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 Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ )

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Sujet: Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) EmptyDim 13 Mar - 2:32

Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) Noordinarylovebykelandr

    Si je meurs autant que ce soir pour deux
    Si je crève que ce soit pour mon mieux
    Pour le salut de mon âme, j’veux un Dieu
    Et encore, et encore caresser tes cheveux …

    C’est une obsession qui s’installe et ne se déloge plus. C’est un nom que l’on hurle entre les lèvres scellées, qui écorche la bouche, jusqu’aux tréfonds de la gorge, des syllabes cruelles qui restent bien coincées qui raclent le palais, déchirent l’intérieur des joues, griffent la trachée, percent les poumons, annihilent les tendres sentiments, pour tel nom il n’y a plus de place qu’il n’y a moins de haine. Moins d’amour. C’est un visage que l’on recherche au creux des traits des amants, un visage que l’on sculpte, que l’on imagine à travers les baisers, lorsque les lèvres ne mordent jamais les bonnes. C’est un corps que l’on arrache entre les mauvaises étreintes, entre les coups mal entamés, mal terminés, coups de baise, coups de rien, coups tout juste glauques des reins courant en rejoindre d’autres sans relâche et sans sens. C’est une léprose au cœur, une pourriture au fond de la poitrine, de ces gangrènes qui s’installe et dévore les sentiments atrophiés, asperge l’acide au creux de la cage thoracique, brise les cotes, transperce les poumons, serre le cœur à l’en étouffer, inscrit en lettres de feu son nom qui n’a de fleurit que la forme, l’odeur de ses cheveux, ses regards aussi brulants que ses baisers, ses mots durs qui claquent, son toucher corrosif, sa voix qui enchante et qui perd, sa chevelure qui s’embrase dans ses couleurs à la puérilité provocante, ses regards qui déchirent, ses pas qui résonnent, son toucher qui envoute, ses sarcasmes qui déferlent, l'amertume tendre de ses lèvres, entre les rouge des putes, les lignes de cours griffonnées qui tanguent à l’infini sur l’ancienne blancheur des pages, au creux des visages que l’on croise sans reconnaitre, entre la crasse des draps encore défaits, les cris que l’on retient les soirs d’amour trop flamboyants, sur les mots contrefaits, la solitude des petits matins dans la fraicheur des draps, dans les vides de sa carcasse nevrosée, au-delà des réveils froids, sous la frustration qui croit et que sèment les sentiments que l’on n’a su se dire.
    Elle est partout.
    Dans chacun de tes mots, de tes gestes, de tes injures, de tes folies.
    Elle est partout.
    Si ce n’est dans tes bras.

    Catin exquise, beauté divine sur ce trône où tu as su l’élever, tendre jeune fille si tu voyais le monstre que son amour difforme a fait de toi, si tu voyais l’acide dont il t’asperge le cœur, si tu voyais l’acide qu’il te lancerait au visage, si tu voyais le plaisir tordre la monotonie de ses traits, tandis qu’il t’imagine, cambrée dans ta douleur, prostrée dans ta difformité, contenue dans un unique mot, Sienne, écorchée, déchirée, tendre amour, putain dévoilée au creux du désir qui lui dans son regard, et la provoquer, l’affronter, la saisir, la mordre, l’embrasser, la déchirer, la caresser, la repousser, l’abandonner, la chercher, la retrouver. Recommencer.
    Elle est Obsession.

    Alors c’est vers Elle qu’il a tourné ses pensées. Vers Elle et ses majuscules, vers Elle et son amour qui se tire à dos d’ailes, Cupidon est une belle enflure, là haut il doit bien rire de vos déchirures, et ses pensées ne la quittent pas alors qu’il la dessine dans les vides de l’air, ressasse ses mots et ses derniers baisers, alors qu’il caresse son corps, ombre volatile, creuse la chair qui s’enfuit entre ses doigts, où est-elle à présent, quels mots franchiront ses lèvres, quelles images bruleront son regard, quels sourires glisseront sur sa bouche, quels lieux ses pas écorcheront-ils ?
    Sous quelles mains son corps se cambrera t’il ?
    Elle le rend dingue.

    Rage qui le saisit, tandis que ses pas franchissent le seuil de la chapelle, pas rageurs qui claquent, fort, fort, qui brisent les pavés et le silence des lieux, pas rageurs qui dévorent, tandis que ses yeux cherchent, qu’importe, un regard, un visage à accuser, où noyer les images qui le submergent, les soupirs de Camelia, les gémissements de Camelia, les cris de Camelia, dans mon cœur coule l’acide et son corps qui se cambre, les frissons de Camelia, l’extase de Camelia, moi je ne veux que la saisir, la dévorer, la déchirer, moi je ne veux que la détruire, mon enchanteresse, mon aimée, moi je ne veux que la piétiner, tracer à jamais un immense trait sur l’ombre qu’elle me fait, la porter jusqu’au ciel que la lumière achève de lui bruler les ailes.
    Beauté trop forte pour pouvoir en être supportée. Seule elle serait éclipser le Dieu qu’il se veut devenir.
    Elle est perdition.

    Mais seul le silence et un visage féminin qui se retourne étonné viennent répondre à sa rage, juste une gamine qu’il a vaguement eu l’occasion de croiser auparavant, agenouillée sur un prie dieu, agacement tandis qu’il s’avance, tant pis c’est cette pondeuse là qui prendra, tandis qu’il traverse l’allée, entre les bancs où dansent les ombres éteintes, mépris amusé pour ce lieu et sa froideur austère, mépris amusé de celui qui s’élèvera un jour parmi les dorures et les pater nostre des fideles, tandis qu’ils chanteront son nom …
    …. Comme il hurle à présent le sien.

    -Hey la put…

    Regard étonné de la jeune fille, insulte irréfléchie qui prend son essor au bord de ses lèvres, et …
    Pas qui claquent.
    Il se retourne.
    Ou peut être n’en a-t-il eu besoin.
    Il connait trop bien cette sensation là.

    Sourire cruel, et ses mains qui saisissant sans ménagement la jeune fille lui faisant face ses lèvres rencontrent les siennes, cruelles, brutales, baiser sans saveur ni douceur, qui n’en a de réel que le nom, yeux écarquillés, gifle violente, outrée tandis que celle-ci se détache, insultes copieuses qui volent et font rougir les statues, pas qui claquent, tandis que celle-ci lui tourne le dos, et quitte les lieux. Lui sourit.
    Il sait qu’elle a vu.

    Son dos tourné lui fait face comme une provocation, dans l’allée il devine sa silhouette, et le besoin qui hurle, et le pêché qui éclabousse les murs.
    Doucement il se retourne, prêt à plonger dans les méandres cruels de son regard.
    Elle est extatique Folie.



    Dès la prochaine vie,
    Je rêve de te rester fidèle
    Quelle aventure, quelle aventure …

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Sujet: Re: Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) EmptyMer 16 Mar - 21:22


Dans nos cœurs transpercés

Mon amour, c'est un jour parfait, pour ne rien faire ou pour crever. C'est déjà bien.

Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) 359200Sanstitre33
    C’est un pied de nez aux contes de fées, une insulte qui se veut tendre, une agression consentie. C’est un besoin devenu irrépressible avec le temps, une lubie dont on se débarrasserait bien. Tel le reflet de votre pourriture, le trou dans votre cœur, la puissance qui vous submerge, le manque de l’autre, cruel et impitoyable, que vous pensiez ne jamais ressentir, ne jamais vivre. C’est vos corps enlacés, qui se cognent, qui se heurtent, qui s’emboitent, c’est vos lèvres qui se cherchent puis se fuient, c’est vos mains qui se serrent, qui s’agrippent, c’est vos yeux qui se voilent, vos oreilles qui sifflent, vos muscles qui se tendent, vous souffles qui se mêlent. C’est le silence qui vient après, le silence qui suit vos ébats, presque doux, presque rassurant, c’est le calme avant une nouvelle tempête, c’est un répit, un moment de paix, l’après coup du plaisir charnel, le trouble de la passion. C’est la joue contre la tienne, le bras possessif autour de ta taille, c’est le repos de ce qui te reste d’âme. C’est cette joie malsaine qui vous lie et vous brise, ce semblant de bonheur que vous retournez dans tous les sens, ce sont les immondices de vos existences respectives, c’est l’affection que vous chassez par peur et par lâcheté, c’est l’amour. C’est l’amour à votre image, l’amour pourri jusqu’à la moelle, l’amour destructeur, l’amour sans l’amour, l’amour à votre image.

    Il est passé sans te voir, d’un pas furieux et pressé, ses pupilles écarlates lançant des éclairs. Encore en colère, son orgueil surement mis à mal. Il ne se lasse pas de sa rage, il ne se fatigue jamais de détester, d’exécrer, de haïr, il est beau dans la haine, sublime dans le sang, inégalable dans la souffrance. Si toi tu n’attends strictement rien, lui en attend beaucoup trop. Cette verve grinçante et piquante qui sort de sa bouche comme il pourrait, avec un peu chance, en sortir des mots d’amour aux sonorités caressantes, insulte, humilie, brise, rabaisse la moindre petite fourmi. Il est la représentation même des sept péchés capitaux, il va toujours très loin, ignore le mot limite, s’aime comme Narcisse s’aimait lui-même, ment avec aisance, reluque sans la moindre gêne, sauvage et effronté, vulgaire et lascif, violent mais lâche. Il est le chat mal apprivoisé, qui ronronne la tête enfouie dans ton cou, qui griffe si tes jambes ne s’écartent pas, qui s’enfuie la queue entre les jambes quand il perd le combat. Et pourtant, et pourtant…C’est à deux que vous réduisez le monde en miette, c’est à deux que vous faites aussi bien l’amour que la haine, c’est à deux que vous prenez tout et ne donnez rien, c’est à deux que vous respirez et attendez le dernier souffle de l’autre, c’est à deux que vous jouez, c’est à deux que vous faites semblant. Il est pour toi, ce que jamais quelqu’un aurait dû être, il est celui que tu n’attendais pas, le moins saint de tous, le plus vile qui soit. Il est la punition et la récompense en même temps. C’est du non politiquement correct, c’est une plaie à vif, un poison acide, une fumée étouffante, de la tension sexuelle, l’irrésistible envie de voir sombrer l’autre. Par amour, bien entendu…

    Tu es rentrée après lui, il l’a senti, sans même se retourner, sans même te voir. Deux êtres qui se cherchent, se trouvent, se perdent. Deux êtres en dehors du temps, deux êtres liés par une seule et même obsession, l’autre. Il sait, il sait pertinemment que tu es là, juste derrière lui, à quelques mètres seulement mais il lui en faut plus, toujours, alors il joue, il joue avec une putain qui trainait là par hasard, que tu te surprends à haïr malgré le fait que tu saches que c’est à toi qu’il pense là, à ce moment précis. Il veut te faire du mal, il veut te mettre en colère, il veut enclencher une dispute, il veut gagner une partie, il veut prendre sa revanche, il veut se prouver qu’il n’est pas question de dépendance quand il est justement, question de toi. Vouloir, vouloir, vouloir, c’est tout pour lui, tout. Et tu en as conscience, tu en as parfaitement conscience qu’il s’agit d’une provocation, d’une vengeance qu’il souhaite mener à terme, s’il pouvait voir couler tes larmes le long de tes joues blanches, il se dirait surement que la journée s’annonce excellente. La fille le repousse, hurle, blasphémant au passage et s’attirant ainsi les foudres d’un Dieu qu’elle priait fervemment un peu plutôt. Imbécile consommée, gamine naïve, les puissances supérieures sont illusion, on est les seuls à pouvoir se sauver soi-même de la connerie environnante. Les portes se referment sur elle, le silence s’installe. L’atmosphère devient lourde, pesante, vos pensées corrompues, vos corps sans âme et sans vie, n’ont rien à faire dans un tel lieu. Il se retourne, les yeux brillants, le sourire en coin, l’expression fière, bientôt tu lui feras ravaler cette condescendance mal placée, de celui qui croit mener la danse. Ses pupilles vrillent les tiennes, elles te caressent et te giflent, ça ne va pas du tout. Tes sourcils se soulèvent et se froncent, ta mâchoire se contracte et tes muscles se tendent, il t’a trouvé,comme promis. La fureur est tienne, c’est l’émotion que vous exprimez le mieux, la seule que vous maitrisez en fait. Il connait tes aptitudes à la rancœur prononcée, il ne redoute en rien ton courroux jaloux et possessif, c’est dans des instants comme ceux-ci que tu deviens sa semblable, son véritable alter ego féminin. Tu hais comme il hait. Il a de quoi se réjouir, et ça t'enrage car tu sais pertinemment ce qu'il attend . On appelle ça un sale con mauvais joueur menteur et profiteur à deux balles, un pauvre type désormais en voie d’extinction.

    Un, deux, trois pas vers lui, puis deux grandes enjambées, une main qui se lèvent, qui fend l’air et qui atteint sa joue avec un bruit exquis, qui sonne agréablement à tes oreilles, et qui résonne encore plus que la première gifle précédente. Question d’intensité, bien sur. Sourire et puis l’éternel sarcasme qui soulage :

    _C’était histoire que tu sois symétrique, avec deux marques rouges sur chaque côté, c’est plus mode.


    Nous sommes sacrilège amour. Nous savons si bien jouer de notre amour commun.



Dernière édition par Camelia le Mar 12 Juil - 13:21, édité 4 fois
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Sujet: Re: Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) EmptyDim 27 Mar - 6:23



    Et toi mon amour éclair
    C’est des nausées qui m'viennent

Parait que les mots te manquent.
    L’acide t’a submergé, tandis que la main rencontre tes joues, vois donc comme elles sont belles ses caresses, vois donc comme il submerge l’amour chlorhydrique que l’on se jette, vois donc comme elles sont douces les épines de nos cœurs. Une gifle, puis deux, des claquements qui résonnent, un mépris qui dégénère, et se répercute contre les murs de pierre, et on est là, pauvres oiseaux de mauvais augure, de mauvais amour, à rire au nez d’un Dieu auquel nous ne croyons pas, et le silence de la voute est aussi lourd qu’un aveu. Et toi t’es seul, comme un con, face à cette folie que tu ne maitrises pas, face à cette rage amoureuse que tu excite encore, pauvre fou, Narcisse dégénéré, que le miroir a défiguré, et là comme un con, planté face à elle, le regard encore ébahi. Et les sentiments persifleurs que jamais tu ne sauras dire. T’as oublié comment on aime en même temps que qui t’étais.

    T’as oublié, tu t’embrouilles, tu te pares de mauvais bons sentiments, tu fais l’amour comme d’autres feraient la haine, tu noies l’extase dans la douleur, la douleur dans le dégout, le dégout dans le mépris. Et tu tombes, dieu de pacotille, dans ton antre que les fidèles ont déserté.
    Ne restent que les marques de sa jalousie sur ton visage.

    Et elle est astre à elle seule, elle t’a brulé, Icare sans ailes, tandis qu’entre ses langues de flammes tu te jettes, te consumes, les os rongé jusqu’à la moelle par la chaleur d’un cœur que tu ne saurais atteindre, les yeux déchirés par sa radiance qui retentit comme un sacrilège, tu sais pas pourquoi tu l’aimes comme ça, pour elle et pas une autre. Peut être parce que t’as toujours voulut saisir l’insaisissable, plus haut, plus loin. Comme pour leur prouver. Comme pour te prouver.
    Combien de temps tiendront-ils encore les mensonges dont tu t’abreuves.

    Et tu as beau frémir, hérisser des poils, tu n’y arrives pas, tu piétines, tu t’arrête, la lumière explose dans ton regard, et tu détournes les yeux, incapable de la voir, encore moins de la saisir, quand vous vous faites l’amour comme d’autres feraient la haine, noyant vos pourritures dans la chair de l’autre, comme pour s’enfoncer un peu plus, mais ensemble cette fois ci, Amour.
    Mais même ce mot là ne veux rien dire pour toi, ne crois tu pas ?

    Alors il a serré les dents, dos courbé, toutes griffes dehors, comme pour arracher ces airs de fille forte dont elle se pare, de fille de rien, de fille de tout, des airs de filles insaisissables, de gamines imparables, qu’elle affiche, comme d’autres tendent leur paupières fardées, elle est belle quand elle joue les intouchables, quand elle se dérobe à tes caresses, le feu au coin du regard, quand elle étale ses rouges éclatants comme d’autres exposeraient leur peau ou leur débauche, elle est un peu tout ce que tu aurais voulut être, tout ce que tu ne seras jamais. Et elle se pavane, fille un peu bohême, masquant ses cicatrices à fleur de peau par un énième baiser volé, un ultime sarcasme. Elle te rend barge, fou, dément, chèvre, vache, veau et cochon à la fois, elle t’endiable, t’enivre, t’emportes, te twiste, t’embrasse, te griffe, te tords, te caresse, te frappes, t’élève, te noie, te blesse, t’illumine, t’enrage, te jette, te déguste, te reprend, te mord. T’immole.
    Avec amour, évidemment.

    Alors il a serré les dents, et les joues qui le brulent, envie de se faire violence, comme des envies de décadences, de barbouiller de notre sang les murs et teindre les lieux à notre image, de jeter des mots de haine et d’amour mêles à en faire rougir les chérubins, envie de cris à en retourner le ciel. Envie d’elle tout court. Et qu’importe le mal qu’on se fait, qu’un jour c’est aux enfers que nos carcasses s’étreigneront. Qu’est ce donc que ce feu là face à celui qui nous consumes déjà ? Et sa main rageuse qui saisit son poignet de nymphe, trop vite, trop fort, comme pour te briser amour, te rompre les os, à défaut de te savoir fendre le cœur.

    -La ferme ! Ne pose pas tes mains sacrilèges sur le Chat ! Crache-t-il, et les cloques de sa fierté blessée, brisée qui s’étendent, éclatent à la surface mêlée de leurs peaux.

    Toi t’aurais simplement voulut arracher le soleil comme d’autres déclarent saisir la lune.
    Et peut être est ce ainsi que tu l’aimes, que tu l’aurais aimée, si pauvre fou que tu étais tu ne déchainais des tempêtes que tu ne sais maitriser, tu prenais le temps de comprendre les sentiments qui l’animent et que toi-même tu enflammes. Peut être aurais tu put rire de sa réaction puérile, pointer d’ un sarcasme bien placé cette fierté outrée dont elle se pares, chérir cette jalousie là, comme un des plus vils présents d’amour. Si seulement. Parait que t’as encore fermé les yeux.

    -Le Chat n’a pas besoin de toi ! Le Chat a toutes les … putes qu’il souhaite à sa disposition. rajoute t’il, insistant sur ce mot, ses yeux plantés dans les siens comme une énième provocation.

    Oh le regard qui emporte. Et te voila qui perd pied.
    Au fond … qui tentes-tu donc de convaincre ?


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Sujet: Re: Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) EmptyDim 10 Avr - 12:53


Le cœur noyé au mercure

Mon amour, c'est un jour parfait, pour ne rien faire ou pour crever. C'est déjà bien.

Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) 845497Sanstitre10
    Tu lui aurais arraché les yeux, démembré les bras et les jambes pour qu’il comprenne, pour qu’il sache que quand deux bourrasques rentrent en collision, elles s’annulent. Inévitablement. T’aurais bien aimé trouver les mots pour le faire fuir, pour qu’il disparaisse de ton existence, pour que jamais plus tu n’ais à te dire que la vie vaut le coup d’être vécue, même noyée dans la haine amoureuse. T’aurais voulu empêcher l’espoir et les rêves de renaitre, t’aurais adoré continuer à dormir dans les abimes, t’aurais franchement préféré couler que de revenir à la surface. Mais il a fallu qu’il apparaisse devant toi, qu’il marque son territoire à coup de baisers volés et violents, qu’il fasse de toi, reine déchue, la déesse tempête couchée sur lui. T’en aurais même prié Dieu que le monde s’arrête de tourner pour effacer cette maudite rencontre, cette mise à mort approuvée et consentie. Oui, t’en aurais même cru au ciel et à ses foutaises si seulement t’en n’étais pas tomber amoureuse, irrémédiablement amoureuse. Si c'est bien de l'amour dont il s'agit, tu t'entends déjà te dire "pauvre petite conne". C'est cet attachement maudit qui aura surement été la meilleur punition qui soit.

    Il te fait mal. Il serre trop, trop douloureusement ton poignet trop fin, ton poignet de femme. Il a la force physique, la force brute et masculine. Ses étreintes sont toujours plus puissantes que fébriles, et ses caresses délicieuses laissent régulièrement des traces sur ta peau blanche. Quelques centimètres vous séparent, tu pourrais presque entendre les battements furieux de son cœur, le sifflement de sa respiration féline. Et la rage le submerge, la colère le prend à la gorge et la haine à son entrejambe, que tu sais parfois si docile entre tes mains agiles. Ses mots claquent contre les murs, sa fureur se répercute dans toute la pièce, ses yeux s’enflamment et provoquent. Tu souris parce que voila ta seule victoire, tu souris parce que pleurer serait une insulte à ta fierté, tu souris parce que tu sais déjà que son mépris en sera plus grand et tu souris aussi parce que les larmes ce sont taries il y a longtemps. Consécration sans triomphe, réussite sans efforts, à part celui peut-être, de supporter la douleur de ton poignet brisé. Maigre consolation.

    « Cesse donc de parler de toi à la troisième personne, pauvre crétin ! Ta bêtise finira par t’étouffer si ton foutu orgueil ne le fait pas avant ! »Persifles-tu, le sarcasme étant ton plus précieux atout. « Quant aux putains qui semblent tellement te passionner, je sais très bien qu’aucunes de ces fillettes ne m’arrivent à la cheville. » Sourire mutin et faussement ingénu, yeux brillants de confiance et de pouvoir, tu connais par cœur les moyens de le faire céder. Tu brises la distance qui vous sépare encore, ton poignet toujours prisonnier de l’emprise de sa main, tes lèvres viennent effleurer sa joue… Tu ne souffres pas oh non, tu n'es pas prête à l'admettre. Puis la bouche collée à son oreille, le blasphème acide pénètre dans sa chaire à vif : « Je suis la seule à te faire crier comme un enfant pendant l’amour… ». Un bref éclat de rire perturbe l’illusion de silence qu’il y avait un peu plutôt. Tu t’éloignes autant que te le permet ton bras endoloris, toujours victime de sa fureur. Le temps qui semblait tourner au ralenti, reprend sa course folle et creuse un fossé de rancœur entre vous. Y a-t-il seulement un véritable bourreau dans cette histoire ?

    Il est juste question de gamins perdus, partis trop loin pour pouvoir un jour espérer retrouver le bon chemin. Vous n’auriez jamais dû vous rencontrer, vous n’auriez jamais dû vous aimer, vous n’auriez jamais dû chercher la haine dans le plaisir d’avoir trouvé l’autre, cette personne qui vous convient le mieux, ce foutu être humain qui vous correspond à en crever d’étonnement la première fois. Jeu de hasard, jeu de fou. De vos premiers baisers à vos premiers délires, de votre jalousie à votre passion, c’est tellement niais l'amour, tellement méprisant. Vous n’êtes plus en mesure de vous quitter, vous vous haïssez trop pour ça. L'existence malheureuse de l’un est la réjouissance pour l’autre. Faire marche arrière après s’être autant corrompus, ce serait comme sauter dans le vide, carrément inutile et pas spécialement grisant. C’est à deux qu’on continuera à se faire du mal et puis du bien, c'est à deux qu'on fera semblant et qu'on se fera croire, c'est à deux qu'on tombera comme tombe les gens malheureux, c’est à deux qu’on saccagera les églises avec notre amour acide.

    Il y a pas plus idiot que nous, chaton.



Dernière édition par Camelia le Mer 24 Aoû - 16:24, édité 1 fois
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Sujet: Re: Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) EmptyMer 29 Juin - 22:51

She moves through moonbeams slowly
She knows just how to hold me

    Il y a comme quelque chose de trop entre lui et elle, elle et lui, comme un monstre informe qui déforme leurs silhouettes mêlées en une étreinte trop cruelle pour en être tendre, trop passionnée pour en être aimante. Quelque chose de trop dans leurs cœurs trop lourds, quelque chose de difforme, qui dévore l’indifférence des coups de reins dans lesquels ils savaient si bien se noyer. Cette merde là, on la nomme amour, son obsolète obsession. Et ce n’est pas toi et moi, lui et elle, juste un informe lui et toi, pour tout les mots que vous ne saurez vous dire, oh sa désirée. S’il avait été un peu plus lui, un peu plus « je », peut être aurait-il su t’attraper comme les autres, te faire tournoyer, presser un peu plus fort ses lèvres contre ton oreille, et y murmurer tout les je t’aime, qu’il ne dira jamais. Oh il ne suffisait pas à Cupidon de te laisser t’éprendre d’un imbécile. Aussi se devait-il de n’être que l’ombre de lui-même.

    Mais peut être, peut être, lorsque tes doigts fins glissent le long de son torse, peut être que dans la folie de vos étreintes, lorsque tu le griffes, le mords, qu’il te retourne et continue plus fort, et qu’il gémit ton nom, comme une lamentation qui s’échappe malgré lui, peut être à cet instant le Chat tombe t’il en miettes, rongé par l’acide des baisers, dieu à bas de son piédestal pour la chair d’une idylle sans idylliques, aux caresses corrosives. Et dans un cri Cheshire enlaçant Camelia vient déposer un Cassandre aux lèvres de Calista. Et qu’importe pour les murs contre lesquels ils se jettent.

    S’il avait eu des « je » il lui aurait dit des mots d’amour, des mots crus, des mots pas beaux pour faire rougir les pucelles jalouses, il lui aurait dit qu’il la trouvait belle avec ses cheveux roses qui éclatent, mais que même sans cela il saurait la reconnaître entre mille, saisir ses intonations sarcastiques entre milles, retracer les courbes de son corps du bout de ses doigts et de ses paupières closes, il lui aurait dit qu’elle était unique, même si toutes se ressemblaient. Parce qu’aucune, aucune, ne savait l’aimer comme ça. Le détruire comme ça.
    Mais lui n’a que les mots des maux qu’il lui crache au visage.

    Mais lui se dérobe, préfère griffer un peu plus fort, pour oublier que tout n’est que névroses et folies partagées, qu’il n’est que l’ombre d’une femme, le regard d’un père. Son regard à présent peut être. Car dit Cassandre, il y en a-t-il une autre pour te fixer ainsi, avec ses prunelles qui hurlent le désir criant de manque et la haine à la fois, pour te faire l’amour aussi passionnément qu’elle se fait violence ? Pour t’offrir bien plus fort, bien plus muets, tout les « je t’aime », qu’une autre aurait put te murmurer ? Et qu’importe le bonheur, et toutes ces futilités terrestres qu’ils piétinent , eux ne voulaient pas la douceur des caresses timides, des déclarations bafouillées, des promenades solitaires, et tout cette routine morte-née qui tuerait l’amour une fois l’extase des premiers jours passée. Oh Camelia, lui saurait te haïr aussi fort qu’il t’aime jusqu’au bout, te désirer plus que jamais lorsque tu fuis pour mieux le retrouver, l’écorches pour mieux semer du sel entre ses jambes. Jusqu’à t’en déchirer de ses baisers.

    -La ferme! Le Chat est le Chat, rien d’autre! s’exclame t’il avec rage, en un nouveau déni, un de trop … encore une fois.

    Prétentions, masques tant de fois portés qu’ils avaient finis par ne faire qu’un avec lui. Et même toi, même toi, aurait beau plonger ta langue au fond de ma gorge que tu ne saurais retrouver mon « je ». Cela fait bien longtemps que je l’ai déchiré à pleins crocs.

    Sa bouche t’effleure comme un fer à chaud, ses mots te transpercent, elle seule sait te frapper ainsi, à petits traits de passion feinte, qu’elle distille au bord de ta peau. Alchimiste accomplie, enchanteresse entre ses fioles d’acide, elle seule sait faire bouillir en toi ce mélange subtil de désir fou de et rage. Tout aussi insane. On en fait trop, mon Amour.

    Ses lèvres murmurent une vérité trop vite entraperçue. Et tu te braques.

    La repoussant, tu saisis ses poignets frêles et la plaque sans ménagement contre le mur, en cette rage aveuglée qui t’es propre, le Chat humilié, Cassandre trop révélé, son corps contre le mur de pierre, ta pression contre ses bras, dieu déchu avouant son impuissance par l’usage d’une violence qu’il a fait trop vite sienne. Et éructer, ses prunelles plantées dans les siennes.

    -C’est faux ! Faux, faux, faux !

    Tu n’aurais mieux su répondre, Chesh’.
    Mais à force, saurais tu presque aussi bien la connaître qu’elle sait te voir toi. Dis, quelles peines, quels mots d’amour avortés, sais tu donc si bien gémir entre ses bras ?

    -Tu es comme toutes les autres !

    Le ton se fait presque plus caressant, un brin moins agressif tandis qu’il continue.

    -Tu es comme toutes les autres. Rien de plus. Ou alors … est tu obsédée par le Chat au point de le regarder aimer toutes les autres tout comme toi par le trou de la serrure ?

    Et conclure par un regard moqueur, que scellent ses lèvres, venant se presser fort, fort, contre les siennes.Mais qu’importe. Il n’y a qu’ainsi que l’on sait vivre.


Love me cancerously
Like a salt-sore soaked in the sea
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Invité
Sujet: Re: Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ ) EmptyMar 12 Juil - 14:08

Cheshire & Camelia
« Il faut s'enivrer sans trêve. »

    Lorsque qu’après vos ébats le sommeil le prenait, un bras étalé sur tes hanches l’autre trainant sur l’oreiller, tu ne le quittais pas des yeux. Ses traits s’apaisaient au fil de ses respirations régulières et la tension de son corps disparaissait petit à petit, laissant le chat dans une nudité nouvelle, que seuls les bras de Morphée savaient faire apparaitre. Il n’était plus le sauvage mordant et griffant mais l’animal reposé, trouvant dans l’après amour une sérénité fugace mais nécessaire. Tu caressais des yeux cet éternel enfant capricieux, en proie avec lui-même, avec les autres et avec toi. Tu croyais discerner à travers ses sourcils froncés et ses quelques grognements, un manque, un besoin indéfinissable de quelque chose de grand, qui le tourmentait jusque dans ses rêves. Tu aurais pu, plusieurs fois même, t’octroyer une caresse tendre sur sa joue pâle, t’éterniser avec douceur sur la peau lisse, le long de sa mâchoire…Tu aurais pu. Si lui ne faisait que rarement preuve de délicatesse, l’affection doucereuse ne savait que te rendre plus mal à l’aise. Cela aurait perturbé l’ordre des choses, et la passion destructrice qui se complaisait à vous animer tous deux aurait perdu de sa superbe. Même dans le lit, à l’abri des regards et du reste du monde, l’orgueil prenait le pas sur l’amour et sur ce qu’il vous restait de sentiments.

    Rien ne change, la rage seule reste.
    Et te voila contre le mur, le dos contre la pierre, les bras au dessus de la tête, emprisonnée par ses mains d’homme. Que tu hais cette nature de femme, cette fragilité féminine qui t’empêche de rendre les coups au centuple. Tu auras beau te débattre, jouer de tes pieds et de tes jambes, rien n’y fera, le chat ne relâchera pas sa prise de sitôt. Comme tu lui envies cette force brute dans laquelle il se réfugie à chaque fois que vous vous heurtez. Tes sarcasmes et tes bons mots sont anéantis par sa violence, son désir de reprendre le dessus, de reprendre le contrôle. Tu ne peux rien faire qu’étouffer un cri de douleur, triste morceau d’une fierté écartelée. Vint les mots qui blessent, qui cherchent la plaie à vif. Le chat se fait lascif. Tu lui aurais craché à la figure tout ton mépris si ses lèvres n’avaient pas pris possession des tiennes. Et il te mord, te lacère et te force de nouveau ; il veut ta bouche, il veut ton corps, il veut le pouvoir. Arrogante, tu ne te laisses pas faire, lèvres closes mais meurtries, pas un geste, pas un mot, pas encore. Puis même si tu te meurs de ses baisers, tu choisies de rester suffisante, seul choix qui s’offre à toi. Qu’aurais-tu donné pour y répondre dans une autre situation ? Qu'aurais tu donné pour y répondre comme toutes les autres… ?

    Je crois que le plus obsédé de nous deux, c’est bien toi connard !

    Dernier rempart. L’amour propre comme unique remède à cet amour suicide. Crève si tu le vaux bien.

    C’est toi, oui toi, le plus accro des deux !

    Vos arguments s’amenuisent, votre crédibilité dans la colère n’est plus. C’est en perdant toute réponse que vous vous retrouvez dans l’amour. A ton tour de retirer le masque, à ton tour d’hurler comme une enfant, à ton tour de le haïr encore plus fort ! Tes yeux clairs brillent de haine, et jamais ô non jamais, tu admettras que ce qui coule le long de tes joues sont des larmes de souffrance. Tandis que les muscles de tes bras se tendent à te faire mal, tu lui offres une nouvelle provocation, prête à prolonger la douleur pour une simple question de pouvoir.

    Comme si toutes les autres faisaient attention à toi…Mon pauvre, tu es bien plus transparent que tu le crois.
    Un rire qui se veut moqueur, un rire bien vite étranglé dans le fond de ta gorge par sa poigne qui se ressert. Silence. C’est la lassitude qui revient, la lassitude qui te caractérise, la lassitude qui fait de toi la fille aux paupières closes. Tu n’as plus envie de crier, de chercher le pire dans le moins bon. Il est dans ce domaine, beaucoup plus volontaire que toi. Car toi, tu ne sais pas te battre, trop vite ennuyée par cette rengaine incessante par cette idée stupide et si commune que les efforts résolvent tout. Et voila que tu frissonnes, de froid, de peur, de rage. C'est peut-être ça qui l’exaspère le plus, ce détachement qui vous éloigne même pendant une dispute. T'aimerais bien lui dire, t’aimerais bien. C'est mauvais, c'est infect, ces choses là elles ne se disent pas, ce petit bout de rien vous ne vous le dites pas. C'est aimer la haine, juste aimer la haine et s'y noyer.
    Va mourir.



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Dans nos coeurs coule l'acide. (PV Camelia. ♥ )

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