Il faisait froid. Il faisait très froid dehors. Ce froid s’engouffrait dans les manches de sa veste, la faisant trembler de tous ses membres. Elle prit ses genoux entre ses bras pour laisser au vent le moins d’emprises possibles sur elle, et elle ferma les yeux. Elle écouta.

Au départ, elle n’entendit que le vent, comme une grande plainte. Est-ce qu’il souffrait ? C’était peut-être pour cela qu’il voulait lui faire du mal, que son visage devienne rouge de froid, que ses cheveux s’emmêlent jusqu’à ne devenir qu’une masse bleue informe, qu’elle s’envole pour rejoindre les anges avant de retomber en Enfer. Mais elle ne voulait pas souffrir à la place du vent. Alors elle faisait le roseau. Elle se pliait face au vent, suivait ses mouvements sans chercher à le dompter. Elle l’écoutait.

Puis elle perçut d’autres sons. Elle tendit l’oreille. Elle entendait sa respiration. Elle entendait les battements de son cœur. En parallèle. Elle sourit et commença à les compter. Elle avait l’impression d’être seule au monde et, bizarrement, ça lui plaisait. Je suis seule sur une île, je suis seule et j’attend… Attendre quoi ? Elle fronça les sourcils, sans pour autant rouvrir ses paupières. Elle ne comprenait pas la raison de cette attente. Elle ne voyait même pas pourquoi elle y avait pensé. Elle n’attendait personne, elle ne voulait pas que qui que ce soit la fasse sortir de cet orphelinat… Elle n’avait ni faim, ni soif, ni sommeil… Si, peut-être un peu. Mais elle savait que ça n’avait aucun rapport.

Elle s’allongea dans l’herbe humide, sans se préoccuper de l’état dans lequel serait ses vêtement après cela. Et elle ne bougea plus. Elle retint sa respiration le plus longtemps possible. Pourquoi ? Comme ça, pour voir. Elle compta jusqu’à trente puis, n’y tenant plus, repris une grande bouffée d’air. Elle désespérait de ne pas pouvoir tenir plus longtemps, elle était sûre qu’un chat pourrait faire mieux. Mais elle n’était qu’une stupide humaine, même pas capable de déterminer quand il allait pleuvoir…

Tiens, quand on parle du loup… Une énorme goutte d’eau s’écrasa en plein sur son nez, lui faisant ouvrir les yeux du même coup. Elle se leva et alla s’abriter sous un arbre, en espérant que cette simple pluie ne devienne pas orage. Elle regarda l’arbre pendant une dizaine de secondes avant de décider qu’elle s’installerait sur la troisième branche. Elle semblait suffisamment solide pour résister à son poids et était assez haute pour qu’elle puisse observer ce qui se passait aux alentours. Elle commença donc à monter, en faisant bien attention de ne pas tomber. Elle arriva rapidement à sa branche et s’assit dessus, en balançant ses jambes dans le vide. Elle posa délicatement sa main sur le tronc de l’arbre, sentant sous ses doigts toutes les crevasses, les rainures, les creux et les bosses… Toutes les marques que le temps y avait laissé.

Elle avait toujours aimé les arbres. Ils étaient un peu comme des grands sages, ceux qui savent mais qui ne disent rien. Elle ferma les yeux, tous ses sens en éveil. Elle voulait entendre l’arbre, elle voulait sentir son énergie défiler sous ses doigts, des racines jusqu’aux feuilles, comme un torrent de vie. Mais elle ne sentait rien. Elle imaginait que l’arbre lui parlait mais il se taisait toujours. Ça serait trop simple… Pourquoi confierait-il son savoir et sa sagesse à une simple humaine ? Elle était sûre que les chats pouvaient entendre les arbres… Elle soupira, ses yeux s’emplissant de tristesse.

- J’aurais tant voulu être un chat…

Mais peut-être que si elle avait été un chat, elle aurait souhaité devenir humaine. Les êtres vivants ne sont jamais satisfaits de ce qu’ils sont. C’est compliqué… Elle enserra l’arbre de ses bras. S’il ne voulait pas lui parler, il pourrait quand même la consoler, non ? Un humain, pour ça, c’est quand même mieux pensa-t-elle en enlevant son front douloureux du tronc de l’arbre. Elle frotta un peu pour enlever les marques qu’il y avait laissé puis regarda au loin, tentant d’apercevoir quelque chose à travers le rideau de pluie.

[encore désolée pour l'attente .___.]

[c'est pas grave, je suis pas ponctuelle nan plus =) ]

Elle en avait marre. De quoi? De tout peut-être. De ces orphelins qui l'énervaient, dont la présence l'exaspérait de par la puérilité de leurs actes, de leurs petites guerres stupides. De ces bruits insupportables qui lui vrillaient les tympans. Jeux vidéos, cris, soupirs, rumeurs. Elle n'aimait rien de ces sons si peu naturels. Elle en avait marre de ces odeurs qui lui retournaient l'estomac. Un repas peu alléchant, une odeur écœurante produite par un abus de parfum qui piquait ses narines, une autre odeur dégoûtante dont elle ne connaissait pas la provenance. Décidément, la Wammy's House n'avait rien d'alléchant.
Alors, lasse, la jeune fille décida de sortir du bâtiment. Elle pensait se rendre sur le toit, comme à son habitude, pour jouer de l'harmonica, mais elle changea d'avis en voyant la météo. Le vent se déchainait, aussi valait-il mieux éviter. A moins qu'elle ne veuille prendre le risque de dégringoler tous les étages, ce qui n'était pas vraiment le cas. Maussade mais pas suicidaire. Du moins, pas encore.
Le seul endroit qui avait un autre intérêt aux yeux de l'adolescente était le parc. Par mauvais temps, elle était sûre qu'il serait déserté. Les orphelins de la Wammy's House étaient peu enclins à apprécier la nature, sauf quand cette dernière les faisait dorer comme des crêpes. Alou n'avait jamais compris cette folie du bronzage et cette haine de la tempête. Pour elle, c'était tout le contraire. La tempête, mais quelle merveille!
Dans ces jours comme celui-ci, où le vent semblait vouloir vous faire perdre pied, la jeune fille s'amusait. Elle s'amusait à se laisser porter, guidée par le vent, sans chercher à connaître la direction qu'elle prenait. Elle savourait cette sensation forte, qui la réveillait mais la calmait. Quand la météo était aussi furieuse qu'elle en temps normal, elle parvenait à trouver un peu de réconfort. A tel point qu'elle se mettait à prendre les caractéristiques vocales de l'animal qu'elle vénérait, en hommage à feu son père.
Aujourd'hui ne faisait pas exception aux habitudes de la jeune fille et, c'est portée par le vent, qu'Alou se mit à laisser échapper ce chant lupin qu'elle affectionnait tant. Certes, elle n'était pas aussi douée qu'un loup dont la voix faisait vibrer les sens, mais elle ne se débrouillait pas trop mal, jouant de sa voix, de son souffle pour égaler les vénérations lupines pour la lune. Pour des oreilles humaines, c'était pas mal fait.
Emportée par la bourrasque violente, bercée par la pluie qui se mettait à tomber, envoutée par le hurlement qu'elle s'amusait à faire, la jeune fille se dirigea vers un arbre, dans une danse vertigineuse, semblable à une valse solitaire. Elle faisait des mouvements circulaires qui propulsaient ses cheveux tout autour d'elle, donnant une sensation de vertige à qui la regardait. Ses mouvements si rapides rendaient le décor du parc flou, lui enlevait son charme, son importance, couvraient l'adolescente dans son monde, loin de la dure réalité.
Dans cette danse improvisée, la jeune fille ne remarqua pas l'orpheline perchée sur son arbre, cet arbre vers lequel elle s'approchait. Elle ne pensait même pas que quelqu'un puisse être présent ici et voir Alou la colérique, Alou la déprimée, en train de s'amuser, de savourer un simple moment de joie. Inconcevable! Qu'elle soit heureuse était à peine imaginable, mais que quelqu'un la voie.. Ce serait la fin de sa réputation...
Pourtant, si elle s'était arrêtée un instant, elle aurait pu voir cette autre jeune fille, lui ressemblant tout en étant son opposée. Elle aurait pu hurler de rage, grogner, rager pour que cette vision d'elle, semblable à une fleur épanouie, disparaisse de l'esprit de la fille-chat. Mais elle ne s'arrêta pas, ne leva pas la tête et surtout, elle ne se rendit pas compte de la présence située sur le vieil arbre. Aussi continua-t-elle, insouciante, sa chorégraphie de libération, savourant le vent qui la poussait et la pluie qui la saluait.

[pitoyablement court, je sais ...]

Elle rêvassait. Encore. Elle pensait à des choses sans importance. Elle aimait bien rêver, c’est comme vivre, mais en mieux. On peut penser à ce que l’on veut, même à des choses prétendument impossibles. Le rêve qu’elle aimait le plus, à part celui où elle devenait un chat, était celui où elle montait dans un train et que celui-ci l’emmenait jusqu’au ciel. Elle collait son front contre la vitre pour voir défiler les étoiles, et c’était comme si elles étaient faites de papier crépon. Elle trouvait ça drôle, tout semblait si irréel… Des fois, elle se demandait si elle ne ferait pas mieux de s’endormir pour toujours, pour ne plus jamais s’arrêter de rêver. Mais ses amis lui manqueraient trop. Alors elle continuait de rêver, avec modération (parce que, trop rêver, c’est mauvais pour la santé).

Des poissons dans les nuages. Comme ceux qu’on voit dans les aquariums. Elle y avait été une fois, avec l’orphelinat. Elle avait adoré voir cette univers sous-marin, même si elle trouvait les chats bien plus intéressant. Elle avait eu un peu peur que les vitres se brisent et que la salle se retrouve complètement inondée… Qu’aurait-elle pût faire alors ? Elle n’aurait jamais réussit à retenir sa respiration suffisamment longtemps pour pouvoir sortir… Elle frissonna à cette pensée. Elle aurait pût mourir bien des centaines de fois. Elle décida d’arrêter de penser à des choses aussi déprimantes. Elle retourna à ses poissons dans les nuages. Et elle s’installerait sur la lune pour les pécher. Et de temps en temps, elle attraperait une étoile en guise de dessert. Ça devait être bon après tout…

Ça doit être dur d’attraper une étoile… Elle regarda ses mains, se demandant si elle en serait capable. Il faudrait déjà qu’elle arrive jusqu’au ciel. C’est bien beau d’être une rêveuse, mais il faut être réaliste de temps à autres. Mais elle était bien contente d’en être une, les gens qui ne rêvent pas devaient sérieusement s’ennuyer…

Et puis elle aperçut une autre rêveuse. Elle rêvait tellement qu’elle ne la voyait même pas. Spade se demanda si elle devait l’avertir de sa présence… Mais elle ne voulait pas la sortir de son rêve… Elle la regarda. Elle la trouvait très jolie, avec ses cheveux qui tourbillonnaient autour de sa tête comme des centaines de brins d’herbe qui se pliaient face au vent. Elle avait du mal à la reconnaître à cause de la pluie… Elle aurait bien aimé savoir qui se trouvait face à elle. La rêveuse s’approcha du tronc de l’arbre, toujours dansant. Alors Spade se décida. Accrochant ses jambes à la branche qui soutenait son poids, elle bascula en arrière et, la tête à l’envers, elle dévisagea l’intruse. Après l’avoir reconnu, elle eu un sourire soulagé. C’était quelqu’un qu’elle connaissait ! Elle avait eu peur de tomber sur Aphrodite, Justice et autres psychopathes en puissance…

- Alou !

Elle lui fit un petit signe de la main, toute joyeuse, ne s’imaginant même pas qu’elle avait pût la déranger. Elle aurait dû… Mais Spade était encore ancrée dans ses rêves, ses pensées n’étaient pas encore revenues à la réalité et elle pensait naïvement qu’Alou allait lui sauter au cou, et pas pour l’étrangler.

[ma petite Spade est tellement boulet <3]

[en retard, moi? Mheu non ]

Si elle avait pu prévoir ça, inutile de dire que la jeune fille n'aurait pas même pensé à aller au parc. Elle aurait préféré affronter le vent, quitte à se briser des os. Mais elle n'avait rien prévu, trop sûre d'elle. Elle avait naïvement cru que tous les étudiants de la Wammy's étaient identiques. Mais c'était compter sans Spade...
Quand la voix de l'orpheline parvint aux oreilles d'Alou, cette dernière s'arrêta d'un mouvement sec, rompant la légèreté de ses mouvements, devenant pataude l'espace de quelques instants, le temps qu'elle redécouvre le sol, que la terre cesse de tourner.
Une fois tout redevenu normal, elle leva la tête pour apercevoir la "fille-chat" pendue à un arbre, la tête en bas. Elle était folle! Oui, bah elle était ici donc c'était normal... Mais bon... Jouer à la chauve-souris n'était pas, aux yeux de la colérique, quelque chose de très logique, très amusant. Sentir le sang monter à la tête, cette pression nous prendre et rendre malade, très peu pour elle.
Mais soit. Spade restait Spade. Etrange, rêveuse et ... Elle l'avait vue sourire, perdue dans un monde que personne ne pouvait imaginer. Alou était grillée. Maintenant, quelqu'un connaissait son secret. Quelqu'un savait qu'elle pouvait se perdre dans des songes colorés qu'elle seule pouvait atteindre. Dorénavant, elle pourrait grogner, rager, frapper, rien n'y ferait. Les gens sauraient qu'elle n'était pas si ... méchante. Oui. Mais où était le problème? La jeune fille n'en savait rien. Mais elle n'aimait pas ça. Peut-être par peur de perdre des habitudes qu'elle avait peiné à se construire, par peur de devoir changer de carapace à nouveau... La peur, cette horreur...

"Qu'est-ce tu fous là Spade?"

Est-il utile de préciser que le ton d'Alou était tout sauf amicale? Que ses lèvres se retroussaient pour montrer des dents à la blancheur éclatante et qu'un son grave, rauque, s'échappait de sa gorge comme le ferait un canidé pris au piège? La jeune fille, tellement occupée à grogner et découvrir des crocs qu'elle rêvait d'avoir, en arrêta de parler. Sa phrase lui sembla suffisante pour faire comprendre son mécontentement. Si la féline désirait plus de mots, elle pouvait toujours rentrer dans le bâtiment. Là-bas, elle trouverait bien quelques imbéciles heureux d'ouvrir la bouche pour prononcer des futilités.
Mais si elle rentrait pour parler, elle pourrait raconter ce qu'elle avait vu. Une Alou semblable à une tornade, dansant sans se préoccuper de rien. Une Alou heureuse. Qui la croirait? Mais qui pourrait croire qu'elle mentait? Donc, Alou devait parler à Spade. Mais elle n'en avait pas envie. Puis, pourquoi cette peur que les gens sachent que, parfois, elle pouvait s'envoler dans un monde loin de la douleur? Pourquoi cette peur d'être heureuse pour de bon? Elle se complaisait dans son malheur, mais pourquoi donc?
Bien que perturbée par des pensées contradictoires, insensées, Alou gardait sa pause de folle furieuse, restant sur ses gardes pour le cas où Spade descendrait de son arbre. Elle était prête à une joute verbale. Mais elle était aussi prête à enfoncer son poing dans la figure naïve de la petite fille, à enfoncer ses dents dans son petit bras, à la faire saigner et à se soulager dans la douleur de l'autre. Oh oui, la frapper pour évacuer la douleur... Mais quelle bonne idée! Il fallait donc qu'elle descende. Ou la faire descendre, au choix...

...
La petite fille au cheveux bleus était toujours pendue à son arbre. Elle semblait pétrifiée. Et elle se sentait très bête aussi. Elle venait de réfléchir à ce qu’elle venait de faire, ce qui n’était pas très logique en un sens. Oui, elle aurait dû réfléchir avant. Elle aurait dû faire une analyse complète, retrouver son dossier « Alou », le feuilleter pour voir quelle pourrait être sa réaction, puis, enfin, décider de ce qu’elle allait faire. Mais Spade ne l’avait pas fait. C’était peut-être le vent qui lui avait gelé le cerveau. Et elle allait en subir les conséquences.

- Qu’est-ce tu fous là Spade ?

Et un regard noir en prime. Mais elle s’en doutait, le dossier « Alou » se trouvait sur l’étagère des sujets à manipuler avec précaution. La jeune louve montrait les crocs… Spade fit la grimace. Et une grimace à l’envers, c’est une grimace d’autant plus laide. Elle mit ses mains en visière pour enlever les mèches bleues qui lui arrivaient dans les yeux. Elle avait du mal à réfléchir, c’était peut-être à cause du sang qui s’accumulait dans sa tête… Elle ne savait pas du tout quoi dire. Elle ouvrait la bouche. Elle refermait la bouche. Elle l’ouvrait de nouveau. Elle la refermait. Comme un poisson rouge. Un poisson rouge inutile et débile. Spade, son cerveau, c’était la seule chose qui lui restait. S’il ne fonctionnait plus, elle ne servait plus à rien.

- Euuuuh…

Elle ferma les yeux et, s’agrippant de toute ses forces à la branche, elle tenta de remonter dessus malgré son manque d’oxygène. Après de nombreux efforts, elle y parvint enfin, tremblante et suffocante comme un chat asthmatique. Ridicule. Elle n’aimait pas être comme cela. Elle voulait être un chat normal, qui peut courir pendant des heures sans s’arrêter. Elle voulait rester longtemps, très longtemps sous l’eau et regarder les poissons se frotter à son museau. Elle voulait monter jusqu’au ciel en sautant de nuage en nuage. Mais elle n’y parviendrait jamais, elle ne pouvait qu’espérer. L’espoir fait vivre n’est-ce pas ? Mais qu’est-ce que la vie après tout ? Pour Spade, la vie, ça se résumait à la Wammy’s house. Un orphelinat et du vide autour. Et le vide, ça fait peur. Elle reprit son souffle puis regarda Alou droit dans les yeux.

- Tu montes ?

Non, elle n’avait pas répondu à sa question et, non, elle ne comptait pas le faire. Elle n’avait pas envie de batailler pour échanger quelques mots avec elle, pas envie de faire des pieds et des mains pour entretenir un semblant d’amitié. Une braise à moitié éteinte dans la cœur du foyer, et qui n’avait qu’à peine eu le temps d’être allumée. Elle voulait juste partager ses rêves avec elle. Et pour ça, pas besoin de mots.

Pas un sourire. Pas un signe. Elle la regarda simplement, pour lui montrer que la suite du voyage ne dépendait que d’elle. Elle pouvait prendre le train en route ou le laisser passer et en prendre un autre, de direction opposée. Mais Spade ne descendrait pas la chercher. Alou était grande, elle savait ce qui était bien pour elle. Monter, ou ne pas monter, telle est la question.

Et la pluie tombait, cette pluie fine et un peu brumeuse qui était à elle seule la définition de l’Angleterre. Un pluie dont on espère qu’elle purifiera nos vie, emportant toutes nos erreurs dans son sillage et les entraînant au centre de la Terre. Spade n’aurait jamais dû agir sans réfléchir. Mais l’erreur est humaine.

[buuuuh c'est moche et court, gomen X___x]