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 Sunshine ; anytime she goes away.

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Invité
Sujet: Sunshine ; anytime she goes away. Sunshine ; anytime she goes away. EmptyMar 21 Juin - 2:04


they call me stacy, they call me her
that's not my name

PSEUDONYME : Sunshine, Sunny, Shiny.
NOM : Adams.
PRÉNOM(S) : Stacy, Monica.
QI: 175.
DATE DE NAISSANCE : 03 / 08
ÂGE : Dix-sept.
SEXE (✔) : ❒ M ✔ F
ORIGINE : US (Californie).
Sunshine ; anytime she goes away. 717o9l

beautiful freak

Couleur des cheveux : Acajou.
Couleur de la peau : Blanche avec vestige de bronzage.
Tatouage/Piercing ? : Nope.
Couleur des yeux : Bleu océan de mary-sue.
Taille en centimètres : 175 environ.
Corpulence: Moyenne.


leave all your love and your longing behind

avenante
franche
affectueuse
naturelle
curieuse
collante
    prise de tête
    impulsive
    indécise
    agressive
    hypocondriaque
    saugrenue

[justify]Sunshine, Sunny. Quel joli surnom, on sent la chaleur qui assomme, l'insouciance de l'été et de la mer, le soleil qui tape sur nos visages et qui aveugle. Oui c'est frais, c'est gai, ça sonne un peu pseudonyme de jeune fille blonde qui veut devenir actrice, ça ferait un peu showbiz, un peu too much. Dans tous les cas on présage quelque chose de « cool », de branché. Qui ne veut pas voir à quoi ressemble la fille soleil ?
Malheureusement le seul adjectif cité au-dessus qui conviendrait peut-être à la vraie, la pure, la dure Sunshine est too much. Je suis désolée, je suis navrée, le surnom était une publicité mensongère et vous pouvez remballer les appareils photos ; Sunny ne brille pas, son âme brûle juste trop pour qu'on puisse la fixer pendant plus de quelques secondes.

À vrai dire (sans trop vouloir tomber dans les clichés) Sunny est le genre de filles qui a ses règles trois cents soixante-cinq jours par an. Elle a toujours un problème. Elle a toujours faim. Elle a toujours mal quelque part. Si vous lui apportez une couverture parce qu'elle râle en disant qu'elle a froid, elle repartira de plus belle cinq minutes plus tard parce que finalement elle a chaud. Sunny fait aussi partie de cette catégorie étrange de jeunes adolescentes rebelles complètement blasées devant un grand monument ou un feu d'artifice comme si cela faisait vingt fois qu'elle le voyait, mais qui s'extasie devant un caillou ou un simple origami.

Puis Shiny est quelqu'un qui parle un peu trop. Elle fait souvent des mono-conversations sur ce qui la révolte, c'est-à-dire un grand nombre de choses allant du réchauffement climatique au fait qu'elle pense sincèrement que le système de la Wammy's House soit une dictature. En fait Sunny vous prend souvent la tête pour rien, elle pratique la nuisance gratuite et aime vous demander en gueulant si vous avez un problème si vous avez le malheur de la regarder pendant plus de trois secondes. À noter qu'un des plus fréquents passe-temps de la jeune fille est de s'inventer des maladies complètement improbables concernant des parties de son corps qu'elle ne sait sûrement pas situer. Il est fort probable qu'un jour elle s'arrête et déclare un paniqué « Attends, je crois que mon plexus est en train de se tordre » ou « Omg mon oesophage se rétracte depuis ce matin je comprends pas » comme si il ne lui restait plus que dix minutes à vivre.

Mais le pire je dirais, c'est quand Sunny essaie de mettre de l'action dans sa vie, de la faire ressembler à un drame agressif. Parfois elle se met à hurler de toutes ses forces, à frapper son entourage pour un rien, déferle toute la violence en rafales sur un individu. C'est qu'une sale rageuse, d'accord, mais si seulement on pouvait s'arrêter là. C'est que jolie Sunshiny revient quelques minutes après en larmes, pour s'excuser parce que putain, elle voulait pas, c'était pas sa faute, oubliez, pitié, elle s'en veut. Sunshine est un peu un ouragan de sentiments.

Tout ça pour quoi ? Parce que Sunny est quelqu'un qui a beaucoup de mal à gérer son agressivité, alors elle se défoule n'importe quand n'importe où sur n'importe qui. Elle s'ennuie aussi, alors parfois elle fait des choses, des choses bizarres, elle s'arrête en plein milieu d'un couloir et demande naturellement aux passants de se pousser parce qu'elle veut faire une roue. Oui Sunny c'est des envies, des pulsions qu'on ne contrôle pas, des lubies qui passent comme des étoiles filantes.


i'm walking on sunshine

    Choisir une seule et unique réponse à chacune des questions ci-dessous en supprimant les réponses inutiles. Cette zone sera par la suite éditée par un membre du staff qui vous communiquera ainsi votre classe.


    Définissez vous en une phrase.

    1. Je suis un.


    Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?
    1. Une bataille navale.


    Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?

    1. H2G2 : The Hitchhiker's Guide to the Galaxy de Douglas Adams.


    Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.
    1. « Le si n'aime pas le ré pour la centième fois ! »


    La petite manie dont vous vous passerez bien ?

    1. N'avoir aucune notion du temps.


    Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.



sun in the sky you know how i feel




I hate the rain and sunny weather,
And I hate the beach and mountains too


    Moi c'est Stacy, Stacy Adams, et je vis sur la côté Ouest.
    Vous pensez que c'est classe, comme état, la Californie ? Les plages, les surfeurs, les palmiers. Et puis surtout la ville à paillettes, Los Angeles, et je ne parle pas de l'énorme industrie du cinéma connue dans le monde entier, le nid à stars, la ruche, Hollywood, le Walk of fame, Beverly Hills qu'on fait visiter en bus. Oh et le Sunset Boulevard avec son coucher de soleil et sa drôle de forme sinusoïdale, ou encore les grand studios, Paramount, Warner. Vous en rêviez hein ? L'Amérique l'a fait les mecs. Vous avez déjà vu, vous, vous avez les moyens ?
    Moi non. Moi j'ai jamais vu la cité des anges, non, et j'rai pas là-bas avant longtemps, je le jure. Je viens de la Californie profonde, d'une ville paumée dont personne n'entendra jamais parler, je suis ce que la société cache, ce que le pays raie de ses cartes. Dans la ville où je vis, la plage est sale, le Pacifique est gris, froid, terne, et il fait trop chaud. Parfois le soleil brûle tellement que j'en tombe malade. Je vis seule avec ma mère, Jenna, elle est caissière au supermarché de la ville, je crois. Mon père, ou plutôt le père que j'aurais du avoir, il est pas là. Il s'est tiré à ma naissance, ma mère ignore tout de lui jusqu'à son nom, et moi je vais pas aller le chercher, je serais vraiment conne si je voulais partir retrouver un type qui m'a fuit avant même que j'ai eu le pouvoir de parler. Mais putain, on devrait tous savoir qui sont nos deux parents, et parfois quand je demande à ma mère et qu'elle veut pas se souvenir, ça me fait rager. Par contre, des beau-pères, j'en ai. Un sacré tas, un grand ramassis d'ordures ; des dizaines, des douzaines, je compte plus, et qui restent une ou deux nuits, ça dépend. Des beau-pères j'en ai à revendre, et je leur crache tous à la gueule, à bon entendeur.
    Et puis je vis dans un trou à rats, dans un espèce de cabanon à deux balles situé à quelque mètres de notre bel océan truffé de déchets en plastique. Dans ma maison on a une douche pétée, une mini cuisine, une petite pièce qui me sert de chambre et un canapé-lit où dort ma mère. En fait j'aime bien ma maison, même si c'est un sacré bordel, mais un jour je promets je prendrai des grands sacs poubelles et je rangerai, je rangerai et je nettoierai tout jusqu'à la dernière canette vide, je virerai jusqu'au dernier cheveux blond de ma mère tu vois, je vais le faire. Un jour. Mais en attendant on a du mal à payer le loyer. Je pense que ma mère serait cap de coucher avec le proprio pour pas qu'on se fasse chasser comme des petites souris.
    Avouez, vous crevez d'envie de savoir la suite, hein ?


And I don't like a thing about the city, no, no
And I, hate the countryside too



J'avoue qu'en cours, j'ai du mal à me contenir. Avec toutes les conneries qu'on nous raconte aussi, c'est pas facile, faut comprendre, alors au lycée soit je dors, soit je m'arrange pour foutre un putain de bordel dans la classe. Alors des fois je me lève en cours d'Histoire par exemple, et puis je gueule « Marre du capitalisme ! » ou des trucs dans le genre, et après bizarrement je me sens bien. Ou en Géo j'adores poser des questions dignes de la militante Green Peace que je suis tu vois, genre « Ah ouais et le carburant des hélico qui viennent arroser les hectares de putain de cultures dans la forêt amazonienne, il tombe du ciel ? Et toutes ces tonnes de soja ils en font quoi ? Ils les donnent aux aborigènes en compensation ? ». Bref. J'avoue que foutre la merde, ça m'amuse. Bon aussi faut avouer que dans mon lycée c'est pas mal l'anarchie. Des fois y a des gens d'autres écoles qui viennent et qui ressortent comme si de rien était, et puis parfois on s'en va en plein cours pendant que le prof parle, moi une fois je suis même sortie par la fenêtre et ils ont rien dit. Je vous dis, c'est le bordel ici, partout, tout le temps.

En fait, je pense que les gens de ma classe me prennent pour une grosse rageuse qui a toujours quelque chose a contesté, et je sais que si je pouvais crever demain, ça les arrangerait tous. Mais je les emmerde, parce que moi je vis pas dans le vide intersidéral de ma débilité, pas comme eux. Je déteste toutes les personnes de mon âge avec qui je dois passer la plupart de mon temps, mais si il y en a un que je peux vraiment pas cadrer, c'est Kyle. Je sais même plus son nom de famille, et sérieux je m'en tape pas mal. Kyle, c'est l'espèce de blond aux yeux bleus qui se prend pour un gosse de riches parce que son père travaille à L.A. et qu'il habite dans une villa, ah et qui s'imagine qu'il est surfeur aussi, parce que monsieur est un champion du ride voyez-vous, même si personne l'a encore vu à l'action. Une fois il s'est assis à côté de moi en cours de Maths, je lui ai dit de virer son petit cul de blond de la chaise d'à côté, mais ce con a pas voulu, et il est resté, et il a commencé à me parler de ma mère, tout ça. Au début, je jure, j'écoutais pas moi, limite si je me bouchais pas les oreilles, mais il a balancé que ma maman (et je dis pas souvent ma maman, alors faut voir), ma mère à moi, c'était une pute, et que son père lui avait proposé cinquante dollars pour une nuit de baise avec elle, et qu'elle avait dit oui. Là j'ai tourné calmement la tête vers lui, mon regard devait faire peur parce qu'il a un peu reculé, et puis je me suis jetée sur ce sale faux surfeur de merde, on est tombés par terre et toute la classe nous a regardés. Je crois que j'étais carrément assise à genoux sur lui, et cette tapette m'avait tellement énervée que je m'étais mordue la lèvre inférieure jusqu'à m'en faire saigner. J'aurais voulu le buter, sérieusement. Si le prof était pas venu nous séparer je lui foutais mon crayon à papier dans l'oeil.
En plus j'aime bien les Maths, merde.

Bon aussi faut pas croire, j'ai une vie, je suis pas un cas social, bien que je sois, certes, assez difficile à canaliser du haut de mes quinze ans. Je peux parler correctement aussi mais être vulgaire ça donne un style tu vois, t'as l'impression de pas être n'importe quoi. J'ai même des amis, je vous jure. Pas beaucoup, mais j'en ai. Enfin je crois.
La fille de mon âge que je préfère au monde, c'est Libby, même si j'aimerais mieux qu'on m'arrache les tripes avec les dents que de lui dire en face. Elle vient du Mexique et toute sa famille parle presque que l'Espagnole, j'adore aller manger chez eux et goûter à des plats bizarres, ça me fait sourire. Même si j'aime pas sourire, ça me fatigue et ça fait putain de mal aux joues. Libby elle est super belle. Elle a de longs cheveux noirs qui lui arrivent dans le bas du dos et sa peau sent la noix de coco aussi. Dès que je pense que j'ai des coups de soleil sur les mains ou que je sens que mon coeur va tomber dans mon poumon gauche, je viens lui en parler, et elle pose sa tête sur mon épaule, puis elle dit en rigolant « Ça va aller Sunny, je suis là ». Elle m'appelle Sunny parce qu'elle trouve que tous les gens qui m'approchent de trop près se font cramer. Elle a pas tort. Même si je trouve ça un peu con de donner des surnoms aux gens. Libby a toujours été trop gentille avec moi, elle me passe tout, elle fait jamais la gueule, ce qui est pourtant rare pour une fille. Même quand je l'engueule parce qu'elle lit des magazines qui parlent de rouge à lèvres et de la façon dont il faut marcher devant un garçon pour lui plaire, elle me sourit et me dit que je devrais penser à me calmer des fois. Tout le monde me le dit mais ça a un sens que dans la bouche de Libby. Je crois que mon soleil, c'est elle.
Souvent on va s'allonger côté à côté sur la plage et on regarde les nuages bouger. Parfois je parle de ma mère, de mes problèmes, tout ça, et parfois on passe trois heures sans émettre un son. Et puis une fois par mois on prend le bus pour aller en ville et on s'achète des bracelets brésiliens qu'on s'attache mutuellement en faisant des voeux. Libby fait souvent le souhait de devenir mannequin ou d'aller habiter à New-York avec un mec jeune beau et riche quand je lui attache son bracelet, et je la gronde, je lui dis que c'est utopiste, et à chaque fois moi je fais le voeux que ma mère soit moins conne ou que mon paquet de chips ne se finisse jamais. Et Libby me dit pas que c'est utopiste, parce qu'elle est chouette comme fille. C'est aussi la seule personne avec qui je peux faire de vrais câlins. Je lui fais croire que je me force mais c'est pas vrai, je voudrais la prendre dans mes bras tout le temps.

Il y a Joe aussi, c'est un ami, je crois. Il est plus grand que moi et a des cheveux blonds et un peu bouclés pour lesquels n'importe qu'elle meuf normalement constituée se damnerait. Je l'ai rencontré à côté du grand grillage face à la mer, là où tous les skateurs viennent trainer. J'aime bien m'y rendre au moins une fois par semaine, pour les regarder, je les envie, je trouve qu'ils ont la classe. En général je m'assoie dans un coin, les genoux repliés contre moi, je me fais toute petite, je veux pas qu'on me voit. De toute façon, aucun des garçons veut bien me regarder. Je m'en fous hein, mais quand même, je viens les voir se ramasser sur le goudron, je pourrais avoir le droit à un peu de reconnaissance.
Tous les garçons qui faisaient du skate m'ignoraient, sauf Joe justement, enfin je crois que c'est Joe, j'ai jamais voulu penser que c'était son vrai prénom. La première fois qu'il me l'a dit, je lui ai rétorqué que c'était plutôt pourri comme nom, et il m'a répondu en se marrant que Stacy c'était un prénom de mec. Il m'énerve. Tout ça pour dire, un jour il est venu me voir, et il m'a demandé si je voulais qu'il m'apprenne. « Quoi ? » j'avais répondu froidement, bêtement, comme si ce n'était pas évident. Alors il a dit « Ça » en montrant les planches qui roulaient derrière lui, et j'ai refusé en soupirant. Qu'est-ce que j'étais con, sérieux. J'en crevais d'envie, j'attendais que ça, mais j'ai dit non parce que le sourire de Joe était trop grand, qu'il m'intimidait peut-être.
Heureusement, la semaine suivante, il est revenu et il m'a proposé une nouvelle fois, alors j'ai dit oui. Sur la planche, ça a été très dur pour moi, j'ai jamais eu le sens de l'équilibre ou je sais pas quoi, donc je manquais souvent de tomber et il était là pour me rattraper en rigolant. Au début ça me faisait rire aussi, mais j'ai pensé que c'était peut-être un moyen de drague détourné et j'ai trouvé ça niais, et ça m'a énervée alors je l'ai repoussé et j'ai voulu essayer toute seule. Puis arriva ce qui devait arriver : je me suis ramassée et mes genoux ont bien heurté le goudron chaud comme il faut, et j'ai saigné, j'ai eu mal, j'ai pleuré et il m'a quand même pris dans ses bras le con. Il devait pas être normal en fait.
Depuis ce jour là j'ai plus voulu qu'il me lâche. Lui aussi il était trop gentil, il voulait bien que je lui pique ses fringues et que je le frappe, ça le faisait rire.
Un après-midi, il faisait chaud, et il essayait toujours de m'apprendre à faire du skate. Moi j'en avais marre, j'y arrivais pas, ça me gonflait, vraiment, alors comme j'avais trop de respect pour la planche pour l'envoyer promener, je me suis dit « Ben vas-y Adams, laisse-toi tomber, qu'est-ce que t'y gagnes, qu'est-ce que t'y perds ». Je pensais n'importe quoi parce qu'il faisait vraiment une chaleur à en crever, et ma conscience m'appelait par mon nom de famille. Alors mes jambes sont devenues toutes molles et je me suis accrochée à Joe, et il en a profité pour m'embrasser, enfin je crois que ça s'est passé comme ça. Mon coeur s'est mis à battre très vite, j'ai eu peur et je suis partie en courant. J'ai pas voulu le revoir pendant trois semaines.


And I, get sick when I'm around, I, can't stand to be around,
I hate everything about you


Un jour, à l'école, ils ont voulu nous faire passer un test, pour voir le niveau de nos compétences globales ou une connerie dans le genre. Trois semaines après on a eu les résultats, et ils étaient étonnés, parce qu'apparemment mon niveau était anormalement bon par rapport à mon investissement en cours. Ensuite ils ont fait venir d'autres test, de San Francisco, rien que pour moi, et puis je les ai aussi passé, et ils ont dit que j'avais du potentiel, quelque chose genre 175 de QI. Moi j'y croyais pas vraiment à ces bouts de papier qui décident de ce qu'y a dans ta boîtes crânienne, mais ma mère si, elle était à fond. Depuis qu'on avait reçu les résultats, ses yeux brillaient, et parfois elle prenait mon visage dans ses grandes mains, et elle souriait, elle disait « Je suis fière de toi bébé, tu vas aller loin, tu vas devenir docteur, ou avocate hein, avocate c'est bien, tu vas avoir pleins de thunes, et t'en enverras à ta petite maman, hein bébé, tu feras ça dis ? ». Je lui répondais oui de la tête et je lui disais de me lâcher. J'aurais fait n'importe quoi pour elle, mais je voulais pas qu'elle me touche.

Un matin d'été, je me suis réveillée ; vers sept heures je crois, je dois toujours me réveiller tôt pour pas être de mauvais humeur. Je mets aussi une musique de groupes de rageux pour me lever, ça me motive afin d'affronter ma vie de merde, en quelque sorte. Comme j''étais en boxer parce qu'il faisait chaud, j'ai pécho un caleçon à carreaux qui passait par là — ou plutôt qui avait été jeté avec d'autres congénères sur un tabouret à côté de mon lit. Alors je me suis mise debout sur l'espèce de matelas rehaussé qu'est mon lit et je me suis mise à regarder par la petite fenêtre, pour voir si y avait du soleil quoi. Mais je voyais pas vraiment d'ici donc comme j'avais putain de soif je suis allée à la cuisine et j'ai ouvert une cannette de limonade au glucose. C'est fou ce que c'est sucré. Parfois je me demande sérieusement pourquoi, pourquoi putain je peux pas manger comme tout le monde au petit-déjeuner. Genre je sais pas moi, du jus d'orange avec des beignets. Mais non. Faut toujours que je me gave de merdes bourrées d'aspartame et de colorants et d'acidifiants et tout ce que vous voulez. C'est comme ça et honnêtement ça me gonfle pas mal.
Et là il m'est arrivé un truc pas cool du tout. J'ai entendu du bruit derrière moi, un espèce de reniflement, presque dans mon dos, j'ai cru que c'était ma mère, et après j'ai réfléchi deux secondes et je me suis dit que c'était pas un bruit très féminin, alors je me suis retournée et là j'ai un peu honte de le dire mais je crois que j'ai carrément sursauté en voyant le bordel de père du Kyle Machin assis à la table devant le frigo. Devant mon frigo. J'y croyais pas. Je veux pas être méchante ou quoi, mais ma mère était vraiment, vraiment un pute comme on en faisait plus depuis longtemps. Je comprenais pas.
De toute façon après il m'est arrivé un truc encore pire. J'ai réalisé à mon grand désappointement — j'emploie ce mot de taré parce que franchement y en a pas d'autre — que j'avais pas de t-shirt. Enfin rien qui y ressemble sur les seins quoi. Même pas de soutif parce que je déteste en porter même si j'ai hérité des seins relativement de ma mère, et je déteste ça. Parfois qu'est-ce que j'aimerais être un putain de mec pour pas avoir ce genre de problèmes à la con. Du coup comme y avait pas de t-shirt qui trainait et que je flippais trop pour me barrer en courant, et j'ai pris en tremblant un chiffon de la cuisine et je l'ai noué un peu comme un maillot de bain. Je devais pas avoir l'air con sérieux. Heureusement j'ai les cheveux super longs donc ça cache un peu tout ce bordel mais quand même. C'est horrible quand un vieux porc de père de blond vous voit dans cet état-là.
J'étais collée à la porte du frigo et par chance comme je suis trop forte ma cannette était pas tombée de ma main. Du coup je me suis un peu penchée sur le côté pour voir si ma mère était là au moins, et oui cette salope dormait bien profondément, une jambe sortant du drap, ses cheveux blonds lui cachant bien le visage. On aurait dit une ado. En entendant l'autre pervers continuait de me regarder sans rien dire, en buvant dans une tasse, vas-y fais comme chez toi mec, on te dira rien. Putain je me demandais bien comment il avait fait pour trouver les tasses. Elles étaient bien cachées pourtant.
Bon. J'essayais de rester calme mais c'était pas facile, j'avais une drôle de respiration et puis je savais pas quoi faire, jusqu'à ce qu'il sorte un truc du genre « Elle est pas mal ta fille » sûrement adressé à ma mère, mais elle dormait ducon, elle t'entendait pas. Moi par contre j'ai bien entendu, forcément. Alors comme je savais pas quoi faire j'ai ouvert la bouche et j'ai dit « maman » tout bas parce que je voulais qu'elle se réveille mais elle a pas ouvert les yeux, alors j'ai répété, j'ai gueulé avec l'autre con qui me regardait en souriant. Enfin elle s'est réveillée et elle a émit un petit gémissement, puis elle s'est redressée sur son coude pendant que je dégueulais toute ma rage comme ça, d'un seul coup. Je hurlais « c'est quoi ce bordel ? » et pleins de choses dans le genre mais je m'en rappelle plus, et étrangement je restais collée au plan de travail de notre micro cuisine. Alors elle s'est assise sur le bord du lit et elle disait des trucs comme « hé, calme-toi bébé, c'est rien » mais moi je me calmais pas attend, je pouvais pas, vous imaginez pas ce que c'est de se réveiller dans un tel putain de cauchemar. C'est pas possible.
Du coup je me suis énervée, je sentais des larmes me monter à la tête et je continuais de crier de plus en plus fort « Qu'est-ce qu'il fout là, hein ? T'es une pute c'est ça ? Je suis la fille d'une pute ? ». Et alors forcément elle aussi elle a commencé à s'énerver parce que j'avais pas le droit de lui parler comme ça, elle a dit « Oh on se calme, si t'es pas contente rien t'empêche de te casser d'ici, et on parle pas comme ça à sa mère, je t'ai pas éduquée comme ça » donc moi j'ai dit « Ah ouais ? Quelle éducation ? C'est moi la plus mature ici, t'es même pas foutue de me dire qui est mon père, je te hais, tu peux pas savoir, tu dois être la personne la plus inutile que j'ai jamais rencontrée, j'ai honte, j'ai tellement honte de toi ». Et je continuais, je continuais de déblatérer mon monologue, je jetais des trucs sur elle en même temps, genre des serviettes ou pire des verres, mais ça va elle les évitait, alors j'ai fini par sortir en prenant un t-shirt sale au passage et j'ai claqué la porte en hurlant qu'elle était une putain de salope ou un truc dans le genre, je m'en souviens plus, j'ai oublié.

Ou plutôt je veux oublier. C'est marrant le cerveau humain comme ça marche, tu veux te forcer à oublier un truc qui te plait pas et hop, c'est bon, c'est effacé même si ça devait être un des moments les plus décisifs de ta chienne de vie. C'est fou. Je veux tellement oublier parce qu'après m'être calmer les nerfs quelques heures chez Libby je suis revenue et ma mère était crevée. La pauvre. Je la regrette, je regrette tellement ce que j'ai fait. Je me rends compte des dernières choses que je lui ai dites, elles me reviennent dans la tête et me font mal, je me déteste à en chialer toute seule. Elle a fait une overdose d'héro paraît. L'autre connard de père du Kyle a du la laisser toute seule quelques minutes après que je sois partie. Quand je suis revenue les pompiers étaient là avec un air désolé, j'ai même pas pu leur gueuler dessus pour savoir si ils avaient pas au moins essayé de la sauver. Je savais que c'était pas possible. Le pauvre. Elle était tellement jolie, c'était la plus belle fille que j'ai jamais vue quand j'y pense, même si j'ai hérité de ses putain de nichons que je déteste par dessus tout. Je savais même pas qu'elle se droguait en vrai. C'est peut-être pour ça qu'on était pauvres.


Some say I got a bad attitude,
But that don't change the way I feel about you


Puis il m'est arrivé une histoire trop bizarre comme dans les films débiles un peu dans le style Harry Potter. On m'a ressorti cette histoire de QI et on m'a transférée dans un orphelinat pour surdoués. En Angleterre. Pays que je renierai jusqu'à ma mort tellement il y fait un temps pourri. Je suis obligée de mettre des collants en dessous mes shorts maintenant, je peux vous dire que ça me change la vie.
J'ai changé aussi parce qu'on change tout le temps. Je m'en veux tellement pour ma mère, c'est sûrement pour ça. Maintenant j'avoue qu'il m'arrive de faire des trucs assez louches et je suis moins colérique qu'avant, mais je pète des câbles pour rien, vraiment. J'ai toujours peur d'être malade. Et les gens me gavent mais je leur montre le moins souvent possible, et à présent à chaque fois que je m'énerve je dois me faire pardonner alors je fais de longs câlins aux autres en chouinant. Je dois être aussi tarée qu'eux, en fait.





trouver le sud
sans perdre le nord
SURNOM(S) : Mysha Coco.
DATE DE NAISSANCE : 21 / 04
ÂGE : Seize.
SEXE (✔) : ❒ M ✔ F
AVATAR : Makise Kurisu - Steins;Gate.
DÉCOUVERTE DU FORUM : Je fus Neither.
NOTE SUR 20 DU FORUM : Gnih.
Sunshine ; anytime she goes away. 24fn1af



Dernière édition par Sunshine le Lun 18 Juil - 21:25, édité 6 fois
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Invité
Sujet: Re: Sunshine ; anytime she goes away. Sunshine ; anytime she goes away. EmptyMer 22 Juin - 19:31

    (à peine on se quitte que je te stalke. je fais pitiééééé 8D)

    L'ICON RAIPONCE.
    L'ORIGAMI.
    ADAMS.
    LES ACCES DE COLERE.
    mais surtout le.

    Citation :
    Il est fort probable qu'un jour elle s'arrête et déclare un paniqué « Attends, je crois que mon plexus est en train de tordre » ou « Omg mon oesophage se rétracte depuis ce matin je comprends pas » comme si il lui restait plus que dix minutes à vivre.

    hahahahahaha XDD
    je confirme, c'est pire que ce que je croyais. Sunshine et encore plus géniale que je ne l'avais imaginée.

    Elle est d'ailleurs RIDDLE avec un potentiel WORD. Fais ton choix 8D (elle est bipolaire, Sunny)
    (ps : je ne te souhaite pas la bienvenue.)
    EDIT - MAIS JE RECONNAIS SUR TON AVATAR. VALERIIE. gnih merci amy winehouse :3 je heu apparemment c'est pas elle. MAIS AMY WINEHOUUUSE.
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Pure Pure
Sunshine ; anytime she goes away. 384660Alter2

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte:
Âge: 17 & 25 ans
Sujet: Re: Sunshine ; anytime she goes away. Sunshine ; anytime she goes away. EmptyJeu 30 Juin - 0:33

    Bonjour !

    La fiche est-elle toujours en court ?
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Invité
Sujet: Re: Sunshine ; anytime she goes away. Sunshine ; anytime she goes away. EmptyMar 5 Juil - 21:01

    Oui oui bien sûr, l'histoire est presque terminée, veuillez m'excuser de ne pas avoir donné de nouvelles plus tôt et de pas respecter le délais mais j'étais partie en vacances et j'avais un accès à internet très limité.

    Et gnih Lux. Gniiih je suis bête de pas t'avoir répondu avant même si je t'ai répondu irl. Je t'adule euh tu le sais. Donc Sunny sera une RIDDLE je disais (oui tavu je dirais même qu'elle est lunatique aussi) (quelle ouf). Un coeur pour la route : ♥
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Invité
Sujet: Re: Sunshine ; anytime she goes away. Sunshine ; anytime she goes away. EmptyJeu 14 Juil - 16:10

Bonjour gentille demoiselle /o/
Des nouvelles de la fiche ?
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Invité
Sujet: Re: Sunshine ; anytime she goes away. Sunshine ; anytime she goes away. EmptyJeu 14 Juil - 18:31

    Sunny est en vacances, elle a fini sa fiche mais malheureusement pas de connexion pour la mettre en ligne. C:
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Invité
Sujet: Re: Sunshine ; anytime she goes away. Sunshine ; anytime she goes away. EmptyLun 18 Juil - 21:36

Bon. J'ai du mal à y croire parce que j'ai genre grave galéré avec ma connexion de merde mais. FICHE TERMINÉÉÉÉÉE. YAHOU (sérieux j'ai cru que mes nerfs allaient lâcher).
Encore désolée pour le retard et cette fiche kikoo longue et comportant sûrement quelques fautes d'inattention.

(Lux je. Je sais plus si je t'ai déjà dit que je t'aimais aujourd'hui ?) (et coucouuu Vice hihih)
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Invité
Sujet: Re: Sunshine ; anytime she goes away. Sunshine ; anytime she goes away. EmptyMar 19 Juil - 11:06

    gnihi.
    MARRE DU CAPITALISME.
    Adams, tu déchires. l'histoire est touchante mais il y a des passages vraiment tordants, j'ai kiffé. (et pour pas de favoritisme, je vais te dire, houuuuu des fautes de conjugaison et d'inattention >D) je te donne tous mes personnages à genoux, tu es validée, brille, petite Sunny !
    lancer de dé effectué, aussi. il était temps.
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Sujet: Re: Sunshine ; anytime she goes away. Sunshine ; anytime she goes away. Empty

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Sunshine ; anytime she goes away.

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