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 Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée]

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Invité
Sujet: Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] EmptyMar 1 Nov - 15:37

Identité

PSEUDONYME : Mikan [étant donné qu'il s'agit d'un terme japonais, il se prononce "Mikane". Je précise parce qu'on ne sait jamais – ou plutôt si, je sais, et la personne se reconnaîtra]
NOM : Tarin
PRÉNOM(S) : Mikhaïl
QI: 178
DATE DE NAISSANCE : 21/ 12/1994
ÂGE : 16
SEXE (✔) : ✔ M  ❒ F
ORIGINE : Française
ANCIENNETÉ : Presque 2 ans [entrée à 14 ans, presque 15]
Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] Fiddlings-weheartitic04


Physique

Couleur des cheveux : Bruns, mais souvent il se les teinte. À l'heure de cette fiche, ils sont blonds platines.
Couleur de la peau : Blanche
Tatouage/Piercing ? : Quatre piercings : trois à l'oreille droite, un à la lèvre.
Couleur des yeux : Bleus
Taille en centimètres : 183
Corpulence: Svelte



Caractère

Honnête
De confiance
Curieux
Ouvert/Tolérant
Attentif
    Timide
    Têtu
    Aucune confiance en lui
    Renfermé
    Apprécie Lazy
Mikan est le genre d'adolescent plutôt calme, loin des personnages charismatiques peuplant la Wammy's et des parfaits autistes. Il ne cherche et n'attire pas les ennuis, reste poli et sympathique. Sa sympathie peut venir du fait qu'il s'agit de quelqu'un de confiance, avec qui l'on peut parler ouvertement sans craindre d'ennuis par la suite, car il considère n'avoir aucun intérêt à briser la confiance que quelqu'un lui porte, ou à porter préjudice à un individu, quelqu'il soit. D'un naturel plutôt ouvert à la différence, il n'a aucun problème à respecter des avis contraires au sien, et à apprécier des caractères, des personnalités différentes. Ce qui ne l'empêche pas, parfois, d'être extrêmement têtu, et de refuser de changer de point de vue sur une situation. Mikan est également attentif à ceux et à ce qui l'entoure, sachant mieux écouter et observer que parler, notamment quand il s'agit de lui. Et quand il s'exprime, il le fait de manière honnête, du moins il essaye. Sans tomber dans l'indiscrétion, c'est un adolescent curieux, qui aime découvrir ce qu'il ne connaît pas, ce qui lui permet d'apprécier les études.

Cependant, c'est un adolescent timide, car dépourvu de confiance en lui, ce qui est la source de plusieurs problèmes. Même s'il peut sembler calme et plutôt décontracté, Mikhaïl peut facilement perdre ses moyens d'un seul coup, emporté par une vague de timidité. À ce moment-là, il va, par principe d'auto-défense, se refermer sur lui-même. Plus un mot, plus un regard, juste une esquive. Ne se tenant pas en très haute estime, et ayant peur d'ennuyer les gens autant que de leur regard, il parle peu de lui-même. Cela lui semble plus simple.



Classe

    Choisir une seule et unique réponse à chacune des questions ci-dessous en supprimant les réponses inutiles. Cette zone sera par la suite éditée par un membre du staff qui vous communiquera ainsi votre classe.


    Définissez vous en une phrase.
    1. Dans un souci d'objectivité, je pense qu'il faudrait poser la question à mes amis...


    Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?
    1. Un poisson rouge.


    Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?
    1. Finnegans Wake de James Joyce.


    Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.
    1. « D'un point de vu[sic : ya un "e", ici] biologique... »


    La petite manie dont vous vous passerez bien ?
    1. Caser des citations partout.


    Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.

    1. Ranger ma chambre si je trouve un jour le temps.


Histoire


"-Arrivé, enfiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !"
Un sac s'envola à travers la chambre d'hôtel pour retomber brutalement à côté du lit.
"- Goaaaaal, le lit n'a pas réussi à intercepter le formidable tir de Matthéo Tarin !
- Matt, par pitié, nous venons de passer des heures dans un avion, laisse-nous nous reposer en paix un moment.
- Mais tu te rends compte, on est au Japon, au Japoooooon ! C'est incroyable, m'man, je me crois en plein rêve ! Je veux courir dans les rues, visiter tout Kyoto maintenant, tout de suite !"


Mikhaïl souriait d'amusement en écoutant son frère et sa mère. Bien qu'il comprenait parfaitement l'envie de calme que sa mère désirait, elle qui avait dû, en plus de subir comme eux les longues heures de voyage, préparer ce dernier, il partageait plus l'excitation de son jumeau, bien qu'il ne le montrât pas. Ce qui n'était d'ailleurs pas étonnant. Matthéo et lui se trouvaient rarement en désaccord sur le fond de leur pensée, même s'ils l'exprimaient souvent différemment. Deux jumeaux si semblables en tout point, tant sur le physique que sur leurs goûts et opinions, mais si différents dans leur manière de l'exprimer. Alors que Matthéo était un garçon plein de vie, éternellement surexcité, son jumeau était plus calme. Et pourtant, ils s'entendaient à merveille, se complétaient, même.

Kyoto. L'adolescent se rapprocha du mur droit de la chambre, occupé par une baie vitrée. En dessous, à plusieurs dizaines de mètre de là où il se tenait, et sur des dizaines de kilomètres au loin, une des plus grandes villes du Japon se dressait et l'entourait. Un frisson de plaisir et de joie parcouru son corps. Ils étaient enfin arrivés, après tant de mois à préparer ce voyage. Après tant d'années à l'espérer. Les deux jumeaux étaient, depuis leur plus jeune âge, attiré par ce pays et sa culture. À dix ans, leurs parents les avaient inscrits à des cours de japonais, et cela faisait quatre ans qu'ils les suivaient tous les deux avec assiduité, à côté de l'école. Et voilà qu'ils se retrouvaient dans le pays de leur rêve, en compagnie de leurs parents, qui avaient décidés, pour fête leur quatorze ans, de les emmener en vacances visiter ce pays durant trois semaines.

"Et maintenant, je suis enfin là. Avec Matt'."

Mikhaïl mourrait d'envie de partir vagabonder dans la ville et tester sa maîtrise de la langue, mais savait par avance que leurs parents ne les laisseraient pas se promener tout seul. Ils allaient donc être obligés d'attendre que ces derniers se soient reposés. Le temps allait être long.

"- Mik', vient m'aider à ranger les bagages s'il-te-plaît. Ton frère semble dans l'incapacité de faire autre chose que sauter sur le lit qu'il s'est approprié."

Le jeune garçon se retourna. Tandis que son frère sautait effectivement sur son lit, Laetitia Tarin, sa mère, commençait à déballer les bagages. Mik' s'avança pour l'aider à tout ranger dans les placards et armoires prévus à cet effet. À cet instant, la porte s'ouvrit pour laisser entrer son père, Vincent, qui finissait de remplir les formalités administratives pendant qu'eux étaient montés. Il les aida à déballer les affaires, avant de s'asseoir dans le fauteuil.

" - Pfiouuuu, quel voyage. Matt', arrête de sauter comme ça sur le lit, tu m'exaspère. Je suis fatigué. Nous reposer un peu nous fera du bien, avant de commencer à visiter. Ne tirez pas cette tête, tous les deux. On dort un peu, et après nous passerons la nuit complète dans la rue, si c'est ce que vous souhaitez !"

Tandis que les parents rejoignaient leurs chambres, les deux jumeaux s'installèrent chacun dans leur lit. Leur logement était divisé en trois pièces. Une chambre avec un lit deux places, qui revenait à leurs parents. Le salon-chambre où étaient installés leurs deux lits. Une salle de bain-toilette. D'aspect plutôt sympathique, leur "chambre d'hôtel" annonçait un séjour agréable en perspective. Mikhaïl plongea les yeux dans ceux de son frère, un sourire dessiné sur les lèvres.

"- J'ai l'impression d'être dans un rêve. Nous sommes au Japon, Matt' ! On en rêvait...et tout cela est devenu réalité. Toi & moi. Et nos parents, bien sûr. Mais surtout toi & moi. J'ai hâte de pouvoir sortir visiter.
- Et moi, quand je vois que nos parents vont dormir, alors qu'ils viennent de mettre les pieds dans un tout nouveau pays, ça me rend dingue ! Comment font-ils ? C'est l'aventure, la découverte, une culture complètement différente de la nôtre, et eux, la première chose qu'ils font, c'est aller se reposer !
- Patience. Je pense comme toi, mais ça n'sert à rien de tergiverser là-dessus. Je comprends aussi leur épuisement. Pour eux, ça représente plusieurs mois de préparation. On a attendu des années, petit frère, attendons encore quelques heures."


L'adolescent sorti de son sac, posé près de son lit, un plateau d'échec en verre dont les contours étaient en bois vernis, accompagné de pièces de verre incrustées de pierres précieuses, cadeau de leur grand-mère pour ses dix ans. Il le posa sur la table de chevet entre leurs deux lits.

"- Une partie, pour tuer le temps ?"

Laetitia Tarin se réveilla deux heures plus tard, et entra dans le salon. Les deux jumeaux s'étaient finalement endormis. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Malgré ce que ce voyage représentait pour eux, ils en subissaient quand même la fatigue. L’échiquier de Mikhaïl était installé entre eux deux. Elle s'avança, et observa le jeu, laissé tel quel. Pat. La jeune femme posa les yeux sur ses deux enfants, prenant le temps, avant de les réveiller, de les observer. Quatorze ans et demi, déjà. Elle ne les avait pas vu grandir, mais voilà que ses deux enfants étaient déjà adolescents. Et dans quelques années, adultes. Bien plus tôt que les autres, probablement. À quatorze ans et demi, presque quinze, ils allaient entrer tous les deux en terminale. Et à quinze ans et demi, ils entreraient en étude supérieure, avec deux ans d'avance par rapport à un élève ayant fait une scolarité normale, du fait de leurs capacités nettement supérieures à la moyenne. Jamais ils n'avaient rencontré de problème. En plus de leur facilité de compréhension, étudier les fascinaient tous les deux. Leur scolarité était excellente en tout point de vue. Et elle ne se faisait aucune inquiétude pour la suite. Elle observa leurs traits fins, les cheveux couleur noisette qu'ils tenaient de leur père, et devina leurs yeux bleus, ses yeux bleus, sous les paupières fermées. Ils se ressemblaient tellement, que n'importe qui aurait pu les confondre. D'ailleurs, hormis elle et son mari, tout le monde, à Dijon, se trompait en essayant de les identifier. Elle s'avança doucement et les réveilla, puis rejoignit son mari pour préparer leurs affaires, et partir à la découverte de Kyoto.


Une semaine s'était déjà écoulée sans que les jumeaux s'en aperçoivent. Les jours s'étaient enchaînés si vite, et, paradoxalement, ils avaient déjà vu tant de choses, en une si petite semaine. Kyoto disparaissait progressivement, le bus filant en direction de Kobe. Dijon, leurs amis, et toutes les choses qui constituaient leur vie quotidienne semblaient faire partie d'un lointain souvenir, pareil à une vieille photo en noir et blanc, aux bords jaunis, usés par le temps.
Mikhaïl était aux anges. Observant les paysages à travers la vitre, il se sentait extrêmement serein. À côté de lui, son double dormait, la tête posé contre son épaule, ses cheveux en bataille sortant de la capuche de son sweat. En face d'eux, son père lisait Le Monde, un des rares journaux français présent au Japon, et sa mère pianotait distraitement les touches de son portable. L'adolescent savourait ce moment de calme, au beau milieu de ce qui lui semblait pareil à un ouragan. Ils étaient en permanence en mouvement, toujours entrain de découvrir de nouvelles choses, de se promener dans les rues. Bien qu'il adorât cela, que flâner et visiter les moindres recoins d'une ville, apprendre de nouvelles choses sur ce pays qu'il aimait tant le fascinait, que son émerveillement était permanent ; tout cela était épuisant. Un peu de repos leur faisait à tous du bien. Les paysages urbains, à travers la vitre, avaient laissé place à la nature. Les arbres apparaissaient et disparaissaient à mesure de l'avancée du bus, succession de verdure à l'horizon.

Un crissement de frein et le hurlement du chauffeur vinrent briser ce tableau apaisant. Le mouvement de volant qui suivit ces deux actes brouilla le paysage. L'incompréhension fut totale. Seuls restèrent les sensations et les flashs successifs d'image, de geste, d'action.
Le cri. Le bruit. Le paysage qui changea brusquement. L'inclinaison. Les yeux écarquillés de sa mère. Le mouvement brusque de tête de son père. Le sursaut de son frère. Son épaule heurtant la vitre. Une pensée. Brève. "Accident".

Le brusque coup de volant propulsa violemment le bus sur le côté de la route. Une différence de dix mètres existait entre la route et les champs qui la bordaient. Le car fila droit dans celui de gauche. Mikhaïl sentit plus qu'il ne vit le car effectuer un tonneau. Sa tête heurta le coin de la vitre, à la jonction avec la paroi du bus. Il s'évanouit.

Échec & mat.

Des gémissements. Des paroles en japonais. Le jeune garçon ouvrit péniblement les yeux. Il avait mal au bras droit. Un liquide coulait de son front. Que se passait-il ? Il était allongé, la tête contre un siège. Des bras le soulevèrent doucement.

"Est-ce-que vous êtes conscients ? Vous m'entendez ?"

Du japonais. Il inclinât la tête. Les bras le transportèrent à l'extérieur du bus et le déposèrent dans l'herbe fraîche. Sentir le vent contre sa figure lui procura un soulagement aussi grand qu'inattendu. Quelqu'un lui proposa de l'eau, il accepta. L'eau fraîche le réveilla un peu. Il regarda lentement autour de lui, essayant, par la vue, de comprendre sa situation. Des personnes pleuraient, certaines semblaient sérieusement blessées, d'autres ne bougeaient pas. Toutes se tenaient dans l'herbe, allongées ou assises. Des tâches rouges coloraient à certains endroits le gazon. Son regard se posa sur le bus, ou plutôt ce qu'il en restait. Et tout lui revint en mémoire. L'incompréhension. Les crissements de freins. La chute.

Des voitures étaient garées, là-haut, et des personnes descendaient pour aider ceux qui sortaient les blessés du bus. Comme lui. Matt ! Sa mère, son père ! Un sentiment de panique le submergea. Où étaient-ils ?

"Monsieur, monsieur ! J'étais avec mes parents et mon frère, où sont-ils ?"

L'homme à qui il s'adressait était celui qui lui avait donné de l'eau. Son visage, en entendant Mikhaïl, s'assombrit légèrement. Il l'aida à se relever, et le guida à quelques mètres de là où on l'avait déposé. Deux corps pâles étaient allongés. Il reconnut la silhouette de ses parents. Ses yeux s’écarquillèrent en apercevant le sang sur leurs vêtements. La robe de sa mère, verte à la base, était d'un rouge profond, assorti à ses cheveux maculés, eux aussi, du liquide pourpre. La veste de son père, déchiquetée au niveau du torse, laissait voir une large entaille. L'adolescent sentit ses forces l'abandonner et une peur incontrôlée l'envahir. Non. Ce n'était pas possible. Ses parents. Pitié, non, pas ça. Mais il avait déjà compris. La prise de l'homme se fit plus forte, pour le soutenir. Il se mit à trembler. S'agenouilla auprès des deux corps. Le visage baigné de larmes, sanglotant. Les traits de ses parents étaient figés dans la douleur et la peur, parfait reflet de ce qu'éprouvait le jeune adolescent. L'homme, à ses côtés, murmura des paroles de condoléances. Mikhaïl se sentait perdu. Son bras le faisait souffrir, mais ce n'était rien comparé à la perte de ses parents Leur absence signifiait non seulement la perte de personnes qui lui tenait à cœur, mais également la disparition d'éléments stables de son univers. De leur univers.

"Matthéo !"

À cet instant, un autre japonais, qui ne faisait pas partie des passagers du bus, s'approcha d'eux et expliqua quelque chose à l'homme à côté de lui, trop rapidement pour que l'adolescent comprenne. Mais un simple regard derrière l'individu éclaira la situation. Son frère venait d'être sorti du car. Il se releva, et se dirigea précipitamment vers son jumeau. Sa tête était baignée de sang, mais il était conscient. Autour de lui, deux personnes s'appliquaient à lui bander le haut de la tête.

" Matt ! S'exclama le jeune garçon, en saisissant la main de son jumeau.
- Mik...t'es vivant...j'avais peur que...misèèèèère, c'que ça m'fait mal. Il toussa douloureusement. Un peu de sang sortit de sa bouche. Je crois que je suis sérieusement blessé. Je me suis pris un accoudoir dans la tête, quand le bus a...a quoi, d'ailleurs ? Je n'ai rien vu venir. Bref...j'étais complètement sonné...ils m'ont sortis de là...et toi ? Et nos parents ?"
L'estomac de Mikhaïl se contracta. Il sentit une boule comprimer sa poitrine. Il observa son sosie. Sa bouche, légèrement ouverte, montrait ses difficultés à respirer, mais ses yeux pétillaient toujours de la même lueur de gentillesse, d'intrépidité et d'innocence. Ses cheveux, en désordre, tâchés de sang et à moitié caché par les bandages, ses habits déchirés lui donnaient une allure de voyou. Mikhaïl esquissa un sourire en songeant qu'envers et contre tout, ils restaient identiques. Ses vêtements à lui étaient également déchirés, et du sang tâchait sa figure. Mais en quantité nettement moins importante. Lui pouvait marcher. Et les larmes qui traçaient probablement des sillons sur son visage n'étaient pas celles de douleur qu'avaient versées son frère.
" - Le bus a eu un accident, on s'est retrouvé dans le fossé. Il a fait un tonneau. Je n'ai rien de grave je crois, une blessure à la tête qui semble légère. Mais bouger le bras droit me fait mal. Accroche-toi, Mat' ! Les secours vont bientôt arriver -il répéta la phrase en japonais, sous forme d'une question, aux personnes à côté de lui qui inclinèrent la tête en signe d'affirmation. Tiens bon, petit frère !"

Une pause. Respirer. Ce n'était pas le moment de s'effondrer.

"- Papa et maman sont..." Dis-le. DIS-LE. Sans pleurer. C'est pas le moment. "Ils...ils ne respirent plus..."

Les yeux de son jumeau s'agrandirent.

"- Quoi ? Tu...non...keuf !
- Mat' ? Accroche-toi, j'entends les sirènes, les secours arrivent !
- J'ai du mal à respirer. Y'a du sang dans ma gorge...mes yeux sont brouillés. Ça fait maaaal...Mik', j'ai peur. On nageait en plein rêve jusqu'à il y a quelques minutes à peine. Tout s'est détraqué. Je...je...papa et maman...Mik', j'me sens partir...
- Non ! Non ! Tiens-bon, je t'en prie ! Me laisse pas seul ! Je n'y arriverais jamais sans toi..."


Mikhaïl serra la main de son jumeau, à lui en broyer les doigts. Sous ses yeux, la vie de Matthéo Tarin, quatorze ans et demi, s'éteignit. Une sensation d’hébétude, mais, surtout, un vide terrible s'empara du jeune garçon. En l'espace d'une demie-heure, son plus beau rêve venait de s'effondrer, et sa vie avec. Il venait de perdre une part essentielle de son existence, d'égarer ce qui l'aidait à se construire et ce par rapport à quoi il se définissait. Le reste n'était pas suffisant. Ses parents, qu'il aimait, et qui le protégeaient. Et son jumeau, son sosie. La seconde partie de lui-même. Jamais, ils ne s'étaient séparés. Ils avaient toujours été ensemble. Dans les mêmes classes. Dans la même chambre. Pas une seule fois, Mikhaïl n'avait imaginé sa vie sans lui. Pas une seule fois, il n'avait envisagé d'être séparé de Matthéo. Et ce dernier non plus. Ils avaient grandis ensemble, réussis ensemble scolairement, connus ensemble des personnes. L'individualité n'existait pas pour eux. Mais voilà qu'ils venaient de se perdre à jamais. Que Mikhaïl se retrouvait seul, dans un pays qui n'était pas le sien, sans personne pour l'aider ni le soutenir, sans même la présence rassurante de son double à ses côtés. Juste le goût amer de la mort, et une peur qu'il n'avait jamais connue auparavant. Celle de ne pas être à la hauteur. Celle de l'absence de confiance en soi. Sans son jumeau, il se sentait faible, dépossédé, insecte dans un monde bien trop grand et trop complexe.

La suite se déroula avec la rapidité d'un film en accéléré, et le peu de sensation que cela procure. Les évènements coulèrent sur l'adolescent. Une fois les secours arrivés, il fut emmené à l'hôpital, afin de panser ses blessures, et de vérifier que rien d'invisible à l’œil nu ne s'était déclaré. Son bras droit était fracturé. La blessure à son front étaient sans importance. Devenu orphelin, il fut rapatrié par l'ambassade française, avec toutes ses affaires L'échiquier était fissuré, mais les pièces, protégé par le plateau, avaient été épargnées. On le plaça, après de nombreuses formalités administratives, dans un orphelinat. Il n'eut pas le courage de retourner dans sa maison familiale récupérer ses affaires, et demanda à ce qu'on les lui apporta, ainsi que quelques possessions de son frère et de ses parents auxquelles il tenait. Parmi celles-ci figuraient les vêtements de son jumeau, qu'il se savait incapable de porter mais l'idée même que quelqu'un d'autre les porte lui était insupportable, et les albums de photos de famille.

Il lui fut extrêmement difficile de se reconstruire. Au début, la vue même de son visage dans le miroir, si semblable à celui de son double, lui était insupportable. C'était comme le voir. D'un naturel calme et souriant, il devint renfermé, parlant peu, ne souriant plus que par politesse. Il s'enferma en lui-même, dans ce qui lui restait de sa vie passée, ce qu'il avait partagé de plus fort avec sa famille, et qu'il pouvait encore faire seul, ou sans trop repenser aux instants perdus : la lecture, les échecs, la musique, et les études.

Le temps passa, les mois filèrent, de juillet à novembre. Ses quinze ans approchaient. Son année de terminale avait très bien commencé, sans difficulté aucune, comme à l'habitude. Il réapprit à regarder son reflet sans frémir ni pleurer. Un jour, le directeur de l'orphelinat le convoqua. Un homme, relativement vieux, souhaitait s'entretenir avec lui.

"- Bonjour, Mikhaïl. Je suis le directeur d'un orphelinat spécialement créé pour les surdoués, situé en Angleterre. Les tests que tu as passé la semaine dernière, comme les autres membres de l'orphelinat, ainsi que tes résultats par le passé, montre que tu es un de ces jeunes surdoués. Je viens donc te proposer de rejoindre l'établissement que je dirige, qui sera plus adapté au développement de tes capacités que n'importe quel autre."

Une pause. L'adolescent la devina calculée, pour examiner sa réaction. Il approuva de la tête. Il n'était pas sûr d'avoir le choix, de toute manière. Il avait été convoqué par le directeur, sous-entendant que ce dernier en avait déjà discuté avec l'homme en face de lui, et devait probablement être d'accord.

"- Par contre, la règle exige que tu adopte, à partir du moment où tu intègre l'orphelinat, c'est-à-dire dès maintenant, un surnom. Ton prénom ne restera connu que de toi. Pour les autres, tu seras ce que tu souhaite être. À toi de me le dire."

C'était à lui de parler. Un pseudo ? Pourquoi pas ? Un instant, il fut tenté de prononcer le nom de son jumeau. Mais non. Cela, comme son prénom, n'appartiendrait qu'à lui. Ses yeux bleus parcoururent la pièce, à la recherche d'un indice. Que pouvait-il bien être ? Bonne question. Les portraits des Quatre saisons d'Arcimboldo étaient accrochés aux murs. Il se souvint avoir visité un musée où une conférence au sujet de cet artiste s'était déroulée. Il y avait assisté, avec sa famille. Tout comme il était allé au Japon. Un fruit, en japonais. Cela semblait un bon compromis. L'idée ne venait de nulle part, mais lui-même ne savait pas vraiment où il se situait, actuellement. Peut-être que, là-bas, il trouverait de quoi se reconstruire. Nouveau prénom. Nouvelle vie, loin de tout ce qui lui rappelait la passé. Nouveau départ. Ne pas oublier, mais tenter de redémarrer, de reconstruire quelque chose par-dessus tout cela. Ce que ses parents voudraient, probablement. Et son double aussi.

"- Je m'appellerais Mikan, alors."

C'est ainsi qu'il intégra la Wammy's House. Presque deux ans après, Mikhaïl Tarin, désormais Mikhaïl, faisait sa vie, comme tant d'autres élèves, dans l'orphelinat des surdoués. Les cours l'intéressaient bien plus qu'avant, car plus adapté à son niveau. Il devinait chez beaucoup d'autres des blessures semblables à la sienne, dans leur attitude, leur façon d'être. Beaucoup semblaient avoir connu pire. La Wammy's était devenu sa seconde maison, après celle de sa famille. Peu à peu, il s'y fit une place, et redevint progressivement le garçon calme et observateur d'avant, sympathique, même si son passé le bloquait encore un peu. Il s'amusa à changer de couleurs ses cheveux, et se fit quatre piercings. Trois à l'oreille droite, en mémoire des trois personnes qu'il avait perdu. Un à la lèvre, en mémoire de ce jour qui avait modifié son existence. Une chaîne reliant ce dernier au premier de l'oreille, comme signe d'un lien qu'il avait cru indestructible. Il tissa des relations d'amitié avec les autres orphelins, en faisant toutefois attention à éviter de trop se lier. Car trop aimer quelqu'un pouvait amener à en souffrir bien plus que ce qu'il n'avait jamais imaginé.




HRP.
SURNOM(S) : Pour vous, ce sera Kiichig', ou Mikanou ;-)
DATE DE NAISSANCE : __ / __ / __ C'est obligatoire ? Parce que en règle générale je suis gentille, mais quand on me pose des questions sur mon âge ou ma date de naissance, je me mets à manger les enfants.
ÂGE : J'aimerais bien dire que j'ai dix-sept ans, mais c'est faux.
SEXE (✔) : ❒ M ✔ F
AVATAR : Shin-ichi, de Nana. Et la citation dans le titre de la fiche vient d'une chanson de Mickey 3D, "Il faut toujours viser la tête".
DÉCOUVERTE DU FORUM : Par Lazy-chou, il y a fort fort longtemps <3 [le temps ne nous arrange pas u_u]. Sinon, si vous lisez ces lignes, il manque des accents dans la phrase d'intro du forum, juste en-dessous de la bannière, à "succéder" et "détective".
EST-CE VOTRE PREMIER FORUM RP ? Non. J'étais sur la WH il y a fort fort longtemps (avec le même nom de perso', d'ailleurs], et sur deux autres. Puis j'ai tout arrêté. Donc en fait, c'est mon premier RP depuis fort [...] longtemps.
Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] Fiddlings-weheartitic38


Dernière édition par Mikan le Ven 14 Déc - 0:13, édité 1 fois
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Pure Pure
Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] 384660Alter2

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte:
Âge: 17 & 25 ans
Sujet: Re: Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] EmptyMar 1 Nov - 23:35

Bonjour ou bonsoir et bienvenue !

Mikan est un WORD.

Ta fiche sera validée une fois que tu affichera un avatar aux normes. Si jamais tu peux demander de l'aide dans la section GFX o/

alea jacta est
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Invité
Sujet: Re: Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] EmptyMer 2 Nov - 1:02

Bonsoir =)

Ma fiche est donc ok, seul l'avatar ne marche pas ? Parfait x)
Je règle ça dans les jours qui viennent, demain ou après-demain selon mon emploi du temps ! Je posterais afin d'vous annoncer la MAJ de mon avatar !
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Invité
Sujet: Re: Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] EmptyMer 2 Nov - 17:42

Il est aux normes, maintenant ? =)
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Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] 384660Alter2

Feuille de personnage
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Sujet: Re: Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] EmptyMer 2 Nov - 19:06

Oui, validée.
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Sujet: Re: Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée] Empty

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Mikan - "J'crois pas en moi, je suis bien trop faible. Mais ma foi, je m'aime bien quand même." [Terminée]

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