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 Crash love [Justice]

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Sujet: Crash love [Justice] Crash love [Justice] EmptyDim 31 Jan - 20:20


Un rire résonnant à travers l’obscurité. Un rire aigu qui croit comme une mer, immense, terrifiant, qui emplit tout l’espace, un rire qui se brise, en de milliers d’éclats de verre, qu’elle leur enfonce dans le cœur. Un rire dément et véritable qui l’agite, jouissance qui l’assaillit, yeux qui brillent, lame qui tranchent. Démence dans son regard. Sans sur ses mains. L’animal est lâché.

Ils avaient réussi. Enfin. A présent, tout l’orphelinat, terrifié, rampait à leurs pieds. A ses pieds. Ils avaient pris le contrôle. Le temps de la vengeance était enfin arrivé. Plus de barrières, plus d’interdits, elle était libre, libre de détruire, de torturer, de mépriser. Plus besoin de mise en scène, les orphelins la craignaient à présent assez comme elle était. Ils étaient rois, comme l’avaient affirmé les jumeaux. Non, elle était encore plus que cela, une véritable déesse, et cela depuis le commencement. Le temps de la consécration était simplement enfin arrivé. Lorsque sa lame avait tranché la gorge de la dénommée Bella, tous avaient vu son vrai visage. Leurs regards terrifiés, dégoûtés, haineux, tous tournés vers elle, vers ses mains ensanglantées, tout ces regards, sur elle, rien que sur elle, quelle plus belle jouissance pouvait-il y avoir ? Elle était devenue leur pire cauchemar. Sa gloire était enfin à son apogée.

Tant de temps à patienter, feindre les sourires, retenir son goût du meurtre, tant d’années à attendre, la rage au ventre. A présent elle avait réussi. Les autres n’étaient que des pions entre ses mains, les jumeaux, Justice, les idiots qui s’empressaient de leur lécher les basques, tous n’avaient aucune importance. Rien qu’elle ne comptait. Elle aimait voir la peur, ou la haine, luire dans les yeux de ses anciens camarades, alors que ceux-ci se trouvaient obligés de ramper à ses pieds, au risque de se voir coupé en deux, en cas de désobéissance. Et tuer. Elle pouvait enfin tuer. Sacrifier les victimes désobéissantes que les jumeaux livraient. Et les cris des pauvres torturés à mort résonnaient à travers le bâtiment, accompagné de l’habituelle odeur de fer, qui faisait frémir tout l’orphelinat. Des œuvres d’art qu’elle était enfin libre de consacrer. Elle aimait entendre les supplications des victimes, leurs cris de douleur, taillader leur peau, leurs membres, détruire. Chacun tue ce qu’il aime, disait Amelie Nothomb. Aphrodite à l’inverse, aimait ce qu’elle tuait. Quel plus grand plaisir pouvait-il y avoir à contempler les cadavres embellis par ses soins, petites merveilles dont ses deux acolytes se chargeaient de se débarrasser, après qu’elle s’en soit lassée. Si elle se souvenait bien le deuxième de ses malheureux, ou bienheureux devrais je dire pour parler du point de vue de la déesse, ses imbéciles ne réalisaient pas leur chance, sa deuxième victime donc, avait été un jeune garçon nommé Edward, tout aussi gros que sa première immolation, elle avait d’ailleurs eu du mal à le découper, avec toute cette graisse qui l’entourait. Amusante coïncidence. *

D’autre fois, il lui était aussi permi de torturer quelques peu les victimes, à condition de les garder en vie, ce à quoi elle s’acquittait avec plaisir, alors que son scalpel traçait des sillons sanglants dans la chair de ses victimes, laissant des traces dont certains garderaient toujours la marque. Sa marque. A présent elle était crainte, vénérée, gravée dans les mémoires. Son moment de gloire était enfin arrivé.

Après avoir essayé une nouvelle sorte de poison sur Phobia, une de leurs misérables otages, qu’elle était pitoyables celle là à trembler de peur comme elle faisait, elle avait laissé la brunette, titubant sur place et s’exclamant qu’elle voyait des arcs en ciels, aux mains des jumeaux, satisfaite de l’expérience. Les mains encore rougies par le sang qu’elle venait de faire couler, elle quitta la salle du trône, où était enfermées la plupart des victimes, et se mit à marcher d’un pas vif à travers les couloirs, adressant un sourire tordu aux malchanceux qui eurent l’occasion de la croiser. Se dirigeant vers les escaliers, elle se mit à grimper les marches, jusqu’à atteindre le grenier. Vide. Elle avait besoin de s’isoler un instant. Contempler et jouir de sa gloire dans toute sa splendeur. La solitude n’avait jamais été un problème pour elle. Car Alexandra avait toujours été seule, même si celle-ci ne s’en rendait pas compte, et puis que lui importait, les Autres n’avaient aucune importance à ses yeux. Un gouffre immense s’étendait entre elle et les Autres. Un gouffre qu’elle ne pourrait sans doute jamais souffrir. Un abime empli de sang et de désir meurtrier. S’aidant d’une chaise, sur laquelle elle grimpa, elle ouvrit la lucarne du grenier, et se hissa prestement sur le toit. L’air froid de novembre, qui annonçait l’hiver à venir, se glissa sous son corsage, tel une douche froide. Après avoir refermé la lucarne, elle se leva, fit quelques pas, puis s’assit, le regard tourné vers le parc désert, plongé dans la pénombre du soir, entouré des grilles de l’orphelinat. Ces grilles qu’elle avait tant de fois tenté de franchir. Cet enclot dont elle avait tant voulut s’échapper. A présent, elle était plus que satisfaite de son sort. Un jour peut être partirai t’elle à la recherche de nouvelles victimes, mais pour l’instant il lui restait largement de quoi s’amuser. Un jour peut être… s’ils ne finissaient pas par l’enfermer dans un asile psychiatrique. Mais cette option là ne lui venait même pas à l’esprit.

Soudain, elle entendit un bruit, et se retourna vivement, alors qu’elle aperçût une ombre derrière elle, qu’elle ne reconnut pas immédiatement. Sortant un scalpel qu’elle gardait toujours sur elle, d’une des nombreuses poches composant sa robe, elle darda ses yeux dorés sur la personne qui se profila devant elle.


*désolé, j'ai pas pu m'en empêcher xD


[Désolé pour le retard et l'atroce qualité T__T]
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Invité
Sujet: Re: Crash love [Justice] Crash love [Justice] EmptyLun 1 Fév - 21:11

[WOAAAH tu te fiche de MOI ?? Ton post est sublime, au contraire ! *o*
Je te présente de mon côté un truc pathétique et niais,
mais j'en suis plutôt fière quand même... Merci à mes cours de français quoi XD]

    L'amour est assis sur le crâne
    De l'Humanité
    et sur ce trône le profane,
    Au rire effronté,
    Souffle gaiement des bulles rondes
    Qui montent dans l'air,
    Comme pour rejoindre les mondes
    Au fond de l'éther.


    Justice referma l’ouvrage. Ce poème, plus qu’un sentiment navrant et cruel, était un de ceux qu’il admirait le plus. Du moins ces derniers temps.
    Tout était passé très vite. Il y avait eu Aphrodite, oui, son Aphrodite, la déesse de l’amour et sa muse. Elle était venue le voir, lui proposer de s’associer à elle et aux jumeaux pour tenter le coup d’Et at. Illusoire, elle ne faisait que se servir de lui. Non, jamais, jamais elle n’aurait fait ça par pur… sentiment.
    Jamais.
    Justice. TU es si pathétique.
    L’amour, assis sur un crâne. Oui, Baudelaire avait raison. L’amour, cela ne signifiait ni plus ni moins la mort. L’existante de Jasper, réduite à néant, pour ce simple sentiment, féroce, assidu. Mais il ne pouvait s’en détacher, c’était plus fort que lui. Le fait, la simple idée qu’ELLE soit venu lui parler je fit connaître une joie sans précédent, une nuit tumultueuse avec ses songes, ses idéaux, et son amour. Elle lui avait fait confiance.
    Il espérait qu’elle lui en soit redevable. Qu’elle soit même fière, fière de l’acte de Justice, cet acte de sentiments, involontaires, que, si elle n’avait pas été là, aurait surement refusé. Mais elle avait été là. Elle serait toujours là.
    Une fois, les cartes lui avaient montrés que l’avenir de Justice serait tout tracé. Mais elles avaient été muettes. Totalement muettes sur l’amour qu’il vivrait, ou qu’il ne vivrait pas. Elle s’était tu, avait fermé leur signification à Justice. Et il en avait souffert, ne sachant que penser. Jasper avait l’habitude de tout connaître à l’avance, et cette découverte, plus que de l’avoir horripilé, lui avait fait perdre ses moyens.

    Jasper, tel une ombre passagère, dans sa chambre, faiblement éclairée par sa petite lampe de poche, mis ses mains sur sa tête. Trop. Trop de sentiments, trop de force, qu’il ne pouvait plus contrôler. Une exaspération de la vie, son propre souffle qu’il ne parvenait pas à comprendre.
    Pourtant, il avait tout. La richesse, le pouvoir… Tout, sauf l’amour. Peut-être un jour devrait-il se résoudre à l’oublier ? Peut-être qu’elle ne le connaissait même pas… Après tout, il n’avait rien pour lui, il était juste magnifique et intelligent. Oui. Seulement ca.
    Le garçon ne s’était jamais critiqué. Il n’avait jamais réfléchi une seule seconde à ce qu’il n’avait pas pour lui… Il n’y avait qu’Aphrodite qui parvenait à le faire réfléchir sur son narcissisme surdimensionné.

    L’obscurité. Cette obscurité enivrante, si oppressante, et si cruelle. Cette obscurité, ou l’on pourrait faire ce que l’on souhaite, en silence. Cette nuit, ce moment du jour où tout parait satanique. Ou tout parait mourir.
    Fin d’un jour, fin d’un jour d’existence. La mort qui s’approche, à petit pas… doucement… doucement…
    Et puis, au moment de mourir… Le néant. Un néant tout aussi impressionnant. Qu’y avait-il après la mort, que voyons-nous ? Que ressentions-nous ? Tant de question auxquelles Justice n’avait jamais su répondre. Toujours, dans cette obscurité, il n’entendait que les battements répétitifs de son cœur… Bom.Bom.Bom. Encore et toujours, inexorablement. Il se concentra sur sa respiration, puis se mit en apnée. BoBom. BoBom. Plus rapide, le rythme s’accélérait. Comme une musique, comme un chant, comme une voix qui bâterait la mesure.

    Il reprit sa respiration dans un sourire. Souvent, il faisait ça, afin de se concentrer sur les correspondances avec la nature, cette théorie de Baudelaire qui lui avait permis de voyager dans un imaginaire magique et féérique, plus d’une fois.
    Il se redressa doucement, sans un bruit – comme si des ombres maléfiques l’entourant ne pourraient percevoir un son.
    Il se leva, pris son livre avec lui. La deuxième édition des fleurs du Mal.. Cette édition qui avait bercé son enfance, qui avait fait ses joies et ces pleurs. Une nostalgie l’emporta, tandis qu’il se dirigeait, dans le froid de l’orphelinat, devant les quelques élèves encore levés s’empressant de rejoindre leur chambre, vers l’extérieur. Non, pas vers l’extérieur, vers le toit. Cet endroit inaccessible, désert humain, ou il pouvait respirer l’air de la vie, l’air de ce qu’il voulait respirer, qu’il voulait imprégner dans ces poumons. Et ce froid, ce froid glacial d’une nuit d’automne, qui l’emporterais bien vite au pays des songes. Peut-être mourrais-t-il de froid ? C’était bien là toute l’exaltation de cet endroit. Tout les esprits dérangés qui s’entremêlaient ici, tous ceux, qui, un jour, étaient venus. Le suicide, la détente, qu’importe, ils étaient venus. Et cet endroit, si vide était-il, se transformait, après un peu de réflexion, en un immense terrain de rencontre, entre vivants, entre morts, entre tout ce qui pouvait sommeiller ici.

    Il passa le premier passage vers le toit. Le vent, glacial, s’infiltra dans ses poumons, comme une renaissance de l’esprit. Il s’engouffra, parcourut tout son corps, ces moindres recoins, la froideur le fit même esquisser une moue fatiguée sur son visage.

    S’avançant comme il le pouvait sur le toit, il aperçut une silhouette. Quelques secondes lui suffirent pour que son cœur ne palpite, qu’il ne batte la chamade.

    Aphrodite.

    Il avait envie de hurler au monde « Amour, folie aimable; ambition, sottise sérieuse. » Ce sentiment, ce n’était pas de l’ambition, loin de là, il n’avait jamais été ambitieux lorsqu’il s’agissait de celle qu’il aimait –elle était bien la seule au monde.
    Non, ici, c’était de l’amour. Un éventail de sentiments forts, qui s’échappèrent de son cœur, lorsqu’elle le regarda, son regard empli de haine.

    - Aphrodite ? … C’est moi. C’est… Justice.

    Heureux sont les amoureux idiots. Non, ne pas feindre, ne pas feindre. Supporter l’attaque qu’il venait de recevoir… Quitte à en mourir.
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Invité
Sujet: Re: Crash love [Justice] Crash love [Justice] EmptySam 6 Fév - 23:32

Avec une colère brulante ses yeux fixent la pénombre, à la recherche de l’importun qui ose venir la déranger. Le scalpel levé, ses yeux mordorés plongent à travers la pénombre, se posent sur l’inconnu, le déchirent de son regard. La lame brille dans la pénombre le temps d’un éclair, en même temps que l’éclat de folie et de haine dans son regard, non la démence n’est jamais loin, tout comme la paranoïa, Alexandra contre le reste du monde. Tous la craignent, mais non qu’une envie, elle le sait bien. Folie qui l’emporte, comme un immense raz de marée, qu’elle ne chercher jamais à retenir, dont elle ne se rend simplement pas compte, le reste du monde est fou, stupide, pas elle.
Misérables vermines qu’ils sont tous.

Il est toujours plus simple de détruire que de créer. De haïr que d’aimer. Une déesse de l’amour incapable d’aimer, avait on déjà vu plus beau paradoxe ?Mais l’éclat de rage ne dure quelques secondes, que la silhouette apparait, et qu’un visage émerge de la pénombre.
Justice.

Un instant, juste un instant, ses yeux s’écarquillent, débarrassés de toute haine, une lumière qui entre dans ses prunelles, alors qu’elle le fixe sans comprendre, sans pouvoir retenir la palpitation qui secoue soudainement son cœur, comme si celui-ci venait de faire un bond immense dans sa poitrine, quelque chose de douloureux, qui cogne, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Doucement la lame s’abaisse, avant que, se ressaisissant, elle resserre son emprise sur son outil bien aimé, et le remet entre son corsage. Ne sait-on jamais.

Doucement la voix du jeune homme retentit à travers la pénombre, hésitante, balbutiante.

- Aphrodite ? … C’est moi. C’est… Justice.

Si hésitante qu’elle a presque envie d’en rire. Se moquer de lui, de ses faiblesses, afin de se masquer les siennes. Ce jeune homme l’intriguait. Il était l’une des rares personnes à ne pas la craindre, sans provoquer ses foudres. Etrangement, elle appréciait sa compagnie, malgré ses airs de supériorité, capables de la faire enrager, intérieurement jusqu’à présent. Sans qu’elle ne comprenne pourquoi il était l’une des rares, pour ne pas dire la seule, personne qu’elle n’avait pas envie de… détruire. Oui, elle était venue le voir, lui proposer de ses joindre à eux afin de prendre le pouvoir. Parce qu’il lui avait semblé la personne la plus adaptée à cela, la plus apte à les suivre sans les trahir. Difficile de parler de confiance. Aphrodite ne faisait confiance à personne. Tous, des jumeaux jusqu’aux pauvres victimes qu’elle s’amusait à saigner, tous, sans exceptions, seraient prêts à la poignarder dans le dos au moindre faux pas. Tous n’attendaient que sa chute. Mais elle ne leur laisserait pas lui faire du mal. Nombre de personnes avaient jusqu’à présent manquées de finir en très piteux état, pour un geste, un regard, un mot déplacé, du moins aux yeux de la déesse, s’il n’y avait pas eu ses deux compères roux pour l’arrêter. La confiance, l’amitié, l’amour, tous ces beaux sentiments n’étaient que des illusions. Des utopies inventées par l’espèce humaine, pour supporter le poids de son sort. Qu’ils étaient misérables à s’accrocher les uns aux autres, à se croire vivant, comme s’ils avaient la moindre importance. Mensonges qu’elle regardait de haut. Mensonges dans lesquels elle se complaisait. Car Aphrodite était humaine. Comme tout les autres. Un être avec ses illusions, son monde qu’elle s’était peu à peu construit, et sur lequel elle régnait en maître. Alexandra était Haine. Mépris. Tant de chaînes à ses pieds qui la rattachaient au commun des mortels. Solitude.

Solitude ignorée, haïe, incomprise. Sans le savoir Alexandra était seule. Seule avec sa démence, seule face aux cris de ses victimes lorsque leurs cris retentissaient, lorsqu’avec lenteur et délectation la lame découpait la chair. Seule avec sa jouissance, sa gloire.

L’être humain avait toujours été cruel. Qui enfant ne s’était jamais amusé à arracher les ailes d’une mouche, avant de regarder la pauvre bête agoniser avec un sourire satisfait. Qui pourrait prétendre n’avoir jamais tué ? Qui n’avait jamais haït quelqu’un jusqu’à désirer sa souffrance, sa disparition ? Oui, Alexandra n’était que le reflet des pulsions humaines poussées jusqu’à leur paroxysme.

En silence ses yeux détaillent froidement son camarade, masque d’indifférence, de mépris qu’elle affiche par habitude,
alors que son regard glisse sur son visage fin, le long de sa chevelure noire, plonge dans ses yeux d’ébènes, redescend vers ses mains pâles. Examen silencieux auquel elle se livre quelques secondes, à la recherche de la moindre faille, mais il reste là impénétrable comme à son habitude, insaisissable et fascinant.
Frustration.

Le fixant droit dans les yeux, elle répond soudainement d’une voix agressive.

- Que fais-tu là ?

Elle est agacée par sa présence, et pourtant… quelque chose, quelque chose en elle semble apprécier cette compagnie. Quelque chose au fond d’elle qui lui crie de rester.

Soudain, un sourire s’étire sur ses lèvres fines, alors que d’une voix plus suave et provocante elle murmure.

-Tu me cherchais peut être ?

Viens vers moi, mon cher agneau. Montre moi ce que tu caches.
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Sujet: Re: Crash love [Justice] Crash love [Justice] EmptyVen 7 Mai - 7:56

Crash love [Justice] 2lxilgx Crash love [Justice] Sans_t23 Crash love [Justice] 23094566

    Ce regard, cette angoisse, Justice les connaissaient. Aphrodite était là, face à lui, le fixant de ses magnifiques yeux mordorés. Telle celle qui brulait de son regard ses victimes, dans la mythologie, Aphrodite, déesse de la beauté, le faisait lourdement agoniser devant tant de plaisir. Mais il ne doit pas, non, il ne doit surtout pas, lui montrer tout cet amour qui le dévaste. Il ne doit pas lui donner raison. Il doit vaincre celle qu'il aime, pour préserver sa vie.
    Aphrodite, d'où cette fascination pour toi m'est venue?
    Non, elle ne lui avait jamais fait de mal. Non, elle n'était qu'un soupir, un souffle de l'existence de jasper. Mais un souffle, qui, s'il n'existait pas, le ferait mourir. Mourir de désir, mourir d'envie, mourir de haine envers son prochain.
    Or, elle était là. Ce souffle vivace de l'entité damnée, noire, de Justice, existait. Elle existait à travers lui, elle existait dans son, cœur, dans son âme, dans tout les recoins de ses veines, palpitantes, sous sa peau blanche, à travers s'écoulait le sang. Le sang, toujours le sang. Ce magnétisme qui le conduisait jusqu'au sang. Synonyme de vie, synonyme de mort. Tellement paradoxal, tellement compliqué.
    Et puis... Aphrodite avait-elle du sang? Cette assassine, cette femme fatale, pouvait-elle avoir du sang humain? Le dieux, ont-ils du sang? Justice se souvint soudain de la naissance d'Aphrodite. Oui, la déesse, elle était peut-être née de l'écoulement du sperme d'Ouranos sur Gaïa, ou bien de l'union de Zeus et Dioné. Même sa conception restait un mystère. Un mystère tout en entier, comme sa personne. Mais Justice voulait connaître la vérité. Monter au sommet du royaume des dieux, découvrir qui se cache sous cette enveloppe corporelle si envoutante.
    Être L ? Pour diriger le monde, oui. Être L ? Pour enquêter sur la femme de sa vie, aussi. Le plus grand détective du monde, c'est bien ça ? Ah ! Eh bien, ils en auront un.
    Le regard de Justice ne feintait pas. Il restait fidèle à lui-même, impénétrable de ses yeux, inexpressif. Mais au fond, tout bouillonnait. De l'eau dans une casserole, qui monte à la surface, et qui s'écoule lentement sur les parois de l'engin. Justice savait qu'un jour, il craquerait. Que l'eau déborderait, et que tout partirait avec elle. Celle qui avait pris son cœur... Que deviendrait-elle à ses yeux, lorsqu'elle saurait les sentiments incommensurables qui le parcouraient, chaque seconde de sa vie?
    Un petit sourire tortionnaire se dessina sur son visage. Une peinture de la jubilation qu'il ressentait, à cet instant précis. Elle n'y arrivait pas. Frustrée ; horriblement frustrée. Elle pouvait le faire sur tout, sauf sur lui. Pourquoi? Parce qu'il était fort. Il était fort au plus profond de lui, et ne se laissait jamais avoir comme un mouton en pâture. Justice, tu as poussé à bout la femme que tu aimes. Que vas-tu faire, maintenant?

    Provocation. Provocation.

    Après plusieurs instant d'un silence instable qui s'étaient installé entre eux deux, une angoisse oppressante le prit dans son cœur. Accéléré, le rythme s'accélérait, encore et toujours, inexorablement. Le pouls, le cœur, une rapidité extrême le fit suffoquer quelque secondes. Elle gagnerait? Jamais.
    Il porta sa main à son cœur, baissa ses yeux, exorbités. Sa bouche forma un « o » tandis qu'il tentait de reprendre sa respiration.
    Reprend le regard, regardes-là. Ne la laisse pas gagner. Elle se moquera de toi, Justice.
    Alors, rapidement, il leva la tête, ses cheveux, mouillés de sueur, se lancèrent délicatement derrière sa tête, tandis que quelques mèches vinrent s'installer dans le creux de sa joue. Un sourire, un autre sourire. Il faut lui montrer qui est le Chef, Justice. Ce n'est pas celle qui a tué ses parents qui va gagner la partie. Un jeu d'échec, un simple jeu d'échec. Sauf que... Sauf que... Ici, il n'y a pas de blanc. Il n'y a que les noirs, les mauvais. Couleur de la mort, couleur du crime.

    Il se calma, petit à petit. Il sentit son sang s'écouler dans sa gorge.

    C'était l'amour? C'était la fatigue? Dieu, que se passait-il??
    Elle ne devait pas. Elle ne devait pas. Ce sang, qui coulerait bientôt de sa bouche, elle ne devait pas le voir. Sinon... sa folie meurtrière prendrait le dessus. Et Justice aurait perdu. Échec et mat, comme on dit.

    - Que fais-tu là ?


    Comme un appel. Un appel vers les dieux. Elle parlait, oh, elle parlait. Sa voix était agressive, velourée, comme toujours, mais sévère à la fois. Ses mots, Justice les dégustaient. Sa bouche, il la dévorait des yeux.
    Ça allait mieux. Il reprit sa respiration, Reprend ton souffle, reprend ton souffle.

    - …

    Penses à ce que tu va dire, Justice.

    - Je venais pour rencontrer les âmes errantes de cet endroit. Tu les entends, Aphrodite?

    Mensonge, vérité, tout à la fois. Il ne voulait pas la voir, il ne voulait pas de sa présence. Il ne voulait pas partager son bonheur solitaire avec elle. Et elle... elle ne le voulait surement pas non plus.

    -Tu me cherchais peut être ?

    Non, pas du tout.

    - Pas du tout.


    Il porta sa main à son front, qu'il frotta délicatement.
    Oh, malheur. Justice avait assez étudié les expressions de l'humain pour détecter les mensonges.

    Et là, il s'enfonçait totalement dedans.



[je suis désolée pour la qualité médiocre de ce post, et surtout de l'énorme retard que j'ai eu à te répondre... j'ai du mal à écrire, en ce moment, excuse-moiiiiii ToT]
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Invité
Sujet: Re: Crash love [Justice] Crash love [Justice] EmptyLun 24 Mai - 17:59

Crash love [Justice] 004w92r11 Crash love [Justice] Iconyu
Wedding bells ain’t gonna chime
With both of us guilty of crime
With both of us sentenced to time
And now we’re all alone

(placebo)

Aphrodite était t’elle seulement capable d’aimer? Etait t-elle seulement capable de poser ses yeux sur un autre ? A ses yeux, tous n’étaient que des futures victimes, et ses yeux mordorés se posant sur eux ne voyaient que leurs cadavres sanglants, gémissant de douleur, oui elle n’avait que cela, des yeux de prédateurs, comme ceux d’un loup au milieu d’un troupeau de moutons. Un prédateur pouvait-il aimer ses proies ? Pouvait-il seulement chercher à comprendre ? Croire que celles-ci avaient des sentiments ? Mais des sentiments, en avait-elle elle-même ? Pour Alexandra, les autres, ne voulaient rien dire. Sa palette de sentiments se réduisait à la haine, à la colère, au dégoût, au sadisme, à la jouissance de se sentir dominer. Folie dominatrice qui la tenait entre ses crocs, et tu danses, tu danses, au milieu de la douleur, au milieu de tes rires, que c’est beau de détruire, de te laisser sombrer dans cet abîme, mais danse, danse donc ! Elle était une déesse, la puissance dévastatrice, la beauté mortelle, elle était l’immense, l’incontestée, comment en aurait-il put être autrement ? Elle n’avait pas le droit à la faiblesse, et à chacun de ses pas la folie grondait en son esprit, la folie teintée d’impuissance, ne vois tu pas qu’ils te retiennent, oui c’est cela, danse, ris, fermes donc les yeux Alexandra, ferme donc les yeux. Oh à présent tu y crois, et tu jouis temps de cette gloire éphémère qui t’es accordée, mais jusqu’à quand ? Et tu danses au dessus de l’abîme, dans le tourbillon de ta cheveulure, tu danse au milieu des fontaines de sang, faisant tinter tes chaînes brisées, mais jusqu’à quand ? Un pas dans le vide, et ce sera la chute. Car tu n’as personne, Alexandra, personne. Mais cela aussi tu refuses, de le voir. Toi, tu n’en a pas besoin des autres. Perdue dans cette meute prête à se jeter sur toi au moindre de tes faux pas, tu parcours chaque visage de ton regard haineux, cherchant la flamme qui finira par te brûler. Comment serait tu capable d’aimer ?

Et pourtant, il est là, devant toi. L’impénétrable, l’enrageant, le mystérieux, qui te fixe de son regard ébène. Et vos yeux se mesurent, alors qu’à l’intérieur tu frissonne, et l’abîme s’agrandit sous tes pieds, mais non, tu ne perdras pas, tu ne le laisseras pas te percer, frapper pour ne pas l’être à ton tour, tu ne le laisseras pas gagner. Tu es trop fière pour cela. Si seulement c’était si simple. Et ton cœur cogne, agacement, fascination, et maintenant que vas-tu faire ? Face à cet importun qui refuse de se plier à ta tyrannie, oh, de toute manière il t’est trop utile, pour t’en débarasser, et puis, et puis… Et puis quoi ? Non, tu refuses de l’avouer. Il est beau se voile macabre dont tu couvres ton regard. A quand la vérité ?

En silence, elle attend sa réponse. Elle veut savoir, comprendre. Et pourtant tu n’es pas capable de voir, Aphrodite. Comment pourrais-tu déceler des faiblesses, dont tu refuses d’avouer l’existence ?

- Je venais pour rencontrer les âmes errantes de cet endroit. Tu les entends, Aphrodite?

Silence. Il t’intrigue, n’est ce pas ? Cette voix calme, posée, un brin provocante, cette réponse délibérément vague.

-Je me fiche bien des âmes errantes. Répond tu avec humeur. Qu’importe ce que deviennent les morts, lorsque leur sang a finit de couler.

Oui, voilà la différence fondamentale entre vous, macabres êtres que vous êtes, l’un est attiré par la mort en elle, l’autre ne désire que la destruction. Toi tu détruits pour survivre. Lui aime peut être la mort pour sa beauté. L’une s’oppose au monde, l’autre à appris à en profiter. Et à force d’ensanglanter tes doigts sur les parois de pierre qui te retiennent, tu finiras pas te briser.

Mais tout cela, elle refuse de le voir. Alors le jeu continue, la provocation aussi, fierté qu’elle aperçoit dans les yeux de son acolyte, qui l’agace temps, mais regarde moi, regarde moi donc, je suis la mort que tu aime tant. Alors… pourquoi n’a-t-il pas peur ? La mort n’est t’elle pas la pire crainte de l’homme ? Pourquoi n’a-t-il pas peur d’elle?

- Pas du tout.

Le ton est sec, précipité, trop même. Mais Aphrodite ne connait rien à l’être humain. Aphrodite ne sait pas déceler le mensonge. Alors son regard se durcit devant tant d’impudence, pourquoi n’a-t-il pas peur, pourquoi ses yeux qui le fixent, pourquoi ce cœur qui cogne, l’envie de plonger dans ce regard reflétant sa propre folie. Alors d’un pas lent et mesuré elle franchit les quelques pas les séparant, pour se placer derrière lui, sa position favorite pour dominer une victime, doucement la lame de son scalpel vient glisser contre sa gorge pâle.

-Alors, tu n’as pas peur de moi ? Tu sais qu’il me suffirait d’un geste pour te trancher la gorge maintenant même, et que personne ne lèverai le petit doigt. Cela me paraît une bonne idée, qu’en penses-tu ?

Le provoquer, le faire craquer, découvrir ses failles, comprendre.
Et Justice, savait-il déceler le mensonge ?


[Pardonnée ! Nan sérieusement, j’aime ce que tu écris.]
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Sujet: Re: Crash love [Justice] Crash love [Justice] EmptyVen 10 Sep - 12:19

    Qu'avait-il fait ? Le mensonge, besoin de l'humain pour s'enfuir. Mais s'enfuir de quoi, dit le, Justice, de quoi ? De cette femme, de cette déesse grecque, de cet amour si fort que tu ressens à son égard ? Tu veux t'enfuir de cette vérité qui t'obsède tant, tu veux oublier ce qu'elle a pu faire aux autres. Oui, Jasper, oublies, oublies là. Elle ne mérite pas tant d'amour, elle ne mérite pas tant d'éloges. Elle ne mérite pas de se moquer, de lire en toi comme dans un livre ouvert. Tu devrait partir, t'enfuir, lâcher cette araignée que tu tripotes inlassablement dans la poche de ton pantalon noir. Il faudrait que tu l'observe, que tu lui partes, que tu saute du toit, tant qu'elle ne te vois plus. Cet amour, il t'angoisse, il t'oppresses, Justice ! Ce n'est pas sain, c'est si fort, ça te prend aux tripes, ça te fait mal. Dans ta poitrine ton cœur fait un bond lorsqu'elle se préparer à parler. Oui, Aphrodite, parle, dis-moi tout de toi. Mets toi à nu, fait glisser ces clous de ton corps. Laisse-toi approcher, déesse de ma vie.
    Aphrodite, c'est cette forme de vie qui se rapproche tant de l'enfer. C'est cette horreur, c'est cette danse macabre de la mort qui nous donne envie de rester en vie. C'est cette femme diabolique qui te donne l'espoir de voir la vie, de respirer la vie. Et d'oublier tout ces fantômes, les fantômes de ton passé, comme ceux de ton présent. Cherche, explore, prend cette chance, saisie-là, ne la laisse pas s'envoler. Pas comme ces insectes pathétiques que tu détruis, que tu tues car tu désire voir leur race s'éteindre à jamais. Elle, elle est unique, tu ne peux pas te permettre de la tuer. Mais se sera elle qui te tuera, qui t'usera, qui te fera souffrir. Tu en as conscience, n'est-pas ? Mais tu ne l'avouera jamais à qui que se soit. Elle t'appartiens, tu ne lui appartiens pas. Elle est ta muse, tu es son jouet. Mais pourquoi, pourquoi reste-elle là ? Baisse ces yeux, Aphrodite, baisse les. Je suis le maitre des autres, je suis supérieur à eux. Mais pour toi, je ne suis qu'un humain pathétique, avoues-le.

    Il se reprend, observe le noir envahissant de cette nuit qui lui fait si mal. Il observe cette lune, il observe celle qu'il aime, celle qui le détruira.
    Il a menti sans mentir, il a dit la vérité dans un mensonge. Tu ne la cherchais pas, oui. Mais tu sais qu'elle pouvait arriver d'un moment à l'autre. Alors tu as rêvé, tu as fantasmé, tu l'a voulu, tu l'a désirée, ici, sur le toit, avec ce vent nocturne, et les souffles des fantômes de l'orphelinat qui lui susurrait à l'oreille au rythme de la brise. « Justiiice.. Justiiiiice... Diiiite. Aphrodiiiite ». Tu les entends, qu'ils se taisent. Mais tu ne peux pas te permettre de craquer, pas maintenant. Que ces voix cessent ! Taisez-vous, taisez-vous !
    Tu voudrais tant crier au monde que tu as mal, tu voudrais tant oublier ces démons. Mais elle est face à toi, et tu dois garder ton calme. Elle observe, elle traque sa proie. Elle est Aphrodite, déesse de l'amour. Déesse de l'enfer de l'amour, oui.

    Et puis se rapproche de toi, elle s'avance, doucement, délicatement. Le vent s'engouffre dans ces cheveux, elle est si belle, monstre qu'elle est.
    Et elle passe cette lame sur ton cou, elle fait glisser le métal contre ta gorge. Pourtant, tu n'as pas peur, tu es même étrangement calme. Qu'elle te tues si elle ne voit pas l'intérêt de te voir vivre. Elle se rapproche, encore, toujours. Tu sens son souffle doux, sa respiration folle à la fois. Que fait-elle, que pense-elle ? Aphrodite, dit-moi tout de toi. Je veux sentir ton âme s'enfuir, s'échapper de la prison dans laquelle tu as décidé de l'enfermer.


    -Alors, tu n’as pas peur de moi ?


    Il n'en avait pas peur, non. Il avait déjà pensé à ceci avant qu'elle ne lui demande, il avait déjà réfléchi. Anticipe, anticipation, anticiper, c'était la clé de ton succès.

    -Non, pas du tout.

    Tu attend quelques secondes avant de reprendre. Ce silence, pourquoi en avais-tu peur, cette fois ci ? C'était d'ordinaire la chose que tu appréciais le plus. Tu le savoure, en temps normal, tu t'en délecte. Mais cette fois-ci, que pouvait-il t'apporter ? Des réponses dont tu aurait peur, peut-être. Tu en a peur, elle t'effrayes, tu n'arrives pas à lire en elle. Elle reste fermées, fermée à double-tours dans un coffre fort tellement protégé que tu ne pourrais même pas l'ouvrir, avec toute la sagesse du monde. Pathétique, pathétique situation.

    -Tu sais qu’il me suffirait d’un geste pour te trancher la gorge maintenant même, et que personne ne lèverai le petit doigt. Cela me paraît une bonne idée, qu’en penses-tu ?

    Elle ne pense pas vraiment à ça. Elle parait distante, éloignée de la réalité. Elle n'y croit pas, non. A moins qu'elle ne joue. Qu'encore ces marionnettes lui donne du plaisir. Qu'elle ne fasse croire au mensonge pour te rassurer. Aphrodite...

    -Oui, je le sais. Je n'en pense uniquement du bien. Si c'est ce que tu souhaite, fait-le. Tues-moi, on ne dira rien. Cela ne sera que Justice. *hj : haha quel humour !*

    Lui faire croire à de l'ignorance, pour mieux ouvrir son âme.

    -Penses que tu pourrais faire ce que tu veux de moi, Aphrodite. Je n'oserais pas gâcher ce plaisir.

    La roue tourne, encore et encore. Comme une mélodie qui ne s'arrêterait jamais, qui recommencerais, encore et encore. Une simple note ne se différencierais, un rythme, une mesure. Une différence minime qui donne à cet instant le plaisir, l'excitation d'une première fois. Pourtant, ce n'est pas la première fois. C'est la première fois en dehors de tes rêves uniquement, Justice.
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Sujet: Re: Crash love [Justice] Crash love [Justice] EmptyJeu 23 Sep - 21:00


Comme d’autres par la tendresse
Sur ta vie et ta jeunesse
Moi je veux régner par l’effroi.

(Baudelaire)


Cela aurait été si simple, ne crois tu pas ? Vos deux corps, vos deux âmes, unies contre le monde, liées par le sang coulant sur vos mains, vos lèvres sanguinolentes, mordues, se gorgeant de ce nectar que vous passez, de bouche à bouche. L’amour. Une ultime destruction. Désir fiévreux de beauté, de perfection, de balayer d’un revers de main ce monde qui vous rejette. Si simple. D’accepter ces paroles qu’il t’offre. Cette vile destruction promise. Comme un cadeau. Une échéance. Le détruire pour mieux le faire tien, se saisir tout entier de cette provocation confiante, enchaîner son cœur au tien, et t’élever, te moquer du reste, de déesse devenir celle qui tyranniserai son cœur. Un regard, un baiser mordu sanglant, une caresse brûlante. C’est une destruction démente, mesurée.
C’est une destruction que tu refuse.

Que tu es pathétique Alexandra. A t’entourer d’une fierté dont tu n’a pas besoin et dont il n’a cure. Personne à impressionner, plus de masques à porter, de sourires cruels à feindre, juste le bruit du vent contre les tuiles et le vide qui vous tend les bras. Juste cette fierté qui vous dresse l’un contre l’autre, qui t’empêche d’entamer cette exquise destruction que l’on nomme Amour, de susurrer des paroles ravageuses à ses oreilles, des mots acides, corrosifs, bien plus vrais que toutes leurs péroraisons, toi tu à la Folie, à la Perte, toi tu aime et tu ne le vois pas, belle déesse aveuglée par la fierté, dans son Olympe de marbre, belle déesse seule sur son trône branlant. Et cette image que tu contemple avec dégoût et colère n’est autre que la tienne, c’est ton image renvoyée, ou plutôt celle que tu ne pourras jamais être, c’est une image bien trop reluisante, jeune fille amoureuse de son vice, tandis que tout le fixe avec peur et dégoût, il est tout ce que tu ne seras jamais, c’est une impression de calme et de puissance qui se dégage et que tu ne peux saisir. Tandis que toi tu tourne en rond. Tandis que toi tu t’égare. Et plutôt que de faire tien ce tableau qui masque ta gloire, belle chose enchaînée à toi défilant en tête de ton triomphe, il te faut tenter de l’affaiblir. Pour mieux le comprendre. Pour mieux te protéger. Sans voir que tu te dévoile. Pathétique stratégie. Et tu ne sais plus que penser, c’est un cœur qui tambourine, un dégoût cruel au fond de ta gorge, c’est un cœur qui s’échappe dans cette joute de mots et de sentiments inavoués. Jusqu’à ce que l’un cède. Jusqu’à ce que l’un tombe.
Corps démembré, désarticulé sur le sol froid, fleur sanglante sur le bitume, l’ivresse de la fin l’aura brisé. Cœur arraché, mis à nu. Se détruire, pour mieux se fuir. Pour oublier de s’aimer.

-Penses que tu pourrais faire ce que tu veux de moi, Aphrodite. Je n'oserais pas gâcher ce plaisir.

Et le voilà prêt à s’immoler tout entier sur l’autel de sa démence, tandis que la rage assassine tambourine à l’intérieur d’elle. Imbécile d’Alexandra. Triste gamine perdue. Quand accepteras de voir ? De comprendre ? Oh la belle enfant et ses rêves de grandeur. Sans cesse prête à saisir ce qui lui échappait, comblant sa satiété d’impossibles. Cruelle enfant au cœur sanguinolent. Cruelle enfant qui repousse le cadeau qu’il lui fait. Et il te voit Aphrodite. Ses yeux qui te scrutent, sondant les tréfonds de ton cœur. Ses lèvres qui scellent de quelques mots les paroles assassines à même de te toucher. Et tu l’aurais voulut suppliant, terrifié, s’accrochant à cette vie que tous jugeaient si précieuse, à cette chaleur tambourinant dans ses veines. Inconscient qu’il était. Ou trop lucide. La roue tourne mon enfant. Et avec colère ses lèvres se serrent, tandis que la lâme se détache de sa gorge pâle, c’est une enfant trop fière, c’est une enfant aveuglée, tandis que se plaçant face à lui, sans plus chercher à cacher ses traits durs, la colère qui lui dans son regard, ce n’est plus une infante au visage poupin, c’est un visage blessé, cruel, un cœur en perdition, et son visage qui se rapproche du sien, trop proche, bien trop proche, désir de mordre, de blesser, faiblesse face à tant d’assurance, tandis que ses lèvres s’entrouvrent, tandis qu’elle se dévoile, sans le vouloir. Prise à son propre piège.

-Mais… comment... fais tu ? Pourquoi n’as-tu pas peur ?

Et la voilà toute à toi, Justice. Si perdue. Si frêle. Et qu’elle aimerait te haïr, de toutes ses forces, de tout son être à cet instant, te haïr, te détruire pour se défaire de cette emprise cruelle que tu exerce sur elle. Te haïr.
Si seulement elle pouvait.

-Tu… TU DEVRAIS AVOIR PEUR !

Mots criés avec rage, tandis qu’elle s’éloigne d’un pas, un vide pour les séparer, un vide pour se protéger. Inutile tentative…

-Tu devrais avoir peur…

Paroles qu’elle répète, perdue, comme pour mieux se convaincre elle-même.
Si seulement.



Et l’amour se rira de l’Enfer et du Ciel.

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