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 Next to me ~[ANGST] [Lazy]

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Invité
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyDim 1 Mar - 14:20

I am the one hiding under your bed
Teeth ground sharp and eyes glowing red||


    End sera sûrement le seul à avoir vu le vrai visage de son tortionnaire. Parlons bipolaire, deux points bien éloignés ; le côté sadique de Lazy se trouve en B, et l'aimable Lazare est en A. A la limite du dédoublement d'identité ou du masque de Venise que l'on plaque sur son visage pour dissimuler ses traits ingrats. La pauvre loque n'éveillait aucune pitié en lui ; Lazy était plus spectateur qu'acteur. Les sensations lui parvenaient déformées, comme impossible à saisir. Quelque chose clochait et c'était sûrement la faute de ce cafard qui n'arrivait même pas à le sucer correctement. Pas la sienne, non. Il se tenait en trop haute estime pour ça ; les gestes d'End lui étaient dûs. Lorsqu'on capture un papillon aux magnifiques couleurs dans nos filets, il nous appartient d'en faire ce qu'on en veut, le mettre à mort dans un bocal de chloroforme ou l'épingler sur un panneau pour profiter encore de ses belles ailes fragiles. Dans le cas du petit cafard, c'était la même chose. C'était Lazy qui l'avait capturé et lié ses membres pour le soumettre. End lui devait l'obéissance d'un papillon avant sa mort, bien qu'il soit loin d'avoir les mêmes qualités. Lui, il avait plutôt l'air d'un ver de terre, pitoyable, juste bon à obéir. Un insecte qui se tortillerait vainement dans son lit et qu'il appartiendrait à Lazy de l'écraser. On rit toujours des choses pitoyables, des handicapées, du supplice des animaux. Un enfant arrache avec facilité les ailes d'une mouche pour l'empêcher de voler ; Lazy s'imaginait déjà brisant les jambes de sa proie. Il ne réaliserait, bien sûr, jamais ces lugubres projets. Mais c'était un fantasme agréable. Empêcher un ver de ramper à son gré. Lorsqu'il l'avait aperçu dans la salle, il avait d'abord cru voir un papillon de nuit aux couleurs ternis. Ca l'avait fait sourire. L'état de End se rapprochait de celui de l'handicapé mental. Incapable de se gérer lui-même, de parler. Un beau petit crétin. Qui finira pendu.

    « Hm...Un petit effort voyons. »

    Il appuya sèchement sur le cou du gamin, savourant chaque miette de sensation que lui envoyait son organe. Mais sa voix restait froide et posée, peu enivrée. Il lui manquait peut-être une certaine conscience de son partenaire, pour ressentir un déluge de plaisir. Là, il en était encore loin. Ses nerfs lui transmettaient « plaisir », « douceur », « encore ».Lazy écoutait son corps en pressant son partenaire d'ouvrir la bouche :

    « ...ouvres la bouche. »

    Il restait sourd à ses lamentations, y puisant même de nouvelles forces pour que sa motivation ne retombe pas. Le gain était trop maigre encore, les sensations molles et la chaleur éloignée. L'adolescent grogna un son inarticulé, peu gracieux et releva la tête d'End en tirant un peu sur ses genoux. Il attrapa son menton entre son index et son pouce, souriant de nouveau comme un dément :

    « Dois je te rappeler à nouveau dans quelle position tu te trouves ? Il n'y a pas de « je ne veux pas » qui tienne. On va dire, en termes clairs pour que tu comprennes, que c'est moi qui commande. Tu connais ça, hein, les ordres ?...Je n'attends de toi que quelques petits plaisirs. A près tout, je t'ai fourni la drogue. »

    Lazy avança le visage et plongea sur les lèvres humides de sa proie. Il les mordit doucement, y trouvant le goût étrange de son membre dressé.

    Les premières gouttes de pluie frappèrent contre la fenêtre. Il s'était passé tant de temps que cela, depuis leur entrée dans la chambre ?.. une conscience des minutes ralenties ; un coup violent de vent fit trembler les vitres. C'était un temps qui correspondait parfaitement à ses activités, ce petit viol, cette mise à mort.

    Lazare eut soudain envie de bien plus. Le sens le plus pur du terme « posséder ». Un moyen bien plus direct d'accéder u étoiles de la jouissance. Son sourire évolua vers un nouveau stade, il dénudait largement ses canines, étiré en large rictus de victoire. Personne n'aurait pu reconnaître là le calme Lazy. Son visage était transfiguré par le plaisir le plus malsain, l'excellent sadisme qui bouillait dans ses veines. Il força End à se retourner sur le ventre, souple. Et plongea sur sa nuque pour la mordiller avec sensualité tout en repliant les genoux de sa victime. Il allait avoir un passage direct sur ses petites fesses, pouvoir accéder aux plaisirs de la pénétration.

    L'adolescent serra plus fermement les liens qui maintenaient End emprisonné ; il se releva avec souplesse pour prendre une autre cravate en tant que bâillon. A ce qu'il avait entendu dire, ça faisait très, très, très mal :

    « Shh mon petit End... »

    Il noua le tissu sombre autour de sa tête, de façon à maintenir sa bouche close. Dehors, les choses s'empiraient encore ; les rafales se succédaient, chargées de pluie. Lazy y adressa à peine un coup d'oeil, bien trop occupé à faire un noeud qui laisserait au garçon la liberté de respirer sans pouvoir pour autant hurler de douleur. L'adolescent avait lu dans ses yeux le dégoût et avait joui intérieurement de ce sentiment qu'il avait vu dans les iris sombres. Qu'au moins une personne le voye comme ça, sous son jour le plus vicieux....le plus terrible. C'était la seule chose qui réchauffait agréablement son bas ventre libéré. Il poussa End contre le mur et, se collant à lui par derrière, lui murmura à l'oreille d'une voix de velours:

    « Ta mère...ne t'a jamais dit de faire attention aux inconnus ? »

    Il mordit gracieusement son lobe, touchant à répétitions son membre pour le durcir. Lazy se frottait avec douceur contre lui, poussant par à coup contre ses fesses sans aller plus loin. Juste un avant goût du plaisir.
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End Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 End10
End
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Wammy’s: House
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptySam 7 Mar - 16:31

    You just keep me contemplatin’
    That your soul is slowly fading
    Remains of the worlds so cruel } ||



    « Dois je te rappeler à nouveau dans quelle position tu te trouves ? Il n'y a pas de « je ne veux pas » qui tienne. On va dire, en termes clairs pour que tu comprennes, que c'est moi qui commande. Tu connais ça, hein, les ordres ?...Je n'attends de toi que quelques petits plaisirs. A près tout, je t'ai fourni la drogue. »



    Alors comme ça c’était sa faute et il se devait de rester tranquille le temps que Lazy prenne son pied ? Et puis quoi encore ? Ça n’avait certainement pas été prévu dans le marché. En plus du fric ce dealeur voulait son beau petit cul juste pour son plaisir personnel ? On aurait pu croire qu’il venait de mettre un masque d’Halloween, non en fait il venait d’ôter celui du doux et gentil garçon, il avait bien vite retourné sa veste. Et End n’avait même pas le temps de réfléchir à ce qu’il se passait, son sang tournant et bouillonnant dans ses veines, sa tête lui faisait trop mal pour qu’il n’arrive à utiliser convenablement son QI pour chercher une échappatoire. C’était comique de voir à quel point certains des Hommes les plus intelligents savent faire abstraction de leurs sentiments pour revenir à l’état le plus bestial. L’animal avait saisi le menton de sa victime, cruel, violent, le pauvre enfant se mordit les lèvres, harassé par une douleur froide qui s’était installée dans son cœur, il essayait de ne pas regarder le visage de son vis-à-vis, mais en vain. Une telle cruauté naissante dans ses pupilles menthe, un rictus diabolique, un monstre. Il était tombé dans l’antre d’un monstre.

    Il aurait bien voulu lui répliquer quelque chose, du genre, qu’il n’avait fait que lui demander de la drogue et rien d’autre. Que ce connard avait eu son fric comme il voulait, et que maintenant il pouvait aller se faire voir. Oh oui, il aurait bien aimé lui répliquer quelque chose comme ça, parfois les mots sont plus tranchants que n’importe quelle arme. Et ceux de Lazy avait quelque chose de particulièrement meurtriers. Voilà ce qu’on devient en entrant à Wammy’s House ? Une créature dénuée de tout sentiment, de toute once de compassion ? Il n’avait même pas la promesse de pouvoir dénoncer le dealeur pour ce qu’il ferait.

    L’enfant ferma les yeux, tandis que la langue chaude de son violeur parcourait sa cavité buccale, déversant, lui semblait-il, des litres et des litres de salive dans sa gorge. C’était écœurant. Des goûts différents se mêlaient entre ses lèvres, lui donnant la nausée, mais il continuait à essayer de repousser les épaules de l’autre, dans un dernier espoir de pouvoir se barrer de cette chambre. Une mélodie tournait en boucle dans sa tête, à chaque fois que son cœur tambourinait douloureusement contre sa poitrine. Des tintements, comme si une sonnerie allait retentir, annonçant qu’il était tant de se rendre sur le bûcher.


    Ses tempes le faisait affreusement souffrir, il ne se rendit même pas compte que Lazy le retournait sur le ventre, lui se contentait d’agiter son corps et de se dandiner comme une flamme d’une bougie. Dernière lueur avant qu’on ne la prive de son oxygène. Et plus End se débattait, plus la cravate qui liait ses poignets leur laissait des marques rougeoyantes. Il avait mal de partout, envie de dégueuler, sur un bateau qui le secouait comme un hochet. Mais le mieux dans tout ça c’est qu’il y avait pire. C’était de pire en pire, comme Sade soufflait ses infâmes idées à Lazy au fur et à mesure que le temps passait. Sans savoir où il se trouvait, dans quelle position, il aurait bien ri s’il s’était vu, affalé sur les draps du brun ténébreux, les genoux pliés, le dos cambré à chaque fois que l’autre venait mordiller son cou. Et cette odeur de drogue, de sang, d’humidité, et de fraicheur liée à la buée sur les fenêtres. Il pleuvait.


    « Shh mon petit End... »

    « HMMMM !!! »



    Il ouvrit de grands yeux désespérés, Lucifel liait un morceau de tissu glissant autour de son visage. Obligé de le mordre, comme un cheval qu’on prépare à chevaucher, c’était affreux, il ne pouvait même plus espérer respirer par la bouche, il serait donc obligé de retenir ses larmes ou il étoufferait. Mais End n’avait pas le temps de penser à ça, le cravate le martyrisait à elle seule. Il gémit, tourna la tête pour s’en débarrasser, encore une douleur, ça ne s’arrêterait décidément jamais. Prisonnier, humilié, endoloris, et les gouttes de pluie martelant aux carreaux comme les coups de marteaux cognant son crâne. Elles voulaient voir le spectacle elles aussi ?

    Le gamin bâillonné se sentit brutalement poussé contre le mur, jusqu’à avoir le visage collé dessus, il aurait pu essayer de crier, si sa gorge n’était pas muette à force d’essayer de calmer sa respiration affolée. Et le condamné avançait, les poings liés, le visage blême, presque vert, ses veines brillantes sous sa peau de porcelaine. Il regardait au ciel, une dernière fois. Il voyait la foule lever les mains, et les pouces, il voyait le sang déjà répandu à terre. Il n’était pas le premier, et ne serait certainement pas le dernier. Des tintements, comme une ancienne comptine d’enfant, bien loin.



    « Ta mère...ne t'a jamais dit de faire attention aux inconnus ? »

    « hmmm…hmmm !!! »



    Ce qui est bien pour les condamnés à mort c’est qu’on leur pose un bandeau sur les yeux pour qu’ils n’assistent pas au spectacle qu’est leur fin. Lui il avait le mur. Il pouvait s’estimer heureux.

    Merde.

    Il rougissait, jusqu’à devenir cramoisi, s’agitant comme une puce une dernière fois, dans un ultime effort, essayant de détacher ses poignets. Ils le brulaient. Un mince filet de sang coula de ceux-ci. Mal de partout.

    Il regardait le visage de son bourreau, partit lentement vers le socle de bois, tout neuf. Il y déposa sa petite tête, à genoux, tremblant, de dernières pensées tournant en boucle dans son esprit vidé, déchainé, comme les rafales de tempêtes dans le parc.

    Et Lazy leva sa hache.



    On voit ici que de jeunes enfants,
    Surtout de jeunes filles,
    Belles, bien faites et gentilles
    Font très mal d’écouter toutes sortes de gens,
    Et que ce n’est pas chose étrange,
    S’il en est tant que le loup mange.
    Je dis le loup, car tous les loups
    Ne sont pas de la même sorte :
    Il en est d’une humeur accorte,
    Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
    Qui, privés, complaisants et doux,
    Suivent les jeunes demoiselles
    Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles.
    Mais, hélas ! Qui ne sait que ces loups doucereux,
    De tous les loups sont les plus dangereux !

    Perrault.
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Invité
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 16:43

Is this love, baby, or is it, uh-huh,
Just, uh, confusion? ||||||||||||


    Lazy caressa l'échine frissonnante de l'index, y dessinant d'imperceptibles formes gracieuses. Il sentait évoluer sous son doigt cette épiderme trop claire. La peur y circulait sans difficulté, aussi sournoise que son plaisir à lui. Il se pencha sur End, lécha ses omoplates pour goûter la saveur de la crainte. L'odeur aigre de la sueur empoissait sa chair. Au fil des minutes, les restes d'innocence s'enfuyaient. Voilà comment on forme des hommes. Par la violence et la honte. La tristesse et l'horreur.

    La pièce était devenue glaciale mais le corps qu'il palpait restait chaud. Brûlant de fièvre et de peur. Le dealer haussa les sourcils ; il n'avait plus à craindre sa fuite à présent. Sa jeune proie était totalement attachée, tête contre le mur. Lui, il n'avait plus qu'à déguster, tout en prenant son temps. Il sortit du lit lentement. Au passage les ressorts hurlèrent ; voilà qui allait être gênant pendant l'action. Mais Lazy savait que si cet acte lui plaisait, le lit aurait d'autres occasions de gémir. Après tout, le doux démon avait la beauté comme atout. Dès qu'un être a un visage harmonieux, les portes s'ouvrent à lui... et, par ce terme passe partout, il ne parlait pas que des fessiers mignons. Il baissa tranquillement son pantalon, les yeux dissimulés par ces fines mèches noires. Son bas ventre se retrouva entièrement dénudé, excité par le contact de l'air frais. Comme un mauvais clown, il souriait. Il ne pouvait plus s'en empêcher, lui qui passait aux yeux des autres pour un être lugubre. Le faiseur des mort agrippa les hanches de l'enfant ; il embrassa avec une étrange douceur sa nuque. La chair paniquée ondulait sous ses lèvres, semblait presque rendre ses caresses tant elle frémissait. Il dessina du doigt une arabesque autour de sa colonne vertébrale. Et son corps hurlait d'une faim de sexe. C'était la première fois qu'il l'entendait aussi distinctement, à travers les cris du vent. La pluie poussait des sifflements agressifs en s'écrasant contre les vitres. Sacrilège Sacrilège. Toi qui oses porter ta main sur l'enfant de l'homme...tu ne connaîtras plus le repos. Lazy doutait de ces blasphèmes qu'il mettait de côté froidement. L'adolescent qu'il était profitait juste de sa proie. Personne ne disputait aux lions la cruauté sans égale qu'ils mettaient à l'oeuvre en poursuivant une gazelle malade. Seuls les êtres forts ont droit de vie et de mort.

    L'autre-là, celui qu'il caressait légèrement, avait peut-être valu quelque chose...mais ça semblait déjà s'être passé dans une autre vie. Il n'y aurait pas de divine résurrection après cette mise à mort. Un violent coup de vent fit sauter les plombs; la pièce se retrouva plongée dans une obscurité étrange. Il n'était pas si tard mais la fenêtre ne dispensait aucune lueur rassurante.

    La chambre dix n'était plus qu'une caverne froide. Et ce n'était pas Haze qui allait deviner ce qui s'y passait. Lazy se colla à son petit partenaire et cala son entrejambe totalement durcie entre ses fesses. Et, tout maladroit qu'il est, il pousse sans prévenir. Il poussa un méchant grognement, les yeux mi clos, déchirant End dès le début. Fallait faire quoi déjà ?... Pour atteindre la jouissance, pénétrer dans ce mignon petit corps et l'élargir à coups de reins. Mais à ce stade, Lazy en était encore loin. Ses mèches glissèrent sur son visage en abondance ; il jubilait à l'idée de faire mal. Non qu'il ait un problème personnel contre End, mais il n'aimait pas les faibles dans son genre. Faible larve. Faible chose. Faible humain. Tant de termes pour un si petit homme. Les plus petits ne sont pas toujours les plus misérables mais dans ce cas-là, l'avènement de l'histoire semblait toute écrite. Cette catégorie d'êtres se devait d'être endurcie. Par tous les moyens possibles. En quelque sorte,
    Avec un nouveau grognement, il appuya plus fort, espérant presque entendre un craquement. Quelle cruauté dans ce regard, quel sadisme. A force d'efforts, il parvint à entrer un peu ; l'endroit était fort sec, étroit, et j'en passe pas d'autres adjectifs plus ou moins valorisants. Les muscles tendus, Lazy ramena ses jambes sur le lit. Il leva la tête vers le plafond, poussant un râle d'envie. Il avait chaud. La véritable torture allait pouvoir commencer, son être se nourrir des gémissements de sa proie qu'il allait chevaucher sauvagement :

    « Tu as mal ? » siffla-t-il d'un ton suave
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End Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 End10
End
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Wammy’s: House
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Âge: 17
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptySam 21 Mar - 21:29

    Trapped in this machine
    Now I know what you are. ]}



    Horrible. Abominable. Epouvantable. Et que sais-je d’autre encore ? Quand on essaye de décrire une scène de viol les mots finissent par manquer. Et End n’était pas sûr de pouvoir un jour retranscrire ce qu’il était en train de vivre…et puis de toute façon, tout le monde s’en fichait non ? Tout le monde s’en fichait qu’un jour Satan en personne s’était joué de lui pour profiter de tout ce qu’il pouvait lui apporter. Tout jusqu’à son sang, et la moindre petite goutte d’énergie inexistant qu’il lui resterait.

    Il se sentait à sa merci, impuissant, faible, chétif, il sentait son cœur s’affoler et son cerveau lui crier de fuir, de se barrer vite fait d’ici. S’il avait réussi à réunir ses dernières forces le pauvre gamin aurait peut être eu une chance, mais comment voulez vous faire quand vos jambes ne semble plus pouvoir s’arrêter de claquer l’une contre l’autre.

    Pire que le fait de devoir supporter le souffle calcinant, comme s’il pouvait y avoir une canicule en Mars, pire que frémir à chaque fois que la langue humide humectait le moindre centimètre carré de la surface de sa peau, pire que toutes les sensations dévastatrices que le brun lui faisait subir, pire que tout ça. Et enfin, pire que…


    End rejeta la tête an arrière, finalement il allait devoir les utiliser ses dernières réserves de calories qu’il n’avait pas, pour lutter contre le mal être dont il était prit là maintenant. Il ferma ses yeux qu’il avait laissés grands ouverts tout ce temps, pour trouver une échappatoire, mais maintenant c’était trop tard. Bien trop tard. Les paupières closes, inondées de gouttes de sueur qui coulaient sur son front, entre ses mèches, appuyées, projetées contre le mur qui se glaçait à mesure que l’air s’infiltrait dans les fondations. Il sentait quelque chose de vicieux en lui, cette sensation lui arracha un gémissement sonore qui s’étouffa dans le ruban qui lui nouait la parole et lui clouait les lèvres. Lèvres ouvertes, rouges, tremblantes, brûlantes, humides comme tout le reste de son corps d’enfant qui était pur il n’y a pas cinq minutes. Lazy l’avait brisé. Brisé d’un coup. D’un coup de râle bestial, d’un coup de hanche il avait fait tout ça, c’était bien la preuve qu’il était un de ces êtres pires que tout. En une seconde, en un effort, juste parce qu’il s’était sentit en manque aujourd’hui, juste parce qu’il avait trouvé un gamin qui venait de perdre tout ce qu’il avait, juste parce qu’il aimait les expériences. Ce caprice inhumain venait de vampiriser la chair de sa proie, bon, on va arrêter de décrire cette scène théâtralement, End venait de se faire défoncer le cul, et bien fort. Le dealeur lui avait tout pris, l’argent, encore c’est rien, enfin ça dépend du point de vue des gens mais il lui avait surtout volé, sa dignité, le peu d’espoir qui lui restait, sa santé, sa tranquillité, son corps, sa virginité.



    Le gamin serra les poings, crispant les doigts, se les enfonçant dans les paumes, les saignant à blanc puis les desserrant d’un coup, prit de pulsations incontrôlables. A cause de cette foutue cravate qui lui liait les poignets le petit drogué ne pouvait même pas s’agripper à quelque chose, quelque chose qui aurait permit de rester en contact avec la terre, de savoir de quel côté il fallait tomber pour respecter les lois de la gravité, car là maintenant il lui semblait ne plus pouvoir relever la tête sans fléchir et tomber à la renverse. Pire que tout : la douleur incessante qui lui arrachait les côtes, les bras, le cou, le bas ventre, ah le bas ventre. C’était la troisième guerre mondiale, c’était un tsunami, un ouragan tout ce que vous voulez, c’était l’apocalypse qui avait décidé de lui donner un avant gout de l’enfer.






    End ouvrit grand les yeux, puis fut obligé de les fermer de nouveau tant la douleur lui faisait l’effet d’une lame chauffée à blanc, le membre de Lazy bougeait difficilement en lui, cruel, violent, sans pitié, juste par désir reptilien, l’enfant se cambra de tout son long, presque à se casser la colonne vertébrale en deux, il n’arrivait même plus à crisper ses muscles pour empêcher l’autre de passer et de rentrer en lui. Il ne pouvait plus, ça lui faisait trop mal. C’était vraiment insupportable, End était réellement en train de se dire qu’il voulait crever, que la mort serait bien plus douce que ce calvaire, ce qui était sans doute vrai. Oh oui. Que le membre du dealeur le déchire complètement pour qu’il ne puisse plus respirer, pour qu’il étouffe, pour que son corps se relâche, que son cœur se stoppe pour ne plus jamais battre, pour que son cerveau arrête de lui faire si mal, que ses fesses ne soient plus ballotées ainsi, il était condamné à mort.




    « Tu as mal ? »


    Et sa voix. Sa voix. Sa voix qui gémissait. C’était exactement le même timbre. Celui d’il y a quelques mois. Cette résonnance qui lui brulait les neurones, fendait son cœur en deux, lacérait son être tout entier, ah oui il la connaissait trop bien. Il sombrait. Dans cette scène. C’était exactement pareil. Voilà ce qu’avait ressenti sa sœur. Voilà ce qu’elle avait éprouvée quand son putain de père avait lui aussi, comme tous ces CONNARDS de violeurs, décidé de briser sa vie. Voilà, c’était exactement pareil. Lui aussi il lui avait écarté les jambes, lui aussi il avait planté ses griffes dans sa peau innocente et vierge. Lui aussi il avait chanté de plaisir, écoutant la douce agonie de sa fille, jouissant du malheur d’autrui, d’un être qui l’aimait, lui aussi il avait défait sa braguette et avait planté sa grosse queue de merde là où il pouvait. Parce que c’était Ça qu’il s’était passé. Lui comme un con il était arrivé trop tard pas vrai ? Alors une puissance supérieure avait décidé de se venger et de lui faire subir la même chose. Juste pour sourire au moment de la détonation, au moment où il aurait envie de mourir, purement et tout simplement. Au moment où sa dégringolade en enfer aurait abouti. Voilà. C’était exactement ça.


    End eu un frisson d’écœurement aux pensées qu’il venait d’avoir. La voix de Lazy lui rappelant tant son père que c’en était effrayant. Il avala sa salive, s’étouffant avec, produisant un brouhaha sonore et crissant dans sa gorge.



    « Hmmmmmm !!!!! HHHH »


    Qu’il le tue. Qu’il le tue. Qu’il le tue. Qu’il se dépêche de le brûler jusqu’aux os pour pouvoir ensuite l’achever. Qu’il se dépêche de le défoncer de l’intérieur pour qu’End crève ensuite comme un rat. Qu’il se dépêche.
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Invité
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyLun 23 Mar - 12:02

__Would you mind if I killed you ?
Would you mind if I tried to ?
What have you done now ? }


    Un soupir surpris lui échappa, brutal, entre ses lèvres étroitement serrées. Un plaisir sournois affluait par vagues entières, réchauffait son corps et le rendait flexible. Apte à s’avancer en glissant. Son membre tentait de ne faire qu’un avec le corps de sa victime ; il poussait ses entrailles pour se faire une petite place. Devenir une partie de l’autre. Se fondre dans son ennemi. Comme un cannibale de l’ancien temps, le brun festoyait sur le cadavre de sa victime. Il en dévorait le coeur encore sanguinolent, mordait dedans avec violence et connaissait l’extase des sens que procure le sang de l’ennemi.

    Cette excitation, aussi brutale que l’hémoglobine qui coulait en lui, provoquait en l’adolescent des spasmes de plaisir. S’il n’avait pas l’amour au sens humain du terme, il aurait au moins la chair de ses ennemis les plus intimes. Bien que End, à proprement parler, ne soit pas l’un de ces fameux rivaux. Pour une raison si quelconque qu’elle restait inconnu, le dealer brun le haïssait en son for intérieur. Il haïssait cette famille qu’avait pu avoir ce bête cafard, qu’il fourrait de son organe en ébullition. Tous les faibles avaient visiblement ce qu’on lui refusait à lui. Certes, des gens s’étaient occupés de lui, l’avait nourri. Lui avaient appris à vivre. Mais, il ne les avait jamais comparés à ses vrais parents ; il savait, depuis toujours, qu’il n’était pas leur fils naturel. Qu’il jouait une comédie qui ne prendrait fin qu’à leur mort mais que jusqu’à là, il garderait le sourire hautain de Lazare Ravlek. Richard, le double sombre de cet être, était un enfant abandonné. Son manque de chaleur l’avait exposé au froid de la rue. Et l’iceberg de son cœur, contre lequel se heurtaient toutes les affections extérieures, ne fondait pas.

    Alors le moyen le plus sûr de haïr restait la destruction totale de ce qu’il enviait. A savoir ce si récent malheur. End, à voir, avait connu le véritable bonheur d’une famille. Il devait avoir souri à son père, avoir été bercé par sa mère. Mais aussi loin que remontaient les souvenirs de Lazy le Cruel, jamais ses parents adoptifs n’avaient osé le toucher après le retour miraculeux de l’enfant qu’on croyait disparu. Vivre pour soi-même était donc la plus belle de solutions. Lorsqu’on ne possède rien d’autre qu’une fierté sans limite. Et un talent certain pour le marchandage.

    ~


    Lazy apprenait enfin le sens le plus complet du mot « posséder ». Ce n’était pas comme avoir de l’argent ou froisser des billets avec tendresse ; c’était dépendre entièrement du bonheur ou du malheur d’un être humain. Et comme la foudre, il avait décidé de cette destruction qui s’opérait dans l’organisme de sa victime. Plantant ses ongles nacrés dans ses hanches, il donna un premier coup de reins violent, presque heureux de ces gémissements arrachés au jeune garçon qu’il déchirait. Le plaisir, sournois de la torture, faisait vibrer ses muscles, palpiter son cœur. Lazy se sentait vivant ; ses joues se coloraient de rouge, entraînant son souffle rapide. Déjà, sans plus se soucier de la douleur qu’il causait, le dealer laissait son rythme gagner la partie. Ses hanches étroites allaient et venaient, démoniaques dans l’obscurité factice de la pièce. Et ses gémissements de mâle emplissaient ses oreilles, couvrant les petits bruits d’End. Il connaissait une félicité sans précédents, une nouvelle aventure dans le monde des adultes. Et son membre glissait dans un concert de bruits humides, détruisait tout sur son passage. Monstre destructeur, l’adolescent se pencha pour mordiller sensuellement la nuque d’End. Sa peau rosie par l’excitation brillait sous une fausse lueur lunaire, à peine brouillée par la pluie battante. Les Dieux de la Météo se déchaînaient et Lazy n’en avait cure. Tout ce qui comptait pour lui restait ce plaisir abrutissant et neuf qui envahissait son cerveau. Avec des râles de bête, il lécha le carré de chair torturée qui s’offrait à lui. La misère d’End se trahissait dans ses gestes désespérés. Lazy empalait littéralement un petit poulet présomptueux qui avait cru pouvoir s’attaquer en toute impunité à la drogue. Retiens cette leçon mon enfant. Ton prochain est toujours mauvais. Il n’y a pas d’innocence dans ce bas monde, pas de souriant petit ange prêt à te tendre la main. Seulement des démons tous plus voraces les uns que les autres. Ils prendront un plaisir immonde à déchirer tes petites fesses, à compresser tes entrailles dans ton corps si frêle.

    Cette chaleur dans son bas ventre, son membre dressé qui ne prenait aucun repos. Lazy ne voyait plus que ça. Il n’avait conscience que de lui-même, de son abominable jouissance qui prenait à chaque coup plus de place. Les mèches sombres glissèrent à nouveau sur son visage, dissimulant vaguement son regard rendu ténébreux par l’obscurité. Et ces mots « plaisir », « à moi » devenaient envahissants dans son crâne compressé par le sexe pur. La bestialité des premiers hommes, les conquérants à cheval sur leur victime. Il coupait lentement la tête d’End, se délectait de son bonheur passé.

    Lazy, avec une violence redoublée, laissa ses hanches se heurter au postérieur de l’adolescent qu’il bourrinait joyeusement. Ne manquerait plus qu’un charmant spectateur à cette scène de SM particulièrement violente. Et tout le monde saurait qu’un nouveau démon était né de cette chair qu’il possédait.

    Son jouet bougeait avec une élégance grossière ; Lazy glissa ses mains dans ses cheveux humides, les tirant en arrière :

    « shh… détends…ah…toi. »

    Silhouettes engluées dans l’ombre de la pièce qui soulignait sans effort la moindre courbe de leurs corps unis. Contre la volonté du second. Lazy ne se retenait plus, emporté par sa jeunesse et son désir. Il n’était plus qu’un démon au regard rendu fou par le plaisir… Il n’aurait jamais cru ressentir une telle félicité dans cet acte qui demandait la participation d’un cafard. Cafard dont il possédait le petit corps nauséabond.
    La pièce empestait encore le canabis, odeur douceâtre qui laissait le dealer au bord d’une vague nausée. Plus le temps de penser à autre chose. Il analysait ces déferlants d’informations nerveuses, le corps agité de spasmes toujours plus violents :

    « Ahaaa… »

    Repoussant sa frange en arrière, il se mit à rire. D’un éclat sadique et épuisé. Le sang allait gicler, couvrir son corps de rouge. Il sombrait dans un bel enfer écarlate. Un endroit bien éloigné du paradis de l’enfance. Le dealer ne connaîtrait jamais la paix de l’âme. Et Dieu repousserait sûrement lui-même son désir de rédemption. Mais pour ce plaisir, il voulait bien subir toutes les damnations imaginables. Le paradis à côté de ça n’était, à coup sûr, qu’un cloître fade peuplé de nonnes aux corsages épais. Et le petit ange dont il brisait la paix, il l’emporterait avec lui en enfer…

    Ainsi l’avait décidé la réincarnation de Lucifer.
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyLun 23 Mar - 19:30


    Know your enemy...
    I'm a brother with a furious mind
    We'll break in *



    Les échelles de valeur étaient elles devenues si importantes pour que chaque individu se sente obligé de comparer son bonheur avec celui de toute autre personne qu’il rencontrerait dans sa vie ? Pourquoi haïr tant son prochain juste parce qu’il a reçu un plus beau cadeau que vous ? C’était de la jalousie pure et simple. Il était si buté. On sera d’accord sur ce point, que mère nature est injuste. Certains hommes naissent riches. D’autres pauvres. Certains ont reçu un beau visage, d’autres n’ont pas eu cette chance. Certains hommes naissent heureux. D’autre pas. « Les hommes naissent libres et égaux en droits » Comme l’envie de barrer le mot « droit » était tentante ! Avait-il donc le droit de faire payer End juste car il n’avait pas gouté au nectar de l’amour ? L’amour pur. L’amour simple. Pouvait il ainsi s’octroyer tous les droits, juste par caprice ? C’était la vengeance qui le rongeait de l’intérieur, une vengeance froide qui venait de s’accomplir par hasard. La vengeance car lui, Lazy n’avait pas eu la chance d’avoir une mère qui l’aurait câliné, qui lui aurait lu des histoires de conte de fée, qui l’aurait ensuite embrassé tendrement avant d’éteindre la lumière pour qu’il s’endorme. Pourquoi n’avait il jamais pu entendre cette voix doucereuse qui lui aurait chanté une berceuse sur l’amour qu’elle lui aurait porté ? En avait il eu envie dés le moment où il avait su que certaines personnes avaient grandi dans le bonheur ? Ou était ce monde pourri qui lui avait enseigné dés la première seconde qu’il fallait se battre pour espérer pouvoir survivre ? Un espoir enfoui tout au fond de lui…un espoir sans doute effrité depuis des lustres. Lazy avait tout simplement perdu espoir pour essayer de se combler différemment. Il espérait voler l’ancien bonheur d’End rien qu’en le bourrinant animalement…Comme c’était puéril. C’était comme s’ils étaient deux enfants, l’un avait reçu un ours en peluche, l’autre un Playmobil. Et le second, rongé par la jalousie aurait décidé de tabasser l’autre juste pour lui faire payer d’avoir été le favori de dame Nature. Justice était rendue n’est ce pas ? La haine entraine la haine. Le malheur entraine le malheur, c’était vrai pour chaque sentiment négatif, car l’amour est parfois si difficilement communicable. Lazy n’en voulait plus. Il ne ressentait même plus ce besoin et il voulait le montrer à tous. Il avait même refusé de se laisser une seconde chance. Et pour se rassurer, pour se prouver qu’il pouvait encore avoir de la valeur alors qu’on ne lui en avait jamais trouvée, il s’en inventait, il se mettait à considérer les autres comme de vulgaires insectes. Et il les enfonçait avec lui jusqu’en enfer. Et juste à ce moment là il savait qu’il était Dieu. Quelle façade. Comment en était il arrivé là ?

    Pour End, oui il avait connu le bonheur. Oui. Il n’en avait pas le droit ? Ce n’était pas pire maintenant qu’on lui avait enlevé ? Il l’avait perdu, tout simplement. Il n’avait pas eu le cœur fracassé depuis le début, celui-ci était tombé en miettes au moment où il s’y attendait le moins. Le monde lui avait mentit. Les souvenirs auxquels il aurait pu se raccrocher n’étaient que mensonges eux aussi. Ce même fil sur lequel ils jouaient. N’avait il pas le droit d’être heureux ? La raison est donnée aux martyres.



    Ses muscles ne faisaient que s’écarter, brutalement, violement sans qu’il ne puisse rien y faire. Le couloir de son corps se faisait de plus en plus étanche, et c’était douloureux, extrêmement douloureux, l’organe du dealeur s’enfonçait puis revenait, un rythme saccadé qu’il imposait au corps de sa victime qui bougeait en même temps. Il se sentait poussé, puis retenu en arrière, puis il ne savait plus, Lazy le mouvait rien qu’avec la souffrance qu’il lui faisait subir, à chaque fois End essayait de reprendre son souffle, et toutes les deux secondes alors qu’il pensait pouvoir y arriver, un déchirement le collait contre le mur et il ne parvenait qu’à pousser un gémissement inaudible, qui s’évanouissait dans le tissu noir, humide sous ses lèvres. Son cerveau allait exploser, la dose de shit lui donnait de plus en plus mal au cœur, il lui semblait être sur un bateau en pleine tempête. Lazy était les vagues de torture, le lit la mer qui semblait se dérober sous son corps, de plus en plus froissée, même l’air était à présent humide et glacial. L’effort physique rien qu’à lui, réchauffait l’air maintenant étouffant. C’était limite s’il n’allait pas asphyxier sous les violents coups de bourrin de son tortionnaire. Combien de temps devait-il encore subir la violence du corps de Lazy ? Combien de temps allait-il être attaché ? Combien de temps devait il encore lécher le mur comme il le faisait, les genoux appuyés, écrasés sur les draps fragiles, qui étaient encore purs il n’y a pas longtemps. Les secondes défilaient devant ses yeux, il les sentait passer, toutes aussi insoutenables les unes que les autres, et ça n’en finissait pas, la douleur le lancinait toujours autant, non il ne s’habituerait pas à tel traitement.


    L’enfant cambra soudainement le dos quand son cou fut tiré en arrière, il entendit la voix de Lazy résonner au loin, mais les sensations le bouleversaient trop pour qu’il puisse essayer de décrypter ce que le dealeur racontait, on aurait presque dit qu’il parlait dans une autre langue tant celle-ci semblait sourde et féroce.

    Il était au bord du malaise, c’est sur, End n’allait pas tarder à tomber dans les pommes, juste pour que ses nerfs arrêtent de crier, et de lacérer ses veines. Il ne pouvait même pas empêcher son propre organe de réagir à l’attaque de Lazy. Son corps bougeait tout seul. Son corps était brûlant. Secoué de spasmes, les os convulsionnés, les muscles épuisés, froid, blême et pourtant incandescent. Il tombait. Il tombait de haut. Il avait déjà touché le fond avant mais…Vous savez ce qu’il y a après le gouffre ? L’enfer oui. Tout au bout du chemin il y a le domaine de Satan, qui a appelé à la convoitise, à la souffrance, aux sept péchés capitaux, un humain qui s’est laissé tenter. Ah oui, la pomme était croquée. La conséquence ? La mort, tout simplement. La mort macabre et repoussante. La mort dans toute sa splendeur. On prend beaucoup de plaisir apparemment à emporter quelqu’un avec soi jusque devant Cerbère.

    Welcome to Hell


    End poussa une sorte de miaulement croisé d’un gémissement, sa voix était entrecoupée par chaque coup de hanche de celui qui aurait du incarner la paresse. C’était bien trop, il ne pouvait plus supporter une seconde de plus à ses minutes de pure cruauté : c’était un spectacle bien navrant. Il eu un vertige, encore un, mais bien plus violent et chavira sur le côté, bien que bouger fasse encore plus mal. Ses mèches brunes s’éparpillèrent sur le drap, elles lui faisaient mal elles aussi, Lazy les avait tiré comme s’il essayait de lui déboiter la tête. Il ne sentait même plus la douceur du lit, plus rien, ses lèvres souffraient elles aussi, il ne pouvait même pas crier et sa voix était restée coincée au fond de sa gorge brûlante. Ses mèches cachèrent la moitié de son visage, le rire de Lazy était un écho, violent, assourdissant, exécrable et déplorable. L’enfant essaya de reprendre sa respiration mais les larmes qui coulaient à flot de ses yeux ne devenaient que d’infimes sanglots, étouffés et sinistres.
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyJeu 26 Mar - 9:09

You feel so lonely and ragged
You lay here broken and naked__>>


    Il gavait End au désespoir, un malheur sournois qu’il forçait l’enfant à avaler. Brûlé d’une rage et d’un désir qui ne cessaient plus leur croissance, Lazy ferma les yeux. Brutalement. Des points noirs se dessinèrent sur sa rétine mise à mal par l’obscurité soudaine. Il était jaloux, intensément. Quelques mots dans la courte conversation qu’il avait eu avec End lui avaient permis de deviner ; il avait devant lui un spécimen d’enfant abandonné par la Grâce de Dieu. Un gamin dont on avait mis en pièce le monde. Avec un rictus mielleux, Lazy l’imaginait dans les bras de sa mère. Perverse vision d’un bonheur irrémédiablement brisé. Notion si futile de toute façon. L’égoïsme jaloux était la meilleure solution dans ce monde pourri de violeurs, de tueurs, de psychopathes en liberté. A chaque instant de sa vie, on risque de tomber sur l’un de ces dangers ambulants. Le bonheur n’était certainement pas fait pour durer ; au moment où on y est le plus attaché, il se casse comme un reflet parfait de notre âme. Et pour un enfant, ces dégâts sont irréparables. Tant pis ou tant mieux. Il avait tout le loisir de savourer sa victoire écoeurante.

    Avec des gémissements qui gagnaient en hauteur, Lazy s’enfonçait dans le corps comprimé par la tension. Finie sa célèbre assurance ; son visage lui-même se métamorphosait. Il n’était plus qu’un organe animé par la rage. Une rage destructrice qui venait en End comme une tornade violente. Bien sûr, il ne cherchait pas à le tuer. Ce serait une chose siii stupide, que son cœur s’arrête de battre. Violer quelqu’un pour le tuer ensuite n’était qu’une solution barbare ; il valait mieux trouver le moyen de lui clouer les lèvres sur les hurlements qui menaçaient d’en sortir. Un bâillon impossible à baisser, qui scierait ses lèvres avec les années pour en faire un masque sanglant.

    Les ongles ronds du dealer se plantèrent à nouveau dans les hanches qu’il maltraitait, y gravant des sillons de sang. Oh, sensation ultime de l’hémoglobine qui coulait sur ses main et rougissait sa chair. Lazy se délectait de cette jouissance comme un vampire accroupi sur le corps soyeux d’une victime. Ses griffes perçaient la peau délicate, laissant une nouvelle vague de plaisir s’imposer dans ses entrailles. Et ces adorables fesses qui se contractaient sur lui, jusqu’à lui arracher des râles masculins. Son petit poulet était visiblement bien docile, son petit drogué. Son petit cafard dont il entendait à peine les gémissements de douleur.

    Au prix auquel coûtait le bonheur ces dernières années, la chrysalide qui enveloppait End ne tomberait jamais. « Be Happy ». Le nouveau monde commercial ouvre ses portes. Et ça s’étendait même à la Wh*. Dans cette société, le bonheur se vendait bel et bien. Il y avait quelques industriels véreux qui mettaient sur le marché les meubles Ikea comme s’il s’agissait de la recette du couple parfait. Là où règne la félicité matérielle, il n’y a plus besoin de sentiments.

    End ne connaîtrait sûrement plus jamais la magnifique sensation de l’innocence. Et cette mort précoce de son enfance mettait Lazy dans tous ses états. Peut-être qu’un jour lui-même connaîtrait la joie de l’amour & paillettes & fanfreluches stupides, mais en attendant, il avait trouvé sa voie. Enlever le bonheur des autres. Cela pouvait bien passer par l’argent, la joie et autres bien faits de l’humanité. Mais tant qu’il serait dans les parages, personne ne trouverait de bonheur complet. Il y aurait toujours une ombre noire pour flotter dans le sillage des joyeux, quelqu’un pour leur arracher leur félicité pour la dévorer lui-même. Ténébreux petit démon qui ne vivrait que pour détruire. Lazy n’était certes pas humble mais il se savait capable de ces cruautés. Encore plus, maintenant qu’il était à genoux devant ce corps supplicié.

    Les petits êtres comme Angel étaient son antithèse. Ils existaient pour aimer autant que lui pour haïr. L’éternel combat entre le bien et le mal. Toutes croyances mêlées en une boue infâme qui souillait l’esprit de Lazy. Et c'était une bonne occasion pour les remettre en question. L'adolescent comettait l'un des crimes les plus immondes et la foudre ne s'était pas encore abattue sur lui. Piètre religion. Qui ne prenait même plus en compte la météo.

    L’adolescent enfonça ses ongles avec violence, noyant son membre affamé dans la chair torturée. Se penchant, il hasarda une main ensanglantée entre les jambes d’End. Avec une douceur presque étrange, il le caressa. Malgré l’air dur qui restait accroché à son visage, une lueur curieuse s’alluma dans son regard. Il tâta délicatement l’organe de son vis-à-vis, ingérant ses réactions. Avant d’écraser brutalement l’extrémité entre son pouce et son index. Bwahaha. Il respirait fort, les muscles saillants. La partie était loin d’être finie, même s’il sentait la jouissance arriver comme une fin certaine. Une petite mort en soi.

    Et des années plus tard, il y aurait toujours un orphelin pour citer les aventures de Lazy le sadique. Innocente Justine qu’il tenait entre ses bras. Après avoir suffisamment piétiné sa virilité, l’adolescent caressa la joue du petit brun. Comme s'il parvenait encore à jouer la comédie en défonçant sympathiquement son petit cul. Il laissa son pouce jouer sur la chair tendre. Fini de jouer. Il allait mimer l'affection et les remords, faire semblant de s'en vouloir pour dévorer sa culpabilité.

    Bien des choses allaient prendre un sens maintenant.

    WELCOME IN A WONDERFUL WORLD !!!
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyDim 29 Mar - 12:20

    Reachin', searchin' for something untouched
    War between him and me }
    Fuckin’ tear me apart }



    J’ai essayé de trouver des points communs à End et Lazy. J’ai essayé de les envoyer dans une autre vie pour savoir s’ils pouvaient bien s’entendre. J’ai essayé de faire tout ça, mentalement, cette nuit. Je n’ai trouvé qu’une seule chose qui les rapproche, réellement : leur physique. Et une seule autre chose mais ça sera pour une autre histoire. Qui sait quoi d’autre, l’intelligence ? Oui peut être. Mais leur apparence était bien la seule chose qu’ils avaient en commun. Deux garçons du même âge, à peu près, des chevelures d’un noir de jais de plus en plus humides à force d’éponger les gouttes de sueur qui leur coulaient du front, un visage fin, beau, à la Kaori Yuki quoi, des corps chétifs de préadolescents, simplement End n’avait pas cette lueur macabre qu’il y avait dans les yeux de son vis-à-vis. Les aspirations de l’enfant avaient été pures, même au moment de la tragédie qui l’avait amené à entrer à Wammy’s House il n’avait pas totalement perdu son âme d’enfant. Il s’était simplement renfermé sur lui-même pour essayer de se cacher de ce qu’il pourrait encore lui arriver. Il avait été niais. Peut être qu’en ayant vu son reflet arriver il n’avait pas cru qu’il pourrait lui arriver quoi que ce soit. En voyant arriver un être qui avait un air familiale avec lui, peut être qu’il n’avait pas pris au sérieux ce que oui sa mère avait bien pu lui apprendre, méfie toi. Méfie-toi des inconnus. Bon Dieu, c’était elle qui disait ça ? Alors qu’elle-même avait épousé un inconnu ? Un hypocrite. Comme tout ce qu’il y avait ici ? La vérité blesse, la vérité tue. Quand elle avait su la vérité elle s’était suicidée. Quel manque de courage, abandonner ses enfants aux bras de toutes les créatures qu’il y avait ici, pour ne pas dire monstres.

    Le pire de tous. Je viens juste de le comprendre. Lazy était l’être le plus infâme de l’orphelinat. Combien y avait-il de garçons qui en ont violé un autre alors qu’ils n’avaient que 14 ans ? Et pire, qu’ils étaient intelligents ? Diablement intelligents. Aphrodite n’était rien à côté de la cruauté dont le brun faisait preuve. Elle elle était psychopathe, qui dit psychopathe dit dérangée mentalement, certes Lazy l’était aussi mais lui il avait un minimum conscience de ses actes et de ce que cela pourrait entrainer. Lui c’était un génie, comme certains élèves ici, Near, Mello, Lust, Matt, Zero et Abyss. Lui ne se plaisait pas qu’à crier des menaces à tout bout de champ : il les accomplissait sans prévenir. Ghost, Willow, Zero, Poison, trouvez quelqu’un qui arrive à la cheville de Lazy après avoir vu ce qu’il a fait, franchement. Roger par contre on ne sait pas trop ce qu’il a fait dans sa folle jeunesse. Bon, c’est sensé être un topic sérieux je me tais.



    Je commence aussi à me demander si ce topic n’est pas le plus gore qu’il a été fait ici. C’est pas un exploit, au contraire, on devrait nous blâmer pour ce genre de choses.

    Parce que je n’aurais jamais assez de mots pour décrire tout ce que les petites filles, les petits garçons, les adolescentes, les adolescents, et même les adultes peuvent ressentir au moment d’un viol. C’est au dessus de mes forces, surement. Un moment abominable à passer, que personne ne devrait vivre, tellement que ces faits et gestes se transforment en action brutale, inhumaine. Quand on vit une chose pareille on garde des séquelles, et si on n’essaie pas de se battre pour oublier on restera toujours avec le souvenir, le souvenir, le visage de Lazy, ses coups de hanche, inébranlable, violent, rapide, même ses gémissements de contentement resteront gravés dans la mémoire de sa victime. Tant mieux pour lui, ne disait il pas lui-même qu’il voulait rester gravé dans les mémoires ? Il avait gagné. End ne connaitrait pas le bonheur avant très longtemps après avoir connu une telle horreur. End ne regarderait même plus le ciel comme avant. Déjà qu’il était brisé, cette fois ci il était détruit. En mille morceaux. Ecarté, fissuré, une statue de verre fragile qu’un diable s’était doucement amusé à couper. Avec ses ongles. Tranchants. Et ses dents. Dégoulinantes. Dégoulinantes de salive à chaque fois qu’il avançait son corps de bourreau. Réduit à l’état le plus primaire des premiers hommes, comme l’australopithèque qui découvre qu’il peut non seulement découper de la viande avec un silex mais qu’il peut aussi en profiter pour voler celle de l’autre en le tuant avec. Voilà ce qui les différenciait. Un adolescent profondément mauvais, l’autre agressif mais surtout détruit de l’intérieur. Mais c’était trop tard pour lui. Lazy venait d’entrainer End jusqu’au fond des enfers, ils y plongeaient tous les deux, Lazy tête la première pour avoir enfreint les lois de Dieu, de tous les états du monde, et surtout de l’être humain. End on l’avait forcé, pieds et poings liés à ne faire qu’un avec le diable. Vous vous demandiez pourquoi quatre ans plus tard il n’est qu’un dépravé, emo life, violent, premier consommateur de produits illicites ? Vous avez la réponse, vous savez que ce n’est pas pour le style, vous savez que quand il utilise ses poings c’est parce que votre attitude lui rappelle celle de Lazy, vous savez pourquoi il pense que le monde est pourri jusqu’à la moelle, que ce n’est pas pour se mettre en victime, car quand on a connu Lucifer on en ressort pas indemne.

    Mais comme on dit il y a toujours pire, on peut toujours tomber plus bas, souffrir un peu plus. End ferma les yeux, percé par la douleur, les ongles déchirant la peau de ses paumes, les mains en sang, le dos en sang, le reste du corps bouffi et rouge. Son dos et ses hanches étaient marqués d’entailles des cruelles griffes de Lazy le vampire, et des filets d’hémoglobine tachaient les draps blancs du lit monté sur ressorts. Un contraste effrayant, macabre, une scène de meurtre, un film d’horreur. Obscène. Pornographique. Funèbre. End se sentait déjà mort et enterré. Ce que fit le dealeur le fit hurler de douleur, et même s’il avait cet insupportable bâillon autour de la tête son cri étouffé réussit quand même à percer la pièce, un cri d’horreur, d’abomination, de désespoir.


    « …GHWAAAAA »

    Le son lui resta à moitié dans la gorge, alors que son corps martyrisé, pris de tremblements toujours incessants se détruisait lui aussi petit à petit. Il ne lui restait plus de force. Plus rien. Juste une espèce d’instinct de survis qui faisait battre encore son cœur à cent à l’heure. Le nœud de la cravate finit par se défaire, il fallait dire qu’à force de tirer dessus elle n’allait pas tenir, d’autant plus que le nœud avait été fait à la va vite. Bref, le tissu glissa doucement le long du visage de l’enfant, ce qui libéra sa bouche écartée par la même occasion. Par reflexe il se mit à aspirer l’air, suffoquant, s’étouffant complètement, comme un bébé qui vient de naitre et qui pousse son premier cri, libérant ses poumons. En ouvrant le bec End s’aperçu que le drap devant lui était aussi taché, et le mur. Il saignait des lèvres, il se les était mordues pour s’empêcher de crier, des petites gouttes, le visage, le menton, barbouillé de fer, de globules…L’enfant eu un sursaut face à cette vision d’effroi et eu un mouvement de recul, le gout du membre de Lazy, et du sang lui restant dans la bouche. Les cris qu’il aurait pu pousser restaient bloqués dans sa trachée, la vue, les sensations, à chaque fois que l’autre le bourrinait il asphyxiait un peu plus. Alors des gémissements bruyants sortaient, d’une petite voix désespérée, d’enfant, étranglé.

    Il n’en pouvait plus.


    Il allait mourir d’hémorragie externe.
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyJeu 2 Avr - 8:50

{__The nectar of life run dry
These tainted words
Made to hurt
Cut in me with its' knife
Eating my mind



    Un seul mot suffirait à résumer cet acte qui était peut-être de tout, hormis de l’amour : le Néant. Cette magnifique et pourtant si volatile notion qui englobait toutes sortes d’actions inutiles et vaines. Le Néant et ses mystères fermés aux mortels, vagues. Et il n’y avait rien à rajouter sur la si douloureuse situation. Scène de drame façon Sade, toujours plus loin dans la cruauté. Tant pis ; aurait pu dire le bourreau ; Dieu m’a fait ainsi. L’homme avec ses bons côtés et les mauvais aussi ne faisait pas le poids face au céleste séraphin que Lazare tenait encore dans ses bras secs. Il aurait voulu voir son visage agité par l’horreur et le sang, ses joues rosies et ses yeux paniqués. Roulant sûrement dans leurs orbites comme ceux d’une fille épouvantée. End pouvait, pourtant, y prendre du plaisir ; il n’y avait pas de fin au masochisme le plus précoce.

    Pourtant, en voyant Lazy s’agiter aussi sensuellement dans ce corps, on ne pouvait douter de la souffrance et de l’horreur qu’il causait. Et la douleur n’était certainement utile à personne.

    Et bien, ma chère, j’ai moi-même tenté de comparer ces deux être unis par des liens plus profonds que ceux du viol. C’est le désespoir qui les a menés l’un à l’autre ; Lazy n’avait rien, End avait tout perdu, hormis cette fortune qui lui paraissait si peu chère. Il aurait pu acheter la tranquillité de son bourreau s’il y avait pensé à temps, avoir la paix avec quelques billets. Et la terreur aurait passé son chemin.
    Lazare, s’il avait eu une famille, aurait vendu père et mère pour quelques millions. Et il ne riait jamais avec ces choses là, à se demander si un être aussi cupide existait vraiment. End, s’il y avait vraiment mis le prix, aurait même pu se payer sa fidélité et ses sourires. Il y avait peut-être quantité de gens qui voulaient un esclave au visage aussi charmant. L’argent payait ses expressions les plus douces. Mais tout cela ne le menait qu’au Néant. S’ils n’étaient pas L, l’Histoire ne retiendrait pas leur nom ; il n’y aura jamais de Lazare Ravlek écrit en petits caractères dans « Death Note ». End était comme lui à présent, voué au vide éternel qui faisait déjà sa vie avant ce petit…incident.

    "Ahaaaaa... Mmh <3 !!"

    Quelle méchante vie, oui. Il n’allait pas s’arrêter là, maintenant que la déchéance de l’angélique petit « Emo » était bien avancée. Il sentait toutes les petites nervures de son corps se compresser sur son membre mâle, la jouissance se rouler en boule dans ses entrailles. Tout son corps se fondait dans l’action ; il ne faisait plus qu’un avec End. Enfin. Avec un grognement dominateur, l’adolescent se déchaîna contre le petit bassin. Cette fois-ci, il ne tiendrait pas longtemps ; par chance pour End, il était encore trop jeune et inexpérimenté. L’explosion de plaisir lui tira un hoquet, alors que sa semence s’écoulait dans son corps, abondante et chaude. Première fois. Première jouissance qui illumina son regard d’une magnifique lueur d’humanité. Mordant une dernière fois la nuque de son prisonnier, il se retira doucement. Un long filet blanc coula sur les fesses rondes, tâchant, en plus du sang séché, le drap.

    Lazy se laissa tranquillement tomber à côté du corps torturé, les yeux de nouveau vagues. Voilà, il avait réussi. Il avait eu ce qu’il voulait : argent, sexe et drogue. Le petit aperçu du canabis avait laissé un goût amer sur sa langue ; il se retrouvait maintenant dans un état contemplatif. Son corps frissonnait encore des dernières sensations de plaisir, aigues. Elles traversaient ses nerfs en tout sens et se consumaient brutalement. Mais elles suffisaient à son égoïste petit bonheur. Sa tête rose bascula sur son épaule, les lèvres tremblantes. Maintenant, il fallait s’assurer de son silence, à sa petite chose brisée. La peur que l’enfant devait avoir de lui ne suffirait pas à lui clore les lèvres ; il suffirait qu’il devienne un peu trop proche d’un autre élève pour lui avouer la vérité. Oh, il connaissait ces histoires pour les avoir lues dans le journal ; on ne pouvait pas faire confiance aux soumis. Ces cafards disaient tout à leurs amis… pour peu qu’ils en aient :

    Amis : Mythe urbain qui désigne un être humain qui est le seul à être au courant de vos pratiques sexuelles.

    Mais personne ne prendrait en pitié un aussi jeune violeur. Il passa une main sur son visage humide, repoussant en arrière ses mèches noires. La lucidité revenait, empoisonnée. Lazare tourna les yeux vers le corps encore nu de l’enfant ; il brillait doucement sous la pluie qui s’écrasait contre les fenêtres. End n’avait plus rien d’un ange ; il avait, lui-même, arraché ses ailes. Bah, il s’en remettra de toute façon, un jour.
    Lazy essaya de se lever, abruti par les derniers éclairs de plaisir. Et s’il faisait des photos ? De jolies petites photographies d’art pornographique… L’idée le fit sourire faiblement ; elle méritait d’être exploitée, maintenant qu’il n’avait plus aucune énergie. Son cœur palpitait toujours dans sa poitrine ; Dieu n’avait pas pris la peine de punir son acte immonde. Et bientôt le rideau tomberait sur scène, mettant fin à l’immonde tragédie qui s’y jouait
.

And with each bite
I'm begging "Please Lord, no"
This place is a mess
The one has gone___}
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End Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 End10
End
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptySam 25 Avr - 19:12

    You're the most dangerous one
    Here in the darkness I know myself
    So shoot me right into your skin
    Can't break free until I let it go, let me go |||



    Le néant. C’était bel et bien ce qu’il ressentait sur le moment. De la colère ? Il n’avait pas le temps de la sentir dans son cœur, il aurait tout le temps plus tard de la faire croitre dans son être marqué à tout jamais. Des traces et des griffures indélébiles. Ouvertes en grand. Le liquide morbide coulant à flots de ses plaies. Ce n’était pas la colère. Ce n’était même plus la peur : elle était passée, la peur de se voir briser s’était évanouie : un peu comme ce que l’on ressent quand on craint un redoutable événement et que celui-ci vient effectivement de se passer : le désespoir. Le regret. Le regret de cette vie avant cet événement qui n’était finalement pas plus mal. On trouve toujours pire. Pourtant quelque chose venait réconforter le petit garçon épuisé : il l’avait mérité cette douleur. Il avait failli dans son ancienne vie et on venait le lui rappeler pour enfin le punir en l’achevant d’un coup sec. Oui. C’était un tendant masochiste, ça ne lui faisait bien sur pas plaisir, mais vu le point où il en était il n’avait plus que ça pour se consoler : ce que Lazy venait de faire il l’avait amplement mérité et c’était bien fait pour lui. Oui, il avait été faible. Il finirait faible grâce au souvenir de ce viol. Sur le moment il était de toute façon trop concentré sur sa douleur pour vouloir faire payer au dealeur. Et réfléchir à la façon dont il allait lui faire regretter son acte serait pour plus tard. Tant que les violents coups de hanches continueraient il ne pourrait penser à autre chose pour essayer de calmer ses nerfs tremblants et son âme souillée. C’était le néant total. Pauvre petite chose affalée sur le lit défait. Il y eu un moment où il ne chercha même plus à se défendre et à crier sa douleur. C’était trop tard. C’était fait sans qu’il n’arrive à le croire. Il était là comme un cadavre, étalé et passif, son corps relâché et épuisé à la merci du membre saillant de l’autre garçon. Il était là. On aurait presque pu croire qu’End était mort si son corps n’était pas agité de spasmes incontrôlables et si du moins les battements de son cœur n’étaient pas si désordonnés. Ses yeux étaient livides, d’un noir pâle et gris, la rétine invisible fixe et petite, d’où coulait une cascade de larmes chaudes et salées, ruisselant sur ses joues roses. Son teint était rouge sang et maladif à la fois, comme s’il était en train de se faire étrangler, les lèvres grandes ouvertes pour aspirer un peu d’air qui lui manquait cruellement, il était étouffé, écrasé par le poids de Lazy dans son corps, complètement vidé, déchiré, fendu, labouré et meurtri. Il était anéanti. Il voulait mourir pour oublier cette douleur qui le lancinait. Ses mains continuaient à s’ouvrir et se refermer, comme un robot cassé, ses ongles entraient dans la chair de sa main pour s’en détachaient pour atteindre un nouveau morceau de peau, ceci pour essayer de concentrer sa douleur dans sa main pour oublier celle de l’intérieur de son corps qui était cent fois pire. Insupportable. Son bas ventre était brulant, il l’incendiait, incendiait ses cuisses et son torse tourmenté. Le petit garçon engouffrait rapidement un peu d’air dans ses poumons quand le membre de Lazy se reculait un peu et expirait ses tripes quand il revenait brutalement en lui. De plus en plus brutal. Insurmontable. Il était à sa merci. Entièrement. Chaque seconde était synonyme d’enfer, il ne tiendrait pas plusieurs heures ainsi, il aurait pu s’évanouir d’horreur si seulement la douleur régulière ne le tenait pas éveillé, l’obligeant à maintenir son dos cambré pour s’offrir un peu de répit.

    « Haa…Haa…Haa…Haa…. »

    Enfin ce fut la délivrance. Après, lui semblait-il, des années de supplice, il était une sorte de nouveau Prométhée, dont le foie était chaque jour dévoré par un aigle. Lazy retira son corps de l’alcôve de sa victime. Il sentit du liquide en couler. Un mélange de sang et de semence masculine que le dealeur avait gracieusement déversé en lui. L’hémoglobine suintait de l’intérieur de son corps déchu sans qu’il ne puisse rien faire pour arrêter le macabre mélange de s’écouler. Au moment où le cruel membre sortit le petit garçon s’écroula complètement sur le lit, exténué, mort moralement et physiquement. Si ce n’était son cœur qui avait malheureusement décidé de tenir, ce qui ne faisait que le faire continuer de souffrir. Il trembla, commença à se recroqueviller un peu, se tenant le ventre dans les bras, il avait mal, affreusement mal. Il ne pouvait pas avoir plus mal que ça. Les yeux fermés et les dents serrées il baissa encore plus la tête, calant une joue dans le drap blanc et rouge, un filet de sang coulant de ses lèvres grelottantes pour se cacher le visage dans le lit qui lui semblait un peu plus frais que l’air.

    « Gnn…… »

    End poussa un gémissement de douleur. Elle ne voulait pas s’arrêter. Lazy lui avait laissé une marque bien profonde dans le corps et il n’aurait pas pu se lever, il ne pouvait plus bouger : le moindre mouvement ne faisait que réveiller la profonde plaie. Ça le dégoutait. Cette odeur et cette douleur. Ce sentiment de chair brulée, de membre perdu. Il cracha sur le lit. Un mélange de tripes, de salive et de sang. Immonde. C’est tout ce que c’était. Il venait de pécher. Et Dieu ne lui enverrait même pas ses foudres divines pour le punir.


    Le lévitique 17 5-18 5
    Interdictions sexuelles

    « […] Je suis Yahvé votre Dieu. Vous garderez mes lois et mes coutumes : qui les accomplira y trouvera la vie. […] Tu ne découvriras pas la nudité de ta sœur, qu’elle soit fille de ton père ou fille de ta mère. Qu’elle soit née à la maison, qu’elle soit née au-dehors, tu n’en découvriras pas la nudité. […] Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination. […] »


    Il venait de pécher. Plusieurs fois en un seul acte.

    End resserra son poing autour du drap et l’avança lentement au dessus de son corps brûlant de fièvre. Il n’osait plus regarder son bourreau. Qu’il le tue. Qu’il le tue pour lui épargner les souvenirs qui reviendront le hanter plusieurs fois par nuit pendant longtemps. Il resserra un peu les cuisses, adoptant une position de défense, le visage caché sous le drap et ses mèches humides, alors que le sang Lazy continuait à couler lentement de l’intérieur de son corps meurtri. Son corps chétif de petit garçon déchiré.
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyMer 13 Mai - 15:14

Eternal salvation suffers from inflation
Sinner
Say what you need to save you soul
But don't fuck with me
I'm losing control...||
[God is a Gun]


    Toujours abruti par le plaisir, Lazy fixait d'un oeil morne le petit End ; il sentait l'odeur de son sang et sa semence mêlées en un même parfum écoeurant dans ce corps devenu objet de désir [les enfants grandissent siii vite]. Et la jouissance achevait de se dissoudre dans son esprit. Les mains jointes entre ses jambes nues, l'adolescent affichait un sourire absent et égaré, encore malsain. L'importance de son acte lui arrivait enfin en pleine gueule ; il allait pouvoir être pleinement qualifié de psychopathe. Quel bel avantage. Ou de sociopathe alors. Il n'avait aucune honte. Aucun sentiment vraiment douloureux, pour l'instant. L'humanité viendrait peut-être plus tard. Mais oui, il défraierait les chroniques sous le titre du plus jeune violeur ; il y en avait qui avait fini en centre de redressement pour beaucoup moins. Mais lui, adolescent conscient de ses actes, se trouvait maintenant coupable. Coupable d'avoir dévoré un coeur jeune et sain. Coupable d'avoir jeté hors de l'enfance un innocent. Coupable de l'avoir poussé à se droguer. Coupable de l'avoir violé. Coupable enfin de tous ces crimes que l'on imputait aux êtres malsains

    . Bref, cette diatribe d'accusations glauques ne pouvait pas avoir de fin. Un vieux cercle vicieux qui ne se referme jamais par la main de l'homme mais uniquement par celle de la Mort.

    Et Tadadam ! C'était comme ces suicidaires qui ne cessaient de se taillader les veines une fois qu'ils avaient commencé ; la vie, pour eux, était un éternel recommencement de leurs vices. Un éclat d'acier les captive et accélère leur rythme cardiaque. Ils savent que c'est mal, que c'est stupide, que c'est inutile, que ça ne fera de bien à personne [hormis à eux même]...Et ce cas s'accorde à celui de Lazy ; maintenant qu'il avait trouvé la voie du malheur des autres, il ne comptait pas s'arrêter avant d'avoir terminé son humble oeuvre de vengeance. A chaque fois qu'il verrait la lueur verte d'un billet, il se ruerait vers elle sans souci des autres. Sans pitié, au risque de les piétiner. Lazy était un sociopathe dans le sens le plus parfait du terme. Stupide petit adolescent aux instincts glauques. Il méritait la pendaison, la chaise électrique, la mort pour ces pensées inhumaines. En martyrisant son prochain, il acceptait son destin. Il utiliserait son charisme et sa rancoeur à des fins...immondes. Parce qu'il fallait que le monde se souvienne du passage de Lazy comme d'un second Lucifer et non comme de Eru. Quel intérêt y'a t il de faire le bien quand le mal est tout aussi lucratif ? Le bandit n'est pas puni. Le violeur court dans la nature. Et c'était là une envie pleine de fiel, de sirop noir et épais qui coulait de ses lèvres entrouvertes. Allait il s'engluer dedans ? Etudier le cas de Lazy allait se révéler ardu pour les profilers de la Police qui se pencheraient sans doute un jour sur son cas. On ne peut pas saisir le Mal comme on peut attraper l'innocence ; les meurtriers échappent tellement souvent à la prison qu'il est facile de se servir du côté Sombre comme excuse. Il n'y a pas de monde où tuer est puni par la mort certaine. Dans cette vie là tout du moins, la Justice ne vise pas toujours bien. Et je ne parle pas que de l'orphelin surnommé ainsi.

    Lazy était Psychopate et paranoïaque. Maintenant qu'il avait violé, il fallait fermer la jolie bouche d'End avec des menaces. L'enfant, après tout, n'était que le premier jouet de sa collection. Il y en aurait d'autres. Mais pour s'assurer la survie, il allait falloir jouer encore.

    Il se leva maladroitement, titubant vers sa proie. Cachée à ses yeux sous les tissus tachés du sang de sa virginité. Pauvre môme. Le dealer tira le draps avec nonchalance et attrapa le menton du petit entre deux doigts, le regard soudain durci par une infime culpabilité, si lointaine qu'elle n'existait presque pas :

    « Si t'en parles, t'es mort. Eh, tu sais quoi ? On va prendre de jolies petites photos pour que tu te la fermes.  D'accord ? Non, je ne vais pas te laisser le choix. Tu comprends certainement mes raisons. Si tu gardes le silence, tu pourras revenir. Te fournir ici. Parce que tu y as pris goût, non ? Toi aussi, tu devais t'engluer là dedans. Tu....es si...banal. QU'il te fallait une raison d'exister. Et cette raison, je te l'offre. Fais toi remarquer. Montres ce que tu es. Et peut-être qu'un jour tu m'échapperas. A moi et au souvenir que tu as de ma personne. Mais en attendant, tu es à moi. C'est comme ça à la wh, tu te trouves un protecteur ou tu crevés. Il n'y a pas de place pour l'indépendance. Du moins pas pour les loques dans ton genre. Alors je ne peux pas te laisser le choix. Tu l'as déjà eu. Tu l'as perdu. Too late, darling.»

    Menacer comme un vulgaire être sans intelligence, c'était bas, oui, mais c'était de loin une solution de facilité. Achever sa proie avant de l'enterrer sous des kilos de décombres sombres, et murmurer à son oreille des phrases délicieusement mortelles, sirupeuses, et empoisonnées. Lazy se sentait vipère. Lazy se sentait à nouveau fauve.

    L'adolescent lâcha le fin menton, laissant le temps de cogiter ce qu'il venait de dire. Il avait vomi tout ce qu'il avait sur le coeur, impressionné par la jouissance encore récente. Dire qu'il avait du se faire une place seule... Il tourna les yeux vers End, cherchant maladroitement un appareil photo.

    Il avait l'impression de peser des tonnes. De n'être plus qu'une potiche de métal. Et de marcher avec une telle lenteur qu'il se sentait diminué. Fin des pensées philosophiques et coupables de Lazare Ravlek. Lorsqu'on veut aller vers la victoire, on a pas intérêt à se laisser corrompre par l'humanité. Cette chose si humiliante et inutile qu'elle en était risible. Comme le Valmont des Liaisons Dangereuses, Lazy tiendra End sous son joug. Lui apprendra à bien servir la libido qui le posséderait bientôt. Oui ; à cette pensée, l'adolescent s'humecta les lèvres ; il n'y a rien de plus délicieux que la cruauté gratuite et les remords qui viennent après.

    Il attrapa son appareil photo, acheté pour les cours de dessin. Cadra sur End. Dans toute sa splendeur nue et humiliée. Lazare lâcha un rire bref au moment où il appuya sur le déclencheur. Il appellerait ces photos « ode à la douleur » ; le visage torturé de l'enfant lui apparaissait clairement dans la pièce. Il pleuvait encore. Trop de gouttes contre les vitres et dans sa tête. Des éclats de douleur qui lui rappelaient un mal de tête lancinant. Il avait l'impression de tomber cette fois, d'entendre son coeur accélérer de nouveau. Il pressa une nouvelle fois le déclencheur, sans honte. Le petit corps traînait sur le lit, tel un inutile déchet, et Lazy immortalisait cette scène avec un adorable sourire. Il s'avança à nouveau vers lui et tira doucement sur son bras pour découvrir son visage couvert de sang et de salive. Hm, admirable portrait. Toujours nu, le dealer s'accroupit devant le lit, prit quelques clichés qui pourraient être qualifiés de pornographiques. Il se lécha les lèvres, assoiffé. Et posa une main sur la cuisse d'End, le retournant sans douceur pour prendre des photos de devant. Les morsures, les suçons, les bleus. Les marques de ses mains. Infâme, il l'était. Mais le coupable dans cette histoire restait End. On a pas idée d'être aussi niais :

    « Tu as compris...hein, petit crétin ? »

    Quoique...petit con aurait mieux convenu à la situation <3


|Save me
Save me
Save me
Save me...
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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyMer 24 Juin - 21:04

    Once I ran to you
    Now I'll run from you
    This tainted love you've given ||}+



    Comment appelait-on ça déjà ? Ah oui, un cercle vicieux. Et c’était la bonne expression pour qualifier Lazy et End. Le cercle vicieux de la drogue qu’il venait de lui procurer, le cercle vicieux de leur dégringolade en enfer, le cercle vicieux de tout autre chose également, mais ça sera une autre histoire.

    Les pensées et les actes sont deux choses totalement différentes, il y a un gouffre entre penser à un viol et lui donner naissance. On peut pardonner l’Homme de garder des pensées malsaines pour lui tout seul, on peut lui pardonner de ressentir haine, de vouloir vengeance, de désirer plaisirs, d’être humain. On ne peut lui pardonner d’être animal, dans toute la beauté du terme. Ceci était ironique bien évidemment. Fidélité, morale, mœurs, éthique, tout avait disparu en un souffle. Il ne restait plus rien de la bonne éducation dans cette histoire, pour le plaisir des yeux de tous. Ce qui est interdit est captivant. Ce qui est interdit est attrayant. On veut ce qui est interdit, surtout au moment de la période maudite nommée adolescence.

    End avait été un Jésus adolescent. Perdu dans le désert, quitte à vendre son âme au diable tentateur pour aller mieux. Lucifer l’avait bien eu. Haha. Comme c’était drôle. On pourrait théâtraliser cette scène en y ajoutant des petites mélodies comiques, des trompettes de cirque, un présentateur hérétique ayant seulement l’art du discours, des effets spéciaux et des images subliminales que le public aurait explosé de rire depuis déjà longtemps. C’était facile à faire. C’était facile de penser que tout ça n’était qu’un rituel pour le passage de l’enfance à l’adolescence, c’était facile de se trouver des excuses et de les imposer à tous. C’était facile de mentir puis se cacher. Une vraie lâcheté, méprisable et couard qu’était Lazy. Puisqu’il assumait de prendre du plaisir jusqu’à le crier en râles sonores pourquoi ne pas le dire à tout le monde ? Oui, qu’il venait de violer sauvagement une pauvre créature sans défense ? Juste pour prendre d’autres poissons rouges dans ses filets. Remettre encore et toujours le masque du ténébreux bien élevé. C’était facile de dire « je t’aime », de faire croire à tous qu’on veut les aider. Pourquoi avait il servi de cobaye ? Ça n’arrive qu’aux autres dit la célèbre phrase. A croire qu’elle s’était transformée en maxime inventé par les violeurs pour attirer leurs proies.



    « Si t'en parles, t'es mort. Eh, tu sais quoi ? On va prendre de jolies petites photos pour que tu te la fermes. D'accord ? Non, je ne vais pas te laisser le choix. Tu comprends certainement mes raisons. Si tu gardes le silence, tu pourras revenir. Te fournir ici. Parce que tu y as pris goût, non ? Toi aussi, tu devais t'engluer là dedans. Tu....es si...banal. QU'il te fallait une raison d'exister. Et cette raison, je te l'offre. Fais toi remarquer. Montres ce que tu es. Et peut-être qu'un jour tu m'échapperas. A moi et au souvenir que tu as de ma personne. Mais en attendant, tu es à moi. C'est comme ça à la wh, tu te trouves un protecteur ou tu crevés. Il n'y a pas de place pour l'indépendance. Du moins pas pour les loques dans ton genre. Alors je ne peux pas te laisser le choix. Tu l'as déjà eu. Tu l'as perdu. Too late, darling.»


    C’est fini entre nous.

    Non.

    Ça ne sera jamais finit entre nous, et tu sais pourquoi ? Parce que c’est trop tard. C’était inscrit dés la naissance. Je ne crois pas au destin. Tu as tord, il y a des perdants…et des gagnants. Il y a des humains…et des monstres. Il y a des débrouillards…et des crétins. Il y a moi…et toi.


    L’enfant écouta à moitié le monologue menaçant du jeune dealeur, incapable de se tenir le cou tout seul les doigts se resserrèrent sur son menton. Ça lui ne faisait pas mal. Plus rien ne lui faisait mal après ça.

    Lazy était le parfait exemple de mégalomanie. Donner une raison de vivre…il voulait être sa raison de vivre ? Revenir - Fournir – Engluer – Echapper – Souvenir – Tu es à moi – Protecteur – Pas de place pour l’indépendance. Quel magnifique discours, magnifique champ lexical de la possession et de l’irrémédiable. Rien qu’à l’idée de revenir voir Lazy l’autre adolescent eu un haut le cœur et cracha du sang et de la bile sur le drap. Charmant oui. On est humain.

    Le pire c’est qu’il avait raison. Sauf que ça End ne s’en rendait pas encore compte. La drogue. Elle reviendrait dans son esprit. Comme une tique. Elle s’inscrirait dans sa chair le commandant tel un robot, tel un autre adolescent conditionné par la dépendance. Elle rebrousserait chemin, elle ne se rétracterait jamais, elle sera là. Encore et toujours. Pour lui rappeler d’aller acheter un autre sachet chez Lazy. Et encore un, et encore un autre. Et encore un dernier. Et encore un suivant.

    Ah oui, les limites n’étaient pas assez dépassées pour satisfaire monsieur le dealeur. Il leva ses yeux noirs injectés de veines rouges, éclatées, drogués, brisé, détruit et un flash l’aveugla. Ça lui donnait une raison de fermer les yeux. Oui, fermer les yeux. Ne pas se soucier des mains de l’autre qui venait mouvoir son corps, ou plutôt sa carcasse. De nouveau froides, comme une plaque de métal sur sa cuisse qu’il faisait s’écarter, et des petits clics, et de la lumière à l’extérieur, puis sur son visage, qu’il mit au grand jour, qu’il immortalisa, pour repenser et revoir cette scène, la nuit, durant des générations. Que se passerait-il si on l’apprenait ? Un secret. Il fallait que cette matinée de Mars reste un secret entre eux, à tout jamais, il n’y aurait jamais d’exception. Aucune. Les deux bruns auraient les lèvres closes, éternellement, les photos et la parole d’End contribueraient à ce silence.


    « Tu as compris...hein, petit crétin ? »

    Oui j’ai compris. Un cercle vicieux. Ça ne sera jamais finit entre nous.

    A bout de forces il tendit le bras pour ramasser ses vêtements au pied du lit, pour commencer à se rhabiller comme il le pouvait : le dernier réflexe humain qui l’habitait encore, juste pour s’assurer que l’autre ne recommencerait pas une seconde fois qui sait. ? Les suçons, les bleus, les coups, tout devait disparaître sous ses vêtements avant qu’on ne lui pose des questions.


    « …Je veux…partir…maintenant… »


    Loin de toi.

    Maybe I'm the one
    Maybe I'm the one who is the schizophrenic psycho ~


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Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyJeu 23 Juil - 21:45


Je vais t'offrir un monde
Aux mille et une splendeur
les princes princesses aux jardins du bonheur offrent leur coeur ||


    Dis moi, cher End, est ce que ça te parle le concept de « soumis » ? Est ce que tu te sens concerné par le cas des cadavres au Moyen Orient ? Si je te tuais là tout de suite, ne serais tu qu'une victime ? Car, et je te le dis sérieusement, c'est le premier regard que tu m'as adressé qui m'a rendu ainsi. Si tu ne t'étais pas présenté, inconsciemment, comme un souffre douleur, jamais je ne t'aurai touché. J'ai peut être l'air d'un psychopathe maintenant. Et tu fais bien de penser que j'en suis un. Après tout, c'est la première impression qui compte. En toi, je n'ai vu qu'un cafard persécuté. En moi, tu n'apercevras qu'un python. Et oui, End, la wammy's House n'est qu'un gouffre, une jungle aux multiples dangers. Au moins, grâce à moi, tu auras reçu un enseignement. Fies toi à ta première impression. -


    Bien sûr, tout cela ne formait que ses pensées, un embryon de réflexion après la jouissance. Il avait les preuves de sa culpabilité entre les mains et ne comptait pas les remettre à la police. Ou, plutôt, aux autorités compétentes de la Wammy's House. Car, finalement, qui se souciait vraiment des orphelins ? Y'avait-il un adulte prêt à tendre l'oreille à leurs suppliques ? Ou restaient ils désespérément sourds et aveugles ? Pour ces justices atrophiées, il n'y avait pas de vérité autre que celle qu'il voyait. Et les adolescents s'enfonçaient dans une déchéance sans fond. Alcool et drogues circulaient. Ce n'était que le début.

    « Vanity is my favourite Sin. » Murmura t il, sans vraiment faire attention à ses paroles mielleuses.

    Il le retint par l'épaule, fixant les orbes noires de l'adolescent. Un mélange torturé de douleur et de... d'enfance. Rien n'était encore définitivement brisé en lui. La preuve, il fuyait loin de celui qui était à présent son bourreau. Oh, l'exploitation n'était pas finie. Il leur restait encore de nombreuses années à vivre en communauté ; ce n'était pas en sortant de la chambre qu'End se débarrasserait de son fardeau :

    « Si on te pose des questions sur ton corps...tu es tombé. Mais ne dis pas la vérité sinon je montrerai à touuuut le monde les photos. Tu tiens à te refaire une vie après la malheureuse tragédie [ton tout à fait sarcastique] qui brisa ta pauvre famille de bourgeois ?...et bien, fermes la. Tu peux partir.»

    le dealer lâcha sa victime. Il passa doucement une main dans ses cheveux sombres, poissés de sueur. Le sexe était définitivement une arme de premier choix. Après tout, à quoi aurait il pu avouer qu'il n'avait encore touché à personne ? Maintenant, la mince frontière entre débauche et réalité s'était brisée. Il était lié à End comme End était lié à lui. Un lien macabre qui s'expliquerait sûrement un jour. Mais c'était bien dans sa propre chair que Lazy avait mordu. Pour lui, le jeune violé n'était qu'un pont, un enfant au regard intimidé. Bah peut être qu'il lui avait rendu service en brisant les tabous du viol. Peut être qu'End deviendrait un grand gigolo.
    En attendant, Lazy n'avait aucun remord. Juste du plaisir encore, qui électrisait son corps pâle. Il enfila sa chemise sur ses épaules fines. Et maintenant, il allait pouvoir se reposer, vider son organisme du trop plein d'excitation. Dans un coin, dormiraient toujours les photographies d'un corps torturé. Et, Lazy ne craignait pas End. Il n'y aurait pas de vengeance dans ce côté là. Après tout, lui même devenait un homme ; il se voyait grandir, sourire d'un air sadique dans la glace. Un faux rictus qui étirait ses lèvres. Il avait alors l'expression d'un psychopathe égaré, d'un dément. Quoique... comme tout être un tant soit peu équilibré, il cachait ce côté sournois de sa personnalité. Il voulait faire fortune, les sourires hypocrites étaient courants dans la voie qu'il voulait emprunter. Autant commencer à faire le mal avant que l'adolescence ne vienne égarer ses pauvres hormones. Et, comme qui dirait, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.

    Lazy repoussa sur ses joues une mèche sombre, l'expression dure. Dehors, l'après midi touchait à sa fin ; les élèves regagnaient l'orphelinat et le soleil se couchait lentement, allumant sur les murs de sa chambre des ombres effrayantes. Sa silhouette s'allongeait vers le plafond. Etrangement, le ciel s'était dégagé aussi vite qu'il s'était rempli de nuages. Maintenant, le paysage anglais était calme, presque paisible, les arbres vidant leurs feuilles chargées de pluie. Il avait eu tord de prendre l'orage comme un signe de son malheur futur. Ce n'était pas les dieux qui s'étaient déchaînés pour la santé d'End, seulement une météo capricieuse. Ne croyons pas aux visions de l'Au delà, ce serait prendre trop de fantasmes mystiques au sérieux.
    Il s'installa sur son lit, cherchant sa montre des yeux, avant de se tourner vers l'autre brun :

    « ...bien sûr, tu reviendras. Je ne compte pas te laisser en paix. »

    End... avait un visage défiguré, immonde. Un visage d'adolescent martyrisé, le même que l'on voit à la tv dans les documentaires sur la pédophilie. Pourtant, ils n'avaient qu'un an de différence ; ce n'était pas cet acte immonde qui changerait sa vie.

    Tenez, ça vaut bien [ironiquement] une chanson d'amour [mais je n'en ai pas d'assez niaise, malheureusement] toute cette haine entre les deux adolescents. Comme si quelque chose, avant leur naissance, avait déjà choisi de leur destin. Le dealer sourit à cette pensée, la trouvant bien évidement stupide. Qui pouvait parler de destin dans ce monde totalement cynique ?... Il n'était qu'un bourreau de plus, un Albert Fish, un Hannibal Lecter. Au choix.
    Pour lui, le tragique de la situation avait disparu. Pas de larmoiements supplémentaires. Il sortit de son jean une pièce de dix penny's, qu'il jeta à End :

    « tiens, pour tes services. Il serait injuste que je ne te paye pas tout de même. »

    Cercle vicieux bien sûr, qui venait juste de commencer. Liés par la haine et la douleur, l'envie et la jouissance. Peut être arriveront ils un jour à se pardonner leurs erreurs mutuelles, leur ignorance. Ou pas. Le destin, comme se le disait Lazy, n'était qu'un gouffre de plus. Ne restait plus qu'à se pencher au dessus, courageusement, et sourire au reflet qui apparaît, loin en dessous.
    Le miroir aux alouettes dirait Lazy.
    Le miroir qui ne montre pas la beauté.
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End Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 End10
End
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Feuille de personnage
Wammy’s: House
Double Compte:
Âge: 17
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptySam 25 Juil - 17:39


    Just a step and you’re away
    Down the gate of Hell’s doorway
    Just an inch to your own way


    Quelle magnifique première impression de la Wammy’s House. C’est très amusant quand on se rend compte que tout le monde nous a menti pendant longtemps, d’ailleurs il aurait pu lui-même en rire cyniquement : vraiment trop drôle, encore un petit gamin qui croyait que quelqu’un allait venir le sauver comme avant, comme quand sa gentille maman était encore en vie, et qui finalement ne voyait qu’un mur aussi dur que du diamant, puis deux, puis quatre murs qui l’encerclaient ne lui donnant aucune issue de secours si ce n’était le haut, le ciel qu’il ne pouvait qu’observer en enviant les oiseaux qui volaient librement. Qu’avait il fait au juste pour mériter pareil châtiment ? Peut être… un pensée traversa son esprit embrumé. Lui, il avait vu sa sœur se faire violer sans réussir à tuer le coupable…il revenait pour le hanter, pour lui faire payer d’avoir voulu se montrer compréhensif alors qu’il est totalement impossible de comprendre une telle chose tant qu’on ne l’a pas vécue, c’était la sentence qui se valait, c’était le châtiment qu’il se devait de recevoir pour compenser, pour ressentir ce qu’elle avait vécue, punition obligatoire avec un tendant masochiste certainement. Mais ça commençait à le rendre fou. Que faire quand le monde change d’un coup alors qu’il vous avait gentiment bercé. Il se mettait à le traiter comme un vulgaire insecte, comme une loque à écraser, en refoulant tout son être, juste inhumainement, il n’avait plus droit de faire confiance, il n’avait plus le droit d’être gentil, il n’y aurait rien en retour, toute cette douleur à en perdre tous ses principes et sa personnalité c’était douloureux. Une voix criait dans sa tête à lui déchirer les tempes, il n’était rien, il le méritait – au moins ça le rassurait un minimum – et la drogue lui donnait une réelle envie de se vider l’estomac déjà vide. Et le pire de tout, on l’obligeait à rester en vie, pourquoi la mort ne voulait pas l’emporter ? Putain de mort. Putain de Lazy. Putain d’hypocrisie. Il le détestait, il le haïssait de tout son être, ou plutôt ce qu’il en restait. Et pourtant c’était à peine s’il s’en voulait autant qu’il lui en voulait à lui. En gros il était en train de perdre la boule et son crane menaçait d’exploser à tout moment.

    « Si on te pose des questions sur ton corps...tu es tombé. Mais ne dis pas la vérité sinon je montrerai à touuuut le monde les photos. Tu tiens à te refaire une vie après la malheureuse tragédie qui brisa ta pauvre famille de bourgeois ?...et bien, fermes la. Tu peux partir.»

    Tombé…Qui croirait qu’il est tombé avec tout ce qu’il avait sur le corps ? On ne se bleuit pas tout le visage en tombant. On n’a pas des suçons saignants sur les épaules, ni un joli petit cul défoncé d’où coule un mélange bien écœurant, ni cette expression d’amertume profonde, ni ses entailles partout sur les mains, c’était comique, mais le temps que ça disparaisse personne ne les verrait. Ou il prétendrait à l’automutilation tiens, parfait ça, ou à un père trop sévère. Et non il ne pensait plus refaire sa vie, il ne pensait à rien. Le fait que tout le monde le voit à poils complètement détruit…ce n’était pas ça qui le dérangeait le plus, bien sûr ça serait horrible mais même sans ces photos Lazy avait réussi à lui la faire boucler et ce pour très longtemps si ce n’est pas toujours. Simple question de la dernière once de fierté qui lui restait. Il le regardait, l’air vide, comme s’il se regardait dans la glace et qu’il y voyait son côté sombre… il n’avait pas vu à quel point il lui ressemblait.

    Un jour Lazy le regretterait fortement. S’il n’était pas aussi épuisé il aurait voulu le tuer sur place. Et encore, quelque chose l’empêchait de le faire. Il y avait la drogue maintenant. Pour cette premirèe fois l’impression lui avait donné la nausée et certainement pas l’envie de recommencer, mais… son corps, une partie de lui appelait Lazy, et c’était horriblement paradoxal. Il le haïssait comme il voulait que le dealeur s’occupe encore de lui. Il le repoussait comme en voulait encore. Autant masochiste que suicidaire ou stupide peut être. Ce n’était pas sa faute, c’était ce lien qui venait de se créer, ou de se recréer, il semblait à End que ce filet qui les reliait était là depuis toujours. Cette impression lui donnait des frissons dans le dos. Il avait peur. Il avait peur de Lazy. Il avait peur de ce qu’il pourrait faire et tout à la fois il avait l’impression de le connaître étroitement, c’était le bon mot tiens haha !
    Voilà comment on se fait des clients à la WH ? Putain il est beau le discours de Roger pour donner envie aux surdoués d’intégrer son asile.

    D’ailleurs l’enfant entendit vaguement Lazy au loin le lui rappeler, qu’il y aurait d’autres fois. Il n’ignorait pas que le brun continuerait à venir telle une vipère vers lui, à lui vendre sa merde et à le sauter dans un coin. Oh bien sûr End ferait tout pour l’éviter, tant qu’il le pourrait. Et un jour il deviendrait plus costaud que lui juste pour éviter le rituel du viol, il ne se laisserait pas faire. Mais pour l’instant il n’était qu’un petit chiffon, qu’une poupée dans laquelle on plantait des aiguilles enflammées pour observer ses réactions. End passa sa manche sur ses lèvres envahies par le sang séché pour effacer les dernières marques fraiches de torture, la sueur sur son visage, ce qu’il pouvait quoi quand il vit quelque chose atterrir devant lui.


    « Tiens, pour tes services. Il serait injuste que je ne te paye pas tout de même. »

    Il regarda la pièce avec de grands yeux ronds. Quoi… il n’était qu’un objet, qu’une pute de choix ? Une pute pas chère en plus, c’était la compensation qu’il lui donnait ? End releva les yeux lentement, jetant des éclairs rouges à Lazy et il finit par attraper le petit objet rond, à le serrer dans sa paume, tremblant encore de tout son corps.

    « Tu me dégoutes… »

    Il se mordit la lèvre inférieure et lança la pièce sur Lazy, avec la force qu’il lui restait, c'est-à-dire bien peu, le moindre mouvement était comme s’ouvrir les plaies une nouvelle fois. L’argent atterrit à peu près sur le front de l’autre brun, il ne l’avait pas lancée bien fort de toute façon. Mais pas question de garder cette pièce, pas question de garder un souvenir, pas question de lui obéir complètement. Il le détestait, il le détestait.

    « JE TE HAIS !! UN JOUR TU LE REGRETTERAS CONNARD !! »

    Il vociféra ces menaces inutiles en espérant se sortir du cercle vicieux en sachant pertinemment que c’était impossible car c’était un cercle parfait.

    « ah…ah… »

    Plus d’énergie. Il était si vulnérable. Fou aussi. End s’appuya sur le lit avec les deux bras et décida de courir hors de cette pièce étouffante, loin de Lazy, mais au moment où il prit appuie sur ses jambes celles-ci l’abandonnèrent à cause d’une douleur lacérante au niveau du coxis et il tomba au pied du lit comme une masse, s’étalant comme une masse sur le sol glacial.

    « Huuu »

    Le visage caché sous ses mèches noires on n’entendait qu’un maigre gémissement de tristesse et de désolation. Et de défaite un peu.
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Invité
Sujet: Re: Next to me ~[ANGST] [Lazy] Next to me ~[ANGST] [Lazy] - Page 2 EmptyMer 29 Juil - 17:33

    I’m sure of your ability to become my perfect enemy
    Wake up and face me, don’t play dead cause maybe
    Someday I will walk away and say, “You disappoint me"||


    En réponse à la fureur d’End, le jeune dealer se contenta d‘éclater de rire. La situation était tout simplement hilarante ; qui pensait donc être la loque pour se permettre d‘agir ainsi ? Se croyait il en droit de le bombarder avec ses propres dons de charité ? Il fallait lui apprendre qu’il n’était plus « avant », que quoi qu’il ait pu avoir, ses possessions n’existaient plus. En gros, qu’il n’était qu’un cafard, un bébé dans la jungle vorace qu’était la wammy’s House. « tu te défends ou tu te fais bouffer »….Lazy avait longtemps observé le comportement agressif des autres avant d’imposer sa marque sur l’orphelinat ; il regardait déjà Poison comme un vrai rival, ce gnome brun qui se croyait tout permis. Mais par rapport à ce dernier, End était encore moins un adversaire valable d’intérêt. Il ne savait pas se défendre, ni mordre, comme il le devrait pour survivre. Comparons la wammy‘s House à un charnier, à un champ de bataille. L‘orphelinat ressemblait plus à un lycée de deuxième zone qu‘à un établissement pour surdoués.. End était, pour ainsi dire, tombé dans la gueule du loup.

    Lazy ne trouvait pas son regard particulièrement intelligent ou dégourdi ; il se disait juste que l’adolescent était d’une énorme stupidité ; se laisser prendre à un piège aussi grossier, ce n‘était pas une preuve d‘imbécilité ? S’il avait choisi de ne pas faire confiance au dealer, il aurait pu s’en sortir. Mais évidement, on aime toujours les gens beaux. Ce sont pourtant eux qui sont souvent les moins fiables : assurés de leurs attributs, ils n’en sont que plus troubles et sournois. Triste réalité.
    Et plus les minutes passaient, plus cette impression se renforçait. End n’avait rien pour plaire, pas même l’apparence, qu’il avait sombre et déprimée. Alors qui s’intéressait à lui ? Qui oserait prêter l’oreille à son désespoir intensément inutile ? Personne. Car, à la Wammy’s House, il n’y avait que des égoïstes, tous plus enclins à écouter leurs propres soucis que ceux des autres. End était donc définitivement perdu, et prévisible. Si tout se passait comme le dealer l’imaginait, la jeune loque glisserait lentement sur la pente de la drogue, les essayant toutes pour oublier ses multiples fautes. Il se servirait du corps des autres pour se dissimuler la vérité et considérerait son corps comme celui d’un cadavre. Ah, le destin d’un enfant est à ce point tracé qu’il suffit d’y mettre l’index pour le suivre en souriant.

    Il lâcha un rire écrasant de méchanceté, jouant la pièce au creux de sa main. Evidement, elle ne lui avait pas fait mal mais le geste était symbolique. La larve avait voulu le blesser. Peut-être pour échapper à ce sort indigne qui l’attendait, ou pour se venger qui sait. Toujours est il que Lazy n’y faisait sérieusement pas attention ; il jouait avec la pièce, fixant sur End un regard impitoyable. C’était surprenant de voir un jeune adolescent aux yeux si durs déjà, comme s’il avait appris, avant l’heure, à se murer dans une carapace. De toute façon, il fallait bien se protéger des autres, ces créatures insalubres qui ne manquaient pas de mordre dès qu’ils en avaient l’occasion.. Oui, End, bienvenue dans le plus parfait des mondes. Celui où les criminels sont rarement punis comme ils devraient l’être. Celui où les enfants ne sont finalement que des proies de plus. Bienvenue dans ce monde qui deviendra le tien, sans aucune hésitation. Jugeant son regard brisé, Lazy devinait que l’adolescent tenterait de le fuir, d’éviter cette douleur qui germait dès maintenant en lui. Mais que pouvait il face à son bourreau le plus intime ?… Le brun aux yeux verts fixait son interlocuteur avec le plus grand sérieux, essayant d’imaginer tous les « futurs possibles » ; peut être qu’End allait s’enfuir de la wh. Peut être irait il pleurer dans les bras de Roger. Peut être allait il se battre. Mais, Lazy devinait pourtant que rien ne tournerait à son désavantage. Il sentait en End un tel malaise, une énorme faiblesse d’enfant gâté. Et lui, il n’en avait plus rien à faire. Il se redressa lentement et glissa ses longs doigts contre la nuque du brun :

    « Tu me hais ?…mais je serai toujours là, End, que tu sois proche ou lointain. Il est inutile d’essayer de me repousser. Tu sais….c’est comme les animaux qu’on parvient à attacher. Plus ils se débattent, plus ils s’empêtrent dans leurs liens. Ce n’est pas en essayant de me fâcher que tu arriveras à fuir. Non, je vais faire plus simple : c’est moi qui vais te mettre dehors. »

    Il attrapa End par les aisselles, sans faire attention aux blessures. Puis, comme s’il traînait un cadavre, il le tira vers la porte. Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle, les joues rougies par l’effort :

    « Mmh….c’est que tu pèses lourd, mon cher End. C’est le poids de ton idiotie ? »

    S’il pouvait l’enfoncer encore plus dans la déprime, la situation n’en serait que plus amusante. Folie gratuite. Violence en solde.
    Le dealer poussa la porte légèrement et traîna End dans le couloir vide. Il l’abandonna contre le mur, lui adressant un dernier sourire satisfait. Il le fixait avec une méchanceté de boa prêt au crime. C’était tout simplement de la méchanceté gratuite. Il se baissa au niveau de l’adolescent et tapota sa joue familièrement :

    « Et bien sûr, encore une fois, pas un mot de ce qui s’est passé. Sinon tu devines ce qui arrivera. »

    Il se redressa lentement et revint à la porte, détournant les yeux de l’adolescent :

    « ce sera…notre petit secret. » Sussura-t il d'une voix toujours aussi langoureuse, s'identifiant sûrement à un clone de Scar le Terrifiant

    Son rictus disparut. Pour lui, c’était la fin d’une histoire sanglante, si courte certes, mais aux futures retombées monstrueuses. Plissant les yeux dans la semi obscurité, il recula d’un pas avant de claquer la porte.

    Ou comment réécrire le conte du Chaperon Rouge de façon trop moderne. Ce qui venait de se passer diluait l’horreur dans son cœur encore juvénile ; la scène laissait couler un voile de ténèbres sur ses yeux verts. Ou, comment en finir avec l’honnêteté de façon cruelle. Tous ces scénarios tiendraient en un seul mot « Lazy »… Dans les prunelles émeraudes, il n’y avait plus un soupçon de remord. L’instant était passé aussi vite qu’un souffle. Un jour peut être End trouverait il un cœur aimant pour l’écouter mais Lazy savait ce jour là bien loin, avant qu’un esprit honnête ne daigne passer les portes de la wammy’s house. Oui, l’orphelinat n’était qu’un asile de névrosés, auxquels se rajoutaient les violeurs impitoyables. Quelle éducation donnait on aux jeunes… quelle justice aussi…. Si les vices n’étaient plus punis, Lazy allait s’enfoncer dans un crime toujours plus noir et étouffant. Il allait vraiment devenir ce qu’il voulait être : un caïd sans cœur. Merci End. Merci End de m’avoir fait sombrer dans le l‘Antéchrist, ce mélange de fausse morale et de méchanceté gratuite. Finalement, la ligne qui séparait les deux partis était tellement fine qu’il suffisait d’un rien pour en tomber. Lazy, pour son propre cas, avait beau regarder vers l’avenir : il ne voyait plus rien.
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