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 Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]]

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Hurricane Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurric11
Hurricane
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Wammy’s: House
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Âge: 17
Sujet: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyDim 5 Avr - 0:38




    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Animation

    Pas mal énormément de copyrights sont à Akira Amano. J'avoue. :3



    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Identita

      Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Listp Nom : Harper
      Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpPrénom : William Tempest
      Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpPseudonyme : Hurricane
      Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpÂge : 18 ans
      Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpDate de naissance : 5 septembre 1990
      Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpDate d'arrivée à la Wammy's House : Eté 2007
      Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpGroupe : Outs

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Physiquej
    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] 5864419

    ___

    Signalement :

    Sexe : Masculin
    Age : environ 18 ans
    Taille : 1m77
    Poids : 65 kilos
    Type : européen, cheveux mi-longs argentés, yeux gris-turquoise
    Famille : Sinistra ( Cosa Nostra )
    Risques si rencontre : Moyens à Dangereux
    Récompense pour la capture : 2000€ .

    ___

      { Quelque part en Italie }


    « Ehi, c’est pas le petiot de chez Don Abatucci ? Avec les cheveux gris, ça ne peut être que lui. »
    « Quoi, tu n’étais pas au courant qu’il était dans ces embrouilles ? »
    « Je n’ai pas dit ça, tout le monde le sait, il suffit de voir Abatucci… je constate simplement. Il vaut pas très cher dis donc. »
    « Normal, c’est rien qu’un avorton encore, il est tout jeune et en plus, il est métisse. Il passe son temps à lancer des regards noirs à tord et à travers, à s’habiller n’importe comment pour se faire remarquer, fumer comme un pompier pour se faire passer pour plus vieux qu‘il ne l‘est… Il est totalement immature si tu veux mon avis. C’est même surprenant qu’ils prennent la peine de nous préciser sa condition dans la Mafia, même si elle est fausse. J’aurais pas cru qu’il pourrait y rentrer… »
    « Vrai… C’est un peu paradoxal. En plus, c’est pas malin d’avoir précisé ce genre de trucs, qui irait le balancer en voyant ça ? Les Sinistra, ils traînent partout dans cette ville en plus… »
    « Que veux-tu. Ils pensent que parce qu’il y a trois crétins je ne sais où à Rome qui réussissent à faire s’améliorer tout ça et faire quelques améliorations contre la mafia que ça va mieux partout. »
    « Bah… tant pis. De toutes façons, personne n’ira le donner à la police, ce môme. Tout le monde le prenait pour un rigolo, il aboyait fort mais il ne mordait pas. D’ailleurs, j’crois qu’il a quitté la ville depuis que… »
    « Ah, non, ne m’en parle pas, ça date, mais je ne veux rien entendre. »
    « D’accord, d’accord. »
    « Et je te signale que ce n’est pas pour rien que sur ce papier là, y’a marqué « Risques moyens à dangereux. » Tu mets ce gamin sur un piédestal. Il avait beau être mignon, c‘était pas un saint. »
    « Oui, oui, bon. Parlons d‘autre chose.»
    « J’ai de la famille à L’Aquila, je n’ai pas de nouvelles… »
    « … »

    { Quelque part en Angleterre }


    « Recherché, huh ?… »
    La lettre entre les mains, l’adolescent profondément et confortablement enfoncé dans la chaleur de son matelas soupira, et balança le papier à côté de lui d’un geste nonchalant. Ses yeux d’une couleur oscillant entre le gris perle et le turquoise suivirent le mouvement gracieux dans l’air du morceau de papier froissé qui toucha le sol sans se presser, et il fronça les sourcils en revoyant les petites lettres inscrites dessus. Il grommela, pour lui-même, quelque chose ressemblant à « me balanceront jamais », « poules mouillées », « tche », et se releva pour tendre la main vers un paquet de cigarettes qui traînait sur son lit juste à côté de lui ; ne pas avoir de nicotine à portée de main créait un vide, certes, mais ce qu’il détestait le plus c’était de ne pas pouvoir ressentir juste le gout insipide du filtre entre ses lèvres tout le temps, sensation qui lui permettait de se dire qu’il pourrait allumer la clope quand l’envie lui prendrait, sans perdre son temps à la chercher d’abord. A moins que ce ne soit juste pour la classe à l’américaine qu’il aimait garder une cigarette sans cesse pendouillée entre ses lèvres fines et presque constamment déformées par des grimaces colériques, gênées, furibondes, angoissées, tendus, frustrées, agacées ?… Peu importait la raison, le fait était là, et sa grimace actuelle aussi.
    Recherché. Les poings serrés, il sentit ses multiples bagues s’incruster légèrement dans la peau de ses doigts fins encore juvéniles, mais peu lui importait. Recherché.
    D’un côté… C’était amusant. Pourquoi s’en préoccuper ? Puisque personne ne dirait jamais où il était parti, quand, comment, et pourquoi, quelles raisons y avait-il de s’en faire ? Il aurait même pu en sourire, de ce sourire qu’il arborait quand sa bonne humeur était extrême, grand et motivé, presque niais, ce sourire joyeux qui trahissait encore son jeune âge ; mais non, il grommelait. Il grommelait tout le temps, et il fallait qu’il se change les idées.
    Il écrasa délibérément la lettre qu’il avait reçue d’un contact en Italie en passant, après s’être relevé machinalement de son lit, et il s’accouda au rebord de sa fenêtre, l’air pensif. Ses cheveux indomptables aux teintes argentées ( quoi ? Le brun c’est has been. Tous les italiens sont bruns. C’est naze. Et puis l’argenté, c’est original, c’est classe. Quoi non ?!… Crèves, tu veux ? ) voletaient sous la brise matinale de Winchester, et la fumée de sa clope s’évaporait tranquillement au même rythme.
    Pas de fringues extravagantes et classes, sombres et stylées, pas de bandages autour des bras, pas de colliers ornés de crânes ou de boucles d’oreilles sur le cartilage aujourd‘hui. Non, pas quand on vient de se lever, quand même. Il bailla. Et sa clope tomba par la fenêtre.

    « … »

    Le pire, c’est qu’il aurait beau devenir rouge de colère et siffler à la clope qu’il allait la pendre ou la faire exploser à la TNT, ça n’allait pas la faire remonter. Et comme l’italien n’était vêtu que d’un pantalon de pyjama informe, que ses pectoraux adolescents mais finement sculptés et sa peau de garçon du sud étaient visibles aux yeux de tous et de toutes les perverses de l’orphelinat, et qu’en plus il était carrément décoiffé, il allait pas sortir, non mais. Hop, allumage d’une autre clope.

    En espérant que l’autre soit tombée sur la tête de Leather ou Dew, ça aurait eu un intérêt vague, limite. Un petit rictus amusé et narquois éclaira le jeune visage cerclé de mèches argentées, et il bailla de nouveau, ayant totalement oublié le papier qui gisait dans un coin.






Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Caractrek

    « Will est beau, Will est même le plus beau de tous ! »
    « Oui, Will est méchant aussi ! »
    « Oui, et aussi très bête *petit rire*. »
    « Mais il est très fort, et il tient tête à Papa. Moi aussi je veux m’entraîner pour tirer sur les gens avec un revolver, comme lui ! Tu sais qu’il ne rate pas souvent ses cibles, il est doué ! »
    « Il ne voudra jamais nous apprendre, il est trop orgueilleux pour ça ! »
    « Oui, il croit qu’une fille ça ne peut pas être mafioso ! »
    « C’est pour ça que j’ai dit qu’il était bête ! »
    « Ah, je pensais que tu disais ça parce qu’il boude tout le temps et qu’il s’énerve pour rien… »
    « Aussi. Et tu te souviens la fois où on l’a surpris dans sa douche ? »
    « Haha, il était tout timide ! »
    « Timide, oui… Mais c’est bizarre de balancer des choses à la tête des gens quand on est timide… »
    « Maman dit que c’est parce qu’il a peur qu’on découvre son intimité qu’il nous a fait fuir… »
    « Son intimité ? »
    « Bah oui, ses pensées, tout ça… C’est pour ça qu’il a pas d’amis, et qu’il est désagréable avec les gens, maman a dit. Il croit qu’il est plus fort si personne ne sait rien sur lui. »
    « (Je croyais que tu parlais de son kiki, hihi…) »
    « Oh, ça, il a raison de vouloir le cacher ! »
    « Tu es méchante. »
    « Il m’a dit que j’étais une planche à pain ! »
    « C’est normal, tu as huit ans. Il dit vraiment des trucs bêtes. »
    « Très bêtes. Il ne fait que nous rabaisser, il critique tout le temps et insulte tout le monde… Mais nous on sait qu’il est gentil. »
    « Bah oui. C’est le meilleur. »
    « N’empêche qu’il est idiot et qu’il a pas d’amis. »
    « Et tu as vu ses sourcils, ils sont tout le temps froncés ! Il doit avoir mal à force. Et en plus ça le rend pas beau. Il est si mignon quand il fait un graaaaaaand sourire ! »
    « Oui ! Mais il ne sourit presque jamais. »
    « Seulement quand il voit le Parrain. »
    « Oui, et lui, il est pas beau, et il est méchant avec Willy. »
    « Mais Will l’admire quand même, parce qu’il est du genre à admirer plutôt qu’à s’attacher à des amis… »
    « Oh, il est juste idiot. J’espère qu’un jour il aura des amis. Ou une chérie. »
    « D’un côté, il n’a pas vraiment tort. Maman a dit qu’être de la famille de messieurs de la mafia, c’était très dangereux… Et qu’on pouvait mourir juste parce que Papa aurait fait une bêtise ! »
    « … Alors si Will ne nous aime pas c’est pour nous protéger ? »
    « Ou alors il est juste très égoïste. »
    « Il est génial. »
    « Ouais. »

    ~Ciara & Annunziata


    « Non. Ce gamin ne rentrera pas dans la famille. Il est brutal, inconscient, impulsif et nerveux, il a une grande gueule et il est incapable de maîtriser ses pulsions. Qu’est-ce que vous voulez qu’un gosse aussi immature vienne faire dans la mafia ? C’est un nid à problèmes, ce môme. C’est pas un jeu, cette vie qu‘il désire tellement. Il est encore au stade primaire où on admire tout ce qui nous dépasse. Ce que ses idiotes de sœurs ressentent pour lui, il le ressent pour ceux qui le surpassent dans le monde de la pègre. Et je suis désolé, mais avec toute la bonne volonté du monde, je ne peux pas tolérer un parasite pareil. Il joue les durs, mais c’est un naïf. Je me demande parfois s’il ignore les réels enjeux de tout ça. Il ne réfléchit pas beaucoup, mais je suis certain qu’il n’est pas idiot, il a déjà tué des gens de sang plus ou moins froid, il ne peut pas être totalement inconscient… Enfin, je n’arrive pas à le saisir. En gros il me prend la tête, et si c’était pas mon gamin, ça fait longtemps que je l’aurai refroidi. Et que ça gueule, et que ça gueule… Définitivement, il ferait mieux d’aller s’engager dans l’armée régulière plutôt que d’essayer vainement d’entrer dans la mafia. De toutes façons, il est métisse, alors il peut direct aller se rhabiller. Sale gosse. »

    ~ Don Abatucci


    « William ?… Oh, il est très gentil !… Enfin euh… Il est peut-être un peu trop… démonstratif de son affect-… euh… admiration ?…Non franchement, il est gentil, mais il me fait parfois un peu peur. Il est toujours tendu, même sa bonne humeur arrive à m’inquiéter… On dirait qu’il n’a pas l’habitude d’avoir des amis… C’est dommage, parce que quand il met de la bonne volonté, il est serviable, sympathique et je suis toujours content d’être avec lui. Mais c’est bizarre, j’ai l’impression qu’il m’admire parce qu’il m’amalgame à quelqu’un d’autre… Quelqu’un digne d’admiration je veux dire, parce que moi, hein… *sourire gêné*»

    ~Toby Scott


    « Huh ? C’est pour un sondage ? Je veux faire partie de ceux qui l’apprécient ! Comment ça, c’est seulement 3% ? Haha, y a une erreur, il est super cool Hurricane ! Il est comme un chien qui grogne sans jamais mordre. C’est vrai qu’il est toujours de mauvaise humeur mais c’est jamais méchant. Je trouve ça plutôt drôle. Il fait parti de ses gens tellement grognon à propos de tout et n’importe quoi que c’est rigolo de se chamailler avec. Les seules fois où il a l’air vraiment heureux, c’est quand il est avec Toby. Haha, c’est un sacré numéro quand il admire quelqu’un ! Sinon Will, enfin, Hurri est super intelligent, il en vaut surement cent comme moi. C’est un ami fiable sur qui on peut compter, même s’il est un peu immature, c’est quelqu’un de bien au fond. Mais lui répétez pas, hein !»

    ~Duncan Partridge [Dew]


    "Ce petit est un danger public ! Quelle impolitesse, quelle vulgarité !"
    ~ Une passante


    "Prometteur."
    ~ Parrain de la Sinistra



Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Autret

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpQI : 176
    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpManie : Mordiller un mégot de cigarette qui ne quitte presque jamais ses lèvres.
    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpRêve, Ambition : Hm... Difficile question. Etre digne du parrain de la Sinistra, le servir dignement ? A moins que ce ne soit l'inverse, recommencer une vie, ailleurs, loin de la mafia ? A moins que son rêve soit d'en trouver un... Et que son ambition soit de trouver quelque chose qui mérite qu'il devienne ambitieux pour cette cause... Avant, la mafia était ce qui le faisait avancer, mais maintenant, il n'en est plus très sûr. Devenir L ?... Ce serait un paradoxe sympa... Mais bon.
    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpCauchemar, Phobie : Quand il avait dix ans, il a jugé utile d'aller fouiller dans les caves de son chateau, parce qu'il avait vu des types y déposer des caisses louches, et sa curiosité l'avait emporté : malheureusement, il n'avait pas prévu que les types soient encore près des caisses, et ils avaient jugé hautement amusant d'enfermer le petit garçon sans défenses dans l'une d'elles. C'était des caisses d'animaux exotiques en import illégal... et il avait eu l'honneur de tomber dans celle remplies de serpents. Oui, comme Indiana Jones. Depuis, peur panique des serpents. Mais en même temps, en Angleterre, y'en a pas des masses....


Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Horsrp
Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpVotre nom ou pseudo ? Nia ou Kaori-same.
Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpComment avez-vous découvert le forum ? Cinquantuple compte :3
Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpQue pensez-vous du forum (design, intrigue..) ? MOCHE wub
Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpComment l'améliorer ? Je sais paaaaas ! :o
Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Listp Des remarques ? Vu par Catwoman


Edit L : Waifu is mine èçé


Dernière édition par Hurricane le Dim 17 Mai - 17:50, édité 6 fois
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Hurricane
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Sujet: Re: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyJeu 16 Avr - 18:56



    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Histoirez

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpFamille : [ SINISTRA ]


    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Snapshot20080608154051i Alessandro Abatucci

    ~ No comment. Le paternel imposant et désagréable et l'adolescent rebelle ne s'entendent jamais très bien.

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Merehurri Jenny Elisabeth Harper

    ~ Jeune femme âgée de 28 ans à sa mort, une longue chevelure argentée par caprice et par amusement, l'oeil curieux et tendre, le sourire impénétrable, la douceur incarnée, trop têtue et tête en l'air, mature mais irresponsable, incapable de jouer son rôle de mère jusqu'au bout par crainte de ne pas être à la hauteur, elle est tombée enceinte de Hurricane alors que son soupirant, Don Abatucci, était déjà marié. Faisant du petit garçon un batard, elle ne s'en souciait guère, elle ne comptait pas passer sa vie en Italie de toutes façons. Elle était venue étudier dans ce pays, fascinée par sa culture et son histoire, et lors d'un dîner luxueux avec ses relations italiennes, elle avait attiré le regard d'un des hommes les plus réputés de la ville. Elle avait eu peur de sa réaction si elle ne l'avait pas laissé faire ce qu'il voulait d'elle, elle avait entendu tellement d'horreurs sur la mafia... Et ce type en faisait partie, ce n'était pas possible autrement ; elle ne l'avait appris que plus tard, ce qui confirmait ses doutes. C'est à ce moment là qu'elle avait pris peur, et qu'elle avait décidé qu'elle laisserait son bébé aux soins de son père qui était riche et qui ne se soucierait pas vraiment d'avoir un enfant à charges, puisque les domestiques s'en occuperaient pour lui... Sans doute. Bref, elle était restée en Italie pour donner naissance à son bébé en comptant fuir ensuite, ce qui avait causé des problèmes au père, ne voulant pas qu'il soit su dans la contrée qu'il avait un enfant illégitime. Il avait donc assuré que l'enfant était celui de lui et de sa femme, mais celle-ci n'étant pas stupide, elle avait exigé que le gamin porte un nom anglais, pour qu'en réalité, tout le monde sache d'où il sortait. Abatucci était en voyage d'affaires au moment de la naissance et arriva donc trop tard pour l'en empêcher.
    Etrangement, les deux femmes avaient disparu quelques temps plus tard, l'une dans un accident de la route alors qu'elle repartait pour son Angleterre natale, et l'autre kidnappée puis tuée par une famille rivale. Hurricane aura à peine connu sa mère, et il s'en fiche profondément.

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] R1752soeurhurricanexCiara & Annunziata Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] R1752soeurhurricane2

    ~ Soeurs jumelles âgées de 11 ans, (elles ont sept ans d'écart avec Hurricane), elles font tout comme leur grand frère. Des bêtises aux cheveux, elles l'adulent et veulent devenir exactement comme lui. Elles sont petites, ont le même air de petits anges qu'Hurricane arborait quand il était haut comme trois pommes, et elles savent ce qu'elles veulent. Insolentes et espiègles, elles aiment suivre leur demi-frère partout. Elles sont les filles de la deuxième femme légitime d'Abatucci et de lui-même, et Hurricane donnerait cher pour les faire emprisonner et baillonner, il les regarde de haut et elles le lui rendent, même si la seconde d'après, elles seront derrière lui à l'imiter. Et imiter William Tempest Harper, ce n'est pas forcément une bonne chose. Lorsqu'il fut transféré en Angleterre, les domestiques mirent des semaines à les calmer et à les empêcher de le suivre.

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Giotto Parrain de la Sinistra

    ~ L'homme a qui Hurricane voue la plus grande admiration sur Terre, pour maintes raisons.



    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpOrigine : Père italien et mère anglaise.

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpRelations :


    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Tsuna21Toby Scott

    William l'avait abordé avec méfiance, au début, comme il abordait tout le monde. Mais il avait vite changé d'avis : ce gamin était le clone en plus petit et plus mignon du parrain de la Sinistra... Il n'avait pas pu s'empêcher de se découvrir pour le petit adolescent chataîn une admiration sans limites, proche de l'idolatrie, juste parce qu'il semblait l'assimiler à l'autre homme qu'il admirait plus que quiconque.
    En réalité, il avait senti dans ce petit la même étincelle que chez le parrain, et il était le premier à râler contre quiconque osait mal traiter le petit Toby qui était sincèrement courageux, dévoué, gentil, et somme toute admirable. Ce petit était condamné à être son premier ami. Qu'il soit d'accord ou pas... Pauvre môme.

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Yama_lulmafiaocon Duncan Partridge


    ~ L'autre. Baseball freak. Idiot. Moron. Crétin. Abruti. Et autres mots aimables servant plus communément à qualifier un garçon particulièrement agréable, sympathique, admiré et gentil, qui ne se prend pas la tête et qui aime jouer au baseball. Un garçon auquel Hurricane n'aurait jamais parlé s'il n'y avait pas eu Toby. Mais les concours de circonstances rapprochent des gens qui n'avaient rien à se dire, et parfois, ce n'est pas plus mal. Enfin, pour Hurricane, c'est surtout la poisse. Mais au fond, il l'aime bien. Ou pas.




Dernière édition par Hurricane le Dim 17 Mai - 17:45, édité 2 fois
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Hurricane
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Sujet: Re: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyMar 21 Avr - 4:58

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] ListpHistoire :


    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Reborn_019

    CAPITOLO 1 :

    Le piano est un instrument que Jenny avait toujours jugé prétentieux et désagréable à l’oreille.
    Il lui inspirait mélancolie, jours d’intense tristesse, enterrements, et tant d’autres moments que l’Homme mettait en musique avec les notes graves d’un énorme piano pompeux ; non décidément, elle n’aimait pas ça. D’un autre côté, il lui rappelait aussi tous ces dîners interminables en compagnie des hautes sphères de la bourgeoisie, soirées dans lesquelles l’embringuaient ses amies, toutes férues de galas et de personnalités reconnues dans le domaine de l’argent et de la carrière. Et qu’elle devait s’acheter des robes moulantes, des petits bijoux qui brillaient, des chaussures de luxe (ou qui semblaient en être) et qu’elle devait passer des heures à couvrir sa tignasse argentée de laque pour les faire tenir en d’élégants chignons… Elle qui aimait les choses simples, un repas acheté dans un fastfood, installée en pantoufles devant un bon film d’action et une bouteille de coca… Comment avait-elle fait pour s’empêtrer dans une vie pareille ? Ses parents lui avaient toujours dit que l’argent n’attirait que des problèmes. L’être humain était avare. La vue d’un billet, et la bête se déchaînait. Derrière les clinquants vêtements et bijoux des adultes soignés présents dans les grands salons baignés de musique classique se cachaient plus ou moins bien des êtres fallacieux et corrompus, aux mauvaises intensions latentes. Elle avait horreur de se compliquer la vie. Elle aimait manger, dormir, faire la fête tranquillement, lire des livres d’horreur la nuit en écoutant de la musique effrayante, étudier l’italien et apprendre le latin, sortir dans le parc devant chez elle, à Londres, quand il faisait soleil, pour promener son petit chien. Une parfaite petite étudiante à la vie sans histoires. Parfois, elle montait sur son vélo, et passait la journée dessus. Parfois, elle pouvait lire pendant des heures, sans manger, sans boire, et sans réagir quand on lui parlait.
    Et un jour, on lui avait proposé de passer un semestre en Italie. Son rêve se concrétisait. Elle éviterait les soirées pompeuses de bourges so british qui l’insupportaient tant, pour pouvoir profiter à loisir des splendides contrées inconnues qu’elle connaissait par cœur pourtant sans y avoir jamais mis les pieds. Ses yeux s’étaient illuminés quand elle avait pris connaissance de la nouvelle.
    Plus de piano. Elle écouterait de la musique ITALIENNE. Mangerait de la pizza et des pâtes, glanderait dans les parcs, admirerait les pigeons, discuterait avec les beaux italiens du coin. Elle se trouverait un copain, peut-être, l’épouserait, ils auraient deux enfants, une maison dans la campagne desséchée de l’Italie du sud, enfin non, du nord plutôt. Naples. Ou Rome. Ou en Bologne… N’importe où. Dans l’avion, elle rêvait. De son futur, de son pays favori. Elle avait volontairement oublié son lisseur, son sèche-cheveux, et sa laque. Elle avait pris son pyjama à rayures roses, ses pantoufles, sa réserve de biscuits anglais, une console de jeux…

    Et un piano. Qui résonnait dans l’immense salle aux murs de marbres blancs veinés de gris et de rose, couverts de tapisseries grandioses et de miroirs éclatants. Elle n’était, encore une fois, plus lil’ Jenny. Elle était ce soir Miss Elisabeth Harper of England. La particule, c’était pour faire classe. Ca l’agaçait. Le repas n’était même pas bon. Attablée, entourée de dizaines de convives, dans un ambiance noble, elle toisait agressivement une de ses amies qui l’avait forcé à venir avec elle, sous prétexte qu’elle n’oserait pas venir seule à un dîner organisé par un des hommes les plus influents de la région.

    Jenny : « C’t’un sale mafieux ton bonhomme, pourquoi tu veux aller là-bas ? Pitié, m’emmène pas… »

    Elle l’avait suppliée de la laisser dormir, mais l’amie avait eu le dernier mot. Jenny ne savait pas résister à des grands yeux larmoyants. Son amie devait avoir un faible pour ce… Abatucci ? Oui, sans aucun doute. Alors elle s’était coiffée, son amie lui avait prêté robe et maquillage, attirail de coiffure et même chaussures. Et évidemment, il fallait qu’il y ait du piano. Un orchestre symphonique, c’était trop demander ? Un tambour ? Des clarinettes ? Un triangle ?! Non, toujours un piano. Si elle n’avait pas été bien éduquée, la demoiselle aurait lâché ses cheveux qui la tiraillaient d‘être autant tirés, aurait mis les coudes sur la table et aurait lancé des regards noirs à toute l’assemblée en réclamant un album de New Age.. La simple pensée la fit sourire. Et elle sentit un regard posé sur elle. Lentement, elle tourna la tête. L’Abatucci. Il la regardait. Elle lui aurait bien retourné un regard insolent, mais elle se sentit rougir. Damned.

    Quand elle avait rêvé d’un bel italien, d’un copain, et d’une maison avec enfants, c’était pas du tout à ça qu’elle pensait. Jenny Elisabeth aimait les choses simples. Elle aimait le chocolat chaud couvert de chantilly. Elle aimait les biscuits au gingembre. Elle aimait le thé chinois, mais pas le thé anglais. Elle aimait Mister Bean et Black Adder. Elle aimait parler en italien à ses copines américaines qui ne comprenaient rien. Elle détestait Shakespeare, mais elle aimait bien Romeo et Juliette, parce que mine de rien, c’était quand même mignon. Elle avait trouvé, quand elle était dans son lit, son pc portable sur les genoux, un jour qu’elle étudiait, que la mafia italienne avait quelque chose de classe. Ce petit côté dangereux, elle s’était visionné le film « Godfather », juste pour le fun, elle s’était renseignée comme elle avait pu ; elle savait que c’était sérieux et que ce n’était pas quelque chose d’admirable. D’ailleurs, dans les faits, elle répugnait à la chose plus que tout, elle trouvait que ça faisait partie de son pays préféré, mais sans doute aurait-elle préféré que ça n’existe pas… Elle ne savait pas. Du coup, y être plongée en plein dedans… Ca avait l’air d’un rêve. Oui, c’était ça. Un rêve. Ou un cauchemar. Toujours était-il qu’elle savait qu’on ne pouvait que rarement en sortir une fois qu’on y était mêlé. Mais diantre, elle n’avait rien demandé. Elle n’avait pas osé dire non, aux avances de ce type, qui n’était pas des plus moches non plus, mais qui lui faisait peur. Elle n’avait pas osé lui ordonner de mettre un préservatif, chose qu’elle hurlait pourtant à plein poumons au premier troufion qui osait essayer de la tripoter sans se protéger, comme une espèce de rustre mal éduqué. Là, rien. Sa voix était restée bloquée dans sa gorge. On ne contredit pas un mafioso qui vous caresse. Non. On la ferme. Et on crie, sinon ça pourrait le vexer. Ce qui serait regrettable.

    Flegmatique ; ce mot la décrivait bien. Trois mois plus tard, elle était enceinte. Très bien s’était-elle dit. Restons calmes. Inutile de paniquer. Il est tout juste trop tard pour avorter, à une semaine près, bon, et alors ? Il est riche, non, le mafioso ?… Il pourra bien garder un môme, non, pendant qu’elle retournerait couler des jours heureux en Angleterre, en tentant d’oublier tout ça ?… Elle prenait tout comme si elle n’était pas concernée. Elle était nerveuse mais n’aimait pas paniquer. C’était une perte de temps et d’énergie. Déjà qu’être enceinte ça allait lui bouffer son temps libre qu’elle avait prévu pour étudier et s’intégrer… Enfin, elle serait intégrée, ah ça oui. Maintenant, le tout était de convaincre l’heureux papa.

    Jenny : « Et donc, tu pourrais garder ce gamin un temps… non ? T’as de l’argent… »
    Abatucci : « … »
    Jenny : « … Quoi ? » Elle avait une peur atroce au ventre quand il la regardait comme ça. Comme s’il allait sortir un six coups et l’envoyer six pieds sous terre sans autre forme de procès.
    Abatucci : « Hors de question que je garde ce môme. Je suis marié. »


    Forcément. Elle était toujours la dernière au courant. Bordel de fucking godammit. Si elle n’avait pas eu peur de mourir, elle lui en aurait retourné une, serait partie en cassant quelque chose dans son grand bureau chic, et aurait claqué la porte en lui hurlant des horreurs. Elle se contenta de sortir lentement, le regard hagard, avant de se jurer que ce gamin allait rester ici, qu’il le veuille ou non. Ce serait sa seule vengeance. Et ensuite, elle oublierait. Elle jouerait à Mario Kart devant sa télé dans son salon dans son appartement en mangeant de la Haagen Dasz. Quoique, il vaudrait mieux faire du vélo pour perdre les kilos superflus…

    Il était né. Un ravissant petit garçon de trois kilos deux. Blond pâle, les yeux fermés, ses petites mimines rondes serrées pendant qu’il dormait profondément. Jenny l’observait. Elle était ailleurs. Ce n’était pas son môme, ce n’était qu’un rêve un peu tordu, et ça passerait. Il était mignon, mais elle savait qu’elle n’avait rien de l’étoffe d’une vraie mère. L’abandonner était lâche. Mais elle était lâche, et elle l’assumait parfaitement. « Je suis une vraie pouffiasse. » se disait-elle. Et l’instant d’après, elle dormait profondément, au fond de son lit d‘hôpital.

    Jenny : « Il lui faut un nom italien, pour s’intégrer, tout ça. »
    Angelica : « Je ne crois pas. »
    Jenny : « C’est mon gamin, je l’appelle comme je veux. »
    Angelica : « J’ai déjà fait noter son nom dans les registres. C’est trop tard pour vous. »


    Oh, la saloperie. Oh, la traînée. Vile jalouse, ton mari t’a pas été fidèle, alors tu fais primer sur la vie entière de ce bébé ? Ah, Jenny oubliait parfois jusqu’où pouvait aller la sournoiserie féminine. La femme d’Abatucci savait ce qu’un nom étranger causerait comme problèmes au gosse, surtout s’il avait voulu être un fils digne pour son père. Ah, la cruelle petite vipère. Puisse-t-elle mourir dans d’atroces souffrances ! Mais elle n’était pas impressionnante, la petite anglaise insolente aux yeux cernés et aux cheveux décoiffés, face à la dame italienne debout dans sa jupe de flanelle, ses cheveux tirés, ses traits nets, le regard sévère. Jenny Elisabeth Harper, fille de James Jr Harper, n’était plus rien qu’une jeune femme dont la vie avait été ruinée par un seul dîner mondain, un de ces dîners qu’elle détestait tant.

    Quand elle avait voulu s’enfuir, sa voiture s’était renversée dans un accident louche. Elle avait vu la vie lui échapper, lentement. Elle avait juste repensé à son bébé, à rien d’autre. Finalement, elle y tenait quand même un peu. Il l’avait regardé à un moment, puis s’était rendormi. Il ne se souviendrait pas d’elle. Mourir, elle s’en fichait. Savoir que ce gamin l’oublierait… ça faisait mal. Bien plus mal que les plaques de fer qui lui traversaient le corps comme les bris de verre qui lui brûlaient la peau, l’ensanglantaient.

    Jenny : « Montre-leur ce que tu vaux. Te laisses pas faire par ces bouffons aristocrates avares, ces criminels sans foi ni loi… Deviens comme eux si tu veux, pour mieux leur faire mordre la poussière. Tu vaux mieux qu’eux. Fais-moi honneur, William. Je le mérite pas… Rah, putain, mais c’est que ça fait mal… »

    Elle avait pleuré doucement, et elle était morte.

    Dans un grand manoir italien, William Tempest Harper dormait paisiblement, sous les yeux d’Abatucci, qui ne put se résoudre à tuer un bébé. Et il avait assez apprécié Jenny pour ne pas abandonner le môme. Un résidus de conscience peut-être ?
    En tous cas, Angelica était morte aussi. Le hasard, ou bien le fait qu’Abatucci n’ait pas aimé qu’elle soit assez stupide pour donner un nom étranger à un môme qu’ils devaient faire passer pour le leur. Ces femmes… Désespérément idiotes.

    William se réveilla, et se mit à pleurer bruyamment.
    Ce n’était que le début.

    +++
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Sujet: Re: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyDim 3 Mai - 15:35

    CAPITOLO 2 :



    Ciara : « Où il est ? »
    Annunziata : « Où il est ? »


    Il était assis, dans le jardin, loin de l’immense château aux murs immaculés. Sous le Soleil qui lui brûlait la peau, la bronzait, la faisait peler ; il regardait l’astre dans les yeux, quelques secondes, et se cachait à l’ombre quand il avait trop chaud, d’un bond sur le côté, il se recouchait. Il attendait que le temps passe. Devant ses yeux, au ras du sol, passa un criquet sur la terre desséchée par la chaleur. Il le fixa.

    Annunziata : « Papa l’a encore puni ? »
    Ciara : « Papa l’a encore frappé ? »


    Bien sûr que non, il s’était juste enfui. Comme d’habitude. Ce qu’il pouvait détester cet endroit. Les domestiques l’avaient poursuivi toute la journée, avant d’abandonner, le souffle court et leurs vieux os fatigués, maudissant cet enfant du diable qui leur menait la vie dure depuis déjà onze ans. La plus religieuse des bonnes, une vieille dame aux cheveux blancs cachés sous une capuche noire et blanche ne cessait de se signer quand il l’assassinait de son regard couleur olive, trop brillant.

    Ciara : « Je veux aller avec lui ! »
    Annunziata : « Moi aussi ! »
    Bonne : « Voulez-vous bien vous taire et vous comporter comme des jeunes filles bien élevées, mesdemoiselles ?! Vous n'avez que quatre ans ! Il est hors de question que vous suiviez le même chemin que ce garnement. »
    Ciara : « Il est plus gentil et plus intelligent que vous, vieille moche ! »
    Annunziata : « Hier il nous a montré sa cachette et on veut aller jouer avec lui ! »
    Bonne : « Dois-je vous rappeler que vous l’avez suivi et qu’il vous a tiré les cheveux après qu’il vous ai vues ? »
    Ciara : « Moi je l’ai mordu ! »
    Bonne : « … »


    Il donna une pichenette dans le criquet qui disparut dans un bond éclair, et il rampa jusqu’à l’endroit où la bestiole avait atterri. Il la taquina un peu plus, le corps allongé sur le ventre. Il s’ennuyait terriblement. Autour de lui, poussière et branchages vidés d’eau, morts et secs, ainsi que des petits buissons qui résistaient à la chaleur infernale ; ses petits bras et ses jambes menues étaient couvertes d’égratignures. Il avait balancé son costume chic dans sa chambre, et avait enfilé un short et un petit t-shirt d’un blanc qui avait depuis longtemps tourné au gris, pour être plus à l‘aise dans ses escapades. Il voulait découvrir ce qui l’entourait. Il voulait faire tout le contraire de ce que lui disait son père. Le monde était grand, le monde n’attendait que lui, et il n’attendait que le jour où il pourrait partir le découvrir. Mais d’abord, se dit-il en se levant, fièrement, du haut de son petit mètre quarante, il fallait qu’il devienne un mafieux reconnu. Là, plus personne ne pourrait lui tenir tête. Son propre père ramperait à ses pieds pour le supplier de l’aimer et d’être gentil avec lui. Et il l’aurait bien mérité !
    Cependant, la seule chose qui en ce moment se tortillait à ses pieds dans une attitude proche de la supplication de rédemption, c’était un criquet en mauvais état. Pauvre petite bête. William poussa un soupir, et s’essuya le front ; la chaleur commençait sérieusement à se faire sentir dans son petit corps en sueur, et il se demandait ce qu’il pourrait bien faire du reste de l’après-midi, quand trois silhouettes massives lui firent soudain de l’ombre. Il n’osait pas se retourner. Comme si derrière lui se tenait le diable en personne.

    Don : « Je ne crois pas que ce soit l’heure de la récréation, je me trompe ? »
    Hurri : « … »
    Don : « Qu’est-ce que tu fiches dehors ? »
    Hurri : « … J’avais envie de jouer. »
    Don : « Tu devrais être en train d’étudier, à cette heure-ci, non ? »
    Hurri : « … Mais j’avais envie de jouer ! »
    Don : « Est-ce que j’ai l’air de te demander ton opinion ? Retourne à l’intérieur tout de suite. Tu ressembles à un petit clochard qui viendrait à ma porte pour supplier un peu de nourriture. Tu as l’air pitoyable, William. »
    Hurri : « … »
    Don : « Si tu ne vas pas te changer immédiatement, tu resteras dehors toute la nuit. Et tu pourras te contenter de manger… ce truc.*il jeta un œil dédaigneux au criquet qui grillait au soleil*… »
    Hurri : « … Oui… »
    Don : « Oui qui ? »
    Hurri : « Oui père. »
    Don : « File. Hors de ma vue. »


    Et il avait filé, sans demander son reste. Les deux autres hommes à côté de son père derrière lui étaient bien plus grands, plus costauds, et plus impressionnants que le petit garçon maigrichon qui n’avait que son regard insolent pour les contredire. Il n’avait pas osé ouvrir la bouche pour répliquer. Son père avait le don de lui faire peur, parfois. Mais ça ne durerait pas ! Dès qu’il serait assez grand, il se vengerait. Oh que oui, il se vengerait !

    L’intérieur du palais était plus frais que l’extérieur, et le petit Will se précipita aux cuisines pour réclamer un verre de citronnade ; un cuisinière un peu enveloppée, aux airs de mamma, lui tendit un verre, qu’il saisit à pleines mains.

    Dina : « Tu as encore été faire le fou dehors, hein ? »
    Hurri : « Je fais ce que je veux ! »
    Dina : « Non, tu es encore trop petit pour ça, malheureusement… »
    Hurri : « Je préfère rester dehors et si j’ai envie de rester dehors j’ai le droit de le faire ! »
    Dina : « Monsieur ton Père t’a trouvé, je parie. »
    Hurri : « … Non, j’avais juste très soif ! »
    Dina : « Haha, ton petit air boudeur m’affirme le contraire. Tu devrais l’écouter un peu, il veut simplement que tu deviennes un petit garçon bien éduqué. »
    Hurri : « Et lui il est pas bien éduqué ! C’est injuste. »
    Dina : « … »
    Hurri : « La mafia, c’est des criminels. Mon père est donc un criminel. Alors il n’a rien à me dire, rien du tout ! »


    La cuisinière lui jeta un œil surpris, mais ne trouva rien à lui redire. Elle lui resservit un peu de citronnade glacée, et soupira.

    +++

    Au repas, l’ambiance était tendue. La table était immense, perdue dans une pièce marbrée, luxueuse, éclairée par des lustres en simili-diamants qui brillaient trop pompeusement. Deux petites demoiselles étaient assises côte à côte, noblement, cheveux attachés avec des petites barrettes pailletées, fières de leur richesse, dans leurs jolies robes pastel. A un des bouts de la table, siégeait un petit garçon soigné, coiffé, et vêtu d’un petit costume noir et blanc, qui fixait l’homme de l’autre côté de la table, intensément. Homme qui lui rendait son regard, les mains serrées sur ses couverts. L’on pouvait sentir le tension qui régnait, à des kilomètres, et la jeune femme assise à droite de l’adulte souriait tristement.

    On n’entendait que le bruit des couverts qui s’entrechoquaient.

    Don : « Demain, nous recevons la visite d’un homme très important. »

    La voix profonde du paternel et chef de famille résonna gravement dans la pièce. Le petit garçon releva la tête, surpris.

    Don : « Il est hors de question que tu fasses l’imbécile, William. Tu m’entends ? A la moindre entourloupe… »
    Hurri : « … Je sais ! »
    Ciara : « Qui c’est qui vient, Père ? »
    Annunziata : « Encore un vieux bizarre avec plein de jolies dames, Père ? »
    Fiorenza : « Taisez-vous, toutes les deux. »
    leur intima leur mère, avec un geste de la main.
    Don : « Quelqu’un d’important, à qui vous direz juste bonjour, avant de disparaître. Pour la journée. Et je vous interdis de revenir. Surtout toi, petit imbécile. »
    Hurri : « Comme si j’avais envie de rester pour voir encore un de ces moches de la mafia ! J’espère qu’il se mettra en colère et qu’il te mettra un peu de plomb dans la cervelle... ou même beaucoup, au sens propre ! »
    Bonne : « WILLIAM ! »
    une des bonnes qui se tenait près de lui écarquilla les yeux et plaqua ses mains sur la bouche trop grande du petit garçon, qui lui mordit la main pour s’échapper, emportant avec lui un bout de pain, avant de courir le plus vite possible jusqu’à sa chambre, sous les regards atterrés de sa famille. Son père était le seul qui continua tranquillement à manger, comme si les paroles insolentes ne l’avaient pas atteint.

    Don : « Faites en sorte que ce gosse reste enfermé demain, et qu'il ne lui arrive pas, par accident... malheur. Ce serait... regrettable. »

    +++
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Sujet: Re: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyDim 3 Mai - 16:53






    CAPITOLO 3 :

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Restless


    Il sentait son petit cœur battre dans sa poitrine à une vitesse folle. Heureusement qu’il avait des années d’entraînement à la course, et que les domestiques ainsi que les hommes de main de Don Abatucci son père n’arrivaient jamais à le rattraper ; sinon, sa vie aurait déjà été écourtée depuis longtemps. Hors de question de mourir si vite et si facilement. Il entendait des pas rapides se diriger dans sa direction, claquer contre les parquets cirés, il entendait leurs voix graves se donner des ordres qu’il n’arrivait pas à comprendre. Il savait juste qu’il devait courir, s’enfuir, le plus vite possible, sans faire attention au paysage qui défilait en accéléré autour de lui. Dans son élan, il manqua de s’étaler par terre, deux fois, dans des virages trop serrés, ou quand un meuble impromptu venait intercepter sa course folle, mais il ne s’arrêta pas, au diable les bleus. Il subirait bien pire s’il se laissait attraper. Il ne doutait pas que son père avait sans doute donné l’ordre qu’il lui arrive un malencontreux accident, tout comme à sa mère, comme lui avait raconté une vieille nourrice qu’il n’avait jamais revue par la suite… Alors ces hommes en noir ne le toucheraient pas. Jamais. Le souffle court, il s’arrêta derrière une porte d’une des nombreuses chambres du premier étage du château, mais prit soin de garder la lumière éteinte pour ne pas signaler sa présence ; son torse s’agitait à cause de sa respiration, il sentait son cœur tambouriner à ses tempes, et il avait mal à ses genoux écorchés. Les poings serrés, il se colla contre la porte, priant pour qu’ils n’aient pas l’idée de l’ouvrir. Ils ne l’auraient pas.
    Les bruits de pas s’éloignèrent, se firent plus étouffés : le jeune garçon tremblant mais déterminé hasarda un œil en dehors, dans le couloir, et vit les dos massifs des hommes au loin. Il en profita pour s’extirper rapidement hors de la pièce et de se remettre à courir. Le vase qui se renversa quand il cogna dedans, dans sa précipitation, s’explosa sans prévenir au sol dans un vacarme assourdissant, et le petit italien se crispa, sans avoir eu le réflexe d’empêcher l’objet de tomber.

    Mafioso : « IL EST LA ! »
    Hurri : « MERDE. »


    Les yeux écarquillés de panique, l’enfant se remit à courir, se tapant le sprint de sa vie, poussant au passage quelques femmes de ménage qui s’occupaient de faire les lits, qui se collèrent aux murs par réflexe quand les hommes louches passèrent à leur tour, dans une course plus rapide mais plus lourde. Comme un réflexe, une habitude, et elles reprirent leurs activités comme si de rien n’était quand ils furent tous passés devant elles. Encore le petit Will qui avait dû faire une bêtise. Qu’avait-il fait cette fois ? Brûlé tous les documents dans le bureau de son père en y jetant de la dynamite de fabrication artisanale ? Rasé la tête d’Annunziata pour la punir d’avoir osé rapporter que c’était lui le responsable ?
    Avait-il cette fois volé une arme à feu à un de ces dangereux hommes ? Il l’avait déjà fait plusieurs fois, ce ne serait pas nouveau… Ou peut-être qu’il avait-il encore tabassé les fils des voisins…

    Ses petites sœurs, assises dans le petit salon bleu, la porte ouverte, tournèrent simultanément la tête quand elles virent passer la furie qui leur servait de grand frère, poursuivi par une armée de men in black. Elles se jetèrent un œil, haussèrent les épaules, et se replongèrent dans leurs livres. Avant de se regarder de nouveau. William désobéissait encore à leur père. Elles avaient tellement envie de l’imiter. Mais elles étaient encore trop petites, et elles n’auraient pas pu courir pour s’enfuir, elles.

    Ah, c’était fatiguant, de courir ainsi, mais la peur lui donnait des forces nouvelles ; et la fougue de la jeunesse lui permettait d’esquiver les adultes dès qu’ils s’approchaient d’un peu trop près, dès que l’un d’eux s’apprêtait à lui saisir le col. Rapidité, aptitude à la fuite, et à s’adapter à des situations imprévues. William ne put s’empêcher d’être fier de lui ; son père ne cessait de lui rabâcher que jamais il ne pourrait être mafieux, mais il se trouvait plutôt pas mal dans son genre. Donnez lui une arme à feu, et vous seriez surpris. Mais pour l’instant, il courrait ; il descendit les escaliers en glissant sur la rambarde, parcourut plusieurs couloirs aux murs recouverts de miroirs qui reflétaient son visage rougi par la fatigue et ses cheveux flottants à cause de sa vitesse, et s’arrêta un moment pour reprendre son souffle…

    Mafioso : « Tu croyais nous échapper, gamin ?! »

    William leva la tête, et lui lança, sans trembler, malgré que son pouls soit dangereusement rapide ; l’adrénaline l’envahissait :

    Hurri : « Tu croyais m’avoir, vieux débris ? »
    Mafioso : « Me parle pas comme ça. Que tu sois un gamin ou quoi, j’fais pas de manières. »
    Hurri : « Je croyais que la mafia se vantait de faire les sales besognes avec classe… »
    Mafioso : « Je croyais que les gamins à leur maman se mêlaient de leurs affaires… »


    L’adulte sortit un revolver sombre de sa chemise, et le pointa sur le front du petit garçon qui ne cessait de le regarder, agressivement, d’un œil assassin.

    Hurri : « … »
    Mafioso : « Tu pleures pas ta maman, alors ? »
    Hurri : « … J’ai pas de maman, bouffon !!! »


    Il mordit brutalement dans la main de l’adulte, et celui-ci fit une grimace tout en relâchant son emprise sur son arme, que l’adolescent saisit rapidement avant de se remettre à courir, au moment-même où les autres mafieux qui lui courraient après arrivaient à leur niveau. L’objet pesait lourd dans sa petite main, mais il avait l’habitude. Il courrait sans regarder devant lui, vérifiant que l’arme était chargée, mais il ne savait plus comment s’y prendre ; il y avait plus simple.

    Mafioso : « FAITES GAFFE, IL EST ARME ! »

    Les coups de revolver retentirent dans le château comme des explosions qui firent trembler les verreries, et William avait la peau qui brûlait là où il tenait fermement son arme, qui venait de laisser partir des balles dans toutes les directions, visant les adultes qui lui courraient après. Il se retourna à peine, pour leur lancer un rictus triomphant, avant de tourner dans un virage, le cœur en débandade, et de se précipiter dans une pièce au hasard. Malheureusement, il avait totalement oublié que cette grande porte vitrée en bois marbré était l’entrée principale de la salle de réunion de son père, dans laquelle il n’avait le droit de rentrer sous aucun prétexte, et encore moins aujourd’hui. Mais d’un côté, s’il s’était enfui de la chambre dans laquelle il était reclus, c’était bien pour venir voir qui était l’invité d’honneur, non ?

    Une assemblée planta ses yeux, ses innombrables paires d’yeux, sur le petit garçon essoufflé qui venait de faire irruption dans la pièce. Il se sentit soudain atrocement petit.

    Don : « … William. »

    Le simple ton de sa voix aurait pu suffire à tuer l’adolescent sur place. Il frémissait, pas de peur, mais d’excitation. Il était mal, là, très mal. Tous les hommes présents, ceux qui étaient debout, les larbins, venaient de poser la main sur leurs armes.
    Assis sur un canapé rouge sang, un homme, qui semblait jeune, les yeux placides et la chevelure d‘un blond flamboyant, leva les yeux vers William, William qui n’avait plus de voix, écrasé par ce regard bien plus que par la pression que lui infligeaient les autres adultes présents, et son père.

    Ce n’est qu’alors qu’il se rendit compte que quelque chose n’allait pas.

    +++
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Sujet: Re: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyDim 3 Mai - 20:20

    CAPITOLO 4 :

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Rushed

    Son cœur s’accéléra quand son regard se posa autour de lui avec plus d’attention, l’adrénaline de la course venant à l’instant même de retomber sèchement. Ah bah merde alors.

    Quelques cadavres gisaient sur le sol, aux côtés de Don Abatucci, dont le visage trahissait à la fois inquiétude et colère contenue, un revolver pointé sur le dos du crâne par un des hommes que William n’avait jamais vu dans l’entourage de son père. Il hésita quelques secondes concernant l’attitude à adopter. Il savait qu’il avait les yeux écarquillés, mais il n’avait pas encore bougé, ni parlé, ni fait quoi que ce soit ; il se contentait de serrer entre les doigts de sa main droite la crosse de son revolver, comme si ça pouvait être d’une quelconque utilité. Et il fronça les sourcils. Il fallait regarde ces mecs-là comme ils le regardaient. Hors de question de se laisser intimider. Quoi, ils étaient en surnombre ? Et alors ?

    Le blond, assis avec une classe incroyable sur le canapé, ne l’avait pas quitté des yeux. Il avait un de ces visages tranquilles et doux qui cachaient quelque chose de bien plus dangereux, et quelque part, c’était l’impassibilité charmante de son regard chocolaté qui mettait le petit William plutôt mal à l’aise. La plupart des hommes importants dans la mafia que le petit avait vu passer dans leur château, ils étaient bien moins beaux. Ils faisaient peur, ils étaient désagréables à regarder, grassouillets, imbus de leur personne, les cheveux grisonnants, ou au contraire musclés mais avec des tronches pas possibles, des cigares énormes entre des lèvres charnues comme des grosses saucisses graisseuses… Bref, ce type là n’avait rien à voir avec le mafieux de base. Will ne s’inquiétait même pas pour son père : il lui avait bien dit, si l’invité pouvait lui en mettre une ou deux entre les deux yeux, ça lui ferait même plaisir, alors pas question de paniquer pour son paternel qui n’avait qu’à compter sur ses hommes de main, comme il le faisait toujours pour tout. Et puis, il avait bien envoyé ses hommes le tuer, alors pourquoi aurait-il envie de lui rendre service ? C’était à peine s’il faisait attention à l’ambiance dangereuse qui régnait dans la pièce. Il fixait le blond, qui lui rendait bien.

    Parrain : « Tu t’appelles William ? »
    Hurri : « … Ouais. T’es qui toi ? »


    L’homme lui répondit par un petit sourire qui aurait pu paraître aimable, si en même temps il n’avait pas fait un petit signe de la main qui invita ses larbins à mettre en joue en un éclair et à assassiner les hommes d’Abatucci qui se trouvaient dans la pièce. L’adolescent garda les yeux ouverts quand les coups de feu retentirent violemment, et n’eut peur ni du vacarme ni du sang qui giclaient, des cervelles qui s’étalaient sur le parquet. Enfin, il essayait de se faire croire que ça ne lui faisait rien. Il se contenta de continuer à fixer l’homme blond que son père ne regardait pas, comme par respect.

    Parrain : « Et qu’est-ce que tu fais là ? »
    Hurri : « … J’essayais de sauver ma peau… »
    Parrain : « Tu t’es mis dans le pétrin ? Voilà qui est malencontreux. Et qui en veut donc à un si jeune garçon ? »
    Hurri : « Les hommes de mon père, à moins que ce soit un des vôtres, celui-là ? » Il pointa furtivement celui qui voulait le tuer, du bout du canon de son arme, s’efforçant de ne pas trembler ni faire tressauter sa petite voix insolente.
    Parrain : « Hm… »



    Le bel homme se leva, rajusta son habit couleur perle, et s’approcha de William, qui fronça les sourcils de plus belle, et qui dressa instantanément son flingue sur le visage de l’adulte, non sans sentir ses muscles faiblir à mesure que l’autre le regardait.

    Parrain : « … En voilà un petit teigneux. J’aime bien. »
    Hurri : « Arrête de t’y croire, avec tes répliques à la con ! Tu m’fais pas peur ! T’as qu’à tuer mon vieux, je m’en fiche ! »
    Parrain : « … Ce n’est pas vraiment à toi que l’on comptait faire du chantage… »
    Hurri : « … »


    Il tremblait pour de bon, cette fois, parce qu’il ne savait pas du tout ce qu’il pourrait faire si l’adulte décidait de se débarasser de lui ; aurait-il le temps de courir ? Non. D’esquiver ? Très peu probable. Il n’aurait plus qu’à mourir, à onze ans. C’était naze, comme mort. Quoique, nan. Lui qui voulait être dans la mafia, ça serait une mort digne.

    Hurri : « En tous cas, j’compte pas mourir ici ! »
    Parrain : « … Personne n’allait te tuer, voyons. »
    Hurri : « Et j’suis censé vous croire ?! »


    Il tendit violemment son arme vers le blond, de nouveau, mais il n’avait pas eu le temps de cligner des yeux que l’autre homme s’était emparé de l’objet sans que le petit ne puisse réagir, et maintenant, c’était lui qui se retrouvait en joue, l’air terrifié. Ses grands yeux argentés brillaient de surprise et d’une peur froide, soudaine. Quelle sensation atroce que de se retrouver avec ce trou noir béant devant les yeux quand il savait pertinemment que cette fois, il ne pourrait pas s’en sortir aussi facilement qu’avec l’autre larbin : cette fois, l’homme qui pouvait appuyer sur la gâchette le ferait sans remords. Après tout, il était quoi, lui ? Un pauvre gamin qui ne causait que des problèmes à son père, et sans doute que si ce type était là, c’était pour lui reprocher des trucs qu’il n’avait pas pu gérer à cause des interventions intempestives du petit William dans son bureau… Bah, il l’avait bien mérité, le vieux. Mais l’adolescent ne voulait pas mourir. Il avait peur. Mais il serrait les poings, et grognait, tel un chat stressé qui sait qu’il est plus faible que son adversaire mais qui continue d’essayer de l’impressionner.
    Voir ce petit garçon aussi teigneux fit sourire l’adulte, qui fit tourner l’arme entre ses doigts et la rendit à Will, qui tendit un bras frémissant, hésitant, pour la récupérer. Son cœur battait plus vite que quand il avait couru tout à l’heure : comme quoi, il y vraiment différents niveaux de crainte… Mais ses iris brillaient toujours, et il ne quittait pas le blond des yeux.

    Quelle classe.

    Quelle CLASSE.

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] 1142477


    Celui dont il n’appris que plus tard qu’il était le parrain de la famille Sinistra, celle dans laquelle son père était impliqué, s’approcha de Don Abatucci, l’air tranquille, pour lui murmurer quelque chose, avant de faire signe à ses larbins de rentrer leurs armes et de sortir de la pièce. William n’avait pas eu le droit de savoir pourquoi il était venu, mais peu lui importait. Le parrain avait réussi à mettre sur le visage de son père une lueur de frayeur, il dégageait un charisme fou, et l’enfant tremblotant d’angoisse l’admirait. Ses yeux luisaient d’une admiration aussi intense que terrifiée.

    Une femme poussa un cri quand elle vit l’état du salon de don Abatucci qui s’était assis à son bureau, les jambes flageolantes, mais ce n’était pas de la peur ou du dégoût, c’était un cri d’agacement : et c’était qui qui allait devoir nettoyer tout ça ? Saloperie de mafieux. Aucun respect pour la vie, ni pour le travail des autres.

    William avait couru jusqu’à la porte, pour regarder le parrain monter dans sa voiture de luxe, et lui lancer un dernier regard calme, que le petit garçon lui rendit par l’air illuminé de celui qui vient de voir quelqu’un qu’il idolâtrerait au même niveau qu’un saint ou même qu’un Dieu. Il avait trouvé son idole. Il serait mafioso. Il serait dans sa famille. Et il servirait ses ordres.

    Don Abatucci l’attrapa par le poignet et après l’avoir giflé, il l’enferma dans sa chambre pour les cinq jours suivants, au pain et à l’eau. Ce qui fit beaucoup rire les petites sœurs, jusqu’à ce qu’elles soient punies aussi pour avoir essayé de le faire sortir de là.

    Si l’enfant avait eu à peine trois ans de plus, il aurait sans doute déjà été mort…


    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] N004flowergirl_ino Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Reborn_hayato79 Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hayato06b

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Sujet: Re: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyMer 13 Mai - 20:25

{ C'est naze =_= je voulais faire un truc classe, je me suis merdée XD OSEF u___u pas la peine de lire tout XD }


    CAPITOLO 5 :

    La nicotine emplissait vicieusement ses poumons. Il tenait sa cigarette entre ses dents, nerveusement, le dos plaqué contre un mur en béton, dans un coin sombre de la petite pièce carrée dans laquelle flottait une ambiance malsaine d’alcool et d’odeur humaine. Un peu plus loin, quelques hommes attablés jouaient aux cartes, saisissant parfois un verre d‘un alcool doré qui brillait dans des verres épars. Ils l’ignoraient tous. Et assez prodigieusement.

    Hurri : « J’ai fait ce que vous m’avez demandé. »
    Silvio : « Et alors ? »
    Hurri : « … »


    Ils ne tournaient même pas la tête vers lui, et pourtant, ils auraient dû ; s’ils avaient voulu une raison pour l’éliminer, ils auraient pu se servir de son regard meurtrier comme excuse. Mais Will savait qu’ils n’avaient même pas envie de se préoccuper de son cas : le tuer était une tâche trop besogneuse pour ces types-là. Il n’était que du menu fretin. Non, pire. Il n’était rien du tout.

    Silvio : « Qu’est-ce que tu fiches encore là? »
    Maroni : « C’est pas pour les mômes ici, retourne jouer à la poupée avec tes petites sœurs, va. »
    Enrique : « Qu’est-ce qu’il attend ? Des félicitations ? »


    Quelques ricanements gras retentirent, et l’adolescent d’à peine dix-sept ans sentait ses muscles se raidir sous la colère, sous la rage d’être sans cesse utilisé sans recevoir la moindre récompense en retour. Trop naïf, son père lui avait bien dit. Ils le regardaient tous de haut depuis la seconde même où il avait prétendu, l’air motivé et plein d’entrain de l’enfant qui veut accomplir un rêve, qu’il deviendrait un mafieux. Son père lui avait donné un coup violent au visage, ses sœurs s’étaient tues, cachées dans un coin, sa belle-mère avait détourné le regard, et dès qu’un homme de la ville, mafieux ou non, apprenait le choix du petit William de chez Abatucci, l’on pouvait entendre soit des soupirs résignés, dépités, ou bien des rires d’adultes qui savaient tous très bien qu’il n’avait aucune chance. Petit bâtard métisse. Il ne serait jamais reconnu par la mafia et resterait toute sa vie un petit criminel de bas étage, indépendant et inutile. La police finirait par le coincer sans difficultés, et beaucoup pensaient que c’était la meilleure chose qui pouvait lui arriver s’il ne changeait pas très vite ses plans. Il était pourtant très doué à l’école, il était même atrocement doué, il aurait pu faire de grandes choses : mais il s’en fichait, il ne voulait pas finir avec des lunettes sur le nez derrière un pupitre à la faculté. Très peu pour lui. Certes, il voulait s’instruire, et il ne manquait pas de le faire dès qu’il avait un moment à lui, mais il ne voulait pas de cette vie-là. A chaque fois qu’il avait du aller jusqu’à l’école, il jetait un œil aux voitures blindées qui passaient devant son château et s’y arrêtaient, libérant des adultes en costume chics aux yeux occultés par des lunettes, et il se disait qu’il aurait donné tout ce qu’il avait pour savoir ce qu’ils fichaient là plutôt que d’aller s’asseoir en classe pour écouter un vieux bonhomme mou lui raconter l’histoire de l’Italie.

    Il voulait devenir aussi classe que le parrain de la Sinistra, ou au moins pouvoir le servir en bonne et due forme. Là, il n’était pris au sérieux par, pour ainsi dire, personne. Tout le sang et toute la mort qu’il avait du affronter, il le supportait peut-être, mais difficilement. Il ne cessait de faire des cauchemars terrifiants, qui lui glaçaient les os, qui le tenaient éveillé toute la nuit. Mais il n’en parlait à personne : qui voudrait d’un mafioso qui se sentait coupable de voir des cadavres et d’en être parfois le meurtrier ? Sa seule défense était l’attaque. Plus il était mêlé à des affaires sordides toutes plus glauques et agressives les unes que les autres, plus il participait. Il oubliait comme ça qu’il se sentait terriblement coupable. A quatorze ans, les enfants ne devraient pas rêver de ce à quoi il rêvait, ni voir ce qu’il voyait, ni faire ce qu’il faisait. A dix-sept ans non plus. Mais un gamin qui a un but dans la vie, c’est difficile de lui faire entendre raison.

    Silvio : « Tu peux dégager ? Ta présence me dérange. »
    Enrique : « Tu pourras revenir quand tu te sentiras d’humeur à nous être utile. En attendant, casse toi. »
    Hurri : « Arrêtez de me parler comme à un débile… J’suis loin d’être aussi con que vous, et je me suis pas occupé de la sale besogne gratuitement !!! »
    Silvio : « Oh, mais il a des réclamations à faire, en plus ! »


    Les adultes tournèrent légèrement leurs têtes hideuses et prétentieuses vers lui, embrumés par la fumée de leurs cigarettes qui flottait dans l’air. Il n’en fut pas décontenancé le moins du monde. Il n’avait plus peur de tous ces mecs depuis des années. Ils n’étaient pas capables de faire plus que lui. Là, ils étaient juste en surnombre. Il fourra ses mains dans ses poches, et les toisa d’un air mêlant impudence et agressivité. Il n’avait pas peur.

    Hurri : « J’veux mon fric. »
    Silvio : « C’est ton papa qui t’envoie ? »
    Hurri : « Ta gueule. »
    Silvio : « Sois pas malpoli. »
    Hurri : « Ferme ta grande gueule, Silvio, et donne-moi ce que tu me dois ! »
    Enrique : « Qu’il est mal éduqué ce petit… Il mérite une correction. »
    Hurri : « Je te conseille pas !!! »
    Maroni : « Tu nous menaces ? »
    Hurri : « Et pas qu’un peu. »


    Ils le fixèrent quelques secondes, plusieurs d’entre eux avaient commencé à diriger leurs mains vers l’intérieur de leur veste, mais celui qui commandait aux autres soupira puis fit un geste de la main et trois adultes à la carrure impressionnante s’emparèrent soudain de l’adolescent aux cheveux argentés qui n’avait pas eu le temps d’anticiper, et ils le balancèrent dehors, non sans l’avoir joyeusement passé à tabac, le laissant en sang sur le trottoir dans la petite ruelle sombre, en pleine nuit.

    Le lendemain, le quartier général de Silvio et tous les types qui s’y trouvaient avait explosé.
    William mordillait sa clope, un peu plus loin, à l‘ombre d‘un petit café. Il avait les yeux fermés quand les sirènes de l‘ambulance et des pompiers se mirent à résonner bruyamment dans la rue ; il ne les entendait pas, la musique de son mp4 l’isolait du monde. Mais il ricanait, triomphant.

    Naïf. Il avait très mal dormi cette nuit-là, et des larmes silencieuses avaient coulé sur ses joues d’adolescent.

    +++

    Abatucci : « Où est-il ?! »
    Dona : « Je n’en sais rien du tout, je suis désolée… »
    Abatucci : « Bordel de merde… Si j’avais su que ce gamin allait devenir un danger pareil, je l’aurais étranglé dans son berceau !!! »
    Dona : « Voyons, monsieur… »
    Abatucci : « Je lui aurais explosé le crâne sans le moindre remords…! »
    Dona : « Allons, calmez-vous… »
    Abatucci : « Je vous assure que dès la seconde où il entrera dans mon champ de vision, ce môme sera mort. »


    La servante frissonna de terreur, comme la mère de William avait frissonné quand il l’avait regardée de cette façon, en parlant avec cette voix. Il ne plaisantait pas, cette fois, l’employée du château le sentait. Qu’est-ce que Will avait bien pu faire ?…

    +++

    Son impulsivité l’avait encore conduit dans une impasse. D’habitude, il finissait toujours par s’en sortir sans trop de dommages. Quelques côtes fêlées et quelques égratignures, et la plupart du temps il réussissait à s’esquiver avant que la scène ne tourne en bain de sang ; lors des discussions sérieuses, il trouvait toujours le moyen d’avoir le dernier mot, il gagnait toutes les joutes verbales, et réglait des marchés que des adultes professionnels n’arrivaient pas à conclure. Il était impressionnant, et les autres le savaient. Cependant, aucun n’avouerait jamais qu’il le prenait au sérieux, et ils finissaient toujours tous par se foutre de lui et le prendre par surprise pour se venger de son insolence, de la façon la plus vile qui soit. Ils n’avaient plus le moindre principe dans cette ville. Et William n’était qu’un parasite gênant.
    L’impasse de cette journée ensoleillée, au cœur de la ville, semblait pourtant différente, cette fois.

    Silvio avait survécu à l’explosion de son quartier général, et il n’avait pas eu besoin de chercher loin pour trouver le coupable. Quelques analyses avaient suffi : la seule personne qui utilisait encore de la dynamite bon marché au lieu d’une poudre de qualité, c’était le gamin de chez Abatucci. Il avait de la famille, ce gamin, et c’était un prétexte parfait pour régler ses comptes avec son père, l’homme le plus riche de la ville, qui avait une influence des plus importantes sur les politiciens de la région. Le vieil homme au regard porcin, vêtu d’un costume rayé, voyait là l’occasion d’étendre son propre pouvoir en réduisant à néant celui d’Abatucci. Il lui avait suffi de quelques mois pour prendre les devants et mettre à mal les commerces et trafics de ce dernier, sapant les bases de sa richesse et de son pouvoir lentement, jusqu’à l’ultime affrontement qu’il attendait avec impatience.

    +++

    La rue principale de la ville, vers trois heures, regorgeait de monde. Il faisait un temps superbe, et les chats se prélassaient sur les rebords des fenêtres et sur les escaliers, tandis que les voitures encombraient la route, dans des embouteillages conséquents, que les passants ignoraient ou observaient en souriant, tout comme ceux qui préféraient passer leur après-midi sous les parasols des cafés en sirotant des boissons glacées qui leur permettaient de ne pas penser à la chaleur mordante du Soleil. Personne ne faisait plus attention aux quelques types louches qui sortaient parfois de leurs voitures pour aller se désaltérer dans les bars que leurs hommes tenaient. Quelques vieilles dames causaient Sinistra et politique, pendant qu’un groupe d’adolescents jouait au foot sur un terrain près de la route, en hurlant des insultes à ceux qui selon eux trichaient ; des filles les regardaient, assises à côté, profitant de l’après-midi, après avoir terminé les cours vers 13h. Des insultes fusaient depuis les voitures, et les conducteurs s’accusaient mutuellement de ne pas savoir conduire et autres gentillesses du style, sans véritable conséquences ni raison.

    Le jeune homme au regard noir, les doigts et le cou ornés de bijoux en argent, vêtu d’un ensemble aux couleurs sombres, arpentait la rue, suspicieux. Il avait réussi à esquiver son père durant quelques mois, avec la force de l’habitude et parce qu‘il sentait venir de loin les ondes meurtrières, mais il savait que l’homme avait rendez-vous aujourd’hui en plein dans le bar le plus fréquenté de la rue la plus fréquentée de la ville. Et ça, pour un type de son envergure et de son importance, ça n’avait rien, absolument rien, de bon.


Dernière édition par Hurricane le Mer 13 Mai - 20:35, édité 3 fois
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Sujet: Re: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyMer 13 Mai - 20:26

    Il s’était calé contre le muret qui séparait le terrain de foot de la route, et scrutait le bar depuis un angle mort ; il n’avait pas envie d’être repéré tout de suite, il voulait juste voir la tournure qu’allaient prendre les événements… Parce qu’il avait un sale pressentiment.

    Malheureusement, il n’y voyait pas grand-chose ; évidemment, les adultes s’étaient retirés dans un coin du café et il était difficile pour un passant de les distinguer, surtout depuis la distance à laquelle se trouvait l’adolescent qui tendait le cou pour essayer d’y voir un peu mieux.

    C’est à ce moment qu’il sentit un contact froid sur sa chair, à la base de son cou, et une voix résonna derrière lui.

    Man : « Fais pas de geste brusque. Te tourne pas. Personne doit voir que t’as un flingue droit sur ta petite cervelle de piaf, t’entends ? Le parrain est dans la voiture là-bas, et il veut te voir. »

    L’italien sentit son cœur rater un battement, et il ne pensait plus au canon sur son cou ; il suivit sans rechigner l’homme de main en civil derrière lui et monta dans la voiture… pour en ressortir un peu plus tard, forcé d’entrer dans le bar, sous les yeux de tous, tenu en joue par deux adultes, désarmé. Il ne pouvait absolument rien faire. Il était devenu un simple otage, au cas où Abatucci deviendrait trop mécontent et parce qu‘il s‘était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Il servirait accessoirement de bouclier de chair au cas où les choses dégénéreraient. Le blond impressionnant lui avait à peine adressé quelques mots, et il ne se préoccupait pas de l’opinion que pouvait avoir l’argenté : encore une fois, il était pris pour un moins que rien. Et il était plongé dans une affaire dont il était la cause, ce que tout le monde savait . Merde. Tous les regards étaient posés sur eux, et le bruit dans le bar s’était éteint rapidement. William n’entendait plus que les battements de son cœur dans ses tempes. Merde.
    Voilà une impasse bien inextricable.

    Silvio : « Tiens donc, voilà un visage familier. »
    Hurri : « … T’aurais pu faire l’effort de crever… »
    Silvio : « Recommence pas à faire le malin, petit con ! »
    Abatucci : « William, j’espère que tu es conscient que tu es la cause de tout ça, et que personne ici n’est de ton côté ? »
    Hurri : « Y’a jamais eu personne de mon côté, et je me suis toujours débrouillé plutôt pas mal !!! »
    Silvio : « Parce que tu crois que tu peux t’échapper maintenant ? T’as allumé la mèche qui a entraîné de la chute du pouvoir de ton père sur la région, et vous êtes tous les deux sur le point de vous faire exploser le crâne, et tu trouves encore de la salive à gaspiller ? »
    Hurri : « Tche… »
    Parrain : « Je propose qu’on s’en aille tous pour discuter ailleurs, voulez-vous ? Vous troublez l’ordre public et ce n’est pas bon. »


    Les autres adultes présents hochèrent la tête, et les gens assis dans le bar retenaient leur respiration ; peu s’étaient enfuis, ils voulaient tous inconsciemment savoir la suite des événements, comme des badauds malsains. William tremblait de fureur et de frayeur, mais il ne baissait pas les yeux. Il avait l’habitude de craindre pour sa vie et d’avoir peur. Mais ce n’était jamais agréable. Parfois, il se disait que les bancs de l’école auraient été moins fatigants. A l’heure qu’il était, il serait là-bas, sur le terrain, à jouer au foot avec les autres, peut-être, s’il avait été quelqu’un d’autre.

    Silvio fut le seul à ne pas obéir au parrain et au contraire, il lui lança un regard étrange, mêlant dégout et rébellion : le goût du pouvoir lui était monté au nez, semblait-il. Will le dévisageait, écœuré par l’aura de ce type qui ne méritait que de crever ; et il sembla que le parrain était du même avis que lui.

    Quand Silvio avait brutalement sorti son arme, ordonnant à ses hommes de faire de même, ceux du parrain avaient été plus rapides ; des hurlements terrorisés parcoururent le café et les passants dans la rue, les explosions des coups de feu retentissaient violemment, brisant les vitres et les cervelles ; ceux qui profitaient doucement de la dolce vità et qui ne venaient pas de se faire tuer dans la débandade tentèrent de s’enfuir, et l’adolescent profita de la mêlée sanglante pour faire de même, d’un bond rapide, esquivant les balles comme il le pouvait. Il eut l’impression, pendant de longues minutes, d’être au beau milieu de l’enfer : des civils innocents étaient massacrés par les hommes de mains des trois chefs puissants dans le bar qui tentaient de s’entretuer sans la moindre élégance, et quand ils remarquèrent que William s’était enfui, l’adolescent au regard brouillé par la peur et le sang avait brisé la vitre de la limousine du Parrain pour y récupérer son sac, les gestes rendus fébriles par l’angoisse, et alors que les hommes de main mourraient à tour de bras, Silvio s’était extirpé également du bar pour, dans un élan de folie, achever l’adolescent.
    Toute la rue était émeute, et les sirènes de flics commençaient à peine à être entendues, coincées au loin par les bouchons : les voitures vides en effet, n’avançaient pas. Les conducteurs avaient eu tôt fait de s’enfuir.

    Silvio allait le tuer. Il n’aurait pas le temps de se défendre. Il allait mourir, finalement. Comme un con.

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Gokuderaq


    Parrain : « Réagis, gamin. »

    Will leva les yeux, et vit que l’homme blond qui avait survécu, évidemment, à la tirade, avait pointé son revolver sur la tête de Silvio, qui fut pétrifié à son tour, les yeux injectés de sang, apparemment aussi colérique que stressé.
    Les yeux paniqués, le fils de la petite étudiante sans histoires, le fils de l’homme le plus important de la région, l’adolescent qui n’avait pas un mauvais fond mais que la vie et des idéaux stupides avaient détournés du droit chemin, William Tempest Harper, ferma les yeux, et dans un instinct de survie irréfléchi, projeta devant lui, sans regarder, les bâtons de dynamite qu’il avait allumés du bout de sa cigarette.

    Le vacarme qui s’ensuivit fut assourdissant. Il aurait voulu être au fond de son lit et se réveiller, le lendemain, dans sa chambre marbrée, au château, en se disant que son rêve avait une classe folle. Qu’on aurait dit une scène de cinéma impressionnante, avec ces trois maisons qui s’effondraient sur les passants et ceux qui habitaient dedans, avec ces cadavres de mafiosi dans le bar, avec cette poussière qui s’élevait partout, et ce type, Silvio, qui n’avait pas eu le temps de s’enfuir, et qui finissait écrasé comme tous les autres. Oui, il aurait trouvé ça classe, ce Parrain qui lui avait en quelque sorte sauvé la vie en sacrifiant plus ou moins la sienne, car personne n‘avait retrouvé son corps. Mais là, il avait mal, il avait peur, et il se sentait plus mal que jamais. Légitime défense, se dira-t-il plus tard pour ne pas devenir dingue.
    Il était pétrifié, le jeune garçon en sang. Les pompiers le prirent pour une victime, le soignèrent à l’hôpital, et ce fut Dona qui se précipita à son chevet, tout en se doutant bien que l’explosion dans la rue principale n’était pas du fait d’un quelconque terroriste, puisque parmi les cadavres se trouvaient ceux de Silvio et de don Abatucci.
    Elle ne savait pas quoi faire. Fuir ? Rester ? La famille était-elle en danger ? Si elle faisait fuir l’adolescent, ne seraient-ce pas ses sœurs, sa belle-mère, et les autres qui se feraient tuer par ceux qui rechercheraient William ?

    L’instinct maternel gagna pourtant sur l’inquiétude, et quelques jours plus tard, alors que l’adolescent s’enfermait dans un mutisme insolent et silencieux, ne faisant plus confiance à personne, elle le força à monter dans l’avion. « Angleterre, orphelinat, loin d’ici, t’es bilingue, profite, oublie », sont les mots qu’il avait réussi à retenir de toute la tirade de la servante, quand il fut assis dans l’avion, accompagné par quelques jeunes personnes en qui Dona avait confiance et qui le conduiraient jusqu’à l’orphelinat.

    +++

    Sous ses yeux, le bâtiment en question.
    Moche. Il faisait un temps passablement mauvais, et il regretta vaguement le soleil de l’Italie.
    Les gamins avaient l’air contents. Insouciants. Il se sentait sale et misérable. Il aurait du croupir dans une prison, il le savait bien. Il les regardait tous avec un œil noir, et personne ne supportait sa présence trop longtemps. Il ne voulait pas d’amis. Il ne voulait pas d’attaches. En gros, il ne voulait plus rien, pour l’instant. Ses sœurs lui manquaient un peu, étrangement. Mais pas énormément. Il voulait rester tout seul, faire des cauchemars tout seul, et agressait verbalement tout ceux qui osaient s’opposer à ses décisions, mais il n’était pas spécialement du genre à chercher les embrouilles ; il préférait s’isoler et les embrouilles avaient tendance à venir à lui toutes seules.

    Jusqu’au jour où il rencontra Toby. Ah, et Duncan, accessoirement.

    +++

    Le prochain c'est le dernier, promis.


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Sujet: Re: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyDim 17 Mai - 15:13



CAPITOLO 6 :

    Lilypad House.

    Un nom débile pour un lieu qui ne l’était pas moins, rempli d’imbéciles, qu‘ils soient petits ou grands. Il n’était là que depuis quelques jours et il se demandait s’il n’aurait pas mieux fait de vivre en cavale en Italie plutôt que d’attendre là que le temps passe, comme un vieillard dans une maison de retraite... Assis sur un banc, au fond du jardin devant le bâtiment en béton d’une laideur passablement insoutenable, le jeune italien regardait des oiseaux qui s’amusaient dans le bassin, à quelques mètres de lui, au milieu des nénuphars blancs qui ornaient le plan d’eau. Il ne pensait à rien en particulier, il essayait de ne penser à rien. Il ne voulait parler à personne, il ne faisait confiance à personne. Les quelques filles qui avaient essayé de l’aborder parce qu’elles appréciaient son côté farouche, et son physique sympathique, il les avait renvoyées loin de lui d’un simple regard, ou d’un grognement qui n’avait rien de rassurant : certaines avaient insisté, mais c’était tout simplement vain. Le petit nouveau qui venait d’Italie les impressionnait, parce qu’il n’avait pas d’amis et qu’il ne semblait pas en vouloir. Chez eux, il était étrange d’apprécier la solitude : être seul, c’était toujours dangereux, ou bien ennuyeux. Et triste. Des orphelins avaient besoin de se reconstruire après avoir tout perdu, il leur fallait des amis pour ne pas sombrer dans la tristesse. Mais lui, il semblait très content d’être tout seul, et comme il était particulièrement doué en cours, personne ne lui faisait le moindre commentaire. Cependant, cette vie était d’un ennui considérable. Son esprit encore jeune était tiraillé entre le désir de retourner vivre en Italie et celui d’échapper définitivement à toutes ces horreurs. Il ne savait plus où il en était. La nuit, il sentait des larmes couler sans qu’il ne puisse rien y faire, et sans qu’il ne sache réellement mettre des mots sur ce qu’il pouvait ressentir. Il était seul, et il n’avait même pas ses sœurs derrière lui. Ca faisait vide. Les oiseaux dans l’eau avaient l’air idiots, mais au moins, ils étaient heureux. Ignorance is bliss, comme on disait. Heureux les simples d’esprits. Il jeta un caillou dans l’eau, ce qui fit s’envoler les animaux effrayés. Soudain, il se sentit étrangement mal. Décidément, il n’était bon qu’à tout casser, hein ?

    +++

    Hurri : « Dégage, toi, tu me gênes là. »
    Toby : « Ah, euh, pardon, je suis désolé, pardon ! »
    Hurri : « Tche, casses-toi, grouille. »
    Toby : « é_è;;; »


    Et le petit adolescent aux cheveux châtains, les yeux immenses et innocents, l’air idiot, qui l’avait percuté sans faire exprès, avait disparu rapidement, affreusement intimidé par l’autre adolescent. William l’avait suivi des yeux, se demandant vaguement à qui il lui faisait penser, avant de hausser les épaules, et de continuer son chemin, tranquillement, dans les couloirs, en direction de la bibliothèque, seul endroit où il pouvait encore trouver une occupation sans avoir à réfléchir. Lire, ça occupait l’esprit, et ça lui permettait de connaître des livres qu’il n’avait pas eu l’occasion de lire chez lui. Remercions celui qui inventa la littérature.

    Boy : « Haha, t’as vu ça, Tobydiot s’est encore écrasé comme une lavette devant un type plus grand que lui… »
    Boy : « Laisse, il est trop con, il est bon à rien, c’est pas sa faute, au moins il sait qu’il a aucune chance, il prend pas la grosse tête ! »
    Boy : « Ce serait le comble, il est même pas foutu de faire du sport mieux que Matilda ou Sarah, alors si en plus il commençait à se la jouer, ça serait carrément drôle… »
    Boy : « Jparie qu’il va aller pleurer dans les jupes de Duncan ! »
    Boy : « Je me demande pourquoi ce mec traîne avec Toby, franchement… »


    William avait écouté la conversation vaguement, lorsque les deux garçons passèrent à côté de lui, sans le remarquer. Tobydiot… Voilà un surnom étrange.

    +++


    L’italien n’aimait pas les groupes de garçons de cet orphelinat. Ils étaient encore plus pathétiques que les associations mafieuses auxquelles il avait eu affaire. Non seulement ils étaient faibles et bons à rien, mais en plus ils avaient cette prétention de croire qu’ils étaient invincibles et incroyables, alors qu’ils n’étaient rien que des mômes qui avaient perdus leurs parents. En gros, ils étaient des rebuts de la société qu’on essayait d’y réintégrer, et rien de plus. Ni majeurs, ni courageux. Juste idiots. Et quand l’envie leur prenait d’essayer de faire croire qu’ils avaient des couilles, c’était toujours un défilé de stupidité dévoilée au grand jour sans honte aucune.

    Au beau milieu du couloir, il était entouré par cinq garçons, d’un an de plus que lui.

    Hurri : « Vous avez un problème ? »

    Une cigarette aux lèvres, il avait fourré ses mains dans ses poches, et ses yeux glissaient tranquillement le long des visages de ces débiles prétentieux qui croyaient qu’ils étaient en mesure de lui faire peur.

    Boy : « On sait que c’est toi qui a tabassé Eric l’autre jour. Ca t’amuse de faire du mal à des gamins plus jeunes que toi ?! »
    Hurri : « Plus jeune ? Ce petit crétin a foutu le feu à ma chambre, il a juste eu ce qu’il méritait. »


    Il grognait, parce qu’il n’aimait pas être pris pour le méchant alors qu’il n’avait fait que se défendre d’un petit pyromane aux ordres du type qui le provoquait ouvertement à cet instant précis.

    Hurri : « C’est toi qui m’aime pas, t’as un problème, tu viens le régler, comme un homme, pas comme la lavette que t’es. »

    L’autre garçon n’avait pas l’air plus sympathique que lui, et la tension dans l’air était palpable ; autour d’eux, même les larbins du chef n’en menaient pas large : ils se voulaient impressionnants, mais ils savaient de quoi ce William était capable quand on le mettait en colère, et qu’il ne venait pas d’un quartier riche sans problèmes d’Angleterre comme la moitié d’entre eux. Les pauvres adolescents comptaient sur le charisme de leur chef : comme de vulgaires chiens à la botte de leur maître. Oh, ce n’était pas Hurricane qui pensait ça. Il respectait les hommes de mains qui savaient obéir. Mais pas ceux qui n’avaient pas le moindre cran et qui n’étaient rien sans leur chef. Chef qui venait, dans un élan de colère, de sortir un couteau de sa poche, qu’il serrait dans son poing rageur, ce qui fit froncer les sourcils de l’italien qui n’avait pas la moindre arme sur lui, et qui ne comptait plus assassiner personne… Mais si on le cherchait, il fallait bien qu’il se défende. Malheureusement, les autres garçons autour de lui l’empêchaient de fuir, et il grogna des insultes dans sa barbe, sous le sourire narquois de son adversaire.

    Boy : « T’as peur hein ? »
    Hurri : « Bah voyons, c’est toi qui est en train de prier pour que quelqu’un te sauve… T’oseras rien faire avec ça ! »
    Boy : « On parie ? »


    Il s’approchait. Les autres ne bougeaient pas, mais ils étaient armés aussi, et William était coincé. Pas pratique, cette situation. S’il faisait du mal sérieusement à ce mec, il serait expulsé, et il n’avait plus envie d’aller en prison. Sinon, il lui aurait facilement retourné le bras ou explosé quelque chose… mais là, c’était plus délicat. Il ne fallait pas le blesser trop. Et ça, ça risquait d’être dur. Dès le moment où il l’attaquerait, William ne répondrait plus de son agressivité contenue. Les quelques orphelins qui passaient à côté de cette scène passaient rapidement leur chemin, effrayés, ils n’avaient aucune envie d’être mêlés à tout ça, et c’était bien compréhensible. Ils craignaient les représailles. L’italien ne leur en voulait pas, d’ailleurs, à quoi bon ? Il ne leur donnait rien, ils ne lui devaient rien non plus, tous ces imbéciles. Et s’il devait finir à l’hôpital, et bien, il irait… Mais il n’avait pas envie. Et le couteau s’approchait de lui.

    Au moment même où l’autre garçon, qui se croyait déjà victorieux, s’apprêtait à asséner un coup de lame dans le corps de l’adolescent au regard sombre qui ne l’impressionnait pas puisqu’il n’était qu’un enfant désarmé, il fut retenu violemment par un petit corps qui s’était accroché à lui avec la force du désespoir.

    William avait ouvert des yeux ronds, ainsi que tous les garçons autour de lui. Le type au couteau avait l’air encore plus décontenancé que le reste : le petit être qui le retenait, l’air atrocement perturbé et effrayé, c’était Tobydiot en personne.

    Toby : « Arrête ça Jason ! S’il te plaît ! »
    Jason : « LACHE-MOI, petite merde !!! A quoi tu joues ?! »


    Le dit Jason se débattait pour faire lâcher prise à la petite teigne qui le retenait, mais celui-ci était derrière lui et pour l’instant, il tenait bon. William cligna des yeux. Les larbins de Jason ne faisaient rien. Ils n’osaient pas intervenir, et ils se contentaient d’observer comment leur chef se faisait maîtriser par la tête de turc de l’orphelinat. Même si Toby avait l’air mal en point, paniqué, et ridicule, il l’empêchait de frapper sur William.

    L’italien ne bougeait pas, trop surpris, mais le petit adolescent en face de lui sentait qu’il n’allait pas tenir longtemps…

    Toby : « Va t’en, toi ! Réagis !!! »

    L’italien le dévisagea de plus belle, et à cet instant, plusieurs surveillants arrivèrent enfin sur les lieux, pour séparer les adolescents, et prendre le groupe de Jason à part pour les coller en retenue, avant de disperser la foule d’orphelins qui admiraient la scène, un air curieux sur le visage.

    Lorsqu’ils furent seuls à seuls, Toby s’effondra par terre, tout tremblant, mais il soupira, rassuré, et se mit à sourire d’une façon niaise qui acheva de laisser William sans voix. Il venait de comprendre à qui Toby lui faisait penser.

    Toby : « Pfouuuu, j’ai eu peur !!… Sur ce coup j’ai cru que j’allais y rester !… Jason va me détester maintenant, haha, je suis un homme mort !… »

    Il disait ça en riant, gêné.

    Hurri : « … »
    Toby : « Tu dois te demander pourquoi je suis intervenu… heh… bah…En fait, j’en sais rien… »


    Et il souriait toujours, en se grattant la tête. C’était lui que l’on surnommait Tobydiot le bon à rien ? Le prochain qui oserait, il verrait sa cervelle repeindre le mur. Parce que William le savait, il en était sûr maintenant. Devant lui, il y avait un garçon qui était de la même trempe que le parrain de la Sinistra. L’admiration était un sentiment étrange qui s’immisçait dans l’esprit du jeune italien comme une épine se coinçait dans l’épiderme : soudainement, sans prévenir, mais il le ressentait violemment, et il était incapable de s’en défaire. Petit Toby avait droit à son admiration. Qu’il le veuille ou non. Le petit garçon se contenta de supporter ça, en soupirant parfois, mais il eu tôt fait de considérer le fougueux italien comme son ami. Il était la première personne en qui le jeune rebelle avait spontanément confiance.
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Sujet: Re: Hurricane } A song of Storm and Fire [[ finita ]] Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] EmptyDim 17 Mai - 17:16

    +++

    « Tu viens d’Italie ? Woah, c’est pas là bas qu’on a peint la Joconde ? »

    Malheureusement, Toby avait déjà un ami. Bon, William n’avait pas à lui dire qui il devait avoir comme amis, mais franchement, là, il aurait pu faire un effort. Il aurait pu prendre n’importe qui, et il avait fallu qu’il choisisse ce type. Sportif décérébré débile. Tout le monde l’aimait bien, il était sympa, il était admiré, en gros, le mec parfait. Saleté.
    A la question, posée d’une voix enjouée et joyeuse, il avait répondu en serrant les dents, debout à côté de Toby qui ne savait plus où se mettre.

    Hurri : « Ouais, c’est là-bas aussi que les crétins disparaissent mystérieusement quand ils disent trop de conneries, tu veux essayer ? »

    Hurricane }  A song of Storm and Fire [[ finita ]] Blublu


    Etrangement, le grand brun n’avait pas l’air de se sentir agressé. Ca le faisait rire. De son rire stupide. Mais du coup, il ne s’était pas enfui. Ils étaient restés tous les trois. Des jours, des semaines, des mois. La routine n’avait, rapidement, plus grand-chose de désagréable. Le temps passait plus vite quand on avait un être cher à défendre, quand on avait un être idiot à vanner toute la sainte journée, et qu’il ne s’enfuyait pas. C’était ça, l’amitié ? Il ne savait pas. Il respectait Toby comme il respectait le parrain de la Sinistra, il l’idolâtrait un peu trop, mais les jours passaient, comme ça, et c’était normal. Ils avaient pris des habitudes. Ils restaient tous les trois, la plupart du temps, et dès que William se sentait d’humeur agressive, il y avait toujours un Toby ou un Duncan pour calmer ses nerfs. Bon, évidemment, s’il obéissait au doigt et à l’œil à Toby, l’autre, c’était pas pareil, mais la lassitude venait à bout des probables colères de l’italien, la plupart du temps.

    L’autre, là, le baseballer, ce qu’il pouvait être con. Comment il faisait pour le supporter ? Etre ami par obligation, c’était pas son genre. Mais il ne pouvait pas le nier. Il avait fini par s’habituer. C’était ce qu’il se disait. Il s’était habitué. Même si au fond, il le considérait comme un ami aussi. Mais ça, il ne se l’avouerait pas. Tche.

    Duncan : « Haha ! »
    Hurri : « La ferme… »
    Toby : « Allons, allons… ^^’ »


    +++

    Adopté. Il allait être adopté. Toby allait partir.
    La nouvelle lui était tombée dessus comme une masse. Partir, il allait partir, dans une famille, il allait vivre heureux, loin de lui. Oh, pas qu’il en pleurerait, pas qu’il était fou amoureux de lui. Mais c’était son premier ami. La séparation serait la première séparation de sa vie qui lui ferait vraiment mal. Et voilà, pourquoi il le savait, qu’il ne fallait pas s’attacher aux autres. Il aurait du se contenter de le voir comme son idole et pas commencer à croire que peut-être ils étaient amis. Il avait passé la nuit précédente à se forcer à se dire qu’ils se reverraient, et que la séparation était ce qu’il y avait de mieux. Mais ça ne marchait pas. Qui allait défendre Toby maintenant ? Qui allait le protéger, le temps qu’il prouve sa valeur au monde ? Putain, quel merdier. Il avait l’impression de faillir à son devoir. Et lui aussi, il devait partir. A l’opposé de son premier ami. Loin. Duncan allait partir aussi. Pourquoi fallait-il que ça leur tombe dessus comme ça, sans prévenir, du jour au lendemain ? William avait réussi à penser à autre chose qu’à son passé, une petite année. A 17 ans, sa vie allait de nouveau changer radicalement. Pas qu’il n’aime pas le changement. Mais là, c’était trop brutal. Trop brutal. Il s’enveloppa de nouveau dans une coquille de mutisme, envoyant chier quiconque lui parler, et quand ils firent leurs sacs pour quitter Lilypad House définitivement, Duncan lui demanda, surpris, si lui aussi faisait sa valise. Il aurait voulu lui répondre quelque chose de narquois, comme d’habitude. Mais il n’avait pas le moral pour le faire. Il se contenta de lui adresser un regard blasé, et le trajet dans la voiture, qu’ils firent ensemble, il n’eut pas la force de lui dire quoi que ce soit. Il fallait oublier, de nouveau, et recommencer ailleurs. Ferme donc ta gueule, baseball freak, tu vois pas que ça sert à rien d’être amis, tu vois bien que ça sert strictement à rien ?! Tu t’en vas, jm’en vais, point. Oublie toutes ces conneries. Ca vaudra mieux pour tout le monde. Et tais-toi, tche, ta voix m’énerve…

    Duncan : « Je me suis toujours dis, que si j’étais la pluie, toi tu serais un grand ouragan, haha ! »

    Un ouragan ? Quelle idée stupide… Franchement, est-ce qu’il avait autre chose que des idées stupides celui-là ?
    La surprise qu’il eut en comprenant qu’ils allaient tous les deux vivre dans cet orphelinat pour surdoués, où le vieillard leur annonça qu’ils devaient oublier leur nom, fut grande. Bénédiction ou poisse ? Il allait devoir se coltiner cet imbécile et son grand sourire encore combien d’années ?…

    La compétition pour L, il en avait entendu parler, L avait démantelé tellement de réseaux dans l’entourage de son père, qu’il avait développé pour ce détective une aversion mêlée à une certaine admiration. En gros, il passait du stade de criminel à celui de justicier. Une façon de racheter ses crimes ? C’était bizarre comme coïncidence, mais il n’avait pas le cœur à se plaindre. Il était trop surpris.


    Roger : « Vous avez une idée de pseudonyme ? »
    Hurri : « … Hurricane. »


    Ouragan, quoi.

    Roger : "Et toi, Duncan ?"
    Duncan : "Euuuh..."
    Hurri : ".... Je croyais que tu voulais être la pluie."
    Duncan : "..."


    L'italien soupira, en croisant les bras. Et il attendit. Mais Duncan ne trouvait pas, il semblait trop plongé dans sa réflexion, trouver un truc classe mais simple, et il marmonnait des mots en rapport avec la pluie, disant que Rain ça faisait trop triste, ou une connerie du genre...
    William commençait lentement à s'impatienter.

    Hurri : "Vous savez quoi ? C'est moi qui vais choisir pour toi. Tche."

    Et il avait attrapé le stylo de Roger pour griffonner le mot "DEW" sur les rapports.

    Roger : "Dew?..."
    Hurri : "Un commentaire ?"
    Roger : "... Va pour Dew alors."


    L'italien jeta un oeil lugubre et dangereux à Duncan, s'il osait émettre une quelconque plainte. La rosée, c'était un truc sympa, mais qui faisait chier. Ca lui allait très bien. Non ?


    +++

    Comment cette nouvelle vie allait-elle se passer ? Il n’avait pas peur, non. Que pouvait-il bien craindre ici à part des orphelins autrement plus dangereux et sournois que dans son ancien orphelinat ? Que pouvait-il craindre à part la stupidité latente de Duncan, qu’il devait appeler Dew en public maintenant ? Devait-il craindre l’idiotie encore plus tragique de son partenaire de chambre, plus communément connu sous le nom de Leather, ou bien encore des jumeaux démoniaques, ou bien encore des gens qui avaient l’air sympas mais qui au fond pouvaient être des cas sociaux ? Ici pire que jamais, il n’aurait confiance en personne.

    Et s’il traînait parfois avec Dew, c’était par habitude. Rien de plus.

    Wammy’s House, get ready for the storm.
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