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 I want what's best — Nine

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Aston I want what's best — Nine 493518Aston
Aston
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Sujet: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptyMer 9 Oct - 21:16



I wonder what becomes of every choice.
Take a wrong thing and do the right one.
What's the point if you'll never here for long.
Imagine everyone you could become.
Je pose la montre au fin bracelet en cuir camel dans le casier qui m'est attitré, ASTON, lettres noires sur une étiquette blanche, au-dessus de la pile de vêtements que je viens d'y entasser. Il est une heure moins le quart. À cette heure, la majorité des orphelins viennent d'arriver ou sont déjà installés devant leur déjeuner. Ce qui veut dire qu'excepté la cantine, tous les bâtiments sont vides, ou presque. Ce qui veut dire la tranquillité, le calme et la solitude. On a tous des choses qu'on préfère faire à l'abri des regards, dans son coin. Des moments où l'on ne veut pas être dérangé, qui doivent être personnels.

Si je m'écoutais, je ferais tout seule. Je déteste travailler en groupe, devoir me plier aux exigences des autres, faire des concessions. Je n'aime pas diriger, et je n'aime pas être dirigée. Si je me trompe, je ne dois m'en prendre qu'à moi-même, et si je réussis, je ne dois féliciter personne pour cela. Je hais m'énerver, et je hais encourager, applaudir, complimenter. Je peux donner des conseils, mais je ne le ferai pas spontanément. Oui, on peut dire que je suis égocentrique, je n'ai d'intérêt que pour ce qui peut m'être utile, mais je ne vais pas définir le terme égocentrique. Tout le monde connaît la définition pour l'avoir déjà été, finalement.

Je ne sais pas comment on en est arrivé là, mais il se trouve que nous nous sommes données rendez-vous au gymnase, Eponine et moi. Nous partageons la même chambre, le même groupe, presque le même âge et c'est presque tout, en fait. Elle est le jour et je suis la nuit, le bruit et je suis le silence. Je ne plaisante pas en parlant du bruit. C'est à peine une métaphore. Quoi qu'il en soit, je lui ai proposé qu'on s'entraîne ensemble aujourd'hui, pendant la pause de midi. C'est moi qui l'ai proposé? Je ne me souviens plus, ça m'étonnerait. Évidemment, je ne l'ai pas croisée dans les vestiaires, elle sera sûrement en retard. Ou bien je suis en avance. C'est ça, Eponine a encore une quinzaine de minutes pour arriver.

M'entraîner, c'est quelque chose que je préfère faire seule. Un entraînement, sans Luke, ça doit être sans personne. J'ai eu du mal à trouver un horaire qui me permettrait de pratiquer en silence, mais j'ai fini par trouver. Le midi. La cantine fermant à deux heures, je suis obligée d'envelopper des miches de pains dans une serviette en papier et de conserver le tout dans mon casier, jusqu'à la fin de l'entraînement. C'est léger mais c'est la rançon de la solitude. J'entre dans le gymnase, et je découvre mes multiples reflets sur les nombreux miroirs qui tapissent les murs. Je n'ai pas eu de mal à avoir accès à la salle entre midi et deux. Après tout, je suis une Shape, je dois forcément passer tout mon temps à faire du sport. Soit.

Je déroule une serviette blanche autour de la barre en bois qui longe le mur latéral à l'entrée du gymnase. Je commence l'étirement, en attendant Eponine. Sa spécialité est le pole dance, ce qui est sacrément éloigné de la mienne. À première vue. Dans le MMA, tout est utile. Le pole dance, c'est comme utiliser une barre verticale en danse classique, et ce type de danse exige de la force dans les bras et les abdominaux. En Vale Tudo, lorsque le combat finit au sol – et avec moi, qui suis douée en lutte, le combat doit finir au sol si je veux l'emporter –, je dois maintenir mon adversaire avec la simple force physique de mes membres, bras, ventre, jambes. Je dois être aussi ferme qu'un tronc d'arbre et aussi agile qu'un jonc. Je ne suis pas un homme d'une centaine de kilos à la carrure impressionnante, mes qualités résident dans mon corps fin, et je me faufile à la manière d'un félin.

C'est ce que je préfère dans le MMA. N'importe qui peut triompher de n'importe qui. Les catégories de poids ne sont qu'une règle officielle pour qu'il y ait une règle. La vérité, c'est qu'une brindille, si c'est la bonne, peut faire craquer un parpaing, si le parpaing est idiot. L'intelligence et la perfection de ce qui fait qu'on est soit, ce sont les deux éléments essentiels pour devenir le meilleur.

Je me penche en avant, glisse mon menton entre mes genoux et place mes mains derrière mes chevilles. Je reste comme ça cinq secondes, je remonte lentement, et je réitère l'exercice une dizaine de fois. Quand je sens mes jambes et le bas de mon dos se réchauffer, je sais qu'il faut que j'arrête. Après une série de pompes, je me demande où peut bien être Eponine, et quand elle compte arriver. L'horloge du gymnase me signale que seulement dix minutes se sont écoulées. Pourquoi est-ce que j'ai cette sensation de hâte? Je devrais me ficher qu'elle arrive ou non.

Mais non.
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Eponine I want what's best — Nine 898611sansavatarWA
Eponine
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Sujet: Re: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptyVen 18 Oct - 18:24

we are the dreamers of the dreams



Eponine avait cette impatience de gamine. L'impatience caractéristique aux vingt-trois heures cinquante neuf, une minute avant minuit un soir de Noël. C'est l'impatience qui tenaille l'enfant qui attend que quatre zéros s'affichent sur une horloge digitale. Quatre zéros, un soir de Noël, c'est la délivrance. L'enfant se rue sur ses paquets emballés dans du papier glacé de couleur. Il arrache, déchire, met en pièce. A cet instant, les règles de propreté, l'étiquette, toutes ces conneries qui font notre monde, n'ont plus aucune importance. C'est la débâcle. L'enfant n'est plus un enfant : c'est un animal. Ca lui est bien égal, il n'en a que faire. Tout ce qu'il veut, c'est sa récompense. Le cadeau promis.

Eponine avait été réduite à l'état d'enfant tôt ce matin, en se levant. N'importe quel enfant serait soumis par l'autorité de ses parents, par la promesse du cadeau ou d'une simple glace au citron. Elle, c'était différent. Elle n'avait plus de mère depuis bien longtemps déjà. Ce n'était pas Noël et de toute manière, elle préférait la glace à la banane. Elle avait été réduite en esclavage par sa propre colocataire. Une simple parole avait réussi à la réduire elle, boule d'énergie, tornade de mèches blondes, au silence. Une promesse. La promesse stupide d'un rendez-vous dans une salle de gym. Elles allaient s'entraîner, s'entraider mutuellement, apprendre des choses l'une à l'autre. Eponine adore s'entraîner avec Aston. Apprendre plus de choses, avoir plus de techniques. Associer la danse classique au pole-dance. Et un jour, elle fera le Lac des Cygnes autour d'une barre.

Eponine avait souri toute la journée. Elle avait ce sourire happy meal, ce sourire qui lui mange la majeure partie du visage. Ce sourire de petite fille heureuse. Heureuse et naïve. Elle souriait depuis ce matin. Et c'est maintenant qu'Eponine se transforme en animal. Elle sent la bête qui gratte. Dans sa main, dans sa tête, dans son coeur. Bientôt. Elle l'aura bientôt, son cadeau de Noël. Son entraînement. Ce n'est l'affaire que de quelques secondes. Elle tape son stylo en cadence sur son cahier, elle instaure un rythme à l'horloge. Un rythme toujours plus rapide. Elle veut que le temps passe plus vite. Saleté de temps, saleté d'horloge. Pourquoi est-ce si lent ?

Quand enfin la sonnerie annonçant le temps de midi, l'heure de la pause, l'heure de la bouffe, elle se lève, plus vive que les autres. Elle ne range pas ses feuilles de cours, elle les laisse de son sac, enfuies dans son bloc de feuilles. Elle lance sa trousse à moitié ouverte, laisse les crayons, les stylos tomber dans son sac et elle s'élance vers la porte de la classe. Elle court, évite les gens qui sortent des autres classes. Elle a faim mais ce n'est pas l'appel du ventre qui la pousse au devant des élèves. Même si elle court pour attraper une pomme verte et une banane dans la corbeille de fruits, ce qui la fait aller plus vite, c'est sa colocataire. Elle ne veut surtout pas être en retard. Elle veut faire bonne impression. Et elle a vraiment envie de danser. De s'enrouler autour de sa barre, s'élever. Devenir un serpent ou un fauve en cage.

Elle s'en va en souriant sous les remarques ironiques de quelques copains. Elle leur adresse un signe de la main et repart en souriant. Elle court dans les couloirs, elle s'enfonce dans la foule à contre sens. Elle pousse la porte des vestiaires et s'arrête un instant. Elle est déjà là, dans la salle. Une moue traverse le visage de la jeune blonde. Elle dépose ses affaires, se change en vitesse. Elle enfile son débardeur gris souris et se débarasse de son pantalon afin de rentrer dans son short collant noir. Elle ne peut pas porte de vêtements larges, sinon, elle s'emmêle sur sa barre et elle tombe. Tomber d'en-haut, ça fait mal. Elle enferme ses affaires dans le casier qui porte son nom et une serviette rose pute autour du cou, elle entre dans la salle de gym. Oui, Aston n'est pas là.

Eponine – Noooooooooooon.

Quelle comédienne alors. Une grimace triste se peint sur son visage.

Eponine – Noooooon ! Je voulais arriver en avance pour une foooooois !

Et elle sourit.
Comme une gamine.



HRP – 500 ans plus tard, pardon. ;w;


Dernière édition par Eponine le Ven 25 Oct - 19:38, édité 1 fois
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Aston I want what's best — Nine 493518Aston
Aston
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Sujet: Re: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptyDim 20 Oct - 20:56



If we don't watch the sun
It will rise
Nine – Eponine –, c'est un peu la seule nana avec qui je m'entends presque bien. Parce qu'on partage une même chambre, déjà. Ça aide d'avoir une bonne relation avec la fille qui te tient compagnie quand tu as les yeux fermés, le corps en veille. C'est toujours plus rassurant de la penser de mon côté que de l'autre. Le truc, c'est que c'est impossible de la détester. Des fois, je la trouve un peu nulle, tout le temps super enthousiaste, je me dis que ça cache quelque chose et qu'elle doit pas être totalement franche, mais d'un autre côté, elle paraît sincère et elle est capable de parler de tout sans aucun tabou, alors ça me laisse un peu perplexe. Nine, c'est un peu le genre de fille que j'aurais aimé être. Pas celui que j'aurais été dans d'autres circonstances, juste le genre que j'évite en général parce qu'elles me font voir des aspects de la vie que je ne verrai jamais par moi-même et, oui, je dois le dire, ça me rend un peu aigrie.

Eponine — Noooooooooooon.

PUTAIN. DE. MERDE.

Je sursaute et fais volte-face en un quart de seconde. Ce qu'elle m'a fait peur, j'ai la chair de poule et mon rythme cardiaque vient de s'envoler, là, tout de suite, maintenant.

Elle grimace avec sa tête d'ange, yeux bleus cheveux blonds qui volent dans tous les sens.

Eponine — Noooooon! Je voulais arriver en avance pour une foooooois!

Je me relève en appuyant les paumes de mes mains sur mes cuisses et puis je lève les mains devant elle, les paumes face à son visage.

Aston — Doucement, c'est effrayant ce que tu peux être Word, parfois.

Sourire en coin.

Oui, vraiment, j'aime bien Nine, j'aime bien ma roomie.

Aston — Va falloir installer la barre et après on commencera les exercices de gainage.

Je me rends compte que tout ça sonne un peu trop comme un ordre, alors je m'empresse de rajouter quelque chose.

Aston — J'ai bien envie que tu me montres des inversions cette fois, je trouve ça hallucinant.

Et je souris à Nine, tout en me dirigeant vers le fond de la salle, où est rangée la barre verticale portable.

Alors que j'attrape le socle de la barre, attendant que Nine me rejoigne, je demande un peu dans ma barbe, pour faire la conversation.

Aston — Comment ça se fait que tu aies choisi le pole, Nine?

Déjà, ça ne me dérange pas de garder le silence d'ordinaire. Mais avec Nine, le silence est synonyme de malaise et je ne veux pas qu'elle considère mon manque d'enthousiasme pour du mépris. J'ai envie que Nine m'aime bien, et je sais que Afton Tempel ne plaît pas souvent. Elle ne plaît même jamais. Alors Aston doit faire un effort.

Et puis, mince, c'est étrange qu'une fille de dix-sept choisisse une spécialité qui soit certes du sport, mais complètement influencé par des strip-teaseuses.
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Eponine I want what's best — Nine 898611sansavatarWA
Eponine
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Sujet: Re: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptyVen 25 Oct - 19:46

if you think adventure is dangerous
try routine it's lethal



Une gamine. Nine est une gamine. Un de ses enfants coincés dans un corps déjà trop vieux pour leur âge. Physiquement, elle fait son âge. Elle a une poitrine normale pour ses dix-sept ans, des cheveux assez long pour être féminin, assez court pour ne pas être gênant. Elle a une taille normale, un poids normal. Elle se maquille tous les jours, se brosse les dents deux à trois fois par jour et s'habille comme une adolescente de son âge, sans suivre une mode particulière. Elle met ce qui lui chante, ce qu'elle trouve mignon, des choses qu'elle trouve sexy ou encore des t-shirts marrants. C'est son style. Un style d'enfant, notamment. Parce qu'Eponine est encore une gamine.

Eponine pense comme une gamine, réagit comme une gamine, se comporte comme une gamine. Elle fait tout comme une gamine. Elle rigole encore devant les dessins animés stupides comme les super nanas. Elle achète encore des bonbons dans les supermarchés. Elle ne range pas sa chambre et ne le fait que quand une personne extérieure s'énerve sur son désordre. Quand elle trouve le livre manquant à sa première collection d'enfants, elle le prend dans ses mains, elle le retourne dans tous les sens et quand elle l'ouvre à la première page, elle se souvient de la dédicace que lui avait fait l'auteur quand elle n'avait que cinq ans. Et elle sourit niaisement en lisant cette nouvelle histoire inconnue. C'est une gamine et elle aime Hello Kitty, elle devient folle devant Mickey Mouse et elle n'est plus elle-même dans le rayon des jouets d'un grand magasin.

Même en restant un gosse, Eponine sait se comporter comme une personne de son âge. S'intéresser aux films qui sortent, aux garçons qui passent. Rire avec ses copines, raconter des bêtises. Parfois, elle se pose un moment, elle réfléchit, elle redevient sérieuse. Parfois. Puis, elle repart dans ses délires de boule d'énergie avant que les autres n'aient eu le temps de comprendre que c'était bien elle, Eponine, qui venait de parler. Elle lance des conneries en l'air plus vite que son ombre, à tout bout de champ. Elle sourit à sa colocataire. Elle n'aura pas eu la force mentale de garder ses grimaces très longtemps. Après tout, c'est Aston.

Eponine – Arrête ! Je serai toujours aussi sexy en Word !

Elle attache rapidement ses cheveux de sorte à ce qu'ils ne la dérangent pas. Puis, elle s'assied à même le sol, écarte les jambes et se penche, tend les bras le plus loin possible, jusqu'à aller toucher ses pieds. Aston s'active près d'elle. Elle lui parle de sa barre, de gainage et d'inversion avec cet empressement caractéristique aux petites filles à l'approche de Noël. Ces mêmes petites filles qui essaient de rester sérieuses et impassibles mais qui n'ont pas si mauvais fond que ça. Eponine, elle, elle a tout son temps. Elle éclate de rire en se relevant avec l'un de ses mouvements souples caractérisant les danseuses.

Eponine – Caaaaaaalme-toi ! Tu deviens pire que moi, là, Tony !

Oh mon dieu, quelle insulte ! Être pire qu'elle dans le genre excitée, ça devrait pas exister. En fait, on devrait même envisager d'euthanasier tous les enfants portant les symptômes de l'Eponisme aigu. Tony – Aston – avance vers le fond de la salle. Oui, pour le pied de sa barre. Installer une barre de haut en bas de la salle, une barre permanente, ce serait vraiment le pied. Le problème, c'est que ça amputerait une partie de l'espace octroyé à la salle de gymnastique. De toute manière, elle l'a, sa barre. Il faut juste la monter avant l'utilisation et la ranger ensuite. Elle rejoint Aston en faisant de petits ronds avec ses poignets, les mains jointes. Simple manière de les assouplir.

Eponine – T'inquiète, je gère. J'ai ma chorégraphie d'entraînement en tête.

Et elle part dans un grand éclat de rire. Bien sûr qu'elle gère. Bien sûr qu'elle les fera, ses inversions. Elle se baisse et attrape la barre qu'elle traîne un peu derrière elle.

Eponine – Aide-moi, que j’emboîte cette barre correctement. T'imagines ? J'aurais l'air trop conne si elle se déboîtait alors que je suis au-dessus.
Aston – Comment ça se fait que tu aies choisi le pole, Nine ?

Elle relève la tête la tête vers son amie. Pourquoi elle a choisi... Oh. Elle prend un air calme pour une fois, à la limite du sérieux. Elle bat des cils lentement, comme si elle n'avait pas compris.

Eponine – Pour faire fondre les clichés ? Pourquoi associe-t-on cette discipline complexe aux strip-teaseuses ? Elles ne font pas du tout comme les danseuses. Elle se frottent contre la barre et tournent autour. Pourquoi pense-t-on, à la seconde même où on apprend que tu pratiques le pole dance, que toi aussi, tu aimes ça te déshabiller pour les autres ? Est-ce que je me déshabilles pour n'importe qui ? ...

Oui, Eponine.
Oui, tu te déshabilles souvent, et ça ne te gêne pas.

Eponine – ... Personne ne prend ce sport au sérieux. Mais... C'est tellement extrême comme discipline, elle te force à faire travailler chaque parcelle de ton corps comme si son souhait le plus cher était de ne pas faire de jaloux.

Elle laisse un silence plané un court instant, le temps de bien fixer la barre. Puis elle sourit ; Son air de gamine est revenu.

Eponine – J'déconne ! Je trouvais ça juste trop cool, comme discipline. T'as vu le corps que ça me fait ?

Elle effectue un tour sur elle-même, fière d'afficher son corps.

Eponine – Puis, c'est beau, non ?

Allez, Eponine, ne fais pas genre. Tout ce que tu viens de dire avec cet air si sérieux qu'on ne te connait pas...
... Tu le pensais, non ?



Dernière édition par Eponine le Mer 15 Jan - 18:28, édité 1 fois
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Sujet: Re: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptySam 11 Jan - 13:52

Deux aimants qui se repoussent,
Le beau et le vulgaire
Eponine — Puis c'est beau non?

C'est là que je sais que Nine n'est pas si vide, si superficielle. Sous ses boucles blondes, sous son visage à la peau parfaite, sous ses vêtements stylés, Nine est profonde, tout le contraire de rien. Je pose la barre avec son aide et je relève la tête vers elle, un sourire sur le côté des lèvres. Je secoue la tête, comme quand on passe à autre chose, une autre pensée.

Aston — La beauté, beaucoup disent que c'est subjectif. Elle est dans l’œil de celui qui regarde. Ou de celui qui est, ou fait.

Si je lui disais que moi, je ne trouve rien de plus beau que la MMA, ces deux corps qui se bousculent selon un schéma pré-établi au milieu d'un cocon faussement protecteur. Que l'adrénaline qui s'empare de moi me réchauffe de l'intérieur après avoir laissé passé tous les frissons comme un radiateur au maximum juste sous une fenêtre ouverte en hiver. Que quand je me retrouve sur le sol, mon élément dans un combat, c'est comme si la terre me portait à la victoire, comme si au lieu de dents, je perdais ce qui m'oppressait.

Nine s'est échauffé rapidement pendant que je bavassais comme une pie, et je suis en train de me demander à quoi on va passer, maintenant.

Aston — On passe à la barre?

Je caresse la barre en métal froid sans y penser vraiment.

Aston — Tu m'apprends un enchaînement?
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Eponine I want what's best — Nine 898611sansavatarWA
Eponine
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Sujet: Re: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptyMer 15 Jan - 18:32

weird is cool



C'était un genre qu'elle se donnait, rien d'autre. Une carapce toute dure, incassable, taillée dans la pierre, parfois même dans le diamant. C'était pour que les autres  ne l'emmerdent pas. Une méthode de défense comme les autres. Certains avaient besoin de frapper, Eponine, elle faisait la conne. Bien sûr qu'elle avait du coeur. Bien sûr qu'elle pouvait pleurer devant des images horribles. Elle pleurait bien devant les images du Nouvel An. Bien sûr qu'elle était amplement capable de réfléchir comme n'importe qui. Elle pouvait passer des heures devant une des photos collées à la patafix en se remémorant ce bon moment entre copains. Elle hausse les épaules à la remarque d'Aston.

Eponine – Bah moi, je trouve ça beau.

Elle relève les yeux vers Aston. Lui sourit. Oui, elle trouve ça beau. Sensuel, attirant. Attractif. Avec une légère addiction. On peut tout révéler sur une barre. On peut montrer la joie comme la tristesse, la férocité comme la paresse. Tout est une question de tempo, de gestes. La barre, c'est comme un théâtre quand on y pense. Sur la barre, elle est un personnage tantôt triste, tantôt heureux. Sur la barre, elle peut être un lion comme elle peut devenir le coeur qui bat et qui accélère. Elle hoche la tête. Ouais, elle est prête pour la barre. Elle a toujours été prête.

Elle observe la main de sa colocataire glisser sur le métal froid. Elle lui demande quelque chose. Un truc tout simple, tout con, qu'Eponine aurait elle-même pu poser à n'importe qui si elle ne connaissait pas la discipline. Elle se retourne vers sa compagne, pour voir si elle a bien entendu, bien compris, tout ça. Elle bat une à deux fois des cils et l'observe, les yeux écarquillés.

Eponine – Sérieux, tu veux ?

Elle cligne encore des yeux. Personne ne le lui demande jamais. C'est parce qu'ils ne comprennent pas, généralement. C'est parce que c'est trop dur, bien souvent. C'est parce que c'est mal-vu, parfois. Alors elle attend. Elle attend le « mais non, Nine. C'était une blague ! ». Elle guette le « Ouais, non. En fait, non. ». Elle pourrait presque sentir le « Sois pas conne, non plus. ». Puis, elle sourit.

Eponine – D'accord !

Elle est heureuse. Oh combien elle est heureuse. On s'intéresse à son sport, sa matière de prédiléction. On s'intéresse à ce qu'elle peut penser ou faire. Même si c'est compliqué. Même si ça fait mal. Même si les strip-teaseuses font ça. Même si tellement de choses arrivent chaque jour. Même si.

Eponine – On va commencer par un truc tout con, okay ?

Okay. Eponine mêle le geste à la parole. On ne sait jamais, Aston comprendra peut-être mieux comme ça.

Eponine – On appelle ça la « chaise ». Tu poses ta main tout en haut de la barre. Le plus haut possible. Ensuite, la main sur la barre, tu vas faire quatre pas autour de la barre en démarrant de la jambe qui prend la pulsion, c'est-à-dire la jambe extérieure. Tu vois ? Quand tu les as fait, la jambe extérieure va décrire un arc de cercle – ainsi – avant d'aller se placer en angle droit. Cuisse parallèle au sol, pied point vers le sol. Tu positionnes ta deuxième main au niveau de ta poitrine – voilà – entre la poitrine et la taille, dans le but de repousser la barre. Enfin, tu vas devoir décoller les pieds du sol. Ta seconde cuisse va venir se placer parallèlement à la première, les pieds vers le sol. Tu dois juste imaginer que tu es assise sur une chaise. Pour tourner autour de la barre, tu dois pencher le poids du corps en avant sinon, tu ne tourneras pas assez.

Joignant le geste à la parole, Eponine se met à tourner autour de la barre, en position assise jusqu'à ce qu'elle se retrouve accroupie sur le sol.

Eponine – A toi, maintenant !


Dernière édition par Eponine le Ven 7 Fév - 19:49, édité 1 fois
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Aston I want what's best — Nine 493518Aston
Aston
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Sujet: Re: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptyMer 15 Jan - 19:24

Ceux qui empoignent la vie et ceux qui choisissent toujours la chaise du fond.
J'attrape la barre avec ma main gauche. Je me positionne latéralement à elle. C'est marrant, je suis toute gênée, au sol, en lutte, on est pas aussi exposé. Je me sens bien avec un partenaire, je cache mon visage derrière lui, et quand je me relève, je garde la tête baissée de toute façon. Là, je dois tendre tout mon corps, et lever haut la tête, comme Nine. Faut pas être introvertie, timide, mal à l'aise avec son corps pour faire du pole.

Vous me direz: "normal, c'est de la danse". Je vous emmerde.

Je fais un pas, deux, trois, au ralenti, je veux pas me presser et tout rater. Au dernier pas, je m'élance. Je tends mes jambes, j'oublie de les replier comme si j'étais sur une chaise. Mes bras tirent, je me dis que ça doit être bon signe. C'est toujours bon signe quand ça tire. Mes mains glissent autour de la barre, je fais comme si un aimant était logé à l'intérieur de celle-ci, et comme si deux autres aimants étaient collés sur mes paumes.

Et là, c'est le drame. Mes jambes se détachent l'une de l'autre, la jambe intérieure poursuit sa course plus rapidement que celle à l'extérieure, je sens que j'ai foiré quelque chose. J'essaie de rattraper la jambe un peu trop compétitive, je recolle mes jambes et je tombe sur le tapis en mousse, en atterrissant sur les fesses. Un peu abrutie par la chute, je lève les yeux vers Nine.

Aston — Je vais recommencer, j'étais pas suffisamment concentrée.

Sans attendre sa réponse, je me jette rapidement contre la barre. Je me cogne le coude, mais au lieu de m'arrêter, la douleur me donne un coup d'adrénaline. À croire que c'est comme ça que je suis performante: blessée. Je pose mes mains sur la barre, la chaleur de mes paumes contre le métal glacé. J'essuie mes pieds moite contre le tapis. J'essaie de faire un avec la barre, même si c'est impossible. Je fais s'élancer plus vite mes jambes, un, deux, trois.

Quatre, je vole.

Je replie instinctivement mes genoux, croise mes chevilles pour me gainer davantage. Je devine le sol à quelques centimètres, mais je garde le regard loin, je fixe un point sur le mur et le retrouve à chaque torsade. J'oublie l’atterrissage, mais je retombe accroupie, cette fois, et je me fais moins mal, j'arrive au tapis en douceur, sans surprise.

Ravie, je me relève et pose les poings sur mes hanches. Pas peu fière, je hausse les épaules.

Aston — C'était bien cette fois, non? Pas parfait, certes, mais j'ai pas l'habitude de finir une pirouette debout.

Je souris à Nine. Ce que je peux être conne quand je veux réussir quelque chose à tout prix.

Aston — Je comprends pourquoi tu es aussi facile à vivre entourée de gens. C'est un sport sacrément solitaire, mine de rien. Toi et la barre, c'est tout, rien que toi et la barre.

Quand je m'entraîne, je suis seule, et je rage. Je rageais déjà quand Luke me forçait à m'entraîner seule, je ne voyais pas l'intérêt, je le vois aujourd'hui encore difficilement. Si je suis seule, c'est que je n'ai pas le choix. Le MMA est un sport de combat, on ne peut pas être seul. Tu combats forcément quelqu'un, quelque chose. Autour de la barre, tu es seul, seul avec ton esprit, et ça doit être usant à force. Quand je volais, je faisais en sorte de me concentrer sur le point invisible sur le mur, parce que je ne voulais pas avoir à penser à autre chose. Mais garder l'esprit vide plus longtemps que deux ou trois pirouettes est un challenge tout aussi compliqué qu’atterrir avec grâce.

Nine doit être une tornade de pensées, un bloc de pierre renfermant un tourbillon d'idées secrètes.
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Eponine I want what's best — Nine 898611sansavatarWA
Eponine
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Wammy’s: H
Double Compte:
Âge: 17 ans
Sujet: Re: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptyVen 7 Fév - 19:52

i won't dance. don't ask me



Eponine pensait que le pole dance pouvait être une bonne forme de psychanalyse. Contre la timidité, l’introversion par exemple. C’est sûr, il ne fallait pas avoir peur. Pas de honte, pas de gêne. Quand il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. C’est ce qu’elle avait compris à force de pratiquer cette discipline. Si on a peur, si on a honte, si le regard et les préjugés des autres nous gênent, autant faire de la danse classique, ça reviendra au même. Tout le monde aime le classique, après tout. Ne sont-elles pas charmantes, ces petites créatures dans leurs maillots de corps roses ? Avec leurs jolis chignons, leurs cheveux laqués ? Dans leurs chaussons, sur la pointe des pieds. Les bras tendus vers le ciel. De la grâce, du charme, du mignon.

C’est sûr qu’avec le pole dance, Eponine abordait un tout autre style. Les chignons, c’était trop désagréable, elle préférait laisser ses courtes boucles à l’air libre. Les chaussons, c’est peu confortable et c’est chiant à lacer. Elle préfère se promener pieds nus. Au moins, elle adhère mieux à la barre, puis des pieds, ça se lave. Elle aussi, elle pouvait en avoir, de la grâce, du charme, dans ses maillots de corps différents des ceux que portent les danseuses en tutu. Non seulement elle était gracieuse et charmante mais en prime, elle était glamour et sensuelle. Attractive. Comme la Terre quand elle tourne autour du Soleil. Comme elle quand elle virevolte autour de sa barre.

Elle observe Aston se battre avec sa barre. Elle rate la première fois, réussit presque bien la seconde. Eponine n’a jamais été faite pour enseigner. Elle a toujours trop peur de ne pas être assez claire, assez précise. Elle a peur de s’emmêler les pinceaux, de bafouiller, de se tromper. Et ça la rend dingue. C’est pour cette raison qu’elle n’a jamais exprimé le souhait d’enseigner. Si elle devait le faire, viendra un jour où elle lâchera « Faites deux équipes, partez ! ». Brave petite créature.

Eponine – Moi, je trouve que tu t’en sors très bien. J’ai dû la recommencer une dizaine de fois avant d’avoir cette technique.

Elle hausse les épaules à la remarque de sa colocataire. Oui. Elle et la barre. Et ça lui suffit amplement. Mais elle n’est pas d’accord. Elle n’est jamais seule. Ce n’est pas facile, c’est sûr mais puisqu’elle aime ça.

Eponine – Oh, je ne suis jamais seule. C’est dur, d’être seule quand il y a des dizaines et des dizaines de personnes qui observent le moindre de mes gestes, le moindre mouvement de mes muscles. Ils observent ma façon de bouger, ils épluchent mon corps du regard.

Elle tire ses bras vers le ciel, pour s’étirer le plus possible. Elle adore faire ça, sentir ses muscles qui tirent sous sa peau.

Eponine – Ce n’était pas facile, au début. Je trouvais ça… Perturbant ? Puis, je me suis dit que ça ne servait à rien de paniquer comme une grosse dingue. Au final, ça ne changeait pas des autres danseuses : elles aussi, elles sont détaillées des pieds à la tête.

Même les danseuses étoiles. Il lui avait fallu du temps pour le réaliser, qu’elle n’était pas la seule à être jugée ainsi. C’était plus de la paranoïa qu’autre chose. Il lui avait fallu du temps, beaucoup de patience et une armée de miroirs. Au fond, ce n’était pas plus vulgaire qu’une autre danse, qu’une autre discipline. C’était une discipline de cirque, sur le même pied d’égalité que les anneaux, que les cerceaux, que la gymnastique rythmique et sportive. C’était la même chose à la différence qu’elle, elle grimpait sur une barre et se laissait descendre. Comme les pompiers. Sauf qu’elle le faisait avec plus de grâce, plus de volupté et moins de vêtements.

Eponine – Et puis, quand je danse, je chante dans ma tête.

Elle a l'impression de se sentir moins seule, comme ça.
Et ça canalise les pensées.



Dernière édition par Eponine le Sam 29 Mar - 17:13, édité 1 fois
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Sujet: Re: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptyMar 18 Fév - 14:34

Sings in my head
What a lovely tune
J’écoute attentivement Nine. J’ai du mal à écouter attentivement quelqu’un quand je sais que ça ne me servira pas du tout. Nous ne faisons que discuter, de choses plus ou moins importantes. Il ne s’agit pas d’informations secrètes, que je pourrais utiliser, comme les réponses à un devoir de mathématiques ou le dernier potins à user pour faire chanter quelqu’un. Non, mais pour Nine, c’est très important, c’est ce qui fait ce qu’elle est. Je ne m’épanche pas sur mon sentiment à propos de la MMA, mais je conçois que d’autres puissent apprécier être reconnus pour leurs talents. Déjà, j’écoutais ma mère lorsqu’elle voulait m’apprendre à repasser. Je ne pouvais pas lui dire que je repassais déjà les chemises de papa quand il voulait faire un effort et éviter d’embêter maman. Elle se serait sentie inutile, et personne ne devrait jamais se sentir inutile.

Eponine — Au final, ça ne changeait pas des autres danseuses : elles aussi, elles sont détaillées des pieds à la tête.

Je sais qu’elle n’a pas encore fini. Enfin, je le devine. Je me sens très proche de Nine, c’est comme si elle ma sœur. Pas quelqu’un que j’adore plus que tout au monde, avec qui je me sens obligée de crier « AMIES POUR LA VIE » dès que je la croise dans les couloirs ; plutôt comme une présence essentielle à mon bien-être. La savoir dans son lit, près du mien, la nuit, m’aide à m’endormir. Si elle n’était pas là, je ne pourrais pas aller correctement. C’est exactement comme une sœur : parfois, les sœurs agacent, parfois les sœurs sont des cadeaux du ciel. Mais les sœurs sont censées toujours être là. Toujours. La famille est un roc, un élèment qui fait partie intégrante du décor. Quand elle n’est plus, l’environnement devient plus hostile que jamais. Et ce qui est marrant – dans le genre humour noir –, c’est que Nine, comme moi, pouvons en témoigner.

Eponine — Et puis, quand je danse, je chante dans ma tête.

Là, j’ai envie de pousser Nine contre mon cœur. De serrer mes bras autour de ses épaules et de lui dire que c’est bien, de pouvoir chanter dans sa tête. Et puis je me rends compte que c’est n’importe quoi, putain. On dirait une putain de scène dans une putain de comédie romantique.

Aston — Les danseuses sont rarement seules sur scène. Si elles se trompent, elles ont une chance que le regard des spectateurs soit davantage concentré sur quelqu’un d’autre.

Je n’ai jamais été seule dans un gala de danse classique. Et les solos ne durent jamais plus de quelques minutes, même pas tous les doigts d’une main. C’est rassurant, en quelque sorte. Certes, des filles se plaignaient de ne pas être au centre de l’attention, mais – honnêtement –, ce n’était peut-être pas plus mal et elles le savaient, inconsciemment. C’est pour ça qu’elles ne rechignaient pas très longtemps. Et aussi parce qu’on leur accordait une partie avec Jérémy, le seul garçon du cours.

L’horloge m’informe qu’il ne nous reste plus qu’une quinzaine de minutes avant la fin de la pause.

Aston — C’est bientôt l’heure, on range et on retourne aux vestiaires ?
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Sujet: Re: I want what's best — Nine I want what's best — Nine EmptySam 29 Mar - 17:16

but i don't care



Au début, elle chantait les génériques des dessins animés qu’elle voyait passer à la télévision. Puis, elle s’est dit que ça devenait trop compliqué de chanter une chanson tout en en écoutant une autre. Alors, elle chantait avec sa voix, dans sa tête, les paroles que les autres entendaient de la voix d’une autre. Ou d’un autre. Et parfois, il n’y avait pas de paroles du tout, pas de chanteurs. Et là, elle devait se raccrocher à autre chose. Elle devait compter, muser, n’importe quelle occupation faisait l’affaire. Aston lui rappelle qu’une danseuse peut compter sur le soutien des autres. Un faux pas et le regard du public sera redirigé vers la danseuse de droite ou de gauche. La faute oubliée, lavée de l’ardoise. Ils ne se rappelleront que de la troupe, pas de l’être individuel.

Eponine – Pas moi.

Elle, elle était le centre de l’attention. Il y avait la scène, les projecteurs, les yeux avides du public. Avides de chair et de musique. Avides de grâce et de sensualité. Avides des faiblesses et des points forts. Avides de l’être, de la personne. Avides de l’individuel. Car sur la scène, il y avait la barre et il y avait elle. Rien qu’elle. Elle ne pouvait pas échouer, ne pouvait pas rater, se tromper, manquer un numéro car les yeux du public ne se raccrocheraient nulle part ailleurs. Il se perdrait sur les courbes de son corps, sur son souffle irrégulier et les défauts referaient surface, crevant la bulle de la perfection. Et tous se souviendraient de ce qu’elle est. Une humaine. Une adolescente. Autant le dire tout de suite : une gamine.

Eponine – Moi, je suis vraiment seule sur la scène. Enfin, seule avec le public et ma barre. Je sais que ça se fait, de danser en duo sur une barre. Mais ce serait vraiment étrange, je pense. Après, je ne dis pas que je n’essaierai pas, un jour.

Quand son prince viendra. Ou que viendra une nouvelle recrue, un nouvel orphelin. Mâle ou femelle, qu’importe ? Elle redresse la tête, regarde l’horloge. Quinze minutes, à peine. Elle aurait voulu rester là des heures, des jours. Elle aurait été prête à cesser de manger pour rester des semaines durant dans cette salle. Mais l’horloge est là pour les reconduire sur le droit chemin de la réalité. Oh, cette horloge… Elle regarde Aston qui vient de lui proposer de rentrer. Elle ne peut pas dire non, le professeur viendrait la chercher jusqu’ici s’il le fallait. Alors, elle hoche la tête en posant ses mains sur la barre pour la déboiter de son socle. Maudite horloge. Maudite heure. Maudit temps.

Eponine – Pfff ! C’est vraiment pas de bol, je commençais à bien m’échauffer !

Mais puisqu’il fallait une fin à toutes les bonnes choses. Elle emporte la barre à la case de départ, dans le fin fond de la salle de gymnastique, là où elle ne dérange personne. Elle entend Aston, derrière, qui fait rouler le socle sur le sol. Pourquoi le moment de ranger va toujours plus vite que l’installation ? C’est une question qui mérite d’être posée mais là, sur le coup, elle est trop déçue que pour se poser des questions aussi bêtes. Elle s’en va attendre Aston à côté de la porte menant aux vestiaires.

Eponine – Oh, c’est trop nul ! On a quoi ensuite… ?

Elle réfléchit. Trois secondes.

Eponine – Math ! Oh, bon sang, on a math ! Nooooooon.

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I want what's best — Nine

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