La nuit était tombée sur la Wammy's, et Zero avait beau se tourner et se retourner dans son lit, il ne parvenait pas à trouver un sommeil vain, dont il n'avait sans doute pas besoin, de plus. Alors pourquoi donc était-il allé à l'encontre des draps fins et de la couverture jaunâtre qu'il y avait dans sa chambre ? Il se sentait un peu fatigué ? Non... Zero trouvait le travail beaucoup trop important pour laisser place à la fatigue, tout de même. Alors pourquoi ? Un mal de tête, un mauvais coup bien cherché ? Bon, arrêtons de tergiverser là-dessus, Zéro était dans son lit, point.
Le quatrième successeur à L regarda d'un oeil pour qui tout paraît inutile le réveil-matin. 23 heures. Parfait pour opérer son coup. Il se leva d'un seul coup et récupéra sa lampe-torche qui siégeait sur son bureau. Il était déjà tout habillé, de la tête aux pieds, et ses cheveux s'avaient été en rien défroissés et abîmés par l'oreiller. Zéro s'esquissa un petit sourire malhonnête, rajusta sa veste tel un gentilhomme puis sortit de la chambre assez discrètement.
Le couloir était vide, les surveillants l'avaient déserté, sûrement, et avaient dû préférer se coucher, à leur grande erreur... Donc Zero avait bien fait de paraître endormi sous ses couvertures afin que ceux-ci ne voient rien d'anormal se promener dans le couloir. A pas feutrés, il se dirigea progressivement vers la chambre de Mello, située non loin de la sienne. Un pas, deux pas, trois pas... Soudain, tout son corps s'immobilisa, et il ne bougea pas pendant quelques secondes... Qu'était-ce ? Il avait cru entendre un bruit, quelqu'un venait ? De toute façon, au pire, il pouvait dire qu'il allait aux toilettes, ou même se faire passer pour somnombule... Zero se posta tel l'un de ces gens desfois qu'une tête se pointe dans le couloir.
Une ou deux minutes passèrent, rien, fausse alerte. A sans grand désarroi et sa grande joie à la fois, il s'était trompé... Pourquoi grand désarroi ? Parce qu'il haïssait se tromper ? Et pourquoi grande joie ? Avouez que l'on est tout de même content lorsque l'on s'aperçoit que finalement, l'on ne se fera pas choper en train de faire une grosse bêtise. Chambre de Mellounette et de Matt. C'est bon, cette fois-ci, il y était...Tout y était noir, tout y était sombre, ils devaient être en train de dormir, sinon, Zero aurait entendu un minimum de bruit ! D'ailleurs, il entendait une légère respiration paisible, endormie, mais il ne préféra pas orienter sa lampe vers les (?) dormeurs, de peur de les réveiller.
Leur armoire... Il trouva rapidement l'armoire et orienta sa lampe dessus. Il espérait que dedans se trouvait ce pourquoi il était là. La réserve de chocolat de Mello. Son objectif était de lui voler tout le chocolat que la blondinette possédait afin que celle-ci se trouve toute démunie le jour des examens et autres... Il fallait qu'il le trouve. Avançant de nouveau de quelques pas, sa main se dirigea vers la poignée du meuble.
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Sujet: Re: :.Méfait en silence.: Mer 8 Oct - 16:34
HJ- Un peu court, nee ? é.è
Mello trépignait presque d'impatience dans le hall de la Wammy's House, devant la porte d'entrée. Il semblait prêt à bondir dehors, vêtu de son blouson rouge sombre à capuche ornée de fausse fourrure ( Ahlala... Mello Jello et ses manteaux bling bling... ), ses rangers aux pieds et ses mains gantées de cuir. Pourquoi un tel empressement à braver la brume automnale ? Pour la simple et bonne raison qu'aujourd'hui, troisième samedi du mois, c'était le jour de la sortie à Winchester et que le blond allait enfin pouvoir faire le plein de chocolat ! Noir 84%, noir aux éclats de pistaches, noir aux noisettes, noir au thé Earl Grey, noir à l'orange, noir à la framboise,... Bref, un vrai petit trésor ! Toute la semaine précédente, le jeune homme avait fait la manche à tous ses amis, ronronnant pour leur prendre un peu de leur argent. On les connaît tous les fameux « Dis Machin, t'es mon ami, hein ? » ou encore les « Tu serais adorable si tu me prêtais un peu d'argent... Tu veux bien, dis ? » ou bien les « Ah ! J'ai trop besoin de toi, c'est super important ! Aide-moi s'te plaaaaaît ! ». ... Vous y avez cru, hein ? Non, Mello ne demanderait jamais quelque chose comme ça : il est bien trop fier pour cela. C'est vrai qu'il a du user de son charme irrésistible pour parvenir à ses fins, mais jamais il ne s'abaisserait à jouer les toutous. Non, avec le blondinet, c'était plutôt : « Eh Machin ! Tu me passes un peu d'argent, s'il te plaît ? Si tu veux pas, j'irais demander ailleurs mais ne viens pas me voir après. » *sourire freedent* Voilà, c'était Melly Mello dans toute sa splendeur.
A peine Roger eut-il ouvert les portes du domaine que le dévoreur de chocolat s'élança dans le parc, courant comme un possédé vers le portail. Il sortit du domaine avec une joie identique lorsque les grilles furent déverrouillées à leur tour. Le jeune homme grimpa joyeusement dans un des cars spécialement réservé pour eux, s'octroyant ainsi les places du fonds, sièges qui, c'est bien connu, sont souvent les plus convoités. Matt, Cain et Howl le rejoignirent pour combler les trois places restantes, celle du milieu étant interdite à l'usage. Mais qu'à cela ne tienne ! Lorsque Angel désira s'incruster dans la joie et la bonne humeur, tout le monde se décala et ce fut Mello qui eut le plaisir d'occuper le siège du milieu, faisant fi des grognements désapprobateurs de Silence. Les trente minutes qui les séparaient de Winchester passèrent dans l'euphorie la plus totale. Que pouvait-il en être d'autre avec un Mello déchaîné à l'arrière ?
Sur le chemin du retour, Mihael Keehl serrait bien fort son sac en plastique débordant de plaques de chocolat contre lui. Il en tenait une dans une de ses mains et la dévorait avec application, ses grands yeux verts pétillants de délice. Il faisait plaisir à voir. Pour une fois qu'il ne s'énervait pas, il fallait s'estimer heureux et remercier Dieu pour chacun des jours qu'il nous a permi de vivre aux côtés d'une Arme de Destruction Massive et de s'en être sorti indemne... pour le moment. Le jeune homme se précipita dans sa chambre et rangea son précieux butin au dernier étage de son armoire, avec le peu de chose qu'il restait de sa précédente razzia au magasin. Les vendeurs de chocolat devaient s'en mettre plein les poches avec Mellozilla, le chasseur de chocolat, comme client...
Il était 22h45 et les deux jeunes avaient jugés sage de se coucher et de dormir... ou tout du moins d'éteindre la lumière et de glandouiller dans leurs lits. Matt jouait sans doute à la DS ou à la PSP caché sous ses draps tendit que Mello picorait une plaque de chocolat, enroulé dans ses couvertures. Il pensait à son examen de littérature qui devait avoir lieu dans un peu moins d'une semaine. Avait-il suffisamment révisé ? Connaissait-il assez bien son sujet ? Cette vieille peau d'Elegance serait-elle impartiale au moins ? Que de questions angoissantes qui lui nouaient le ventre, sans pour autant l'empêcher de torturer sa plaque de chocolat. Il se mit donc à réciter dans sa tête l'ensemble de ses notes prises en cours. Soudain, un petit déclic le détourna de ses révisions. Le jeune blond se figea : on ouvrait la porte. Etait-ce un surveillant zélé qui venait contrôler que tout le monde dorme bien ? Non... Ce pas mesuré et craintif n'appartenait pas à un membre du personnel de l'orphelinat. Plutôt à un étudiant qui ne désirait pas se faire choper. Mello jeta un discret regard derrière son épaule et reconnu la silhouette qui se mouvait précautionneusement dans sa chambre au premier coup d'oeil : Zero. Mais que foutait-il là, ce con ? ! Le second successeur potentiel de L resta silencieux, attendant d'y voir plus clair sur les intentions du leader des Dark Nightmare. Si son oreille ne le trompait pas, il se dirigeait vers l'armoire. SON armoire de CHOCOLAT ! C'était inadmissible ! Que Zero l'attaque verbalement, ça pouvait passer, mais qu'il en vienne à des méthodes aussi basses, il ne pouvait l'ignorer ! Discrètement, Mello se glissa hors de son lit et se faufila jusque derrière le brun. Brusquement, il passa son bras autour de son cou et le prit en étau contre lui-même, écrasant son bras contre la gorge de son second rival. Il prit également la précaution de saisir ses poignets, violemment, pour les lui coincer dans le dos et de positionner ses pieds nus de façon à ce qu'il ne puisse pas les écraser. Le tout exécuté en un temps record : Melly Mello n'était pas juste derrière Near dans la course à la justice pour rien. Le blondinet approcha son visage de l'oreille de Zero et y susurra, si près que le jeune homme pouvait sentir sous souffle chaud et chocolaté sur sa joue :
Mello – « Tu comptais faire quoi, là, exactement, mon p'tit Zero ? »
Il resserra son étreinte douloureusement et pressa un peu plus ses poignets dans sa main fine mais puissante. Le brun était bien placé pour connaître l'étendue de la force physique du chef des Chocolate Rangers, puisqu'il avait maintes fois goûté à l'atroce plaisir de se faire tabasser par le blond. Qu'il soit en pyjama composé d'un short et d'un marcel tout deux en coton noir, ou tout de cuir vêtu, Mello n'en restait pas moins dangereux.
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Sujet: Re: :.Méfait en silence.: Jeu 16 Oct - 18:25
La chambre était pourtant tout ce qu’il y avait de plus silencieuse. Bon, d’abord, distinguer les objets et les choses était quelque peu compliqué, mais avec le talent de Zero, ce n’était guère un fait ardu. Ses deux oreilles se mobilisèrent afin de recueillir les bruits de la pièce. Il n’entendait vraiment rien, quedal, nada comme le disent les Espagnols. Cela ne voulait dire pour autant qu’il était en sécurité : dans la chambre de la fille la plus irascible de la Wammy’s House et de ce crétin de geek, il était aussi en sécurité qu’au milieu d’un troupeau d’hippopotames galopants ! La chambre avait tout de même l’air calme, c’est pourquoi Zero commença à reprendre confiance. Il haïssait ses occupants, mais ne savaient pas lequel était-ce de ces deux personnes qu’il détestait le plus ? Etait-ce Mellounette qui le narguait toujours la plaquette de chocolat à la main, toujours ayant des notes supérieures à lui, ou bien Matt, son inséparable toutou no-life, gamin complètement idiot accro aux jeux vidéos. Ce qui horripilait Zero dans cette histoire, c’était surtout que le dénommé Matt, aussi bête qu’il soit, se trouvait juste devant lui dans le classement, et qu’il n’arrivait point à le surpasser ! Comment ! Comment était-ce possible qu’il soit battu par quelqu’un qui s’en fichait du travail et qui préférait finir le jeu du moment. Oui, décidemment, il détestait Matt.
Un bruit infime vint soudain le surprendre alors qu’il était sur le point d’ouvrir ladite armoire, l’objet de toute cette démarche. Tout se passa en une fraction de seconde et Zero se retrouva avec les bras tordus derrière dos, et à moitié étrangler par le bras de quelqu’un qu’il devinait être Mello. Aïe. Mello n’avait rien perdu de sa force physique, malheureusement et Zero se trouvait bien mal en point. Ses pauvres bras torturés souffraient déjà le martyr et, de plus, l’étreinte de Mello l’empêchait de respirer convenablement. Génial. Le futur chef du monde aurait dû envoyer un larbin pour piquer le chocolat et se faire torturer à sa place. Manquait plus que ça… Mello s’apprêtait à parler et approcha alors ses fines et sensuelles lèvres des oreilles du chef des Dark Nightmares. Son haleine fétide et chocolatée fit sortir une grimace non voulue à Zero, lui qui se contrôlait quotidiennement. Il haïssait le chocolat. Ces trucs marron étaient tout ce qui lui rappelait Mello et de toute façon leur goût était si spécial qu’il ne pouvait aimer. Déjà, petit, avant le brusque décès de ses parents, il avait une aversion terrible pour cette nourriture (mais peut-on appeler comme cela une chose qui ne fait que grossir et rendre diabétique ? ) et ses parents en étaient même venus à se demander s’il était normal. Fichues connerie de leur part, mais enfin, passons.
« Tu comptais faire quoi, là, exactement, mon p'tit Zero ? »
Cette étreinte, cette phrase… Et il comptait lui faire là, également ? Quel ton haïssable sorti d’une bouche haïe. Zero s’apprêtait à lui répliquer sur un ton presque aussi hautain, oubliant la douleur qui assénait ses membres, lorsque Mello resserra son étreinte. Ses poignets, d’habitude aussi souples que ceux d’un pianiste se trouvaient serrés et compressés par les doigts sportifs de Mello avec autant de facilité qu’il froissait une banale feuille de papier qui ne servait plus, avec autant de facilité qu’il rejetait une fille. Cinglé ce mec ! Il voulait le tuer ou quoi ? Déjà qu’il n’arrivait presque plus à respirer, alors là, c’était encore pire ! Zero tenta un court instant de se défaire de cette étreinte mais c’était trop tard : comme le judoka ayant jeté son adversaire au tatami, Mello avait désormais tout emprise sur lui. Très rapidement, il chercha des solutions pour s’échapper de cet enfer mais son cerveau, peut-être pas assez oxygéné, ne trouvait pas de solutions. Ah si, une solution ! Ecraser les pieds de la blondinette pour créer un instant de surprise dans le but de pouvoir s’échapper… Nan finalement. L’infernal gamin avait pensé à tout cela, à tout ce qu’il aurait pu prévoir. Il n’était pas avant dans le classement avant lui pour rien.
« Tu..sais Mellounette… si tu me presses comme ça… je ne pourrais pas te répondre…et puis… et je pourrais m’imaginer des choses… »
Zero haussa les sourcils. Quelle imbécillité venait-il de dire ? Il ne savait vraiment pas fermer sa grande bouche au moment voulu ! Mais bon, quand on dit une connerie, autant continuer dans la lignée. Il n’ose tout de même pas aller jusqu’au point d’ouvrir encore plus sa bouche pour sortir d’autres imbécilités qui ferait que le tout puissant Mello, dans cette chambre du moins, ait une raison de plus pour le torturer. Infirmière, Zero arrive. Et à ce rythme-là, il sent déjà qu’il a un ou deux bras en moins, pas plus, ainsi que le thorax pété.
Zero essaya de reprendre son calme habituel, qu’il avait perdu depuis peu, puis se concentra sur son agresseur invisible. De là où il était coincé – car c’était le mot – Zero ne pouvait point le voir. Bonne stratégie de la part de Mello, d’autant que Zero ne pouvait distinguer si celui-ci portait un pyjama rose à bretelles ou bien un simple ensemble sans intérêt. Mince, il ne pourrait donc se fiche de sa tête à cause de son ensemble vestimentaire. Il prit une inspiration, aussi grande qu’il pouvait, et ouvrit une nouvelle fois la bouche :
« Ca fait mal… »
{ Moi : Désolée pour l'autre poste un peu court--".... Z : Fuhuhuh...Oui...Frappe-moi ! /SBAFFFF }
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