Il faisait particulièrement beau cette journée. Le soleil rayonnant aurait pu mettre de bonne humeur même le pire des dépressifs… à son échelle bien entendu. Les examens de fin d’année étaient à présent finis et les orphelins pouvaient souffler un peu, quoique certains n’avaient même pas eu besoin de réviser, et oui, c’est si facile pour les surdoués, lire une fois un texte et en retenir chaque virgule, bah, chose commune ici. Quoiqu’il en soit c’était agréable de ne plus avoir les profs sur le dos toute la journée, on aurait presque dit que certains prévoyaient l’apocalypse pour ceux qui ne réviseraient pas bien. Inutile de dire qui était arrivé premier aux examens. Enfin, aucune importance, là il fallait décompresser, souffler un peu. S’amuser.
La chambre de End et Myst était en désordre…..Comme d’habitude oui, mais d’un désordre particulièrement rare, le désordre des examens. Sur le sol des feuilles de cours diverses, certaines gribouillées et à moitié déchirées. Puis sur le bureau des livres niveau science po dernière année les uns sur les autres. Certains gribouillés et à moitié déchirés. Non en fait. Il y avait même des paquets de chips entamés et autres restes de nourriture informes. Et puis des emballages de médicament aussi, et des choses illicites, on aurait dit une forêt. C’est drôle comme certains aimaient consommer du shit juste après les examens. Quand à End il était en pleine cure de désintoxication. Bon c’était ce qu’il disait, la vérité c’était que c’était bien plus dur qu’il ne l’avait pensé, et finalement les seuls qui savaient encore qu’il consommait de la beuh en cachette étaient Viper et Myst (le dernier parce qu’il ne peut que le voir, c’est frustrant de vivre 24h/24 avec End). Bref, ça c’était pour raconter sa vie. Qui avait changée d’ailleurs. Vers trois heures de l’après midi alors qu’il se battait avec son voisin pour qu’il lui rende son ipod, End dans toute sa splendeur masculine trébucha sur un stupide livre de littérature qui trainait par terre. Bon il se ramassa pas par terre mais ça lui fit mal au pied. Alors il l’insulta, le traita de ramassis de merde de pigeon, de Bill Kaulitz aussi, mais faut pas le dire. Il craqua…il se saisit de tous les bouquins accumulés pour aller les rapporter à la bibliothèque. Myst avait gagné : c’était End qui allait ranger malgré sa rage.
Autant faire un peu de sport comme ça, tant pis pour les aller retours. Une pile de vieux grimoires dans les bras le brun se dirigea donc tranquillement dans la bibliothèque, pardon, dans les archives nationales de Wammy’s House, là où les esprits sont supérieurs, là où les rats de bibliothèque sont respectés. Ou pas. C’était désert. Pas comme dans cet étrange rêve qu’il avait fait une fois : où il surprenait Giano et Teal en train de se rouler une pelle. Bon blague à part. Tant mieux si c’était désert, il n’aimait pas quand il y avait trop de monde dans la même salle. Il posa la pile sur une des tables et entreprit de les remettre un par un dans les rayons… rayonnage scolarité…non même pas, rayonnage psycho-philosophie, étagère 2… Ensuite… mathématiques… bon dieu il y en avait, il allait passer des heures dans la bibliothèque alors qu’il pourrait aller fumer dehors avec il ne savait pas qui. Ou aller voir Angel…
« BWAAAAAAAAAARG LE CROQUE MITAINE DE LA BIBLIOTHEQUE MAUDITE !!! »
« BWAAAH ! »
Il eu juste le temps de pousser un hurlement de surprise, dans lequel on sentait plus l’énervement que la peur et des mains se posaient sur ses yeux, et d’autres lui chipaient son livre pour le balancer plus loin
« Devine qui c’eeeeeeeeeeest. Indice : ton plus grand fantasme !! »
« Putain… »
End grinça des dents et arracha les mains de Ghost (ou de Willow, il n’en savait rien bordel) de son visage pour les jeter loin de lui. Mais il n’eu même pas le temps de se rendre compte que le rouquin s’était collé à lui, et quand je dis coller c’est coller quoi, genre plaquer contre la vitre de l’étagère portant sur la sexualité……c’était une coïncidence stupide. Fallait croire qu’il se passait beaucoup de choses dans ce rayon et que beaucoup y avait trouvé comme une sorte de sanctuaire sacré de la connaissance. Il aurait pu facilement se détacher si l’autre jumeau ne le maintenait pas aussi. C’était pratique finalement d’être deux. Surtout quand on est un diable en boite.
« Lâchez-moi connards !!! »
Le pauvre gothique se débattait violemment alors que ses poignets aux bracelets de force étaient maintenus dans son dos. Fallait croire que sa tenue attirait les moustiques, vêtu d’un slim noir un peu déchiré aux genoux, d’un t-shirt manches longues retroussées et d’un veston rouge carmin sur lequel pendait une croix argentée que l’ainé des jumeaux attrapa dans son poing. En plus d’être collant maintenant il le prenait pour son chien à le tenir en laisse quitte à l’étrangler comme ça. End fronça encore plus les sourcils et lui donna un coup de coude dans la poitrine pour se détacher. L’autre jumeau profita de ce moment d’inattention à son égard pour se jeter sur l’adolescent aux cheveux noirs et le clouer au sol.
« Ecstasy maaaan. On t’a manqué ? » « On sait. » « On se sentait en manque tout d’un coup, et voir ton beau petit cul s’agiter en rangeant tes bouquins de merde nous a fait nous dresser, si tu vois ce que je veux dire hehe ! »
Un large sourire banane apparaissait sur le visage du rouquin aux yeux mesquins au fur et à mesure qu’il commençait à partir dans ses délires. Il avait l’air content l’animal. Qu’est ce qu’ils avaient aujourd’hui ? Ils étaient en chaleur ? Quoique non, ils étaient toujours en chaleur.
« ………Baisez vous tous les deux, ça sera sans moi. Lâche....lâche ma veste !!! »
Mais non il ne l’écoutait pas, et lui retira à moitié son t-shirt puis défit sa ceinture aussi rapide qu’un bip-bip.
« Et si on jouait à la banana split ? C’est trop bon les bananas split tu trouves pas ? » « Personne peut s’en passer, tout le monde dit qu’on des cuisiniers hors pair, tu feras notre gouteur Endtasy. Comprit ? »
« ………………… Beeeeeh !!! »
Le brun attrapa le jumeau qui le chevauchait par la chemise et le renversa sur le sol, inversant les rôles, prêt à se battre comme une teigne. Et l’autre jumeau sauta sur lui pour attraper sa taille dans ses bras maigres et chétifs et diaboliquement résistants.
Quand…. Il entendit un bruit. Une exclamation de surprise…..il tourna la tête et se demanda s’il n’était pas maudit au moment où il aperçu Angel qui regardait la scène d’un air choqué.
« … »
« Oooh, Britney ! Ça te dérange pas, on se tapait ton copain. » « T’arrives au bon moment, il est déjà en train de bander ♪ » « Il bande beaucoup d’ailleurs… on te le laisse d’accord ? » « HINHINHINHIN !!! »
A ces mots les jumeaux pervers se décollèrent, un sourire de winner sur les lèvres, passant des deux côtés du blondinet puis fuyant aussi vite qu’ils étaient venus, laissant un End à moitié déshabillé sur le sol.
Angel
Sujet: Re: Lovegame { Angeru <3 Jeu 25 Juin - 18:33
TCHAK.
Il l’avait touchée, il l’avait eue, finalement, cette petite insolente, cette petite chose ronde et blanche qui ne cessait de lui échapper, qui courrait vers lui mais qui le doublait sans qu’il n’ait le temps de lui tenir tête. De toutes ses forces, il l’avait rejetée, évidemment, loin, très loin de lui, le plus loin possible. Il espérait que le prochaine, il pourrait la toucher comme ça aussi, avec classe, et toutes les suivantes aussi. Bon, l’une d’elles avait quand même eu la charmante idée de se jeter sur son visage avec la ferme intention de le défigurer… A croire que les balles de baseball avaient une âme propre, parfois, et qu’elles en avait marre de se faire jeter et taper dessus à longueur de journée. Mais Angel avait beau être altruiste et sympathique, il ne fallait pas abuser, il n’était pas encore en train de s’attendrir devant des balles en cuir. Même si on l’imagine fort bien câliner l’objet pour se faire pardonner de l’avoir frappé avec une grosse batte… Ou pas quand même. A la limite, un jour d’ennui, griffonner des petits dessins dessus, oui, ça, c’était plausible. Mais aujourd’hui, il avait réussi à voir la balle arriver vers lui et la frapper exactement au bon moment, et ça suffisait pour lui faire plaisir. On était encore loin du home-run que Dew parvenait à faire à tous les coups ou presque, mais il n’était qu’un débutant après tout, le petit blondinet, il fallait encore un peu d’entraînement avant que ses bras n’atteignent la puissance de ceux du grand brun. Il avait des heures, que dis-je, des années d’entraînement à rattraper pour atteindre son niveau, alors il était pour l’instant suffisant de se dire « ah, j’ai au moins réussi à taper dans la balle, d’habitude elle préfère me passer sous le nez en me narguant intensément *o* »… Les cheveux noués à la va-vite en queue de cheval, il avait atrocement chaud, sous le Soleil qui lui agressait la peau, mais il leva longuement la tête vers le ciel, les yeux fermés, la batte pendante entre ses doigts fatigués, le souffle court, pour s’abreuver de l’énergie que produisait l’astre. Comme s’il était une petite plante et que sa fatigue disparaîtrait juste à rester là en plein milieu du terrain de sport, même si Dew l’appelait au loin pour lui dire qu’ils pourraient bien faire une petite partie de plus ; le séraphin déclina l’offre d’un mouvement de la tête poli. Ils avaient assez ri pour aujourd’hui, assez décompressé des tests, et assez pris le soleil, même si finalement, on n’en avait jamais assez.
Le sourire aux lèvres, triomphant de son petit bonheur de la journée, il avait pris joyeusement sa douche, s’était installé des heures à sa fenêtre, pour faire la sieste, pour attendre que ses cheveux sèchent, juste pour passer le temps, parce qu’il ne savait pas vraiment quoi faire d’autre, parce que quand on est juste heureux de s’être réveillé le matin et que le soleil vous inonde de sa chaleur, il n’y a pas de mal à juste exister. Sans rien faire.
Ah, si, pour que sa journée soit parfaite, il ne manquait plus qu’une chose. C’était plus grand que lui, c’était brun, c’était un petit peu trop porté sur les choses illicites et la Chose en elle-même, et c’était nécessaire pour achever de faire brûler le bonheur dans son petit corps naïf. Il en faut peu pour être heureux, mais rares sont ceux qui savent encore se contenter de peu… Enfin, inutile de se prendre la tête quand il fait beau et que tout va bien. Quelques bonds vers la bibliothèque, il devait y être, il n’y avait personne dans sa chambre et ses livres avaient disparu, il y avait de fortes chances pour que son petit ami se trouve dans le havre de paix rempli d’ouvrages, au fond du couloir, au premier étage…
Tralala jusqu’à la porte de la bibliothèque, oh, y’a personne, ah, j’entends des voix…
« Ecstasy maaaan. On t’a manqué ? » « On sait. » « On se sentait en manque tout d’un coup, et voir ton beau petit cul s’agiter en rangeant tes bouquins de merde nous a fait nous dresser, si tu vois ce que je veux dire hehe ! » End : « ………Baisez vous tous les deux, ça sera sans moi. Lâche....lâche ma veste !!! » « Et si on jouait à la banana split ? C’est trop bon les bananas split tu trouves pas ? » « Personne peut s’en passer, tout le monde dit qu’on des cuisiniers hors pair, tu feras notre gouteur Endtasy. Comprit ? » End : « ………………… Beeeeeh !!! » Angel : ?
Il n’entendait pas tout, il entendait juste quelques voix connues, incapable de discerner ce qui se disait, et il s’approcha de quelques pas, les sourcils légèrement froncés, pour tourner au coin d’une allée, et tomber sur un spectacle particulièrement… imprévu. Voilà, le terme exact : imprévu. Pas choquant, atroce, douloureux ou agaçant, non, juste imprévu.
« Oooh, Britney ! Ça te dérange pas, on se tapait ton copain. » « T’arrives au bon moment, il est déjà en train de bander ♪ » « Il bande beaucoup d’ailleurs… on te le laisse d’accord ? » « HINHINHINHIN !!! »
Et ils avaient disparu. Telles deux teignes, ils avaient eu tôt fait de disparaître de l’espace vital d’Angel, il n’avait même pas eu le temps de réagir. Tant mieux pour eux, remarque.
Ca faisait longtemps que le blond n’avait pas ressenti cette sensation. Dévorante, dangereuse. Elle était d’autant plus intense qu’il avait passé une bonne journée et que ça l’agaçait plus que tout d’avoir besoin de voir sa bonne humeur gâchée aussi sèchement par une scène qu’il n’avait pas la moindre envie de visionner. En l’espace d’un clin d’œil, son air innocent et joyeux avait disparu de son visage juvénile, remplacé par un regard noir qu’il détestait arborer, mais dès que l’immonde sensation appelée Jalousie venait s’insinuer dans ses veines, il n’arrivait plus à la retenir, il ne pouvait plus rien exprimer d’autre. Il aurait pu attendre des explications, évidemment, son caractère aurait du le faire sourire timidement, un peu gêné, et demander à End pourquoi il se trouvait dans cette situation. Parce qu’il lui faisait aveuglément confiance et qu’il ne voyait pas vraiment pourquoi le brun se serait délibérément mis dans cette position avec ces deux créatures rousses… Mais on ne contrôle pas la colère. Surtout quand on évite ce vice aussi longtemps, quand elle se dévoile au grand jour, elle risque d’être plus dangereuse encore. Comme une mine sur laquelle on a posé le pied, qui explose brutalement quand on se décide finalement à relâcher la pression sur le bouton et affronter la mort.
Angel détestait passer en mode Berserk, parce qu’il finissait toujours par regretter ce qu’il faisait après. Ne te laisse jamais conduire par la rage, aurait dit son père, un sage homme. Mais si on pouvait suivre tous les préceptes de ce genre, la perfection existerait. Ce qui n’était pas le cas.
Il avait les poings serrés, il avait les yeux assassins, le petit blond debout devant End.
Angel: « J'arrive au mauvais moment, peut-être ? Je ne voulais pas interrompre votre petit jeu, tu m'en vois désolé...»
Sauf qu'il n'était pas désolé du tout. Et que sa voix n'avait rien, absolument rien, de sympathique. La moindre phrase de travers et il n'était plus maître de ses mouvements.
Mind your words, Erwan Hydride.
Dernière édition par Angel le Sam 6 Fév - 15:46, édité 1 fois
Sujet: Re: Lovegame { Angeru <3 Ven 26 Juin - 21:24
L'envie d'envoyer exécrables jumeaux en enfer était puissante. Pourquoi, mais pourquoi fallait il toujours que le sort s’acharne contre eux ? Il n’essayait même plus de compter les fois où on les avait empêchés d’accomplir ce qu’un couple se doit de faire… c’était toujours question de chieurs qui venaient les déranger. Owi, il s’en souvenait de la fois où il avait dû dormir collé contre Angel alors que Lolly dormait dans le lit voisin. Abstinence ou traumatisme d’enfant, à choisir. Et puis ce n’était pas seulement pour l’acte, c’était pour eux tout court. Elegance veillait toujours à mettre son grain de sable, ou son sac de sable. Oui, elle rôdait, elle contrôlait tout, des appareils électroniques aux personnes elle mêmes. Elle voulait briser le couple EndAngel, sournoise et vile à chercher par tous les moyens à les anéantir. Qu’est ce qu’il y avait d’autre ? Tous les gens qui leur disaient qu’une union entre un Chocolat Ranger et un Dark Nightmare était tout simplement impossible, car il leur faudrait choisir. C’était une bonne blague. Que s’imaginaient-ils ? Qu’ils allaient suivre leurs chefs aveuglement pour le faire passer avant toute chose ? Certains orphelins étaient d’un égocentrisme affligeant. C’était comme l’autre…Kay là, il Osait toucher Angel, en prétextant vengeance envers Lazy ou il ne savait quoi. Oui, il s’était hasardé à lui faire des attouchements, d’ailleurs il avait payé pour ce crime, cet affront, cette hérésie. C’était toujours ces gens qui croyaient que tout leur était permis. Que Angel restait un uke, donc qu’on pouvait lui faire ce qu’on voulait. Owi, yaoi : où « don’t » veut dire « fuck me harder ». Merde à la fin. Il fallait vraiment que son passé de libertin le rattrape encore et toujours ? La fidélité personne ne connaissait ? Bon, en tout cas cette fois ci il ne s’agissait pas d’Angel mais bien de lui. Et c’était…comment dire ? Plus grave ? Non, moins crédible.
Il savait bien que le blondinet lui faisait confiance. Lui aussi il lui faisait confiance en fait, même s’il surveillant bien tous les mecs qui s’approchaient à moins de deux mètres à la ronde. Pas question de partager. Bon c’était beau, ils se faisaient confiance mutuellement. Mais… surprendre End dans cette position relevait d’autre chose que de la confiance. Ca demandait de la stupidité, de la gentillesse aveugle, de la niaiserie pure. Et on a beau croire, Angel n’était pas le stéréotype du uke niais qui pleure si son mec le quitte sans trop se poser de question. Et qui jette des regards pleins d’étoiles quand il regarde un dessin animé avec des mecs virils, et qui pleure dés qu’il voit un poussin perdu dans la nature. Bon j’exagère. Toujours est il que le EndAngel ce n’est pas ce que vous croyez, ce n’est pas de la crème fondu intense sans être du angst complet bien sûr. Parce que certains dont je ne citerai pas le nom ont osé dire que c’était de la niaiserie intégrale.
Le sort, tous, tous, non… personne ne comprenait réellement. Une envie solide de se plaindre contre le coup du sort qui se moquait visiblement de lui prit End deux secondes après qu’il se soit aperçu qu’Angel avait assisté à la scène explicite qui s’était déroulée sous ses yeux. Au moment où il avait croisé son regard – qui lui avait semblé rouge sur le coup- il avait ressenti une sorte de lassitude profonde de la vie. Allait-il falloir qu’il se justifie alors qu’il n’avait rien fait ? BON, toutes les apparences étaient contre lui. Et c’était ce qui l’énervait. C’était difficile à le croire maintenant. Saletés de jumeaux, c’était sûr : ils savaient qu’Angel se dirigeait vers la bibliothèque, sinon ils ne se seraient pas jetés sur lui sans aucun public. Oui… c’était diablement silencieux cette bibliothèque…… on entendrait une mouche… ou un Near. On ne percevait même plus le rire frais de Nikolaï qui devait sûrement être allé faire des cochoncetés avec Kythin, un grand beau mec aux cheveux bruns gominés, les yeux rouges, baraqué, bref tout ce qu’il faut pour bien dormir la nuit. Blague à part. C’était un silence de mort depuis que les jumeaux étaient partis tels deux diables rentrant de nouveau dans leurs boites. Ils avaient ce pouvoir : animer par leur présence et laisser le monde sans voix ou dans la discorde la plus totale quand ils partaient. C’était un don reçu du diable. Et End se retourne lentement pour s’asseoir sur le sol parce que là il avait été carrément à quatre pattes le dos cambré. Impossible de faire pire niveau « regarde moi Angel, je vais me faire sauter ». Ce faisant il ne remit même pas son t-shirt correctement, il ne reboucla pas non plus sa ceinture…ça avait dû passer pour de la provocation contre le petit blond tiens. Non, en fait il était trop occupé à attendre faiblement comment l’autre allait réagir. En sentait un peu de peur sur son visage. Quand…. Angel passait en mode Berserk il ne fallait mieux pas être dans les parages. Voyons…c’était quand la dernière fois qu’il avait pété les plombs comme ça ? Ah oui…quand Gigi et End s’étaient battus jusqu’au sang… parce que le rouquin l’avait embrassé Angel, et oui. Alors, ce n’était pas lui qui le trompait c’était bien Angel. Il lui renverrait cet évènement à la figure tiens. Bon l’adolescent savait parfaitement que c’avait été un incident, n’empêche qu’il n’était toujours pas totalement rassuré à l’égard du binoclard. Hahaha !! (bon là c’était carrément plus grave vu la position dans laquelle l’Ange l’avait trouvé mais quand même, lui c’était pas sa faute, il devait pouvoir le comprendre par lui-même…)
Quand enfin il ouvrit la bouche, les craintes du brun ne firent que se confirmer. Sa voix respirait la haine et l’ironie et End en haussa les sourcils de surprise, les lèvres entrouvertes, une espèce de sourire nerveux en coin qui ressemblait plus à une grimace qu’à autre chose, lui, les mains appuyé sur le sol, les jambes un peu repliées comme pour se protéger. Oui. Il était version Angel as if I were to die. On pouvait commencer à construire les futures cercueils.
« J'arrive au mauvais moment, peut-être ? Je ne voulais pas interrompre votre petit jeu, tu m'en vois désolé...»
Et voilà. C’était clair qu’il n’avait pas du tout, mais pas du tout prit ça pour une blague de la part des jumeaux. Il devait bien savoir que Ghost & Willow faisaient partie de ses anciens amants tiens…………ça le blasait un peu maintenant qu’il y repensait d’ailleurs. Il eu un léger mouvement de recul, alors que le regard du séraphin lui lançait des éclairs de reproche. Et lui en plus il soutenait ce regard. Ou comment trouver un joli nom au suicide.
« Oui on peut le dire que t’arrives au mauvais moment. »
…
Grosse grosse erreur Erwan Hydride. Encore une fois il avait parlé sans réfléchir. Quoique NON, c’était vrai qu’Angel arrivait au mauvais moment. Restait plus qu’à espérer que l’angelot jaloux ne prenne pas ça comme « Ah ouais Angel t’arrives au mauvais moment, tu pouvais pas arriver une demi heure plus tard, j’me serais amusé un peu au moins ». C’était fini de lui. Forcément, on les connaissait les gaffes de mister gothic. Il se demanda vagument combien de minutes il lui restait puis cligna des yeux avant de sourire stupidement et se reculer encore un peu. Forcément il n’y avait personne pour lui venir en aide. Quoique non, il n’en avait pas très envie.
« Ah non ! C’est pas ce que tu crois ! »
Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?
Et puis merde, pourquoi fallait il que ça lui arrive à lui ?
Angel
Sujet: Re: Lovegame { Angeru <3 Sam 27 Juin - 18:38
Pour obtenir un Angel super saiyen à la bonne cuisson, il suffisait à la fois de peu et de beaucoup, ce qui rendait la chose difficile à obtenir en général. La plupart du temps il savait garder son sang-froid et sa réserve, et surtout relativiser, se dire qu’il était inutile d’en faire trop et que se mettre en colère n’arrangeait jamais rien. Ca ne faisait que mettre de l’huile sur un feu qui parfois, plus souvent que l’on ne le pensait, était inexistant à la base. Mais dans un monde comme le notre, se mettre en colère était une chose on ne peut plus facile à faire. Il suffisait d’un rien. Il suffisait d’un fait, d’une situation, d’un amas de pensées brouillées et mélangées et montées en mayonnaise, pour en arriver en quelques millisecondes à peine à ressentir la rage prendre le contrôle de vos sens. Et d’ailleurs, quel être humain normal ne se mettrait pas en rogne de voir son amoureux pris en sandwich entre deux types pas foncièrement moches et pas foncièrement pudiques, et qui en plus comptaient parmi ses anciennes conquêtes ? Le blond n’avait pas la moindre patience d’attendre que le brun lui donne des excuses, ni l’envie de se dire que ce n’était qu’un accident pas très grave. D’une parce que d’une, si vraiment le brun n’avait pas eu le moiiindre soupçon, même tout petit, d’être là où il était, il aurait parfaitement pu cogner l’un des deux ou se défendre, plutôt que de jouer le petit uke crétin qui fait genre qu’il veut pas alors qu’en fait il veut carrément bien. Don’t, fuck me harder, n’est-ce pas ? Et dieu savait qu’End était particulièrement adorable dans ce rôle. Ouais sauf que là, y’avait qu’Angel qui avait le droit de le voir dans cette situation. Les autres, ils pouvaient tous aller mourir dans d’atroces souffrances, que le blond n’aurait pas pitié d’eux s’ils avaient osé toucher à End. En l’occurrence, ce n’était pas que contre les jumeaux qu’il était en colère. De deux, il avait beau faire confiance à son petit ami, ça ne voulait pas dire qu’il était complètement stupide, aveugle, et flottant sur un petit nuage rose bonbon en se disant qu’un garçon en pleine adolescence qui avait l’habitude de coucher un peu partout et de se droguer allait soudainement devenir un petit ange juste parce qu’il lui avait demandé. Naïf, ouais, jusqu’à une certaine limite quand même… Alors il n’était pas déplacé de sa part, que dans sa mauvaise humeur soudaine, il se sente trahi, parce qu’au fond, une de ses plus grandes craintes était que le brun ne soit pas totalement satisfait que par lui. Oui car finalement, une seule personne pouvait-elle combler les besoins d’un habitué de plusieurs lits ? Oh, il faisait de son mieux pour lui plaire, mais il n’était pas stupide au point de se croire parfait, que ce soit dans le domaine social ou sexuel, par rapport aux attentes d‘End. En temps normal, il n’y pensait pas, il se contentait d’exister et d’être heureux, mais tomber sur ce genre de scène faisait remonter toutes ses craintes enfouies et brûlantes à la surface.
Il l’aimait trop pour le partager. Mais il l’aimait trop pour vouloir l’empêcher de vivre ses envies. Oui mais parfois, il fallait savoir mettre des limites pour prouver son amour. Etre laxiste avec lui ne serait pas lui montrer à quel point il tenait à lui, ce serait du suicide et ce serait le laisser à la merci de tous les mécréants de cet orphelinat qui avaient déjà trop profité de son corps.
Et s’il n’y avait qu’Elegance la vile pour être contre le EndAngel, encore, malgré son grand pouvoir sur toute chose participant à ce couple, elle était loin d’être assez puissante, même armée de Weegee, pour ruiner leur relation. La seule chose qui pourrait réellement mettre un terme à leur idylle… Ce serait une attitude bornée et stupide d’un des deux protagonistes de l’histoire. Genre, Angel qui surprenait une scène comme ça et qui ne le pardonnait pas. Mais il n’était pas assez crétin pour ça, et même si un jour End le trompait sérieusement, il aurait le cœur brisé, mais il était hors de question d’abandonner End à quelqu’un d’autre. Le brun pourrait le tuer qu’il n’arriverait pas à lui en vouloir sur le long terme. Mais sur le moment… Il détestait donner sa confiance et la voir trompée. Il détestait voir End dans ce genre de positions avec quelqu’un d’autre. Il détestait être jaloux et il se détestait de ne pas s’être simplement mis à rire en disant que ces jumeaux étaient vraiment des cas sociaux désespérés en manque et qu’il fallait les pardonner d’être aussi cons. Enfin, non, il n’aurait pas dit ça comme ça. Ca c’était ce qu’il était en train de penser actuellement, le sang bouillant dans ses veines. Saloperie de clones sans cervelle, et abruti d’End incapable de résister sérieusement. Et après c’était Angel le petit uke fragile ? Come on.
Et il le tuait du regard. Et End le soutenait, son regard, au lieu de faire preuve d’un peu d’humilité qui aurait suffi à l’attendrir tout de suite. A croire que soit il ne le connaissait pas, ce qui était peu probable, soit il l’avait presque fait exprès. Ce qui, connaissant ce charmant brun insolent, était fort probable. Mais le blond n’avait pas pris cette possibilité en considération, et entendre End faire preuve d’une telle impudence était insupportable. Impossible de ne pas prendre ça comme de la provocation. Qu’avait-il fait de mal pour qu’End ait envie d’aller s’amuser avec ces petits moins que rien ? Bah, peu importe. C’était End qui était en tort. Le blond continua de le fixer, même quand le brun tenta, trop tard, d’essayer de lui dire que ce n’était pas ce qu’il croyait. Peut-être bien. Peu importait. Il avait réussi l’impossible, mettre Angel dans ces colères saugrenues et imprévisibles qui le rendaient sombre et possessif, il n’avait plus qu’à assumer. En quelques pas, il était près d’End, tout près d’End, à le scruter de son regard bleu et de mauvais poil.
Angel : « Non évidemment, ce n’est pas ce que je crois ! Que veux-tu que ce soit ? Simplement tes ex qui reviennent parce que tu leur manques trop, mais à part ça, ce n’est pas grave, hein ? J’aurai peut-être du passer plus tard ?! »
Il fit reculer le brun jusqu’à un des rayons de livres, ses mèches blondes flottant agressivement autour de son joli visage presque méconnaissable. Oh, il ne devait pas faire vraiment peur physiquement, il restait petit et blond. Mais comme toute chose imprévisible qui a une saute d‘humeur lunatique, il valait mieux se méfier. Surtout quand il parlait avec ce ton à l’inverse total de son lui habituel. Il s’en voudrait plus tard d’avoir réagi de cette façon si peu habituelle, d’avoir dit des choses bizarres, mais tout le monde savait que sous la colère, on disait des choses qu’on regrettait parfois. Et comme Angel n’était que rarement en rogne, quand il l’était, il était carrément pas normal. Enfin, dans la forme. Pas dans le fond.
Angel : « Malheureusement pour toi, même si ça fait des semaines que tu fantasmes sur le fait d’être pris en sandwich entre ces deux débiles, tu sembles avoir oublié un détail. »
Il plaqua soudainement ses mains sur les côtés du brun contre l’étal de livres, et leva les yeux vers lui, on ne peut plus sérieux, et pas agréable le moins du monde.
Angel : « Tu es à moi. »
Dernière édition par Angel le Sam 6 Fév - 15:44, édité 1 fois
End n’avait que très rarement vu Angel en colère. A vrai dire il n’aimait pas ça, ce qui est logique, on n’aime pas voir son petit ami en colère, surtout quand on s’appelle End et qu’on est un seme. Parce que ça devient sexy un homme qui s’énerve, de voir une rage sauvage le prendre jusqu’au cou et au cœur pour déformer son visage ténébreux en une sorte de folie retenue. Oui, la colère était signe de force, et donc de virilité. On mentirait si on disait qu’Angel voulait que son brun soit calme et apaisé 24h/24, pire ça en deviendrai presque lassant. End aurait toujours son côté blasé de la vie, emo à ses heures perdues, à se remémorer tous ses petits malheurs. Non, au moins ça montrait qu’il était bien vivant : sa colère, sa fureur de vouloir s’en sortir, elles se combinaient avec une certaine forme de passion. Oh ça oui que End se mettait souvent en colère, très souvent d’ailleurs, bien que le blond ai tendance à l’apaiser et à la réfréner bien entendu. Mais une fois que le feu est embrasé on ne peut plus l’arrêter. Et pourquoi se mettait-il en colère la plupart du temps ? Parce qu’une tierce personne aurait osé faire du mal à Angel, parce que l’hypocrisie chronique de certains et plus particulièrement de Lazy l’exaspérait au plus haut point, mais oui, quitte à se reprendre une tarte dans la figure, qu’il puisse dire au moins ce qu’il pense, même s’il fallait se mettre en colère, blesser des gens, puis peut être ensuite le regretter. Voilà. Un homme sincère qui veut régler les emmerdes, qui ne peut contenir sa frénésie, qui a son avis, son indignation et qui déborde de ce sentiment puissant qu’est la fièvre… qui lui permettrait sans aucune hésitation d’accomplir les choses les plus folles et les plus osées c’est plus que viril ça mes amis. La colère est une magnifique tempête dangereuse qui poignarde tout sur son passage.
Mais le problème c’était que dans le cas présent ce n’était pas le méchant seme qui était vénère, mais le gentil uke. Quoi, tout le monde a le droit de se mettre en colère, même le plus pacifiste des hommes. Ça changeait tant de d’habitude. Angel… il n’y avait plus rien du gentil séraphin, son éternel sourire avait totalement disparu de son visage, (pas si éternel que ça) ou s’était transformé en une espèce de rictus totalement malveillant. Ses jolis sourcils blonds étaient froncés, des plis de peau entre leurs extrémités, End cru également voir une lueur rouge dans ses yeux au moment où il finit sa phrase. Ah, il était toujours diablement beau (diablement était le bon mot pour le coup) mais il se dégageait une aura mauvaise de lui. Ce qui était totalement inhabituel bien entendu, et certainement pas sympathique. Il se sentait petit et faible, et même vulnérable. Pas physiquement bien entendu, quoi qu’Angel fasse (même qu’il devienne haltérophile) son petit ami serait toujours plus fort que lui, et il arriverait toujours à le maitriser d’ailleurs. Il le tape pas hein ! Il est pas comme ça. (Et peut être Angel était il la seule personne qu’il n’avait jamais tapé…restait à voir…). Mais psychologiquement c’était une tout autre histoire. End se sentait petit, en ce moment même, oui petit, de toute façon il ne s’était jamais senti supérieur à Angel, très loin de là, au contraire d’ailleurs… mais là… il venait de faire une connerie… comme un enfant qui a peur de se faire gronder par sa maman parce qu’il vient de casser son vase préféré. Oui, Angel était la maman d’End. Une petite partie de lui le considérait ainsi, ça devait arriver souvent dans cet orphelinat vu le nombre qui avaient perdu leur mère (si ce n’est pas la totalité)… sauf qu’Angel lui ne se suiciderait jamais, il ne le laissera pas. Voilà, End venait de faire une bêtise, et même s’il n’était pas responsable et que tout se portait à défaut contre lui il se sentait fautif… le coupable idéal en quelque sorte, un coupable qui est parfaitement capable d’aller retrouver ses anciens amants comme il l’a fait tant de fois. Comme s’il avait un casier judiciaire du sexe bien trop peu vierge pour qu’on le croie quand il disait que c’était les putains de jumeaux qui s’étaient jetés sur lui. Okay, Angel lui faisait confiance maintenant (et encore… ?) … Peut être que c’étaient des craintes qu’il cachait le petit blond. Ah merde, il s’en voulait. Il le regardait, scrutant ses moindres mouvements pour improviser le plus vite possible au cas où…
En même temps Angel ne devait pas être totalement convaincu que son mec venait de le tromper… sinon c’aurait peut être été encore plus violent et tragique. Merde, il pensait vraiment qu’End pouvait lui faire ça ? Il ne l’avait pas assez rassuré ? Il ne lui prouvait pas assez qu’il l’aimait et que les autres étaient invisibles par rapport à lui ? Qu’il ne désirait que sa personne, son âme, son cœur, son corps et seulement les siens ? Il aurait pu le crier à tout le monde pour qu’enfin on les laisse tranquilles. Le pire c’était ce qu’il faisait et tout le monde se moquait de lui : l’animal sauvage rentre à la niche comme un gentil caniche ? On ne peut pas changer ce qu’on est dans la jungle de WH, une fois que t’es rentré dans la case débauché tu y restes. Comme s’il y avait un proxénète qui veillait sur toi en s’assurant que tu ailles bien voir tout le monde parce qu’il te mérite toi qui baise comme un dieu et qui est con à en mourir. A vrai dire… c’est vrai qu’End avait aimé ça, dire le contraire serait hypocrisie et naïveté, mais c’était une joie superficielle qui n’existait qu’en surface, qui maintenait la bonne humeur quelques secondes avant de t’enfoncer encore bien plus profond, pour te faire souffrir…Angel avait pas vu que depuis qu’il sortait avec lui il était heureux ? S’il ne l’avait pas vu c’était qu’il était aveugle. Alors qu’il arrête de s’inquiéter.
Faire confiance… ça ne devait pas être facile… surtout avec End qui était une créature qui ne se laissait pas facilement attraper et faire. Un minimum civilisé mais un maximum libre pour accepter quelconque muselière sauf s’il l’avait voulue. Angel… il avait vécu joyeusement pour être ensuite placé en famille d’accueil, à ce qu’End en avait comprit c’était une bande de crevards qu’il avait eu envie d’assassiner au moment où il su que leur existence avait blessé son Ange à lui. Depuis le blondinet avait des sautes d’humeur parfois un peu violentes comme celle-ci. Il ne pouvait décemment pas lui demander d’être joyeux tout le temps, ça devait être dur avec pareil petit ami d’ailleurs.
Donc il n’aimait pas le voir en colère, ça lui rappelait qu’Angel avait eu un passé difficile (comme lui et tous les autres de l’orphelinat mais et alors ? On ne va pas ignorer une souffrance sous prétexte qu’il faut en passer par là comme tout le monde) pourtant…. Et pourtant il y avait une sorte de tension dans l’air, lourde certes, angoissante peut être mais aussi terriblement excitante. Il devait être un peu maso sur les bords. C’était justement parce qu’il se demandait ce que cette scène pourrait donner qu’il soutenait le regard du chérubin, et de toute façon c’est très dur de lire quelconque sentiment dans les yeux d’End, bon bref. Après tout la vie était faite de disputes, pour mieux se réconcilier après peut être. Mais ce n’était pas la seule raison qui faisait que le gothique restait là à regarder Angel, ça lui faisait d’une plaisir qu’il soit jaloux comme ça malgré tout (putain les meufs qui sourient quand leur mec ramènent leurs maitresses à la maison) et de deux il aimait le danger. Suicidaire oui sûrement mais casse cou très certainement. Le danger…il engendrait cette adrénaline qui donnait des frissons, entrainant la diffusion d’hormone dans le corps qui causait la mise en alerte plus sensible de tous les points de son corps, comme un poison qu’on essaie de goûter sans regarder la limite à ne pas franchir pour ne pas y succomber totalement. Et là ça devait être sur la limite, End et Angel sur un fil du funambule l’un devant l’autre à se regarder en essayant de savoir respectivement à quoi pensait l’autre. Oui, il aimait le danger, ça le perdrait.
L’Irlandais s’approcha. Alors que l’autre jeune homme reculait rapidement jusqu’à être calé contre un mur, entre des rayons de la bibliothèque, d’un côté médecine de l’autre crime.
« Non évidemment, ce n’est pas ce que je crois ! Que veux-tu que ce soit ? Simplement tes ex qui reviennent parce que tu leur manques trop, mais à part ça, ce n’est pas grave, hein ? J’aurai peut-être du passer plus tard ?! »
Il ne répondit que par un sourire étrange, ça c’est sûr qu’il aurait du passer plus tard, pourquoi fallait il qu’une telle coïncidence lui tombe dessus ? Il aurait pu éclater la gueule des jumeaux et faire croire à un fratricide.
Lui il reculait encore, assis par terre, s’aidant de ses mains aux poignets entourés de bracelets de force, et encore sans se protéger le corps, à la merci de l’Ange déchu.
« Malheureusement pour toi, même si ça fait des semaines que tu fantasmes sur le fait d’être pris en sandwich entre ces deux débiles, tu sembles avoir oublié un détail. »
Et là plusieurs choses se passa, End pensa que c’était absolu affreux de se faire violer par Ghost & Willow, sur ce point là il avait assez donné, analyser l’ironie prononcé dans la phrase du blondinet, se demanda s’il aimait les sandwichs et fit des yeux ronds quand le visage d’Angel apparu soudainement à quelques centimètres du sien, et en plus de ça il était coincé par les bras chétifs qui faisaient office de barrière. Ça lui fit l’effet d’une explosion de chaleur dans les entrailles, et elle s’avéra brulante quand il entendit la fin… « tu es à moi. ».
Comment expliquer ce qu’il ressentait à ce moment là ? Peut être de la crainte, mais pas réellement fondée… car ce n’était pas des jumeaux crétins qui allaient les séparer comme ça. Ni les craintes dénuées de sens d’Angel d’ailleurs. Il se sentait… si c’était quelqu’un d’autre qui lui avait dit cette dernière phrase le brun serait sans doute rentré dans une colère noire : il n’était à personne, il ne devait rien à personne, il était libre comme l’air (bon ça c’est ce qu’il voulait, il savait bien qu’à cause de la putain de drogue de Lazy il était enchainé pour un bout de temps, ce qu’il exécrait par-dessus tout), il était seul. … Et là… que ça soit Angel qui le dise c’était divin. Ça lui faisait agréablement plaisir autant que ça faisait bouillir le sang dans ses veines, ce qui le rendait fou, à lui faire tourner la tête d’ivresse. Okay, c’était peut être pas le moment vu qu’Angel était en colère mais il ne pouvait pas empêcher ce sentiment puissant de croitre dans sa poitrine qui s’abaissait et se relevait rapidement. Il avait les yeux baissés sur le visage vénère d’Aaron. Il était beau. Le poison était proche.
« Tu peux me le prouver ? »
Que je suis à toi, que je n’appartiens à personne d’autre, entièrement à toi tout seul, que tu me fais tourner en boucle comme un disque autour de toi sans que je ne désire rien d’autre ?
A sa place il aurait été absolument hors de lui après tout.
C’était une insolence chronique de sa part cette dernière phrase, le brun l’avait d’ailleurs dit sur un ton faussement étonné et de défi. Il fallait vraiment aimer jongler avec le feu pour vouloir continuer à sortir de ses gongs Angel alors qu’il était en rogne.
Il baissa ses yeux ténébreux à moitié caché sous ses mèches ébène et murmura d’un ton toujours plus provocant ...quoiqu'un poil énervé sur les bords.
End avait plusieurs mauvaises habitudes. D’abord, la drogue, et tout ce qui allait avec. Ensuite, sa mauvaise humeur et son irritabilité. Mais tout ça, ce n’était pas important, et l’adolescent blond qui avait jeté son dévolu sur lui l’aimait aussi pour toutes ces choses, sans lesquelles ils ne s’entendraient peut-être pas si bien. Non, la plus mauvaise des habitude qu’il avait, et qui à cet instant s’avérait particulièrement déplacée et chiante, était différente de tout ça. Sa plus mauvaise habitude, c’était d’être sexy.
Faire preuve d’une telle provocation devant la colère rare et puissante d’Aaron Diamond n’était pas suicidaire, c’était pire. Mais simplement parce qu’il était lui, il pouvait se le permettre, et il le savait. Insolent, et bien trop sûr de lui. Certes, le blond n’allait évidemment pas lui faire du mal. Le blesser physiquement et même mentalement serait profondément au-dessus de ses moyens et il était fort probable qu’il ne puisse jamais se le pardonner. Alors comment pouvait-il être impressionnant le moins du monde face à un adolescent blasé qui ne craignait même pas la mort ? Comment rabaisser le caquet d’un garçon pareil ? La provocation des paroles fondantes d’End coulait dans ses veines comme un poison qui accentuerait sa colère qui aurait du s’évanouir de longues minutes auparavant, et l’ange était trop perdu dans son inquiétude rageuse et sa possessivité soudain explicite pour réfléchir et pour raisonner normalement. End se moquait-il de lui, était-il tellement persuadé que le blond ne le partagerait pour rien au monde qu’il en profitait ? Lui aussi, lui aussi le prenait-il pour un imbécile trop facilement attaché à un autre ? En temps normal, Angel n’aurait jamais même émis la possibilité d’une chose pareille. Jamais. Mais sous le coup de la perfide jalousie, même le plus sain des hommes pouvait imaginer des choses qui lui laminaient les entrailles de douleur rien qu’à l’idée qu’elles puissent être vraies.
Il tenait End enfermé, et pourtant il avait l’impression soudaine qu’à trop vouloir le protéger et le garder pour lui, il serait capable de le retenir si fort qu’il l’étoufferait. Il se faisait peur. Comment pouvait-il cacher ce genre de sentiments enfouis en lui derrière un sourire joyeux tout le reste du temps ? Lorsqu’il était en colère, il lui semblait que son caractère habituel n’était que faiblesse et candeur, et ça l’énervait de plus belle. Pourtant, il avait tort, et il se portait à merveille le reste du temps. Il regrettait juste d’avoir la faiblesse de se mettre en colère si vite pour si peu parfois.
Et ce regard… ce regard sombre plongé dans ses iris bleus qui flamboyaient de rage. Ces lèvres qui remuaient par pure insolence.
Il n’aurait pas pensé qu’un jour il serait celui qui tirerait End loin de ses anciennes conquêtes en espérant fort, le soir au fond de ses draps, parfois, que le brun ne changerait pas d’avis et ne se lasse pas de lui. Il ne manquait pas de confiance en lui, mais il connaissait le cours classique des choses. « Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis ». Et Dieu savait que ça pouvait lui arriver à lui autant qu’à un autre. Il se rappelait l’époque où il croyait encore au genre humain dans son intégralité, quand il pensait que Lazy était l’homme parfait, et qu’il restait parfois plusieurs longues minutes béat après que le perfide beau garçon lui ait adressé la parole. L’époque où il croyait sincèrement que ce jeune homme avait des sentiments pour lui. Ce qu’il avait pu être naïf. Ca l’énervait encore plus, tiens. Et End qui était à côté, et lui qui n’avait rien vu venir.
Il se rappela soudain cette fois-là dans la bibliothèque, quand justement il était perdu dans ses pensées, un sourire niais sur les lèvres, et qu’End était venu le couper dans ses réflexions, pour lui dire presque sur un air de reproche qu’il devait penser à Lazy, et qu’il aurait du avoir l’impression de se faire manipuler aussi. Le séraphin se demandait pourquoi il n’avait pas compris tout de suite la raison de ces mots blessants, croyant très stupidement, oui, que peut-être End aurait voulu garder Lazy pour lui tout seul…
End : « Tche. En gros t'as pas l'impression de t'être fait avoir toi aussi? » Angel : « ... Je... Pourquoi aussi?... » End : « Parce que... parce que Lazy est un enculé de première qui profite des gens pour son propre plaisir ou intérêt personnel... » Angel : « Je sais... J'avais nié l'évidence pendant un temps, mais.. même si j'ai compris la vérité.. je.. » End : « .... non mais je te dis ça, mais je te dis de plus t'approcher de lui surtout. » Angel : « Hm... Tu... fais partie de.. ses conquêtes?.. Et tu veux pas partager?.. » End : « QUOI? NON, NON, certainement pas .... CA.. ! Ca serait plutôt toi que je... »
Il avait rosi, c’était adorable, vraiment. Et Angel qui persistait à ne pas se rendre compte que cette conversation ne faisait que faire apparaître ce qu’il ressentait vraiment au grand jour, petit à petit.
End : « Parce que je ne veux pas qu'il te touche c'est tout, putain. »
Sans doute que ces quelques mots avaient fait fondre tout ce qui pouvait ressembler à un doute dans le cœur de l’adolescent blond, à l’époque. Et End à ce moment-là ressentait très certainement ce qu’Angel ressentait à cet instant dans cette même bibliothèque. On ne possède jamais quelqu’un. On ne peut qu’espérer longuement que notre âme sœur se refuse à toutes les tentations du monde. Le séraphin lui faisait confiance. Aveuglément, presque. Mais se faire carotter deux fois de suite serait trop dur pour son petit cœur encore juvénile.
End : « Tu peux me le prouver ? » Angel : « Tais-toi. »
You little devil. You’re driving me crazy.
Le blond soutint son regard, loin d’être effrayé par cette charmante expression ténébreuse, et se plaqua contre lui dans un froissement de tissus, laissant ses mèches blondes s‘étaler sur le torse du brun et leurs lèvres se frôler.
End : « Ou je te le montre maintenant ? » Angel : « Je ne suis pas obligé de te croire, peut-être que tu me mens… Mais moi, oui, je peux te le prouver. Ici, et maintenant. »
Au diable le fait qu’ils soient en plein dans la bibliothèque. S’il fallait la colère pour lui donner l’impulsion nécessaire pour montrer à End que tous les autres seraient ennuyeux par rapport à lui, alors tant pis. Prenons le risque. Ses mains se firent baladeuses, glissant le long du torse du brun, pour oser s’approcher sans pudeur de son entrejambe sur laquelle il appuya légèrement, sans éloigner ses lèvres de la bouche d’End, avant de cueillir ses lèvres avec la fougue de celui qui n'échangerait sa place pour rien au monde.
I’m on a mission, and it involves some heavy touchin’.
Dernière édition par Angel le Sam 6 Fév - 15:44, édité 1 fois
Vraiment adorable. C’était la définition d’Angel mode berserk. End n’était pas plus intimidé par la chose blonde qu’il en avait peur, de ce côté-là le séraphin avait manqué son coup. Il le regardait, de ses yeux qui lui lançaient des provocations directes, qui ne serviraient qu’à l’énerver un peu plus, eh oui c’était un jeu : jusqu’à quel point il pouvait le faire sortir de ses gonds, rien que pour lui, rien que parce qu’Angel n’aimerait pas voir son petit ami posséder par quelqu’un d’autre. Il le testait ? Probablement d’un certain côté, d’un bon gros côté d’ailleurs. Et en plus il n’allait pas s’embarrasser d’explications inutiles qu’il n’arriverait qu’à bafouer, tout d’abord c’aurait parut ridiculement incrédule, il l’avait quand même surprit en position peu singulière, en collaboration horizontale qu’il semblait lui-même avoir provoqué, et même que les jumeaux avaient réussi à déboucler sa ceinture, en un tour d’habiles mains. A croire qu’ils avaient fait ça toute leur vie. Bref, il n’avait aucune excuse, et c’était tellement plus amusant que ça se passe de cette manière. Résumons une autre fin possible qui se serait sans doute passée avec des gens disons normaux : « Non, mais Angel crois moi, ce n’est pas de ma faute, je n’ai jamais voulu te faire souffrir » « orduuure » « non mon amour, ne me quitte paaaas » « tu m’as fait tant de mal, après toutes ces années ! Je croyais en toi ! » « Mes sentiments pour toi n’ont pas changé, Aaroooon » « noooon je ne veux plus rien entendre » euh bref c’était à en vomir, et d’ailleurs, ça serait se placer en position de faiblesse voyons. Qui dominait dans le couple, hm ? hm ? hm ? Qui était le seme ? hm ? hm ? Qui était le plus viril, le plus musclé, le plus masculin, le plus poilu ? End bien sûr. Il n’allait pas se faire dominer par la femmelette ici présente. Ce n’est pas méchant de dire ça, c’est vrai. Et le brun n’allait pas dire que ça ne lui plaisait pas cette façon d’être, enfin bref. C’était un jeu après tout. Et Ghost et Willow n’avaient, tout du moins dans cette affaire servi de petits jouets. Des espèces d’obstacles imaginaires en quelque sorte.
Une moue faussement effrayée vint se scotcher au visage du brun, encore une invitation à la crise de nerf qu’il lui lançait délibérément. A vrai dire il avait l’air du type qui ne prend tout ça absolument pas au sérieux, ce qui était aussi une provocation. Je te fais croire que je m’en fous > ça t’inquiète et ça t’énerve > comme ça je te teste, et c’est pour ça que je te prends au sérieux. Retournement de situation quoi.
Après tout, oui, si c’avait été le contraire, si End était jaloux ça aurait peut être été plus violent mais moins dangereux. Il se souvenait parfaitement, tout à fait clair dans sa mémoire, du jour où il avait surpris Angel et son cher Giano disons…bien proches. Il savait très bien à quel point ça pouvait faire souffrir d’avoir un doute sur la sincérité de son âme sœur. Et pire de voir d’un coup tout se casser par le mensonge et la trahison. Mais bon, ça c’était pour les insatisfaits de la vie, et les libertins, pas qu’il n’en soit pas un au contraire mais au moins Angel n’aurait pas envie d’aller voir ailleurs tellement son brun était bon au lit, ohoho ça avait curieusement le don de le rassurer, euh revenons à Giano.
Oui, le rouquin binoclard fortement rapproché, collé et embrassant limite son Ange à lui. Inutile de dire que le drogué aux nerfs qui craquaient vite et facilement avait justement eu les nerfs qui avaient craqué vite et facilement. En bref il avait été dans une rage folle, et dans un désespoir chronique assez émouvant. Bad Gigi et End mode dark s’étaient donc tabassés jusqu’au sang, Angel super sayen essayant de les arrêter, Wammy’s House, hôpital psychiatrique pour schizophrènes.
Mais dans le cas présent le blondinet n’avait malheureusement personne à tabasser puisque les lutins venimeux avaient prit la fuite, persuadés d’avoir semé la zizanie espérant un quelconque meurtre passionnel. Ce qui pouvait arriver par ailleurs. Wammy’s House, un délicieux mélange de Secret Story, Koh-Lanta et île de la tentation. Le tout inséré dans un vice terrible, celui de l’intelligence (et pour certains ce n’était pas encore très sûr).
Adorable jeu d’amour.
Et il jouait à provoquer de ses mots le pauvre petit Ange, à vrai dire c’était presque sadique de la part du brun, il préférait s’amuser avec lui plutôt que le rassurer gentiment que tout ça n’était que fruit du hasard et ironie du sort. End ne le faisait pas pour la simple et bonne raison qu’il savait qu’il n’y avait aucune chance de calmer aussi facilement un Aaron Diamond dans cet état là, c’était clair. S’il voulait jouer au plus méchant et possessif il allait être servi.
Ange ou démon ?
Le « tais-toi » avait été assez brusque, et End sursauta en se faisant couper la parole de cette manière avant de sourire en coin, le regard un peu masqué sous ses mèches noires qui reposaient sur son front, en bataille. Quand celles de l’autre garçon, blondes le touchèrent, il pouvait sentir leur agréable odeur, douces, elles le chatouillèrent et il se contenta d’avancer un tout petit peu le visage pour leur répondre, à ces lèvres en cœur, roses, mais elles lui échappaient. Si bien qu’il souffla légèrement sur le visage lisse et angélique devant lui, qui prenait la place de l’air, instaurant une atmosphère bien plus chaude, déjà.
« Je ne suis pas obligé de te croire, peut-être que tu me mens… Mais moi, oui, je peux te le prouver. Ici, et maintenant. »
End allait ouvrir la bouche, pour lui répondre à cette irrespectueuse créature. A cet effronté petit chérubin, quand ce dernier ce montra encore plus indécent.
« Hn ! »
Il laissa un mini murmure passer entre ses lèvres décolorées, avant que celles-ci ne furent prises d’assaut par leurs jumelles, attaqué de partout. Un léger éclair d’impatience transperça vivement son bas ventre, remontant lentement le long de sa colonne vertébrale. C’était fort mal de le toucher là, et il savait l’affront qu’il venait de commettre ce blond en colère. Son visage se leva instinctivement vers la passion dévorante qui habitait Angel, il faisait bien tout pour deux, une des mains du brun vint jusqu’au visage androgyne pour s’amuser avec les filets d’or, puis ses joues empourprées pas la colère, le caressant du bout des doigts.
We flyin’ first class up in the sky
« Belle preuve… d’amour ou de colère ? »
« Je ne te connaissais pas si susceptible… »
En gros ça disait « wha mais je croyais que t’accepterais que j’ai des liaisons, tu t’énerves pour pas grand chose, c'est tout à fait normal de se tromper, haha. » ce qui était évident au dernier sens une nouvelle agacerie de la part de l’orphelin. Pourquoi ne pouvait il simplement pas lui dire qu’il regrettait tout ça, qu’à cause de ses principes sans mœurs il voyait Angel douter et que ça ne lui plaisait absolument pas. L’ensorcelant, le séduisant blond qui avait juste changé sa manière d’être dont personne ne voulait ni ne pouvait croire l’existence et la réalité. Et il était affreusement jaloux de Lazy et toutes les autres personnes qui avaient osé approcher de trop près de lui. Alors qu’il ne pouvait rien dire, en comparant le nombre d’expériences qu’il avait eues. Pas comparable. Plus de 150 points de plus que lui au purity test hm ? Il était mal placé pour être jaloux, pour oser dire quelque chose et ne supportait même pas que son petit ami lui fasse une remarque sur ce sujet sensible. End ne répondait qu’en travers, à vrai dire c’était une forme de honte, il ne voulait plus en parler de tout ça, oublier ce qu’il avait fait.
Up in the sky.
Mais les choses ne pouvaient pas stagner comme ça. Un jour il y aurait un règlement de compte, et il faudrait crever l’abcès, magnifique expression, mais c’est ce qui convenait là, maintenant.
Il se sentait vraiment lâche. Très lâche.
El hombre que soy solo baila con este boy.
Angel
Sujet: Re: Lovegame { Angeru <3 Dim 4 Oct - 17:09
Pourtant, ça aurait été si simple de le calmer. Parce qu'il était faible, trop faible, quand il laissait sa raison reprendre le dessus. Tout être humain pouvait garder de la rancoeur au fond de lui-même, ça ce n'était plus à prouver. Il n'y avait pas réellement de différence entre un homme et une femme pour ça. Lorsqu'il était enfant, lorsque ses mèches blondes cachaient encore bien plus que de la naïveté et de la candeur, mais aussi une sincère innocence, il pensait encore qu'un homme préférait régler ses problèmes tout de suite alors qu'une femme pouvait faire preuve de plus de compréhension et de pédagogie tout en ne gardant au fond d'elle aucune envie de vengeance sur le long terme. Il avait pensé que l'entière humanité se réduisait au comportement de son père et de sa mère biologiques. Oui, parfois ses parents se disputaient, mais jamais il n'avait vu sa mère en vouloir à son père plus de quelques heures. Jamais il n'avait vu son père revenir plusieurs mois plus tard avec une rengaine ancienne. Il les idéalisait sans doute, mais il ne connaissait pas la rancune, et il avait été conditionné à l’éprouver le moins possible…
Maman : "Qu'est-ce qui t'arrive, Aaron ?" Angel : "... A l'école..." Maman *le prend sur ses genoux* "Eh bien quoi à l'école ? Tu as l'air tout triste... Ca te ressemble pas dis-moi, tu t'es disputé avec un copain ?" Angel : "Sean avait amené des bonbons avant les vacances de Noël, et la maîtresse m'avait donné le dernier parce que... euh... je sais pas vraiment pourquoi..." Maman : "Oui, et alors ?" Angel : "... Et Abigael elle a trouvé ça injuste.." Maman : "... Mais les vacances de Noël, c'était y'a deux mois..." Angel : " Mais elle m'a poussé dans les escaliers tout à l'heure en disant que j'étais un voleur..." Maman : " Ne fais pas ces yeux-là, mon ange, ce n'est pas la peine de pleurer pour ça.." Angel : "Mais pourquoi elle a dit ça ?..." Maman : "Parce que parfois, les gens peuvent garder de la jalousie ou de la colère très longtemps dans leur coeur. Ce n'est pas ta faute. La seule chose que tu peux faire, c'est comprendre qu'elle aurait bien voulu avoir ce bonbon aussi et qu'elle n'a pas réussi à te pardonner, mais que toi, au contraire, tu peux le faire. Et tu sais, la jalousie, c'est très mauvais. Ca ne peut que t'amener des problèmes." Angel : "Je suis jamais jaloux moi... :3 !" Maman : "... Ca viendra, mais il faut toujours bien réfléchir avant d'être jaloux, et surtout ne jamais faire preuve de rancune. Sinon, tu pourrais casser quelque chose sans pouvoir le réparer. " Angel : "Je comprends rien à ce que tu dis..." Maman : "Maman a toujours raison, d'accord ?" Angel : *smile* "Je lui achèterai des bonbons alors !" Maman : "C'est comme ça que je t'aime."
Les premières leçons de l'enfance, il les avait bien retenues. Dans sa famille d'accueil, c'était différent. De la haine incontrôlable à son égard, qu'il ne comprenait pas. Qu'il venait peut-être à peine de comprendre, et qu'il avait réussi à pardonner parce qu'il savait que contrairement à ces gens, c'était sa mère qui avait raison. Elle avait toujours raison. Et eux ils avaient tort. Tort de montrer autant de colère, tort de ne jamais pardonner, de ne jamais essayer de réfléchir à leurs réactions. Ils lui avaient appris la colère déraisonnable, celle qui l'animait à cet instant précis, parce que la vie ne pouvait pas être vécue sans frustrations, sans rage, et sans ce qui faisait d'un être humain ce qu'il était. Le séraphin n'avait pas la prétention de se croire mieux que les autres, non, certainement pas. Mais il faisait juste de son mieux pour essayer de suivre sa voie. Suivre ses principes et faire les choses telles qu'il les voulait. Faire de son mieux. Il était trop gentil ? Il était trop niais ? Il paraissait parfois stupide ? Ceux qui pensaient ça n'avait pas tort, sans doute. Sans doute que dans ce monde de brutes, la gentillesse n'étais plus une notion acceptée naturellement et spontanément. Les gens bien se faisaient rares, ou passaient pour des faibles d'esprit. Qu'il en soit ainsi, ça ne changerait pas la façon d'agir de l'adolescent blond.
Angel détestait se montrer colérique ou rancunier. Il avait horreur de cacher ce qu'il ressentait et souffrir tout seul en croyant des choses qui n'avaient pas de raison d'être. S'il était encore en colère, ça n'était pas uniquement de la faute à l'attitude espiègle du brun qui cherchait expressément à le garder en rogne, sans qu'il ne sache pourquoi : c'était aussi parce qu'il s'en voulait à lui-même. Il se sentait possessif, égoïste, trop amoureux peut-être. Il avait beau être un petit génie, il n'était pas la science infuse, et il ne saurait jamais tout de la vie et de l'esprit humain. Qu'aurait dit maman Diamond ? Angel n'avait plus que sa propre réflexion pour savoir quoi faire et quoi dire.
End aurait pu l'amadouer simplement. Mais il ne le faisait pas. Alors peut-être qu'il aimait le voir comme ça, qu'il appréciait de le voir en colère pour lui. Ca serait normal, sans doute... Petit sadique. Aaron Diamond n'était qu'un enfant qui ne savait pas comment réagir et qui laissait ses pulsions primaires prendre le contrôle de sa tête, un petit ange qui perdait passagèrement possession de ses moyens : End était le démon qui savait ce qu'il faisait, et qui s'amusait de lui. Mais Angel avait beau être en colère, il n'était pas totalement stupide. La preuve en étaient ses mains taquines entre les cuisses de son petit ami, juste pour lui rendre sa provocation... Mais il se sentait faiblir de nouveau. Faiblir, ou devenir plus fort. Déjà sa colère diminuait, malgré End, malgré tout.
End : « Je ne te connaissais pas si susceptible… »
Il dévorait les pupilles noires du brun des siennes, teintées d’un mélange de colère et d’impassibilité. Angel pensait être exempt des péchés capitaux, mais ce garçon en face de lui ne cessait de lui prouver le contraire, il n’en finissait pas de lui faire comprendre qu’il n’était plus un ange depuis des années. Et étrangement, ça ne le dérangeait pas du tout.
Pourvu qu’End ne s’en lasse pas.
Angel : « Je ne suis pas susceptible, je suis un être humain normal, et tu me pousses toujours dans mes derniers retranchements… »
Il retira ses mains de là où elles s’étaient glissées, et les reposa sur le sol sur les côtés des hanches minces de son petit ami, ses mèches blondes entourant son visage et coulant le long de son torse, ombrageant son regard qui semblait s’être apaisé un peu. Juste un peu.
Angel : « Tu as quelque chose à reprocher à ma preuve d’amour, peut-être ? »
Tout près de lui, leurs souffles se mêlant doucement, il le regardait. Il le regardait profondément. Il pouvait encore le provoquer, si ça lui plaisait. Peu lui importait. Angel s’était mis en colère, mais pour une fois, il ne le regrettait pas vraiment.
Dernière édition par Angel le Sam 6 Fév - 15:45, édité 1 fois
Sujet: Re: Lovegame { Angeru <3 Ven 16 Oct - 10:36
HJ - Pardon c'est médiocre, même très très médiocre ;______________;
Et dire qu’en voyant Angel pour la première fois il l’avait prit pour un hypocrite de plus.
Un petit End pré-adolescent, perdu dans l’orphelinat, perdu dans un monde de brute qu’il n’avait jamais voulu, dans lequel un certain dealeur l’avait jeté sauvagement. Ce monde, dans lequel il s’était complait, le monde du plaisir malsain, de toutes les formes du plaisir facile et égoïste. Le monde du plaisir nocif. Un petit garçon qui regardait autour de lui, jetant ses yeux injectés d’une souffrance contenue depuis longtemps sur ceux qui passaient, oh, encore un pauvre petit emo qui se roulait dans le monde du malheur où il est si bon de se faire plaindre ? Pas vraiment.
Il essayait de se rappeler, quand avait il vu Angel pour la première fois ? Au détour d’un couloir peut être ? Dans la classe 2 ? Non, il était tellement dans les vapes qu’il ne connaissait même pas le nom du professeur qui dirigeait la classe dans laquelle il se trouvait. A vrai dire tout cela était si inutile non ? Rappelle-toi. N’y avait il pas eu un petit blond qui serait allé le rejoindre pendant qu’il restait dans l’ombre, essayant de fumer un joint à 13 ans ? Lui demandant gentiment son nom, lui tendant la main sans qu’il ne cherche à y trouver quelque intérêt particulier.
Et lui comme un imbécile taciturne il l’aurait repoussé, en le traitant de sale Chocolate Ranger, une fois qu’il aurait comprit bien entendu que cet Ange était dépourvu de seins.
Et ce jour, sur le toit, oh il s’en rappelait comme si c’était hier, ça faisait combien de temps déjà ? Plus d’un an non ? Et le lendemain ? Oh, il s’en souvenait encore plus. End s’était isolé dans un coin en classe, préférant la fenêtre à toute autre compagnie, pour une fois qu’il se rendait aux cours ! Quand soudain cette espèce d’androgyne s’était tranquillement assit à ses côtés, il aurait pu constater que son aura avait immédiatement un effet bénéfique sur l’adolescent à ses côtés, pourquoi avait il cet effet sur lui ? Pourquoi n’avait il pas juste été une chose de plus, un humain dont il ne retiendrait plus jamais le nom juste parce qu’il était comme cette masse informe qui ne faisait que mentir ?
Angel : Je peux me mettre à côté de toi ? :3 End : …. Ouais. Angel : ça va mieux qu’hier ? End : Et pourquoi tu me poses des questions ? Angel : …parce que ça m’inquiète.
Et pour finir le brun avait quitté le cours, incapable d’en entendre plus parce qu’il ne voulait pas s’avouer que quelqu’un pouvait s’inquiéter ou même avoir de la considération pour lui, gratuite, et aussi parce qu’Angel le perturbait plus qu’autre chose. Non, je n’ai pas copié Twilight.
Et pourquoi quand il lui parlait il lui donnait envie de l’écouter ? Et pourquoi ses yeux lui donnaient envie de s’y noyer ? Et pourquoi sa présence le rassurait tant ? Oh, Angel était la seule personne qui le ferait vivre sans effort.
Pouvait il seulement s’imaginer un instant qu’End ai envie d’aller chercher ailleurs ? Quelqu’un qui ne soit pas lui ? Il irait couper les ailes des anges au ciel pour qu’ils retombent sur terre et ne trouverait pas son bonheur.
Angel n’avait pas besoin de lui donner la lune, rien qu’offrir sa présence et ça suffisait amplement.
End n’est pas un menteur. End n’est pas ce genre de garçon qui va faire croire à une fille qu’il en est amoureux juste pour la mettre dans son lit. End ne sait pas comment contrôler ses émotions et ses sentiments, que ça soit la colère la haine ou l’amour
« Je ne suis pas susceptible, je suis un être humain normal, et tu me pousses toujours dans mes derniers retranchements… »
Il se sentait le regard du chérubin sur lui, comme un voile bleuté qui l’entourait petit à petit, prenant possession de lui, anéantissant tous ses moyens, comme si quelque chose de religieux venait d’entrer en lui, le contrôlant, contrôlant tous ses membres, faisant frissonner la moindre petite partie de son être, et qui lui donnait envie de se fondre en lui, là maintenant.
« Tu as quelque chose à reprocher à ma preuve d’amour, peut-être ? »
« Oui »
Il le regardait doucement maintenant, les yeux un peu mis clos couvant le visage du petit Ange en colère, puis lentement il avança ses bras et les passa autour du cou du blond, caressant les mèches dorées, si douces. Il pressa ses avants bras pour se faire baisser le visage du blond et l’enlaça contre lui, murmurant à son oreille.
« Elle n’est pas rationnelle. Alors si tu penses toujours que je puisse faire un truc pareil c’est que tu ne me crois pas quand je fais ça »
A ces mots le brun prit les joues du blondinet dans ses paumes et joignit leurs lèvres, presque violemment, forçant la barrière des pétales roses qui lui servaient de bouche avec sa langue, tout ceci avec une sérénité qui faisait un peu peur. Il l’embrassa comme il n’avait jamais embrassé personne, mettant tout son amour dans ce simple échange. Puis enfin il se décolla lentement, le souffle brûlant.
« Je suis fâché … contre moi qui te laisse croire que je pourrais faire une chose aussi stupide, et contre toi qui te laisse avoir aussi facilement. »
Oh, il n’était pas vraiment fâché, mais ses yeux avaient quelque chose d’affreusement sincère, dans l’ombre, sous le visage d’Angel.
« Aaron… »
Il prononça sans nom dans un faible souffle comme si c’était la chose la plus précieuse au monde, comme si c’était un trésor que personne ne se devait de connaître l’existence. Il jalousait ce nom comme la prunelle de ses yeux, jamais personne n’aurait tant gardé un prénom avec tant d’amour.
« Qui crois tu que je suis ? »
Et pourtant il pouvait bien dire ce qu’il voulait toutes les apparences étaient contre lui. Il n’avait rien que des mots et quelques actes pour prouver que tout ça n’avait été que ridicule supercherie de la part des jumeaux. Angel n’était pas stupide, il pouvait très bien envisager ce cas de figure.
Ça la faisait un peu à « mais tu sais très bien que je suis amoureux de toi, comment tu peux penser ça ? » et par derrière l’autre faisait le libertin. Mais si Angel le connaissait vraiment il saurait qu’il ne pouvait pas faire une chose pareille.
« Je suis un démon complètement amarré à un Ange, et qui ne cherche même pas à s’enfuir. »
« Et ça ? Ça ne te suffit comme preuve ? Ou tu en veux d’autres ? »
L’inquiétude. La compassion. La sincérité. La gentillesse. La confiance.
Que de jolis mots, que de beaux concepts, que d’illusions de l’humanité. Que de qualités que nombre d’entre nous ont oubliées ou n’osons pas utiliser, de peur de paraître faible, de paraître simple d’esprit ou trop naïf. De ces mots que les hommes pensent n’être bon qu’à caler dans des contes de fées, et que les rares qui utilisent encore semblent d’emblée vivre dans un monde de bisounours, croyant pouvoir sauver ce qui n’est plus apte à être sauvé. Angel n’était pas ignorant du pessimisme et du mal, de la souffrance, du mal-être et des difficultés de certains à vivre dans le monde dans lequel on les avait jetés. Mais quand il avait vu tout ça réuni dans la personne d’un petit brun toujours reculé au fond de la salle, fuyant sans cesse la compagnie, qui avait dans ses jolis yeux sombres trop de douleur pour un si petit corps, il se souvenait très clairement que malgré son jeune âge, son cœur à lui s’était serré pour lui de toutes ces illusions qui pourraient rendre le monde meilleur. Comme s’il avait toujours su qu’il ne pourrait pas laisser ce garçon se fondre dans cette masse d’êtres humains qui n’avaient plus d’espoir auquel se raccrocher, plus rien d’autre que ces drogues qui leur faisaient croire qu’ils pouvaient oublier, au début, qui les faisait croire qu’ils se sentaient bien. Qu’il est ironique de haïr l’hypocrisie des hommes et de se fier à l’hypocrisie d’autant plus dangereuse des drogues. Elles savaient mentir mieux que personne, elles savaient créer un paradis trompeur mieux qu’aucune courbe de jolie femme, mieux qu’aucune caresse d’homme. Angel n’avait d’autres ennemis que ces substances. S’il éprouvait de la haine, c’était envers elles. S’il devait mener une guerre, il en ferait ses adversaires. Et il gagnerait. Parce qu’il n’avait pas l’intention de laisser tomber l’homme qui lui avait appris l’amour.
Assis là au fond de la bibliothèque, un garçon qui aurait aimé être un ange gardien véritable et qui faisait son possible pour l’être, surplombant celui qu’il voulait sauver. Un démon amarré à un ange, hein ? Angel ne demandait qu’à le croire. Il ne remettait pas sa parole en doute. Mais pour lui, ils étaient plutôt un ange et un démon qui ne pouvaient ni rester au Ciel, ni s’enfoncer dans les Ténèbres, et qui n’avaient plus que la Terre pour rester ensemble. Et ils n’étaient plus que des hommes, en proie aux vices autant qu’aux vertus. Cette pensée à elle seule fit légèrement sourire le blondinet qui avait senti sa colère fondre comme neige au soleil, dissoute par la chaleur torride des lèvres d’End contre sa peau.
Il savait pourtant qu’End ne le tromperait pas. Il le savait non pas parce qu’il était stupide, mais parce que la confiance était le ciment d’une relation, et que si même lui n’arrivait plus à faire confiance… Oh, il n’était pas le contraire de toute l’humanité, mais si même un gentil garçon optimiste dans son genre se laissait écraser par la suspicion et la jalousie, alors qu’en était-il de tous ces hommes qui avaient perdu la foi ? Il n’avait pas envie d’y penser, il n’avait plus envie de penser à rien d’autre qu’à End et lui au fond d’un orphelinat perdu en Angleterre, perdu en Europe, perdu sur Terre, deux grains de sable qui n’avaient rien de plus que les autres à part l’amour qui les liait. Et le séraphin s’en contentait, parce qu’il n’existait rien de plus valorisant et de plus délicieux.
Et si le brun tentait de s’enfuir, il ne le laisserait pas partir. Il le retiendrait dans une cage dorée aussi longtemps que possible. Et si vraiment il voulait s’en aller… alors il emporterait la moitié de son être avec lui. Mais le blond ne lui dira pas, parce qu’il n’avait pas à lui faire du chantage. Et Dieu qu’il réfléchissait trop. Ses yeux fixèrent longuement chaque parcelle du visage de son démon personnel, caressant sa peau de son regard, l’écoutant prononcer son prénom comme personne ne pourrait jamais le prononcer, et c’était à peine s’il écoutait ce qu’il disait, parce qu’il n’avait plus peur. Pour l’instant.
Joli petit brun qui avait grandi et qui faisait battre son cœur par sa simple existence. Peut-être que ce n’était pas Angel qui avait sauvé End, mais l’inverse.
End : « Et ça ? Ça ne te suffit comme preuve ? Ou tu en veux d’autres ? »
Il lui répondit par un sourire, par un baiser furtif, par une caresse du dos de sa main pâle sur la joue du jeune garçon qu’il retenait, et ses doigts se glissèrent dans la nuque d’End, entre ses mèches sombres, pour caresser doucement son cou et l’arrière de sa tête, le forçant par la même à le regarder dans les yeux.
Angel « Parce que tu pourrais en trouver d’autres ? J’aimerai bien voir ça… »
I want your loving, I want your revenge, you and me could run a bad romance.
Dernière édition par Angel le Sam 6 Fév - 15:45, édité 1 fois
Si Angel ne s’était tout bêtement pas posé de questions, contentant de sourire avec l’air le plus niais du monde End aurait été bien déçu. C’était plutôt flatteur d’avoir quelqu’un qui veut vous posséder en entier sans vouloir laisser la moindre petite miette pour les autres. C’était flatteur certes mais avant tout ça lui réchauffait le cœur plus qu’il n’aurait voulu l’avouer. Avec les autres ils se serait montré si froid, si sauvage, il n’aimait pas avoir la corde au cou c’est vrai. Peut être la corde que le blondin lui avait passé était elle si douce qu’il la voulait encore plus serrée, jusqu’à ce qu’elle l’étouffe et l’emporte dans un état de transe, ailleurs, loin de tout ça, loin de ce qu’était son monde avant de trouver sa moitié. C’est encore plus dur de cacher quelque chose à un surdoué, c’était peut être une raison qui faisait que les tensions régnant à Wammy’s House était si fortes. Les autres avaient tord, End n’était pas devenu niais et amoureux transi, End était devenu heureux, et s’ils considéraient qu’être heureux est niais il préférait l’être. Et même sans ça, il était devenu réaliste, comprenant enfin qu’aucune drogue et que n’importe quelle chaleur humaine pouvait lui apporter ce dont la plupart des êtres humains ont besoin. Il avait juste été un petit garçon trop sensible dans ce monde qui bafouait et piétinait ce genre de sentiments. De toute façon qu’importe ce que ces « autres » pouvaient bien dire, en fait il n’y pensait même pas, il était bien là où il était. Tout de suite là, sous l’ombre du petit corps androgyne, à vrai dire il ne s’était jamais sentit aussi bien !
Ça lui plaisait bien d’être le prisonnier d’un ange…
Angel était tout sauf un petit crétin. Jamais il n’aurait osé le comparer à certaines petites idiotes, mais le brun était bien méchant de l’avoir laissé se mettre en colère. D’une certaine manière il avait profité de cette situation saugrenue pour voir la réaction de l’androgyne. Ça donne envie de les tromper les idiots n’est ce pas ? Comment voulez vous qu’un homme n’ai pas le désir d’aller voir ailleurs si son petit ami se contente de sourire comme un débile en le surprenant dans cette position douteuse. Et même s’il se contente de tout garder pour lui il y avait une règle dans la vie, primordiale : il faut se battre pour ce qu’on aime. Ne s’était il pas battu contre ce crétin de Lazy pour récupérer le blondinet ? Et End était le genre de mec qui préfère voir des preuves physiques plutôt que des paroles que le vent emporte au moment même où elles sont prononcées. Il y avait tant de menteurs… Angel était une petite perle qu’il avait trouvée et ne garderait jalousement que pour lui, même si elle était trop brillante pour quelqu'un comme End.
Il avait maintenant perdu ce masque froid dont il recouvrait son visage et observait Angel d’un regard d’appréhension, inquiet, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi, et il n’arrivait pas à s’en défaire. Il y avait une certaine crainte mêlée à de la sûreté dans son regard, et il dévisageait le visage du chérubin rapidement, comme si celui ci allait soudainement disparaître et le laisser de nouveau seul. Il était si beau… Peut être était il dans un rêve ? Il se sentait déjà flotter… Il sentait la main d’Angel dans l’arrière de son cou, et plusieurs frissons le parcourir et…bon Dieu il se sentait si bien et si bizarre à la fois. End avait l’impression d’avoir un elfe au dessus de lui, dont l’aura l’obligeait à se taire et à rester serein et embrouillé tout à la fois. Un jour… ils retourneraient tous les deux en Irlande. C’était la seule chose qu’il voulait maintenant.
« Parce que tu pourrais en trouver d’autres ? J’aimerai bien voir ça… »
Il souriait.
Il était redevenu normal… c’est que finalement tout ça n’était pas important puisqu’ Angel savait que son brun ne pouvait pas le tromper. C’était ça qui serait niais de sa part, croire qu’il puisse avoir la capacité de lui faire une chose pareille.
End finit par lentement par étirer le coin des lèvres puis ramena ses bras autour du cou du séraphin pour l’attirer à lui et l’enlacer rapidement. Il le cala contre son torse et resta longtemps dans cette position, à ne rien faire d’autre que garder ses bras autour de l’autre adolescent, il aurait pu rester des années comme ça si l’éternité lui en avait laissé le temps. Malheureusement il ne croyait pas en l’éternité. Il dégageait l’oreille d’Angel, ramenant ses mèches dorées du bout des doigts pour finir par murmurer vivement.
« Tu crois que si je t’épouse tu seras rassuré ? »
Il y avait un certain ton moqueur dans son timbre.
« T’es bête tu sais. »
Il lui mit un petit coup sur la tête avec l’air du type qui se veut blasé. En fait c’était plutôt lui même qui était bête.
Il le serra encore plus fort contre lui, comme s’il venait de le retrouver après de nombreuses années, comme s’ils venaient de se rencontrer de nouveau.
« Alors maintenant… arrête d’imaginer des choses stupides. »
Il semblait tout gêné soudain avec ses sourcils froncés, son air sévère, il avait envie de lui crier aux oreilles qu’il lui jurait fidélité devant Dieu, Bouddha et Lug (Dieu suprême de la mythologie celtique) si ça pouvait lui faire plaisir, même s’il n’avait pas besoin d’eux pour tenir une promesse faite à Angel. Il voulait lui crier aux oreilles toutes ces choses que son manque d’expression empêchait de sortir… alors il se contenta de tripoter machinalement ses mèches blondes entre ses doigts et laissa son regard dériver dans les yeux abyssales d’Angel qu’il aimait tant.
Angel
Sujet: Re: Lovegame { Angeru <3 Sam 6 Fév - 16:49
Un simple petit câlin, un câlin qui remplaçait tous les mots qui auraient pu être prononcés. Angel n’en demandait pas vraiment plus. Il n’avait pas besoin de poèmes et d’éloges, il n’avait pas besoin qu’on lui chante la sérénade ou qu’on se batte pour lui, il n’avait pas besoin de se sentir supérieur ou idolâtré, il n’avait pas besoin qu’on se sacrifie pour lui ou qu’on le fasse passer constamment avant tout le monde. Il lui suffisait simplement que la personne qu’il aimait le plus au monde le tienne de cette façon dans ses bras pour comprendre que ses inquiétudes n’étaient rien que des nuages de poussière qui embrumaient sa vue, et qui disparaissait comme écartées par le vent, quand il était bien comme ça contre le corps de son petit ami. Il se sentait un peu idiot d’avoir exagéré. Pourtant, ne serait-ce que pour le plaisir d’être serré ainsi dans les bras d’End, il était incapable d’avoir des remords. Un petit coup sur la tête, pour bien lui mettre dans le crâne qu’il fallait qu’il cesse d’être aussi stupide, et que ses sentiments le laissent agir contre ses principes. Oh, il recommencerait s’il le fallait, de toutes façons, il le savait bien. Il appréciait tout le monde à leur juste valeur, mais quand il s’agissait d’End, ils devenaient tous ses rivaux potentiels, et il n’était pas prêt à se laisser marcher sur les pieds. On attirait peut-être plus de mouches avec du miel qu’avec du vinaigre, mais on ne pouvait pas vaincre une armée avec une pluie de roses. Et il savait pertinemment à quel point End était apprécié parmi les orphelins et les orphelines. Avoir le droit d’être son petit ami, d’être la personne qui le rendait heureux et d’être toujours à ses côtés ne lui donnaient pas un droit éternel sur sa personne, et il était parfaitement conscient qu’il ne fallait jamais s’arrêter de se battre pour ne pas perdre ces privilèges. Il se plaisait à penser qu’End était à lui, mais jamais il n’avait voulu lui imposer. Il fallait voir les choses dans l’autre sens. Le beau brun n’était pas à lui, mais le séraphin adolescent se savait forcé d’avouer que lui, il lui appartenait. Et si End se disait la même chose… Mais n’était-ce pas ça, l’amour ? Se comprendre, se pardonner, et se défendre possessivement l’un l’autre. Il sourit. Ses yeux bleus brillaient d’une joie que le brun ne devait sans doute pas réellement comprendre, joie innocente et enfantine qui éclairait parfois les gemmes de ses iris quand il sentait qu’il faisait partie de quelques rares élus qui connaissaient le sentiment appelé « bonheur ». Puisse-t-il toujours en être ainsi.
Angel savait que toute chose positive disparaissait au profit de quelque chose de négatif. Et vice-versa. C’était une des lois de la vie, la raison même de l’existence du yin et du yang. Mais il priait chaque jour, en regardant par la fenêtre, en pensant à n’importe quelle divinité celtique, pour que le positif reste encore de longues, très longues années.
Il se redressa un peu, se séparant légèrement et à regret de l’étreinte de l’autre adolescent, et il soupira doucement tout en lui adressant un sourire brillant. Quelles que soient les images douloureuses qui lui trottaient dans la tête un peu auparavant lorsqu’il avait imaginé que d’autres pouvaient encore apporter du bonheur physique à End, elles avaient maintenant totalement disparu, au profit de sa gentillesse, de sa naïveté, de l’amour qu’il portait au brun et peut-être aussi un peu de sa stupidité. Mais pour être heureux, il fallait faire abstraction de son intellect, et cesser parfois de réfléchir. Ceux et celles qui passaient leur temps à penser, à analyser ce qui leur arrivait, à se poser trop de questions et à chercher à comprendre des choses incompréhensibles, ces gens-là se condamnaient à une vie de tristesse et de douleurs. La véritable intelligence était de se rendre compte de ça et d’y faire quelque chose. Néanmoins, c’était la façon dont le blondinet avait été éduqué, et c’était comme ça qu’il concevait l’existence. Il ne fallait pas se complaire dans le malheur et la souffrance. Fallait-il se complaire dans le bonheur et les choses agréables ? Il ne savait pas. Sans doute qu’il ne fallait abuser d’aucun des deux. Même si le bonheur avait un goût infiniment plus sucré et plus tendre que le sang.
Angel : « Que je ne t’y reprenne pas. »
Il se voulait autoritaire, et poussa un autre soupir, plus tranquillisé cette fois, totalement absorbé par ses pensées et la vue du brun contre lui qui par son simple regard lui montrait clairement que s’il avait voulu le tromper, il aurait pu partir déjà bien souvent et sans demander sa permission. Insaisissable, et pourtant il restait son prisonnier. Angel se demandait parfois comment il était possible qu’il tombe amoureux d’End un peu plus à chaque minute qui passait. Ce fut ce moment qu’un groupe d’orphelins pénétra dans la bibliothèque qui jusque là n’avait pas été très remplie, et le blond entendit quelques marmonnements du genre « encore à faire ça en public ceux-là » « tu trouves pas qu’il sont trop mignons? » « nan, ils sont ridicules et ils sont niais » « non mais toi t’es juste con » « et toi t’es jalouse parce que t’as pas de copain » « ta gueule », et autres joyeusetés, ainsi que les ondes négatives d’autres orphelins un peu plus sérieux et moins sociables qui se contentaient de les regarder d’un œil torve et hautain. Le blond rougit légèrement en se redressant, et tendit la main à End pour se relever. Angel : « Je pense qu’on ferait mieux de partir… Ca serait indécent qu’on reste assis là trop longtemps, tu ne penses pas ? :3 »
Oh, quelle belle fin était ce devenue, quelle beau pseudonyme il devenait, celui d'End en vivant des choses comme ça. A vrai dire le brun ne savait même plus pourquoi il l'avait choisit. Quand il était entré à Wammy's House et qu'il s'était mit en tête d'adopter ce nom plus que déprimant que ressentait-il ? Le mot qui brisait toutes les illusions et chaque goutte d'espoir en lui. Et pourtant il avait ce sentiment comme quoi ce nom était fait pour lui, qu'il n'avait été que ça toute sa vie et rien d'autre ... Mais c'était fini. Il ne voyait même plus pourquoi il s'appelait End. Depuis le jour où Angel avait murmuré pour la première fois son vrai prénom, puis ensuite d'une voix qui résonnait de plaisir tandis que lui s'engageait dans le corps angélique. Non, il était Erwan maintenant, et ce, tant qu'il aurait Angel à ces côtés. Parce qu'il savait très bien que le blondinet pouvait lui faire confiance. Et il l'enlaçait, le serrait plus fort contre son coeur qui battait plus vite, il posait ses doigts serrés contre la frêle épaule, caressait le rideau de cheveux d'or, et l'autre bras restait dans le bas du dos du chérubin, à le retenir, de peur qu'il ne s'en aille, de peur qu'il ne le croit pas, de peur qu'il se mette réellement à penser qu'il aurait pu préféré un autre corps à son amour. Possessif il le tenait contre lui, égoïste il n'en laisserait pas le moindre petit bout à personne, jamais.
Il y avait toujours ce sentiment chaud au fond de lui qui lui disait que si Angel n'avait pas mal réagit à ce malentendu ça voudrait dire qu'il n'en avait rien à faire de lui, avec qui pouvait bien fricoter End. Mais il sentait cette profonde déception, il s'imaginait faire un tel mal à Angel, et c'était insuportable. Alors il fronçait les sourcils en se disant que ça n'arriverait jamais. Que jamais il ne pourrait détruire ce joli petit Ange juste par sadisme, comme certains en auraient été bien capables. Il posa ses lèvres sur la tête de l'angelot blond, comme s'il câlinait un gros bébé qui avait juste besoin de réconfort. Il y aurait sans doutes d'autres moments comme ça, d'autres jalousies, des engueulades peut-être, mais qu'importe si Angel savait qu'End l'aimait et vice versa. Pour une fois il ne se demandait pas s'il était dans un rêve ou non, il ne se demandait pas si l'image en face de lui était réelle ou pas, il ne ressentait pas ce doute croissant et angoissant dans sa poitrine. Il était juste dans la réalité et l'acceptait. L'adorait même, parce qu'elle était trop douce pour qu'il ne puisse la rejeter. Il lui murmurerait ses mots s'il osait sombrer sans lui "je suis là".
End aurait presque pu s'endormir ainsi, bercé par l'odeur sucrée qui émanait de la peau d'Aaron...mais il sentit celle ci partir, s'échapper doucement. Mais il n'avait pas peur, pour une fois. Lui resta assit, il était bien là, assit contre un mur de la bibliothèque, froid, et il le sentait, il sentait toutes ces émotions en lui, il sentait des tas de choses. Il ne saurait pas le nommer... petit End qui avait oublié depuis longtemps ce qu'était le bonheur.
« Que je ne t’y reprenne pas. »
Pour toute réponse le brun tiqua, yeux fermés, sourcils un peu froncés, tête penchée sur le côté pendant trois secondes, léger sourire en coin blondinet et de son ton autoritaire. Pas parce qu'il comptait s'y rebeller, mais parce que c'était inutile de le dire.
« hmpf, je n'ai rien fait, comment tu pourrais m'y reprendre. »
Puis il leva ses yeux diaboliquement noirs vers lui, et sourit. Quand Angel tourna la tête, et lui le regard vers les soudain bavardages qui jaillirent de nulle part. Des orphelins qui discutaient, et qui s'autorisèrent à commenter la scène EndAngelesque qui était apparue sous leurs yeux innocents. End les observa, veine au front, mais il n'était pas aussi énervé qu'il tentait de le faire paraître. Angel se leva complètement rougissant puis sa main ouverte vint se tendre devant End.
« Je pense qu’on ferait mieux de partir… Ca serait indécent qu’on reste assis là trop longtemps, tu ne penses pas ? :3 »
End esquissa de nouveau un sourire, mais cette fois un sourire qui apparut sans qu'il ne puisse l'arrêter, un de ces sourires qu'il montrait rarement, réjoui et sincère. Il prit la main offerte puis se releva. Pour ensuite tapoter gentiment le bas du dos d'Angel, puis s'épouster, parce que les coins de la biblio c'est un peu plein de poussière.
« Ha ha, Indécent ? On a qu'à aller ailleurs alors.»
End prit la main d'Angel et gardait ce sourire qui montrait qu'il s'amusait vraiment à le taquiner, sérieux ou pas ça restait à voir.
Un autre jour.
You're giving me too many things Lately you're all I need You smiled at me and said
Don't get me wrong I love you But does that mean I have to meet your father? When we are older you'll understand What I meant when I said "No, I don't think life is quite that simple"
Wish i could prove i love you but does that mean i have to walk on water? When we are older you'll understand It's enough when i say so, And maybe something are that simple
Hold me Whatever lies beyond this morning Is a little later on Regardless of warnings the future doesn't scare me at all Nothing's like before
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Sujet: Re: Lovegame { Angeru <3
Lovegame { Angeru <3
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