Sujet: The Shower doors ~ [PV. Seth ] Lun 18 Mai - 19:48
[J'éspère que ça te convient, il y a des sales fautes par contre, mais je les retrouves plus *sort*]
- Merde, mes ch’veux…
C’est par ces simples mots, d’une intelligence sans limite, avoués d’un ton si grave et pessimiste, comme si le soleil allait passer le reste de sa vie sur l’Angleterre et qu’il se mette à faire beau, sans nuage ni pluie, que Shadow avait décidé d’aller dans la salle de bain se doucher. C’est très con en même temps, il n’aurait pas vraiment pu y aller pour autre chose que ça… Au bien pour pisser dans les douches, mais il n’était pas d’humeur, June s’en chargerait sûrement, tel qu’il le connaissait, à force d’observation… D’un autre point de vue, aller prendre une douche à 3h du matin, n’était peut-être pas la chose la plus instinctive du monde, et malgré les nombreux orphelins qui se promenaient la nuit, aucuns n’avait décidé d’en prendre une ces derniers jours à une heure si tardive. Complètements fous, mais faut pas pousser mémé dans les orties hein…
Alors, pour être sur de se faire le plus discret possible, ce dont à quoi il était habitué, il prit son paquet de cloppes, s’assis sur le rebord du lit, s’étira les bras et ébouriffa ses cheveux, qui étaient pourtant en piteux état, étant donné qu’il s’était réveillé en trombe d’un sommeil paradoxal durant lequel il rêvait d’un beau chippendale brun, avec au moins 30kg de muscles rien que dans les bras, et en petite tenue, qui viendrait se glisser dans son lit à minuit pile. Ce serait encore plus excitant à cette heure, il ne savait pas vraiment pourquoi, ça faisait un peu genre ’’à une heure ni n’appartient à aucuns jour’’. Enfin bref, le chippendale s’envola de son esprit, pour être très vite remplacé par une cigarette, qu’il avait déjà allumée dans une vitesse éclair. Il la mit donc à ses lèvres, encore insensibles au touché, et inhala une longue bouffée de ce mélange assassin tellement bon, mélange infinie de substances qui ne devraient même pas être connues par les entrepreneurs de cette drogue fantastique…
- ah, nicotine, nicotine, quand tu nous tiens… <3
Il se jeta alors en arrière, la cigarette au bec, et les bras étendus, comme dans un rêve interminable. Avant qu’il ne repense soudainement à sa fameuse douche nocturne. Sa cigarette enfin finie, et son visage comme entrainé dans un autre monde, il leva enfin son derrière du lit, et se dirigea vers la porte. Non sans mal, il l’ouvrit dans un souffle de fatigue, et se dirigea, tel un zombie, sa serviette et son shampoing à la main. En se baladant, il eu l’occasion de croiser plusieurs orphelins, qui étaient, bien sur, tous plus surpris les uns que les autres de voir l’adolescent, se baladant en tenue légère, avec une serviette à la main, et, comme toujours, son chapeau. Nous rappelons qu’il est 3h du matin, que Shadow marche à l’intérieur des couloirs, et qu’il fait totalement nuit. Alors ne vaut-il mieux pas chercher à comprendre cet élan, vraiment. Toujours à moitié endormi, et ne rêvant que d’une seule chose : retourner dormir, il continuait à marcher l’air pataud et un peu gauche, le visage éteint et les yeux bien évidement fermés. Jusqu’à ce qu’il se heurte à un mur. Un gros mur qui faisait le coin, et qui était fait de brique. Comme tous les murs il faut dire… Et donc, suite à ce coup qui engendrerait à coup sur une bosse dans plusieurs jours, il prit la décision de garder la tête à moitié levée, histoire de voir si un autre tournant ne ferait pas son apparition soudaine. Comme dans n’importe espace clos, quel qu’il soit… Après moult aventures, la salle de bain était sous ces yeux (et il failli se prendre la porte, évidemment.). Le seuil scintillait dans ses pupilles : enfin, il pourrait aller se coucher 10 minutes plus tard, et il pourrait re-rêver du chippendale qui lui était maintenant familier, après toutes ces nuit passées en sa douce (et bien sûre appréciée) compagnie…
Il avança doucement sa main, cherchant à tâtons la poignée, et la tourna tout aussi doucement, avec la joie habituelle sur son visage et sur son corps en général. Le dos bouté, les bras tombant, les jambes lourdes, il ressemblait étrangement à un orang-outang qui viendrait faire sa toilette. Avec en plus un chapeau et une serviette blanche. La porte enfin en mesure de s’ouvrir, et Shadow, enfin à peu près réveillé, il la poussa, cette dernière grinça comme dans un film d’horreur super angoissant, avec des bruits tout partout pour faire encore plus peur. Mais il ne bougea pas ces pieds : il partait donc en quelque sorte an avant pour se viander sur le carrelage, dans un fracas colossal.
Et bien sur, comme tout adolescent qu’il est (même désireux de vivre la nuit), c’est ce qui arriva.
Par malchance, la salle de bain était déjà prise… Par une ou deux personnes, on ne pouvait distinguer qu’une ombre vague, bougeant et gémissant furtivement.
- C’est libre pour les douches ?
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Sujet: Re: The Shower doors ~ [PV. Seth ] Mar 26 Mai - 10:50
Seth avait décidé de dormir. Il avait passé trois jours à se forcer à rester éveillé pour suivre les cours, pour bavasser avec Leather et pour profiter sauvagement du corps de son frère. Cependant, après leur ébats de la nuit dernière, Samaël s’était écroulé, ne tenant plus. L’hypersomnie avait eu raison de lui et il avait été incapable de se lever pendant deux jours durant. Bien évidement, la première chose à laquelle il pensa en se levant après deux jours de léthargie fut : J’ai faim.
Il avait faim, certes, mais à deux heures trente six du matin. Soit quand le réfectoire était fermé. Cela revenait à dire que la fin du monde venait de se produire pour lui, donc. Lucifel, lui, était concentré devant son ordinateur, n’avait pas entendu son frère se réveiller. Seth gémit plaintivement, se leva des draps défaits et enserra le cou de son frère, déposant de tendres baisers dans sa nuque. Lucifel tressauta mais se laissa faire, frémissant. Samaël sourit et posa sa tête sur l’épaule de son frère, regardant la page web ouverte.
« Hnn… J’ai faim Lulu… »
Lethal soupira, se leva et alla chercher des paquets de petits écoliers (ce n’est que pour les enfants !) dans leur placard. D’ailleurs, quand on observait le contenu du placard de Lethal on pouvait y trouver différentes choses assez surprenantes. On y trouvera des boites de conserves, des fringues trop bien rangées, une photo de Samaël à dix-sept ans (ce qu’il en faisait était un véritable mystère…)… Et, bien caché dans un endroit tordu, un revolver. Mais nous ne sommes pas là pour parler de l’histoire – quoique passionnante – du revolver intrus mais de comment Seth et Lethal se sont fait surprendre. Donc, Lulu, ce cher et tendre frère totalement dévoué à son faux jumeau tendit un paquet de petits écoliers (ce n’est que pour les enfants !) à Sethy. Et là, c’est le drame, l’apocalypse, c’est Mello sans chocolat… Lucifel portait des lunettes.
Et, ce n’est plus un secret pour personne, Samaël a-do-rait les types portant des lunettes. C’était ses coups de cœurs, ses grands amours. Et Lulu qui portait des lunettes était un de ses plus grands fantasmes. Il l’avait harcelé des jours entiers pour avoir le plaisir de coucher avec lui alors qu’il portait ses lunettes. Et là, l’air de rien, il les avait sur le nez. Doutez vous bien que les hormones de Samaël entrèrent en action et qu’il eut beaucoup de mal à ne pas lui sauter dessus. Enfin pas tout de suite. Il dévora d’abord son paquet de gâteau et, après lui avoir roulé un langoureux patin, l’attira contre lui. Il esquissa un sourire lubrique et proposa :
« On va dans les douches ? »
Les douches. A trois heures du matin, logique. Cependant, Lucifel ne protesta pas et ainsi, ils se retrouvèrent à s’ébattre de nouveau dans la douche impunément. Ce n’est pas comme si quelqu’un allait venir se laver à cette heure fort matinale, n’est-ce pas ? Samaël ne pouvait se passer du corps de son frère. Il le glorifiait littéralement. Ce corps si magnifique, si délicieux. Sa peau pâle, au goût salé particulier. Son odeur enivrante. Non, il ne pouvait plus se passer de lui. Il ne pourrait plus supporter d’unir son corps à un autre. En le prenant ainsi, à même le carrelage de la salle de bain, Samaël ne pouvait que penser au sentiment d’exclusivité qu’il avait sur son frère. Il avait été sa première fois et, il espérait de toute son âme, être sa dernière. Il embrassa amoureusement les lèvres douces de son amant, alors que leurs ébats touchaient à leur fin.
Lorsqu’ils décidèrent de se relever, encore suants et éprouvés par cette heure merveilleuse à ne faire qu’un, la porte grinça horriblement. Les deux frères se figèrent. Samaël resta dans un coin de la salle de bain, nouant une serviette autour de sa taille ; Lucifel fit de même. L’aîné de treize minutes s’avança vers le nouveau venu qui demandait l’accès au douche. Il lui adressa un sourire poli, comme si de rien n’était, et disparu derrière lui. Sam hésitait sur le comportement à adopter. Il restait là, figé, fixant la silhouette déformée par la pénombre. Une personne totalement inconnue pour lui. Il la toisa longuement et s’approcha de lui. Non, ce visage passe partout ne lui disait vraiment rien. Cependant ce type savait quelque chose qu’il ne devait pas savoir. Et à partir de là, sa survie n’était plus garantie. De plus, Lethal ne le supporterait probablement. Alors, de son meilleur regard de chien battu, il lança, suppliant :
« Ne dis rien ! Je t’en prie ! Oublie ce que tu as vu, d’accord ? Je… Ce n’était pas ce que tu crois ! »
Quelle excuse pitoyable, vraiment. Même lui se sentait minable. Il avait vraiment l’air d’un abruti désespéré, ce qu’il, il fallait l’avouer, était dans cette situation. Restait à espérer que cette ombre sibylline ne soit pas du genre profiteuse ou colporteuse de ragot…
[ C'est trop naze, en fait -w- ]
Dernière édition par Seth le Sam 28 Nov - 16:06, édité 2 fois
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Sujet: Re: The Shower doors ~ [PV. Seth ] Mer 3 Juin - 20:00
[Je trouve mon post pas logique du tout, mais il est très très idiot, d’ailleurs les conneries priment sur l’écriture je trouve è__é Et c'est couuuurt... *sort*]
Shadow se retrouvait maintenant face à une espèce de partouze improvisée dans les douches. Quelqu'un était donc aussi idiot que lui pour se balader à cette heure-ci? A croire. Enfin, la c'était un cas à par, puisque c'était pour s'ébattre et coucher ensemble que les deux personnes étaient là, à ce qu'il voyait. Ou était le fantasme de baiser sur du carrelage froid dans le noir, si ce n'est avoir la chair de poule et des boutons qui se formeraient, avec en plus un bon rhume? Peut-être que les deux jeunes gens aimait cela... Peut-être.
Enfin, toujours est-il que quelle que soit les nombreuses questions que Sho se posaient, il s'en foutait royalement, du plus profond de lui-même, il se fichait de ces deux mecs en manque de sexe, et dont la libido avait du exploser pour se retrouver ici... Un des garçons se leva vers Shadow, sûrement pour répondre à sa requête. Ce qui ne fut pas le cas. Ne lui adressant qu'un sourire poli, il ne lui parla même pas, et disparut dans l'ombre de cette nuit, qui risquait d'être riche en émotion. Ah ça oui.
L'autre garçon, lui, restait figé au fond d'une des douches, et paraissait mort de peur, comme une musaraigne aurait la trouille d'un chat qui jouerait avec lui des heures durant, sans le tuer: Vivant, mais perturbé jusqu'à la fin de ses malheureux jours de musaraigne, dont la vie était dictée par félins et oiseaux qui ne se gêneraient pas pour les manger et abandonner leur carcasse dans un quelconque endroit, attendant d'être décomposée par des vers de terre. Triste vie qu'était la leur, il faut l'avouer. Quoi qu'il en soit, le garçon restait toujours cloitré sans une once de joie, et malgré la pénombre, on pouvait imaginer qu'il tremblait de partout et que la peur s'était maintenant emparée de son âme. Et puis, peureux (toujours comme la musaraigne à laquelle le ''truc'' avait été comparé), il s'approcha doucement de Sho, qui avait toujours la tête baissée, sa serviette à la main, et bien évidemment en sous-vêtements comme depuis le début de son expédition.
- Ne dis rien ! Je t’en prie ! Oublie ce que tu as vu, d’accord ? Je… Ce n’était pas ce que tu crois !
Ne rien dire ? Pourquoi lui ferait-il cet honneur ? Lui, qui voulait se détendre bien tranquillement en prenant une douche brulante, pour encore mieux guetter le moment ou il se recoucherait et retrouverait son ami le Chippendale, a qui il donnerait désormais THE super nom que tout le monde rêve d’avoir : Fantasme. Il faut alors imaginer le pauvre homme dans la rue qui se fait interpeller par son prénom… Imaginez la suite, cela se passe de commentaires. D’un autre côté, plus sympathique envers le garçon, Sho se disait qu’il était arrivé après eux et avait sûrement troublé leurs ébats. Il aurait mieux fait de venir plus tôt sans se faire voir et de les observer : c’était la nouvelle tactique dont Sho venait d’avoir l’illumination du siècle, observer des scènes pornos en direct live, de la part de personnes que l’on connaît. Tout le monde n’aime pas non-plus passer sa vie à observer les gens sous leurs moindres détails, mais, malheureusement (ou bienheureusement, selon les avis personnels) c’était le cas de Shadow, et regarder cela lui procurerait bien évidemment beaucoup de satisfaction, non-pas pour l’acte en lui-même, mais plutôt pour l’idée de génie d’aller aussi loin dans l’étude des orphelins… Après la ’’mise en cerveau’’ du nouveau concept, il esquissa un sourire et se souvint de l’adolescent qui le suppliait… Pauvre de lui, il ne se doutait pas sur qui il était tombé. En fin de compte, il se dit que tout le monde pouvait coucher avec qui il voulait, et que il s’en foutait royalement, cela ne changerait en rien sa façon de vivre ni la vision du monde qu’il avait. Mais, il ne souhaitait pas s’en aller de suite ou bien aller se laver, il ferait bisquer le pauvre garçon, qui paraissait physiquement son ainé en taille, mais ne devait sûrement pas être sadique comme Shadow. Alors, il sortit une cigarette comme pour narguer le jouvenceau gisant de honte sous ces yeux, l’alluma, et un sourire sadique naquit sur son visage, que la fumée cachait, malgré l’obscurité environnante, puisque quelque rayons de lune s’immisçaient dans la pièce. Tout en inhalant, il dit d’une voix soporifique mais tout de même enjouée :
- Mh, mouais, et tu compte faire comment pour me convaincre ? Et j’ai aucunes envie de coucher avec toi, je te préviens, au cas ou tu capterais pas. Parce que, c’est pas que je m’emmerde, mais un peu quand même <3 T’es qui déjà ?
… Avant de respirer et d’inhaler sa précieuse cloppe à la vitesse de l’éclair. Le chat souhaitait bonne chance à la musaraigne. Haha.
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Sujet: Re: The Shower doors ~ [PV. Seth ] Mer 24 Juin - 22:53
Le chat faisait l’erreur de sous-estimer les musaraignes. Non en fait il ne sous-estimait pas les musaraignes, il ne savait tout simplement pas à quelle musaraigne il avait à faire. Samaël était WonderMusaraigne, élevé par maman Lulu, et dès lors, on devenait assez invincible face à toute sorte d’incident de la vie tels que : les vannes plus glacées que les steppes de Sibérie, les regards meurtriers, le chantage en beauté, les menaces de mort et autres. Oh oui, avec Maman lulu, assurez à votre fils une vie de parfait petit warrior. Vingt-neuf livres quatre-vingt dix-neuf dans vos hyper et supermarchés. Donc, Shadow sous-estimait le « truc ». Car le truc était loin d’être naïf. Un peu con, certes, voir même beaucoup, simple d’esprit aussi et certainement pas prise de tête, mais au-delà ça, il n’était pas naïf. Oh non. Ce n’est qu’une facette de WonderMusaraigne, le défenseur de la levrette et des fellations au près des commissions parentales qui s’offusquaient devant un bisou magique à la télé.
Passons le délire de l’auteur (qui contrairement à la croyance populaire est un mot qui ne se met pas au féminin) et reprenons très sérieusement cette aventure fabuleuse de Candy au pays des bonbons Seth devant affronter l’odieux chantage d’un odieux personnage. Connard de Lethal qui l’avait laissé là, à son triste sort. Ayant paniqué, le jeune hypersomniaque avait donc forcément commis la gaffe qu’il ne fallait pas commettre. Mais il avait des circonstances atténuantes ! Imaginez, on vous surprend en train de faire l’amour avec votre frère, faux jumeau de surcroît. Quelle serez votre réaction ? A moins d’être une hippie complètement défoncé, il était humainement impossible d’assumer cet acte. Non pas que Seth avait honte de faire l’amour à son frère, non loin de là. Il avait même envie de hurler au monde qu’il se le tapait et qu’en plus c’était la meilleure chose de l’univers. Mais son frère, lui, ce serait un autre délire. Il ne le supporterait pas. Alors au nom de ça et des putains de conventions morales, il devait garder le secret le plus longtemps possible.
« Mais qui te dis que j’ai envie de coucher avec toi ? Et éteint ta clope, tu vas me refiler ton cancer. »
Déclara-t-il sur un ton charmant et élégant, malgré l’ironie certaine qui découlait de ce discours. Il prit le temps de réfléchir et s’approcha de la petite ombre. Il marqua une pause, cherchant la manière de se présenter. Ferait-il les choses en grand ? Passerait-il pour plus con encore ?
« Seth. »
Et bien non. Ce fut tout. Un simple mot. Seth. Plus il le prononçait, plus il trouvait que son pseudonyme avait la classe intersidérale, n’empêche. Un Dieu égyptien, ça claque, non ? Et son frère Lethal… Lethal… Comme la mort… Oui, ces faux jumeaux avaient la classe intersidérale, y’avait pas à dire bordel. Après cette réaction hautement narcissique qui faisait du bien à son égo de mâle en rut, Samaël prit Shadow par l’épaule, comme il l’aurait fait avec un vieux pote et dirigea ses pas vers la sortie. Avec de grands gestes théâtraux, il se lança dans le discours suivant :
« Et bien vois-tu, cher inconnu dont j’ignore le nom et que j’appellerais donc arbitrairement Clopeur… Et bien vois-tu, Clopeur, tu vas me rendre ce service car tu m’aimes bien. Tu ne le sais pas encore mais tu m’adores. Seth, c’est ta nouvelle religion, ta nouvelle vie. Tu kiffes cet être plein de charisme que je suis, et tu ne veux pas me faire souffrir. Car on ne fait pas souffrir son Dieu… »
Seth s’arrêta et prit une seconde pour considéré son débit de connerie qui semblait inépuisable ce jour-là. Il lui sourit niaisement et baisse la tête en signe de respect. Il faisait pitié, ce petit chiot égaré, qui tentait juste de protéger le secret de sa relation interdite avec son frère jumeau.
« Non, ça marche pas ? », supplia-t-il. Il soupira et releva la tête, avec un air fatigué sur le visage. Il opina du chef à une question innexistante et ajouta à son monologue :
« Je me disais aussi… Ça aurait été trop beau. »
Il ferma la porte de la salle de bain à clé et jeta à Clopeur un regard carnassier.
« Puisque tu ne veux pas te taire, je vais faire en sorte que tu sois physiquement incapable de parler… »
…Ou pas. « S’il te plait ! Je ferais tout ce que tu voudras mais ne dis rien ! je t’en supplie ! Lethal va me tuer, si ça se sait. Or je tiens à ma vie bordel. Sérieusement. Mon grand ami, mon Clopeur adoré, ferme ta gueule ! Je serais ton esclave, je t’achèterais tes clopes, je défoncerais Lazy – car Lazy est notre ennemi à tous – pour toi ! Allez ! Aie pitié, tout puissant Clopeur, du pauvre loir que je suis et accepte moi comme auxiliaire servile en échange de ton silence ! »
Décidément mon cher Sam, la dignité ne semble pas être une chose qui te soit familière.
[ c’est trop pathétique… ]
Dernière édition par Seth le Sam 28 Nov - 16:06, édité 2 fois
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Sujet: Re: The Shower doors ~ [PV. Seth ] Mar 28 Juil - 16:21
[Je vais mourir, l'ordi arrêtte pas de buger, j'ai du faire tout mes codes sur word *se pend* Bon, c'est un ramassi de conneries, et excuse moi de n'avoir pas avancé et pour les fautes qu'il pourrait y avoir U__U]
« Mais qui te dis que j’ai envie de coucher avec toi ? Et éteint ta clope, tu vas me refiler ton cancer. »
Bien sur, il se fichait de lui. Ce petit était drôle. Très drôle. Et Shadow avait l’intention de le laisser supplier pendant encore longtemps. Magnifique occupation qu’est de faire durer le supplice, n’est-ce pas ? Sho n’était pas sadique, mais presque. En fait, il s’amusait de ce que les autres pouvaient faire pour être sauvés de ses crocs. Shadow se rendait de plus en plus compte que sans sa discrétion, il ne serait qu’un truc sans importance, qu’on baise et qu’on laisse tomber. Mais là, il se sentait… aimé. Oh oui, aimé comme pas permis. Il se disait que il serait grâce –ou à cause, selon les avis- qu’un pauvre couple se déchirerait horriblement si il disait à tout le monde se qu’il avait vu. Mais il n’était pas foncièrement méchant, et le monde des bisounours était son allié, même si une hache ou quelques coups bas y mettraient bien plus d’ambiance que des nounours colorés se baladant dans les nuages pour ne rien faire… Oh oui, rêver d’un petit massacre le faisait sourire nerveusement. Mais il s’emportait dans le flot de ses réflexions le garçon… Ce gars qui avait toujours l’air con –ne l’oublions pas- en sous-vêtements et une serviette de bain à la main. Comme s’il allait à la piscine en montrant ses tablettes de chocolats (qui rêveraient d’être léchés par un quelconque amant <- admirez le jeu de mot). Mais Shadow ne possédait pas spécialement énormément de musculature de rêve –au grand dam de certain. Ou pas. – Maintenant, Shadow attendait de connaître le nom de sa victime du jour à présent. Le nom de e malheureux rongeur l’intriguait au plus haut point. Il eut vite la réponse, et contrairement à son idée originale, la chose qui se tenait devant lui ne se la joua pas, il se contenta d’être simple, comme s’il boudait face au refus de Sho.
« Seth. »
C’est tout con, mais ça fait son effet. Le truc marrant, c’était qu’il ne connaissait pas Shadow : il paraissait inutile, bête, mais en fait –malgré le premier abord-, il s’avérait être un gentleman (ou pas –du tout-) qui se bâtait pour la cause des gays. Il ne connaissait pas l’amant du rongeur, en tout cas c’était un mec. Bizarrement, pour une fois, Shadow ne voulait pas savoir qui était le deuxième protagoniste jouant le second rôle de la pièce. En provocation, Sho n’éteignit bien sur pas sa cigarette –ca aurait été trop beau…- et, au contraire, il inhala et pratiqua son entrainement qotidien des ronds. Oui oui, les ronds de cigarette que certaines personnes arrivaient à faire. Shadow connaissait cette occupation depuis bien longtemps, mais depuis quelque temps, il exerçait la taille des anneaux de fumée. Rien d’autre à foutre de sa vie, en effet… Donc, un anneau difforme sortit de sa bouche, qui se nicha dans les cheveux de… Seth. C’était bien cela. Seth était un dieu égyptien, Sho le savait, mais il ne comprenait pas pourquoi le microbe qui était sous ses yeux, mendiant, possédait un pseudonyme aussi ‘colossal’ alors qu’il ne le méritait surement pas. Quoi que, il fallait toujours apprendre à connaître les gens. Comme s’il se connaissait depuis leur plus tendre et joyeuse enfance (parmi les fleurs et les oiseaux, en jouant à 1,2,3 soleil et roulant dans l’herbe en riant) et qu’ils étaient supers potes, Seth-le-rongeur (qui avait maintenant un nom devant son titre) le prit par l’épaule et tenta de l’entrainer vers la sortie. Comme si cela ne suffisait, il joua les narcissique. Comme si une souris blanche se pavanait devant une musaraigne. Il avait peut-être inversé les rôles, l’animal ! Un monologue s’échappa de sa bouche, des mots qui s’envolait dans les airs et n’atteignait en rien Shadow, impassible devant son nouveau ‘pote’, qu’il regardait pourtant, un sourire en coin.
« Et bien vois-tu, cher inconnu dont j’ignore le nom et que j’appellerais donc arbitrairement Clopeur… Et bien vois-tu, Clopeur, tu vas me rendre ce service car tu m’aimes bien. Tu ne le sais pas encore mais tu m’adores. Seth, c’est ta nouvelle religion, ta nouvelle vie. Tu kiffes cet être plein de charisme que je suis, et tu ne veux pas me faire souffrir. Car on ne fait pas souffrir son Dieu… »
La réponse à la question ‘pourquoi Seth’ fut résolue : il se prenait pour un dieu. Mon dieu, une bonne psychanalyse ne lui ferait aucun mal à celui-là… Et qu’ils le gardent longtemps. Maintenant, quelques explications étaient nécessaires quand à la compréhension du texte by Shadow, alias Sho Dowel. Clopeur ? Si ca le chantait de donner des surnoms débiles à tout ceux qu’il croisait… Cela lui donnait surement de l’importance. Seth = Religion ? Sa religion ne devrait même pas être autorisée si elle existait, une secte à la limite. Charisme ? Shadow n’y voyait presque rien à travers sa casquette et il s’en fichait. Ne pas le faire souffrir ? Non, Shadow voulait que cela lui soit bénéfique à lui-même, la souffrance n’avait rien à voir la dedans. Faire souffrir son dieu ? Lui, en couchant avec un mec alors qu’il ne devait même pas être majeur le ferait souffrir lui-même, tout comme imploré un des ses ‘sujets’. Conclusion : Cette pseudo-religion de la Seth-le-rongeur attitude était serait dangereuse pour la population fragile qui s’y oserait.
Shadow gratifia un sourire dans un « Mhff… » très sexy.
L’ignorance était la clé de tout. La moquerie, encore plus. C’était une clé universelle qui ouvrait toutes les portes. La preuve en image :
« Non, ça marche pas ? »
*non, Setharaigne* pensa avec force Shadow, riant intérieurement du magnifique surnom plein de sens qu’il venait de lui trouver.
« Je me disais aussi… Ça aurait été trop beau. »
Il ajouta à ses mots la gestuelle qui s’y accordait et ferma la porte de la salle de bain à clé. Pour la première fois depuis le début de la prise de parole de Setharaigne, Shadow parla enfin –si on peut appeler ça ‘parler’.
- Oui.
Et à croire que ce mot minable faisait effet.
« Puisque tu ne veux pas te taire, je vais faire en sorte que tu sois physiquement incapable de parler… »
Shadow réfléchît quelques minutes dans un silence de plomb. Mais ses réflexions lui furent inutiles, puisque, très vite, Setharaigne, perdant toute dignité encore présente, changea d’avis. Il n’avait pas bougé depuis sa ‘déclaration’ de pseudo-torture, et on aurait dit qu’il se mettait à genou devant Shadow. Oh oui, notre Sho aimait qu’on se mette à genou devant lui, même si cela n’était que des mots :
« S’il te plait ! Je ferais tout ce que tu voudras mais ne dis rien ! je t’en supplie ! Lethal va me tuer, si ça se sait. Or je tiens à ma vie bordel. Sérieusement. Mon grand ami, mon Clopeur adoré, ferme ta gueule ! Je serais ton esclave, je t’achèterais tes clopes, je défoncerais Lazy – car Lazy est notre ennemi à tous – pour toi ! Allez ! Aie pitié, tout puissant Clopeur, du pauvre loir que je suis et accepte moi comme auxiliaire servile en échange de ton silence ! »
Shadow ne réfléchit même pas, et pris au mot les paroles de son nouvel esclave. Il aurait aimé dire ‘Ô esclave, à mes pieds’ mais il n’en fit rien, malheureusement. Il était bien trop heureux pour ca, le petit. Mais il n’exprima tout de même pas trop sa joie –se serait trop beau.
- Hum… Vrai ? Je te prends au mot, ‘Seth’. Il prononça son nom comme s’il le crachait. Je ne dirais donc rien… ou alors en fait, non, je verrais si tu es efficace. A plusieurs conditions, sinon c’est vraiment pas drôle, n’est-ce pas ? Donc… Il réfléchît tout en levant les yeux au ciel. J’aimerais… Des cloppes, tu as visé juste, mon ami ; et puis, oui, soit mon esclave, mais tu vois, je vais être super généreux avec toi, puisque ça ne sera que cette nuit, dans cette salle de bain. Comme ça, ça t’arrange, ton ‘Lethal’ *encore un nom de craché* ne saura même pas que je te connais. Heureux ? … Non, tu n’iras pas défoncer Lazy, parce que Lazy est utile, il me fournit en cloppe, tu crois quoi, les temps sont durs ! Et tout d’abord, je suis ‘Shadow’, mais en fait, Cloppeur, je trouve ça marrant, donc fait comme tu veux. Je suis super gentil aujourd’hui, c’est bizarre, vois-tu ? Je t’aime bien, petit loir, tu es si divertissant, tu comprends ? Alors… Pour commencer, tu vas me raconter ta vie en me massant les pieds. Mais la vie n’est pas essentielle, c’est au cas où tu t’emmerderais.
Voila, comme ça tout le monde est content, et Shadow ne l’aura pas tant maltraité que ça. Ou pas ?
Dernière édition par Shadow le Sam 6 Fév - 20:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: The Shower doors ~ [PV. Seth ] Ven 27 Nov - 17:57
Il y avait de ces journées où Seth aurait mieux fait de rester cloitré dans sa chambre à dormir en écoutant Uprising de Muse et en rêvant de lapins blancs déguisés en cosmonautes qui lui causaient fraises tagada avec un air inspiré. Vous savez, ces journées où vous sentez qu’il va se passer une merde, qu’une catastrophe va arriver, que ce soit un météorite venu du fin fond de l’espace pour s’écraser pile sur votre Aston Martin noire nouvellement acquise, ou bien un gâteau à la banane qui foirent ou encore un type totalement inconnu qui vous surprend en train de vous taper votre propre frère sur le carrelage de la salle de bain. Je ne sais pas si vous voyez où je veux en venir, mais quoi qu’il en soit, Seth se dit qu’au lieu de se taper un trip sur la salle de bain, il aurait dû attacher Lethal au lit et en profiter sauvagement. Mais non, ses pulsions animales l’avaient conduit dans cette antre. Pour tomber sur le beau, le grand, le fort, le salopard de Shadow qui les avait surpris. Enfin, techniquement, il n’y avait aucune raison que Shadow ait pu se douter de quoique ce soit, puisque la visibilité était réduite et qu’il aurait tout simplement pu se contenter de partir, sans dire un mot et le tout était réglé.
Mais non, Setharaigne était stupide. Genre, vraiment stupide. Il avait fallu qu’il supplie l’autre de ne rien dire à personne, alors qu’en théorie, tout ce que ce type qui tombait à point aurait pu dire aurait été quelque chose comme « Hier, à trois heures du mat’, un type que je ne connais pas s’est envoyé en l’air avec un autre type que je ne connais pas dans la salle de bain. La classe, non ? » Et au mieux, tout le monde lui aurait sorti qu’il fabulait, délirait, et que son rêve de chippendale partait en couille.
Mais Samaël réfléchissait rarement en situation de crise, en partie parce que ça fait partie d’un processus bien nommé « prise de tête » qu’il fuyait par tous les moyens et aussi parce qu’il semblait physiquement incapable de réfléchir. Certes, l’islandais était doté comme tout le monde d’un cerveau et savait s’en servir dans les situations qui s’appropriaient mais là… Non, rien, le vide, le néant, le vent qui souffle, les grillons qui chantent… Vraiment, le cerveau de Samaël pouvait être parfois bien rempli – de technique de drague, de potentielles mélodies au piano, de coup de foireux, de remarque pleine de bon sens, de sarcasme à vous donner des envies de pendaison – ou parfois carrément vide.
Et là, il s’agissait évidement de la seconde option. Mais nul ne doutait que le petit narcotique se rebellerait a un moment où à un autre. Car après tout, il haïssait se faire dominer par quiconque, et quiconque le cherchait le trouvait. Qu’importe les conséquences, Seth ne craignait rien ni personne, si ce n’est Lethal. Mais Lethal possédait le pouvoir de le priver de baise pendant trois mois, et là, la donne était entièrement changée. Plutôt mourir que se restreindre ainsi de sexe à cause de ses erreurs. Enfin, là n’était pas le sujet.
Seth écouta Shadow déblatérer ses conneries. Un truc avec des esclaves, s’il avait bien tout suivi. Des esclaves sexuels ? Où ça ? Il en voulait aussi, ce n’était pas juste ! Pourquoi y’avait que les autres qui avaient droit à l’amusement, putain ? Et son strip-teaseur à lui, qui y pensait d’abord ? Et ça fit tilt. Seth frappa son poing dans la paume de sa main :
« Ah ! Tu veux que je sois ton esclave. … Ah. Non. »
La sentence était tombée rapidement. L’islandais avait mieux à faire que raconter sa vie en massant les pieds d’un gosse qui tirait taf sur taf, nan mais oh. Il s’assit en tailleur contre la porte.
« Mais si tu veux, je peux largement te raconter ma vie sans problème ; pour moi c’est le massage de pieds qui est en option. Parce que je pense que tes pieds doivent être moches tu vois. Parce que tu fumes, alors tes n’onn’ongles doivent être sacrément jaunes, et puis des pieds, ça pue, mine de rien. Alors mes gracieuses mains de pianiste ne feront ta branlette de pieds que lorsque t’auras pris une douche… En toute amitié bien sûr. »
Seth, l’art de s’enfoncer encore plus. Mais en même temps, fallait pas pousser mémère dans les ortilles, mais si ça sous-entendait contredire ce qu’on faisait quelque minutes plus tôt.
« Parce que vois-tu, Clopeur de mon cœur – oh c’est trop fun, ça rime, t’as vu, t’as vu ? – Bah je suis pas un clebs, moi, et me prendre au sérieux quand je dis que je serais ton esclave, c’est être bien naïf. Parce que Seth n’est l’esclave de quiconque ; ce sont les autres qui sont les esclaves de Seth. Un peu comme Chuck Norris mais en considérablement plus sexy, you see ? »
En attendant, l’histoire n’avançait pas trop.
Comment se débrouiller pour que Shadow ferme sa gueule sans lui arracher la langue ?
Lethaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal avait-il envie d’hurler pour le sauver de sa connerie.
Invité
Sujet: Re: The Shower doors ~ [PV. Seth ] Sam 6 Fév - 23:40
[.. Moche. Très moche. Et pas drole. Enfin, mélange de louuurd et de déprime... Pfff, j'écris que du lgslhj en ce moment è__é]
Shadow n’avait jamais pensé véritablement ce qu’il avait dit. Une sorte « d’emportement au vue du pouvoir qu’on acquiert ». Oui, cette puissance, et puis cette longueur d’avance sur Seth. Parce que Seth pourrait tout faire pour les jolis yeux de son amant. Tout pour sauver sa peau. Une sorte de gouffre s’avança devant Sho. On entendait résonner les cris suraigüe du choix qu’il venait de faire, et dans ‘l’engrenage effréné dans le quel il venait de s’immiscer. Shadow, sale idiot.
Il ne savait maintenant plus s’il croyait toujours ce qu’il venait à l’instant de blatérer bêtement, uniquement en se rendant compte de cette situation qui l’arrangeait plus ou moins – surtout plus.
Comme pour le sauver de ses paroles et le voir remonter à la surface, tout en observant le rouage infernal s’oxyder sous la sueur de sa réflexion. Oui, Shadow réfléchissait, quelques fois, ça lui arrivais, improbable, n’est-ce pas ? « Ah ! Tu veux que je sois ton esclave. … Ah. Non. »
Tout en annonçant cela, Setharaine la super souris, semblable à Superman, s’adossa contre la porte, s’en servant ainsi comme dossier de chaise. Personne ne pourrait rentrer à présent. Shadow, lui, comme pour compléter l’action, s’avança vers lui, et, un regard discret sur le front de Seth, il tourna doucement la clé dans son embrasure. Le son qui s’en dégagea se répercuta en écho dans la pièce, comme si une porte imposante d’un château imposant dans une ville imposante fermée par une clé… imposante, avait été fermée à clé.
Il fit demi-tour, se retrouva, comme avant, devant l’adolescent, sourires niais et moqueries devant lui.
« Mais si tu veux, je peux largement te raconter ma vie sans problème ; pour moi c’est le massage de pieds qui est en option. Parce que je pense que tes pieds doivent être moches tu vois. Parce que tu fumes, alors tes n’onn’ongles doivent être sacrément jaunes, et puis des pieds, ça pue, mine de rien. Alors mes gracieuses mains de pianiste ne feront ta branlette de pieds que lorsque t’auras pris une douche… En toute amitié bien sûr. »
Salaud. Il avait un humour bien marqué, le petiot. Pas assez pour impressionner Shadow, qui esquissa un sourire amer qu’il aurait bien fait avaler de force à Seth, s’il en avait eu le courage. Salaaaaud. Sho s’assit sur le rebord d’une douche, baissa la tête et médita les paroles du brun. Salaud. C’est tout ce qu’il pouvait dire. Mais en même temps, ce caractère… aah, il aimait. Cette fougue, cette jeunesse du corps et de l’esprit ! Toujours souriant, il admira silencieusement les actions du garçon, qui avait beaucoup de réparti et des vannes d’avance pour n’importe qui qui croiserait son chemin. Il retira calmement sa casquette, qu’il posa à côté de lui, faisant attention qu’elle ne soit pas mouillée, et quelque soit d’autre. Sho se demandait ce qu’ils avaient fait… Ou ? Qui était ce garçon ? Il n’avait pu l’apercevoir que vaguement, et son identité secrète intrigua fortement Shadow. Il recoiffa ses cheveux en observant le carrelage. Que pouvait-il y avoir dessus, à présent ? Le carrelage, blanc. La lumière, blanche. Tout, ici était blanc. Et ce que l’on ne voyait pas pouvait très bien l’être aussi. Cette pointe de perversion le fit pouffer de rire discrètement. L’idée même qu’il soit assis sur… ce genre de chose, le faisait rire plus qu’autre chose. Ensuite, il y avait ce que Setharaigne la supra-musaraigne avait dit.
Pieds moches : peut-être positif. Il avait marché dans ses vieux chaussons usés rose avec lapins dansant, et ils n’étaient plus tous jeunes. Ensuite, le jaune des pieds : négatif. Totalement négatif. Shadow, bizarre comme il l’était, avait un certain plaisir à s’occuper de ses ongles. Quelques manucures faites par ses soins, et surtout, ses ongles toujours parfaits. P A R F A I T S. Odeur : sans commentaires, les chaussons ne prennent aucune responsabilité de ces actes.
Et puis D O U C H E. A la fois positif et négatif. Shadow était bien là dans ce but ultime, non ? Il avait bien traversé moultes périples épiques et dangereux pour en arriver là ? Il s’était cogné le crane un nombre incalculable de fois, et était même tombé sur une orgie –sans lui, quelle honte !. Alors, non, il n’abandonnerait pas son objectif pour si peu.
- Soit. J’suis pas venu pour t’observer baiser, après tout.
Un temps.
- Juste ? Ce type, c’était qui ? Ton mec ? Ou bien… tu le violais ? Ou bien… Hum, vaut mieux pas que je pense à ce genre de chose… Allez, dit-moi, mon petit !
Il n’eut qu’à peine le temps de finir sa phrase que Seth, qui n’avait surement rien écouté, continua sur sa lancée. Après un long blanc dans leur conversation, il comprenait enfin.
« Parce que vois-tu, Clopeur de mon cœur – oh c’est trop fun, ça rime, t’as vu, t’as vu ? – Bah je suis pas un clebs, moi, et me prendre au sérieux quand je dis que je serais ton esclave, c’est être bien naïf. Parce que Seth n’est l’esclave de quiconque ; ce sont les autres qui sont les esclaves de Seth. Un peu comme Chuck Norris mais en considérablement plus sexy, you see ? »
Il s’empressa de monopoliser la parole. Tout en rentrant dans la douche, en boxer de nuit. Pas question qu’il se montre à poil à cet inconnu, on ne savait pas ce qu’il avait fait à l’autre.
- Tu te contredis en permanence tu sais ? Enfin, bon. T’es pas un chien, t’es un loir, nuance. Et ne te compare pas à ce que tu ne connais pas, alalala.
Pour détendre l’atmosphère, il ponctua sa phrase d’un petit rire nerveux. Autant pas énerver le petiot, il n’était peut-être pas bien méchant ?
Une mine affectée se pointa sur son visage, pendant qu’il n’était pas visible par l’autre. Les musaraignes ne sont jamais méchantes. Elles mordent un peu, ca fait très mal. Mais Shadow ne ressentait pas cette douleur. Il ne la ressentait plus depuis bien longtemps. Il s’en amusait, même. Il s’amusait de cette vie, autant en profiter, non ?