sa respiration ; et son esprit se focalisait sur un seul objectif : vendre par tous les moyens, emprisonner ce pigeon noir, ce corbeau entre ses griffes. Lazy était, certes, un gamin, mais un gamin au potentiel dangereux. Non psychopathe peut-être mais névrosé, certainement.
Sa mauvaise moue s'éteignit brutalement lorsqu'il se tourna vers sa proie, visiblement toujours assise à la même place. Loque va.
« Tu viens... Ou pas ? »
Il écarquilla doucement ses yeux teinte émeraudes et remonta sa main dans ses cheveux, avec un geste étudié. Un contrôle strict sur lui-même. Chaque mouvement avait sa signification. Restait à savoir si, en action, le corps de la jeune loque serait aussi maîtrisé. Serait-il même capable de marcher ? N'allait il pas tomber par terre et se dissoudre ?... bien sûr, ce n'était que de simples hypothèses ; si cela avait été vraiment le cas, End n'aurait pas pu arriver là et l'Enfant doutait qu'il fut assis sur cette chaise depuis deux mois. Après, il n'y avait aucune interdiction d'imager l'expression. Lazy adopta une expression sensée, songeuse :
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Dim 28 Déc - 20:52
« …Suis-moi. »
Mais il se sentait fatigué. Mais il avait mal partout, à la tête, au ventre, qui n’était plus rempli depuis belle lurette, aux poumons, parce que faire des crises d’angoisse toute la nuit c’est pas très bon pour la respiration…Quoi encore ? Il n’allait pas se plaindre. Il pouvait continuer longtemps comme ça…il n’avait pas envie de bouger, il n’avait plus envie de faire aucun effort, il n’avait pas envie qu’on s’occupe de lui…ça c’est ce qu’il se disait, au contraire, s’en sortir, avec ou l’aide de personne, il le voulait, mais il n’avait plus assez de force morale pour ça. Son corps se vidait petit à petit de son énergie vitale sans aucun récipient pour la recueillir…Merde ! Qu’est ce qu’il se passe ici ? Mettez des fous ensemble et ils le deviendront encore plus, ce n’est pas parce que un névrosé en fréquente un autre qu’ils vont s’aider mutuellement pour finalement vivre dans la joie et le bonheur, que dalle, c’est le contraire. Plus tu fréquentes des personnes dérangées plus tu deviens dingue toi-même, à moins que ce névrosé soit le pire sadique existant sur la planète, et que le fait de voir des personnes aux problèmes semblables ne soient une manière de se rassurer ? C’est comme justifier une horreur par une autre… « Ah ben puisque certains bombardent le pays d’autre, on peut faire pareil, c’est pas un crime de tuer un tueur… » Et le problème en quelque sorte c’est que cette logique s’applique à énormément d’êtres humains, surtout des surdoués autistes orphelins soumis à une pression planétaire. Et l’Homme par définition se protège, parce que c’est son propre de persévérer son existence et son être…ainsi il y existe les désirs…pour se combler. Et par définition si vous êtes méchant avec quelqu’un, il n’apprendra que ça et se défendra par les moyens qu’on lui a apprit, finira délinquant et psychopathe, simplement pour se protéger des autres. Mine de rien combien y avait il d’êtres réellement gentils ici ? On ne peut pas être constamment au service des autres si l’on sait que ceux-ci ne cherchent qu’à vous embobiner…ou pire. Et finalement les rares êtres dotés d’une certaine compassion se font écraser par les autres…Et c’est comme ça qu’on arrive à transformer un simple orphelinat en asile psychiatrique. Voila vous avez le secret de la recette, et c’est encore plus drôle à ce moment parce qu’on pourra voir de jeunes humains se battre, avec les armes qui leur reste…certains se renferment sur eux-mêmes, jusqu’à ne plus jamais sortir de leur chambre, certains menacent de mort tous ceux qu’ils croisent sur leur chemin, d’autres encore poignardent tout le monde dans leur dos, les chanceux utilisent leur corps pour se vendre, et les derniers faibles n’ont plus que leur intelligence. Near devait être sacrément intelligent pour en arriver là, pour ne pas s’être fait assassiner au bout du compte. Peut être que le fait de faire profil bas était la meilleure des solutions ? End ferait profil bas dans ce cas. Mais tout ce qu’il attendait c’était de l’aide, pas des fous psychopathes. Pourquoi Roger n’engageait il pas des dizaines de psychiatres et gardes du corps ? Il aurait dû le faire depuis longtemps dans cet orphelinat de névrosés, ce n’était même plus un orphelinat c’était devenu une gigantesque arène de combat avec des groupes, et tout les moyens étaient bons pour gagner…Que ça soit à la loyale ou pas. Et End s’était fait embobiner par Zero, simplement en attendant le doux nom du groupe, il s’en était rendu compte, et alors ? Au moins il se protégerait derrière les autres le temps de savoir se battre lui-même. Tout ce qu’on pouvait dire c’est qu’on apprenait vraiment ce qu’était la vie à Wammy’s House, ça ressemblait plus à un collège de troisième zone qu’à un lycée de bourges. Tu sors du premier, t’es peut être pas très bon mais au moins t’as compris que la vie c’est la loi du plus fort. Quand aux autres qui se bouchent les yeux et les oreilles, tant pis pour eux.
« De la qualité…Je peux t’aider… »
Si End ne se sentait pas si mal, il aurait certainement explosé de rire, c’était drôle, il savait qu’il était en train de se faire embobiner, parce que mine de rien ce Lazy il agissait exactement comme son père. Il lui faisait croire qu’il faisait ça pour lui, et il se donnait le rôle du héros tout en promettant la marchandise…C’est quoi qu’il voulait lui donner d’ailleurs ? L’enfant le savait tout ça, mais ne s’en rendait pas compte, ou n’avait pas envie de s’en rendre compte…Après tout pourquoi pas ? Il aurait pactisé avec le diable pour tout oublier de son passé, alors Lucifel, facile. Et c’est drôle de voir que si End avait été un enfant fort, capable de prendre des décisions tout seul et de repousser le vautour, mais surtout que s’il n’avait pas un sou poche, Lazy se serait sans doute moins tourné vers lui. Non en fait c’était sûr. Et alors ? Comme ça on le laissait pas crever tout seul dans son coin au moins. Et puis maintenant il pouvait faire ce qu’il voulait, il ne pouvait même plus protéger sa sœur, on s’en chargeait, donc ouaip, c’est bon. Et puis, penser à autre chose en attendant….soupire.
Il sentit le garçon partir lentement, s’éloigner de lui, pour libérer son espace vital, mais End ne fit rien pour l’arrêter ou même le suivre. Il réfléchissait, il se levait ou pas ? Si il y allait…qui sait ce que cet mec pourrait lui faire…il disait vouloir l’aider, qu’il mente ou pas, il avait forcément quelque chose à lui montre, et il pouvait toujours aller voir, il n’y perdait rien, et se bouger un peu le ferait aller mieux qui sait ? Et s’il décidait de rester ici…il continuerait à stagner dans son trou noir, après qu’on n’aille pas dire qu’il faisait des efforts.
« Tu viens….Ou pas ? »
Bon pourquoi pas ? Autant voir ce qu’il lui voulait, peut être qu’ainsi il éviterait des problèmes en plus…à moins que ça ne soit le contraire ? End soupira, comme toute loque qui se respecte et se leva lentement, appuyant ses paumes sur le dossier de la chaise et la table. Il finit par se tenir tranquillement debout, s’entoura le torse avec ses bras, comme pour se protéger, s’accrochant à sa veste avec ses poings d’enfant adolescent, sa frange…ou sa mèche qui sait rabattue sur son visage, comme un emo dépressif, qu’il était peut être d’ailleurs…Il releva finalement un peu le menton pour regarder Lazy derrière ses mèches….si il ne se trouvait pas dans cet état, peut être qu’il se serait étouffé en se disant qu’il se trouvait devant le diable en personne…il ne sentit pas l’intensité du regard couleur émeraude le traverser puisqu’il rebaissa doucement les paupières, se postant derrière le garçon dans le but de le suivre, sans aucun mot…pas de parole inutile….Il était en train de se jeter dans la gueule du loup non ? C’est pas grave, la gueule du loup peut pas être pire que la gueule du tigre non ? La prestance trop parfaite de Lazy l’aurait sans doute impressionné…au fond de lui peut être qu’il ressentait une sorte de respect pour le beau brun…ou alors de l’intrigue….quoi qu’il en soit Lazy était un être étrange…
Dernière édition par End le Ven 9 Jan - 17:17, édité 2 fois
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Dim 28 Déc - 23:17
{...Leaning over you here, cold and catatonic |
Ils se fixèrent. Longtemps. Ou quelques instants, dix secondes peut-être. Ou une éternité. Le temps était une des valeurs les plus abstraites de ce monde ; personne n'y faisait vraiment attention, ou à peine. Les minutes passaient, les heurs ensuite, puis les jours, et enfin les années. La Wammy's House paraissait parfois être un endroit hors du temps. Les adolescents étaient réglés comme des horloges mais leurs regards mornes se portaient rarement sur les cadrans clignotants de leurs montres ; une sorte d'instinct, plutôt, les guidait. Lorsqu'ils se levaient. Lorsqu'ils se couchaient aussi. Et pour tout le reste... C'est pourquoi, sur le coup, Lazy ne sut pas combien de minutes étaient passées depuis l'instant où il avait planté ses yeux marécageux dans ceux de son vis à vis. Il ne les détourna cependant pas le premier. Les prunelles vertes s'ancraient à la perfection dans leurs jumelles sombres, y devinant du désespoir, de la mollesse. Tout ce qu'il savait déjà en clair. C'était sa conclusion cependant. Sa conclusion d'Enfant sensible. Il sentait le malheur qui suintait de la peau claire ; il entendait presque le battement lent de son coeur. Il ne les imaginait plus, il les voyait vraiment.
L'adolescent renversa la tête sur son épaule. Souriant toujours. Il se détourna à nouveau, avec l'assurance de celui qui ne croit en aucune trahison. L'Enfant partit d'un pas félin vers la porte, ondulant des hanches gracieusement, comme s'il était une femme. Une jeune adolescente aux formes inexistantes, au bassin étroit et aux seins plats ; rien ne tendait sa chemise blanche, autre que sa respiration paisible. Il s'aventura dans le couloir, sans vérifier si la jeune loque le suivait. Lazy prenait juste la peine d'aller lentement, d'avancer un pied devant l'autre avec une prudence élégante. Il avait une démarche de mannequin, d'enfant qu'on avait éduqué à marcher droit. Ses jambes fuselées ne déviaient pas d'un centimètre de la ligne invisible qu'il se fixait, tandis que ses yeux fixes regardaient devant, poignardant presque ceux qui osaient les croiser. Lazy guidait la jeune loque à travers les couloirs anonymes, montant lentement les marches pour accéder au deuxième étage ; les quelques fenêtres s'ouvraient sur un ciel encore clair malgré la fraîcheur de Mars. Des nuages y vaguaient, peu passionnants. L'écho de leurs pas étaient le seul bruit. Les autres, ces autistes, ces candides, ces enfants, ces adolescents, étaient dehors, ou à l'intérieur, Lazy n'en savait strictement rien et au fond, il s'en fichait. Il était concentré sur la présente affaire, jugeant les risques à fumer dans sa chambre. Logiquement, ils ne craindraient rien. Personne ne passait dans les couloirs à cette heure de l'après midi. Les étages supérieurs restaient définitivement vides, parce que personne, hormis les grands cas sociaux, ne prenaient la peine de s'y réfugier.
Lazy poussa la porte de sa chambre, vide elle aussi. Il se posta contre le mur, délicieusement alangui sur le plâtre blanc. Son regard suivit l'avancée de la loque, prêt à lui céder le passage pour l'introduire dans sa chambre vide. En quinze minutes, l'état de la pièce n'avait pas changé. Un lit au couvre lit gris sagement plié, une armoire vierge, un petit bureau sans intérêt. Une chambre impersonnelle. Le matelas ne gardait pas la forme du corps mince qui s'y était allongé, aucun vêtement ne parsemait le parquet. Lazy faisait vraiment bien les choses....
« Voilà... »
L'Enfant glissa dans son dos le paquet de marijuana, plissant ses yeux verts. Un reflet froid s'y imprégnait ; les choses n'avaient plus de consistance dans ces prunelles à l'éclat figée. Il secoua brièvement la tête, afin de remettre ses quelques mèches insolentes en place. Il n'y avait rien à dire; Le piège allait refermer ses mâchoires d'argent sur sa proie et un cercle vicieux commencerait. Restait à connaître la façon dont Lazy présenterait la situation au garçon brun. Assieds toi, oui, succombes. Les lèvres fines perdirent leur souplesse, devinrent rigides. Le visage clair de l'adolescent était devenu en un instant un masque de marbre. Oui, Lazy aimait se jeter des fleurs, Lazy adorait sentir le respect de ses interlocuteurs.. et leur crainte parfois. L'adolescent aimait aussi cette image de perfection qu'il rencontrait parfois dans les livres. Style le beau ténébreux hyyyyper sexy, my God. Avec les cheveux dans la figure, le regard « tu m'touches, j'te bute connard ». Un idéal en quelque sorte. Lazy n'avait pas de personnalité au point d'en copier une toute faite. Dorian Grey avait été bien gentil de lui prêter la sienne.
Sa voix se faisait caressante, perdant son caractère enfantin pour obtenir une sonorité presque adulte. Il cligna des yeux, un instant ébloui par la lumière qui coulait des larges fenêtres en arcade.
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Lun 29 Déc - 1:06
[Someday I will walk away and say You disappoint me |||
End suivit Lazy. Pas comme un petit chien suit son maître mais comme quelqu’un qui ne sait pas trop où il va, le beau brun passa devant lui et commença à arpenter gracieusement les couloirs, montrant son corps et ses déhanchés à qui le voulait bien, il avait l’air d’un petit dieu, il devait se prendre pour le plus beau mec de la terre…et il avait bien raison. Cette pensée effleura la matière grise du mini gothique, sans rien n’en laisser paraître, certes il le trouvait beau, certes il avait de la prestance, et plutôt impressionnante pour son jeune âge, c’est dire. Mais cette vérité se marquait devant son doux visage d’enfant comme une règle de plus à accepter sans rien dire. End le voyait bien, lui et son corps diaboliquement bien formé, ses petites fesses se dandinant pour provoquer le monde, il se marquait à lui comme un être étrange…Un dieu et une larve he ? Et alors ? End avait bien comprit finalement qu’on ne peut pas être le meilleur, il avait de toute façon abandonné cette idée depuis longtemps, sans grand regret en fait : désormais il laissait l’envie d’être le numéro un aux cerveaux de Wammy’s House. En tout cas ceux qui pensaient toujours pouvoir succéder à L tomberaient de bien haut. Il n’y a pas pire pour un enfant de savoir qu’il est surdoué mais que pourtant il ne dépasse pas les autres. Tout cela, à quoi ça sert finalement ? Zero pensait il vraiment se hisser petit à petit au dessus de Near ? En l’éliminant peut être ? Il y en avait tellement des orphelins qui y croyaient encore ici, qui s’accrochaient à cet idéal, à cette utopie nommée L. Ce n’était pas si mal finalement, ça permettait de tenir en laisse les élèves en quelque sorte, mais ce n’était certainement pas la solution, car peut être sans cette lettre cette inutile compétition se stopperait enfin ? Ou alors, les pauvres orphelins, le passé brisé, sans plus aucun rêve en tête, aucune ambition se retrouveraient ils livrés à eux-mêmes, ne sachant plus quoi faire ? En réalité Wammy’s House se tenait sur un fil de funambule, sans que personne ne s’en rende compte. Chaque personnalité extrême faisait pencher la fragile balance, chaque passé, chaque marque de la compétition, bref, un véritable orphelinat de suicidaires. Et puis Lazy, le doux Lazy il ne devait pas se prendre pour de la merde non plus ? C’était le genre de gars qui pensait être intelligent. Peut être. End ne savait de toute manière pas quoi penser, comme à chaque fois depuis qu’il était arrivé dans cet orphelinat mais il aurait certainement très bientôt l’occasion de découvrir le vrai visage de toute cette grande mascarade, de toute cette immense pièce de théâtre.
Il le regarda gambader entre les murs qui semblaient former ce qu’on appelle un couloir, il l’observer grimper les marches des escaliers, comme une danseuse, sautillant presque à chaque pas, un vrai petit chat. Lui ressemblait plus à un chiot lâché dans la nature hostile, il trainait lentement des pieds, allant au rythme que lui imposait le garçon, sans se poser de question, un regard toujours aussi abattu, posté devant lui, sans en trop en imposer, sans carrure importante, bref, un truc bizarre… C’était amusant…ils se ressemblaient et pourtant ne donnaient pas du tout la même impression. Certes on se posait inévitablement des questions en les voyant défiler de cette manière, lui ressemblait à une top modèle en train de présenter la dernière robe Dior, et l’autre arpentait la marche d’un militaire un peu fatigué au combat, et étrange pour un gamin de son âge. Ils marchaient pourtant tous deux d’un pas étonnement assuré, regardant droit devant eux, si quelqu’un croisaient leurs regards couleur prairie et marée noire il s’en retrouvait immédiatement foudroyé. Parce que les yeux de Lazy étaient flamboyants, ceux d’End aussi vides qu’une assiette Africaine. –C’est triste ? Ouaip je sais…je parle de l’Afrique…-
Ils arrivèrent enfin à la porte numéro 10. Welcome in Wonderland Dear. C’était là que Lazy allait enfin lui montrer le truc dont il lui parlait depuis deux heures ? End entra lentement après que le mini diable lui ai ouvert la porte, il glissa ses mains dans les poches de sa veste, et regarda les alentours. Comme s’il s’apprêtait qu’un esprit frappeur sorte de nulle part, il s’apprêtait à réagir violement au moindre mouvement brusque de la part de qui que ça soit, Lazy ou autre fou oisif. La chambre paraissait tout à fait normale. Plus que normale. Trop normale pour être naturelle.
« Voilà… »
End sursauta quelque peu, arraché de ses réflexions philosophiques à deux balles et tourna légèrement la tête vers l’autre, plongeant ses yeux ébène dans l’océan vert comme des billets de banque. Les iris de Lazy. Froides, et illuminées en même temps. Il voulait quoi ? Il cherchait à faire quoi celui là ? L’enfant observa son aîné, sans aucune expression sur le visage, juste des lèvres qui bougeaient très légèrement, cherchant à déceler le moindre secret des yeux menthe. Les mèches folles et lisses d’End, toutes repoussées sur son front lui chatouillèrent doucement les paupières tandis qu’il restait là, sans savoir quoi faire, dans l’entrée.
« Approches. »
Un pas, deux pas, l’enfant avança lentement vers le centre de la pièce et se demanda s’il avait le droit de s’asseoir sur le lit magnifiquement fait, ou sur le sol, parfaitement propre. Il leva ses pupilles ténèbres jusqu’au visage de Lazy avant d’entrouvrir très légèrement ses lèvres roses et encore enfantines. Innocentes et avides, douces et naïves, ô petites lèvres d’enfant.
« …Et maintenant ? …. »
Une voix faible, de gamin de 13 ans, certainement pas encore en train de muer, comme un minuscule murmure mais qui était pourtant parfaitement claire dans la tension invisible de la pièce. Le maigre corps arriva à quelques pas de celui de Lazy, tout en noir, flashant avec la clarté de la pièce…presque un déchet au paradis, ou en enfer qui sait. L’adorable enfant haussa un sourcil en guise d’interrogation, il semblait impatient…hm ?
Dernière édition par End le Ven 9 Jan - 17:18, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Lun 29 Déc - 16:37
{Wild Bill On The Green Mile...||
Et maintenant...? Oui, cette simple question lui ouvrait de nombreuses horizons pour les minutes qui allaient suivre ; s'il avait été magnanime, l'Enfant aurait pu lui désigner la porte encore ouverte, en lâchant un « dehors » sec. Il aurait pu, aussi, le garder pour parler tout simplement sans avoir recours à l'herbe qu'il gardait contre sa propre peau diaphane. Discuter, le percer à jour, vendre sa drogue à un autre, et oublier qu'il l'avait pris pour victime, ce garçon là. Ce spécimen de déprimé, en voie de perdition. Qui visiblement était trop perdu pour repousser des offres du Bonheur. Bonheur était un synonyme de drogue. Trop de plaisir provoquait une crise cardiaque, trop de stupéfiants faisait imploser le coeur. Même résultat pour deux causes différentes. Fumer, c'était se retrouver face à soi même ; avoir du bonheur, c'était être à deux. Comme quoi, pour éprouver la félicité, on avait pas forcément besoin de femme... Succubes inutiles et pulpeuses. Qui valaient la drogue.
S'il avait été bon, Lazy lui aurait permis de partir, il l'aurait mis dehors sans un mot ; il n'aimait pas traîner avec la racaille, même pour les affaires. Ils étaient sales et lui, il était propre. Il ne touchait pas au vice qu'il vendait. Il n'était magnanime non plus... Une lueur mesquine, presque mordante, vint remplacer la flamme d'intérêt dans son regard :
« Tu peux t'installer sur le lit, End. »
Il laissait le nom aux accents de mort glisser dans sa gorge, se déployer sur sa langue et s'extirper hors de ses lèvres pâles. L'Enfant essayait de créer par le regard un lien, un magnétisme peut-être, ou quelque chose qui ferait que la jeune loque ne pourrait, un seul instant, détourner les yeux. Il se glissa gracieusement vers la porte et la ferma avec douceur, sans la claquer contre le mur. Le piège s'était fermé et il semblait que la proie connaissait l'existence de la corde qui s'était refermée autour de sa gorge frêle. Maintenant, Lazy était sûr qu'End ne repousserait pas sa proposition ; il sortit de derrière son dos le paquet, qu'il agita un instant devant son visage blême :
« Cinquante livres pour cela, pas plus. »
Il avait sûrement compris à présent, s'il ne l'avait pas fait avant. Le sachet se balançait de droite à gauche, répandant sa senteur écoeurante ; Lazy referma la main dessus, les yeux mi clos. Cette odeur ne lui plaisait pas ; il ne fumait pas et dans un premier temps, ce parfum de chanvre pouvait en faire vomir plus d'un. Et pourtant, les foules adoraient ses propriétés hypnotiques. Comme si cela ne suffisait pas à plonger le monde dans le désespoir ambiant. On appelait les dealers « vendeurs de mort »... On appelait les clients des « shootés » . Mais les deux appartenaient à la classe des raclures de l'univers, parce qu'ils contribuaient à détruire cette paix inutile que l'ONU se tuait à instaurer dans le monde. Il n'y a pas plus dangereux qu'un drogué en manque, prêt à tous les sacrifices pour avoir sa dose journalière. Et End avait vraiment la tête de l'emploi.
Lazy lui présenta d'un geste souple du poignet le lit pour qu'il s'y installe, à son aise. Le client est Roi. Il lui aurait, certes, bien demandé de s'asseoir par terre mais l'adolescent tenait encore à garder une image impeccable et reluisante ; il serait toujours temps de changer de plan lorsqu'End aura succombé à la tentation verte, qui s'agitait en cadence dans le petit sachet plastique. L'Enfant reluqua son vis à vis une nouvelle fois, avec le sourire du parfait petit vendeur pour les Nuls accroché à ses lèvres :
« Je fournis le reste. »
Quand on parlait de bonheur, on parlait de drogue aussi. Un plaisir abondant et hypnotique qui foudroyait les veines, emplissait la tête d'une vapeur voluptueuse et cependant agréable. L'idée avait de quoi tenter. Si ce n'était cette odeur de champs, de chanvre...Il fallait y aller doucement, titiller l'attention, proposer des avantages. Lazy devait se présenter en tant que « vendeur de bonheur » et non faiseur de mort :
« Avec cela, je peux te garantir... que cela ira mieux. »
Lazy, lèvres délicatement entrouvertes, regardait son vis à vis, sa victime. La sienne. Quel meilleur moyen que la drogue, pour se rendre indispensable ? Même à une personne ?... L'adolescent n'aimait pas l'idée d'être inactif ; il voulait qu'on le regarde, il souhaitait vivre à travers le regard de ses clients. Il haïssait cette faiblesse sur laquelle, pourtant, il ne parvenait pas à mettre un nom. Parce que c'était honteux, parce que cela ne pouvait pas être lui. Parce qu'il était parfait et se voulait ainsi. Parce que l'erreur n'avait pas le droit d'exister... Ses prunelles ne cillèrent pas un seul instant ; il se tenait droit, statufié, une main sur la hanche et l'autre toujours refermée autour du paquet. Réponds. Il remit en place sa cravate défaite, la resserrant autour de sa gorge gracile. Réponds. Lazy ne sentait aucune inquiétude lui traverser le coeur ; il connaissait la réponse. La jeune loque n'avait pas le choix. Trouver le Bonheur à faible échelle même, mais une étincelle de joie tout de même...
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Lun 29 Déc - 21:34
[ Wake up and face me |
« Tu peux t’installer sur le lit, End. »
La loque ne se fit pas prier encore plus et partit lentement feindre la pièce parfaite, de cet être aux allures parfaites, dans un monde trop parfait pour être réel. L’enfant s’avança donc, fixant le sol et ses converses noires délavées, un pas après l’autre sans se presser, pour finalement s’asseoir prudemment sur la fine couverture, comme si son poids plume allait briser le matelas d’un seul coup. Les draps ne se plissèrent même pas, ou peu, trop bien bordés, trop parfaitement étirés, les fesses d’End s’appuyèrent dessus avec précaution, il pesait le moindre de ses mouvements sans grand effort ; il avait fini par être naturellement comme ça avec le temps, l’enfant n’avait plus qu’à se concentrer sur son corps en pleine mutation pour oublier le reste. Il se sentait comme un petit poisson rouge lâché dans l’océan, tout ce qu’il contrôlait désormais c’était son corps, et encore ça ne serait plus sûr. Son esprit avait fini par lui échapper, tout le monde lui échappait sans qu’il ne puisse rien y faire, alors End observait lentement son lui intérieur et profond, se demandant ce qu’il voulait vraiment.
« Cinquante livres pour cela, pas plus. »
Le petit brun releva soudainement les yeux vers son interlocuteur. La vérité se présenta à lui, comme s’il ne pouvait plus y échapper. Un sachet en plastique rempli d’une sorte de poudre verte se balançait lentement devant ses yeux à moitié clos. Comme une minuscule balançoire, mais elle n’avait pas du tout la même signification, il sortait de l’enfance pour tomber en enfer sans s’en rendre compte. Comme un petit pendule qui servirait à l’hypnotiser, d’ailleurs ça marchait : les pupilles noires bougèrent au même rythme que le paquet, puis remontèrent lentement vers le visage de Lazy pour le dévisager, ses éternelles mèches noires plaquées sur son adorable visage innocent. Un peu trop. End commença à réfléchir, cette herbe, c’était de la drogue n’est ce pas ? Il n’était pas si con au point de ne pas connaître l’existence d’une telle substance et les effets qu’elle produisait ; seulement il n’y avait pas pensé, et le fait de penser qu’il pouvait s’en sortir avec un simple petit sac était plus qu’attirante. Il n’avait pas envie qu’on s’occupe de lui, mais il ne pouvait pas s’en sortir seul non plus…Alors c’était peut être ça la solution ? Les narines de l’enfant respirèrent pour la première fois la désagréable odeur que la substance couleur -aussi émeraude que les yeux du dealeur- produisait. Il observa attentivement ce que lui proposait l’autre, de la drogue de la drogue ! C’est mal de consommer de la drogue, c’est interdit, et c’est bien connu la drogue est chère. Mais ce n’était pas ça le problème, parce que mine de rien, tout le mal que les autorités disaient des ces substances avait un bon côté. End n’avait jamais eu le temps de peser le bien et le mal, il s’était toujours contenté de répondre aux attentes de son paternel sans se poser réellement de questions, tel un pantin mené par de simples et fragiles fils. Et ces fils avaient été brusquement coupés, le pantin se retrouvait au sol sans rien y comprendre. Son père lui avait juste dit de ne jamais dépenser de l’argent en drogue, car ça ne servait à rien ; mais à bien y réfléchir c’était l’argent de la famille ; à bien y réfléchir il ne l’avait pas mit en garde pour sa santé : ce cruel bonhomme s’était juste contenté d’interdire, il avait simplement essayé de se former un clone…mais il avait suffit d’une erreur pour tout faire chambouler, et pour ce connard c’était trop tard maintenant.
« Je fournis le reste. » Tandis que la pauvre proie débattait intérieurement sur ce qu’il devait répondre, de la manière dont il devait se comporter et surtout ce qu’il devait faire, une lueur apparue dans les yeux sombres. Une lueur mesquine, d’espoir, d’amusement, parce que c’était vraiment drôle de pouvoir ainsi jouer avec le feu, avec sa vie et sa destiné, après tout on lui avait tout interdit, autant tester. End plissa les yeux, son pouls s’accéléra un peu parce qu’il allait sûrement faire quelque chose d’interdit, et ça c’était excitant, très excitant ; il ne connaissait pas cette sensation, celle de pouvoir dés maintenant contrôler sa vie, ainsi il ne se rendait même pas compte qu’il était devenu une cible et que c’était Lazy qui allait s’emparer de sa vie. Il pouvait toujours refuser non ? Que faire ?
« Avec cela, je peux te garantir... que cela ira mieux. »
La drogue…les effets étaient divers, End n’était pas stupide au point d’ignorer tout ça. Certes il n’avait aucune expérience en cette matière mais il savait que des gens étaient heureux en prenant de la drogue. C’était une sorte de bonheur superficiel et synthétique mais c’était toujours un certain bonheur, mais surtout c’était une manière de tout oublier n’est ce pas ? La drogue avait vraiment des bons et des mauvais côtés, mais l’enfant venait de se boucher les oreilles pour ne regarder que les côtés agréables. Il se faisait lentement prendre en plein dans un énorme filet nommé « enfer », il le sentait mais n’en avait plus rien à faire, au fur et à mesure que les battements du petit cœur s’intensifiaient on pouvait sentir la tension monter, une décision, une décision. S’il acceptait il ne pourrait plus faire marche arrière, mais de toute façon c’était juste pour essayer, voir si ça marche. S’il refusait il pouvait toujours revenir sur sa décision un peu plus tard, mais peut être le sachet ne l’attendrait pas ? Et puis à quoi bon attendre ? Il ne voulait plus se retrouver seul après ce qui venait de se passer, Lazy venait de lui offrir une solution, à prendre ou à laisser, pourquoi se priver ?
La petite victime plongea ses yeux un peu moins vides dans ceux du mini Lucifel, puis les reposa sur le sachet qu’il dévora littéralement du regard, quelques tremblements nerveux le traversant ça et là, dans la nuque, sur la colonne vertébrale, rien qu’à l’idée de sortir de son état léthargique de loque. Il releva des yeux provoquant vers Lazy et finit par entrouvrir ses petites lèvres parfumées.
« Hm…Pourquoi pas... »
End était piégé : et pour preuve il sépara lentement sa main droite de sa paire pour la glisser vers sa cuisse puis dans la poche de son jean. Il hésita, baissa les yeux mais finit tout de même par sortir de son pantalon un billet de 50 livres, il le tritura, le caressa du pouce, pourquoi il se trimbalait avec des sommes pareilles sur lui ? Pour une fois ce putain de fric était le bienvenu. Il tendit lentement son poignet vers le vendeur de Mort, il venait de mettre lui-même le cadenas aux barreaux de sa prison. L’enfant observa avec avidité les yeux de l’autre, il voulait en finir. Il ne s’était même pas aperçu que c’était un cercle vicieux, lui un pauvre gamin à la mèche emo, sans dessiner un seul sourire sur son visage, se contentant de répondre aux attentes du premier venu. Oui décidément on ne pouvait pas dire s’il était niais, suicidaire, stupide ou simplement désespéré. Il devait être un peu tout à la fois.
Dernière édition par End le Ven 9 Jan - 17:27, édité 1 fois
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Mar 30 Déc - 1:28
{Maybe you’re better off this way... - too late - |
Voilà comment on pervertit un faible enfant. Quelques sourires bien placés... et le regard qui ne dévoilait rien ; la proie était innocente, oui. Prête à payer aussi. Alice au pays des dealers. Les doigts du l'adolescent s'enroulèrent autour de l'offrande, la ramenèrent lentement vers lui. Ses prunelles étincelèrent d'un vice absolu lorsqu'elles captèrent l'éclat vert de l'argent. Cinquante livres. Son coeur se gonfla de contentement, soulevant les cages étroites de son buste et donnant une touche de chaleur à sa respiration calme. Ses joues pâles manquèrent même de rosir doucement. C'était ça le bonheur pour lui ; cet argent superficiel et peut-être inutile mais sa présence entre ses doigts allumait son regard d'un éclat vraiment sincère. Le pouce caressa doucement la surface râpeuse, le regard mielleux. Et le fait que le garçon tenté n'ait pas rechigné à lui donner autant, pour une dose qui valait au moins trois fois moins, en faisait une victime de choix pour l'avenir. Lazy se voyait déjà riches, marchant sur le cadavre de ses obligés et riant aux larmes. End méritait la couronne du roi des imbéciles. Si facilement influençable, si... méprisable. Plus les minutes s'écoulaient, plus cette impression se renforçait dans l'âme métallique du jeune dealer. Et... peut-être y'avait-il encore un moyen d'exploiter l'adolescent. Le regard vert glissa sur le corps gainé de noir, s'en imprégnant. Une langue sinueuse vint humecter les lèvres délicates. Le corps statufié reprenait lentement vie...
Lazy rangea avec soin l'argent dans la poche intérieure de son veston, côté droit. Le papier vert craqua au passage, s'égarant sur son coeur lorsqu'il frôla la poitrine étroite pour venir se ranger contre le tissu noir. Les joues rosies reprirent leur pâleur de mort. L'excitation se calmait. C'était déjà du passé. Le billet qui appartenait à la jeune loque était maintenant à lui. A LUI ! Un sourire revint chatouiller ses lèvres tandis qu'il se dirigeait vers son bureau marron. L'adolescent tira l'un de tiroirs, pour en tirer un paquet de feuilles et un briquet gris. Tout était là depuis un certain temps. Lazy savait qu'un jour ou l'autre, quelqu'un s'assiérait sur son lit, prêt à sombrer dans un enfer de vices. Il l'avait senti, dès son entrée dans l'orphelinat. Instinct de l'escroc né. Sa « mère » avait du le sentir ; elle l'avait peut-être abandonné pour cela... Quoique l'hypothèse tenait de l'absurde, on ne pouvait deviner l'enfant futur sur la bouille ronde et rose du nouveau né lambda. L'adolescent qu'il était devenu pouvait se poser toutes les questions qu'il voulait sur le sujet mais elles resteraient sans réponse. Dommage. Au fond, mieux valait même ne pas y faire attention ; il avait eu assez d'intérêt de la part de ses parents adoptes. Ces niais qui n'avaient même pas pu s'apercevoir que l'enfant qui avait pris la place de leur fils n'était qu'une potiche vide. Un produit aussi « made in china » que ceux qu'il vendait actuellement aux pauvres naïfs de la Wammy's House. L'adolescent n'avait pas besoin d'amour. Si c'était pour perdre son exceptionnelle froideur aussi bêtement, acquérir une sensibilité inutile. Lazy détourna brièvement la tête. La feuille terne se pliait entre ses doigts, devenait cylindre, changeait de forme.
Après, il allait briser des tabous, encore et encore et encore. C'était ça l'illégal ; tous les coups étaient permis. C'était un jeu dangereux, les adversaires des bêtes féroces mais, comme toute autre chose dans la vie, il fallait donner de sa personne pour réussir ce que l'on faisait. Sans effort, pas d'avancée. Il aurait pu stagner, il s'était seulement figé sur place, courant derrière des objectifs. Les mains habiles versèrent la poudre verte sur l'une des feuilles et s'occupèrent à la rouler comme il avait vu d'autres le faire. Lazy lécha le papier pour le refermer, avant de se tourner vers End. Il lui présenta la cigarette, le briquet :
« J'vais pas te donner le mode d'emploi de comment on allume une cigarette, tu te débrouilles mais tu peux la fumer ici. Cela ne dérange personne. »
Il joua un instant avec la roulette crantée, en tirant une jolie flammèche rouge qui vacilla doucement avant de s'éteindre aussitôt. Il avait envie, presque puérilement, de tester son pouvoir, d'une autre façon. D'abuser encore de sa naïveté... Et ne dit-on pas sex, drugs & rock'n'roll d'ailleurs ? La vieille maxime des années 70 lui donnait déjà des idées vicieuses sur le sujet:
« Mmh... »
Du sexe ?!... Why not ; l'individu End pouvait faire un excellent cobaye. Joli corps, joli visage.... A voir...
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Mar 30 Déc - 15:31
[ You replaced freedom with fear, [ You trade money for lives. [ Dead as dead can be. ||||}
La grande différence qu’il y avait entre Lazy et End était les milieux où ils avaient évolués. Un était sortit d’une famille plutôt friquée, où l’argent n’avait jamais été un problème. Certes il avait bien entendu son père radoter parce qu’il y avait plus ou moins des périodes de crises financières, ainsi l’argent avait l’air important ? Le chef de famille ne lui avait jamais fait part de quoi que ça soit, sur son travail, sur sa vie privée, sur son passé, non il s’était contenté de s’occuper de sa culture générale et de le pousser au travail. End avait grandi dans l’amour de sa mère, dans une vie calme et stable, ainsi la question de l’argent ne lui avait jamais effleuré l’esprit. L’argent ? Qu’était ce ? Quelle était sa valeur ? Sa vraie valeur ? L’argent n’était pas important, l’argent était, aux yeux du petit brun de simples bouts de papier que les adultes trafiquaient, ce n’était que secondaire, End ne sentait pas le besoin d’être riche, il n’éprouvait aucun besoin particulier, seulement celui de vouloir oublier tout ce qu’il s’était passé jusqu’à présent. Et si pour cela il fallait payer, ce n’était pas un problème. Quand on pense que certains en ont besoin, ça faisait peur de savoir qu’il existait de tels fous. End était naïf, il ne connaissait rien à la vie, à la vraie vie, il avait juste été baigné dans un idéal, une utopie à atteindre, sans se poser aucune question sur le monde extérieur. End était juste un innocent gamin qui plongeait dans une arène et essayant de s’en sortir avec ses propres armes, c'est-à-dire l’argent hérité. Il ne se rendait pas compte que c’était justement cette même fortune qui le rendait vulnérable, une proie idéale en quelque sorte, surtout pour de pauvres bougres comme Lazy. Oui, car lui n’avait pas eu cette ‘chance’ de connaître le bonheur de n’avoir besoin de rien ; et à présent, lui, était avide, désireux, avare, un véritable vice sur pattes. A Wammy’s House les orphelins étaient là pour équilibrer cette grande balance. Et maintenant les pauvres escroquaient les riches. Les forts et ceux qui savaient profitaient de leurs petits frères à peine arrivés, encore innocents.
La deuxième différence était les personnalités qu’ils s’étaient ainsi forgés, chacun de leurs côtés. L’un s’était transformé en statue de pierre, remplie d’un dernier et unique sentiment : le désir. Lazy ne vivait ainsi que pour lui, et seulement pour lui, cherchant par tous les moyens à se satisfaire. L’autre au contraire avait finit par développer soudainement une sensibilité presque invisible. Il était encore humain ; son cœur débordait de sensations et de sentiments désagréables. Il se cachait les yeux pour ne plus avoir à souffrir, il se refermait lentement sur lui-même, alors que l’autre forçait ses barrières de défense : End était une proie vraiment parfaite, et l’adolescent l’avait bien comprit.
Sinon, leur principal point commun était leur physique, mais ça c’est une autre histoire.
End baissa son regard tandis que l’autre s’emparait tranquillement du billet. Il semblait ravi. End quand à lui s’en fichait totalement, ce n’était qu’un bout de papier en moins, il dilapidait la fortune que son père avait officiellement gagnée à la sueur de son front…Bien fait pour lui. C’était puéril, c’était le seul moyen que le petit brun avait trouvé pour s’en sortir. Il entendit Lazy s’installer à son bureau pour trafiquer son sachet, il attendit, patiemment, il avait tout son temps désormais, alors autant profiter et prendre du bon temps. End ne se rendait même pas compte qu’il était en train de se faire avoir, que c’est lui qui servait à Lazy, et non le contraire. Il vient de prendre son élan pour sauter en enfer, et dans le monde adulte, dans un monde dont on ne peut plus se sortir, dans un monde où la loi est ‘le plus fort bouffe le plus petit’. Il n’avait jamais testé, il s’est bien fait avoir.
« J'vais pas te donner le mode d'emploi de comment on allume une cigarette, tu te débrouilles mais tu peux la fumer ici. Cela ne dérange personne. »
End releva lentement ses yeux vides vers le shit roulé, une boule de désir se formant tout d’un coup au creux de sa gorge. Il cligna lentement des yeux, observa le brun jouer avec le briquet et la clope qu’il présentait, sans aucune gêne, sans aucune hésitation, un petit dealeur de plus dans cet orphelinat de dingues. Mais ainsi lui-même devenait coupable, il allait prendre la drogue, la fumer et s’ouvrir un peu plus les cicatrices, mais pendant ce temps il penserait plus, son cerveau serait sans doute occupé à autre chose, il la voulait, cette putain de clope. L’enfant attrapa le briquet et fourra lentement la cigarette entre ses lèvres couleur fraise. Maladroitement il roula d’un doigt l’objet tandis qu’une petite flamme apparaissait dans l’atmosphère. Il la fit glisser jusqu’à l’extrémité du bâtonnet pour finalement l’allumer.
Pour la première fois la fumée mortelle se glissa jusque dans la gorge d’End. Pour la première fois il sentit l’odeur nauséabonde couler dans ses poumons encore si purs, et pour la première fois End se droguait ; et ça c’était à cause de Lazy. Pour la première fois il fuma du shit, et ça ce n’était pas une réelle de plaisir, l’enfant se concentra sur le goût amer et étrange de l’herbe dans son organisme à présent pollué et il se mit à tousser. Les dépôts acides lui chatouillèrent l’intérieur du torse et du cou et il se racla bruyamment le fond de la gorge, commençant à prendre des nausées nerveuses. Pourtant l’enfant continua sa torture, il retira un coup, les sourcils froncés, les yeux baissés vers l’extrémité luisante du bâtonnet. Il était têtu, il toussa encore une fois alors que le shit atteignait lentement son cerveau, calmant la moitié de ses muscles, les anesthésiant petit à petit sans qu’il ne s’en rende compte. En plus de s’être fait complètement avoir il se vidait tout seul de ses dernières forces. Mais curieusement cet état n’était pas désagréable ; le jeune garçon ne se sentait pas moins mal mais il se sentait différent, il se concentrait sur l’état de son métabolisme sans penser à autre chose, alors pour l’instant ce n’était pas si mal…Même si sa tête commençait à tourner dangereusement.
L’enfant se redressa quelque peu, balançant sa nuque en avant ; il tendit la cigarette à son dealeur puis s’enfonça un peu plus dans le lit, s’adossant au mur, levant le menton dans l’espoir de retrouver quelque peu ses esprits. End ferma les yeux, il ressemblait à un petit agneau lâché dans la cruelle nature. Pauvre petit chose innocente, il venait de mettre en route un cercle infernal sans le savoir. Too late dear.
Dernière édition par End le Ven 9 Jan - 17:28, édité 1 fois
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Mar 30 Déc - 20:25
{and this is the beginning of a New Story...||
Le regard de la jeune loque s'était encore assombri. Des nuages papillonnaient dans les prunelles élargies par la drogue. Ne manquait plus que le sourire béat de la loque typée et normale. Mais c'était sa première fois... on pouvait lui accorder sa faiblesse. KO. Le combat était fini. Vainqueur Lazy & compagnie ; il ne restait plus qu'à se fournir encore en drogue auprès des dealers civils, rendre son vicieux petit commerce public, augmenter le prix tant qu'il était encore crédule et lui pomper le maximum d'argent possible. Ca, c'était le plan de base. Il n'y aurait pas eu de variation possible, si seulement.... Si seulement un nouvel aspect de la question ne s'était pas ouvert. Exploitation jusqu'à la lie. Le faire crever de fatigue, de drogue. De tous les vices de l'univers. Maintenant que End était dans ses filets, Lazy ne comptait pas le laisser en sortir de sitôt. Parce que l'odeur extatique de drogue ne serait pas sa seule chaîne. Le sexe sera sa croix, autant la sienne que celle de son dealer brun.
Comme tout adolescent de son âge, et même plus précoces, Lazy avait une connaissance de la sexualité assez réduite, inexistante presque. Il avait eu mieux à faire et en avait toujours entendu parler, par les plus âgés, comme d'une chose « bandante ». Bandante, hm...? Que c'était précis comme terme. Autant que orgasme, jouissance, etc. Tous ces cours qu'il n'avait suivi que d'une oreille parce qu'il n'avait pas l'envie d'en savoir plus [et parce que Kythin n'avait aucun talent de conteuse]
Jusqu'à là, il ne s'y était donc pas vraiment intéressé, au... sexe, cette science universelle, mais le corps affalé la jeune loque éveillait une nouvelle sensation aux creux de ses reins. Chaude et imprécise. L'adolescent s'avança de quelques pas, avant de s'installer sur le matelas pour dévisager son nouveau client à loisir. Ouvertement. Maintenant qu'il était drogué, à sa mercie, il pouvait le reluquer à volonté. Son regard vague et ses lèvres molles. Il n'avait même plus d'expression facile digne de ce nom, juste un air brumeux. Et l'idée grandissait, s'épanouissait dans son cerveau. Tout était logique, les détails concordaient. S'entraîner sur la loque. Y perdre sa virginité et prendre son pied totalement. Puis faire pression de X façon pour empêcher toute poursuite... Et c'est ce qu'on appelle du bizutage. C'était certes vicieux, cruel, mais faisable. End touchait déjà le fond, au prochain coup, il irait juste chercher du pétrole. CQFD :
« Ca a l'air de te plaire ; tu recommenceras ? »
L'odeur l'écoeura encore longtemps avant qu'End ne daigne lui tendre sa clope puante. Lazy chercha du regard un cendrier et se leva pour aller écraser délicatement la drogue dans un verre errant sur la table de Haze. Ah, c'est son verre ?... Tant pis. Il aura lui aussi un aperçu douceâtre des stupéfiants doux. L'adolescent reposa le récipient assombri de cendre et revint s'asseoir sur le lit, s'occupant durant quelques secondes à regarder l'adolescent. Celui-ci semblait envoyé bien loin. 70% de ses capacités défensives disparues. Il n'avait plus qu'à faire le violeur d'un soir, gamin sans scrupules qu'il se trouvait être. Ses prunelles sardoniques disparurent brièvement lorsque les paupières clignèrent. Le tigre allait se jeter sur la jeune proie abandonnée à son regard observateur. Lazy le fixa de longues minutes, dévorant son visage clair, avec avidité. You will be mine.
Il n'y avait aucun préliminaire à cette envie ; elle était venue s'ancrer dans son ventre toute seule, conséquence logique à ses premières pensées. Le tour de la poupée russe ; chaque réflexion en cachait une plus approfondie. Stricte analyse. La porte était-elle bien fermée ? Personne ne risquait d'entendre les bruits éventuelles ?... Et puis, pourquoi End alors qu'il pouvait prendre n'importe quelle minette un tant soit peu naïve ? La perversion serait nettement plus à son paroxysme s'il prenait une victime non consentante. La souffrance des autres, je vous disais, le faisait jubiler. Alors quel immense plaisir pourrait découler des cris d'une proie droguée au préalable ? L'Enfant avait tout du sadique de base.
Il était réellement mauvais à un point extrême. Si jeune et déjà si ténébreux. Pas mal pour une première expérience, il savait qu'il y prendrait son pied, avec son corps en guise de guide. Pauvre petit End. Qui allait voir sa douleur multipliée. Lazy ne connaissait pas son passé, ce qui avait pu lui arriver. Il s'en fichait. Seul son plaisir futur comptait. Il fixa la jeune loque avec une attention de prédateur qui se préparait à sauter sur sa proie ; il adopta sa voix la plus mielleuse en entrou'vrant ses délicates lèvres teinte pêche :
« Tes parents sont morts ? »
Enfoncer le pieu au sens propre comme au figuré, poser les questions délicates et constituer son dossier sur le cas brun. Pas si dur lorsqu'on savait ce qui allait se passer ensuite. Vraiment, pauvre gamin...
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Mar 30 Déc - 23:06
{ Are you lost, in your lies? { Do you tell yourself, I don't realize? ]|
Il n’avait ni l’âge, ni l’expérience, simplement il en avait eu envie. Son corps s’habituerait un jour à ce vice qu’est la drogue. Pour l’instant il n’était qu’un gamin innocent qui faisait une nouvelle expérience. S’il était tombé sur quelqu’un d’autre en premier à son arrivé à Wammy’s House, peut être qu’End n’aurait jamais été celui qu’il serait trois an plus tard. Un faible gosse écrasé, encore un. Pourquoi vous croyiez que le monde est en train de mal tourner ? Car c’est un cercle vicieux ; End avait tenté, il croyait que tout cela n’était qu’un jeu, qu’il ne dépenserait qu’un pauvre petit billet de cinquante livre pour le drogue dans sa vie ; il croyait qu’il ne reverrait plus jamais Lazy ; et qu’à présent tout ça était fini, mais il s’était trompé, sur toute la ligne. Oui, vraiment le petit dealeur avait parfaitement choisit sa première victime : End lui avait permit de démarrer son illégal commerce, de lui servir de simple cobaye, d’une première expérience, et il croyait que Lazy lui avait rendu la pareille. Que la drogue n’était qu’un peu d’herbe qu’on peut fumer ça et là, que l’adolescent ne cherchait qu’à l’aider, qu’à lui donner un moyen de tout oublier, décidément c’était chez lui une obsession de vouloir tout oublier. L’enfant se bouchait les yeux, ces petits yeux qui devinrent soudainement rouges à cause des vaisseaux sanguins qui apparurent dans le blanc de son humeur. Une vraie tête de shouté. Il ne fallait pas s’étonner à présent si End était un ado n’hésitant plus à sniffer à la moindre occasion ; il ne se rendait pas compte, il ne s’était jamais rendu compte que le shit ne faisait que l’enfoncer petit à petit. Les drogués croient pouvoir contrôler leur vie grâce à ce qu’ils consomment sans se rendre compte que ce sont eux qui se sont scellés leurs barreaux. End venait à peine d’en faire l’expérience. Le fait de se sentir au dessus de ses problèmes, de pouvoir réaliser leurs rêves, de s’aider à avancer…on se croirait dans Requiem for a dream.
Le vendeur de mort lui avait menti sur sa marchandise, non il n’avait juste pas été clair et End n’avait pas eu l’envie de poser d’autres questions, de se méfier. Il s’était pourtant juré de ne plus faire confiance. Petit crétin. Il aurait dû se méfier du beau visage de Lazy si identique à celui de l’homme qui avait brisé sa vie.
« Ca a l'air de te plaire ; tu recommenceras ? »
Le beau brun prit la clope à moitié fumée et alla l’écraser dans un quelconque récipient. Est-ce qu’End voulait vraiment recommencer à acheter de l’herbe à Lazy ? Certes cette première expérience n’avait pas été une réelle partie de plaisir ; l’enfant était en train de tousser pour expulser la fumée, de déglutir bruyamment et de se toucher la poitrine dans l’espoir de calmer son cœur. Il sentait l’odeur de la mort s’imprégner dans tout son être et curieusement le fait de penser que ce shit avait des propriétés mortelles était excitant. Le cannabis s’était installé en lui pour lui atrophier neurones et muscles, End était déjà dans un état second. Il se sentait presque planer, il se savait toujours dans la chambre de Lazy, affalé et assis dans un lit, mais tous ses problèmes lui paraissaient à présent plus éloignés. La dépendance psychologique n’était pas loin bien que son corps soit encore trop peu habitué pour réclamer une nouvelle dose. C’était la première fois mais ça n’était pas une si mauvaise expérience. L’enfant ferma les paupières, ses longs cils noirs chatouillant ses joues creuses et ses cernes déjà existantes. Il se mordit lentement les lèvres avant de souffler quelques paroles, les épaules bien calées contre le mur dur et froid, la tête dans les vapes.
« …Peut-être… »
Pour l’instant il profitait de l’étrange sensation ; repoussante et agréable à la fois : il se sentait sale et vide, lavé de ses souvenirs par un diabolique savon. Le chanvre ne faisait que lui bousculer la matière grise. End sentit la présence de l’adolescent à ses côtés, il ne se doutait certainement pas de ce que l’autre pouvait bien avoir en tête ; petit être innocent qu’il était encore. Le grand lit le faisait glisser : l’enfant décida donc d’enlever rapidement ses chaussures ; un coup d’orteil et elles glissaient l’une après l’autre sur le sol de la chambre numéro 10. Il n’y avait rien de sous entendu à ce geste ; simplement il avait envie d’être à l’aise, et il ne se privait plus de paraître égoïste, il ne pouvait plus se priver de rien en fait, l’herbe avait fait disparaître la moitié de sa morale. End rabattu donc ses pieds pour les poser délicatement sur le matelas, ses talons calés contre ses fesses, les genoux repliés, le dos reposant doucement, dans la pose ‘je récupère’. Le pauvre petit ne pouvait même pas imaginer ce à quoi pensait l’autre, et surtout dans un moment pareil. Pour ce qui est de la culture sexuelle d’End à 13 ans ? Il connaissait à peu près, mais sa seule expérience avait été plus que désagréable. Son père avait abusé de sa sœur neh ? Donc le sexe était un sujet sur lequel on pouvait longuement débattre…et pour l’instant il n’avait certainement pas envie d’en entendre parler.
Un pauvre gamin innocent, c’est vraiment tout ce qu’il était.
« Tes parents sont morts ?»
End, le cou relevé, appuyé contre la tapisserie entrouvrit les yeux en entendant cette inattendue question. Il aurait presque pu croire après tout ça que le botaniste qui lui avait préparé son herbe s’inquiétait à son sujet et souhaitait l’aider. Il aurait presque pu penser qu’il s’intéressait à lui, ainsi la fait de lui avoir vendu de la drogue ne semblait plus si vil, presque une cérémonie d’entrée au bonheur par laquelle tout le monde devait un jour passer. Le problème était que l’enfant ne souhaitait plus en parler, il ne voulait même pas y penser ne serait ce qu’une seconde, et le fait de dialoguer sur son passé était plus que désagréable. Il ne lui dirait rien, il ne voulait pas, il voulait rester tout seul…avec un peu de shit peut être. Son cœur se mit soudainement à chavirer, Lazy lui posait une question personnelle, peut être voulait il vraiment l’aider à s’en sortir ? Tant pis pour lui. Tant pis pour End.
« …Qui sait ? … »
Il aurait tout aussi bien pu répondre "Et alors ?" ou "Peut être" comme il y avait quelques minutes, ou encore "M’en fout" et même "Sais pas". Il aurait pu même ne rien répondre du tout. Il n’avait pas envie qu’on le fasse chier avec ça. Sa mère était morte, son père était en prison, pour longtemps, mais Lazy n’avait pas à savoir. S’il voulait savoir il n’avait qu’à se confier en premier. End était butté parfois ; il inspira une bouffée d’air frais découvrant le haut de son petit torse d’enfant-adolescent, ses fines clavicules, la naissance de son cou, sa pomme d’Adam sous sa peau nacrée et son menton au dessus de sa gorge qui s’agitait au rythme de son pouls. Comme s’il allait gémir d’un quelconque plaisir…son sang battait dans ses veines ; un sang à présent toxique ; et il se répandait comme un serpent dans son organisme. Il avait une pose assez provocante même, sans l’être vraiment. Il se sentait tout simplement à l’aise après avoir fumé sa première cigarette. Il savourait son état mi-désagréable.
Dernière édition par End le Sam 24 Jan - 20:31, édité 2 fois
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Mer 31 Déc - 13:41
{....The child without a name grew up to be the hand To watch you, to shield you, or kill on demand. ||
Il était pervers [mais cela, on pouvait le comprendre facilement en voyant son attitude], dans le sens mauvais du terme, le plus basique, celui qui consiste à inventer les tortures les plus délicates. Il n'en était, certes, pas encore à ce point là mais son regard sur End, lourd de sous entendus, contenait une part de sadisme viscéral. Obsédé déjà ? Non.. Il laissait ce gracieux rôle de passionné lubrique à un autre ; lui il se contentait d 'établir des hypothèses sur les diverses manières d'avoir sa proie. En l'occurrence, l'agresser tranquillement serait sûrement la plus facile des solutions exposées. Il pouvait aussi essayer de le convaincre, mais dans l'état actuel du gamin, il doutait que celui-ci puisse comprendre un minimum ses paroles. Et si c'était pour recevoir ses monosyllabes en guise d'argumentation véhémente, cela ne valait pas la peine. Non, il allait laisser place à l'action, enfermer les ridicules petites scrupules qui pouvaient le faire dévier, et s'abattre comme l'orage sur une terre desséchée dont il ravage la terre sans aucune pitié. Le tonnerre grondait déjà dans son ventre, s'amplifiant avec les minutes ; Lazy frémit discrètement et cala une main derrière sa nuque fragile. En temps normal, End aurait pu le repousser sans difficultés mais voilà, Lazy savait qu'une fois pris dans le cercle de la drogue, sa vie n'allait être qu'une succession de difficultés. Mode d'emploi du parfait salopard :
« C'est une manie de répondre par mono syllabe ?... Parce que sinon, je peux en juger qu'effectivement ils ont connu un mauvais sort; »
Simple suggestion ; les parents de cette loque, vu qu'effectivement il était dans une dépression avancée, avaient dû avoir un mauvais coup. A cet âge où on est encore attaché à sa famille, seule sa perte pouvait provoquer un tel état. Et puis, il était en orphelinat. Donc tuée ? Détruite ?... Il y avait tellement de tordus [cambriolage, viol, abus, meurtres, drogues, torture, sadisme, séquestration, défenestration, suicides, arnaques.... crise économique] sur cette terre que Lazy ne pouvait envisager toutes les possibilités. Et il n'avait que les quelques mots d'End pour le guider vers la réponse :
« Ton état dépressif est lié à ta famille je suppose. D'une manière ou d'une autre elle a été écartelée... N'est ce pas ? »
Il savait que la drogue pouvait délier la langue, il misait tout sur cette volatile capacité, pour connaître. Non que cela ait un supposé intérêt mais... il était curieux de voir pourquoi un jeune garçon qui avait été encore en bonne santé quelques temps auparavant [il le jugeait à son visage – l'événement n'était pas si vieux visiblement] avait pu tomber aussi bas ; un déchet oui... Venu au point d'acheter de la drogue à un inconnu qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Après, cela arrangeait évidement les affaires de ce dernier ; cela lui permettait d'avoir un petit cobaye bien stupide. Un sex toy récalcitrant mais incapable de se défendre. C'est con. C'est la vie mon garçon ; il faut la subir avec ses aléas comme avec ses plaisirs. Juste un mauvais moment à passer. Juste un amas éternel de secondes qui le transperçerait. Parce que Lazy connaissait à peu près la procédure pour les gays ; il en avait déjà entendu parler. Pas dur si on avait le matériel nécessaire. Mais l'avait-il...? Ca, rien n'était moins sûr...
Lazy n'hésita pourtant pas une seconde de plus lorsqu'il sentit que l'adolescent était mûr à point. Inoffensif. Cela tenait au moment où il s'était abandonné lascivement contre le mur. Le jeune Dealer de drogue bougea avec une lenteur gracieuse et se déploya vers lui, tendant une main assurée. Ses longs doigts accrochèrent son épaule pour le maintenir contre la surface plane, tandis que les lèvres de marbre vinrent glisser sur ses clavicules provocantes. Sa mère ne lui avait donc pas dit de ne pas faire confiance aux inconnus, quel que soit leur âge ?... Lazy ricana intérieurement, un rire sec et aux accents sadiques. Sa langue parcourait déjà l'épiderme froide, sans grande habilité. Il ne supposait même pas qu'End puisse se défendre. Trop faible, trop drogué. L'affaire serait d'une simplicité enfantine, l'espace d'un quart d'heure, de trente minutes peut-être. Pas plus pour connaître les délices de la chair avec un mineur non consentant. S'il l'accrochait suffisamment à la drogue, il pourrait même obtenir de lui tout ce qu'il voulait. Une véritable barbie gothique.
L'Enfant y pensait froidement en calant sa deuxième main sur le ventre de sa proie. Il respirait avec lenteur, pour ne pas se laisser submerger par les sensations physiques qui risquaient, à 30 % de chance, de mettre en péril son action, son viol, son oeuvre. Il suffisait d'une seconde de panique pour que tout dérape. Mais le vendeur de Mort avait confiance en lui-même, une assurance inébranlable qui ne laissait pas ses doigts trembler. Il tenait fermement sa victime contre le mur et déjà descendait, mordillant avec soin les clavicules offertes au premier venu. Sa langue rampait entre ses dents parfaite et goûtait à la peau saveur de shit. La drogue imprégnait son palet et insensibilisait peu à peu ses nerfs. Il n'y en avait pas assez sur l'épiderme d'End mais cela suffisait à durcir ses émotions. Plus aucun retour n'était possible... Il ne devait pas laisser repartir sa proie entière. Pas au point de la briser peut-être, mais de la diminuer largement. Il allait changer la vie de quelqu'un et ce sentiment gonflait sa poitrine de "fierté". Un sentiment mutin, qui ressemblait de près à la félicité mais qui, en réalité, n'était qu'un écoeurant mélange de cruauté et d'honneur. Personne n'aurait pu croire que ces deux sensations se seraient rassemblées aussi facilement et pourtant... Le savant sentiment s'était ancré en lui. Plaisir de briser, de casser un nouveau jouet. A échelle humaine, il allait détruire. C'était comme ça et personne ne viendrait sauver End... Aucun prince charmant. Aucun héros prêt à affronter les délices de l'enfer rassemblés en Lazy. Et encore, la vision était bien poétique. L'Adolescent n'avait rien d'un méchant dragon, mais plus d'un sorcier échappé et fou. Quoique non, il n'était pas encore dérangé. Il ne pouvait mériter le titre de malade mental. Car il était parfaitement conscient de ses actes, ce qu'il se préparait à accomplir au nom d'un sexe avide de corps. La folle, c'était Aphrodite. Lui, il était juste névrosé et sadique. Ca lui passera. Certains entrent dans l'ère du sadisme comme d'autres s'installent dans la puberté. Après quelques malheurs, ils en ressortent pensifs et prêts à avancer toujours plus. C'est peut-être ce qui arrivera alors que pouvait lui coûter cette "ridicule" petite expérience ?... Il avait vraiment fini par considérer End comme un moins que rien. La première impression est la meilleure ?... Il avait vu une loque affalée sur une chaise, et actuellement, il embrassait une loque affalée sur son lit. Juste déplacement, aucun changement. Son regard glissa vers le pantalon de l'adolescent, l'observant sans gêne. La barrière était brisée, le mal fait. Sans aucun souci d'abréger la douleur de la proie. Lazy remonta pour mordre avec avidité dans sa jugulaire palpitante, la frôlant à peine des lèvres avant d'y planter ses dents. Il y sentait le pouls lent, léthargique, le chant du sang. C'était un son élégant, l'Enfant avait hâte de l'entendre s'accélerer sous la panique. Il voulait voir la peur dans les yeux sombres. Et le respect, la crainte qui naît de la frayeur.... Phobos
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Dim 4 Jan - 13:03
/!\ /A partir d'ici, Yaoi, Hentaï, Violence, alors gna quoi si vous êtes sensible et si vous avez moins de 18 ans, ne pas regarder! è_é T'as pas 18 ans Line... OUi c'est bon je sais ><\ /!\
{I had hope [I believed [But I'm beginning to think that I've been deceived |}
Il se sentait mal. La drogue lui donnait mal au crâne, comme si un camion lui s’appuyait un peu plus chaque minute sur sa pauvre tête. Il avait des nausées, une désagréable envie de vomir, il aurait pu se précipiter aux toilettes pour gerber, pour ne plus avoir le goût de la drogue sur sa langue mais End était à présent incapable de se lever, de se tenir debout et encore moins de marcher. C’était une sensation étrange, il se mettait à penser à divers sujets sur lesquels il n’avait pas cogité depuis longtemps, il se sentait heureux et complètement vide en même temps, tout cela dû aux incessants vertiges qui secouaient sa frêle silhouette. Il se sentait seul et protégé en même temps, présent et très loin, tout ce qui est sûr c’est qu’End voyait très mal la situation dans laquelle il se trouvait. Pour lui, cette petite ‘cérémonie’ n’était rien d’autre qu’un rituel pour essayer de guérir, maintenant que plus personne n’était là pour lui donner d’ordre, le conseiller, le punir, le féliciter, bref, maintenant qu’il n’avait plus personne il était devenu comme un petit chiot perdu à New York. Alors il cherchait par ses propres moyens à s’assumer, à continuer à avancer, et pour cela il avait besoin de pilules…et si elles, marchaient, alors la drogue serait encore plus efficace non ? End était juste perdu. Le jour où sa vie bascula il se résolut à oublier tout ce que son père lui avait apprit. Et maintenant il n’était plus rien. Un enfant bousculé dans le monde adulte avant l’heure. Une petite proie pour le premier venu. Un chaton dans une cage de fauves. Et les fauves allaient lui apprendre ce qu’est la vie, qu’il le veuille ou non d’ailleurs. Il pensait aller mieux ainsi, mais il avait tout faux, était ce la fatalité qui s’était abattue sur lui pour qu’End rencontre Lazy ?
« C'est une manie de répondre par mono syllabe ?... Parce que sinon, je peux en juger qu'effectivement ils ont connu un mauvais sort. »
End regarda l’adolescent entre ses mèches noires lui tombant gracieusement sur le visage. L’air de dire « pourquoi tu me parles de ça ? », l’air hautain presque, mais l’air cruellement niais. Pourtant mine de rien il avait envie de se plaindre, d’envoyer le destin chier bien loin, d’insulter son père devant Lazy…et en même temps il ne pouvait pas en parler.
« Ton état dépressif est lié à ta famille je suppose. D'une manière ou d'une autre elle a été écartelée... N'est ce pas ? »
« Oui…C’pour ça que je suis ici si t’as pas remarqué… »
Voila ! Pas envie de parler sinon va dégueuler sur lui. Et puis il sera content comme ça, puisqu’End ne parlait plus en monosyllabe. La drogue lui donnait la migraine, il avait envie de s’allonger sur le lit et de calmer ses muscles qui se détendaient, qui se contractaient, de stopper l’accélération des battements de son cœur, il devait avoir une sale tête, il se sentait mal. Ses pupilles écartées –mais invisibles dans ses iris couleur ombre- rencontrèrent le plafond et End ferma les yeux, le cou relevé, les lèvres entrouvertes.
« S’tu veux savoir, y’avait un gros connard, c’est tout…Il m’a pourri la vie….Et… maintenant…plus rien… »
Est-ce qu’il délirait ? Au moins c’était ce qu’il pensait bien qu’il ne se soit pas réellement arrêté sur les détails. Il avait mal, mal, mais au moins ça lui occupait l’esprit, un rictus se forma lentement sur ses lèvres, un sourire béat, avant qu’il ne retombe trois secondes plus tard. C’était drôle, il ne se serait jamais imaginé pouvoir se dire ‘orphelin’. Sa vie avait été belle, tranquille, il n’y avait pas de mauvais côtés….mais maintenant il les voyait, tous. Aussi horribles les uns que les autres, il s’était cru chanceux mais tout ça n’était que mensonge. Et maintenant il avait fumé un joint et tous ses mauvais côtés semblaient irréels, lointains et peu importants. L’herbe prenait possession de son corps, de ses nerfs, de ses muscles, de son cerveau, de ses pensées, elle lui donnait mal au cœur mais au moins elle faisait quelque chose elle ; et si il fallait payer pour ça, aucune importance. Pour End, Lazy l’avait aidé. Pauvre petite chose. Lazy allait l’aider à comprendre ce qu’est la vie.
Les yeux fermés, End respirait lentement, sa poitrine se soulevant tranquillement, bien qu’elle soit un peu perturbée. Ce rythme vint se faire troubler par une pression sur sa maigre épaule, plaquant son dos contre le mur froid. Il se demanda vaguement ce qu’il se passait, Lazy lui donnait peut être une petite tape amicale ? Cette impression se vit détruite quand l’enfant sentit le visage de l’autre qui se rapprocha pour finalement se poser dans sa jugulaire. Il ne réagit pas tout de suite, la drogue lui avait anesthésié les neurones, il resta là, affalé, en train de se faire mordre la trachée. End releva encore plus le menton et finit par ouvrir les yeux, pour hausser et froncer les sourcils, se demandant ce qu’il se passait. Il baissa ses yeux noirs vers les cheveux foncés contre sa poitrine…Lazy était en train de lui lui lécher avidement les clavicules. Un message nerveux finit par arriver à destination et End sentit son cœur se serrer, il fit les yeux ronds et continua à regarder, comme il le pouvait les lèvres chaudes et douces qui glissaient sur lui. Qu’est ce qu’il se passe ? Qu’est ce que fait Lazy ? Pourquoi il fait ça ? Il veut quoi ? Des questions défilèrent rapidement dans sa matière grise ; incapable de comprendre et d’analyser la situation End cligna des yeux, surpris, complètement sonné. Ce devait être un rêve non ? C’était un garçon, il pouvait pas faire ça ? Deux garçons qui se touchent comme ça c’est bizarre non ?
End ne bougea pas dans un premier temps, ce que venait de faire Lazy le laissait bouche bée. Une force martelait son crâne, et la langue de Lazy lui donnait encore plus le vertige. Il n’allait peut être pas tarder à s’évanouir ou à tomber par terre. Le petit gothique sentit la paume, puis les doigts du beau dealeur s’avancer sur son ventre plat, ce contact déjà plus intime le fit sursauter, il frissonna et ferma les yeux, les sourcils froncés, son corps ne lui appartenait plus. End n’avait jamais ressenti pareille sensation avant, son ventre était parcouru de tremblements, et son corps était traversé d’une étrange chaleur qui venait lui faire encore plus tourner la tête. Lazy allait certainement s’arrêter bientôt…End sentait lui-même qu’il puait le shit à plein nez. Ses neurones atrophiés ne réagissaient toujours pas, il se contentait de se laisser faire, bien qu’il ne comprenne pas l’origine d’une telle situation. Pauvre petit gamin niais qu’il était. Il aurait dû se méfier, il n’avait cru que seul son père pouvait violer les gens, et qu’on ne violait que les filles….Bienvenue dans le monde réel. L’enfant se redressa un peu, posa ses mains sur les épaules du vendeur de mort dans l’espoir de le repousser un peu, ses clavicules étaient en train de souffrir dans un strident bruit de succion, il sentait la langue lui rougir la peau, les dents la mordre, et les lèvres l’humidifier et la gouter. C’était une sensation nouvelle, mais il n’avait pas peur…enfin pas pour l’instant. Il repoussa lentement le corps de Lazy, bien qu’il ne lui reste que peu de forces, comme si ce petit mouvement allait tout faire arrêter.
« … ? Qu’est ce que tu fais ? »
Niais, pauvre niais. Les yeux chat poté se posèrent sur le visage de Lazy, une moue interrogative sur son adorable visage d’enfant dans les vapes. La drogue le laissait croire qu’il contrôlait la situation, End pensait pouvoir disparaître d’un coup, de s’échapper de Lazy, de partir sans demander son reste, il s’était fourré le doigt dans l’œil.
Phobos ? Non, Lazy était bien pire que le simple destrier du dieu de la mort. End venait de plonger en enfer, Lazy était Charon, celui qui amène les âmes des défunts dans le royaume d’Hadès, sur le fleuve des morts. Il guidait End jusqu’au mal, sans aucune pitié, sans lui dire la vérité.
Dernière édition par End le Sam 7 Mar - 16:39, édité 2 fois
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Jeu 8 Jan - 11:40
{Blinded to see The cruelty of the beast Here is the darkest side of me...#
Echec et Mat, gamin. Les yeux verts papillonnèrent, les longs cils féminins dessinant une ombre frêle sur les joues creuses. L’Enfant vicieux s’écarta à peine et revint aussitôt à l’attaque, il suça avec gourmandise sa chair. Des tâches rosâtres naquirent sous ses lèvres avides ; elles parsemaient la peau claire, discrètes encore mais le petit tortionnaire s’y accrocha longuement, y laissant percer quelques gouttes d’un sang parfumé lorsqu’il aspirait trop fort. L’hémoglobine chaude vint gonfler sa langue qui heurta de plus belle la surface de ses désirs. Du point de vue d’un joueur d’échec, le roi d’End était déjà en danger. Il avait suffit de quelques coups pour que ses pions soit bouffés par les pièces noires du dealer. Noires comme son âme.
Il dénuda d’un geste son ventre, caressant les abdominaux inexistants mais le ventre était souple, valable d’attention. Ce fut à ce moment précis que le drogué réagit. Lazy redressa la tête, le fixa, une moue boudeuse accrochée sur son visage angélique :
« C’est pas assez clair ou tu veux une définition de l’acte ?... »
Sourire moqueur à nouveau, voix qui dégoulinait de sadisme, écorchée et rendue rauque par l’envie qui tambourinait au creux de ses reins :
« On couche ensemble ? »
Question peu anodine encore, lourde dans l'atmosphère de la chambre d'enfant. Coucher, du verbe faire l'amour. With You. Et il était évident que même si End répondait pas la négative, Lazy continuerait. Ensemble, c'est être à deux. Sans blague. Mais l'Enfant venimeux pensait avant tout à lui même, parce que c'est dur de coucher avec son reflet dans un miroir. Il n'y aurait pas de corps réel sous lui, pas même une illusion. Et peut-être fallait-il qu'il l'embrasse, même maladroitement. Caresser ses lèvres alourdies de fumée et forçer le barrage de ses dents avec sa langue. Rien que d'y penser, ça fait rêver...
Le cerveau de Lazy intégra rapidement les informations que lui avait livré End. Connard. Donc quelqu’un de la famille. On n’appelle pas connard un élément extérieur et néanmoins mortel. Lui, Lazare, il n’avait jamais eu personne sur qui compter et quand on lui avait tendu la main, il l’avait repoussée avec mépris. Même ici, certains avaient tenté de lui sourire. Il n’avait fait que répondre par des rictus glacés. La sensation d’épouvante qui devait donc tenir End sous son joug, il ne pouvait pas la comprendre. Aucune compassion même pour la jeune loque. Il s’était enfui jeune de son orphelinat, était maintenant ce que l’on pouvait appeler « self made man », en se débarrassant de tous les éléments gênants pour être le seul à tenir les rênes de son pouvoir. Il y en avait d’autres, des mégalomanes hyperactifs, à la Wammy’s House. Mais Zéro qui préférait régner à la lumière ne se doutait sûrement pas qu’il avait un autre concurrent, autre que Mello, dans l’ombre et que celui-ci, bien qu’encore éloigné de la compétition, ne tarderait pas à faire ses preuves. Dans le cas de Lazy, c’était la mégalomanie la plus pure qui l’habitait. Je veux être ça et je le deviendrai. Mello travaillait un peu sur le même mode de pensée, face à Near. C’était risible de le voir patiner dans sa grande guerre contre le « Mal blanc », un combat perdu d’avance. On ne peut avancer si on n’a pas les capacités. Et force était d’avouer que le blond charismatique était peu de choses par rapport à son rival. Pour les observateurs du conflit, l’issue en était claire. Pas besoin d’être devin. C’était comme les cours de la Bourse que Lazy suivait avec intérêt ; hausse, hausse, puis un beau jour dégringolade. Mello aurait beau essayer de grimper, il tomberait de plus belle. Loi du plus fort toujours et Near était la race supérieure inégalée dans l’orphelinat. Mais à ce prix là, il y gagnait un regard de marbre glacé qui captivait celui de Lazy. Prunelles vides et fermées. Un tableau de sensations froides qui grignotait l’estomac du dealer lorsqu’il les croisait. Le petit immaculé le fascinait. Il y avait sûrement autre chose en lui que cet immense bouclier d’acier blanc… Si on avait pu prendre le terme « modèle » dans le cas du jeune marchand de Mort, le Premier aurait raflé la place. Parce qu’il était solide et glacé. Facile à copier donc, même si les racines de la cruauté de Lazy plongeaient encore plus loin dans son enfance…
« Pauvre petite victime… »
Quelques mots murmurés de façon inaudible contre le cou de sa proie. Sa voix était sifflante, encore changée. Elle coulait dans sa gorge comme un miel empoisonné… Pauvre. Visiblement non, End semblait assez riche pour payer cash un dealer de son envergure... Petite. Oui, ça il l’était, en âge comme en taille… Victime. Idem ; il ne pouvait pas s’enfuir. Les mains du jeune vendeur de Mort se refermèrent sur son haut, le repoussant vers sa tête. Avec le bel objectif de le dénuder.
Un « enlèves le » implicite. C’était le contact du peau contre peau qu’il recherchait, presque fébrile en débouclant sa ceinture. La boucle heurta le mur brutalement, après avoir produit un tintement métallique. L’adolescent dé zippa son pantalon, leva les yeux à nouveau. Savourer sa frayeur, oui ; l’avaler goulûment, se déchaîner contre son corps étroit. Le dénuder et l’exposer à la honte. L’envie s’était accrochée dans son bas ventre, solide déjà. Les instincts les plus primaires s’éveillaient. Les retours au temps de la Tentation. Soap opéra écrit et joué par Lazy le serpent, End dans le rôle de la jeune vierge non consentante. De toutes époques, la vipère avait été considérée comme un élément à part entière du mal ; le dealer en revêtait la peau glacée, sa chair déjà naturellement froide d’ailleurs. Sacrifice de la vierge sur l’autel. Et Lazy repartait dans ses délires mégalomanes qui ne duraient jamais. Ces fantasmes qu’il se permettait ne prenaient jamais de consistance, car il n’avait rien de la lenteur vipérine du serpent, et End avait encore moins la grâce d’une vierge effarouchée. A vrai dire, à travers les yeux du dealer, il apparaissait tel qu’il était. Faible et lascif. Une chose qu’on prend sans regrets et qu’on abandonne sans remords.
Il manipulait le gamin comme une poupée de chiffon, lui faisant lever les bras pour lui retirer son haut.
Tu disais Charon, mon Ange ? Non, pour toi, ce sera Asmodée, démon de la sensualité et de la luxure, semant l’erreur au mauvais vent. Et toi, tu seras un pauvre mortel, parce que je le veux. Et Thétis accessoirement, soumise à un acte qu'elle ne désire pas, fine et naïve. Sortie de l'Océan comme de nulle part. Bientôt.
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Jeu 22 Jan - 21:39
So break me shake me hate me take me over When the madness stops then you will be alone____|||[
« … ? »
« On couche ensemble ? »
Kôa ? Keskiladi ? Les cils d’End papillonnèrent innocemment. Adorable petit minois, tout petit minois encore si pur malgré tout. Malgré tout ce qu’il avait vécu End n’avait pas eu le temps de totalement plonger dans le monde adulte. Dans ce monde que l’on appelle ‘Terre’, ou comment trouver un joli nom à l’enfer. Simplement il n’avait fait que l’entrevoir pour l’instant. Et il était certain que cet adolescent qui lui faisait face n’était certainement pas un saint qui était juste venu lui livrer un moyen d’oublier ses souffrances. Est-ce que le petit brun aurait pu imaginer que ce monde était à ce point rempli de mégalomanes et de névrosés ? Et particulièrement dans cet orphelinat ? Ou était il tombé ? Dans un nid de surdoués. Surdoués au passé plus que secoué. Surdoués qui ont réagi comme ils peuvent. Surdoués qui ont cherché à se défendre par leur propres moyens. Pour l’instant la méthode d’End avait été ‘je suis dans ma coquille et tu ne peux pas rentrer’, mais apparemment Lazy lui avait trouvé une autre solution. Voir le monde comme il est, imposer aux yeux noirs d’enfant toutes les réalités, le briser par la même occasion et en jouir comme il faut. Quand End se rendrait il compte qu’il était comme un pauvre petit papillon dans une toile d’araignée ? Papillon est peut être un peu trop pour une larve comme End. Bref, la larve était collée aux fils, à la bave de l’araignée, entre ses pattes elle l’entourait, sans pitié, pour le dévorer petit à petit. L’empoisonnant pour qu’il ne s’échappe pas, et le consommer au fil de ses désirs. Animal effrayant, qui a l’air inoffensif comme ça, mais qui peut être mortel. La larve n’avait rien vu.
Les paroles du dealeur tournèrent rapidement dans la matière grise atrophiée du mini gothique. Coucher ensemble…Pour coucher ensemble il faut un homme et une femme n’est ce pas ? L’idée d’être homosexuel n’était jamais venue à l’esprit d’End aussi étonnant que cela puisse paraître. L’idée de coucher avec quelqu’un non plus ne lui avait jamais traversé la tête. End n’avait pas été dans son enfance ce genre de petit pervers immature qui fait tout pour voler un magasine porno avec ses copains chez le libraire du coin. Oooh non, il était directement passé d’un stade bien plus direct, et ce, grâce à Lazy. Il fallait la remercier celui là. Ou le détester et le craindre à vie qui sait ? Bref, l’enfant n’y comprenait rien, il ne savait même plus comment réagir aux paroles provocantes et pourtant sérieuses de Lazy, ni s’il devait ou non réagir, faire semblant de rien peut être. Il avait l’impression d’être dans un rêve, de flotter longuement. En haut de tout ça pour l’instant. Il s’apprêta à essayer de répondre quelque chose, il aurait certainement bégayé un ‘euuuuh’ ou un ‘mais tu…’, si seulement Lucifel lui en avait laissé le temps. Mais c’était trop tard. D’un coup les nerfs du petit Dark Nightmare le chatouillèrent, un frissonnement chaud parcouru son échine et sa colonne vertébrale de tout son long. Vertèbre par vertèbre, une sensation inconnue au moment où Lazy lui léchait avidement le thorax, dans un bruit de succion. Curieusement, ce n’était pas si désagréable que ça, et End n’avait rien à faire pour l’instant des conséquences. Il ne voyait plus que la sensation que les lèvres du brun ténébreux lui procuraient, ne sentait plus que lui, et c’était étrange.
Tout lui sortait de la tête d’un coup. Les dents blanches vinrent à la rencontre de son cou, sans qu’il ne puisse rien faire, sans qu’il ne veuille rien faire, parce qu’essayer, c’était toujours ça de gagné. End était il stupide ou niais sur le moment ? Difficile à dire. Peut être était il tout simplement désireux de ressentir de nouvelles choses, de sortir de son état dépressif, peu importe les moyens. Une goutte de sang perla. Doucement. Chaude. Odeur de fer acide, désagréable pour la plupart des gens. Mais End ne sentait pas, il savait juste qu’à cet endroit un picotement naissait dans sa veine, dans sa jugulaire, un picotement pas si désagréable que ça. End n’avait pas peur…pour l’instant. Deux tense, amorfe, état larvesque, loque humaine, chiffon vivant ou pauvre petit rongeur à écraser. Il déglutit, et ferma les yeux en fronçant les sourcils quand il sentit ses bras se lever instinctivement, on semblait lui enlever son t-shirt, mais peu importe encore une fois. L’enfant se laissa faire, sans sourire, en baissant les yeux, telle une marionnette. Lazy tenait les fils comme il tenait sa vie. Comme Atropos mettait fin à la vie des mortels à l’aide de ses ciseaux. Décidant ou pas de couper, quand il en était le temps, selon son bon vouloir. Mais Lazy n’était pas entouré des autres Parques, il était seul décidant du destin de sa victime. End entrouvrit les lèvres, occupé à savourer ce qu’il se passait, sans rien se demander, aspirant l’air que la silhouette de l’autre voulait bien lui laisser. Le sang lui montait aux joues, il sentait la fièvre le prendre tout entier, et quelques gouttes d’eau coller à son front. Enfant qui découvre la sensualité, les plaisirs de la chair, la sexualité même peut être.
Ses longs cils noirs chatouillaient ses joues encore un peu pouponnes, arborant le visage du petit uke, fermant doucement les yeux…Puis d’un coup, End entendit un bruit sourd et métallique contre le mur. Il entrouvrit les yeux et tourna la tête vers le son qui avait été désagréablement inquiétant. Il aperçu…une ceinture. Puis il se retourna vers Lazy et vit que celui-ci enlevait tranquillement son pantalon. Il fronça les sourcils, et ouvrit de grands yeux ronds. Peut être la dernière phrase de Lazy avait elle finit par tilter dans sa petit tête. Tant bien que l’enfant, absolument pas préparé à ce genre de situation leva lentement des yeux effrayés vers le plus grand, qui le dominait de tout son long. Il se rendit compte qu’il avait mal à la tête, qu’il se sentait comme sur un paquebot en pleine tempête, et que là, il n’avait rien vu venir, et qu’il était dans une sale posture. Coucher avec…lui ? Alors qu’il le connaissait à peine ? Alors qu’il venait de s’apercevoir de la lueur diabolique dans les yeux émeraude. Le cœur de l’enfant s’inquiéta, et le sang finit par arriver jusque dans son cou End il te veut du mal, fuis vite, il est encore temps, éloigne toi de lui ! End tu m’écoutes ? Tu m’entends ? End ! et de son cou perla de nouveau un mince filet de sang. End posa sa paume sur ses clavicules douloureuses puis la regarda lentement, du sang filtrait entre les pores de sa peau, la rendant vermeille et inquiétante. Du sang sur toute sa main. Le petit brun prit peur en comprenant enfin la situation dans laquelle il se trouvait, il releva encore une fois les yeux vers le diabolique dealeur, pupilles écarquillées, sourcils froncés, lèvres entrouvertes, il dévisagea l’autre. De la peur dans ses yeux à présent. Il se cala contre le mur pour reculer et murmura.
« A…Attends ! »
Dernière édition par End le Sam 7 Mar - 16:39, édité 1 fois
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Lun 26 Jan - 11:17
{Lacrimosa Lacrimosa dies illa Qua resurget ex favilla Judicandus homo reus__~
Une musique sournoise, qui faisait frémir, une marche à la mort, la respiration désordonnée du petit être comme un gémissement continuel à faire frémir le sang Celui de Lazy était en ébullition ; c’était marqué dans ses gênes qu’il ne serait jamais rien d’autre qu’un homme exécrable, l’un de ces nazis immondes aux multiples crimes. Une bête à écraser au talon en vérifiant qu’elle ne piquera pas par derrière. Mais ce genre de caractère vicieux, qui ne se formait pas à l’école, était dans le patrimoine, quels que soient les parents. Ces gens sans visages, anonymes, et terriblement cruels eux aussi. Aucun de ces lâches ne pouvaient imaginer l’horreur de l’enfant qu’ils abandonnaient devant une porte close.
Un son déchirant, vrillant les tympans et le cœur de celui qui l’écoute. Il ne suffisait plus de se boucher les oreilles pour être sourd, il fallait isoler son âme. Lacrimosa de Mozart, requiem. La mélodie mortelle, doublée de voix gémissantes, s’accordait parfaitement à la situation, le contact humide des peaux frémissantes, la tristesse qui s’en dégage. Mais elle n’atteignait pas le cœur déjà blindé du petit être au regard de serpent. Il se colla de plus belle à sa victime, écartant ses mains rebelles en ignorant sa remarque :
« Je ne vois pas ce qu’il y a à attendre, End. Crois moi, cela te sera hautement profitable. Tous t’ont abandonné, ton corps est le seul soutien qu’il te reste. Donnes lui des raisons de continuer à te supporter, toi et ta paresse larvaire. »
Ses lèvres revinrent se coller à son buste, le parcoururent doucement pour lécher l’épiderme tiédie. Les joues du dealer rosirent de plaisir, adorables. Seul touche de couleur à peu près humaine sur son visage en lame de couteau, sa langue venant fendre la chair sans plus de douceur. Il laissa errer sa bouche vermeille de sang, au hasard presque. Ces réactions de défense, faibles, étaient un appel au viol. L’enfant avait l’air si follement soumis qu’un sourire désolé vint presque caresser les lèvres de son tortionnaire :
« Ces choses là ne dépendent pas de tout le monde. »
Il tira sèchement sur le petit pantalon noir, pour déplier les jambes. Son cœur s’agitait dans sa poitrine, pulsant dans ses veines un sang délicieusement enivré d’un plaisir anticipé. Peu discret, il cognait à ses tempes rosies, son visage inondé de mèches noires disparaissant dans le creux de l’épaule masculine. Lazy revint embrasser ses clavicules, glissa vers les petites excroissances roses de sa poitrine qu’il engouffra dans sa bouche, les tirant de sa langue. L’adolescent se décala un instant pour regarder le type de sous vêtement que portait End. Sourire de satyre, humiliant. Il tira sur l’élastique de son caleçon avant de le faire claquer sur son ventre. La satisfaction, enfin, coulait dans son cerveau, emplissant son entre jambe encore serrée d’une délicieuse chaleur. Cette situation était de loin la plus excitante qu’il ait croisée en quatorze ans de vie. Et dire que sa douce Lust, sa petite amie d’alors, n’était au courant de rien. Il y pensait enfin à celle-là, sa copine chaton, sa petite prud’femme. Cette enfant qui ne serait jamais aussi soumise que celui qu’il tenait entre ses mains, revenant lécher ses tétons avec avidité et les rouler contre son palet. Ils avaient le goût frais de l’innocence. Les longs doigts du serpent parcouraient la chair satinée du ventre ; ils creusaient le nombril, redessinaient les courbes inexistantes de ces abdominaux. La peau au toucher de latex ne gardait pas la forme des doigts qui s’y enfonçaient, presque cruels eux aussi.
Lazy se hissa au niveau des lèvres d’End et les captura des siennes, curieux. Son corps à lui devenait plus pressant, désireux de s’unir perversement à un opposé total. Lui, il était beau, resplendissant, grand, valeureux. L’Autre était son anti thèse : petit, lâche, trouillard, larve. Il n’avait pas été capable de se relever après l’X problème de sa famille et c’était ça qui allait le perdre. Alors que Lazy avait frôlé de nombreuses chutes. Des inconnus étaient tombés autour de lui mais il ne leur avait lancé qu’un regard inexpressif avant de les piétiner. Justice est rendue. Il voulait voir pleurer sa victime maintenant, supplier pour être sauvé des mains qui, d’ici quelques minutes, se mettraient en quête d’une autre partie plus intime de son corps.
Sa bouche rouge se pressa fiévreusement contre sa jumelle, espérant sentir le goût des larmes sur sa chair d’enfant. Une saveur salée qui valait bien celle du sang. Et pourtant, il n’était pas belliqueux ; il n’avait pas cet appétit lugubre qui le poussait à se battre contre les autres. A vrai dire, il n’en aurait même pas été capable. Face à Mello, son sang aurait coulé. Alors, autant jouer avec les armes que la Nature Injuste lui avait donné. Lazy goûta à répétitions les lèvres d’enfant, les palpant avec fébrilité. Sa langue vint caresser les nervures de cette jolie bouche de poupée et ses yeux, de nouveau, étincelèrent. Palier par palier, il montait sur l’échelle de l’excitation, amusé par le plaisir qui se roulait paresseusement au creux de ses reins…
Huic ergo parce, Deus Pie Jesu Domine Dona eis requiem, Amen.}
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Jeu 29 Jan - 20:26
He doesn't mean a thing to me, |
Just another pretty face to see, }
Pourquoi il était là ? Sur le lit d’un inconnu qu’il ne connaissait pas il y a un quart d’heure ? Pourquoi s’était il fait attraper comme un insecte dans la toile d’araignée ? Comment avait il pu encore laisser un type pareil l’approcher ? Il aurait du reconnaître la lueur dans les yeux de Lazy…cette lueur perverse, froide, sadique ; ce regard pire que tout qui, quand il tombe sur toi donne l’impression de tout connaître de toi et de ton petit monde. Quel regard qui se voulait supérieur, envoûtant, glacial et attirant tout à la fois, le dealeur avait des yeux de serpent…ceux-ci qui sont prêts à te mordre d’un instant à l’autre, qui sont prêts à détruire ton existence sans la moindre once de pitié, à brûler ton âme et ton corps sans jamais ressentir pitié ou regret. Il les avait connus ces yeux ornés de noirs et de glace, sur le visage de celui qui avait prétendu être son père. L’enfant venait de se rendre compte que celui qui lui faisait face était le sosie parfait de son pédophile de père…pourquoi il ne l’avait pas remarqué plus tôt ? Il lui ressemblait trop, c’était affreux, et pourquoi s’était il laissé faire ? Pourquoi avait il voulu faire confiance ? Ça serait bien la dernière, il se le jura…si ce n’était pas trop tard maintenant, s’il y aurait une prochaine fois. Voila que maintenant il sentait son cœur s’affoler, que faire ? Partir…partir…partir très loin, très vite, End eu un violent sursaut quand le démon vint de nouveau lécher sans retenue son corps…que faire ?
« Je ne vois pas ce qu’il y a à attendre, End. Crois-moi, cela te sera hautement profitable. Tous t’ont abandonné, ton corps est le seul soutien qu’il te reste. Donnes lui des raisons de continuer à te supporter, toi et ta paresse larvaire.»
« F…ferme la…TA GUEU… »
Il avait presque crié quand le visage de l’autre se colla une nouvelle fois contre lui, la langue chaude lui donnait mal au cœur, des vertiges incessants le prenait de part et d’autre, mais il était totalement effrayé. Le mini gothique voulu sauter un peu plus loin, voulu le repousser d’un bon coup de coude, il en aurait été capable, il aurait pu juste essayer de se glisser hors d’atteinte, hors de sa diabolique étreinte…seulement il était totalement paralysé. Et son cerveau ne réagissait plus comme il le fallait, était ce la drogue qui lui avait anesthésié ses derniers muscles, ou simplement la peur ? Quoiqu’il en soit, le moindre mouvement de sa part se transformait en tremblement nerveux. C’était plus fort que lui, End était totalement incapable de bouger comme il le voulait, il lui semblait être sur un bateau qui allait sombrer d’un instant à l’autre, bousculé ça et là par divers instants par une affolante tempête. Il devait s’échapper. Il DEVAIT s’échapper. Difficile de dire ça quand on a perdu le contrôle de son système nerveux, la vérité se calqua soudainement dans la petite tête : il était complètement piégé. Pas dans son état normal, drogué jusqu’à la moindre goutte de sang et à la merci complète de Lucifel.
« Ces choses là ne dépendent pas de tout le monde. »
Il serra les dents, et LUI il avait tout compris en plus ? Quelle horrible situation, il devait y mettre fin par n’importe quel moyen, cette fois son visage exprimait la folie, la folie de ne savoir quoi faire, le désespoir complet, il tentait mais son corps ne lui obéissait plus. On aurait dit que les doigts du garçon qui le touchaient avaient un pouvoir de stupéfaction, s’il le décidait son corps était à sa totale merci, mais pourquoi il ne bougeait pas ? Le cerveau de l’enfant cognait douloureusement dans son crâne, il lui criait de s’enfuir, de bouger, il lui indiquait ce qu’il devait faire, lui donnait des ordres à respecter au plus vite au risque de tout perdre. Et lui, n’arrivait plus à analyser les actions et à les transformer en mouvements pour pouvoir fuir au plus vite. L’adrénaline se déversait en lui comme une fontaine infinie, comme une cascade qu’on ne peut plus arrêter après l’avoir lancée. Il débordait d’énergie qui ne se changeait qu’en une sorte de frissonnement continu, l’enfant tremblait de toute part, secoué de spasmes nerveux qu’il ne contrôlait plus, l’angoisse montait en flèche, l’énergie déployée coulait à petits flots sous son épiderme, l’épuisant petit à petit, sans blague qu’il faisait une crise d’angoisse ? Pire encore il voyait l’autre qui le touchait de plus en plus intimement, il sentait son corps lui obéir, il sentait son ventre doucement se réchauffer quand Lazy frôla son bassin, jouant avec son sous vêtement, et il ne pouvait vraiment rien y faire. Il fourra son poing dans sa bouche pour s’empêcher de hurler à la mort, il ne devrait peut être pas se retenir d’appeler à l’aide en fait, mais même ses mains ne faisaient plus ce qu’il leur ordonnait, celles-ci jouaient le jeu du maudit dealeur, la droite s’engouffra entre ses lèvres humides, fermant les yeux, sentant ses tétons d’enfant se durcir au moment où le serpent jouait tranquillement avec. Sa poitrine s’endolorit, les baisers de Lazy pleuvait sur lui, telles des épées polies et rougeoyantes, humide liquide coulant sur son torse dépourvu de muscles, totalement maigre à force de se faire du mal. Monstre aux airs indolents, les lèvres du tigre se collèrent aux siennes…c’était la première fois qu’il embrassait…End y pensa vaguement, c’était ainsi que se passait son premier baiser ? Il ne l’aurait pas imaginé si langoureux, si érotique, il engloutissait ses sanglots, il étalait ses frôlements sans remords, il suçait ses lèvres attisées et en feu. Dans un effort il se détacha de la cavité, un fil liquide rejoignant les deux bouches semblables, ça l’écœurait, c’était un horrible savoureux supplice qu’il ne connaissait pas.
« Arrête, arrête je ne veux pas…s’il te plait, je ne me sens pas bien… »
End avait la tête du uke suppliant à ce moment là. L’âme cruelle et sourde l’enivrait autant qu’elle l’apeurait, mais il voulait partir, et vite. Il avait peur, des yeux noirs implorants vinrent se plonger dans les pupilles de Lazy, il lui semblait que c’était un cauchemar sans fin. Un sombre cauchemar dont on ne se réveille pas de sitôt.
« Arrête… »
Arrête cet infâme et insolent délice.
Cause all of the time, not that I doubt ya honey,
|||______ And I'd never let him Next to me...
Dernière édition par End le Sam 7 Mar - 16:38, édité 1 fois
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Sam 31 Jan - 14:27
[Hawt <333]
{... nous sommes toutes deux prêtes à perdre raison Nous avons toutes deux une âme délicate ||
Le divin marquis de Sade appelait l'orifice des hommes le temple ingrat de la Nature. Tandis que celui des femmes était aussi celui de Vénus. Le destin semblait avoir définitivement abandonné le petit être glauque, soutenant au contraire son tortionnaire. Le temple ingrat de la Nature était peut-être moins confortable mais c'était le seul qui se trouvait à sa merci... Et être homosexuel ne le dérangeait pas particulièrement. Chacun avait ses inclinaisons en la matière, tant qu'elles convenaient au partenaire. Et même dans le cas échéant, la situation n'était pas critique. La foudre de Dieu n'irait pas le brûler sur place pour un tel péché ; il se savait à l'abri de la colère du Tout-puissant [et de Sodome donc] puisque ce dernier, aussi grand fût-il, n'existait pas. Les seuls terreurs possibles étaient humaines, pires qu'animales. Dieu, mais que pouvait-il faire ? Ce n'était qu'une âme invoquée par les malheureux et Lazy n'avait rien d'un misérable, dans le sens où il avait tout ce qu'il voulait. Mais il était passible de mépris, de la peine capitale s'il montait au paradis ; on le renverrait directement en Enfer. Pas de place dans un lieu irréel pour les pécheurs. Quant à End... Il caressa doucement son visage, redevenant tendre pour un court instant. La chair enfantine cédait sous ses doigts, aussi malléable sur sa joue que sur son torse de mollusque. Et son parfum... Cette saveur neutre qu'a la salive, à peine envenimée d'une touche de drogue :
« Que tu es impoli dis moi... Et moi qui essaye de te rendre service, ce n'est vraiment pas agréable.»
Lazy laissa glisser ses longs doigts contre son cou, doucereux. Il lisait dans le regard noir une grande peur et ce sentiment délectable n'eut d'autre effet que de le faire sourire en coin. L'adolescent se pencha sur lui, frôlant l'oreille du bout de sa langue. Il apprenait à s'en servir mais l'enseignement était rapide, véhiculé par le sang vicieux qui parcourait son corps en feu. Il la voulait cette petite poupée. Lazy ferma de moitié ses orbes profondes et pressa l'autre contre le mur, essayant de le caler entre ses jambes pour lui bloquer toute retraite. Et puis, il referma les cuisses, l'air passablement honnête en affichant un air plus que satisfait. Son visage s'éclaira d'un délicieux sourire d'adulte, de monstre. Il se colla au corps insolent et baissa lentement son caleçon sans effort. Son regard tomba sur la virilité ainsi dévoilée. Intéressante vision. Et quelle était l'étape suivante ?
Il avait l'impression que du métal gelé coulait dans sa tête et solidifiait ses pensées les plus courantes. Il allait violer. Voler quelque chose de précieux. Ses doigts s'enfoncèrent dans la joue ronde, tandis que ses lèvres avides venaient emprisonner une nouvelle fois celles d'End. Il les lécha soigneusement et força la barrière de sa bouche pouponne pour aller ceinturer sa langue et lui apprendre les préceptes du libertinage. Libre dans ses moeurs et dans sa chair. Ses doigts hésitèrent quelques secondes, doués de leur propre vie, avant de se poser contre l'épiderme palpitante qui entourait le membre de son vis à vis :
« Comment... Tu ne veux pas ? Tu crois que tu as encore des droits dans cette malheureuse position ? »
Ses lèvres errèrent de ses lèvres à son oreille qu'il caressa doucement, la mordant au passage. Cet objet si excitant à sa merci faisait atteindre une nouvelle maturité à son âme perverse. Les plaisirs libertins de la chair allégeaient ses membres fins ; il promena sa main libre contre les clavicules d'oiseau :
« ..Tu es perdu End. »
Le visage lové contre la chair douce, il murmura ces quelques mots d'une voix nettement plus forte mais son regard affichait tout l'intérêt qu'il portait au petit corps. Il se sentait scientifique, explorateur, qui découvre du bout des doigts les entrailles d'un nouvel être qu'il a décapité. Toutes ces lectures glauques, de Sade, de Baudelaire, de Maupassant, lui revenaient en mémoire, impatientes, prêtes à lui imposer la suprématie de l'amour entre hommes : « ...et les femmes n'existant que pour servir de jouissance aux hommes. » ; le Divin marquis avait incontestablement raison. Rien n'était plus harmonieux que ce jeune corps aux formes plates, qui s'adaptaient à tout, cette bosse disgracieuse entre ses jambes ne servant assurément qu'à l'humilier. Et Lazy était le genre d'adolescent à consommer ses plaisirs jusqu'à la lie, tant il en a peu dans sa vie ; l'argent vaut assurément cette peau de pêche qu'il parcoure de douloureux baisers. Il aspire la chaire entre ses lèvres voraces et en tire son suc rouge, amère, et qui étrangement le satisfait autant que le reste. Des tressaillements du corps, il sent qu'End ne lui est pas tout à fait insensible non plus :
« Shhh... Calmes-toi. »
La possession hasardeuse d'un territoire vierge, lorsqu'on est encore soi-même blanc comme neige, détermine par la suite à la destruction. Le membre d'enfant épouse sa main quand il s'enroule autour, curieux de sentir cette masse rose au creux de sa paume. Non, vraiment, être gay ne le dérange pas outre mesure. Il est de ces êtres qui, sans scrupules dès l'enfance, ne reculent devant rien pour parvenir à leurs objectifs. Pauvre garçon en pleurs ou pas, sentant les veines des poignets minces ressortir lorsqu'il serre fermement. C'est une petite vie qu'il s'apprête à saccager, se trouvant aussi puissant qu'un Eros ou un Zeus imbu de lui-même. Son coeur remonte dans sa gorge, enflammant ses amygdales, sa respiration tout autant accélérée par l'impatience. Il connaît la façon dont le corps humain est constitué, ces petits muscles vibrant sur les os de verre. End pouvait le casser. Il aurait pu le repousser avec férocité, mais c'était définitivement trop tard. Lazy sentait qu'un lien s'était établi entre eux, pas seulement celui qui unit le violeur à sa victime. Plutôt autre chose de plus mystérieux, donc valable d'intérêt. Son ventre se serra de plaisir, coulant des regards redevenus calmes à sa proie. Ses gestes restaient calmes et maîtrisés, patient sur son ventre, sur son intimité qu'il caressait du bout de l'index comme on le fait à un chien docile. Ses yeux coulèrent sur le côté, lac froid à peine tiédi par la chaleur de son propre corps. Si mauvais...
Dehors, le ciel s'était étrangement couvert d'une masse moutonneuse et grise ; les premières larmes glissèrent sur les carreaux, musique de fond à cet acte bizarre, à ce péché qu'il se préparait à commettre au nom d'un lugubre appétit venu du fond de ses intestins. C'était à se demander comment ce gamin de 14 ans avait pu évoluer dans ce chemin, devenir aussi glauque et pervers alors qu'il n'avait reçu aucune éducation préalable. Un jour, il s'était levé en se découvrant méchant. C'était peut-être ça... Solution ou hypothèse. Sombres desseins dans une autre vie. Ou alors, il avait traversé une existence mauvaise qui l'avait rendu ainsi avant même qu'il ne vienne au monde. Le sein qui l'avait porté était empoisonné d'une colère contre son père. Son géniteur avait été un être terrible, combiné à la froideur de sa mère. Mais tout cela n'existait pas. Il ne s'agissait que des histoires éperdues que se raconte un orphelin avant de dormir. Sauf que dans le cas de Lazy, il ne s'agit pas d'un prince charmant qui a sauvé une jolie reine avant de mourir au combat ; ses parents à lui sont des êtres sans nom, sombres et méchants. Tout issus d'une imagination encore enfantine. Il n'y a rien d'autre dans une âme qui ne souffre pas des désillusions. Alors ce sont les gênes qui ont pourris. Qui ont fait de lui ce qu'il est. Ce petit dealer aux airs ténébreux qui n'accepte le sexe que dans la douleur et l'humiliation...
[Sadique : Ne souffre pas d'un complexe de supériorité comme beaucoup le croient, mais plutôt d'un complexe d'infériorité qui le pousse à mépriser tout ce qu'il peut considérer d'une manière inconsciente comme supérieur.]
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Mar 3 Fév - 19:12
All I wanted was somebody who cares....|
En un quart d’heure il allait commettre tous les péchés. Toutes ces fautes que tu regrettes après et dont tu cherches à te débarrasser tout le reste de ta vie. Comme une flèche le frappant en plein cœur. Encore une fois tout était de sa faute. Elle lui avait dit, celle qui voulait ressembler à l’enfer que ce n’était pas lui qui était en tort. Comment veux-tu grandir équilibré quand on t’a tout reproché ? Il le réentendait, soit vaillant, soit fort, soit un homme, soit violent, bats toi encore et encore. Ne te laisse jamais faire, sinon tu finiras comme un chien battu. Et maintenant il se retrouvait si faible entre les mains du bel adolescent, plus fragile qu’une fillette sur le moment, il n’était même plus capable de se protéger lui-même. Il avait perdu, complètement perdu. C’était mal. C’était mauvais. Il ne peut pas encore perdre, il ne peut pas perdre.
« …Tu es perdu End. »
Pourquoi on lui avait inculqué que c’était lui qui était en faute ? Pourquoi il le pensait sincèrement, alors que l’autre garçon n’avait aucune gêne pour l’embrasser avidement, d’une langue râpeuse et brûlante, alors qu’il ne se privait pas pour parcourir son petit corps si faible, empoisonné par le venin qu’il lui avait inculqué. Justement il lui avait dit qu’il lui rendait service en ce moment même, il lui avait dit qu’il n’avait plus aucun droit ni pouvoir. C’était vrai ? Ainsi, les jambes obligées de s’écarter petit à petit, collées aux côtes de Lazy, ce dernier collant son bassin vers l’autre jambe de l’enfant. Pourquoi, pourquoi il disait ça ? Pourquoi on continue à le traiter comme un prolétaire inférieur ? Pourquoi on ne cherche pas à l’écouter, à essayer de comprendre ce qu’il ressent depuis le début ? Pourquoi on ne s’intéresse qu’aux choses artificielles qu’il peut apporter, pourquoi on le force ? Pourquoi personne ne veut voir un peu plus loin ? Pourquoi on le sous traite, comme s’il n’était qu’une vulgaire poupée de chiffon, pourquoi tout le monde fait semblant de l’aider, pourquoi ils croient tous avoir raison ? Ils croient être intelligents, ils croient pouvoir faire ce qu’ils veulent, ils croient pouvoir le souiller et repartir tranquillement, ils croient pouvoir faire ce qu’ils veulent, tout ce qu’ils veulent, et après ils pensent qu’ils ont bien fait parce que ça n’a servi qu’à leur petite satisfaction personnelle. POURQUOI MERDE !
Personne n’a le droit de lui faire quoi que ce soit, personne n’a plus le droit de le toucher, personne ne peut lui donner d’ordre, personne ne peut penser à sa place, personne ne doit faire ce qu’il veut avec lui, personne ne doit le classer comme moins qu’un humain, PERSONNE PERSONNE. Il est libre, libre merde ! MERDE ! Sinon, ça sera pire, sinon son monde pourrait s’arrêter de tourner, simplement parce qu’il se sentira comme inférieur, alors qu’il le pense, mais personne ne doit le penser à sa place. Sinon sa tête va encore tourner, et il va devoir encore se répéter des mots pour que tout aille bien, et il va y avoir encore du sang, et ça va recommencer, et on aura profité de tout, et il y aura ça, et ça et ci…..
Trop d’angoisse pendant qu’End était en train de penser à tout ça. Une autre crise à rajouter sur la liste de la semaine. Mais c’était probablement la deuxième fois dans sa vie qu’il en faisait une si importante. Tout tournait dans son esprit, tout se mélangeait, tous ses problèmes pathologiques, son passé, et alors ? ET ALORS ? Il essaya de s’en ficher, de se dire que tout sera fini, mais il faut qu’il fasse ça, ou ça, sinon ça n’ira pas, et si ça ne va pas, il ne sera pas comme Lui, il le lui avait dit, et s’il n’est pas parfait…il a cherché à ne pas être parfait ? Mais c’est mal ? Pourquoi ? Qu’est ce qu’il doit faire pour s’en sortir ? Le souffle du petit garçon se fit plus fort et saccadé, il haletait, il n’arrivait plus à respirer, des gouttes de sueur coulaient sur son corps imberbe, la peau luisante, le cœur affolé et ne pouvant plus s’arrêter, tout son être était plus que crispé, sa peau blafarde, glacial et brûlante selon les endroits et les moments, il mourrait de chaud et tremblait par toutes les pores de son épiderme. Il ne fallait pas que ça se réalise, qu’est ce qu’un garçon qui veut en violer un autre lui fait ? Il s’introduit en lui, et il sera à sa merci, et ça, jamais, jamais il ne l’acceptera, il n’est à personne, parce que l’autre l’a décidé, non parce qu’IL l’a décidé, parce….
Un lueur d’épouvante pu se lire sur son visage, son corps vibrant de toute part, non, il ne faut pas, il faut…En pleine crise d’angoisse, en pleine peur d’être souillé, en pleine descente aux enfers, en plein chamboulement dans le monde adulte peut être…ou dans le monde d’Hadès, le garçon se débattit de toutes ses forces, donnant des coups de pieds dans le vide, se calant contre le mur pour échapper à l’autre, bougeant n’importe comment, tournant la tête dans tous les sens, criant, hurlant, violent, comme un chaton enragé, ses mèches noires s’emmêlant au fur et à mesure qu’il se débattait, Lazy n’avait pas le droit, personne n’avait le droit. Et s’il voyait quelqu’un en lui.
Pourtant le monde continuera à tourner, le torrent à couler, les humains à haïr.
Peut être trop influençable ? Peut être est il tombé dans la très mauvaise famille …pas vrai Lazy ?
Ce monde auquel il ne s’attendait pas, ce monde qui l’a trompé, ce monde infernal où personne ne peut vivre tranquille, il l’avait pourtant aperçu ce monde, sans grandir, le revoilà une nouvelle fois devant. Pas question. L’enfant continua à pousser l’autre des ses maigres bras, sans aucune force, il était en train de les perdre. L’autre le mordait jusqu’à la mort, qui n’allait pas tarder, comme si Lazy avait le droit de vie sur lui. Comme le voulait le petit dealeur…End ne l’oublierait pas. C’était dans les gènes, lui aussi il avait le mal dans le sang. Sauf que le grand brun en avait deux fois plus. Un véritable descendant de Sade, oui. Lui, il aurait pu imaginer des situations avec son esprit vicieux. End se serait contenté de subir.
Il s’apprêtait à tout lui voler.
Dernière édition par End le Sam 7 Mar - 16:38, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Mer 25 Fév - 15:00
{Beyond the pale Everythings is black no turning back ||[If I was your Vampire - M.M]
Le jeune garçon croyait-il vraiment pouvoir le repousser de cette façon ?... Si la porte avait été ouverte, il aurait pu repousser le dealer comme il le pouvait. Mais maintenant, toute offre de liberté était close. Ca t'apprendra à faire confiance au premier venu. Les parents le répétaient pourtant assez souvent pour que les petits n'enfants le comprennent alors...lui, même s'il était inconnu à End, le jeune dealer était-il valable de confiance juste parce qu'il était mignon et d'allure frêle ? A cause de ses longs bras secs, de son corps mince ? On pouvait donc croire qu'il était sans danger ?... Chez lui, la méchanceté dormait dans ses yeux verts, regard qui mordait à présent les iris sombres du petit drogué. Qu'il ne se plaigne pas, il avait mérité son sort. Et lui, cette occasion inespérée qui lui permettrait de se vider de ses pulsions, frustré par sa délicate Lust. Après tout, c'était le règne de la loi du plus fort et End venait de tomber sous son joug.
Put my hands across your face Because I think our time has come
Bien sûr, Lazy ne prétendait pas pouvoir deviner ce qui se passait dans sa stupide petite tête ; sûrement beaucoup de pensées futiles. Dans ces moments, la victime n'avait jamais le réflexe de réfléchir utile ; elle agissait de manière idiote et se retrouvait encore plus engluée dans la toile de l'araignée. L'instinct de survie ne semblait pas être la fonction première de l'Homme.
Lazy plaqua le gamin contre le mur, fasciné par son petit corps chaud, attrapant ses poignets pour les cogner l'un contre l'autre. C'était comme une mise à mort en directe. Et il n'y a rien de plus captivant que la peur du condamné. Les comparaisons se succédaient dans l'esprit du dealer. Il se voyait tour à tour bourreau et maître, Dieu et tentateur. Plus End résistait, plus il prenait une intense satisfaction à l'écraser contre le mur :
« Tu crois quoi...? »
Il défit nerveusement sa cravate et la renoua autour des mains d'End, serrant fort, à lui couper la circulation. L'Ange sombre retourna caresser son membre avec curiosité. Il s'octroyait tous les droits, liant éternellement au sien le corps du petit drogué, à prendre ce qu'il supposait être sa première fois. Trop de froideur se mêlait en lui, glaçant son estomac alors qu'il aurait du être agréablement réchauffé par le sacrilège qu'il s'apprêtait à commettre. Son torse, qu'il dénuda en quelques mouvements, vint se coller à celui d'End, frottant leurs petits tétons d'adolescent. Il arracha le pantalon d'End et le jeta à l'autre bout de la pièce, un sourire vulgaire aux lèvres. Lazy était comme une pièce de cuivre, imprévisible lorsqu'elle tourne : devant, souriant, agréable, immaculé. Et derrière, pervers, sombre, sournois. Une personnalité double face qui s'ingéniait à jouer le jeu. Il se colla étroitement à End, cherchant encore ses petites lèvres pour les caresser de sa langue vipérine. Lazy repoussa les jambes du jeune garçon sur ses flancs. Ses yeux glissèrent sur lui, comme s'il était invisible, avant d'errer entre ses cuisses. Il pressa encore sur son membre ses doigts agiles, puis ses lèvres, curieux de tout voir et ressentir. Ses dents mordillèrent vaguement l'extrémité de son organe ; il s'en décolla, pas du tout emballé par cette perspective... A moins que... Ses yeux verts revinrent sur le visage de sa victime, intéressés. Lazy posa ses mains derrière la nuque du petit brun et le força à se plier en deux vers son entre jambe qu'il avait dénudé au préalable :
« Lèches. » Ordonna-t-il d'un ton sec, pressant sa tête vers le bas
Là, ce n'était plus de l'aide gratuite à pauvre gamin paumé, c'était juste pour son petit plaisir. Le petit prince des ténèbres ordonnait et exigeait l'exécution immédiate de ses souhaits. A la base, les esclaves existaient aussi pour ça et Lazy avait, en son for intérieur, décidé qu'End lui convenait assez pour d'autres désagréables services. Son sourire sonnait vrai pour une fois, sincère. Il aimait ce qu'il faisait, l'inévitable expérimentation sur être humain. Il pouvait sentir son désarroi, tous ces sentiments que devaient avoir un cobaye en cage, sur le point d'être piqué. Et L, dans tout ça ? Il ne pourrait clairement pas lui succéder avec un âme pourrie par le vide, mais qu'importe d'être détective lorsqu'on a d'autres moyens de victoire. L'argent. L'argent. L'argent. Bien sûr, les ressources de L devaient être illimitées ; quel était son intérêt s'il fallait pour en profiter rentrer dans le droit chemin ? Abandonner ce nouveau plaisir à peine découvert et se purifier l'esprit par la luxure de violeurs en séries, la folie des tueurs, tous ces psychopathes lâchés dans la nature. S'il avait voulu devenir le grand L, Lazy aurait du abandonner la face sombre du fou et regarder le monde avec des yeux purs. Mais dans la situation où il se trouvait, ces questions étaient lointaines ; comme un loup, il profitait de l'instant présent, sans vraiment se demander ce qui allait lui arriver par la suite. Et des loques comme End ne parlent pas aux autres de leur souffrance.
You'll burn and I'll eat your ashes Impossible were seducing our corpse
Il avait entendu parler de ces pratiques longtemps interdites, inadaptées aux bouches des jeunes garçons parce que jugées dégoûtantes et dégradantes. Les homosexuels étaient condamnés à mort. Et c'était justement pour cela qu'il en mourrait d'envie, le regard luisant de méchanceté. Ce qui est interdit est forcément bon, CQFD.
End avait du rencontrer un garçon en bonne santé mentale au premier abord, et il se retrouvait avec un sadique, qui exorcisait ses pulsions en passant tous ses caprices sur lui. Il appuya plus fort sur la nuque d'End, sa virilité en éveil, chaude et durcie par l'excitation qui plantait ses griffes dans ses entrailles :
« Allez.... » fit-il, menaçant
Il n'y avait plus trace du Lazy souriant et sociable. La folie avait étendu son emprise sur lui, sournoise. Et il savait déjà qu'en cas d'erreur, il n'hésiterait pas à frapper End.... dans l'intention évidente de le faire bien agir. Pas pour le soumettre, non....oh, quoique...
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Ven 27 Fév - 20:14
You refuse to see I'm in agony The cross I bear _________||
Finalement…ce n’était qu’une question d’humiliation n’est ce pas ? Il n’était qu’une victime qu’on regardait souffrir, les gens disent « ooooh le pauvre chouquet », et au fond d’eux qui sait ce qu’ils ressentent vraiment ? Car l’être humain aime voir en un autre souffrir, c’est amusant de l’observer agoniser, non c’est hilarant. Et plus la souffrance est lente, plus la tension monte, plus la foule trouve la scène délectable à souhait, comme une friandise acidulée dont on ne voudrait pas perdre la moindre petite miette sucrée. Un peu comme le peuple français assistant à une décapitation en directe sur la place du marché. Ce n’est même plus car ils détestent la personne exécutée, c’est une boucherie sanglante et séduisante, c’est un spectacle comme un autre, c’est une dose d’adrénaline gratuite. Et en plus ils adorent regarder des scènes pareilles. C’est si bon de voir la souffrance d’une autre personne, ainsi ils peuvent se la répéter en boucle, cette phrase culte « j’aimerai pas être à sa place. » Et comme ils ne le sont pas, et qu’ils sont enjoués d’être en dehors de tout ça, ils font office de spectateur. Plus de 530 vues, et on dira qu’on est innocent hein ? Bah, on dira que c’est monnaie courante de nos jours, on dira qu’il se passe des trucs pareils à chaque coin de rue, et finalement une nouvelle douleur au milieu de tant d’autres c’est rien du tout. Il y en a tellement qu’un enfant brisé de plus ou de moins, ça passe carrément inaperçu. Alors ils finissent par être habitués, mais pas de problème, ceux qui ont diffusé le programme télé sur le Bengladesh que ces gens regarderont le soir en famille, en mangeant de la pizza, ce sont les plus cruels mais au moins c’est la vérité c’est ce qu’il se passe.
End avait regardé la scène de loin, la fille quand elle se fait violer dans le dernier film de machin, c’est si facile à regarder…et là, il était en train de la vivre cette putain d’horrible scène. Comme ça changeait, il ne restait plus là passif dans son confortable fauteuil, non il vivait la scène, réellement, il aurait beau se pincer ça ne mettra pas fin au cauchemar qu’avait créé cet être immonde qu’est Lazy. Le pire c’est que c’était bien lui qui prenait le plus de plaisir dans l’histoire, ni les spectateurs, ni les médias, c’était lui le coupable. Et ce qui était encore plus horrible c’est qu’il le savait, et que c’était justement pour ça qu’il continuerait jusqu’au bout.
« Tu crois quoi...? »
Le petit brun le poussa, le griffa, essaya de le taper, même avec 2 grammes de shit dans le sang il essayait de se tirer de là, mais tout ce qu’End entreprenait se soldait par un mince mouvement du corps, des tremblements, difficile de faire fuir Lazy ainsi. Il était si faible, il ne pouvait même pas lui faire mal pour figer son bourreau quelques secondes, et en profiter pour s’enfuir. Même s’il avait réussi End se serait sans doute explosé la face par terre en chemin vers la sortie. L’autre n’aurait eu qu’à le cueillir comme une sainte fleur. Alors, les inutiles mouvements des mains du petit garçon se stoppèrent, il était prisonnier, coincé entre un mur qui lui semblait dur comme du marbre, et le corps du dealeur diaboliquement prêt du sien, les poignets cruellement lié par une cravate, c’est ironique la vie parfois, si Lazy n’avait pas décidé de porter une cravate ce jour là peut être que sa proie s’en serait sortie. Mais il n’arrivait plus, ça n’avait pas dû être bien dur pour lucifel de lui lier les mains. Il était à sa merci, pas assez de biceps pour briser la lien qui l’attachait comme un vulgaire animal. Et plus End glissait au fond du gouffre, plus les spectateurs prenaient plaisir à le voir se débattre vainement, et plus Lazy prenait du plaisir à ce qu’il faisait. Et plus la scène donnait envie de vomir au garçon. Cruel, cruel, c’était cruel, la tête tournée sur le côté, End serra les dents, rougissant, des gouttes de sueur inodores coulant le long de ses tempes, et de son torse, les bras levés au dessus de sa tête, alors que l’adolescent titillait ses parties sensibles, et son corps…qui se frottait au sien, et sa main qui…
« N…ah… »
Un vif éclair vint traverser sa colonne vertébrale, et il plissa les yeux, qu’est ce que c’étaient que ces pratiques ? Comment il pouvait faire ça ? Et pourquoi n’arrivait-il même plus à crier ? Et cette douce chaleur dans son bas ventre quand Lazy s’amusait avec son membre déjà peu développé, ça n’avait rien à faire là. Il trouvait ça dégoutant, il trouvait ça immoral, interdit, cruel, mauvais, mais il y avait toujours cette sensation de passivité que la drogue lui avait transmise. Le petit bonhomme ferma les yeux, trop de sensations perfides, trop de sentiments répugnants traversant son corps, et son cœur. Sans pouvoir retenir ses instincts de préadolescent, ses muscles réagissaient, se tendaient, douloureusement, c’était la peur. C’était le stress, c’était le dégout. Puis End sentit sa tête tomber en avant, elle était lourde, si lourde, il ouvrit les yeux et se retrouva devant une chose plus sordide encore.
« Lèches. »
Quoi ? Quoi ? Le cerveau du petit garçon essaya de se débloquer, en vain, il resta trois seconde, le nez collé à la virilité de Lazy, lécher…ça se faisait ça. ? Du haut de ses 13 ans, d’une éducation de nones, comme End aurait il pu entendre parler d’une telle chose ? Fellation, non il ne connaissait pas, homosexualité non plus, sexe… vaguement et encore, drogue, produit illicite et dangereux. Alors consommer tout en même temps pour la première fois, pas étonnant qu’on puisse être choqué après. La victime eu un haut le cœur et releva le menton, vers le côté, vers le haut, n’importe quoi, tout mais pas ça.
« No…Non, je veux pas, je veux pas. »
Il rougissait, tremblant, adorable, n’importe qui doté d’un cœur aurait craqué, aurait agit, fait quelque chose pour cette pauvre petite chose tombée on ne sait où. Lui, il ne pouvait pas faire ça. Non. Le visage crispé se retrouva une nouvelle fois projeté en avant, sur l’entrejambe du bourreau, avant que celui-ci ne daigne ouvrir ses lèvres cruelles.
« Allez.... »
« NON !!! »
Il n’aurait pas dû ouvrir la bouche, une petite pression de la main de Lazy sur le crane de sa victime et il lui collait les lèvres sur son organe, c’était dégoutant vicieux, écœurant, ce n’était pas pour un gamin de 13 ans. End voulu relever la tête, s’échapper de ce truc, tremblant, les yeux clos, les sourcils froncés, il n’allait pas lécher ce truc oh non. Son cœur battait déjà trop vite et il fallait que son visage soit dans un espace presque clos, sans air, il ouvrit la bouche pour respirer, celle-ci toujours collée, humidifiée par la salive, et par les larmes salées qui coulaient le long des ses petites joues. Son visage brûlait, sa nuque retenue par la paume de Lazy le torturait, il releva un peu le menton après avoir accompli la demande du démon, il se sentait sale et sali. La tête chancelante, les lèvres tremblantes, la langue en feu, où il était ? Dans la tanière d’un animal sauvage ? Il n’était qu’un en-cas. Qu’un truc dont on se sert, les yeux larmoyants n’osèrent même plus regarder le beau visage de l’adolescent. De toute façon sa vision était troublée par la drogue et les larmes.
« …ah….n…laisse moi… »
But you don't seem to care Even Judas knew he had lied ]
Dernière édition par End le Sam 7 Mar - 16:38, édité 1 fois